La production d’or malien a augmenté en 2012

Malgré la décision récente du minier AngloGold Ashanti de mettre en pause son plan d’expansion de 500 millions de dollars de la mine de Sadiola, le secteur aurifère confirme sa bonne résistance à  la crise pur 2012. « La production en 2012 a dépassé nos attentes. La production industrielle a atteint 46 tonnes d’or tandis que la production artisanale a atteint 4 tonnes, pour un total de 50 tonnes », a déclaré à  Reuters Djibouroula Togola, conseiller technique en charge de la production au ministère des mines malien. « En 2013, nous prévoyons une production industrielle de 53 tonnes, et une production artisanale de 4 tonnes, soit 57 tonnes d’or » a-t-il ajouté. Concessions dans le sud Cette hausse intervient alors que le pays – 3ème producteur d’or africain, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana – a connu un coup d’à‰tat en mars et que les forces maliennes, françaises et sous-régionales combattent les islamistes dans le nord du pays. Mais, la production d’or étant concentrée dans le sud – à  Loulo, Sadiola ou Morila – les compagnies ayant des concessions minières au Mali – parmi lesquelles le canadien Avion Gold et le sud-africain AngloGold Ashanti – n’avaient cessé de minimiser l’impact de la crise sur la production et le transport. Enfin, les troubles auraient aussi épargné le secteur cotonnier, second pilier de l’économie.

ODRS : Objectif, 7 tonnes de riz à l’hectare

Dans un entretien accordé en marge des festivités de la 1ère édition du Festival international de Sélingué, M. Ousmane Maà¯ga s’est montré satisfait, malgré une saison pluviométrique relativement difficile sur l’ensemble du pays. Le riz, dit-il, qui constitue l’une des cultures importantes de l’Office, a bénéficié d’un aménagement de plus de 2.500 hectares. Les récoltes, (dont les chiffres ne doivent être donnés que le ministre de l’agriculture, selon lui), ont été la hauteur des espérances. On l’estime à  environ 6 tonnes à  l’hectare. La campagne de contre-saison, qui sera lancée dans les prochains jours, devra consacrer le renforcement des acquis. «Â Nous nous montrons très ambitieux après cette campagne réussie », explique le directeur de l’ODRS. Pour qui, son service, envisage d’exploiter au maximum toutes les potentialités. Au total 2.700 hectares seront aménagées pour une production attendue de 7 tonnes à  l’hectare. Un léger mieux, dit-il, par rapport à  la campagne écoulée afin de maintenir le cap. l’Office, selon son DG, entend jouer sa partition dans l’accroissement de la production agricole. Contrairement à  la tendance générale, la récolte à  l’ODRS promette de belles perspectives, espère Ousmane Maà¯ga. Redynamiser la pêche Assurant également le développement de la pisciculture et la pêche, l’ODRS connaà®t une baisse de la production du poisson. Selon son directeur, en plus de l’aménagement des terres, l’Office est aussi une zone d’excellence de pêche et de pisciculture (2ème dans le delta du Niger). Le hic, C’’est que ce sont les mêmes producteurs de poissons qui ont viré dans l’orpaillage traditionnel. Les pécheurs sont beaucoup plus présents sur les sites d’orpaillage découverts un peu partout à  travers la ville que dans le fleuve. « Les producteurs se sont transportés vers les sites d’exploitations de l’or. Les quelques-uns restés ne pouvant pas satisfaire la demande, la conséquence est que le prix du poisson ne cesse de grimper à  Sélingué », explique le DG de l’ODRS. Pour qui, l’urgence s’impose d’inverser la tendance. Pour cela, il préconise une large campagne de sensibilisation et une table ronde sur la question.