Ousmane N Diarra lauréat startup Total Mali

C’est officiel depuis deux jours déjà , Ousmane Natha Diarra est le lauréat du concours startup lancé en juillet 2015 par le groupe pétrolier Total. Faut-il le rappeler, ce concours est un mécanisme de financement participatif qui permet aux lauréats de bénéficier d’un soutien financier, d’un coaching personnalisé et d’un label distinctif. Réservé aux jeunes africains porteurs de projets âgés de 35 ans maximum, le concours a vu la participation de 174 dossiers de candidatures dont dix ont été présélectionnés pour la finale par un jury composé de chefs d’entreprise. C’est donc à  l’issu de cette dernière manche qu’il a été procédé à  la sélection des trois meilleurs « startuppers » de l’année 2016. Il s’agit donc de Ladji Fainké, 3ème du classement à  travers son projet Koolfarmer, Korotoumou Sidibé, 2ème du classement avec le projet Timiya et enfin Ousmane Natha Diarra le grand lauréat du concours grâce à  son projet dénommé « Bisugu ». Chaque lauréat a donc reçu un chèque symbolique dont 10 millions de Fcfa pour le premier, 6 millions pour le deuxième et 4 millions pour le troisième. « Bisugu » soit « le marché d’aujourd’hui » Bisugu est le projet proposé par Ousmane Natha Diarra. C’’est un projet de vente ne ligne développé par cet ingénieur en réseau. Selon le lauréat il consiste à  faciliter l’achat de matériels en ligne en toute sécurité. Mamadou Sinsy Coulibaly, parrain de l’édition 2016 s’exprimera en ces mots, « il n’existe plus rien dans ce monde qui n’est pas été créé, le monde attend de vous donc de l’innovation et de la créativité», a-t-il conclu.

Total Mali SA : « Engagé pour une énergie meilleure » !

[Jean-François Schoepp] : Le groupe international Total est la plus africaine des majors et notre présence en Afrique repose sur une très bonne connaissance du terrain. Ce qui vient à  l’esprit avec Total, C’’est surtout la sécurité et la qualité au C’œur de nos opérations. Mais aussi la capacité à  innover. Vous pouvez le voir sur la nouvelle image de nos stations-service, les offres de paiement mobile, les cartes pétrolières, etc… De plus, notre signature « Committed to Better Energy » atteste de notre engagement pour une énergie meilleure, dans le sens durable, économique et plus accessible. Total Mali en chiffres, C’’est quoi ? Et vos normes de qualité ? J.F.S : 2015, a été une année caractérisée par la baisse du cours de l’or, ce qui a eu un impact sur les activités de nos clients miniers. Cela dit, nous avons continué à  investir avec l’ouverture de 9 nouvelles stations-service sur tout le pays. Total, C’’est près de 150 emplois et plusieurs milliards de francs CFA d’investissements. Pour l’approvisionnement qui vient de Dakar et d’Abidjan, Total Mali couvre l’ensemble de la chaà®ne logistique d’importation jusqu’au dépôt de Bamako. Nos stations sont équipées de thermo-lance-mètre pour mesurer la qualité du carburant avant de la décharger dans les cuves. Parlons d’environnement, COP 21 oblige. Quelle est la politique de Total en matière d’énergie renouvelable ? J.F.S : Notre politique se traduit à  travers les solutions d’efficacité énergétique proposées aux industriels. l’autre exemple, C’’est l’énergie solaire, avec des produits innovants comme les lampes solaires qui permettent à  des foyers de consommer de l’énergie durable garantie entre 8 000 francs CFA et 95 000 francs CFA s’il s’agit de kits avec plusieurs utilisations. Il existe également des solutions pour recharger les téléphones portables jusque dans les endroits les plus reculés et offrir l’énergie à  tous ! Parlons du Challenge Start Uper, de quoi s’agit-il ? J.F.S : Le challenge Start’uper est un concours en ligne pour encourager la création d’entreprise dans 34 pays du continent. Il est ouvert à  des candidats de moins de 35 ans, ou à  de nouvelles entreprises qui existent depuis moins de deux ans. l’objectif est de primer les meilleurs projets d’entreprise, avec à  la clé un prix, du coaching et une politique de communication et de visibilité. Le jury est formé de chefs d’entreprises maliens qui retiendront dix projets pour en primer les meilleurs.

Mali : bras de fer entre Total Mali et les travailleurs

En cette période de crise au Mali, Total Mali et son sous-traitant, la Société malienne de nettoyage et de services (Somanets) se sont engagés dans une guéguerre avec le comité syndical des travailleurs des stations Total Mali. Les faits remontent en mars 2013, quant deux travailleurs de la station Total Sam se sont vus jetés à  la porte de la société sans motif valable. Le syndicat dans son rôle de défense des intérêts des travailleurs avait déclenché une grève de 48 heures (du 28 au 30 mars). C’est suite à  cette grève que quatre travailleurs chargés de la distribution du gaz ont été licenciés comme des malpropres. Toute chose qui a provoqué l’ire du comité syndical qui a menacé de remettre ça pour 144 heures – 22 au 27 avril, mais des négociations engagées ont permis la suspension de ce mot d’ordre. Une autre vague de renvoi Des jours passèrent et les travailleurs licenciés, qui ne se voient remettre dans leurs droits, ont réactivé le syndicat. Sans tarder, les syndicalistes ont remis sur le tapis le préavis qui était en stand by, pour un débrayage de 144 heures. La grève a été bien suivie du 20 au 25 mai. Le directeur général de Somanets et certains gérants de stations-service procèdent alors à  un licenciement massif. 33 agents sont ainsi victimes de cette mesure arbitraire. Certains ont été mis en congé forcé tandis que d’autres sont en punition. « On ne sait plus ou donner la tête. La grève au Mali est synonyme au licenciement », nous a confié un travailleur licencié. Il faut signaler que ces travailleurs sont dans la plus grande précarité. Sans prime, ils bénéficient de l’un des salaires les plus bas de la place. Pis, sur ce maigre salaire, les employeurs prélèvent les cotisations sociales qu’ils ne reversent jamais à  l’INPS. Une situation qui exaspère les syndicats qui entendent bien défendre leurs militants et les rétablir dans leur droit à  un travail décent et équitablement rémunéré.