Marché des transferts : le bilan des Aigles

Le marché des transferts a officiellement fermé ses portes hier jeudi 1er septembre dans les cinq grands championnats européens (France, Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne). Comme chaque année ou presque, les dernières heures sont l’occasion de faire des coups et des transferts de dernière minute, souvent surprises.

Ca a bougé pour les Maliens durant cette dernière ligne droite. L’attaquant international El Bila Touré a rejoint Almeria en Espagne. Il s’est engagé jusqu’en 2028 avec l’actuel 10ème de la Liga qui a déboursé 12 millions d’euros pour l’arracher à Reims. En Angleterre, deux autres joueurs viennent renforcer la colonie de Maliens y évoluant déjà. Le milieu de terrain Boubacar Traoré fait un grand bond en s’engageant en prêt à Wolverhampton. Un prêt assorti d’une option d’achat de 11 millions d’euros.  Traoré va donc passer de la Ligue 2 où évolue le FC Metz au grand bain de la Premier League. Adama Traoré « Noss », libre de tout contrat a lui posé ses valises durant les dernières heures du mercato à Hull City, club de deuxième division anglaise. Le défenseur Moussa Sissako buteur malheureux contre son camp lors des barrages de la coupe du monde face à la Tunisie rejoint lui le championnat russe avec sa signature au FK Sotchi. Avant ces mouvements de dernière minute, le marché des transferts avait déjà été animé pour les Aigles. Plusieurs d’entre eux en ont profité pour changer de dimension. Yves Bissouma s’est engagé avec Tottenham après de belles années à Brighton. Il va disputer la ligue des champions avec le club londonien cette année. Le milieu Cheick Doucouré a quitté la France et le RC Lens séduit par les sirènes de Crystal Palace. Autre milieu de terrain, Mohamed Camara a rejoint la Ligue 1 cette saisons en paraphant un contrat avec l’AS Monaco. Il avait impressionné lors de son premier match en tant que titulaire face aux stars du Paris Saint Germain le 28 août dernier. Annoncé partant à plusieurs reprises, le capitaine des Aigles et de Rennes Hamari Traoré reste finalement au club breton. ++

Apport des migrants à la région de Kayes

Nous sommes à  Kayes au mois d’octobre, dans la ville comme au village, on remarque des écoles bien tapées, de belles mosquées, des villas inhabitées construites par les migrants dans le but d’exprimer leur réussite. l’émigration à  Kayes est un symbole de réussite dans la première région administrative. Elle constitue même une richesse autant pour le migrant que son pays d’origine. L’apport des migrants participe ainsi à  la construction des projets de développement. Selon un chiffre de la Banque Mondiale plus 230 milliards de francs d’euros constituent l’apport des migrants au développement du Mali. l’extrême pauvreté, cause d’émigration Dans les pays en voie de développement, l’extrême pauvreté pousse une bonne frange de la population à  émigrer vers le nord en quête d’eldorado. Milles chemins sont possibles pour ces candidats à  l’émigration, que ce soit par voie terrestre, aérienne ou fluviale. Les raisons de cette émigration s’expliquaient auparavant par la rareté de la pluie, la récession économique qui pousse la population à  développer une stratégie de survie. l’émigration devient aujourd’hui une alternative pour maintenir la continuité de la famille. Migration et développement, un projet financé par le PNUD et l’Union Européenne Mettre en route un projet économique viable pour le maintien et la consolidation des liens sociaux, c’est l’objectif du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), des projets financés dans le cadre de l’initiative conjointe CE-NU pour la migration et le développement. Ce projet a pour objectif d’aider les organisations de la société civile et les autorités locales à  renforcer le lien entre la migration et le développement. Dans ce domaine, l’initiative conjointe vise également à  mettre en place et consolider les réseaux de personnes et organisations actives, à  identifier les bonnes pratiques et à  partager les informations au niveau local et international, et à  enrichir l’élaboration de politiques en matière de migrations et développement. Apport des migrants à  Kayes Pour ce projet, quatre secteurs prioritaires d’activités ont été retenus : il s’agit entre autres des transferts de fonds des migrants, les communautés migrantes ; les capacités des migrants, les droits des migrants. Dans la région de Kayes le transfert de fonds par an s’élèvent à  230 millions d’euros par an selon une étude de la banque mondiale. Un chiffre supérieur à  l’aide publique au développement. Depuis 2001, des actions spécifiques dédiées aux migrants sont déployées et prennent de plus à  plus de l’ampleur. Il s’agit entre autres des programmes d’appui aux initiatives du développement local qui intervient au Mali dans une vingtaine de cercles.

Maliens de la diaspora, les soldats du développement

De nos jours, le nombre de maliens dispersés à  travers le monde se chiffre à  plus de 4 millions. Cette migration s’explique par de nombreux facteurs comme la pauvreté ou le chômage. Dès lors, par leur détermination et leur volonté à  transcender les voies de la réussite, ces aventuriers de l’émigration sont d’un apport inestimable pour le pays et font la fierté de leurs familles. A travers un transfert annuel de près de 300 milliards de F CFA (dont 120 milliards venant des 200 000 maliens vivant en France), les maliens de l’extérieur contribuent à  l’économie du Mali. Mais il faut préciser que ces chiffres (faisant fi des transferts de fonds opérés clandestinement),ne sont que ceux communiqués par voix officielle. Des fonds destinés à  couvrir plusieurs besoins Aux dires de Mme Sy Cotiary Bâ, Chef du département Promotion Economique et Réinsertion des Maliens de l’Extérieur, les expatriés de Kayes, sont les plus nombreux. « Ils s’investissent dans les secteurs comme la construction des infrastructures socio-sanitaires et scolaires, l’adduction d’eau etC’… Leur objectif est de concourir au développement de leur région d’origine. l’alimentaire, le sanitaire (à  travers le financement de pharmacies communautaires), l’immobilier, l’hydraulique villageoise sont également des canaux de financement ». Certains investissements ont aussi permis la réalisation de petites et moyennes entreprises. Selon les résultats d’une enquête réalisée dans le cadre de la coopération France-Mali, 300 nouvelles entreprises ont été créées par les maliens de l’extérieur. Citons la Société Doucouré et Frères (SODOUF), Auto Center ou encore l’Institut Mérieux… Ces différentes réalisations (qui ne sont nullement exhaustives), contribuent à  absorber le taux de chômage dans notre pays. Mais, assure Mme Sy, avec la création de l’agence pour la promotion des investissements (API), les formalités sont plus faciles pour les maliens de l’extérieur, qui souhaitent investir dans l’entreprenariat.