ATT doit-il être traduit en justice ?

à€ la fin 2013, suite à  l’élection du président Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK), une demande de procédure judiciaire a été transmise au président de l’Assemblée nationale par le procureur général, afin d’établir des faits susceptibles d’être retenus contre ATT. Le gouvernement mettait alors en place la Haute cour de justice, seule capable de juger un ancien chef d’à‰tat, et l’Assemblée nationale créait, le 1er juillet 2014, une « commission ad hoc » composée de 15 députés, dont 7 RPM, 3 APM, 2 ADEMA, 1 SADI (Oumar Mariko) pour la majorité, et 2 pour l’opposition, Chargée de produire un rapport et une proposition de mise en accusation devant la Haute cour de justice, ses travaux ont démarré en juillet 2014 et des auditions de plusieurs personnalités de différents secteurs de la vie publique ont eu lieu entre septembre 2014 et fin février 2015. l’objectif était d’établir les crimes, qualifiés de haute trahison, reprochés à  l’ancien président : déstabilisation du territoire national en ayant facilité la pénétration et l’installation de forces étrangères, destruction ou détérioration volontaire de l’outil de défense nationale, participation à  une entreprise de démoralisation de l’armée par des nominations de complaisance d’officiers incompétents et au patriotisme douteux, opposition à  la circulation du matériel de guerre, etc. Pour Sadou Diallo, maire de la commune de Gao, et président du PDES, parti créé par les proches d’ATT, ces accusations ne tiennent pas debout. « s’il doit être jugé, alors l’à‰tat actuel doit être jugé aussi. On l’accuse pour la rébellion au Nord, mais la rébellion n’est pas finie ! Pour quelle raison devrait-on le juger ? ». Naà¯veté ou erreurs de jugement ? Le bilan sécuritaire des dix années d’ATT semble être l’un des éléments de réponse. « Nous avions un arsenal militaire vieillissant, bon pour la parade du cinquantenaire de l’indépendance. Et au moment de la prise du Nord, nos militaires étaient armés mais n’ont pas combattu par manque d’entraà®nement et de motivation. De plus, la présence de l’armée malienne dans le nord était dispersée », confie cet ancien militaire sous anonymat. Les constats faits par les membres de la commission attestent que l’essentiel des forces était stationnée au sud alors que la réalité de l’insécurité était au nord. Pour ce diplomate, « les accords de paix des années 1990 et 2000, sous médiation étrangère, ont poussé à  une démilitarisation progressive du Nord, la présence de l’armée malienne y étant mal vue, elle s’est globalement repliée vers le Sud ». Et d’ajouter : « Le président ATT a peut-être été un peu naà¯f de croire que la solution n’était pas militaire et qu’en donnant de l’argent ou des postes à  certains, il allait calmer le jeu. Maintenant, est-ce qu’on ne lui a pas caché la réalité des choses ? » La question reste posée. Des sources militaires indiquent qu’elles ont signalé via des rapports au gouvernement, dès 2003, la présence grandissante d’AQMI. Selon elles, ces rapports étaient vidés de leur essence et témoignaient ensuite d’une situation sous contrôle… Dans ces analyses, la Commission retient que le dialogue prôné par ATT n’était pas de nature à  apaiser la situation, déjà  compromise. Le rapport indique aussi que l’arsenal militaire n’avait pas été renforcé et que le manque de matériel et d’équipements était la conséquence de la volonté politique manifeste des plus hautes autorités du pays. Ces constats et remarques confirment l’état de déliquescence des forces armées nationales du début des années 2000 jusqu’aux malheureux évènements qui ont ébranlé le pays en 2012. Pourtant, selon la commission, « les infractions reprochées à  ATT sont juridiquement délicates à  établir, et n’ont pas d’assises juridiques solides ». Un rapport qui manque de preuves matérielles La difficulté pour la commission d’apprécier la culpabilité de l’ancien président a aussi été renforcée par un certain nombre de contraintes, concernant notamment la non-transmission, par le gouvernement, d’actes réglementaires tels les décrets, arrêtés, rapports administratifs et autres, pouvant étayer les crimes reprochés à  l’ancien chef d’à‰tat. En conclusion, le rapport indique que « toutes les infractions dénoncées et reprochées à  ATT sont assimilables au crime de haute trahison », mais « qu’en l’état actuel des travaux, la commission ad hoc n’est pas parvenue à  une réelle appréciation objective des faits infractionnels dénoncés ». à€ la question de savoir quelle est la responsabilité pénale de l’ancien président, il a été difficile, voire impossible, de réunir les éléments d’appréciation. La décision quant à  la poursuite d’ATT appartient donc maintenant à  l’Assemblée nationale, qui devra voter courant avril. Un choix cornélien car, si l’ancien président devait être poursuivi, le gouvernement de consensus qu’il dirigeait dans la concertation et nombre de ses soutiens unanimes, pourraient venir grossir le rang des accusés. « ATT est un homme qui a partagé le pouvoir, pendant dix ans. Donc il ne peut pas comparaà®tre devant la barre seul ! », assène le président du PDES. Pour cet autre, « ceux qui l’ont soutenu politiquement à  l’époque lui ont tourné le dos, ils sont allés là  o๠la tartine est beurrée ». Contexte politique favorable Sur le terrain politique, Soumaà¯la Cissé, président de l’URD, en présence d’autres partis, a demandé au président IBK, lors de la conférence nationale de son parti le 26 mars dernier au CICB, de « favoriser le retour au pays d’Amadou Toumani Touré », qui selon lui pourrait aider à  la réconciliation et à  la paix. Depuis 4 ans, le contexte politique malien a évolué et aujourd’hui, à  l’heure de la réconciliation nationale, il semble difficile d’en écarter le président ATT. Pour maà®tre Konaté, avocat et co-fondateur du cabinet Jurifis, « Pour réconcilier le Mali, il faut prendre en compte tout « les Mali », celui de l’indépendance, le Mali de Moussa Traoré, le Mali de la transition, le Mali d’ATT et le Mali actuel d’IBK. Une des options principales pour les Maliens, s’ils veulent pleinement emprunter le chemin de la réconciliation nationale, serait de faire fi de toutes les poursuites, y compris politico-judiciaires, pour faire en sorte que tous les acteurs essentiels de la République du Mali puissent se retrouver pour la paix et la réconciliation nationale », conclut-il.

Droits d’auteur: les artistes se disent satisfaits

Au titre du ministère de la culture, de l’artisanat et du tourisme, le gouvernement a adopté dans son communique du conseil des ministres du Mercredi, 09 Mars 2016, un projet de loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique en République du Mali. Selon ledit communiqué ce projet vise à  intégrer les bonnes pratiques régionales et internationales prescrites. En effet, il détermine, entre autres, les conditions de protection, les modes d’exploitation, les redevances et le dispositif institutionnel de gestion collective des droits d’auteurs et des droits voisins. Une nouvelle largement applaudie par les artistes du Mali qui ont décidé de tenir une conférence de presse le vendredi 18 mars dernier dans la salle de conférence du CICB afin d’exprimer leur satisfaction. Il faut rappeler que ce sont les figures emblématiques de la culture malienne (musique, art, humoristes etc.) qui ont occupé les sièges du panel initié pour l’occasion. En d’autres termes, Toumani Diabaté, Cheick Tidiane Seck accompagné de Moustaph Diop, Directeur associé de DFA Communication et représentant du patronat ont donc animé la conférence de presse. Toumani Diabaté a remercié les acteurs avant de préciser que l’adoption de la loi par le gouvernement est certes un pas dans la lutte pour la protection des droits des artistes maliens mais que beaucoup reste encore à  faire. Quant au patronat, M Diop rappellera qu’il est vrai que les artistes maliens et le patronat ont connu des difficultés, « nous sommes désormais unis car nous avons le même combat », a-t-il dit. En attendant, le vote de l’Assemblée National, il est probable que cette loi fasse couler beaucoup d’encre que prévu.

« Taxi Tigui », chroniques bamakoises

Dans leurs véhicules jaunes, plus ou moins cabossés et plus ou moins propres, les chauffeurs de taxis quadrillent Bamako et les grandes villes de l’intérieur, dont ils connaissent les moindres recoins. F-One est l’un de ces « taxi tigui » haut en couleurs. Véritable caricature de la société malienne, son taxi est l’unique décor des péripéties quotidiennes et pleines d’humour de ce truculent chauffeur et des clients qui se succèdent dans son véhicule. l’humoriste Koman Diabaté campe avec brio ce rôle, avec à  ses côtés d’autres noms connus de la scène malienne comme Oumou M’Baye, Mariam Sissoko, Checknito, Fatoumata Dembélé, ou encore Modibo Coulibaly, et ATT Junior, mais aussi Babani Koné, Habib Dembelé, et TalB. Un casting de choix pour ce nouveau rendez-vous de la chaà®ne publique ORTM. 100% malienne, la série est entièrement conçue, produite, réalisée et financée au Mali. Son réalisateur, Toumani Sangaré, est « heureux d’avoir accompli ce beau projet et a hâte de montrer aux Maliens ce qu’on a pu faire ». Il faut dire que C’’est la première fois qu’un projet audiovisuel de cette envergure se réalise entièrement en incrustation. « Cela nous a permis de travailler rapidement en incrustant le taxi sur le fond vert. Nous n’avons plus eu qu’à  diversifier les habillages pour donner l’illusion de se promener dans les rues de Bamako », explique-t-il. Soutenu financièrement par Total Mali et produit par BanKo Productions, le tournage, qui s’est déroulé au Musée National du Mali à  Bamako, a permis de « mettre en boà®te deux saisons comprenant chacune 22 épisodes de 3 minutes. Nous avons déjà  des demandes pour la suite, mais tout dépendra de l’accueil qui lui sera réservé », conclut le réalisateur. Première diffusion le 14 mars à  19h sur l’ORTM.

Concert : les Diabaté à la Kora

Issu d’une famille griotte mandingue et héritier de cette tradition, le petit prince de la kora Sidiki Diabaté rejoint l’univers de son père. Cette nouvelle ère avec Toumani marque le début d’une nouvelle carrière musicale. A travers ce duo, Sidiki et Toumani offrent au public un savant mélange de tradition et de modernité. Ils amènent le mélomane dans un nouveau monde musical. Cet album « familial » est un mélange de digital et les beats électroniques apportant un nouveau regard à  la kora. C’’est une véritable relecture instrumentale et acoustique à  quatre mains de morceaux délaissés, oubliés, joués sur des modes peu utilisés. Toumani Diabaté est l’un des maà®tres incontestés de la kora. Il produit une musique qui date depuis des siècles dans laquelle il réaffirme à  la fois cette noble histoire qui permet de relier un public contemporain à  une spiritualité inspirante. Il a été reconnu de par le monde à  travers de nombreuses collaborations avec des artistes de renommée et est détenteur de deux Grammy Awards. Le « petit prince de la kora », son fils Sidiki, est une star au Mali o๠il fait vibrer le C’œur des mélomanes. Il est l’une des valeurs sûres de la musique malienne dont on peut dire aujourd’hui qu’il est une star. Une célébrité qu’il gère, du haut de ses 22 ans, avec humilité et en travaillant sans cesse à  s’améliorer. Avec son ami Iba One, il remplit sans effort les 20000 places du stade Modibo Keita à  Bamako tandis que ses clips passent en boucle sur les chaà®nes de télévision locales. Le petit prince de la kora qui a été doublement récompensé en 2010 a reçu le Hip Hop Awards du meilleur beat maker puis avec son groupe de hip hop GRR, il a remporté l’Awards du meilleur groupe de rap grâce à  sa composition musicale mêlant la musique traditionnelle à  la musique moderne. Malgré son succès au Mali, Sidiki reste un parfait inconnu à  l’international. Gageons que ce duo avec son père sera le petit coup de pouce qui lui ouvrira le marché musical international. RDV donc les 02 et 03 mai à  l’Institut Français de Bamako.

L’ex-président ATT sera-t-il extradé vers le Mali?

Après l’ancien président tchadien Hissène Habré, les autorités sénégalaises pourraient se pencher sur le cas Amadou Toumani Touré qui avait trouvé trouver refuge en avril 2012 au pays de la Téranga après son renversement. A l’époque, la junte militaire avait menacé de poursuivre ATT, pour « haute trahison et malversation financière ». Dans un communiqué rendu public ce vendredi 27 décembre 2013, le gouvernement annonce avoir saisi l’Assemblée nationale, o๠siège la Haute cour de justice, pour juger l’ancien président Amadou Toumani Touré. Il pourrait être inculpé de haute trahison, pour avoir laissé entrer des forces étrangères au Mali. Voici l’intégralité du communiqué Le Gouvernement du Mali informe l’opinion publique nationale et internationale que l’Assemblée Nationale, siège de la Haute Cour de Justice, vient d’être saisie par la lettre n°285/PG-CS du 18 décembre 2013, d’une dénonciation des faits susceptibles d’être retenus contre Amadou Toumani Touré, ancien Président de la République pour haute trahison. Les faits dénoncés concernent, entre autres : – D’avoir, en sa qualité de Président de la République du Mali, donc Chef Suprême des Armées, et en violation du serment prêté, facilité la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, notamment en ne leur opposant aucune résistance, faits prévus et réprimés par l’article 33, al 2 du Code pénal ; – D’avoir, au Mali, au moment des faits et en tant que Président de la République, donc Chef Suprême des Armées, détruit ou détérioré volontairement un outil de défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34,al 2 du Code Pénal ; – D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé à  une entreprise de démoralisation de l’armée caractérisée par les nominations de complaisance d’officiers et de soldats incompétents et au patriotisme douteux à  des postes de responsabilité au détriment des plus méritants entraà®nant une frustration qui nuit à  la défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34, al 3 du Code Pénal ; – De s’être, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, opposé à  la circulation du matériel de guerre, faits prévus et réprimés par l’article 34, al 3-c du Code Pénal ; – D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé, en connaissance de cause, à  une entreprise de démoralisation de l’armée, malgré la grogne de la troupe et des officiers rapportée et décriée par la presse nationale, faits prévus et punis par l’article 34,al 3-d du Code Pénal ; – D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, en tout cas, depuis moins de 10 ans, par imprudence, négligence ou inobservation des règlements laissé détruire, soustraire ou enlever, en tout ou partie, des objets, matériels, documents ou renseignements qui lui étaient confiés, et dont la connaissance pourrait conduire à  la découverte d’un secret de la défense nationale, faits prévus et punis par l’article 39, al 2 du Code pénal. l’opinion sera informée en temps utile des développements ultérieurs de ce dossier. Bamako, le 27 décembre 2013

Toumani Djimé Diallo : un fidèle du président au Secrétariat Général de la Présidence.

C’’est un fidèle parmi les fidèles du président Ibrahim Boubacar Keà¯ta qui prend les rênes du secrétariat général de la Présidence avec rang de ministre. Il s’agit de Toumani Djimé Diallo. Le natif de la capitale du Méguétan (Koulikoro) fut longtemps un proche collaborateur du président. Sa collaboration avec IBK commence à  la fin des années 90 o๠l’homme fut chargé de mission à  la Primature. A l’accession d’IBK à  la tête de l’Assemblée nationale, Toumani Djimé Diallo est, conseiller spécial du président chargé de l’appui technique aux délégations parlementaires maliennes. Il participe aux sessions parlementaires et aux travaux des commissions permanentes l’Assemblée permanente paritaire ACP UE et au suivi parlementaire des négociations avec l’OMC. En 2007, il devient le chef de cabinet du président de l’hémicycle d’alors. Trois ans plus tard, il entame une carrière diplomatique en devenant l’Ambassadeur du Mali au royaume du Maroc. M. Diallo est resté fidèle à  l’actuel président de la République même dans les moments les plus difficiles de sa vie notamment après sa démission de l’Adéma/PASJ. Homme de plume Le journal « La Nation » dont il était le directeur de publication contribuera beaucoup à  soutenir le combat politique de celui que les Maliens considéraient comme victime d’une cabbale au sommet. En signant son retour auprès d’IBK, le sexagénaire l’aidera sans doute dans le traitement et la gestion des grands dossiers de la République. Toumani Djimé Diallo sera épaulé par son adjoint Seydou Nourou Keà¯ta, un cacique du Rassemblement pour le Mali (RPM) dont l’engagement et la compétence ne souffrent d’aucun doute. Comme pour permettre à  la machine de la Présidence de tourner à  plein régime, Ibrahim Boubacar Keà¯ta a également nommé hier Mahamadou Camara, en qualité de Directeur de cabinet avec rang de ministre.

« Wifi Fou » ou l’Internet pour tous

Initié par la « Global Shapers Community » de Bamako, ce projet qui sera opérationnel à  partir du mois d’août dans le district. C’’est à  la faveur d’un point de presse que l’information a été donnée ce samedi par le « Hub » (pôle GP) de Bamako. Selon le chef du projet, Toumani Sidibé, « Wifi Fou » a pour objectif de faciliter l’accès des jeunes et des femmes de quelques quartiers défavorisés de Bamako aux technologies numériques et notamment à  internet afin de leur ouvrir des opportunités jusque-là  limitées. Outre les locaux qui seront équipés d’un routeur wifi pour multiplier les possibilités d’accès dans les environs, les initiateurs développeront des stratégies pour intéresser les jeunes à  ces nouveaux moyens de communication. Seuls 3% des maliens ont accès à  Internet L’accès à  internet est en passe d’être décrété comme un droit fondamental en raison de nombreuses ressources qu’il met gratuitement à  la disposition des internautes. Mais jusqu’à  présent et surtout en Afrique, il reste réservé à  une élite du fait du prix encore élevé des équipements et du manque de formation à  l’outil informatique. Ainsi, seulement 3% des maliens ont accès à  internet comparativement à  un taux de 80% au Japon et en France et 90% en Suède selon l’UNICEF. Autant de raison qui expliquent la mise en œuvre de ce projet qui coutera 35 930 000 F cfa la première année et 19 900 000 F cfa les années suivantes (jusqu’à  5 ans). Les initiateurs comptent sur le soutien des entreprises locales et d’autres organisations basées au Mali pour le financement ce projet. Les avantages du projet, selon le président fondateur des « Global Shapers » de Bamako, Birama Kanaré, sont énormes. Il visera entre autre à  compenser le manque de ressources pédagogiques dans les écoles, à  occuper sainement les jeunes et leur éviter les mauvaises fréquentations qui sont sources de beaucoup d’autres problèmes, assurer l’accès à  l’information libre. Par ailleurs, « Wifi Fou » permettra aux femmes d’avoir accès à  des outils élémentaires pour améliorer leur éducation, et réduire les inégalités d’accès à  Internet…l’extension du Projet aux régions du Mali, est subordonnée à  la création d’autres « hubs ». Qu’est ce que la « Global Shapers Community » La « Global Shapers Community »est une communauté de jeunes rattachée au Forum Mondial de Davos, une organisation à  but non lucrative fondée en 1971 à  Davos en Suisse par Klauss schwab. Il est composé de jeunes de moins de 35 ans et travaille à  améliorer la situation des populations autour d’elle. Le Forum de Davos réunit chaque année au mois de janvier des dirigeants d’entreprise, des responsables politiques du monde entier ainsi que des intellectuels et des journalistes, afin de débattre des problèmes les plus urgents de la planète, y compris dans les domaines de la santé et de l’environnement. Les Shapers sont organisés en un réseau de centres locaux basés dans chaque grande ville du monde. Ils organisent des événements et activités qui génèrent un impact positif au sein de leur communauté locale.

De la médiocrité à la boucherie : le règne de Moussa Traoré au Mali (1968-1991)

Il est des chefs qui savent perdre le pouvoir avec élégance. Tel n’a pas été le cas de Moussa Traoré, ancien président du Mali, renversé après avoir fait subir ce qu’il faut bien appeler une véritable boucherie à  son pays. Son itinéraire n’a guère été à  la mesure de l’image que l’on a du peuple malien: un peuple-nation, pauvre, avec une tradition millénaire de dignité. Lui-même avait dit un jour : « Ce peuple a du ressort ». Mais il l’a oublié. Les Maliens vont désormais construire la démocratie sans lui. Et en se promettant de ne plus jamais subir l’ordre des faiseurs de coups d’à‰tat. Il n’avait pas tenté de fuir. Et ce n’est pas à  l’aéroport ni en essayant d’y parvenir que Moussa Traoré a été arrêté, dans la nuit du 25 au 26 mars 1991. L’ancien président malien et son épouse, « l’impératrice Mariam » – sobriquet qui la désignait à  l’impopularité -, ont tout bêtement été appréhendés dans leur palais de Koulouba, au nord de Bamako. La veille, s’étant enfin résigné à  recevoir le comité de coordination des formations démocratiques venu lui proposer de démissionner, il n’avait même pas admis sa responsabilité dans le massacre. Il avait seulement répété en hurlant : « Je ne suis pas un assassin ! Je ne démissionnerai pas! Je ne démissionnerai pas ! » à‰berlués, les dirigeants de l’opposition ont préféré partir. Le ministre-secrétaire général de la présidence, Django Sissoko, court à  travers les jardins du Palais, les rattrape et les supplie de revenir. En vain. Le sort de « Balla » – sobriquet de tous les Moussa – est scellé. Me Demba Diallo, président de l’AMDH (Association malienne des droits de l’homme), qui fait figure « d’autorité morale », nous dira le lendemain, lundi 25 février, au téléphone : « On ne peut même plus discuter avec lui. Il est buté et il n’a rien compris. L’ordre de grève illimitée est maintenu, jusqu’à  sa démission. » Dans l’armée, c’est la honte : des soldats ont tué, en masse, des Maliens. De jeunes officiers se concertent. Leurs supérieurs hiérarchiques sont les deux meilleurs amis de Moussa : le général d’aviation Mamadou Coulibaly, ministre de la Défense, et le général Sékou Ly, ministre de l’Intérieur, lui doivent tout. Les jeunes décident donc de passer à  l’action, pour l’honneur. à€ leur tête, le lieutenant-colonel des commandos parachutistes Amadou Toumani Touré que ses hommes désignent par ses initiales, ATT. Les paras n’ont pourtant pas bonne réputation au Mali. Bien au contraire : c’est au « camp para» de Djikoroni qu’on « tabassait » les opposants. Mais, pour laver également cette réputation de leur camp, les « paras », vont renverser la situation. En fin d’après-midi, la garde du palais de Koulouba est discrètement remplacée. L’aide de camp de Moussa Traoré, le lieutenant-colonel Oumar Diallo, lui-même officier parachutiste, est alors mis au parfum. Dans la nuit de ce mois de ramadan, Moussa Traoré et son épouse ont dà®né tard. Ils se préparent à  se coucher quand des officiers font irruption dans leurs appartements : « Monsieur le Président, pour votre propre sécurité, nous devons vous arrêter. Veuillez nous suivre. » Très calme, le général ne fait qu’un commentaire : « Je m’en remets à  Dieu. » Et il est emmené dans les locaux de la Sécurité, au centre de Bamako. Ainsi se termine un règne médiocre de plus de vingt-deux ans. Car, plus que de la famine, les Maliens, si fiers de leur grandeur d’antan, ont surtout souffert de la médiocrité de leurs dirigeants. Avec leur humour assassin, les cadres maliens qui, depuis vingt ans, observaient « une grève intellectuelle », en refusant de s’engager dans quoi que ce soit, disaient de leur président : « Quand on le voit, Balla peut passer pour un bon Malien : il a de l’allure dans ses grands boubous, il est grand, il est presque beau. Mais dès qu’il parle, c’est la catastrophe. » Moussa Traoré est d’ailleurs devenu chef de l’à‰tat par hasard. Soldat avant tout, fils de soldat, il n’a jamais fréquenté que les écoles militaires. Né le 25 septembre 1936 à  Sebetou, dans le cercle de Kati, il a fait toutes ses études à  l’école des enfants de troupe de Kati, avant de s’engager, à  18 ans, dans l’armée française. Il sert en Guinée, au Sénégal, en Mauritanie, en France, et parvient au grade de sergent-chef. Il n’est pas brillant, mais travailleur, discipliné, athlétique, courageux physiquement. Bref, un bon sous-officier, qui réussit le concours d’entrée à  l’à‰cole d’application des officiers de Fréjus, dans le sud de la France. Il en sort sous-lieutenant, en 1960, quand le Mali accède à  l’indépendance. Moussa Traoré est affecté à  Kati, comme instructeur des sous-officiers. L’armée malienne a été sollicitée par l’ONU pour faire partie des Finuc (Forces internationales des Nations unies au Congo) mises sur pied pour intervenir dans l’ex-Congo belge. Moussa Traoré fait partie du contingent. à€ son retour au pays, il retrouve son poste à  Kati, sous les ordres du capitaine Yori Diakité. Le Mali a changé, Modibo Keita aussi. En 1966, le bureau politique du parti unique de fait, l’US-RDA (Union soudanaise, section du Rassemblement démocratique africain) est remplacé par un Comité spécial révolutionnaire qui lance une « révolution culturelle » menée sans discernement par la milice. Moussa Traoré est l’instructeur des miliciens, qui vont briller par leurs exactions. Y compris contre l’armée. De jeunes officiers – déjà  – se concertent. à€ leur tête, trois capitaines : Yoro Diakité, Charles Samba Cissoko, Malik Diallo. En deuxième ligne, onze lieutenants, dont Moussa Traoré et un certain Tiékoro Bagayoko. Ils sont, en tout, quatorze à  décider de prendre le pouvoir en arrêtant le grand Modibo. Mais au moment de passer à  l’acte, les plus gradés hésitent. Finalement, c’est le lieutenant Tiékoro Bagayoko qui se propose pour arrêter Modibo Keita, tandis que le lieutenant Moussa Traoré se voit bombarder président du CMLN (Comité militaire de libération nationale). « Personne ne voulait devenir chef de l’à‰tat, nous assurera-t-il quelques années plus tard. Il en fallait bien un ! Les capitaines se sont débinés, alors j’ai été désigné. Mais c’est quand même le capitaine Yoro Diakité qui a été nommé Premier ministre. » Dix ans passent. Moussa ne sait toujours pas parler. Il bégaie quand il s’énerve. Et les occasions ne lui manquent pas. En réalité, Balla n’a pas le pouvoir. Yoro Diakité éliminé, c’est un tandem redoutable qui dirige le pays : Kissima Doukara, ministre de l’Intérieur, et Tiékoro Bagayoko, directeur général des services de sécurité. Deux camps sont face à  face : les « faucons» Kissima et Tiékoro, et les « colombes », parmi lesquels sont alors classés Baba Diarra, vice-président du CMLN, ou encore Filifing Cissoko, secrétaire permanent. Entre les deux, le président Moussa Traoré ne tranche jamais. On tranchera à  sa place. Début 1978, plus puissants que jamais, Kissima Doukara et Tiékoro Bagayoko sont tentés de confirmer leur pouvoir en renversant un Moussa « qui ne fait rien, qui ne vole même pas » (du moins pas encore … ). Leur complot est éventé et leurs adversaires somment le président d’agir. Le 28 février 1978, Moussa Traoré convoque tout simplement à  la maison du Peuple – siège de la présidence – les deux hommes, mais séparément. L’un après l’autre, ils se présentent et sont ligotés puis enfermés dans les toilettes présidentielles. Un homme a mené l’opération, un colonel qui n’a même pas participé au coup d’à‰tat de 1968 : Sékou Ly, gouverneur de Bamako. Moussa Traoré ne l’oubliera pas. Débarrassé des « faucons », il se dit prêt à  rétablir la démocratie. Il décide de mettre enfin en application une Constitution approuvée par référendum en 1974. C’est à  cette époque qu’il nous déclare : « Je ne vais pas rater le rendez-vous avec l’histoire. Je n’ai pas peur de la démocratie, je vais l’instaurer. » Et, en 1979, il instaure… le parti unique. Cette fois, « Balla » se croit vraiment président. Il a même troqué son uniforme de para contre des boubous richement brodés. Il présente bien, il a de la classe. Mais dès qu’il parle ou agit, on découvre qu’il n’a pas beaucoup pensé. Il vit encore à  l’intérieur du camp de l’armée de l’air à  Djikoroni et la présidence est toujours installée à  la maison du Peuple. Moussa Traoré mène un train de vie simple. Pour entrer dans son bureau, il suffit presque de frapper à  la porte, de le saluer et de s’installer. L’homme est direct, brave, transparent. Moussa est soldat et agit comme tel. Il va droit au but. Sauf qu’il n’en a pas pas ! Il n’aime pas ceux qu’il appelle « les intellectuels », en fait « ceux qui ont des diplômes et qui méprisent les militaires ». à€ la tête de son parti unique et de l’à‰tat, Moussa Traoré croit vraiment qu’il a le pouvoir et qu’il a été réellement élu et réélu « parce qu’il est aimé de son peuple ». Il peut tout. Il lui reste à  tout posséder. Son épouse va s’en charger. Mariam Traoré a de la jugeote. Elle a des enfants, des frères, une grande famille ; il faut « préparer l’avenir ». Elle « fait des affaires », crée des sociétés confiées à  des prête-noms qui, courageusement, emportent l’essentiel des marchés d’à‰tat. Son propre frère, surnommé « Ramos », devient directeur général des Douanes. Moussa Traoré connaà®t bien les douaniers : « Voilà  des gens, a-t-il l’habitude de dire, qui peuvent ne pas percevoir de salaires pendant plusieurs mois et qui arrivent à  vivre bien et à  entretenir leur famille. » Son beau-frère Ramos ne fait pas exception. Le président veut donner l’exemple du Malien entrepreneur. Il cultive des bananes, élève des vaches, dans son ranch situé à  30 km au sud-est de Bamako. Il se fait aussi commerçant. Quand ses bananes sont mûres, toutes les autres bananes disparaissent du marché. Ses vaches normandes produisent beaucoup de lait. Le seul lait que les Bamakois trouvent sur le marché. Mais, en dehors de ses célèbres boubous bleus ou blancs, il lui manque encore quelques signes extérieurs de « classe ». Il a bien, aux à‰tats-Unis, dans la banlieue de Washington, « une petite résidence » o๠vivent ses enfants, par ailleurs amateurs de voitures de luxe. Mais à  Bamako, il n’a pas de palais. Le palais de Koulouba est inoccupé depuis la chute de Modibo Keita en novembre 1968. On dit que les fétiches de l’ancien président le hantent encore. Mais Moussa Traoré ne peut pas continuer à  habiter dans un camp militaire. Alors que, décemment, il ne peut pas se faire construire un nouveau palais dans un pays qui figure parmi les plus démunis du monde, il fait restaurer entièrement l’ancien palais présidentiel, au milieu des années quatre-vingt. Les travaux permettront peut-être de débusquer les éventuels fétiches. Mais les esprits, eux, ont la vie dure. En 1990 – son chiffre fétiche est le 10 -, croyant avoir recouvert le mauvais sort sous le luxe clinquant dont il a paré le palais de Koulouba, Moussa Traoré décide enfin d’y emménager. Les Bamakois ricanent : « Balla est fou ! à‡a ne va pas lui porter chance. » Mais Balla ne mesure plus sa force ni la fidélité de ses partisans. Il ne voit rien, il n’écoute personne. Quand la presse, qui a conquis sa liberté grâce à  la persévérance d’hommes courageux comme Oumar Alpha Konaré, et les associations démocratiques qui se créent l’invitent à  accepter le multipartisme, il ne comprend pas. Ses proches n’en veulent pas : ni son épouse Mariam, ni son beau-frère Ramos, ni son ami intime Sékou Ly. Il proclame que « le multipartisme ne fait pas partie de la tradition malienne », cependant que renaissent les anciens partis politiques. Début janvier 1991, il fustige ceux qui réclament liberté et démocratie, en promettant de « leur tresser des couronnes de feu ». Et, il tient parole. Ayant nommé ministre de l’Intérieur le général Sékou Ly, il croit mater ceux qui crient « Liberté ! », en les faisant tuer. Moussa Traoré a oublié comment « fonctionnent » les Maliens : fiers jusqu’au suicide, ils peuvent passer pour apathiques alors qu’ils s’emmurent dans leur fierté. Quand ils ont décidé d’agir – et de renaà®tre -, plus rien ne peut les arrêter. Partager

Le retour de Toumani Diabaté sur scène à Bamako

La virtuosité du maà®tre de la Kora ne lasse jamais. Tant Toumani Diabaté a la maà®trise de son instrument. Tout est dans l’art, la pose subtile, la prestance sur scène de celui qui apprit à  jouer la Kora depuis l’âge de cinq ans et donna son premier concert à  13 ans. Egrenées avec amour, les notes de Toumani Diabaté, emplirent la salle de l’espace BlonBa de Bamako et touchèrent le coeur d’un public amoureux de musique authentique. Ave le Symmétric Orchestra, le show du BlonBa a duré plus de deux heures et brassé le vaste répertoire de la musique mandingue, comme sait si bien le faire Toumani Diabaté. Sur scène, se sont succédés de nombreux artistes, et les compagnons du griot, qui 7 fois, ont fait le tour de la planète, sur les plus grandes scènes, de New York à  Tokyo, en passant par Londres et Dublin… Il est des êtres exceptionnels, qui ont reçu en don la musique, sans doute pour soigner l’âme des autres. Toumani Diabaté fait partie de ceux là , à  l’instar de Salif Keita, d’Amadou et Mariam ou encore d’Ali Farka Touré, ambassadeurs internationaux de la musique Malienne à  travers le monde. Griot toujours Né d’une famille de griots exceptionnels, Toumani Diabaté est issu de la 71ème génération de joueurs de kora de sa famille. Le plus connu était son père, Sidiki Diabaté né en Gambie, joueur de kora d’une notoriété légendaire dans toute l’Afrique de l’Ouest(1922-1996). Le destin était donc tracé pour Toumani Diabaté, qui très vite a su dompter les notes de cet instrument légendaire, la Kora :  » « Je suis un garçon passionné, ouvert aux divers courants musicaux du monde et dont le rêve ultime reste l’internationalisation des belles sonorités mandingues. », affirme le Mozart de la Kora. Aujoud’hui, sur la planète, il est le meilleur de joueur de Kora et si aucun élève n’a encore dépassé le Maà®tre, il partage volontiers son art et transmet de génération en génération, les secrets de cet intrument virtuose… Le Symmetric Orchestra : entre transmission et innovation Le Symmetric Ochestra est un concept unique : c’est avant tout la reconstitution culturelle de l’Empire Mandingue. l’idée est de réunir différentes vedettes des pays d’Afrique de l’Ouest dans un projet musical o๠chacun puisse s’épanouir.  » L’idée du Symmetric Orchestra, je l’ai toujours eue en tête. l’un des principes de base du Symmetric Orchestra est la rencontre des générations. l’ancienne génération bénéficiait de son expérience de la musique et la nouvelle génération de sa passion effrénée pour la musique. », explique le Maà®tre. Un honneur donc pour des musiciens comme le sénégalais Moussa Niang, ou le Malien Mangala Camara, qui se sont joints à  l’aventure. Le Symmetric Orchestra est donc une rencontre de quinze stars de différentes générations qui sillonnent le monde en tournée, mais aussi la réunion de différents langages sur un même projet (bambara, wolof, malinké,…), C’’est aussi l’apport d’instruments et de musiques issus des pays voisins comme les sabars et le m’balax sénégalais. Ces artistes viennent bien sûr de plusieurs régions du Mali mais aussi de Guinée, du Sénégal, du Burkina Faso, de Côte d’ivoire. Si la musique est universelle, elle véhicule ainsi des valeurs d’Union, de partage et d’espoir autour de Toumani Diabaté, celui qui fédère :  » Je perçois le Symmetric Orchestra comme occupant une place entre l’Ensemble Instrumental National, l’orchestre national du Mali qui a été constitué afin de préserver notre musique traditionnelle, et les orchestres de danse de Guinée et du Mali, tels que le Rail Band et Bembeya Jazz qui ont été créés pour la moderniser ». Tournée ! tournée ! Le dernier opus de Toumani Diabaté en vente chez Mali K7, c’est « Mandé Variations ». à‚près le concert du Blonba, Toumani Diabaté repartira bien sur sur les scènes du Monde, mais il s’accorde une pause à  Bamako, en famille, le temps aussi de célébrer la fête de Tabaski avec les siens. D’ici, là , il accordera une interview à  JournalduMali.com

Programme de logements sociaux à Kayes : 60 nouveaux bénéficiaires

La population du cercle de Kayes a réservé un accueil chaleureux (danses traditionnelles) à  la délégation du président, Amadou Toumani Touré qui venait inaugurer les nouveaux logements sociaux et la Maison de la femme et de l’enfant. Le maire de la commune rurale de Khouloun venait ainsi de recevoir, dans son fief, la première personnalité de notre pays. Visiblement ému par la hauteur du geste, le Maire de la localité n’a pas manqué de remercier le Chef de l’Etat pour les nombreuses réalisations. 60 heureux bénéficiaires Après la remise des clés de 76 logements sociaux en septembre 2006, voilà  encore 60 logements sociaux, attribués à  des nécessiteux à  Kayes qui constituent la première tranche du programme de construction de 200 logements sociaux dans la région de Kayes pour la période 2007 – 2011. Au total, cette région a bénéficié de 136 logements sociaux de 2006 à  2009. Selon Mme Gakou Salamata Fofana, le coût de réalisation pour 60 logements s’élève à  906 309 631 Francs CFA, dont le financement a été assuré par le budget national de l’Office Malien de l’Habitat (OMH). Réalisés sur des terrains de 344 à  361,2 m², la viabilisation de ces espaces est légèrement au dessus du niveau (III) défini par la Stratégie nationale de logement de notre pays. Les maisons sont de deux types : F3a et F3b. Le premier est couvert en dalle pour une superficie bâtie de 69,68 m2. Il comprend : un bâtiment principal réparti en un salon, deux chambres, une toilette moderne intérieure et deux terrasses. Quant au deuxième type, il est couvert en tôle pour une superficie bâtie de 62 ,95 m2 et comprend : un bâtiment principal reparti en un salon, deux chambres, un magasin, une terrasse et une toilette extérieure. Engouement suscité dans la région des rails. Ces logements ne cessent de susciter de l’engouement de la population de Kayes. Selon le Président de la Commission d’attribution, 226 foyers ont postulé pour les 60 logements de cette année contre seulement 159 pour les 76 logements sociaux de 2006. « Ces chiffres permettent d’apprécier à  sa juste valeur la délicatesse des tâches confiées à  la commission d’attribution », selon Monsieur Ibrahim Cissé, Président de la Commission d’attribution. Il a souligné qu’une attention toute particulière doit être accordée à  la ville de Kayes pour les futures tranches du programme. Les heureux bénéficiaires aux anges Certains de ces heureux bénéficiaires qui ont reçu des mains du Président de la République, leur clé, n’ont pu s’empêcher de fondre en larme, en pleine cérémonie. « Je manque les mots pour remercier, le Chef de l’Etat pour ce geste qui me parait transcendantal. Car, C’’est la fin de mon calvaire de location », a déclaré une dame bénéficiaire qui était accompagnée de ses enfants. Selon le porte-parole des bénéficiaires, certains d’entre eux resteront médusés car, leur rêve est devenu une réalité. « Habiter cette jolie maison constitue une chance inédite, nous devons rendre grâce au tout puissant Allah et à  ATT, initiateur de ce beau projet », s’est-il réjoui. Il a pris l’engagement de respecter les termes du contrat pour permettre la pérennité du programme au bénéfice de nombreux autres nécessiteux. Amadou Toumani Touré a rappelé que la réalisation de ces logements était un engagement du Gouvernement du Mali. « Ces logements sociaux sont le fruit de la solidarité de tous les Maliens à  l’endroit de vous les heureux élus », a-t-il laissé entendre. ATT, comme l’appellent affectueusement les Maliens a invité au paiement régulier des locations pour la continuité du programme. Il a salué Madame Gakou Salamata, la Ministre et son équipe pour leur persévérance. Toutes choses ayant fait de ce rêve gouvernemental une réalité. « Si je suis le père des logements sociaux, Mme Gakou Salamata est certainement la maman, la Ministre, Aboubacar Sidiki TOURE (initiateur du programme de logement sociaux) en est le grand-père », a lancé le Président, ATT.