Michel Sidibé : « Nous n’excluons pas de tester certaines plantes traditionnelles sur des cellules infectées par le Coronavirus »

Le Covid-organics, « remède » contre le coronavirus à base d’Artemisia développé par Madagascar fait beaucoup parler et pourrait bientôt faire des émules. Notamment au Mali, où le ministre de la Santé et des Affaires sociales Michel Hamala Sidibé affirme ne pas exclure l’option de recourir à des plantes traditionnelles contre le coronavirus dans cet entretien exclusif qu’il nous a accordé.  

 

Le Mali a enregistré ses deux premiers cas positifs au Covid19 le 25 mars, moins d’un mois après, le nombre de cas a explosé, une situation forcément inquiétante.

 

Vous faites bien de le mentionner mais je ne pense pas que l’on puisse parler d’explosion de cas mais plutôt d’une augmentation de cas qui s’explique par le fait que la contamination qui était- au départ- importée, est devenue communautaire.  Comme vous le savez déjà, les premiers cas dans la sous-région sont survenus plus tôt. Il a fallu des semaines après pour que le Mali enregistre ses premiers cas, cela grâce à notre sens d’anticipation et à nos multiples mesures de prévention. Pour rappel, nous avons eu une réunion avec les ministres de la santé de la CEDEAO sur la préparation et la réponse à la maladie à Coronavirus il y a deux mois à Bamako, et cela bien avant d’enregistrer les premiers cas de COVID-19 en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre nous a permis de renforcer la coordination, la communication et la collaboration transfrontalière entre les Etats membres et aussi d’améliorer les mesures de surveillance aux points d’entrée par voie aérienne, terrestre et maritime.

 

Notre taux de décès paraît élevé en comparaison avec ceux des voisins, comment l’expliquer ?

 

A voir de près, nous n’avons pas un taux de décès élevé comparativement à d’autres pays voisins comme vous le mentionnez.  Le nombre de décès au Mali comprend les cas survenus dans les centres de prise en charge et ceux constatés à l’arrivée et dont nous avons quand même fait le test post mortem pour édifier les familles et identifier les personnes-contact. Ceci a l’avantage de pouvoir cerner les foyers de contamination et interrompre le cas échéant la chaîne de transmission. Tout cela dénote de notre sens de la transparence concernant la gestion de l’épidémie.

 

Parmi les décès constatés, certains l’ont été à domicile avant leur arrivée dans les centres de santé compétents, à quoi cela peut-il être dû ?

 

Les décès survenus à domicile peuvent s’expliquer par la présence de comorbidités qui constituent généralement les premières causes de décès surtout chez les personnes âgées. Pour ce qui est du Mali, il est difficile d’affirmer que le COVID-19 ait causé le décès chez ces personnes en l’absence d’une autopsie. Mais il peut être un accélérateur de décès chez ces personnes déjà vulnérables. Il y’a aussi un autre aspect dû au fait que les malades ne viennent pas dans les structures de santé à temps : soit pour des considérations socioculturelles, des contraintes financières ou géographiques ou par manque d’information suffisante et saine sur la maladie (ses symptômes, et son mode de traitement). Tous ces facteurs nous interpellent à communiquer davantage sur les différents aspects de la lutte contre le Covid-19 et sur l’importance de la prise en charge précoce pour éviter les complications surtout chez les personnes âgées avec des comorbidités.

 

Comment s’effectue la recherche des personnes contacts ?

 

Au Mali nous disposons d’une expertise tirée de la lutte contre Ebola. Les équipes chargées de la recherche des personnes-contact pendant cette période ont été réactivées. Elles sont appuyées dans leur mission par le Comité de Gestion des Epidémies et Catastrophes au niveau de chaque district sanitaire par la sensibilisation des communautés afin de faciliter la recherche des personnes-contacts. Dès qu’un cas positif de COVID-19 est détecté, tout un dispositif se met en œuvre : le patient est interrogé sur ces derniers contacts qui sont recherchées pour être l’objet d’un suivi quotidien dans un cadre d’auto isolement pour une durée de 2 semaines. Cette période d’observation permet de savoir si elles sont infectées ou pas.

 

Des Maliens rapatriés de la Tunisie sont présentement en quarantaine dans deux hôtels, avec du recul, ne pensez-vous pas que la même méthode aurait dû être appliquée dès le départ, les premiers cas au Mali étant importés ?

Je vous avoue qu’aucun pays au monde n’a pu appliquer cette méthode aux passagers. Imaginez qu’avec 600 passagers en moyenne par jour à destination de Bamako, combien cela fait-il par mois. En deux mois, nous avons pu examiner environ 36 000 passagers en provenance des différents pays avec un accent particulier sur ceux venant des pays en épidémie. En collaboration avec les représentations diplomatiques de ces pays, leurs ressortissants étaient soumis à un auto isolement avec un suivi de l’évolution de leur état de santé.

 

Quel est le protocole de traitement en cours au Mali pour le Covid-19 ?

Les cas testés positifs au COVID-19 sont admis dans certaines structures sanitaires choisies comme centres dédiés pour la prise en charge de la maladie. Ces structures ont bénéficié d’un renforcement de capacités en personnel et équipements. Les cas simples sans signes cliniques font l’objet d’une surveillance, les cas avec des manifestations cliniques de la maladie bénéficient d’un traitement à base d’hydroxy chloroquine et d’antibiotiques comme l’azithromycine, les cas sévères avec détresse respiratoire nécessitant une assistance respiratoire font l’objet de soins intensifs.

Dans les semaines à venir, nous n’excluons pas de tester certaines plantes traditionnelles sur des cellules infectées par le Coronavirus. Des chercheurs de l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako ((USTTB) ont soumis un protocole à concurrence internationale.

 

En nous référant aux communiqués quotidiens du ministère de la Santé et des Affaires sociales, il semble que toutes personnes testées positives soient prises en charge par les services de santé. Ne craignez-vous pas que ces derniers soient très vite saturés et le personnel soignant à bout ?

Nous ne pouvions pas nous permettre de prendre aucun risque car nous ne voulions pas sous-estimer le risque potentiel d’une non prise en charge médicale. Nous avons fait le choix au départ de prendre en charge tous les cas positifs dans les hôpitaux. Compte tenu des conditions de vie dans notre société, la vie en grande famille, il est difficile d’avoir un logement individuel isolé en famille. Cependant, nous allons progressivement faire un triage des patients qui cliniquement peuvent rester à domicile si possible ou dans des lieux aménagés à cet effet avec un suivi médical dans les deux cas. De la même manière, nous nous préparons à renforcer le personnel sanitaire en effectif et en capacités. Nous collaborons aussi avec les cliniques privées dans l’éventualité de les utiliser comme centres de prise en charge en cas de besoin.

 

Avez-vous pu évaluer le coût de la prise en charge des patients atteints du Covid19 ?

La prise en charge du COVID-19 coûte très chère. Elle nécessité des tests qui ne peuvent se faire que dans les laboratoires spécialisés et bien équipés, de la logistique, des respirateurs en quantité, des médicaments, du matériel de protection et de désinfection. L’Etat consent des efforts pour faire face à ces charges car il pense que soigner les personnes atteintes de COVID- 19 pour leur sauver la vie n’a pas de prix.

 

Bamako est l’épicentre de la maladie, mais il s’est depuis étendu à l’intérieur du pays, comment se passent les traitements des personnes contaminées dans les régions. Cela se fait-il sur place ou sont-elles transférées vers Bamako ?

 

C’est vrai que Bamako dispose beaucoup plus d’infrastructures que les autres régions. Cependant, chaque hôpital régional dispose d’un plateau technique capable d’assurer la prise en charge des cas positifs. Seuls les échantillons de prélèvements et les patients nécessitant des soins particuliers sont envoyés sur Bamako.

 

Quel usage a-t-il été fait des dons de la fondation Jack Ma?

Composés de tests pour le COVID-19, de bavettes, de masques et de gants de protection, de gel hydro alcoolique, de combinaisons, et de solutés, les dons de la fondation Jack Ma nous ont été d’un apport précieux. Ils sont arrivés à un moment où les besoins en matériel de dépistage, de protection et de consommables étaient énormes dans les hôpitaux aussi bien que dans les structures à l’intérieur du pays. A preuve, au seul hôpital de Gabriel Touré, le besoin journalier en masques de protection s’élève à 2 000 unités par jour soit 60 000 par mois. Dans le souci de la dotation de l’ensemble des structures, nous avons procédé à une répartition du don de la fondation Jack Ma entre les laboratoires retenus pour le diagnostic, les hôpitaux du pays et les directions régionales de la santé, les services de santé des armées, le département en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation, pour ne citer que ceux-ci.

 

Vous arrive-t-il de penser mener un combat perdu d’avance, lorsque vous voyez que beaucoup de Maliens ne respectent pas les mesures édictées par les autorités.

Bien au contraire car nous n’aurions jamais pensé que les gens auraient autant respecté les mesures barrière à savoir le port des masques, le lavage des mains au savon, la distanciation physique surtout lors des dernières élections. Dans la lutte contre la maladie, le changement de comportement est graduel et s’inscrit dans la durée. Progressivement, nous espérons améliorer cette situation avec la communication et la sensibilisation communautaire, avec un accès facile aux masques. Nous allons bientôt lancer le programme « Un Malien, Un Masque » qui est une innovation, une nouvelle forme de confinement à la malienne différent de que les gens vivent dans d’autres pays : rester enfermé dans les domiciles. Nous savons que le confinement à domicile est difficile à tenir dans notre pays où 90% des gens vivent du secteur informel.

 

Pour quand est attendu le pic de l’épidémie au Mali ?

Nous voyons aujourd’hui que l’épicentre de l’épidémie est à Bamako. Si nous arrivons à isoler la capitale des autres régions pour limiter la propagation de l’épidémie, nous verrons le pic de l’épidémie plus tôt que prévu. Sinon, nous enregistrerons de plus en plus de nouveaux cas dans les régions et en ce moment, le pic de l’épidémie surviendra beaucoup plus tard.

Mais en général, le pic est atteint au moment où nous commençons à enregistrer moins de nouveaux cas de façon continue. Nous avons enregistré les premiers cas au Mali le 25 Mars dernier mais beaucoup de cas restent asymptomatiques. Nous savons aussi qu’une personne infectée contamine 2 à 3 personnes en moyenne. Ce taux peut être diminué en respectant le confinement donc en ayant moins de contact entre les personnes. Partant de mon expérience dans la gestion des épidémies et des données démographiques, j’ai le pressentiment que nous ne connaîtrons pas la même trajectoire épidémique que beaucoup de pays développés.

Cancer du sein : La vigilance est de mise

Deuxième cancer chez la femme au Mali, celui du sein est fréquent et est malheureusement souvent découvert de façon tardive. Or, une prévention systématique et la disponibilité actuelle de traitements efficaces pourraient contribuer à diminuer la mortalité.

À défaut d’un dépistage systématique, organisé de façon périodique dans certains pays, « nous procédons aux sensibilisations. Lorsqu’une femme vient pour n’importe quel motif de consultation, nous lui proposons un examen », explique le Professeur Issa Diarra, responsable du Département de Gynécologie-obstétrique de l’Hôpital Mère-Enfant Le Luxembourg. Une mesure destinée à prévenir ce mal, qui, détecté tôt, « peut être entièrement guéri », selon le spécialiste. Mais, « le plus souvent, les cas arrivent quand les symptômes cliniques apparaissent », déplore le Professeur Diarra, dont le service a enregistré 5 cas en 2017.

Les traitements disponibles, qui vont de la chirurgie à l’hormonothérapie, en passant par la chimiothérapie et la radiothérapie, sont efficaces, même si l’hormonothérapie ne marche pas pour tout le monde, précise le spécialiste.

Pour une prévention accrue, le Professeur conseille et enseigne l’auto palpation dès l’âge de 18 ans pour les femmes. Une technique simple qui leur permet, lorsqu’elles constatent « une anomalie » ou une « modification » au niveau du sein, de consulter rapidement. Des examens physiques et une mammographie, permettant de détecter notamment des nodules, seront réalisés. Et lorsque les « nodules sont malins », il sera procédé à une ablation de ceux-ci ou du sein en entier.

Lorsqu’il n’y a aucun risque, la prévention peut se faire une fois tous les 3 ans, compte tenu d’une évolution lente de la maladie. Par contre, pour les femmes dont les mères ont été atteintes, la surveillance doit être plus accrue.

Le facteur héréditaire reste donc le plus fréquent pour cette maladie dont les autres facteurs de risque demeurent non spécifiés. En revanche, l’allaitement « protège » les femmes et figure donc parmi les facteurs de réduction des risques de développer la maladie. Malgré une progression relative du nombre de cas enregistrés depuis des années, les progrès réalisés grâce à l’efficacité des traitements et des diagnostics précoces, en raison des campagnes de prévention, sont remarquables. Si ce cancer touche essentiellement les femmes, les hommes sont aussi concernés et représentent environ 1% des cas à travers le monde.

Même s’il existe encore des réticences parce que certaines femmes ne comprennent pas encore l’importance de la prévention, elle reste le cheval de bataille des spécialistes pour lutter contre cette maladie, qui peut entraîner « des séquelles psychologiques » importantes.

AVC: ces trois lettres qui font peur

Autrefois, on l’appelait apoplexie, l’accident vasculaire cérébral ou AVC, communément appelé « attaque cérébrale », est une perte soudaine de la fonction du cerveau. Il est provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine à  l’intérieur du cerveau. L’arrêt de la circulation du sang ne permet plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs. Cela entraà®ne la mort des cellules cérébrales, au niveau de la zone du cerveau touchée. Il existe des AVC ischémiques et des AVC hémorragiques. Ils surviennent souvent chez des personnes présentant des facteurs de risque. Sur certains facteurs de risque vous ne pouvez pas agir, mais sur d’autres vous pouvez agir. Toujours dangereux Le tableau clinique de début d’un AVC est très souvent dramatique. La douleur est atroce, constrictive, angoissante. Les nausées, voire les vomissements sont extrêmement fréquents, un état de choc peut s’installer, la chute de la tension artérielle est constante. Le malade est pâle, angoissé et souvent couvert de sueur. Cette douleur est permanente, elle dure, elle ne cède pas en quelques minutes comme dans la crise d’angine de poitrine mais comme dans la crise d’angine de poitrine cette douleur peut être trompeuse et faire croire à  une indigestion ou une crise aigà¼e de l’épaule par exemple. Comment réagir en cas d’AVC? Il s’agit d’une urgence maximale, on ne dira jamais assez que les premières heures sont capitales dans l’évolution d’un infarctus et que l’appel au SAMU est impératif le plus rapidement possible. En attendant l’arrivée des secours, laisser le malade allongé, il ne doit faire absolument aucun effort, ouvrir le col de la chemise et lui desserrer la ceinture du pantalon. Actuellement, si le traitement a pu être commencé tôt, on privilégie un traitement à  visée trombolytique c’est-à -dire un traitement qui vise à  lyser, à  détruire en quelque sorte, le caillot formé. Il faudra, après la prise en charge médicale sérieuse, ne plus fumer et cela de façon définitive et pour la vie, supprimer ou fortement diminuer la consommation de boissons alcoolisées, éviter les graisses saturées, c’est-à -dire le gras animal, éviter les gros efforts, qu’ils soient professionnels ou sportifs, reprendre une activité physique progressive, telle que la marche à  pied, la bicyclette en terrain plat, la natation.

Nouveau traitement contre le Sida en Afrique

Lancé le 13 septembre à  Abidjan, ce programme, dit de « test de charge virale », dont la première phase durera deux ans, concernera plusieurs dizaines de milliers de personnes en Côte d’Ivoire, au Burundi, au Cameroun et en Guinée, a expliqué à  l’Agence France-presse Philippe Duneton, directeur général adjoint d’Unitaid, l’organisation internationale qui finance le projet. Plus facile « d’observer l’efficacité du traitement » Huit millions d’habitants de pays en développement, venant en grande majorité d’Afrique, sont actuellement sous antirétroviraux. D’après les statistiques de l’Onusida, les ving-cinq pays les plus frappés par cette épidémie sont tous africains. « L’accès aux traitements ARV, c’est très bien. Mais quand on a ce test [de charge virale], on peut vraiment observer l’efficacité du traitement » et déterminer « la meilleur manière de les prendre », a remarqué Philippe Duneton. L’intérêt est double. « La maladie ne va pas évoluer. Le patient ne va pas mourir », sachant que le VIH est un virus en perpétuelle mutation requérant un traitement le mieux adapté possible à  son évolution, a-t-il poursuivi. En outre, « les risques de transmission sont bien moindres » quand le virus est stabilisé. Le test de charge virale, pratiqué en Europe et aux Etats-Unis, était jusqu’alors très faiblement utilisé en Afrique en raison de son coût élevé. Le nouveau type de test, simple et peu coûteux, inventé par la biologiste française Christine Rouzioux, qu’utilise Unitaid, changera la donne. Un impact sur le ralentissement de l’épidémie Selon les initiateurs du projet, ce test aura un « impact » sur le ralentissement de l’épidémie du sida en Afrique, car « le patient pourra avoir la preuve de l’efficacité du traitement », selon Christine Rouzioux, de l’université Paris-Descartes. Par ailleurs, a-t-elle ajouté, « il est très important que le patient sache que quand il prend bien ces médicaments (…), il ne contamine pas ses partenaires ». D’un coût de 2,8 millions de dollars (2,11 millions d’euros), ce projet, qui s’accompagnera d’un dépistage précoce du VIH chez les nourrissons, est financé par Unitaid, une initiative de santé mondiale dont les fonds proviennent à  70 % d’une taxe minime prélevée sur les billets d’avion. Le prix du test devrait être fixé à  10 dollars par an. Le taux de prévalence du VIH en Côte d’Ivoire a baissé, selon le ministère ivoirien de la santé, de 10 % à  4,7 % en cinq ans grâce à  plusieurs programmes d’aides internationaux.

Hypoglycémie : soyez vigilants!

L’hypoglycémie est une concentration en sucre dans le sang anormalement basse. La limite qu’on retient pour définir l’hypoglycémie est habituellement de 0,60 voire 0,80 gramme par litre. On parle en fait d’hypoglycémie lorsqu’un individu a conjointement des symptômes et une glycémie basse. Les manifestations sont multiples, et se divisent en symptômes témoignant du mauvais fonctionnement du cerveau, la neuroglucopénie, et ceux de la réaction de l’organisme à  l’hypoglycémie. Les symptômes et traitement Sensation de faim ou de chaleur, engourdissement des membres, nausées et vomissements, palpitations cardiaques, troubles comportementaux, maux de têtes…La liste des manifestations d’une crise d’hypoglycémie n’est pas exhaustive. Il existe d’autres symptômes que les personnes sujettes à  ce mal, souvent diabétiques, parviennent avec le temps à  identifier. Il n’est pas possible de distinguer le malaise hypoglycémique d’un autre malaise. Tout malaise ou coma doit donc faire évoquer l’hypoglycémie. Il faut traiter une hypoglycémie le plus rapidement possible : la baisse d’attention qui l’accompagne pourrait en effet être mortelle lors de la conduite d’un véhicule ou de la pratique d’un sport. Pour cette raison, les personnes hypoglycémiques doivent toujours avoir avec eux une dose leur assurant rapidement 15 grammes de glucides : trois biscuits, ou trois morceaux de sucre, etc. Lorsque la crise arrive chez soi, même si elle débouche sur une perte de connaissance, ses conséquences sont moins graves en général. Bien souvent, l’organisme du diabétique refabrique spontanément du glucose au bout de quelques heures et le patient recouvre spontanément ses esprits. Le « resucrage » par voie orale (chez un sujet conscient : jus de fruit ou sucre) ou intraveineux (en cas de coma : soluté glucosé à  30 %) est le traitement indispensable et suffisant de l’hypoglycémie. Une alternative pratique chez le diabétique traité par insuline est l’injection (sous-cutanée ou intramusculaire) de glucagon. Dans un second temps, on devra rechercher la cause de l’hypoglycémie. En tant que personne hypoglycémique, il vous faut… Apprendre à  reconnaà®tre les signes d’hypoglycémies; Avoir toujours sur vous 15 grammes environ de sucre, sous une forme ou sous un autre : trois biscuits, deux pâtes de fruits, trois morceaux de sucre… ; Savoir adapter vos traitement et alimentation aux situations qui nécessitent des ajustements : repas, activité physique, stress, etc. ; Adapter le traitement médicamenteux du diabétique avec le médecin traitant.

Intoxication alimentaire : attention à ce que vous mangez !

Elle résulte en général de l’ingestion d’aliments et boissons impropres à  la consommation. D’après les experts, certaines intoxications peuvent avoir des conséquences graves sur la santé. Nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée et fièvre en sont les symptômes les plus fréquents. Ces signes peuvent apparaà®tre entre 1 heure et 24 heures après l’absorption de l’aliment contaminant. Le danger est dans l’assiette C’’est la contamination des aliments ou bossons qui en est généralement la cause. Elle peut être d’origines diverses : parasitaire, virale ou bactérienne. Les bactéries sont le plus souvent pointées du doigt. Que faut-il donc faire en cas d’intoxication alimentaire ? Cette maladie accidentelle, dans la plupart des cas, ne durera que deux ou trois jours et la guérison surviendra. Puisque l’organisme, par l’intermédiaire des vomissements et de la diarrhée, évacue tout ce qui est toxines et germes, il ne faudra pas essayer de les arrêter tout de suite. On doit laisser au corps le temps de rejeter les poisons qu’il contient, du moins dans les premiers jours. Toutefois, pour éviter la déshydratation, le malade devra boire beaucoup. Il devra également garder le lit et prendre des infusions naturelles. Les bouillons de légumes frais sont aussi recommandés de même que des boissons légèrement sucrées. Il s’agit en fait de mettre le système digestif au repos pendant vingt-quatre heures, en absorbant exclusivement des aliments liquides. Le lendemain, on peut réintroduire progressivement des aliments peu agressifs tels que le riz, le jambon, les légumes cuits et du pain grillé. Il faudra éviter de donner au malade des légumes et des fruits crus et des laitages. Le malade peut éventuellement prendre des médicaments antidiarrhéiques, antivomitifs et des antispasmodiques pour soulager les douleurs abdominales. Mais la diarrhée et les vomissements aident à  expulser les bactéries de l’organisme. Cependant, si les symptômes persistent, il faudra aller voir un médecin. Il sera le seul habilité à  prescrire la dose de l’antibiotique intestinal nécessaire. Le retour à  l’alimentation normale se fera d’une manière progressive. Comment éviter une intoxication alimentaire La contamination des aliments par des germes pathogènes (staphylocoques, salmonelles, Clostridium botulinum ou Escherichia coli par exemple) est généralement liée à  une mauvaise manipulation, préparation, conservation ou cuisson des aliments. Pour ne pas être victime d’intoxication alimentaire, il faut respecter certaines règles d’hygiène et veiller à  ne pas « briser » la fameuse chaà®ne du froid (à  respecter surtout pour les poissons de mer congelés, qui ont de plus en plus de succès au Mali). Les principaux gestes de prévention consistent à  contrôler la date limite de consommation des aliments emballés. A défaut faire attention à  l’endroit o๠l’on se ravitaille, il faut qu’il y ait une installation digne de ce nom. L faut également nettoyer son réfrigérateur régulièrement (au moins tous les 15 jours). Bien emballer les aliments dans une feuille d’aluminium ou de cellophane et les consommer rapidement. Et enfin, respecter les règles élémentaires d’hygiène comme bien laver les fruits et légumes frais, se laver les mains au savon avant de manipuler les aliments.

Sinusite, savoir la reconnaître

Nez qui coule, yeux qui pleurent, toux… Le rhume est une infection virale très fréquente que ce soit par temps de chaleur (o๠on a tendance à  se découvrir et boire trop froid) que par temps frais o๠un courant d’air a tôt fait de nous fragiliser. Mais de nombreuses personnes soignent des rhumes alors qu’elles sont victimes d’une affection plus grave, la sinusite. Qu’est-ce que C’’est et comment le distinguer d’un rhume ? Quand l’infection née dans les fosses nasales ou sur une dent se propage vers les sinus, la muqueuse qui tapisse ces derniers s’enflamme à  son tour. L’orifice étroit qui les sépare des fosses nasales se bouche et le piège se constitue. Le sinus s’infecte. C’est la sinusite. Les sinus sont des cavités osseuses presque refermées sur elles-mêmes, en arrière des fosses nasales, avec lesquelles elles communiquent. Les principaux sinus se situent au-dessus des sourcils : ce sont les sinus frontaux, et sous les orbites : ce sont les sinus maxillaires. A la suite d’une rhinite, d’un état grippal ou d’une infection dentaire, on sent « qu’il reste quelque chose ». La voix est nasillarde, on avale en permanence des sécrétions, on ressent une pesanteur sous les orbites, on a l’impression que la tête pèse une tonne lorsqu’on la penche en avant, etc. Poussées de fièvre, coups de fatigue et maux de tête complètent le tableau. Il ne faut pas laisser traà®ner ainsi un rhume car la sinusite peut évoluer assez vite vers la chronicité et poser de délicats problèmes de traitement. Les sinusites commencent, dans la plupart des cas, par une rhinopharyngite virale qui entraà®ne une altération des capacités épuratoires de l’appareil cilié naso-sinusien et peuvent évoluer vers une authentique sinusite bactérienne. Les sensations de pression que peut ressentir le malade sont dues à  la surpression provoquée par l’obstruction des sinus. La sinusite peut être de deux types. Aiguà« elle est provoquée dans la plupart des cas par une infection virale du type rhume, elle se soigne en deux ou trois semaines. Elle peut également être provoquée par des allergies ou des abcès dentaires. Chroniques, elles sont la conséquence d’épisodes infectieux insuffisamment traités et sont souvent favorisées par des facteurs anatomiques ou allergiques. Un traitement rapide et puissant Il existe des moyens locaux de traiter la sinusite. Entre autres, gouttes nasales, pulvérisations, aérosols assèchent les sécrétions et désinfectent localement. La prise orale d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires s’avère souvent indispensable pour juguler le cercle vicieux de l’inflammation et de l’infection. En cas de passage au stade chronique, il faudra recourir aux ponctions sous anesthésie locale, voire à  l’ouverture chirurgicale des orifices. Ces techniques se font maintenant sous endoscopie, ce qui augmente considérablement leur efficacité. Quelques conseils : • Soignez-vous aussitôt que vous attrapez un rhume ; • Mouchez-vous doucement et évitez de bloquer l’une de vos narines lorsque vous le faites ; • Buvez beaucoup de liquide pour amincir le mucus, lui permettant ainsi de mieux s’écouler ; • Ne fumez pas ; • Buvez un verre d’eau ou de jus par heure lorsque vous êtes réveillé ; • Inspirez de l’air humide. Pour ce faire, vous pouvez prendre une douche ou remplir un évier d’eau chaude et inspirer la vapeur qui s’en dégage ; • Prenez un décongestionnant oral ou en vaporisateur nasal, mais n’utilisez ce dernier que pour un maximum de trois jours. Essayez de ne pas prendre de médicament contenant des antihistaminiques ; • Pour soulager votre mal de tête, prenez de l’aspirine, de l’acétaminophène (Tempra, Tylenol ou marque générique) ou de l’ibuprofène. Ne prenez cependant pas d’aspirine ou d’ibuprofène si vous prenez des anticoagulants. Si vous avez des doutes, consultez votre médecin ou un pharmacien ; • Si vous sentez que le mucus s’écoule dans votre gorge, vous pouvez vous gargariser avec de l’eau tiède pour prévenir le mal de gorge ; • Dormez la tête soulevée.

Hopital du Point G : SOS dialyse pour les malades du rein

Les malades du rein communément appelés «Â insuffisant rénaux » traversent les des moment difficiles à  Bamako. Leur souffrance vient de s’accentuer avec l’arrêt lundi dernier du Centre de traitement d’eau. A force d’être bouchés, les filtres de cette unité ne pouvaient plus envoyer de l’eau saine dans les générateurs de dialyse. Alors que cette unité est très précieuse dans le dispositif de dialyse. Conséquence : les centaines de malades de rein «Â abonnés » à  la structure voient leur survie complètement menacée car n’ayant plus accès aux opérations de dialyse, lesquelles exigent au minimum deux séances par semaine. La Direction du service néphrologie ainsi que celle de l’hôpital sont pointés du doigt pour leur…négligence. l’unité en question permet de compiler plusieurs substances (sodium et chlore…) pour épurer le sang des malades. Du coup C’’est la survie des malades qui est menacée. Classée comme le tout premier centre de Dialyse en Afrique francophone, la néphrologie du Point G a engrangé des résultats forts appréciables. Faut-il rappeler que malgré les maigres ressources mises à  sa disposition la structure avait atteint un pôle de réussite notoire. Outre ses difficultés financières, elle est bien souvent butée à  des problèmes mécaniques Mauvais entretien La panne est récurrente épisode certains malades. Malgré tout, la Direction du service n’a pu circonscrire ce problème préjudiciable au bon fonctionnement de la dialyse. Les responsables de la structure disent avoir attirés l’attention de la Direction de l’hôpital et des plus hautes autorités sur le Centre de traitement d’eau qui représentait on ne peut plus un véritable bombe à  retardement. Interrogé par nos soins, le Chef du service néphrologie, le Pr. Mahamane Kalil Maà¯ga a indiqué la panne du Centre de traitement d’eau n’est ni plus ni moins qu’une négligence arbitraire de la part du Technicien qui s’en occupait. En effet, dit-il, l’unité de traitement d’eau ne connaissait plus une maintenance correcte depuis un certain temps. Ainsi, les machines souffraient d’un manque cruel d’entretien. L’entretien par exemple des machines de l’unité de traitement d’eau ne se résumait qu’au changement du filtre chaque semestre au lieu d’une fois par semaine », a signalé le Pr Maà¯ga. «Â C’’est pourquoi, nous avons renvoyé il y a 6 mois le technicien qui s’y trouvait, pour des raisons d’incompétence et de négligence. Car les pièces qui devaient être changées au bout de chaque semaine n’étaient rechangées qu’après six mois ». Selon les explications du Pr Maà¯ga, l’unité de traitement d’eau n’envoyait finalement que de la boue et autres insanités dans les générateurs de dialyse. Joint au téléphone, le président de l’Association malienne des insuffisants rénaux, Ibrahim Dembélé a signalé que son organisation a alerté l’ensemble des partenaires de la structure pour qu’une solution pérenne soit trouvée pour le cas de l’unité de traitement d’eau. Par ailleurs, le Pr Maà¯ga estime le centre de transplantation pourrait bien être une alternative pour les malades si seulement le délai fixé pour le démarrage des travaux était respecté. En effet, initié depuis 2009, ce projet devait être opérationnel ce mois de juin ci. Mais force est de reconnaitre que les équipements promis par le Gouvernement malien et ses partenaires ne sont jamais arrivés. Toute fois, le Pr Maà¯ga dit avoir bon espoir que le problème trouvera très vite sa solution avec l’arrivé d’un technicien spécialisé dans ce genre d’entretien. Mais en attendant les dialysés maintiennent… le souffle. Le cri des malades «Â Un problème de cette ampleur n’est jamais survenu. Nous sommes vraiment inquiets ! », s’est lamenté un malade. En dépit de ce problème, les malades relèvent d’autres irrégularités comme l’achat par eux-mêmes des consommables (sérums, seringues…) depuis 6 mois. Or disent-ils, ce volet se trouve financé à  coup de millions par le Gouvernement. Plus de 450 millions. Les machines qui viennent sont des dons. Une machine coûte 12 à  13 millions. Par ailleurs, le nombre très insuffisant des générateurs de dialyse ( 11 pour une centaine de malades) est fortement décrié par les malades dont le nombre ne cesse de croire. Faut-il signaler que le Centre est le seul accessible au grand public avec près de 5 000 F CFA comme frais de dialyse. Par ailleurs, deux autres centre privés font des opérations de dialyse mais à  des frais exorbitants. Il s’agit du Centre Gavardo de Sébénicoro o๠la séance de dialyse est facturée à  125 000 F cfa, et un autre centre sis à  l’ACI 2000 dont la prestation s’élève à  280 000 F CFA… pour un exercice qui devra se faire au minimum deux fois par semaine. Le moins que l’on puisse dire C’’est que l’Etat a failli à  son devoir de contrôle au niveau de cette structure qui, malgré tout, mérite beaucoup d’attention. Et aujourd’hui, plus que jamais, un devoir de responsabilité incombe autant à  l’administration de l’Hôpital qu’au Gouvernement afin que la structure se renforce et se pérennise.

Hypertension artérielle : Causes, symptômes et traitement naturel

Qu’est-ce que C’’est ? La pression artérielle dépend du débit du C’œur, de la résistance et du diamètre des artères, de la quantité et de la densité du sang qui circule. Chez la même personne, elle varie selon les moments de la journée, l’alimentation, les émotions. Au cours d’une violente colère ou d’un effort intense, la tension maximum peut atteindre 28. Elle augment souvent avec l’âge : une tension artérielle de 13 – 8 normale chez l’adulte, est excessive chez l’enfant. Par contre elle diminue au cours de la grossesse. l’organisation mondiale de a santé estime que chez l’adulte âgé de vingt à  soixante ans, une tension artérielle comprise entre des valeurs allant de 12-7 à  14-9 est normale. Au- dessus, il y a hypertension. En dessous, on parle d’hypotension. Les causes On estime qu’il y a des facteurs qui prédisposent à  souffrir d’hypertension artérielle : l’hérédité, la nervosité, l’anxiété, l’excès de poids et l’obésité, le diabète chez la femme, les trois derniers mois de la grossesse et la ménopause. Mais, selon le cardiologue Ibrahima Sangaré de l’hôpital Gabriel Touré, les principales causes sont des erreurs alimentaires : abus du sel, des aliments azotés (protéinés) dont les déchets altèrent le système cardiovasculaire, des graisses animales et des huiles, des sucres raffinés. Cette alimentation erronée provoque un excès d’apport de cholestérol et de lipoprotéines. Le dépôt des déchets de graisse (cholestérol surtout) durcit les artères et rétrécit leur diamètre. Le durcissement des artères est aussi causé par les excitants : café, thé, cacao, tabac, alcool. Les enfants nourris au sein ont une pression artérielle plus basse que les enfants nourris au biberon. La contraception orale (pilule) provoque aussi des hypertensions secondaires chez la femme. Si en même temps celle-ci fume, les risques d’hypertension sont plus grands, surtout après trente ans. « Vouloir guérir ces maladies ou les calmer par des médicaments est bien illusoire si on ne s’attaque pas aux vraies causes », selon le Dr Sangaré. Les signes et le traitement naturel l’hypertension est une maladie silencieuse. Elle se manifeste par des maux de tête périodique, derrière la tête, à  la fin de la nuit ou un réveil, des étourdissements, des vertiges, des troubles visuels, le malade à  l’impression de voir des mouches voler devant ses yeux. Il peut également être sujet à  des saignements de nez, des palpitations, de l’essoufflement des sensations d’angoisse des bourdonnements d’oreilles, une impression de refroidissement des extrémités des membres, un besoin d’uriner fréquemment en petites quantités, surtout la nuit. Dans certains cas les signes n’apparaissent pas. La première des choses à  faire pour enrayer l’hypertension est de s’attaquer à  sa cause alimentaire en élimant les aliments toxiques et les excitants et en adoptant des aliments autant que possible naturels. C’’est la reforme alimentaire. Il faut encore suivre certaine règles d’hygiène de vie et enfin recourir aux moyens naturels de guérison qui dépurent l’organisme, fluidifient le sang aident à  rétablir les fonctions hépatiques, intestinales et rénale.