Santé : Gare aux IST!

Les MST ou IST ou infections sexuellement transmissibles, représentent une honte dans certaines sociétés notamment africaines comme le Mali o๠on ne les nomme pas. Or l’existence chez les patients d’une lésion génitale ou d’autres symptômes évoquant une maladie sexuellement transmissible doit amener à  consulter dans les plus brefs délais. En effet, l’automédication, habituellement observée par beaucoup, est à  proscrire dans ces cas, car l’utilisation d’antibiotiques ou de crèmes inadaptées risque d’être partiellement efficace et de laisser l’infection évoluer silencieusement. En réalisant un diagnostic précis, le médecin pourra prescrire le traitement approprié et éviter ainsi le développement de complications. Recours tardif aux structures de santé au Mali Selon le Docteur Djibril Coulibaly, dès l’apparition des signes d’IST : écoulements anormaux au niveau du sexe, douleurs au bas ventre, démangeaisons, il faut se rendre immédiatement dans un centre de santé pour éviter les complications graves comme la stérilité. l’ignorance des signes d’infection sexuellement transmissible conduit beaucoup de gens à  fréquenter tardivement les structures de santé après avoir essayé plusieurs autres thérapies sans succès. Les IST doivent être soignées selon un protocole bien établi. Les remèdes efficaces sont connus des prestataires de santé. Si les remèdes des guérisseurs sont efficaces sur certaines infections, ils n’agissent pas forcément sur toutes les infestions sexuellement transmissibles ou IST, surtout si on a laissé la situation s’aggraver. «Â Il ne faut jamais avoir honte de consulter le personnel de la santé. Les professionnels de la santé sont tenus de garder le secret et l’anonymat sur le malade et sa maladie ». La guérison ne peut survenir qu’après un traitement correctement prescrit et bien suivi. Il faut aussi faire soigner sa ou ses partenaires pour éviter une réinfection. Les IST déclarées tardivement sont plus difficiles et plus couteuses à  soigner et laissent parfois apparaitre des résistances de la maladie face aux médicaments. Traitements préconisés Auparavant, les infections sexuelles étaient traités par la pénicilline. l’apparition de résistances à  cet antibiotique a conduit à  utiliser de nouvelles molécules plus efficaces. Il s’agit le plus souvent de traitements “minute”, efficaces en une seule prise. Cependant, huit jours après, de nouveaux prélèvements sont nécessaires pour vérifier la disparition des germes. En cas de syphilis récente ( l‘une des infections les plus graves), le traitement antibiotique peut entraà®ner des réactions passagères (fièvre, céphalées, nausées, malaise) qui disparaissent en 24 heures. Le traitement des infections à  chlamydiae repose aussi sur des antibiotiques par voie orale, tandis que les infections à  papillomavirus et les condylomes (virus voisins responsables de verrues ou végétations) sont traitées par des crèmes locales. Le premier épisode d’herpès génital peut être soulagé par des antiviraux par voie orale, à  condition que ceux-ci soient pris suffisamment tôt. Les épisodes suivants sont traités par des applications locales très précoces des mêmes antiviraux. Attention au Sida Les visites régulières chez le gynécologue sont indispensables pour dépister ces lésions, qui requièrent un traitement local. Il ne faut pas oublier qu’une part essentielle de l’aspect thérapeutique est de traiter les partenaires sexuels d’une personne infectée. On estime généralement que 90 % des partenaires d’un homme atteint sont eux-mêmes touchés. La plupart des autres MST sont également extrêmement contagieuses. Pour conclure, le Professeur Amadou Dolo, gynécologue, a indiqué lors d’une conférence sur le Sida au Mali que les IST mal traitées ou non traitées constituent une porte d’entrée pour le virus du Sida. Le virus du sida profite ainsi de la moindre petite plaie au niveau des organes génitaux pour pénétrer dans l’organisme .

Transmission du VIH-Sida de la mère à l’enfant

Exposées , les femmes ont plus de risque d’être contaminées et de souffrir de discriminations. En tout cas, C’’est ce qui ressort de notre analyse avec le Docteur Souley au Centre de Santé de Badalabougou FAST de Bamako Risque de contamination de la mère à  l’enfant Le taux de contamination est de 15 à  25% selon le Docteur Souley. Le risque de contamination est très fortement réduit (moins que 2 %), si la femme enceinte et le nouveau-né suivent une thérapie adaptée. D’o๠la nécessité de se faire tester avant et éventuellement au cours de la grossesse, pour réduire efficacement le risque de contamination de l’enfant. Contrairement à  certaines idées reçues, la méthode d’accouchement (par exemple césarienne) n’intervient pas dans l’élimination du risque de contamination de l’enfant, car le risque de transmission existe déjà  pendant la grossesse. Lorsqu’une femme séropositive est enceinte, un traitement antiviral lui sera donné durant le dernier trimestre de la grossesse et l’enfant recevra également un traitement durant les premières semaines de sa vie. Grâce à  cela, moins de 2% d’enfants seront contaminés. Il est donc conseillé de faire un test de dépistage avant toute grossesse. Et dans le cas o๠cela n’aurait pas été fait, de le faire en cours de grossesse. Les femmes séropositives peuvent transmettre le VIH à  leur bébé pendant la grossesse, au cours de l’accouchement et de l’allaitement. En l’absence de traitement, environ 25% des femmes porteuses du virus transmettent l’infection à  leur enfant. Grâce aux traitements actuels, le risque de contamination de la mère à  l’enfant est réduit de façon conséquente. Malheureusement, la majorité des femmes infectées par le VIH vivent dans des pays o๠les traitements ne sont pas disponibles. l’allaitement est, bien entendu, fortement déconseillé aux mères séropositives. Risque de contracter le VIH-Sida chez les femmes La transmission du VIH survient dans 70 à  80 % des cas au cours de rapports sexuels. D’un point de vue purement physiologique et biologique, la femme a plus de risque de contracter le sida au cours d’un rapport hétérosexuel non protégé que l’homme. En effet, les organes sexuels de la femme l’exposent davantage au virus du VIH/Sida. Les femmes plus jeunes sont d’autant plus sensibles au virus que leur vagin n’est pas tapissé aussi efficacement de cellules protectrices que chez les femmes plus âgées. Ces jeunes femmes sont ainsi exposées à  des risques supérieurs d’infection par le VIH. Il est important de rappeler qu’une IST (infection Sexuellement Transmissible) augmente le risque de contracter le VIH. Ce fait est d’autant plus préoccupant que près de 80 % des cas de MST chez la femme ne sont pas détectés. Impact social difficile pour les femmes L’impact social du VIH se répercute dans toutes les étapes de la vie d’une femme, que ce soit au niveau personnel, familial et professionnel. Des études ont permis de confirmer que la stigmatisation et la discrimination envers les femmes vivant avec le VIH sont plus fréquentes et plus sévères que pour les hommes. Les femmes ont ainsi plus de difficultés à  faire face au VIH. Ce n’est pas la femme elle-même qui est en cause mais le regard de notre société. Cet impact social peut ainsi se révéler être un véritable handicap face au VIH. Nombreuses sont celles qui subissent des pressions ou ressentent des craintes qui malheureusement les empêchent d’accéder au planning familial, que ce soit pour être informées sur les méthodes de prévention, de dépistage et de traitement du VIH. Il est vital de faire tomber les barrières pour que toutes les femmes, quelle que soit leur origine sociale et culturelle, puissent librement accéder, sans crainte de représailles, à  ces services. Ce qui ne transmet en aucun cas le VIH Il n’existe aucun cas scientifiquement prouvé de transmission du VIH par la salive. Tout comme pour la sueur, les larmes, l’urine. Le VIH ne peut en aucun cas se transmettre par simple contact, ou en partageant des objets quotidiens comme les couverts, le linge. Le VIH ne se transmet pas non plus par l’eau des piscines, les téléphones, les sièges des WC, les piqûres de moustiques, de punaises ou autres insectes. Que personne ne se trompe, la meilleure protection contre le VIH ne peut aller au delà  de la protection, de la fidélité ou de l’abstinence.