Mali : Le général Mahamane Touré pressenti pour présider la transition

Alors que les discussions se poursuivent entre la CEDEAO et le CNSP, le nom du général de brigade Mahamane Touré est évoqué pour présider la transition. Âgé de 64 ans, le général Touré est né dans la région de Ségou. Il entre dans l’armée en 1972 après avoir été admis au concours d’entrée à l’école militaire interarmes de Koulikoro. Le général Touré a suivi de nombreuses formations militaires notamment aux Etats-Unis et occupé plusieurs postes au sein de l’administration malienne. Dans les années 1990, l’officier a été directeur des douanes maliennes, avant d’exercer des responsabilités au ministère de la Défense, puis, de 2006 à 2012, la fonction de commissaire chargé des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité à Abuja, au siège CEDEAO. Le 8 novembre 2013, il est nommé chef d’état-major de l’armée. Il remet sa démission le 29 mai 2014 après la déroute des FAMA à Kidal mais reste finalement en poste. Il est admis à la retraite le 29 juin 2016 avant d’être nommé ambassadeur du Mali au Niger en juillet 2018. Poste qu’il occupera une année. Il est depuis le 13 août 2019, directeur du Centre d’Etudes stratégiques.

Soudan: Retard dans l’annonce du premier gouvernement après Béchir

Pourtant, l’on s’attendait ce mercredi 28 août 2019 à l’annonce de la composition du nouveau gouvernement appelé à redresser une économie exsangue et à mettre fin aux conflits internes, après des mois d’une contestation inédite qui a fait tomber le président Omar el-Béchir.

Mais, le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok en a décidé autrement. Il a retardé l’annonce du premier gouvernement afin de pouvoir poursuivre les consultations sur le choix de ses ministres, peut-on lire chez nos confrères de voaafrique.

Investi le 21 août, le Premier ministre Abdallah Hamdok doit nommer les membres de son cabinet, parmi les noms proposés par les Forces pour la liberté et le changement (FLC), fer de lance du mouvement de contestation.

Il a d’ailleurs dit avoir « reçu mardi 27 août 2019 les noms des candidats proposés par les FLC »en précisant avoir 49 propositions pour 14 ministères, avant d’ajouter qu’il s’attacherait à « une représentation juste des femmes ».

Selon le calendrier de l’accord historique signé le 17 août 2019 sur la transition au Soudan après trois décennies de pouvoir militaire, la composition du gouvernement doit être annoncée ce mercredi.

Le gouvernement devrait être composé au maximum de 20 membres, choisis par M. Hamdok à l’exception des ministres de l’Intérieur et de la Défense, qui seront nommés par les militaires siégeant au Conseil souverain. A noter que la première réunion gouvernement-Conseil est prévue le 1er septembre prochain.

Transition politique: la nouvelle instance intronisée au Soudan

Au Soudan, c’est pas à pas que l’on avance vers un pouvoir civil. Après la signature samedi de l’accord qualifié d’historique entre militaires et contestation, le général Abdel Fattah al-Burhane, a prêté serment comme président du nouveau Conseil souverain ce 21 août 2019 à Khartoum. Il va être aux manettes du Conseil pendant 21 mois avant de céder la place à un civil pour le reste des 39 mois de transition prévus par l’accord.

Cette prise de pouvoir va être suivie de la nomination d’un Premier ministre de consensus ce mercredi selon les termes de l’accord.

Le Conseil souverain remplace le « Conseil militaire de transition », au pouvoir depuis la destitution du président Omar el-Béchir, le 11 avril 2019. A noter que depuis trois décennies, le pays a été uniquement dirigé par  des militaires.

Cheick Modibo Diarra : « Je n’ai pas d’autre choix que d’aller au chevet du Mali »

Nommé Premier ministre le 17 avril 2012, aux premières heures chaotiques de la transition, Cheick Modibo Diarra, ancien de la Nasa et de Microsoft Afrique, s’est vu confier la difficile mission de rétablir l’intégrité territoriale, de sortir le Mali des troubles insurrectionnels dans le nord, et d’organiser une élection présidentielle transparente. De ses neufs mois à la Primature, les Maliens retiendront, entre autres, le paiement régulier des salaires des fonctionnaires et le maintien des denrées de première nécessité à des prix abordables, alors que le pays était sous embargo. Fortement critiqué par la classe politique se disant écartée, taxé d’abuser de ses « pleins pouvoirs » au détriment du président Dioncounda Traoré, il fut arrêté par les putschistes du capitaine Sanogo le 11 décembre 2012, et contraint à la démission. Après une diète médiatique qui aura suivi sa défaite à l’élection présidentielle, Cheick Modibo Diarra, 63 ans, est de retour pour dynamiser ses troupes et mettre son parti, le RpDM, en ordre de bataille pour les prochaines échéances électorales. Très en verve, il nous livre dans une interview exclusive, sa vision pour un Mali nouveau et révèle quelques secrets…

Vous avez démissionné du gouvernement en décembre 2012, puis on a plus entendu parler de vous après l’élection présidentielle de 2013. Aujourd’hui vous revenez en politique. Qu’avez-vous fait durant cette période ?

Le rythme auquel je travaillais pendant la transition était infernal. J’étais devenu une sorte de couteau suisse, sur tous les fronts, je n’arrêtais pas. Cela m’a fatigué physiquement et émotionnellement. Lorsque l’on m’a forcé à  démissionner, j’étais en partance pour la France afin de me faire soigner pour une infection respiratoire inexpliquée. J’ai été contraint de rester au Mali, pendant presque 45 jours, et la maladie a pris de l’ampleur. Quand j’ai pu enfin gagner la France et être hospitalisé, il ne me restait que 40 % de ma capacité respiratoire. Après toutes ces épreuves, j’ai presque tout laissé tomber ici et ailleurs, y compris les conseils d’administration, j’ai tout annulé. Pendant 3 ans, j’étais à  Bamako. J’en ai profité pour me vider un peu la tête, trouver le moyen de redevenir positif par rapport à  la situation du pays et par rapport à  mes compatriotes dont certains ont eu des attitudes détestables. Toute cette digestion a pris du temps pour ne pas en sortir aigri. Ensuite, j’ai dû reprendre toutes les activités que j’avais laissé tomber. Voilà  pourquoi vous ne m’avez pas beaucoup vu, ni entendu. Vous avez été un Premier ministre de « pleins pouvoirs » durant la transition, contraint de démissionner.

Vous avez été candidat à  la dernière élection présidentielle sans succès. Qu’est-ce qui motive votre envie de revenir sur la scène politique aujourd’hui ?

Ce qui me motive, c’est l’envie de partager ce que j’ai appris avec les autres, de partager ma vision pour le Mali. Un projet de société n’est qu’un projet complexe, la gestion d’un projet de ce type demande des techniques, ça ne se fait pas au hasard. Je suis un pur produit de cette éducation malienne. Je n’ai jamais travaillé dans ce pays, je n’ai jamais dépendu de ce pays pour quoi que ce soit, mais c’est ce pays qui m’a donné la vie, qui m’a donné mon éducation de base, qui m’a donné une bourse et donc tout ce que je sais faire, toutes les personnes que je connais dans le monde, mon carnet d’adresses, tout cela appartient à  ce pays qui est dans une situation très difficile actuellement. Je n’ai pas d’autre choix que d’aller à  son chevet, pour l’aider à  traverser cette période sombre. Voilà  ce qui motive mon retour sur la scène politique.

Comment vous définir aujourd’hui ? Êtes-vous un technocrate, un politicien, un homme d’État ?

Je suis d’abord un cultivateur. Beaucoup de gens ne le savent pas, mais dès l’âge de neuf ans j’ai dû aller cultiver les rizières pour mon père, pour nourrir ma famille. Je suis un ingénieur, je suis aussi un très bon technocrate. On ne vous met pas à  la tête de Microsoft Afrique pendant 6 ans si vous n’êtes pas un bon gérant qui gère avec rigueur. Et je suis un politicien car j’ai eu à  gérer les problèmes de la cité. Je suis ces trois-là  ! Je ne sais pas si je serai un homme d’État, parce qu’un homme d’État n’a pas besoin d’être chef d’État. Si Nelson Mandela n’avait pas été président de l’Afrique du Sud, il aurait néanmoins été un homme d’État. Un homme d’État c’est quelqu’un qui a la capacité d’influencer ses concitoyens pour tracer une ligne durable pour son pays, dans le but d’amener la prospérité à  tout le monde, quelqu’un qui réfléchit à  moyen et à  long terme et pas de période électorale en période électorale. Si vous voulez me caractériser, voyez-moi comme un soldat du développement. Quand l’armée à  laquelle j’appartiens me met de garde quelque part, je tiens ce poste du mieux que je peux. Je suis comme un couteau suisse, car nos problèmes sont nombreux.

Est-ce à  dire que les leaders maliens ne prennent pas les bonnes décisions pour le pays ?

Comme je l’ai dit, la gestion d’une société, c’est la gestion d’un problème complexe, et quand vous n’avez pas l’expérience pour gérer des projets complexes, la première réaction, quand vous avez des ressources limitées, c’est faire du saupoudrage. Le peu que vous avez, vous le mettez un peu partout, et quand vous faites ça, 10 ans après, rien n’est achevé, rien n’est résolu. Avec les moyens qu’on a aujourd’hui, on ne peut pas résoudre tous les problèmes en même temps. Il faut se concentrer sur ce qui va nous permettre d’augmenter nos ressources. Nous ne pouvons pas continuer comme nos politiciens l’on fait depuis les indépendances, à  faire du saupoudrage. Si vous êtes un homme d’État au lieu d’être un politicien, ce qui vous importe c’est que la génération qui viendra dans 50 ans trouve un pays développé. Cette génération se souviendra qu’à  un moment donné quelqu’un a placé l’intérêt de la nation avant ses propres intérêts, car cette nation-là  est plus grande que la vie d’un individu, et que les choses ont été faites pour permettre au pays de prendre un élan irréversible.

Lors de la période de transition, vous avez pu maintenir le pays alors que toute l’aide internationale était suspendue. Comment avez-vous fait?

Lorsque j’ai été Premier ministre du Mali, je me suis assis, j’ai regardé dans quel état était le pays, et j’ai compris que dans cette période de chaos, il n’avait pas besoin de politicien. Il avait besoin de personnes compétentes qui détiennent les bons outils pour travailler dans des domaines précis. Beaucoup de gens ne savent pas que pendant la transition, nous avons géré le pays avec quelque chose comme 17 % du budget national, pas plus. En réalité c’était une question de choix : dans cette période difficile, il fallait faire en sorte que les gens puissent garder l’espoir. Nous avons dit à  la population que nous allions trouver une solution pour tout le monde. Je n’ai pas pour habitude de penser que ce qu’il y a dans les caisses de l’État soit là  pour améliorer la condition de vie du fonctionnaire. Le fonctionnaire est un citoyen comme les autres. La chose qui est commune à  tous les citoyens, c’est la nourriture. Nous avons alors décidé que tous ceux qui font des affaires, pouvaient tous rentrer de la nourriture dans le pays, hors taxe. Nous leur avons donné des exonérations, la nourriture est rentrée dans le pays, la concurrence a fait le reste, et les gens ont pu manger à  leur faim malgré l’embargo. Il y a eu suffisamment de nourriture pour tenir 6 mois. Tout est une question de choix ! à€ chaque problème qui se pose, il y a une opportunité qui se présente. Faire le bon choix, résoudre le problème et ouvrir d’autres horizons.

Quelles sont vos solutions, votre vision politique pour sortir le pays de l’ornière ?

Il y a deux problèmes prioritaires à  traiter au Mali. Le problème de la sécurité pour tous les citoyens, parce que sans sécurité on ne peut pas travailler, on ne peut pas attirer les investisseurs, rien n’est possible. Il faut trouver le moyen de sécuriser ce pays, c’est le premier point. Le deuxième point, si on veut que le Mali aille de l’avant, C’est de développer tout ce qui est zone rurale d’abord. Nous avons un avantage comparatif et compétitif qui est quand même l’agriculture, l’élevage, la pêche. Nous avons des vastes terres avec de l’eau partout. Si le rural est développé, le reste du pays se développera, parce qu’il y aura suffisamment des ressources pour faire tout le reste. II faut en faire une priorité. C’est la priorité des priorités.

Le RpDM est un nouveau parti. Quelle est son implantation au Mali ?

Le RpDM est nouveau sur la scène politique mais a quand même 5 ans d’ancienneté. Son degré d’implantation est variable parce que nous avons commencé à  l’implanter dans les grandes villes et en brousse. La plupart des partis politiques n’ont pas de militants, ce sont des machines électorales qu’on réveille la veille des élections. Le pays a 14 millions d’habitants et plus de 170 partis politiques. Certains candidats alignent derrière eux une cinquantaine de partis pour dire au reste du monde : vous voyez j’ai du soutien ! Mais chacun de ces partis ne pèse peut-être que 100 personnes maximum. Il faut que les gens sachent que notre parti défend la démocratie, la vraie démocratie. Nous n’achetons pas de voix, jamais ! Aller payer des gens pour qu’ils viennent voter pour vous, nous considérons que c’est une insulte à  notre constitution et à  la République du Mali. C’est pour cela que nous disons que nous voulons faire de la politique autrement. Le RpDM est l’un des rares partis où les adhérents achètent leur carte de membre. Nous avons vendu plus de 500 000 cartes à  100 francs CFA et les sections continuent d’en imprimer. À la fin de 2017, nous avons comme objectif que le RpDM soit, en nombre de militants, le plus grand parti du Mali. Le RpDM fait partie de la majorité présidentielle mais vous n’êtes pas très visible à  ce titre sur l’échiquier politique. Pourquoi Aux dernières élections présidentielles nous avons décidé de supporter IBK. Nous l’avons fait et avec nos propres moyens, pour transmettre à  tous les militants le message. Cela fait de nous un parti de la majorité présidentielle. Mais même si vous aidez à  élire un président, il est bon, si vous lui donnez votre vote, de lui donner de l’espace pour qu’il puisse mener sa politique et réussir sa mission. Les partis politiques, quand ils soutiennent un président, sont ensuite après lui pour quémander des postes. Nous, nous ne lui avons jamais demandé quoi que ce soit, même pas un poste de directeur. On n’impose rien mais on attend des résultats.

Quel est votre regard sur la gouvernance actuelle du président IBK ?

Je pense que le problème de sécurisation du pays va trop lentement. J’aurais souhaité que cela aille beaucoup plus vite. Il vaut mieux avoir quelque chose qui n’est pas parfait, avec la possibilité de réajuster les choses, que de ne rien avoir du tout et d’être dans l’impasse. Ce genre de choses, plus ça traîne, plus ça pourrit et plus d’autres problèmes viennent se greffer dessus. En laissant trop de temps à  ces groupes, même ceux avec qui nous sommes tombés d’accord, ils vont se casser en de petits groupes qui auront encore d’autres revendications et le problème ne finira jamais. Il faut battre le fer quand il est chaud ! C’est la condition siné qua non pour faire quoi que ce soit dans ce pays. Au moment de la signature de l’Accord, on aurait dû immédiatement s’y atteler, de façon à  empêcher les groupes de faire marche arrière, ce qui est un risque aujourd’hui. Il y a aussi un problème de gouvernance. Je constate trop souvent une mauvaise gestion de la chose publique. Cela ne crée pas une bonne image et affaiblit le gouvernement. C’est un problème qui est en train de nous miner.

Vous êtes le gendre de l’ancien chef d’État Moussa Traoré. A-t-il aidé à  vous lancer en politique ? Quels liens entretenez-vous avec lui ?

J’ai épousé la fille du général Moussa Traoré en 1993. Il n’était plus président. Pour faire ma carrière, je n’ai pas eu besoin d’une lettre de recommandation de la République du Mali, à  aucun moment. Entre le général Moussa Traoré et moi, il y a énormément d’affection, énormément de respect mutuel et énormément de confiance. Quand il y a eu le coup d’à‰tat de mars 2012, j’étais bloqué Dakar. Les militaires du capitaine Sanogo, qui voulaient me proposer la primature, sont allés trouver le président Moussa Traoré pour le convaincre de me parler. Il leur a répondu qu’il n’y avait pas ce genre de relation entre nous et leur a conseillé d’aller me trouver directement. En mars 2012, le coup d’à‰tat qui a renversé le président Amadou Toumani Touré accélère votre carrière politique.

Comment avez-vous été choisi pour devenir Premier ministre ?

J’ai été présenté au comité militaire du capitaine Sanogo. Ils avaient réfléchi et le consensus était tombé sur moi. J’ai été choisi parce que je n’étais pas un ennemi déclaré de qui que ce soit et parce que je n’avais jamais fait de politique au Mali. J’ai accepté sous trois conditions préalables : ne pas interférer dans ma politique, ne pas interférer dans mes décisions de nomination, et enfin que les fonds publics soient respectés et qu’ils n’y touchent pas. Ce n’était pas négociable. Ils ont été d’accord. Le premier ordre que j’ai donné en tant que Premier ministre, dès le lendemain matin, c’est que tous les prisonniers politiques soient libérés.

Vos relations avec le général Amadou Haya Sanogo étaient au beau fixe, en tout cas au début de cette période de transition. Quand et comment se sont-elles détériorées ?

Je vais vous surprendre, mais je ne savais même pas que nos relations s’étaient dégradées, pour la simple raison que nous avions convenu qu’il ne devait pas interférer dans ma politique. Ce n’est pas moi qui allais à  Kati tout le temps, mais les politiciens. Le jour o๠j’ai compris que la situation s’était dégradée, c’est quand les militaires sont venus armés de mitraillettes chez moi. Ils m’ont emmené voir le général Sanogo à  Kati. Jusque-là , je ne savais pas ce qu’il se passait et comme je vous l’ai dit, je n’étais pas en très bonne santé. Je me suis retrouvé dans une salle avec beaucoup de gens, des militaires en armes. Sanogo était présent. Ce que je peux vous dire, c’est que c’était très tendu et très désagréable, mais pas violent. Je pense qu’ils s’attendaient à  ce que je tente de les faire changer de décision. Ce que je n’ai pas fait. Je leur ai dit que j’acceptais de démissionner. Pour moi, le pays était déjà  sauvé, car malgré l’opposition de tout le monde, j’ai pu aller aux Nations unies et j’étais convaincu que les résolutions du chapitre VII allaient être votées à  l’unanimité. Elles ont été votées deux fois à  l’unanimité. Mon travail était fait. Le pays a eu besoin de moi à  une période difficile et j’ai fait mon devoir. Je leur ai demandé de m’apporter un papier et j’ai signé. Ce sont eux qui m’ont appelé et nommé Premier ministre, et ce sont les mêmes, en consensus, qui ont voulu que je parte.

Le général Sanogo vous a reproché de ne pas avoir fait ce qu’il fallait pour renforcer et équiper les forces armées, pour leur permettre de libérer le Nord du Mali. Qu’en est-il ?

J’ai donné 15 % d’augmentation à  l’armée, à  la police et à  la gendarmerie. Une telle augmentation d’un seul coup n’avait jamais été faite. 90% de ce que ces forces ont comme armes aujourd’hui, c’est moi qui les ai commandées. À l’époque, il y avait un embargo sur l’armement au Mali. J’ai fait envoyer des personnalités dans un certain pays avec un message de ma part. On a fait arrêter la ligne de commande en armes d’autres pays, pour mettre le Mali en tête, et elles ont fini par être livrées à  l’aéroport de Bamako. Quand je voyageais dans les pays voisins, je demandais qu’on me donne des armes, on me les refusaient. Mais on me donnait de l’argent et je me débrouillais pour les acheter. C’est comme ça que ça s’est passé. La libération du Nord était une de mes priorités, mais la plupart des pays qui pouvaient nous aider, comme les États-unis, sont limités par leur constitution, qui leur interdit d’intervenir dans un pays où il y a un coup d’État. Or, vous savez que si vous organisez des élections dans certaines conditions, la légitimité du président élu sera en question. C’étaient des discussions et des va-et-vient sans fin. Il fallait en même temps que je fasse en sorte qu’un pays comme l’Afrique du Sud nous cède ses drônes, je devais parler avec un pays comme le Nigeria pour obtenir le soutien de leur armée de l’air à  partir des informations des drônes sud-africains, aller convaincre le Tchad pour qu’il puisse se joindre à  l’armée du Mali pour faire le nettoyage au sol et qu’on puisse se débarrasser finalement de tous ces narcotrafiquants et djihadistes, différents de nos compatriotes qui se sont rebellés. La situation était très complexe. On a dit que votre cohabitation avec le président de la transition, Dioncounda Traoré, était difficile et que vous vous conduisiez en chef d’État alors qu’il était le Président de la République.

Quels étaient vos rapports ?

La constitution, l’article 36 en particulier, dit que le Président de la République par intérim n’a aucun pouvoir, même pas d’accepter la démission d’un ministre. J’étais le Premier ministre avec les « pleins pouvoirs », et pourtant j’ai consulté Dioncounda sur tout, même sur la nomination des ministres lors de la constitution du gouvernement d’union nationale. Je suis allé systématiquement tous les mardis chez Dioncounda déjeuner avec lui, discuter de tous les dossiers du Conseil des ministres. La seule chose sur laquelle on ne s’est pas entendu et qui a été laissée à  sa volonté, c’est la « feuille de route ». Tous ceux qui nous aidaient voulaient une feuille de route. Je lui ai dit qu’il fallait la ratifier en Conseil des ministres et l’envoyer à  l’Assemblée. Lui, disait que les militaires voulaient une conférence nationale. Jusqu’au dernier Conseil des ministres, il a dit non. Mais après ma démission, ce même document a été ratifié en Conseil des ministres sans changer une virgule et a été envoyé à  l’assemblée comme je l’avais demandé. Vous savez j’ai été très atteint quand le président Dioncounda Traoré a été agressé. C’est moi qui ai pu le sortir et l’emmener à  l’hôpital. Comme je ne pouvais faire confiance à  personne, je l’ai amené chez moi pour sa sécurité. J’ai monté la garde avec les gendarmes chez moi. Tous les soirs jusqu’à  4h du matin avec mon propre Beretta à  la ceinture, pendant 3 jours. Et c’est moi qui l’ai emmené à  l’aéroport dans ma voiture pour qu’il aille à  Paris se faire soigner. Les militaires refusaient que l’avion parte. Je leur ai donné 10 minutes pour qu’il décolle, après ça je serai allé moi-même le sortir de l’avion pour le ramener chez moi. Il n’y a qu’une seule personne qui soit allé le voir, en dehors de moi et de mon gouvernement, quand il était à  l’hôpital, c’est Younoussi Touré qui était à  l’époque le vice-président de l’Assemblée nationale. C’est le seul qui se soit déplacé. Personne de son parti, ni de l’Assemblée nationale n’est venu le voir. Alors que vous avez été pendant neuf mois Premier ministre avec « les pleins pouvoirs », tout le mérite de la transition a été donné à  Dioncounda Traoré et à  Django Cissoko.

Comment l’avez-vous vécu ?

Vous savez, en tout honnêteté, je n’ai pas besoin de ce genre de chose. Peu m’importe qu’on m’accorde du crédit ou pas. Après tout, un gouvernement c’est la continuité. Je ne suis pas sorti amer de tout ça. Dans le domaine de la politique faites ce que vous avez à  faire, ne vous préoccupez pas de savoir qui le sait et qui va dire quoi. L’histoire va l’enregistrer. Un peuple a une mémoire. Tout finit par se savoir.

Vous voulez que le RpDM soit une force politique majeure fin 2017. Êtes-vous d’ors et déjà  candidat pour la prochaine élection présidentielle ?

Vous savez, à  la prochaine élection présidentielle, je ne sais pas quels seront les défis du Mali. Nous jugerons des challenges auxquels le pays est confronté et nous verrons dans notre groupe qui est la personne la mieux indiquée pour trouver des solutions à  ces problèmes mais aussi pour nous attirer un maximum de votes pour gagner. Nous n’avons pas l’intention d’être le parti qui va recycler le même candidat sur 20 ou 25 ans. Depuis la révolution de 91, ce sont les mêmes candidats que l’on voit sur la scène politique. Pour un pays c’est presque honteux. J’essaye d’éviter que le parti devienne redevable à  une seule personne. Nous voulons éviter ça. Nous travaillons dans ce sens pour que les gens puissent venir chez nous et s’épanouir, pour que ce soit un parti de toutes les possibilités pour tout un chacun, avec l’objectif d’aider et de donner à  la Nation.

Football malien, il faut mettre de l’ordre !

Au sein de la Fédération Malienne de Football, la situation est telle qu’une vache n’y retrouverait pas son veau. Plus de sept mois, une crise, deux camps. Et déjà  un médiateur, l’ancien président de Transition Dioncounda Traoré, a jeté l’éponge. C’’est à  croire qu’il s’agit bel et bien d’une patate chaude. Quatre clubs ont été rétrogradés à  la deuxième division pour avoir bravé l’article 38 du championnat national qui dit que tout club qui déclare trois forfaits consécutifs sera déclaré forfait général. Et comme ça, le Djoliba, COB, CSK, des équipes de grande classe du pays, et l’avenir club de Tombouctou sont relégués. Pendant sept mois, on en a vu de toutes les couleurs : d’un côté un président de fédération qui se dit plus droit que le droit dans l’application des textes, et de l’autre ceux qu’on appelle « les frondeurs » (les dirigeants de clubs sanctionnés), qui veulent faire sauter le président au cours d’une Assemblée générale extraordinaire qui se tiendra à  la saint-glinglin. Voilà  résumée la situation. Le but recherché ici n’est pas de trancher. Le fait est qu’avec cette crise, on a fait d’une mouche un éléphant, avec deux camps qui s’affrontent avec des arguments de comptoir car le vrai problème du football malien est ailleurs. Bien sûr, dans le pays, ça ne va nulle part et le football n’est pas épargné : structures défaillantes, manque de vision des dirigeants, championnat de niveau indigent, manque de formation des encadrements des équipes… Un océan de problèmes. En dépit de tout cela, ils ont encore l’énergie d’allumer la mèche d’une crise qui ne vaut même pas le coup d’œil. Disons les choses clairement. Dans tout pays sérieux au monde, une telle fédération aurait été cassée et ses responsables virés comme on vire un importun, quitte à  exposer le pays à  des sanctions de la FIFA qui, du haut de sa toute puissance, déteste que les gouvernements se mêlent des affaires des fédérations. Mais on s’en fout ! Aujourd’hui, il est vraiment temps de remettre de l’ordre dans cette maison en virant ces dirigeants dont le seul est le but la magouille.

Burkina Faso: Chérif Sy élu président du Conseil national de transition

« Aucun effort ne sera ménagé pour jouer la partition qui est celle de l’institution », a-t-il aussitôt promis. Après la validation des membres du parlement de transition par le bureau d’âge, Chérif Sy a été élu par ses pairs par 71 voix, contre 14 pour son adversaire, Ibrahim Koné. Il y a eu 2 abstentions, un bulletin nul et 2 bulletins contre. Organe législatif, le CNT vient ainsi compléter l’architecture de la charte de la transition et de la constitution du 2 juin 1991 du Burkina Faso. La cérémonie marquant l’installation des membres du CNT et de l’élection de son président a connu la présence du Premier ministre%2

Accord a minima à Ouaga

Les burkinabè et la sous-région attendent toujours le nom de la personnalité qui doit diriger la transition née de la chute de Blaise Compaoré le 31 octobre dernier. Les tractations vont bon train depuis presque deux semaines ais les points de vue semblent avoir du mal à  converger. Une lueur d’espoir cependant ce mercredi, l’armée et la société civile se sont mis d’accord sur un certains nombre de points. Un gouvernement de 25 membres Le Conseil National de la Transition mis en place par les militaires et dirigé par el Lieutenant-Colonel Isaac Zida devient un organe «législatif»,alors que l’armée souhaitait qu’il soit simplement «consultatif». Il sera composé de 25 membres de l’opposition, 25 de la société civile, 15 militaires et 10 membres du camp de Blaise Compaoré. l’accord a minima confirme que le président de la transition sera un civil, qui choisira lui-même son Premier ministre, ce dernier nommant les 25 membres du gouvernement. Aucun de ces cadres du futur régime ne pourra participer aux prochaines élections, selon ce texte établi au sein d’une commission à  laquelle participaient la société civile, les autorités religieuses et traditionnelles, l’opposition et l’armée, à  raison de 2 membres chacun (8 au total). L’accord n’a cependant pas encore été validé en assemblée, comme prévu initialement, «les militaires étant partis recueillir les avis et amendements de leur hiérarchie», a déclaré un membre de cette commission. l’assemblée convoquée ce mercredi siègera à  nouveau ce jeudi soir, a-t-il précisé. Ensuite, si cette assemblée valide le texte en présence de militaires, l’armée devrait lever dans de brefs délais la suspension de la Constitution qu’elle avait déclarée à  son arrivée aux affaires. Le Conseil constitutionnel se saisira alors du document. Pour rappel, une charte de la transition, sorte de constitution intérimaire, a été remise par la société civile à  l’armée, qui y avait rédigé ses propres propositions. Un accord avec les militaires est impératif pour que ceux-ci rendent le pouvoir aux civils comme le réclament l’Union africaine et les partenaires occidentaux du Burkina.

Burkina Faso: toujours pas de fumée blanche

De Ouagadougou à  Accra, tout le monde planche sur le dossier burkinabè. Dans la capitale o๠le calme est revenu après plusieurs jours de manifestations, d’intenses tractations ont lieu pour trouver la personnalité civile qui doit diriger les 12 mois de transition. Le « pays des hommes intègres », qui a chassé par la rue son désormais ex-président le 31 octobre dernier est pour l’instant entre les mains des militaires dirigés par le Lieutenant -Colonel Isaac Zida. Une commission réunissant opposition, société civile et chefs religieux et traditionnels planche depuis jeudi sur l’architecture de cette transition qui devra mener à  des élections générales dans un délai d’un an. Elle doit proposer une « charte de la transition » qui devra être validée par toutes les parties lors d’une plénière, avant d’être présentée aux médiateurs le lundi prochain. En attendant, l’armée entend bien se faire entendre et refuse que la communauté internationale « impose un calendrier » aux burkinabè. « L’UA peut dire +dans trois jours+, ça n’engage que l’Union africaine », a déclaré le Lt-Cl Zida. »Si demain nous avons une personnalité consensuelle » pour diriger la transition, « nous n’allons pas attendre l’UA » pour rendre le pouvoir, a-t-il toutefois expliqué. L’Union Africaine a en effet donné deux semaines aux militaires pour remettre le pouvoir à  un civil, menace de sanction à  l’appui. Une démarche réfutée par la CEDEAO qui était réunie en sommet ces dernières heures à  Accra. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, l’organisation régionale ouest-africaine ont plaidé vendredi pour un assouplissement à  l’égard du Burkina et demandé de ne pas lui imposer de sanctions « compte tenu des efforts en cours ». Les acteurs de la crise se sont en effet entendus mercredi sur la durée de la transition – un an – et sur le fait qu’elle sera dirigée par une personnalité civile. En outre, des élections présidentielle et législatives doivent se tenir d’ici novembre 2015. Mais le nom du futur chef de la transition n’est pas encore sorti. Cette question épineuse nécessite davantage de temps, selon tous les protagonistes. Le schéma des militaires Ces derniers ont en effet pleinement réfléchi à  a question et ont leurs propositions pour la transition. Celles-ci se résumeraient en la mise en place d’un « Conseil national de transition », doté de pouvoirs législatifs et composé de 60 membres, à  parts égales entre armée, société civile, opposition et ancienne majorité. Il serait présidé par un militaire. Les portefeuilles d’un « gouvernement de la transition, technocratique et non partisan » seraient répartis également, un tiers chacun, entre l’armée, la société civile et les partis politiques. « L’armée a des propositions mais elles ne sont pas toutes bonnes », a déclaré un responsable associatif burkinabè. « On se retrouve tous ensemble lundi – armée, société civile, partis politiques, religieux – pour sortir un document unique et consensuel », a déclaré de son côté Jonas Hien, un responsable de la société civile, à  l’issue d’une rencontre avec le lieutenant-colonel Zida. L’important, c’est de parvenir à  un consensus pour aller au bout d’une année sans problème et faire des élections dont les résultats seront acceptés par tous », a estimé M. Zida. Les « hommes intègres » attendent donc toujours celui qui empêchera leur pays de se désintégrer.

Burkina Faso : Transition sous pression

Depuis la chute du régime Compaoré, le vendredi dernier, les voix se font entendre, de partout, pour réclamer le retour à  l’ordre constitutionnel. Ce qui équivaudrait, dans le contexte actuel o๠l’Assemblée Nationale n’existe plus, (dissoute et les députés en fuite pour la plupart), à  la prise du pouvoir par un civil. l’armée a effectivement fait main basse sur les rênes du pays, après que la rue ait chassé le désormais ex-Président. Ce dernier souhaitait, grâce à  un vote à  l’Assemblée Nationale, modifier la Constitution du pays afin de pouvoir se représenter à  la présidentielle, au terme de 27 ans de pouvoir. Samedi dernier, après quelques sueurs froides pour les observateurs de la situation qui craignaient un conflit interne à  l’armée, les militaires se sont mis d’accord pour que le Lieutenant Colonel Isaac Zida conduise la transition. Mais C’’était sans compter avec la société civile burkinabè, qui n’entendait pas se laisser spolier sa victoire obtenue dans la rue, avec la perte de 30 manifestants tués par balle par l’armée. La rue n’a donc pas désempli depuis le week-end dernier et la place de la Nation, rebaptisée place de la Révolution continue de manifester, même si la vie a repris dans les écoles, au marché et dans la plupart des administrations. La communauté internationale s’est mêlée du dossier burkinabè, après s’être tue pendant les jours chauds de la révolte, quand on ne savait pas encore si « Blaise » partirait ou pas. C’’est désormais une pression tous azimuts que pèse sur les militaires. Ainsi, le chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la CEDEAO, John Dramani Mahama, ainsi que les présidents nigérian Goodluck Jonathan et sénégalais Macky Sall, étaient ce mercredi 5 novembre à  Ouagadougou pour y rencontrer le patron de la transition burkinabè, alors qu’un sommet de la Cédéao doit se tenir à  Accra ce jeudi et sera en partie consacré à  la crise au Burkina Faso. Ils ont présenté leur plan de sortie de crise et de remise du pouvoir des mains de l’armée aux civils. Les trois présidents ont tour à  tour rencontré l’opposition, de la société civile, les chefs traditionnels et religieux, l’armée, l’ex-majorité et le Conseil constitutionnel. Ils ont demandé à  chaque groupe de proposer chacun, trois noms de civils susceptibles de prendre la tête de la transition. Au terme de plusieurs heures de discussions, aucune personnalité n’a été retenue par les parties. Un accord sur la levée de la suspension de la constitution a été cependant conclu. Rendez-vous à  Accra ce jeudi à  Accra, o๠la situation au Burkina Faso sera de nouveau au menu du sommet de la CEDEAO. Pression populaire et pression économique Mardi déjà , le lieutenant-colonel Isaac Zida, s’est engagé à  «remettre le pouvoir aux civils » auprès du plus influent chef traditionnel du pays, le Mogho Naba. « Ils sont venus nous dire qu’ils vont remettre le pouvoir aux civils. Nous les avons encouragés à  aller dans ce sens. Le pays doit retrouver la quiétude et la paix afin d’envisager son développement », a déclaré Roi des Mossi sur le perron de son palais après l’entretien. L’opposition aussi a souhaité que la direction de la transition revienne à  un civil. l’Union africaine (UA) a donné ultimatum de deux semaines à  la transition pour qu’elle remette le pouvoir aux civils et a brandi la menace de sanctions si le délai n’est pas respecté. Le Canada n’aura pas attendu la décision de l’UA, le pays vient d’annoncer la suspension de son aide au développement au Burkina Faso, en attendant qu’un « gouvernement civil stable et élu démocratiquement » soit en place.Il faut « faire en sorte que des élections puissent avoir lieu », et « pour qu’elles puissent se tenir, il faut que ce soit un pouvoir civil qui puisse le faire, ce qui normalement doit être mené à  bien dans les prochaines heures », a déclaré le président français François Hollande lors d’une visite au Canada. Les principaux alliés du Burkina comme la France et les à‰tats-Unis pourront emboiter le pas si rien n’est fait. l’arrêt de l’aide risque de rendre très rapidement exsangue l’économie burkinabè, rendant le pays ingouvernable. Un scénario que les Hommes Intègres, qu’ils soient militaires ou civils, ne veulent pas voir survenir.

La TNT, mode d’emploi

La TNT, qu’est-ce que C’’est ? La TNT s’inscrit dans le cadre de la télévision du futur et va remplacer à  terme la télévision habituelle telle que nous la connaissons. C’est simplement la conversion d’images et de sons analogiques en données informatiques, un peu comme le passage du disque vinyle en CD ou DVD. C’est en général une meilleure qualité d’image et de son. Cela permet de compresser les fichiers selon différentes normes (Mpeg2 / Mpeg4) et donc de permettre, le transport de plus de données sur le même canal. C’est ainsi que la télévision HD (haute définition) est aujourd’hui possible ou bien encore la diffusion de plusieurs dizaines de chaà®nes quand l’hertzien ne permettait que l’accès à  8 chaà®nes. Depuis quelques années, le C’ble, le satellite permettait la transmission de ces fichiers numériques. La TNT permet la réception du même contenu par l’antenne sur le toit. Pourquoi on doit s’y mettre ? L’objectif est de fournir une image de bien meilleure qualité, en haute définition, et un accès à  plus de chaà®nes. En effet, plusieurs dizaines de chaà®nes sont disponibles aujourd’hui gratuitement sur la TNT. Un avantage pour les usagers qui en bénéficieront, en plus de leurs chaà®nes habituelles. Faudra-t-il changer de télé ? Non, pas forcément. Si votre téléviseur est relativement récent, (ultérieur à  2008, ndlr), il dispose déjà  d’un démodulateur intégré qui vous permet de recevoir directement les chaà®nes de la TNT, sans vous occuper de rien. Dans ce cas il vous suffira de zapper ! Si vous n’avez pas d’écran plat alors c’est certain que vous ne disposez pas directement de la TNT. Il vous faudra alors investir dans un démodulateur (décodeur) TNT ou TNT HD. Vous pouvez également recevoir les chaà®nes de la TNT par votre abonnement au satellite ou à  Internet. Jusqu’à  quand peut-on attendre avant de faire la transition ? Le passage de la radiodiffusion analogique à  la radiodiffusion numérique a été décidé lors de la Conférence régionale des radiocommunications tenue en 2006 à  Genève en Suisse (CRR06) par les pays membres de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Le Mali n’est donc pas le seul pays concerné et dans la plupart des pays occidentaux, le processus est terminé depuis quelques mois, voire années. Pour les retardataires, la date butoir de la transition est impérativement fixée au 17 juin 2015. Plus que quelques mois donc pour adapter votre installation. Privilégier un poste téléviseur nouvelle génération si vous décidez d’en acquérir un nouveau. Au Mali, l’interdiction de la vente des téléviseurs analogiques entre d’ailleurs en vigueur le 1er octobre prochain.

RCA: Catherine Samba Panza élue présidente de transition

Elle aura pour mission première de ramener la paix dans un pays déchiré par des tueries interreligieuses. Depuis le début de la crise, elle n’a eu de cesse de dénoncer les exactions et d’appeler toutes les parties du conflit à  déposer les armes. La nouvelle présidente centrafricaine a recueilli au second tour de scrutin 75 voix, devançant l’autre candidat, Désiré Kolingba, fils d’un ancien chef de l’Etat, qui a obtenu 53 suffrages, selon les résultats lus dans la salle et suivis d’applaudissements de l’assistance qui a entonné l’hymne national centrafricain. Aucun des huit candidats au poste de président de transition n’avait obtenu la majorité absolue au premier tour. Lors de sa prise de fonctions en juin dernier, Catherine Samba-Panza avait indiqué avoir trouvé une « ville en état de délabrement total, avec des besoins importants en termes d’eau, d’assainissement, de santé, d’éducation ». Elle succède à  l’ex-président Michel Djotodia, contraint à  la démission le 10 janvier pour son incapacité à  mettre fin aux tueries interreligieuses. A Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé lundi le lancement d’une opération militaire de l’Union européenne (UE) en Centrafrique, en appui aux forces africaine et française, avec des soldats – leur nombre pourrait s’élever à  500 – qui seraient chargés d’aider à  la sécurisation de Bangui, a-t-on indiqué de source officielle. Toujours à  Bruxelles, les pays donateurs se sont engagés à  débloquer près de 500 millions de dollars pour la Centrafrique en 2014, ont indiqué l’UE et l’ONU. Ils « se mobilisent totalement pour tenter de mettre fin à  la grave crise » humanitaire de la Centrafrique, qui « a été si longtemps oubliée », a déclaré la commissaire européenne à  l’aide humanitaire, Kristalina Georgieva. à‰lections générales prévues au plus tard au premier semestre 2015 La nouvelle élue va prêter serment devant la Cour constitutionnelle provisoire avant la formation d’un nouveau gouvernement. Elle aura peu de temps pour arrêter l’implosion du pays: selon le calendrier de la transition, des élections générales doivent être organisées au plus tard au premier semestre 2015, la France souhaitant pour sa part qu’elles se tiennent en 2014.

Transition : échec et mat !

Fin de partie pour la transition malienne. Un conseil de ministres, aux allures, extraordinaire est prévu ce lundi matin. Décorations et distinctions marqueront l’apothéose de la transition. Après plus d’un an et quatre mois, la transition s’achève avec l’élection du nouveau président Ibrahim Boubacar Kéà¯ta, dont l’investiture est prévue ce Mercredi 4 septembre à  Bamako. La partie n’a pas été pourtant été facile. Beaucoup avaient émis des doutes sur la capacité de la transition à  mener à  bien ses missions. Mais elle aura réussi avec brio à  rétablir l’intégrité territoriale du Mali et à  organiser des élections transparentes et crédibles. C’’était compter sans la détermination de Django Cissoko et son équipe qui ont déjoué les pronostics les plus pessimistes. Le Mali reconquis Le premier défi à  savoir la reconquête des régions nord du Mali sous l’emprise des djihadistes était une question d’honneur pour tous les Maliens et est devenue possible avec l’Opération Serval. Cette intervention salvatrice a ouvert le boulevard au deuxième défi, C’’est-à -dire l’organisation de l’élection présidentielle censée doter le pays d’un nouveau chef d’Etat légitime et d’institutions crédibles mais également pour marquer le retour véritable des partenaires jusque-là  indécis. « l’élection de tous les dangers » titrait l’un des grands journaux français, a été au finish l’élection du salut. Le jeune Saint-Cyrien et désormais général de brigade, Moussa Sinko Coulibaly obligé à  un moment donné de faire fi des critiques, a réussi avec les acteurs impliqués dans le processus électoral, à  offrir au Mali sa «Â  meilleure élection depuis son indépendance » de l’aveu même du président de transition Dioncounda Traoré. Dioncounda s’en va serein Le président par intérim, Dioncounda Traoré, demeure l’un des acteurs majeurs de cette transition. Voué aux gémonies au départ par une majorité de Maliens, l’homme a su habillement composer avec ses compatriotes au point de finir par gagner leur confiance. Pour y arriver, il lui a fallu oublier son agression barbare orchestré le 21 Mai 2012 en pardonnant à  ses agresseurs, et guidé par l’intérêt du Mali. La réussite de la transition n’est pas à  mettre seulement à  l’actif de Dioncounda Traoré et de son Premier ministre Django Cissoko. Il faut y associer évidemment tous les autres membres de gouvernement qui ont joué leur partition sur les grands dossiers confiés. On ne saurait parler de la réussite de la transition sans passer sous silence l’apport de la communauté internationale dont l’accompagnement constant a permis l’atteinte des deux objectifs phares.

Communiqué du Conseil des Ministres du 28 août 2013

Après l’examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes et – entendu une communication. AU CHAPITRE DES MESURES Là‰GISLATIVES 1°) Sur présentation du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant modification de la loi n°01-078 du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et précurseurs. Le Mali a été confronté au cours de ces dernières années à  l’émergence du trafic international de stupéfiants servant de support à  d’autres crimes organisés avec comme corollaire la détérioration de la situation sécuritaire. En plus des mesures déjà  prises, il est apparu nécessaire de renforcer le cadre institutionnel de lutte contre le phénomène. La Loi N°01-078 du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et des précurseurs a prévu dans ce cadre la création de deux organes, le Comité interministériel chargé de la coordination de la lutte contre la drogue et l’Office central des Stupéfiants chargé de la prévention et de la répression du trafic illicite des stupéfiants. Le Comité interministériel a été créé par un décret du 4 décembre 2009 et l’office n’a été mis en place qu’en 2010 sans toutefois disposer des moyens juridiques nécessaires à  son action en particulier la compétence pour exercer des missions de police judiciaire. Le présent projet de loi vise à  combler cette lacune. Il crée l’Office central des Stupéfiants et l’investit de manière explicite conformément aux dispositions du code de procédure pénale de pouvoirs de police judiciaire dans la lutte contre le trafic illicite de drogue, de précurseurs, de stupéfiants et de substances psychotropes. l’office sera, suivant les dispositions de la Convention unique des Nations unies sur les stupéfiants de 1961, le service qui assure la mise en œuvre de l’action préventive et de l’action répressive envisagées au plan national, sous régional et international pour une lutte efficace et coordonnée contre le trafic des stupéfiants. 2°) Sur présentation du ministre de l’Elevage et de la Pêche, le Conseil des Ministres a adopté des projets de textes relatifs à  la création, à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique du Centre national d’Appui à  la Santé animale (CNASA). l’élevage occupe au Mali la troisième place après le coton et l’or en termes de recettes d’exportation et la politique nationale de développement de l’élevage, adoptée en 2004, retient la valorisation des ressources animales parmi ses stratégies. Cependant, les maladies animales constituent une contrainte majeure au développement du sous- secteur de l’élevage. C’’est pourquoi, d’importants efforts ont été consentis par l’Etat dans la lutte contre les maladies existantes et les maladies émergentes à  travers notamment l’élaboration de stratégies de lutte contre les maladies animales. Dans le cadre de la mise en œuvre de ces stratégies, les services de santé animale ont reçu l’appui du Programme Panafricain de Contrôle des à‰pizooties au Mali (PACA-Mali). Ces efforts ont permis l’éradication de la peste bovine au Mali et la dotation des services vétérinaires d’un système d’information sanitaire performant. En vue de préserver ces acquis et de prendre en charge de nouveaux sujets de préoccupations en matière de santé animale, il est proposé la création d’un Centre national d’Appui à  la Santé animale sous la forme d’un service rattaché. Le Centre national d’Appui à  la Santé animale va appuyer les services vétérinaires en matière d’évaluation des risques sanitaires et d’actions techniques de santé animale, de communication et de conception des programmes de lutte contre les maladies animales. Le centre permettra également de maintenir un système de veille et d’alerte précoce en cas de menaces majeures en matière de santé animale et de santé publique vétérinaire. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS : AU TITRE DE LA PRà‰SIDENCE DE LA Rà‰PUBLIQUE : Le Conseil des Ministres a été informé de l’abrogation du décret portant nomination du Général de corps d’Armée Amadou Haya SANOGO en qualité de Président du Comité militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité. BAMAKO, LE 28 AOUT 2013 LE SECRà‰TAIRE Gà‰Nà‰RAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Edito : Quand la transition tire à sa fin…

Elle aura pu paraà®tre longue mais la transition malienne a sans doute été l’une des plus courtes comparée aux transitions guinéennes et nigériennes. Des schémas presque similaires, un coup d’Etat qui renverse le régime sortant, une période transitoire qui prépare des élections destinées à  asseoir la légitimité d’un nouveau président. Au Mali, on l’avoue, on n’aura jamais connu cela. L’occupation du nord pendant près de 8 mois aura mis à  mal une transition jugée inefficace dès le départ avec la feuille de route qui tardait à  se concrétiser. Puis la destruction des mausolées de Tombouctou et l’application d’une charia rigide qui en aura vu tomber des mains au Nord. A Bamako, on tremblait de savoir qu’à  quelques kilomètres de ce Nord, des islamistes du Mujao ou d’Ansardine faisait régner la terreur parmi les populations de Gao, Kidal et Tombouctou. Des islamistes aujourd’hui évaporés dans la nature et dont certains menacent de resurgir à  Gao… Et de la mise en place du Premier Ministre de pleins pouvoirs, en vertu des dispositions de l’Accord Cadre au déclenchement de l’Opération Serval, le magistère de Dioncounda Traoré agressé un 21 Mai 2012 aura été plein de rebondissement. Ponstuée de manifestations en tous genres, d’incursions répétées de l’ex junte dans les affaires courantes, sans oublier la guerre fratricide entre les bérets rouges et verts. Il aura fallu voir la démission forcée de Cheick Modibo Diarra et l’arrivée le 11 décembre 2012 de Django Cissoko pour amorcer les choses et opérer le déclenchement de l’opération Serval le 11 janvier 2013. En 16 mois, le Mali a traversé des évènements comme jamais dans son histoire et depuis les indépendances. Les élections du 28 juillet 2013 ont mis un terme à  une période d’instabilité institutionnelle trop longue et qui avait freiné les bailleurs internationaux, augurant une nouvelle ère pleine de défis et dont les Maliens attendent beaucoup désormais et particulièrement du premier chef de la nation.

Gestion des finances publiques sous la transition : Ampé s’explique

C’est au cours d’une réunion avec le groupe de suivi budgétaire(GSB) et la société civile, que le ministre des finances, Abdel Karim Konaté, dit « Ampé » a tenu à  lever l’équivoque sur un certain nombre d’allégations concernant la gestion des finances publiques. Ledit ministre, il faut le rappeler a remplacé Tiéna Coulibaly il y’a deux mois. Et à  l’heure o๠une nouvelle équipe dirigeante doit s’installer aux manettes après l’investiture du président IBK, le groupe de suivi budgétaire(GSB) a pour la circonstance, formulé un certain nombre de questions pour être édifiés sur la gestion des finances publiques sous la transition en cours au Mali. Parmi les questions, le financement du projet d’installation d’une fibre optique pour optimiser les communications au sein de l’armée malienne, la vente de certains immeubles de l’Etat, l’achat de véhicules pour le compte de la Primature et la Commission dialogue et réconciliation (C, l’achat de 500 véhicules pour des commerçants, les travaux de rénovation du Palais présidentiel. Il faut y ajouter la situation des dépenses extrabudgétaires réalisées pendant la période de transition, et le paiement de mandant au niveau du trésor. Ampé met les points sur les i En réponse, le ministre Abdel Karim a tenu à  édifier le GSB sur ces questions : « Cela fait deux mois que je suis ministre des finances. Je n’ai jamais signé un seul acte de vente ou de cession de véhicules! ». Un démenti formel du ministre Ampé relative à  l’information faisant étant de réformes de véhicules de l’Etat à  des fins opaques. « J’ai bien reçu le dossier sur la réforme des véhicules de l’Etat, mais j’ai gelé le processus à  mon niveau », poursuit Ampé Sur l’achat de 500 véhicules pour les commerçants, une suite défavorable a été réservée à  cette requête du secteur privé. Ampé précise que le gouvernement ne saurait envisager l’achat de camions destinés aux transporteurs privés conformément à  sa politique de désengagement de certaines activités. Concernant les travaux de rénovation du palais présidentiel, le coût de réhabilitation a été évalué et une requête de financement sous forme de dons a été adressée aux autorités chinoises à  travers le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale : «Toutefois, ajoute le ministre, aucune inscription budgétaire n’existe dans la loi de finances 2013 pour lesdits travaux, ce qui ne permet par leur prise en charge». Sur l’achat de véhicules pour le compte de la Primature et la Commission Dialogue et Réconciliation, le ministre a noté qu’un marché a été conclu par entente directe en mai 2013 avec CFAO MOTORS pour l’acquisition de véhicules pour les services de la présidence, de la primature et de la CDR : « Cette entente a été faite avant mon arrivée à  l’hôtel des finances », soutient Ampé. Une entente directe qui se justifiait par l’urgence liée à  la destruction quasi-totale du parc automobile de la Présidence de la république et de la primature lors des événements du 22 mars 2012 et le souci d’opérationnaliser la commission dialogue et réconciliation tant attendue sur le terrain, et dans les meilleurs délais. Par ailleurs, la semaine dernière, la vente de certains immeubles de l’Etat a fait l’objet de polémique :  » Il y a eu lieu de souligner que leur vente n’a jamais été envisagée par le gouvernement. Il s’est agi tout simplement de faire l’état des lieux et de réfléchir à  l’utilisation éventuelle des dits immeubles dont la situation géographique ne permet plus de les destiner à  abriter des services publics », justifie Ampé. Enfin les questions portant sur les dépenses extraordinaires réalisées pendant la période de transition a largement été évoquée. Le président du groupe de suivi budgétaire, Mr Tiémoko Souleymane Sangaré a apprécié l’exercice auquel s’est livré le ministre des finances, face aux organisations de la société civile. Un exercice destiné à  blanchir le gouvernement de transition. Quant à  la nouvelle équipe, elle aura à  gérer d’autres dossiers comme le financement de l’armée, ou encore la rénovation du palais présidentiel mis à  mal par le Coup d’Etat du 22 Mars 2012…

Gouvernement de transition : le GSB présente son rapport

Cette rencontre à  l’hôtel Massaley avait pour objet de présenter le rapport de suivi de l’utilisation des ressources allouées au financement des activités de la feuille de route du gouvernement de transition de janvier à  juin. Le financement des activités de la feuille de route est tributaire du budget de l’Etat et des appuis extérieurs. Ainsi, 289 milliards sont prévus comme dotation budgétaire, 174 milliards comme ressources inscrites dans la feuille de route et 115 milliards pour les besoins de financement à  rechercher. Pour l’organisation d’élection libre et transparente et les autres défis, il a été prévu 50 milliards. Selon Tiemoko sangaré, président du GSB l’objectif global recherché est d’informer le citoyen malien sur le suivi budgétaire de la feuille de route du gouvernement de transition. Les résultats atteints au 30 juin 2013 sont entre autres, les conditions favorables à  des élections transparentes et crédibles sont assurées par le gouvernement, les conditions permettant à  tous les Maliens en âge de voter, de jouir de leur droit d’exprimer librement leurs suffrages qui sont créées, l’amélioration du système électoral par une loi fixant le régime général des élections. Le fichier biométrique et les cartes d’électeurs qui sont aussi établis avec un réaménagement du calendrier initialement préétabli dans la feuille de route…

Mali : bientôt la transition numérique

La transition vers la télévision numérique est le processus qui conduit une région ou un pays à  interrompre la diffusion de la télévision analogique, au profit de la télévision numérique qui la remplace. Afin d’assurer une transition harmonieuse de la radiodiffusion télévisuelle analogique de Terre vers le numérique, l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), à  travers son Bureau de développement des télécommunications (BDT), a mis en place une assistance aux pays en voie de développement. Dans ce cadre, sur invitation de l’Administration de la République du Mali à  travers le Ministère de la Communication et des Nouvelles technologies (MCNT), une mission d’experts a été conduite à  Bamako et en deux phases par deux experts de l’UIT du 2 au 15 février 2011 et du 10 au 16 mars 2011 sous la supervision de M. Kikwon Kim et en collaboration avec la Commission de communications de Corée (Korea Communications Commission) (KCC), République de Corée. La diffusion analogique consomme environ six fois plus de fréquences que la diffusion numérique. Le lancement de nouveaux services sur ces fréquences devenues ainsi disponibles constitue l’objectif principal de l’arrêt de l’analogique. Tout le monde devrait s’y mettre La signature de l’accord de Genève par l’Union Internationale des Télécommunications a eu lieu en 2006. Un accord demandant aux Etats membres de l’IUT de passer de l’analogique au numérique pour la radio et la télévision au plus tard en juin 2015. Depuis l’année dernière, les ateliers se multiplient au Mali afin de tenir cette date. l’atelier national sur le sujet s’est tenu les 13 et 14 mai à  l’hôtel Columbus de Bamako. Au cours de cet atelier, les participants se sont imprégnés des enjeux de la transition numérique, ainsi que les dispositions à  prendre en direction des populations pour une transition numérique réussie au Mali. Lors de cet atelier, le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement a indiqué dans son allocution que le Comité National de Transition de la radiodiffusion analogique terrestre vers le numérique (CNTN) qui aurait dû atteindre sa vitesse de croisière en 2012 a été fortement perturbé par la crise politico-sécuritaire, survenue dans le pays. « l’un des défis majeurs du passage au numérique dans notre pays est l’effort supplémentaire d’investissement que les opérateurs de radiodiffusion et les consommateurs seront appelés à  consentir », a-t-il ajouté. Il a aussi indiqué que la transition vers le numérique s’est posée en terme de défis à  tous les Etats, en particulier pour les moins avancés. «Ces défis se situent au moins à  trois niveaux : au plan technique et technologique, il s’agit de convertir tout le système de diffusion existant en numérique sans interruption du service ; au plan économique, il faut faire face au coût du déploiement des systèmes de diffusion et de réception dans les foyers ; au plan socioculturel, la transition doit bénéficier à  tous les citoyens sans exclusive» a-t-il expliqué. Koffi Ngoyet, conseiller technique du Commissaire de l’UEMOA au Mali a rappelé que la vision de la commission de l’UEMOA sur la transition numérique consiste à  mettre en cohérence un mouvement d’ensemble dans les 8 Etats membres de l’espace, associant tous les acteurs que sont les radios, les télévisions publiques, privées communautaires ou associatives, les populations, même les plus démunies ainsi que les Etats, qui en seront les maà®tres d’œuvre. Le passage vers la télévision tout numérique est la conséquence d’une révolution technologique mondiale et chacun doit donc s’adapter et en tirer les bénéfices. à€ terme, tous les pays du monde sont concernés.

« Transition Foto », une expo à ne pas rater!

Lancée il y a déjà  une semaine, cette initiative de l’Agence pour le Développent International (USAID), en partenariat avec le groupe artistique ‘’Balanis », est intitulée « Transition Foto ». Il s’agit d’une exposition de photographies portant sur un an de transition au Mali à  travers l’objectif des photographes maliens. l’Atelier Medina sur le Boulevard du Peuple et les rues adjacentes ont servi de cadre au lancement, le 11 avril dernier, qui a attiré de nombreux visiteurs. l’exposition, soutenue par le Bureau des Initiatives en matière de Transition de l’USAID, sillonnera les villes de Kati, Mopti, Ségou Kayes et Sikasso du 13 au 22 avril 2013, permettant ainsi aux populations de ces localités de voir des images d’évènements qu’ils n’ont vécus qu’à  la radio. Ce projet vise également à  aider les maliens et maliennes à  faire le bilan d’un an de transition, pour pouvoir s’en sortir ensemble et d’avancer ensemble vers un avenir d’unité, de sécurité, et de paix. Depuis la rupture de l’ordre constitutionnel au Mali suite au coup d’état militaire du 22 mars 2012, le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, en plus de l’aide humanitaire qu’il fournit aux maliens touchés par le conflit, appuie le rétablissement de la démocratie au Mali, y compris la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles. l’exposition de photos prises par des maliens au cours d’un an de transition s’inscrit dans le cadre de l’appui au processus de réconciliation nationale, qui est indispensable à  la tenue d’élections libres et apaisées et à  la prévention de conflits post-électoraux.

Cheick Modibo Diarra, l’outsider

l’ex-Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra s’est fait très discret depuis son éviction par la junte. s’il est honni par les politiques, les Maliens eux, réclament son retour pour reprendre les rênes du pays. Ce n’est pas un hasard si la junte l’a écarté en décembre 2012 des affaires du pays. Cheick Modibo Diarra fait peur. Actuellement, à  Bamako, tous ceux qui comptent se faire une place dans la future direction du pays, ne le lâche pas d’un œil. Ils savent que l’ex-premier ministre a des adeptes bien qu’il ait été mis sur la sellette par le capitaine Amadou Sanogo avec la complicité du président de transition Dioncounda Traoré, qui l’ont contraint à  démissionner en décembre dernier. Cheick Modibo Diarra semblait devenu beaucoup trop encombrant pour l’auteur du coup d’Etat contre Amadou Toumani Touré et le dirigeant provisoire. l’ex-Premier ministre avait pour ambition d’organiser des élections le plus rapidement possible dans le pays, une fois les troupes engagés dans le nord, pour mettre un terme à  la menace terroriste. Ce qui n’arrangeait pas les affaires d’Amadou Sanogo qui, lui, voulait poursuivre sa main mise dans les affaires du pays. Il n’a d’ailleurs jamais caché ses réticences à  l’intervention de forces étrangères dans le nord malien. Tant qu’en effet les troubles se poursuivaient dans la région, il était sûr d’avoir les cartes en main à  Bamako. Quant à  Dioncounda Traoré, éloigner son ex-Premier ministre, était un moyen idéal de rester le seul maà®tre à  bord de la transition. Report de la présidentielle non envisageable Qui sont les adeptes de l’ancien chef du gouvernement ? Les Maliens. A présent, ce sont bien eux qui réclament son retour pour reprendre les rênes du pays, d’après plusieurs sondages, effectués par les médias locaux. Un soutien de taille à  quelques mois de l’élection présidentielle, prévue pour juillet. Le régime de transition a d’ailleurs tout mis en œuvre pour la reporter. Mais le projet est vite tombé à  l’eau. Paris a été plus que clair : le report de la présidentielle n’est pas envisageable. Un mot d’ordre que le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a rappelé aux autorités de transition lors de sa visite à  Bamako, la semaine dernière. Le défi du scrutin présidentiel est colossal. Regagner la confiance de la population ne sera pas une mince affaire pour ceux qui prétendent accéder à  la tête du pays. Avec des instances politiques en lambeaux, une opposition de façade et consensuelle sous le régime du président déchu Amadou Toumani Touré, les Maliens ne savent plus ou donner de la tête. Calculs politiciens En tous cas, une chose est sûre. Ils ne sont pas indifférent à  Cheick Modibo Diarra, qui suscite l’espoir. l’ex-Premier ministre, rentré vendredi de sa tournée africaine, après l’avoir conclu à  Rabat, n’a pas encore annoncé son intention de se présenter au scrutin. Mais il ne l’a pas exclu non plus. Ses divers déplacements dans le continent ces derniers temps sont sans doute un moyen pour lui de rallier le maximum de dirigeants à  sa cause. La population malienne, elle, lui fait confiance, convaincue qu’il est l’homme de la situation, espérant faire passer à  la trappe tous les anciens du régime. Ceux qui étaient au pouvoir, comme les membres de l’opposition, dont elle tient responsable de la situation actuel du pays. Seulement ces derniers sont loin d’être disposés à  accueillir à  bras ouvert Cheick Modibo Diarra. l’ex-Premier ministre le sait. Il va devoir se préparer à  ce qu’on lui mette les bâtons dans les roues pour empêcher son retour politique. La junte, elle, qui craint des représailles s’il accède au pouvoir, mettra tout en œuvre pour le disqualifier. Selon une de nos sources au Mali, « Sanogo craint de se retrouver derrière les verrous si jamais Cheick Modibo Diarra accède au pouvoir ». Capitaine aux pleins pouvoirs Bien qu’il soit nommé chef de file de la réforme de l’armée malienne par le régime de transition, le capitaine Sanogo tient toujours les manettes du pays. Le directeur de publication du journal indépendant Le Républicain Boukary Daou en a fait ses frais. Lorsqu’il a publié dans son journal une lettre de militants mécontents contre ses avantages financiers du chef de la junte depuis qu’il occupe ses nouvelles fonctions, il a été arrêté et placé en détention. Une affaire qui a fait grand bruit dans le pays, poussant plusieurs professionnels des médias à  manifester leur mécontentement dans les rues de Bamako. Le responsable du Républicain a finit par être libéré provisoirement. Mais il doit être auditionné mardi prochain par les juges. Dans ce contexte tendu, il sera difficile pour Cheick Modibo Diarra de revenir dans la sphère politique malienne sans se heurter à  des crocs aux dents durs. Comme tout outsider, il n’est pas favori pour la prochaine présidentielle mais ses chances ne sont pas minimes non plus. Et lui au moins, contrairement à  ses détracteurs, il a le soutien de la population. Cela sera-t-il suffisant ?

Un an après le coup d’Etat, un bilan en demi-teinte pour la transition

Tout se dégrade quand les rebelles du MNLA s’emparent des trois principales régions du Nord. Le 30 mars, la Cédéao menace le Mali d’un «embargo diplomatique et financier» si la junte au pouvoir depuis le 22 mars ne rétablit pas l’ordre constitutionnel dans les 72 heures. C’’était à  l’issue d’une réunion de chefs d’Etat à  Abidjan. Le 31 mars, les rebelles touareg s’emparent de la ville de Gao. Et le lendemain, pendant que la junte annonce le retour de l’ordre constitutionnel, la ville de Tombouctou tombe aux mains du MNLA. Le 2 avril, les salafistes d’Ançar Dine arrachent Gao au MNLA. Le pays est dans le chaos. Au sud, l’instabilité politique prévaut avec la mise sur orbite du Capitaine Amadou Haya Sanogo que la CEDEAO ménage et qui deviendra le 3è personnage de la transition politique. Le 8 avril 2012, trois semaines après le renversement du pouvoir, le désormais président déchu du Mali Amadou Toumani Touré démissionne officiellement de ses fonctions, dans sa lettre il déclare : «Â dans l’intérêt supérieur de mon pays, J’ai l’honneur de demander qu’il vous plaise de recevoir ma démission et, subséquemment, de constater la vacance de la présidence de la République. » La junte a conclu deux jours auparavant un « accord-cadre » avec la CEDEAO, par lequel elle s’engage à  rendre le pouvoir aux civils après la démission d’ATT. Mais cet Accord Cadre contient des dispositions ( nomination d’un Premier ministre de pleins pouvoirs, réformes militaires ) qui ne seront finalement pas suivies à  la lettre dans leur application. Très vite, cet Accord-Cadre deviendra caduque au profit d’un tricéphalisme d’Etat. Avec le trio Dioncounda, Diarra, Sanogo, la gouvernance d’Etat peine à  fixer la feuille de route de la transition naissante. Pire, l’Accord Cadre donnera à  Sanogo, des prérogatives qui brouilleront le retrait des militaires de la vie politique malienne. Au nord, l’imposition de la charia par Ansar Dine et la destruction des mausolées de Tombouctou viennent clore la liste des exactions et violations aux droits de l‘homme. Le traumatisme est profond chez les habitants et entraine des déplacements massifs de populations vers les pays voisins comme le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie, l’absence totale d’administration au Nord et un accès rendu difficile à  ces zones pour les humanitaires. Dialoguer ou prendre les armes ? Le 21 mai, Dioncounda Traoré est agressé dans son bureau par des manifestants, malgré la présence sur place de la Garde nationale. Il est évacué en France et y restera deux mois. Cette agression intervient un mois seulement après son investiture à  la présidence de la transition (12 avril) pour une période qui reste à  définir. Ensuite, deux premiers ministres se sont succédés, Cheik Modibo Diarra, un ancien de la NASA, cet astrophysicien occupe le poste et met en place un gouvernement de technocrates qui n‘arrive pas à  mettre en œuvre la feuille de route de la transition ni à  prendre de décisions concrètes face aux exactions, viols, lapidations et autres barbaries commises au Nord. A quand la guerre ? Les Maliens restent dans l’incertitude… Désigné comme Premier ministre avec les pleins pouvoirs le 17 avril, Cheick Modibo Diarra a ensuite été contraint à  la démission le 11 décembre 2012 après 8 mois à  la Primature. Et par l’œuvre des ex putschistes, qui gardaient toujours la mains dans la vie politique. Un acte que les autorités de transition cautionneront. Son bilan a surtout été marqué par un leadership faible, des écarts diplomatiques et des voyages incessants qui trahissaient une absence de cohésion avec les décisions du Président de la République par intérim. Bicéphalisme, tricéphalisme au sommet, les citoyens maliens ont fini par réprouver sa politique, qui, selon eux, n’aidait nullement le pays à  sortir de l’impasse. D’autant que l’autre mission, celle de rétablir l’intégrité territoriale du Mali, ne trouvait de voie militaire. Le successeur de M.Diarra est Django Sissoko, et jusqu’à  sa nomination, il était un homme de l‘ombre qui a servi dans presque toutes les administrations au Mali depuis 1971. Sa personnalité modeste et décidée, va aider l’accélération des choses au Nord Mali. Si depuis le début de la crise, la Cédéao avait plusieurs fois déclaré intervenir militairement au Mali, C’’est finalement l’armée française qui viendra au secours du Mali, le 11 janvier 2013, après que le ville de Konna (à  70 km de Mopti) ait été attaquée par les jihadistes. On raconte que C’’est Django Sissoko qui aurait adressé une lettre d’urgence au Président François Hollande. Un appui officiellement réitéré par le Président par intérim, Pr Dioncounda Traoré, alors que l’avancée des jihadistes vers le sud du pays avait crée une panique sans précédents chez les Maliens. l’opération Serval est née ! Des élections vivement souhaitées Après des mois de balbutiement, des élections sont enfin annoncées pour le mois de juillet 2013. Quelques nouveaux partis politiques se créent. Soumaà¯la Cissé, président du parti URD (Union pour la République et la Démocratie) revient au pays après plusieurs mois d’absence. Il s’était rendu en France pour se soigner après une chute. Il n’est pas le seul. l’Adema prépare ses primaires pour Avril 2013. Une alliance politique réunit de jeunes leaders politiques de mouvance diverse. Au moment o๠les autorités ont décrété un état d’urgence pour une durée de trois mois à  compter du 12 janvier 2013, les hommes politiques commencent à  entrer en ébullition. La longue période d’inaction des partis politiques touche à  sa fin. Le Malien lambda attend avec impatience la tenue de ces élections. D’autres doutent de leur tenue en Juillet 2013, quant à  l’effectivité de l’échéance prévue. «Â Nous voulons aller aux élections mais tant que Kidal n’est pas libérée, inutile d’envisager une telle chose », indique Moussa Konaké, économiste. En effet, la région de Kidal est protégée par les forces armées françaises. l’absence de l’armée malienne dans cette zone suscite beaucoup d’interrogations auxquelles les autorités répondent en soulignant le manque de moyens et de stratégies des forces maliennes pour s’y rendre. Dernièrement la nomination de Sanogo, à  la tête du comité de réformes militaires, les avantages subséquents accordés à  la fonction choqueront encore les Maliens et le corps de la presse reste régulièrement visé par des interpellations arbitraires. Un an après le Coup d’Etat, C’’est un bilan en demi teinte pour une transition, qui devrait normalement s’achever avec les élections générales de Juillet 2013. Si elles ont bien lieu.

AN: le Premier Ministre défend la feuile de route

Dans ce document, on peut retenir deux points : la restauration de l’intégrité territoriale et l’organisation d’élections transparentes et libre. Si le document n’a cependant pas défini la date de la tenue des prochaines élections présidentielles, il donne des précisions de taille quant au premier point. Il y est question de la libération des zones occupées entreprises par l’armée française et des forces de la Misma. Mais aussi du dialogue qui reste ouvert avec les groupes armés qui ne mettent en cause, ni l’intégrité territoriale, ni la laà¯cité de l’Etat malien. La restauration de l’autorité de l’Etat passera nécessairement par la lutte contre les exactions et autres arrestations extra-judiciaires, ainsi que le traitement judiciaire de tous les cas reconnus, précise le même document. Le retour des réfugiés, des déplacés, et leur réinsertion, est l’autre mission consignée dans la feuille de route. Pour le second point, il faut retenir l’organisation d’élections transparentes dont la date n’est encore pas indiquée. Ce point fera certainement l’objet d’un débat houleux dans l’hémicycle car pour beaucoup le calendrier électoral dépendra de la libération des zones sous occupation. Cependant la Commission électorale nationale indépendante se verra attribuée un nouveau rôle. Il sera évident aussi que le fichier biométrie soit revisité pour son utilisation au prochain vote. Ce fichier a la particularité de réduire les fraudes. Par ailleurs,le gouvernement a dans son agenda l’adoption de textes relatifs au régime général des élections, à  la communication audiovisuelle, au régime de la presse, à  la répartition équitable du temps d’antenne et au statut des partis de l’opposition et du chef du principal parti de l’opposition et l’établissement d’un chronogramme indicatif. A signaler que la mise en œuvre de cette feuille de route, qui est le programme de travail du gouvernement pour les prochains mois, coutera 112 milliards de francs CFA à  l’Etat malien.

Feuille de route de la Transition  : Après la reconquête, les élections en ligne de mire

Elle était vivement attendue. La feuille de route pour la Transition politique au Mali a enfin été présentée lors du Conseil de ministres extraordinaire du vendredi dernier. Le texte doit ensuite passer devant l’Assemblée nationale ce mardi pour avoir le quitus des élus du peuples. Fruit d’une participation de toutes les franges de la société, la feuille de route, informe le communiqué, sert de cadre de référence à  l’action gouvernementale pour cette période. l’objectif de la feuille de route est on ne peut clair : le rétablissement de l’intégrité territoriale et l’organisation des élections générales. Pour le rétablissement de l’intégrité territoriale, le gouvernement compte entreprendre, entre autres, la libération des zones sous contrôles des groupes armés avec d’autres forces bilatérales, régionales ou internationales, la mise en place d’un dispositif de défense et de sécurité en vue d’assurer la paix et la quiétude, la restructuration de l’armée, la formation du personnel militaire et la mise à  niveau des équipements, l’organisation du retour de l’Administration dans les zones occupées. La tâche a déjà  commencé avec l’opération Serval des Français au Mali. Il restera ensuite l’après guerre, et la restauration de l’Administration dans la partie nord du Mali ainsi que la prise en charge des milliers de déplacés qu’a occasionné la crise malienne. Une tâche qui s’annonce difficile. Elections libres et transparentes En ce qui concerne l’organisation d’élections libres et transparentes, le gouvernement table sur la transparence, la crédibilité et la participation des électeurs aux élections prochaines sur toute l’entendue du territoire national, la neutralité des organes de la Transition, C’’est à  dire l’exclusion du Président par intérim, du Premier ministre et des membres du gouvernement des élections présidentielles et législatives. A cela s’ajoutent la recomposition de la CENI, l’établissement du fichier biométrique et des cartes d’électeur, l’établissement d’un chronogramme indicatif. Cette feuille de route, devra aussi faire le consensus au sein de la classe politique malienne, après les nombreuses divergences observées ces derniers mois de part et d’autre des mouvances politiques, notamment entre le FDR et des mouvements comme la COPAM, qui ont a maintes reprises réclamé les concertations nationales pour définir cette feuille de route. Il faut espérer qu’elle ne suscitera pas d’autres divisions sur le plan institutionnel. Si elle est adoptée par l’Assemblée nationale demain, la feuille de route sera un bel instrument de sortie de crise qui aura l’avantage de fédérer les Maliens sur bien de sujets engageant l’avenir du pays. La meilleure réponse, disent certains, qui soit pour gagner suffisamment de temps dans les résolutions des urgences évoquées dans le communiqué. Tout le contraire des concertations nationales, tant souhaitées par certains, qui auraient du mal à  rapprocher des positions très tranchées.

Hammadoun Amion Guindo :  » Aucune feuille de route ne sera acceptée sans la concertation nationale »

Hammadoun Amion Guindo et ses camarades sont « mécontents » du fait que le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a été « silencieux » sur la tenue de la « concertation nationale et l’élaboration d’une feuille de route » pour la transition en cours, à  travers son discours à  la nation du Nouvel An. Ils « estiment que le 2 janvier dernier », le président Dioncounda Traoré « ne devrait pas prendre à  nouveau la décision d’envoyer à  l’Assemblée nationale la même feuille de route proposée par l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra, ayant été refusée en l’absence d’une concertation nationale ». A leurs avis, le peuple malien « ignore le contenu » de cette feuille de route et que « même s’il en savait, il était bon que les Maliens donnent d’abord leurs points de vue ». D’o๠la nécessite de la concertation nationale conformément à  l’ accord-cadre, signé le 6 avril dernier entre l’ ex-junte et la CEDEAO, selon eux. Hammadoun Amion Guindo a laissé entendre qu’il n’est exclu que cette même feuille de route soit adoptée le mercredi prochain lors du conseil des ministres », tout en « s’inquiétant » de ce qui pourrait advenir. Celui-ci a ajouté qu’ils ont écrit au président de la République par intérim en « lui demandant d’avoir un minimum de respect pour le peuple ». Pour les responsables et militants de la COPAM-Forces Vives, « aucune pression des partenaires techniques et financiers ne devrait pousser le gouvernement à  adopter une feuille de route sans passer par la tenue de la concertation ». « Mieux, ont-ils ajouté, il faut prioriser la concertation nationale au lieu de faire les élections comme le veulent certains partenaires. » Ainsi, disent-ils, « tous les moyens légaux (marche, sit-in, meeting) seront mis en œuvre pour empêcher l’ adoption de la feuille de route sans la concertation nationale ainsi que les élections sans la libération des régions occupées ». Le premier vice-président de la COPAM-Forces Vives, Dr Adama Traoré, a indiqué que « les activités de protestation vont continuer jusqu’à  satisfaction (notamment la tenue de la concertation nationale) ». Hammadoun Amion Guindo et ses camarades ont conclu que « la feuille de route dans son état actuel est inacceptable car elle est adoptée par les autorités non légitimes, hormis leur propre légitimité qu’elles se sont octroyés ». Xinhua

Diango est-il l’homme de la situation ?

Au Mali, le nom de Diango Cissoko, nommé à  la Primature il y a quelques heures, est au C’œur de toutes les conversations ce 12 décembre. l’homme, au C’œur du pouvoir depuis le règne du Général Moussa Traoré, n’a pas les mains assez propres pour ceux qui veulent du renouveau à  la tête de l’Etat. Pour beaucoup, rien ne va changer, Diango Premier Ministre, ce n’est pas la rupture annoncée mais la continuité sur le chemin tracé par CMD. Le désormais ex-Premier Ministre Cheick Modibo Diarra avait en effet été accusé d’être au service de l’ancien régime de Moussa Traoré, en faisant revenir sur le devant de la scène bon nombre de ses cadres. Pour d’autres encore, C’’est le retour des amis d’ATT. Ayant servi sous les trois régimes qui se sont succédés depuis 1970, l’homme aura du mal à  se défaire de l’image de partisan qu’on lui colle. Comptable de la gestion du pouvoir depuis 40 ans Une chose est sure, pour la majorité des Maliens, Diango Cissoko n’est pas étranger à  ce que le Mali est « devenu aujourd’hui ». Son passage à  de hautes fonctions (plusieurs postes de ministre puis le Secrétariat Général de la Présidence) pendant plus d’une trentaine d’années dans l’administration le place parmi ceux qui ont influencé la politique menée dans le pays. D’o๠la méfiance dont il fait l’objet. « J’ai des réserves sur la capacité décisionnelle de cet homme en cette période critique de notre histoire. Django ne fait que servir les pouvoirs successifs qui se sont moqués du peuple malien. Il est sans doute comptable de la gestion chaotique d’ATT », affirme Famoussa Mallé, politologue. Même avis pour ce quadragénaire qui invite les maliens à  se lever et à  contrer toute forme de restauration en faveur des pouvoirs qui se sont succédés. « Après avoir balayé le régime incompétent et corrompu d’ATT, voilà  que 9 mois après, ont nous balance un PM qui fut le bras droit d’ATT. O๠allons-nous ? ». Une grande partie de l’opinion publique s’interroge donc sur sa nomination. Ne constitue-t-elle pas un coup contre la volonté du changement tant attendu par le peuple ? l’homme a indiscutablement la carrure pour son nouvel emploi. Sa connaissance des rouages de l’administration, des acteurs de la classe politique et de la gestion du pouvoir en font le candidat idéal. Mais il y a la complexité de la situation du Mali et les enjeux particulièrement importants de sa rapide résolution. Diango Cissoko saura-t-il tirer son épingle du jeu et « sauver le Mali »?

Django Cissoko, nouveau Premier Ministre du Mali

Muni de son DEA en droit international et relations internationales à  la Faculté de Droit et de Sciences politiques de l’Université de Caen, de son diplôme de l’Institut International d’administration publique de Paris et de son doctorat de 3ème cycle de Droit public, à  la faculté des Sciences économiques de l’Université de Rouen, Diango Cissoko est entré dans la fonction publique en 1971 en qualité d’administrateur civil. De 1971 à  1984, il est tour à  tour directeur des services pénitentiaires, puis de la prison centrale de Bamako, de la Fonction publique et du personnel, directeur de cabinet du ministre du Travail et de la Fonction publique et enfin membre de la Commission nationale de réforme administrative. En décembre 1984, quand il fait son entrée au gouvernement au poste de ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Diango Cissoko a déjà  une belle expérience derrière lui. Mais C’’est en devenant Secrétaire général de la Présidence de la République avec rang et prérogatives de ministre en février 1988 qu’il se retrouve au C’œur du pouvoir. Pour de nombreux observateurs, personne ne connait autant les rouages de l’administration et le fonctionnement de l’Etat au Mali que le nouveau Premier Ministre. Cette fonction de ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, il l’occupera à  plusieurs reprises et ce pendant plus de vingt ans. En même temps que, par intermittence, les postes de Gouverneur suppléant du FMI, de la Banque Mondiale, de la Banque islamique de développement (BID), de la Banque Africaine de Développement (BAD), du Fonds africain de développement (FAD), et Gouverneur de la Banque Mondiale pour le compte de l’Etat Malien. Sous la Troisième République, M. Cissoko opère son grand retour dans les deux premières institutions de la République, le 13 novembre 2002, comme Directeur de Cabinet du Premier ministre avec rang de ministre, avant de retourner en janvier 2008 à  la Présidence de la République comme Secrétaire général, toujours avec rang de ministre. Diango Cissoko n’est pas seulement un administrateur mais aussi enseignant. Il a servi au sein de plusieurs grandes écoles de la place dont l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), l’Ecole Nationale d’Ingénieurs (ENI). A son actif également une vingtaine de publications portant entre autres, sur le droit pénal général et la science pénitentiaire, la justice, la fonction publique, la science administrative et la rédaction administrative («Rédaction administrative » Déc 2005). Cet ouvrage a été honoré du prix Malouet 2006 par l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut de France. Diango Cissoko, Médiateur de la République de Mai 2011 à  ce jour, est Officier de l’Ordre National du Mali. Le nouveau Premier Ministre de Transition du Mali aura fort à  faire pour rassembler la classe politique autour de lui et former un gouvernement dans lequel se reconnaissent toutes les composantes de la société malienne. Son expérience des hommes et de la marche de la chose publique sera certainement un atout pour mettre les Maliens ensemble et enclencher définitivement le processus de résolution de la crise que traverse le pays depuis dix mois. Un défi que l’homme, âgé de 63 ans a, selon ses anciens collaborateurs, tous les moyens de relever.

Concertations nationales : les 26, 27 et 28 novembre à Bamako !

Les Concertations nationales au Mali se tiendront du 26 au 28 novembre prochain dans la capitale malienne Bamako, a indiqué samedi lors d’une conférence de presse le président de la commission nationale d’organisation desdites concertations, Pr. Oumar Kanouté. « Les Concertations nationales dont les dates ont été fixées par le Président de la République par intérim (Pr. Dioncounda Traoré, Ndlr) aux 26, 27 et 28 novembre 2012, sont prévues au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) », a-t-il précisé. M. Kanouté a par ailleurs indiqué qu’il importe de « mentionner que ces assises nationales n’ont d’autre objectif que de trouver des solutions aux crises sécuritaire et institutionnelle affectant le Mali, les présentations faites par la Commission nationale d’organisation suivant essentiellement à  susciter le débat ». Celui-ci a précisé que « en tout état de cause, c’est aux Concertations nationales qu’il revient de faire des choix judicieux pour sortir le pays de cette situation de crise ». Dans ses explications détaillées, il a laissé entendre que « l’objectif général est de doter le pays d’organes capables de conduire le recouvrement de l’intégrité du territoire national afin d’assurer le retour et le fonctionnement régulier de l’Administration publique et d’organiser des élections démocratiques, transparentes et fiables ». Evoquant les objectifs spécifiques, M. Kanouté a fait savoir qu’ils « consistent à  convenir d’une feuille de route pour la période de la Transition ». La feuille de route comportera « l’Acte fixant les modalités d’ organisation et de fonctionnement de la Transition ; le délai et le chronogramme ainsi que les tâches opérationnelles à  accomplir par les différentes organes de la Transition ». En ce qui concerne l’ élaboration des différents documents (notamment les Termes de Références des concertations nationales, les communications sur les organes et la feuille de route de la transition), le conférencier a dit que « la commission nationale d’organisation s’est inspirée des contributions de Regroupements et Organisations et de personnes ressources (Familles fondatrices, Leaders religieux) » Celui-ci a précisé que l’organisation de ces assises qui vont enregistrer la participation de « 586 y compris le président des Concertations nationales, coûtera 78 millions de francs CFA ». Par ailleurs, selon M. Kanouté, la tenue des concertations nationales est attendue, vivement souhaitée par la communauté internationale notamment la CEDEAO et l’Union africaine.

Edito : sommes-nous prêts pour les Assises nationales ?

Sommes-nous vraiment prêts pour ces assises nationales tant et tant évoquées après le retour à  l’ordre constitutionnel au Mali ? Disposition de cet Accord Cadre signé entre l’ex junte et la CEDEAO et qui porta Cheick Modibo Diarra au pouvoir avec la mise en place du Gouvernement Nationale, les assises se heurtent une fois de plus à  un front politique réfractaire au dialogue inclusif entre Maliens. Ces assises qui doivent permettre d ‘évaluer la transition malienne, qui tout juste se consolide, après que des courants antagonistes l’aient menacé, peinent à  voir le jour. Car jusqu’à  présent, les observateurs évoquent le manque de leadership, face à  un pouvoir à  trois têtes. Qui gouverne à  Bamako ? Une question que se posent encore mêmes les observateurs internationaux. Et le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie (F, qui vient de tenir une conférence de presse, a lui une nouvelle fois, décidé de ne pas y participer, après les déclarations ambigà¼es du Premier ministre, sur une supposé candidature aux futures élections présidentielles ? Cette nouvelle polémique était-elle vraiment à  l’ordre du jour au moment o๠les chefs d’Etats de la CEDEAO réunis à  Abuja, s’apprêtent à  adopter le Concept stratégique de Force Africaine d’intervention et qui devra être présenté aux Nations Unis le 15 novembre prochain. Les élections elles reviennent sur le devant de la scène. Leur préparation fait écho, alors que la principale mission du gouvernement, celle de restaurer l’intégrité territoriale du Mali, est en voie. Maliens, sommes-nous prêts pour nous parler de vive voix ?

Madani Tall :  » Au-delà de la loi, il y a la morale  » !

 » Aujourd’hui au Mali, il est dangereux de contester un Premier Ministre qui a tous les pouvoirs, sans contrôle et sans arbitres. Mais il est encore plus dangereux de ne pas défendre la morale en politique, car ce sont nos enfants qui en payeront le prix. Un jeune homme préoccupé m’a posé cette question : « Que vous dit la décision du PM de se présenter aux élections ? Est-ce que quelqu’un pourra s’y opposer sachant qu’il n’y a aucune loi qui lui interdise de se présenter ? ». La réponse est que si la Constitution n’interdit à  aucune personne jouissant de ses droits civiques de briguer la Présidence du Mali, il existe néanmoins un arsenal pour protéger contre les dérives. Car « les prérogatives accordées aux individus le sont moins dans leur intérêt personnel que dans celui bien compris du corps social ». Tout bon juriste sait que « Les valeurs démocratiques sont protégées par l’interdiction d’abus de droits constitutionnels ». Ainsi, les juges constitutionnels peuvent se prononcer et invalider une telle candidature. Le principe d’interdiction d’abus de droit permet de défendre les bases éthiques que promeut le droit constitutionnel. Car « n’est pas admis un abus de droits, ni l’exercice de droits au cas o๠cela porterait atteinte aux droits et aux intérêts légitimes d’autrui ». Dans le cas de la transition, l’actuel Premier Ministre a été désigné compte tenu de sa réputation de probité et de compétence et non de son poids politique. En somme, sur la base de la confiance des autres acteurs et de la population sur ses aptitudes et sa neutralité. Selon l’Accord-cadre « Un Premier Ministre de transition, chef du gouvernement, disposant des pleins pouvoirs et ayant pour mission de conduire la transition, de gérer la crise dans le nord du Mali et d’organiser des élections libres, transparentes et démocratiques ». Alors, même en absence de texte le prévoyant explicitement, l’esprit de cet accord et les circonstances de sa nomination lui interdisent une quelconque intention présidentielle qui serait un détournement de la transition à  son profit. Il est évident que si avec ses pleins pouvoirs, son souci est, de renforcer son parti avec les ressources de l’Etat, en faire un instrument personnel, en vue de d’élections, au lieu de se consacrer à  sa mission, les juges constitutionnels auront un cas patent d’abus de droit constitutionnel. Et le peuple Malien ne manquera pas de juger ce qui serait un abus de confiance ! Car, pourquoi confier une mission à  quelqu’un pour que celui-ci la réalise à  son profit au détriment des autres citoyens ? Plus qu’une affaire de constitutionnalité, C’’est une question de confiance et de morale. « Les gens se réunissent et demandent à  un malien que tout le monde pense honnête d’organiser des élections et libérer le Nord et C’’est lui qui devient le candidat, une fois qu’il a neutralisé tout le monde ? » Le Président Dioncounda Traoré, dont le pouvoir émane de la constitution et qui préside le premier parti du pays, par respect pour l’esprit des lois dit ne pas être candidat et ce serait celui qu’il met en mission et qui a plein pouvoir d’influer sur les élections qui parlerait de candidature ? Le jeune frère capitaine a eu l’intelligence de refuser une présidence que certains lui proposaient, et C’’est celui qu’il est parti chercher pour mission de confiance qui va se présenter ? Le peuple Malien a eu confiance en lui eu égard à  sa réputation et C’’est lui qui va démontrer que l’ambition dépasse la confiance ? Est-ce lui, dont on a fait l’acteur principal de la transitions qui voudrait se présenter au détriment de l’esprit d’apaisement et de la transparence, sans considération de l’esprit des lois ? Il ne peut s’agir que d’une rumeur, car le Premier Ministre ne peut pas trahir la confiance des maliens qui l’ont mis là , croyant qu’il travaillerait pour l’intérêt général et non pour lui-même. Pourtant, la mission qui a été confiée au Premier Ministre est un privilège donné à  peu de fils du pays. Il devrait en saisir l’opportunité pour se « sacrifier » pour son pays et entrer dans l’histoire, plutôt que de se perdre en conjectures. SI cette rumeur est avérée, même si l’on pourrait se sentir déjà  un peu trompé, il faut qu’il démissionne dés maintenant et aille préparer sa candidature, et laisser la place à  quelqu’un qui n’aura l’esprit qu’à  la reconquête du nord de notre pays et l’organisation des élections transparentes et démocratiques. En résumé, Cheick Modibo Diarra, doit savoir qu’il est déjà  en train de diriger le Mali. Il n’a qu’à  s’occuper du problème du Nord du Mali déjà . En voulant se présenter aux élections, lui-même se discrédite, car on ne peut être juge et partie. Le Président Dioncounda Traoré pourrait lui aussi invoquer ce droit, mais respecte la tradition républicaine et démocratique de notre pays. Il faut souvent savoir se sacrifier pour l’amour de son pays. Surtout si c’est pour une bonne cause. Madani Tall

Le général Sékouba débarque à Bamako

l’ex-président de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, vient d’être nommé Haut Représentant de l’Union Africaine (UA) chargé de conduire l’opérationnalisation de la Force Africaine en attente (FAA) pour la reconquête des régions nord du Mali, selon une source officielle dans la capitale malienne. Sékouba Konaté, 48 ans, entame immédiatement sa mission par une visite dans la capitale malienne o๠il est attendu lundi à  la tête d’une forte délégation composée de son assistant spécial, le Guinéen Sylla Naby Laye et de responsables militaires de l’UA. Pour mener cette mission à  bien, le général Sékiouba Konaté et son Assistatnt Naby Laye Sylla ne seront pas isolés. à€ leurs côtés, pendant les dix prochains jours, ils auront de grands stratèges, des responsables militaires de l’UA, parmi lesquels on cite le général Jaotody Jean de Matah (chef de l’Unité de planification et des opérations), les colonels Mor Mbow (logistique), Christophe Touko (opérations de police), Fortuné Niakelele (opérations), à‰mile Diouf (logistique) ainsi que le lieutenant-colonel Seth Fianyah (formation) et le commandant Josef Adu Gyamfi (aviation). Concertations La délégation va, en concertation avec le ministère malien de la défense, finaliser les volets militaire et sécuritaire du concept stratégique que l’UA envisage de soumettre, en novembre, au Conseil de sécurité de l’Onu, en vue d’une intervention au Mali. Les aspects de ce concept ayant trait à  la politique, l’humanitaire et au développement, seront conduits par l’ancien président burundais Pierre Buyoya, nommé jeudi Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel. Tout comme le militaire Pierre Buyoya, le général Sékouba Konaté bénéficiera du soutien d’un Bureau que l’UA s’apprête à  ouvrir incessamment dans la capitale malienne.

Edito : Des efforts, encore des efforts ô Mali !

On pouvait en effet dire que le Mali a reçu le monde entier ce vendredi 19 octobre pour la réunion de Soutien et de Suivi, initié par l’Union Africaines. Cortège de voitures au Centre international de conférences de Bamako, parterre d’officiels, cohorte de journalistes, suspendus au communiqué final des travaux à  huit-clos du Groupe des Amis du Mali. La journée aura été intense. Plein de bonne volonté, ils ont tous fait le déplacement à  Bamako. Romano, Dlamini, Jean Felix et J’en passe, ont pu apprécier la djatiguiya malienne et se faire une idée de ce peuple réputé fier et orgueilleux. Et pourtant, cet orgueil malien, cette fierté qui faisait le Maliba a disparu. On en attendait beaucoup de cette réunion. On en ressort avec les mêmes équations, «Â les mêmes réponses », comme dirait Dlamini Zuma en paraphrasant notre ministre des Affaires étrangères. «Â Oui nous envisageons l’intervention militaire, mais en attendant on prépare les élections, on travaille quoi… ». Bah, on les avait oublié ces élections, pendus que nous étions aux lèvres des peuples du nord, révoltés que nous étions face aux ignominies des islamistes et autres destructions de mausolées sains. Bon, va falloir prendre notre mal en patience, revoir la copie dém cratie pour faire bon élève devant l’ONU, l’UA, l’UE, la CEDEAO, la France et qui d’autre encore. Nous sommes le grand test, nous Mali, l’élève en demande de repêchage. Le lendemain, on oubliait étrangement l’anniversaire de la mort du grand guide disparu, en quelques semaines à  Syrte. Désormais, il va falloir revoir nos méthodes, stabiliser notre démocratie brisée, clament nos Amis. «Â Nous sommes à  vos côtés, jurent-ils ». «Â Une guerre, ça coûte cher ? », aurait lâché Mme Zuma, confie un journaliste qui s’est inscrusté dans le huit-clos. Ils veulent un chronogramme électoral courant 2013. Que ne feraient-ils pour nous nos amis ? Et le discours change, la diplomatie réaxe le jeu. Le langage de forme, le fond étant dans les parloirs, les antichambres des institutions onusiennes et autres. O Cher Mali, en attendant que tes Amis veuillent bien te filer un sacré coup de main, prépare toi pour ta défense ! Et tu resteras un et indivisible, n’est-ce pas cher Sankis ?