Mali: la médecine traditionnelle et moderne sont-elles complémentaires?

l’objectif de cette journée est de sensibiliser le public sur le rôle essentiel que joue la médecine traditionnelle en terme d’amélioration de la santé. Comme son nom l’indique, le traitement se fait par les plantes, les peaux d’animaux, des minéraux, des objets mystiques etc. Malgré des progrès notables, beaucoup reste à  faire dans ce domaine. Le manque de réglementation, le dosage des produits, la désorganisation du secteur etc. constituent un handicap pour l’institutionnalisation de cette médecine en Afrique. Pour Tiesira Traoré, tradithérapeute en commune I de Bamako, tout homme a sa plante de traitement. « Le dosage est un terme inventé par les Blancs. Il suffit d’avoir la bonne plante pour soigner les maladies même celles dites incurable» soutient –t-il. Des efforts pour respecter les normes Par contre certains tradipraticiens ont amélioré leurs produits en respectant des normes et le dosage. Sidiki Tangara, gérant de la Promotion de la médecine traditionnelle (PROMETRA) affirme que « tout produit issu de la plante doit être dosé en fonction du besoin de l’organisme humain. Raison pour la quelle nous mentionnons les dosages sur tous nos produits. Nous travaillons avec des centres de santé qui nous font confiance ». Au Mali, beaucoup consultent en premier lieu les tradipraticiens pour se soigner avant de faire recours à  la médecine moderne en cas de complication. Selon les tradithérapeutes, les médecins modernes manquent de considération à  leurs égards car n’ayant pas confiance à  leur médicament. « Nous envoyons des patients à  l’hôpital faire leur diagnostic mais par contre nous ne recevons pas des malades de la part de ces médecins» explique Adama Ouedraogo. Même si la médecine moderne dite conventionnelle fait appel aux technologies biomédicales pour diagnostiquer et traiter les maladies, à  travers la chirurgie ou d’autres formes de thérapies, une mauvaise manipulation ou un mauvais dosage peut aussi provoquer des complications. « La complémentarité entre les deux médecines est une réalité » Au département de la médecine traditionnelle basée à  Sotuba, le Docteur Djibril Coulibaly indique que la complémentarité entre les deux médecines est une réalité, « les médecins conseillent des médicaments traditionnels améliorés aux patients tels que le Sirop Balembo contre la toux, l’hépatisane contre les troubles dyspeptiques comme la constipation, le malarial contre la paludisme et le syndrome grippal, etc. » Précisons que C’’est à  Maputo lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement en 2003, qu’a été approuvé l’institution de la Journée africaine de la médecine traditionnelle, suite à  l’adoption en l’an 2000 d’une résolution sur  » la Promotion du rôle de la médecine traditionnelle dans le système de santé : stratégie de la région africaine « .

47 maladies, un remède : bienvenue à la semaine de la médecine traditionnelle

Un regroupement autour de Kally Bakayoko attire l’attention. A son stand un produit est vendu sous le nom de «Â magie noire ». Une bien curieuse appellation pour «Â un puissant antibiotique indiqué pour le traitement de plusieurs maladies dont les maux de ventre, les morsures de serpents ou de scorpions et des plaies graves », explique l’exposant. 47 maladies, un remède Il fait partie des dizaines de thérapeutes, herboristes et tradipraticiens réunis au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba de Bamako pour la 11ème semaine de la médecine traditionnelle. Elle s’ouvre le 31 août, date de la journée mondiale de cette médecine traditionnelle. Une occasion pour les praticiens l’Afrique de l’Ouest de partager leurs connaissances et les particularités de leurs pays, dont la diversité des plantes et des arbres garantie une pharmacopée de premier choix. A l’extérieur du Palais les stands sont alignés les uns contre les autres. Des adeptes du Burkina Faso, le Bénin, le Togo, Niger, la Guinée-Conakry ont répondu présent. Même certains habitués originaires des régions du nord du Mali contrôlées par les groupes armés ont fait le déplacement. Ibrahim Maiga de Tombouctou  est venu exposer son produit, «Â Wayna  Anzoura », qui «Â traite à  lui seul 47 maladies », parole de spécialiste. Un peu plus loin Mariam Sankara du Burkina Faso mise sur des valeurs sûres : impuissance sexuelle, maux de bas ventre des femmes, absence de cycles menstruels. Ce qui ne l’empêche pas d’affirmer « traiter tout ». Pour certains thérapeutes la médecine traditionnelle est complémentaire de la médecine moderne. Pour d’autres, l’une est de trop. « Si l’homme savait se servir des plantes, il n’aurait pas besoin d’avoir recours à  la médecine moderne », est persuadé le thérapeute Yacouba Sangaré, qui s’intéresse depuis de longues années aux vertus des herbes et des minéraux. Mama Africa, Béninoise, met pour sa part en avant l’attachement aux racines et à  la tradition. « La médecine africaine est la médecine des africains, de nos grand parents. C’’est celle de nos ancêtres et nous allons continuer à  nous traiter avec. La médecine moderne ne pourra jamais remplacer la médecine traditionnelle. »

Démocratie : L’autorité traditionnelle en questions

Autrefois pilier de la société, garante de la stabilité, de la justice et de la sécurité de la communauté, l’autorité traditionnelle au Mali (comme dans beaucoup d’autres pays africains) a été dépossédée de ses pouvoirs face aux enjeux d’une société en pleine mutation. Comment redonner à  ces « anciens » toute leur place, et renforcer leur rôle dans le processus de démocratisation et de décentralisation dans notre pays ? La problématique est au centre d’un forum qui s’est ouvert hier à  Mopti. Initiative de l’Association « Cri-2002 » en partenariat avec le ministère délégué chargé de la décentralisation, et celui des relations avec les institutions et de la Coopération Suisse, la rencontre regroupe les participants venus des régions du Nord. Pour les organisateurs, elle vise l’information, la sensibilisation, et la formation des acteurs sur le chemin de la participation, de l’implication, de la responsabilisation et de l’autonomisation des autorités traditionnelles dans le cadre de la démocratie et de la décentralisation. Pour une meilleure implication de l’autorité traditionnelle l’autorité traditionnelle peut se définir comme une personne, ou un groupe de personnes de notoriété respectable reconnue par la communauté, et à  qui on confie des pouvoirs de gestion, de surveillance de la stabilité…On comprend qu’en Afrique cette couche, qui incarne des valeurs de tradition, avait une place de choix dans la société. Les chefs traditionnels étaient garants de la sécurité (territoriale et alimentaire) de la communauté, ils avaient le monopole d’un certain pouvoir, ils contrôlaient le culte de la pluie, etc. Bref, ils organisaient le pouvoir. Dans le contexte démocratique actuel, l’autorité traditionnelle est peu prise en compte dans la dimension des prises de décisions participatives. La rencontre de Mopti a été donc l’occasion d’adopter une nouvelle feuille de route dans le but de valoriser son rôle dans le renforcement de la démocratie et de la décentralisation. Mopti a été aussi le cadre de lancement des premières balises en vue de l’opérationnalisation des résultats et recommandations du « Forum National sur la décentralisation : Bilan et perspectives », tenu en juin dernier. Les échanges ont, en effet, abouti à  la conceptualisation, l’élaboration et l’opérationnalisation de passerelles pour réussir une synergie d’action entre les acteurs. Cela, non seulement dans leurs relations avec l’administration d’Etat, les organes des collectivités territoriales et les citoyens, mais également dans leur participation, implication et responsabilisation dans la mobilisation des ressources internes, notamment les taxes de développement régional et local (TDRL) et autres taxes et impôts régionaux et locaux. A la fin des débats, prévue ce jeudi, les participants devront adopter un document dit « Appel de Mopti ». Il vise l’application correcte des textes de la décentralisation, l’opérationnalisation des textes portant sur les motivations et indemnités des chefs de villages, fractions et quartiers, la professionnalisation de la fonction de chef de village, fraction et quartier, l’implication des autorités traditionnelles dans l’identification des citoyens afin de permettre de s’acquitter de leur devoir de citoyens dans leur communauté. A Mopti, il a été question aussi de la mise à  jour du répertoire des chefs de villages, fractions et de quartiers, la tenue d’un registre des autorités traditionnelles, etc.

Médecine traditionnelle : l’héritage africain

Connaissez-vous l’artémisinine et la quinine, ces deux médicaments utilisés pour soigner le paludisme ? l’organisation mondiale de la santé estime que près de 80 % des populations vivant dans les pays en vue développement sont tributaires de la médecine traditionnelle pour leurs besoins de santé primaire. Les pays de la région font des progrès en matière de culture et de conservation des plantes médicinales. Treize pays ont adopté des politiques nationales de conservation des plantes médicinales et les lignes directrices de l’OMS relatives aux bonnes pratiques agricoles de collecte des plantes médicinales. Malgré des progrès réalisés sur plusieurs plans, les pays restent confrontés à  des défis comme l’appauvrissement des plantes médicinales due à  la dégradation de l’environnement, la déforestation, l’agriculture sur brulis qui entraine parfois la destruction de ces plantes etc. «Â Les bienfaits des plantes ne sont plus à  démontrer » Selon Madeleine Bah ministre de la santé , les bienfaits de certaines plantes comme le karité, le babaob, le néré, le dattier sauvage, zamba, le kinkelibas ne sont plus à  démontrer. C’’est pourquoi elles sont automatiquement conservées par nos populations. Aujourd’hui beaucoup d’associations et d’ONG ont fait de la conservation des plantes médicinales une priorité. «Â  Nous les encourageons car elles sont indispensables à  la promotion de la médecine traditionnelle ». La conservation des plantes est une priorité nationale, ce qui a amené l’Assemblée Nationale à  adopter la loi N° 10028 du 12 Juillet 2008 déterminant les principes de gestion des ressources du domaine forestier national. Les plantes constituent une source importante de molécules qui sont à  l’origine de médicaments utilisés pour lutter contre les maladies comme le paludisme, le cancer, l’insuffisance cardiaque, l’hypertrophie bénigne de la prostate, la toux etc. La flore malienne est très diversifiée. Cependant force est de reconnaitre la fragilité de notre écosystème d’o๠la nécessité de protéger les plantes médicinales. Pour assurer cette protection, l’OMS a développé un guide des bonnes pratiques de culture, de récolte, de séchage et de stockage des plantes médicinale et aromatiques. La conservation des plantes est un héritage africain qui se manifeste à  travers les bois sacrés, les interdits par rapport à  la coupe de certaines plantes, et les fixations de périodes de cueillette pour certaines espèces. Mohamed Fall le président de la FEMAHT encourage les efforts du gouvernement pour la promotion de la médecine traditionnelle.

Kolondièba, le rendez-vous de la Musique traditionnelle

Kolondièba, le rendez-vous de la Musique traditionnelle Organisé par le réseau Kayira et son partenaire, la Fondation Rosa Luxemburg, le festival de musique traditionnelle de Kolondièba a offert 3 jours de formation aux artistes dans le cadre du projet «Â Bonne gouvernance ». Vendredi 17 juin 2011 à  17 heures, malgré une température affichant les 39°, des centaines d’habitants de la ville de Kolondiéba ont prix d’assaut la Place publique. C’’est la 1ère édition du festival de musique traditionnelle et populaire. A la loge officielle de cette tribune, le préfet du cercle, M. Ogobara Augustin Pérou, qui avait revêtait ses tenues du terroir. Habillé 100% en accoutrement dogon, le responsable administratif a ravi la vedette ce soir là . Pour ce festivalier, C’’est tout un symbole. «Â Nous pouvons être ouvert au monde, et revendiquer notre patrimoine identitaire. Car un peuple qui ne revisite pas sa culture, est un peuple qui est appelé à  disparaitre». Pour le 1er adjoint au maire de la commune de Kolondiéba, M. El Habib Mariko, ce festival revêt une importante capitale dans la mesure o๠il constitue un appel à  nos valeurs traditionnelles comme la danse. La 1ère édition de ce festival a permis aux populations et aux festivaliers venus de Niono, Koutiala, Kita, Macina, Ségou, etc. de vivre aux sons des différents instruments et des multiples danses traditionnelles. Selon le maire de la commune, chacun de ces pas de danses symbolise nos faits et gestes, nos relations avec la nature, etc. «Â Au delà  de son aspect festif, cet évènement est un havre de cohésion sociale, un lieu d’apprentissage, et un moyen efficace de pérennisation de nos danses traditionnelles », a déclaré l’élu. Abondant dans le même sens, le préfet du cercle de Kolondiéba s’est réjoui que ce festival ait permis de découvrir (notamment pour les jeunes générations) le riche patrimoine artistique et culturel dont dispose la localité. Selon M. Ogobara Augustin Pérou, les artistes constituent des vecteurs essentiels pour l’épanouissement, l’enracinement et l’éveil de notre culture. Aussi, M. Ogobara a rappelé le rôle de la culture dans la résolution des conflits et le renforcement de la cohésion sociale entre les peuples. l’autre combat du réseau « Kayira » La 1ère édition du Festival de musique traditionnelle et populaire de Kolondiéba s’inscrit dans le cadre des orientations du Réseau de communication pour valoriser nos richesses traditionnelles par l’organisation d’activités artistiques et culturelles. Selon le directeur général du réseau, le Dr Oumar Mariko, ces festivals et autres manifestations mettent l’accent sur la musique et la danse du territoire. Ce qui donne à  l’évènement son caractère populaire, dira-t-il. Le Festival du balafon de Koutiala, (qui a donné naissance au «Festival Triangle du balafon» de Sikasso), est né de cette volonté, précise le responsable du réseau de communication. l’une des révélations de ce festival a été le balafoniste « Seydou balani » de son vrai nom Seydou Traoré). D’autres manifestations comme le Festival Dansa de Bafoulabé, ont aussi vu le jour et ont permis de mettre en valeur ce pas de danse du territoire khasonké. Ces festivals, au fil des éditions, sont devenus un cadre de rencontre et d’échanges sur tous les aspects de développement, à  travers notamment la production de 10 artistes. Leurs albums, explique-t-il, ont traité des thèmes des droits de la femme, de la corruption, la pauvreté (conséquence du système politique en cours), etc. « Notre souci, à  travers ces festivals, est de poser la réflexion sur les enjeux et la nécessité de conserver notre patrimoine identitaire », dira M. Mariko.

Lutte traditionnelle : Wara défit Hamidou Traoré

Les amateurs de lutte traditionnelle retiennent leur souffle. Le 26 février prochain, les deux meilleurs lutteurs du pays, Hamidou Traoré et Mamadou Touré dit Wara ou Waraba seront face à  face pour un combat qui fera date dans les annales de la lutte traditionnelle de notre pays. Mais dans les deux camps, la guerre des mots a déjà  commencé. Ainsi lors de la présentation des deux lutteurs, Mamadou Touré dit Wara ou Waraba n’a pas hésité à  qualifier son adversaire de « grande gueule », avant d’ajouter qu’il n y a pas deux, mais un seul Waraba (lion, ndlr) à  Bamako, lui Madou Touré. « C’’est moi Waraba. Hamidou Traoré me connaà®t mieux que quiconque. Il sait que je n‘ai jamais perdu un combat de lutte et il sait aussi que J’ai été quatrième mondial en 2008 à  Lomé au Togo. J’attends le 26 février avec impatience. Même s’il est prêt tout de suite, on peut monter sur le ring », lancera le capitaine de l’écurie du Grand Marché sous les ovations nourries de ses fans venus très nombreux, mardi au siège de la Fédération malienne de lutte traditionnelle (FMLT). Réponse de Hamidou Traoré : « Je suis champion du Mali, toutes catégories confondues et médaillé d’argent du tournoi de la CEDEAO. J’ai remporté cinq Drapeaux (trophées) en autant de compétitions. Regardez bien ce Drapeau, il m’a été remis par le président de la République, Amadou Toumani Touré ». Après une longue standing ovation de ses supporters, le patron de l’écurie Tanga Sport attaque directement le camp adverse : « N’est pas Waraba qui le veut. Ce surnom ne se donne pas, il se mérite. Je suis le seul lutteur malien qui peut se taper la poitrine de n’avoir jamais perdu un combat au plan national. Tout le monde connaà®t déjà  le nom du vainqueur du Drapeau de l‘ANASER ». Le rendez-vous est donc pris. Le 26 février au stade de l’Hippodrome, les deux meilleurs lutteurs du pays s’affronteront pour le premier Drapeau de la saison mis en jeu par l’Agence nationale pour la Sécurité routière (ANASER, le nouveau partenaire de la Fédération malienne de lutte traditionnelle. Les deux parties qui ont signé mardi dernier un accord de partenariat d’un an renouvelable, affichent déjà  leur satisfaction et promettent chacune de mettre le paquet pour le choc entre Waraba et Hamidou Traoré. « Nous avons été très séduits par le spectacle produit par les jeunes lors du dernier championnat national de lutte traditionnelle. C’’est après cette compétition que nous avons décidé d’approcher les responsables de la lutte. Notre objectif est d’aider la fédération à  promouvoir cette discipline au Mali d’une part et d’autre part, sensibiliser les populations sur les accidents de la circulation à  travers la lutte. Après ce qu’on a vu aujourd’hui (mardi, ndlr), on peut dire que l’ANASER a frappé à  la bonne porte », dira le directeur général de l’ANASER, Mamadou Koné. « La Fédération malienne de lutte traditionnelle ne pouvait espérer mieux pour démarrer la nouvelle saison. l’insécurité routière interpelle aujourd’hui tout le monde et la lutte traditionnelle ne peut rester en marge du combat contre ce fléau qui menace notre société. Nous demandons à  toutes les populations de s’investir aux côtés de l’ANASER et nous ferons tout pour mériter la confiance de notre partenaire », appuiera le premier responsable de la fédération, Ibréhima Sacko. Selon nos informations, Hamidou Traoré et Waraba se sont déjà  affrontés deux ou trois fois et le premier l’a toujours emporté face à  au patron de l’écurie du Grand Marché. Depuis 2009, précise une source proche de la fédération, Hamidou Traoré collectionne les trophées et son parcours ne comporte aucune fausse note. Sur le papier, le médaillé d’argent au tournoi de la CEDEAO se présente donc comme le favori logique du premier Drapeau de la nouvelle saison. Mais comme le soulignera un observateur, un combat de lutte n’est jamais gagné d’avance et tout reste possible entre les deux hommes.

Règlement des conflits : médiations traditionnelle et moderne ensemble

La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce matin à  l’espace culturel « le Canal » sous la présidence de Mme M’Bam Diatigui Diarra le médiateur de la république La médiation traditionnelle Elle est une institution sociale multiséculaire bien ancrée dans nos us et coutumes. Elle se pratiquait dans le domaine social et religieux. En effet, dans la plupart des sociétés négro – africaines, les aspirations à  la paix ont conduit à  développer des techniques de normalisation dont l’objectif était d’éviter ou tout au moins de refréner la violence et les conflits armés. Ceci a donné naissance à  une gamme variée de pratiques dissuasives et modes de prévention des conflits. La violence se trouvait ainsi canalisée par des structures sociopolitiques spécifiques et des conventions orales ou tacites à  caractère juridiques ou religieux. Selon Mme le médiateur C’’est sur cette réalité que la rencontre veut s’appuyer. Dans son intervention, Mme Mbam Diatigui Diarra a annoncé la création auprès de son bureau d’un comité consultatif composé d’autorités traditionnelles et religieuses. « Ce comité consultatif nous accompagne dans la réflexion et la mise en œuvre des actions qui visent à  promouvoir la culture de la paix dans pays explique- t-elle. La médiation moderne La création du bureau du Médiateur de la république, intercesseur dans les conflits opposant les citoyens à  l’Etat, s’inscrit dans une double vision de modernisation administrative et de renforcement de la protection des droits fondamentaux des citoyens face à  l’administration. Aussi faut t-il le rappeler, l’institutionnalisation du médiateur du médiateur de la république a été suscitée et justifiée lors des assises de la conférence nationale tenue en juillet aout 1991 puis réaffirmée par la IIIème édition de l’Espace d’interpellation démocratique(EID) tenue le 10 décembre 1996 . La médiation institutionnelle procède de la nécessité de régler le litige entre l’Administration et les usagers des services publics, en particulier l’exécution des décisions de justice prononcées contre l’administration. Au regard du Médiateur de la République, les deux médiations peuvent et doivent se compléter pour régler les conflits dans notre dans société. Pendant trois jours, les participants à  cette rencontre d’échange seront à  l’école d’éminents experts dépositaires du savoir et de la culture qui les édifieront sur la médiation traditionnelle et de l’intérêt à  l’associer à  la médiation moderne au Mali.

Médecine Traditionnelle : un énorme potentiel à développer

Allier médecine traditionnelle et moderne : un défi quotidien La bonne formule doit être définie pour instaurer une collaboration fructueuse entre elle et la médecine conventionnelle. 2000-2010 a été consacrée décennie de la médecine traditionnelle en Afrique par les chefs d’à‰tat et de gouvernement du continent réunis à  Ouagadougou en 2000. Ainsi le 31 août de chaque année a été institué Journée africaine de la médecine traditionnelle depuis 2002. En prélude à  la commémoration de la 8è journée africaine de médecine traditionnelle qui se déroule aujourd’hui, la Fédération malienne des associations de thérapeutes traditionnels et herboristes (Femath), en partenariat avec l’organisation Aide au développement de la médecine traditionnelle (Aidemet), a animé le week-end dernier une conférence de presse sur la question. Le président de la Femath, Mohamed Fall, et la présidente de Aidemet, le Pr Rokia Sanogo, étaient les conférenciers. On y notait également la présence des professeurs Drissa Diallo, chef du département de médecine traditionnelle de l’INRSP, et Mamadou Koumaré, un des précurseurs de la médecine traditionnelle dans notre pays et le Dr Nazoum Diarra de la Direction nationale de la santé. La médecine traditionnelle est une réalité dans notre pays. Elle fait partie de notre vécu depuis des décennies et on lui accorde à  juste raison de nombreuses vertus. Mais il nous appartient maintenant de trouver la bonne formule pour instaurer une collaboration fructueuse entre elle et la médecine conventionnelle.La Femath et Aidemet s’inscrivent dans cette vision globale et travaillent en synergie avec le département de médecine traditionnelle de l’Institut national de recherche en santé publique. Journée africaine de la médecine traditionnelle Cette année, la journée africaine est célébrée sous le thème « Rôle de la société civile pour l’implication des acteurs de la médecine traditionnelle dans la santé communautaire et le développement local ». Il s’agira simplement de prendre en compte les ressources de cette médecine dans l’arsenal thérapeutique disponible au niveau communautaire comme, par exemple, les centres de santé communautaire (Cscom). Les praticiens des deux médecines travaillent dans ce sens pour mettre leurs savoir-faire au service de la prise en charge des maladies dans notre pays. Mohamed Fall a rappelé les objectifs de sa fédération, créée en mars 2002. Il s’agit, entre autres, d’œuvrer à  la promotion de la médecine traditionnelle, coordonner les activités des associations, favoriser une meilleure connaissance de notre art ancestral de guérir. La fédération ambitionne aussi d’installer une plate-forme de collaboration entre les deux médecines. La médecine traditionnelle dispose d’un potentiel énorme. Des efforts doivent tendre vers l’exploration de ces connaissances en vue de les mettre efficacement au service de nos concitoyens. Le Pr Rokia Sanogo partage ce point de vue. Son organisation, a-t-elle expliqué, œuvre à  la recherche et la valorisation de pratiques de cette médecine séculaire. A en croire le Pr Rokia Sanogo, Aidemet a développé des expériences dans les villages en impliquant les accoucheuses traditionnelles dans la référence des parturientes vers les centres de santé communautaires. Ces expériences ont été capitalisées dans un livre intitulé « La guerre des femmes » o๠« musso kèlè » en langue bamanan. Les conférenciers ont fait des contributions de qualité sur des préoccupations essentielles soulevées par des confrères, notamment la publicité radiodiffusée de tradithérapeutes, le dosage des médicaments traditionnels, les acquis réels de cette médecine.

Médecine traditionnelle au Mali : les professionnels exclus ?

Organisée par le département de la santé, une table ronde s’est beaucoup penchée sur la problématique du financement de la politique de promotion de la médecine traditionnelle. l’évènement proposait un réel cadre de concertation et d’échange entre les différents acteurs de la médecine traditionnelle mais aussi avec les partenaires. Toutes les questions liées à  la politique ont été débattues avec des communications axées sur la politique de médecine traditionnelle. Quelle place pour la médecine traditionnelle ? La pratique a démontré que la médecine traditionnelle a bien sa place dans la prise en charge des patients. Nul ne peut mettre en doute les bienfaits de sa cohabitation avec la médecine conventionnelle. La pratique peut constituer un maillon essentiel de la chaà®ne de soins dans notre pays. C’’est fort de ce constat que les pouvoirs publics ont adoptés en 2005 la politique nationale de médecine traditionnelle. La médecine traditionnelle doit intégrer la vision globale de complémentarité avec la médecine conventionnelle (c’est-à -dire que les tradipraticiens ou thérapeutes traditionnels et les médecins doivent collaborer). Les professionnels oubliés ? Comment peut-on comprendre qu’une telle rencontre puisse se dérouler sans que les véritable acteurs soient associés. Pointé du doigt, les responsables du département de médecine traditionnelle sont reconnus premiers responsables de cette situation. Malgré tout, le Dr. Touré reconnaà®t qu’il y a eu des avancées en matière de promotion de la médecine traditionnelle, qui restent à  consolider. Toutefois, reconnaà®t-il, la véritable période de gloire de la médecine traditionnelle aura été celle qui a vu en son temps, l’actuel premier ministre, Modibo Sidibé, à  la tête du Ministère de la Santé. Impliquer les acteurs Le problème est qu’aujourd’hui, les premiers acteurs de la médecine traditionnelle n’ont pas de prix aux yeux des autorités de ce pays. Ils se débattent tout seuls et ne bénéficient pas du moindre contrat dans les structures telles que le département de la médecine traditionnelle. Au nombre de ces marginalisés, on peut citer les Docteurs Sory Ibrahim Touré, et Ibrahim Douaré. Après avoir produit leurs thèses sur la plante medécinale, ses iconoclastes acteurs de la médecine traditionnelle, ont été négligés. Or, voilà  deux hommes au cursus universitaire spectaculaire, qui ont tout donné pour se consacrer à  la valorisation d’une pratique socio-sanitaire qui avait tendance à  s’étouffer par une prépondérance de plus en plus accrue de la médecine moderne. Ils ont brillamment participé à  l’élaboration de tous les essais cliniques sur les médicaments traditionnels améliorés (MTA). Mieux encore, ils auront œuvré au sein du comité technique en ce qui concerne le protocole clinique et le suivi des différentes recherches menées. Interdépendance médecine traditionnelle et moderne Les deux hommes ne sont pas passés par quatre chemins pour faire part de leur idée d’œuvrer dans le cadre d’une interpénétration entre la médecine traditionnelle et celle moderne. Exténué dans un système professionnel qui ou il n’avait bénéficié du moindre contrat, car oeuvrant avec le statut de bénévole, le Dr Touré, après avoir bénéficié de l’appui financier d’un expatrié malien au Gabon, prendra la lourde décision de s’installer contre vents et marées à  son propre compte. La bataille n’était point gagnée à  l’avance. Pourtant, ce ne sont pas les qualités professionnelles de l’homme qui sont mises en cause, d’autant plus que, plus d’un patient aura bénéficié de la touche salvatrice de cette icône de la médecine traditionnelle au Mali. De nos jours, les différentes analyses établissent que les retombées de la médecine traditionnelle se situent largement en deçà  de l’immense espoir qu’elle suscite auprès de nos compatriotes. Plus que jamais, les tradipraticiens sont une réalité à  prendre en compte. Et ce, pour une raison bien connu : Ils constituent les premiers recours des malades dans de nombreuses localités du Mali.

Médecine traditionnelle à Ségou

Abdoulaye Koné est le président de la fédération des tradi-thérapeutes de Ségou. La fédération regroupe plus de 70 personnes venant de Ségou. En plus de ceux-ci, d’autres sont basés dans toutes les localités de la cité des balanzans (Ségou). Il estime que « de nombreux thérapeutes sont des opportunistes et racontent des bêtises à  la radio. Cependant, nous ne sommes pas tous pareils.» Les thérapeutes travaillent en collaboration avec les médecins. Ils échangent souvent leurs patients. C’est-à -dire, lorsqu’un malade n’arrive pas à  se rétablir chez le guérisseur, il est tout de suite ramené par ce dernier, à  l’hôpital. Ce sont le plus souvent, des malades atteints de tuberculose ou de paludisme, comme l’explique le Dr Dicko, responsable de la Direction Régionale de la santé de Ségou. « Nous organisons des séries de formations avec les thérapeutes qui, il faut le signaler, disposent d’un plan d’action sur toutes les activités que nous menons ensemble. » Les thérapeutes en campagne pour planification familiale Le Dr Dicko affirme que l’utilisation de la planification familiale s’accroà®t considérablement après chaque campagne menée avec les thérapeutes. Cela tient certainement au fait que, les populations rurales accordent plus de crédit aux traditionalistes qu’aux médecins. La médecine traditionnelle est la pratique la plus courante dans les communes rurales de Ségou. Mais de plus en plus, les choix se portent vers la modernité, grâce bien entendu, à  l’implication de nos guérisseurs. Ces derniers se disent même satisfaits de l’étroite coopération entre eux et « les modernistes » comme ils disent souvent. Mr Koné explique qu’ils sont conscients de l’importance de la santé de la femme et de l’enfant. « Mieux vaut avoir deux enfants en bonne santé, plutôt que 20 qui se suivent étroitement et tout le temps malades. » La fédération des tradi-thérapeutes de Ségou, mène régulièrement de campagnes d’information et sensibilisation pour la planification familiale. Avec 2.229.919 habitants, le taux de prévalence de planification familiale est de 5,9 %. Le Dr Dicko estime que des efforts sont encore à  fournir. Même si un grand pas a été fait depuis 2002, date de début des campagnes. Difficulté de compréhension Néanmoins, la collaboration n’est pas toujours facile. Mr Koné explique que la plupart des médecins refusent d’admettre qu’ils ont échoué dans les soins. « Ils refusent de nous impliquer dans les traitements des malades. Or, nous sommes formés pour cela. Nous connaissons les différentes compositions des médicaments que nous prescrivons à  nos malades. Parce que nous suivons régulièrement des sessions de formations avec des experts venant non seulement d’Afrique, mais également des Européens et des Américains. Nous ne sommes pas des criminels après tout. Aucune science n’est à  100% exact. Il faut donc que les docteurs, infirmiers, sages femmes, et tout le personnel des hôpitaux comprennent que ce n’est que lorsque nous nous donnerons la main, que nous pourrons faire avancer le pays en matière de santé publique. » Médecine traditionnelle contre médecine moderne Mr Koné se dit désolé que les plus réticents aux pratiques traditionnelles, soient essentiellement les internes dans les hôpitaux. En effet, les chefs donnent leur accord afin que les thérapeutes puissent exercer librement avec leurs collègues médecins, lorsque ces derniers sont en blocage. Mais C’’est presque utopique. Rare sont les hôpitaux ou encore, centre de santé de référence à  Ségou qui accepte l’idée de partager les connaissances.

Journée Africaine de la médecine traditionnelle

Le thème retenu, cette année est « médecine traditionnelle et la sécurité du patient » Une cérémonie sera présidée par le ministre de la santé Oumar Ibrahim touré. Cette journée permettra aux acteurs intervenant dans le domaine, de discuter des questions qui tournent autour de la sécurité du patient dans le cadre de la collaboration de la médecine traditionnelle et la médecine moderne. Point sur la médecine traditionnelle au Mali Aujourd’hui, force est de constater qu’un fort courant se dessine au Mali en faveur d’une meilleure connaissance de la médecine traditionnelle et partant d’une appréciation qu’on peut en faire dans la perspective d’une intégration effective dans le système national de santé. Le Mali a déjà  affirmé une réelle volonté politique de promouvoir cette médecine par la création en 1968 d’un centre de médecine traditionnelle. Sur le plan formation et production des tradi-médicaments Les succès de la pharmacopée traditionnelle au Mali sont indiscutables. Depuis 1990 le Mali produit et commercialise les médicaments traditionnels Améliorés (MTA). Les MTA constituent des médicaments issus des recettes de la médecine traditionnelle malienne à  posologies quantifiées, à  limite de toxicité déterminées, à  efficacité confirmée et à  qualité contrôlée. Ces médicaments sont produits dans le pays à  partir des matières premières locales, administrées en forme culturellement adaptées et à  un coût réduit. Les MTA constituent un apport spécifique de la médecine traditionnelle à  l’amélioration à  l’accès aux médicaments essentiels prévus dans le cadre de la politique pharmaceutique Nationale. En plus de l’aspect purement économique, l’idée était d’utiliser les MTA pour promouvoir la communication entre les systèmes de médecine traditionnelle et occidentale. Sept MTA sont mentionnés dans la liste des médicaments essentiels Aujourd’hui sept médicaments traditionnels améliorés sont mentionnés dans la liste des médicaments essentiels au Mali et dans le formulaire thérapeutique National. Ils sont disponibles dans les pharmacies et dans les dépôts des centres de santé. Il s’agit de : Balembo sirop(antitussif), Dysentéral sachet(anti-amibiens), Gasterosédal sachet(anti-ulcéreux), Hepatisane sachet(cholérétique), laxa-casia sachet(laxatif), Malarial sachet(antipaludique), psorospermine pommade(antieczementeux). Les travaux sont en cours pour produire de nouveaux MTA pour la prise en charge de la drépanocytose (fagara gélule), des affections hépatiques (samanére sachets), de l’hépatite A (diorotsiane), du diabète (diabetisane), des dermatoses (mitradermine pommade), des rhumatismes (sécoudol pommade), du VIH/Sida (complex Vitex gelule et l’asthénie sexuelle (Toni-force gélule). A noter que sur le plan législatif et réglementaire, il existe des textes réglementant l’exercice de la médecine traditionnelle par le décret N°94-282P-RM du 15 août 1994.

Les apports de la médecine traditionnelle

Une réglementation ou procédure d’homologation des produits à  bases de plantes dans près de 70 pays a été définie en 2001. Une telle politique fournit une base solide pour définir le rôle de la médecine traditionnelle dans le cadre d’un système de santé national. Il s’agit de s’assurer que tous les mécanismes réglementaires et judiciaires nécessaires soient crées pour encourager et maintenir une bonne pratique. Que l’accès soit équitable et que l’authenticité, l’innocuité et l’efficacité des thérapies soient garanties. De nombreux pays développés constatent actuellement que les problèmes concernant, par exemple, l’innocuité et la qualité de la médecine traditionnelle, l’octroi de permis aux prestataires, les moyens de formation et les priorités des recherches sont plus simplement abordés dans le cadre d’une politique nationale de la médecine traditionnelle. Le cas du Mali Particulièrement au Mali, depuis l’indépendance, le pays a adopté une politique de valorisation de la médecine traditionnelle en fonction des recommandations de l’OMS. C’’est pourquoi la Politique Nationale de Médecine Traditionnelle qui a pour but d’accroà®tre la couverture des soins de santé aux différents niveaux de la pyramide sanitaire a été initiée. Cette politique se traduit par la mise en place d’un partenariat entre les systèmes de médecine conventionnelle et traditionnelle. Les deux doivent cohabiter en parfaite symbiose tout en favorisant la reconnaissance du rôle et la promotion des droits de propriété intellectuelle des collectivités et des détenteurs des savoirs traditionnels de santé. Dans le cadre législatif et réglementaire, le Gouvernement de la République du Mali a fixé les conditions d’ouverture de Cabinets privés de consultation et de soins traditionnels, d’herboristeries et d’unités de production de médicaments traditionnels améliorés (MTA) par le Décret n° 94-282/PRM du 15 août 1994. Ce texte fixe les conditions pour exercer une activité dans certains domaines de la médecine traditionnelle. Par ailleurs… Comme en Grande Bretagne, en Allemagne et aux Pays-Bas, toute personne non qualifiée de médecin peut pratiquer la médecine traditionnelle, mais certains actes sont strictement réservés à  la médecine moderne. Tandis qu’aux Etats-unis, 15 états autorisent l’exercice de la médecine traditionnelle, notamment, l’acupuncture aux non médecins. Tous ces exemples et pratiques montrent l’apport de la médecine dans les objectifs de santé pour tous. A cela, il faut ajouter l’étude menée par Enda-tiers monde, l’importance économique de quinze plantes médicinales les plus vendues au Mali et au Sénégal. Mais il faut aussi signaler qu’au Sénégal, il manque un cadre juridique et règlementaire contrairement au Mali. Globalement, le constat qui s’impose est que la vente de plantes médicinales est une activité lucrative très rentable. Ce résultat témoigne de l’urgence à  mettre en place un dispositif réglementaire dotant cette activité d’un cadre juridique qui serait englobé dans celui envisagé pour la médecine traditionnelle. Au delà  de cet aspect juridique, il y a aussi une réelle urgence à  travailler pour une prise de conscience des herboristes sur l’impact de leur activité, car elle constitue l’une des causes de dégradation de l’environnement. A cet effet au salon de la médecine traditionnelle tenu du 11 au 18 juin au stade Modibo Keita de Bamako, les thérapeutes, tradipracticiens et herboristes ont été appelés à  préserver l’environnement en vue de sauvegarder certaines plantes en voie de disparition.