France: la traque en cours, Paris sous tension

L’inquiétude et la tension augmentent en France o๠deux prises d’otages sont en cours depuis ce matin. Les deux hommes responsables de la fusillade au journal Charlie Hebdo sont retranchés depuis les premières heures de la matinée dans une zone industrielle en Seine-et-Marne. Ils auraient réussi à  prendre au moins un otage. Dans le même temps, une autre prise d’otages a lieu à  Paris, dans une épicerie casher. 6 personnes au moins retenues par les terroristes La première prise d’otages se déroule dans une imprimerie à  Dammartin-en-Goà«le (Saint-et-Marne), à  35 km au nord de Paris. Les terroristes présumés ont investi l’entreprise Création Tendance Découverte. Il s’agirait des frères Kouachi et détiendraient au moins un otage. Pas de mort ou de blessé, selon les autorités. L’autre prise d’otages a démarré vers 13 h, Porte de Vincennes, à  Paris (XIIe), dans un supermarché casher. Une fusillade a éclaté peu avant, faisant un blessé. Depuis la situation n’a guère évoluée, sauf du coté du bilan qui est de 2 morts du côté de l’épicerie Porte de Vincennes. Dans la boutique qui vend des produits destinés aux personnes de confession juive, au moins deux hommes deux femmes et un bébé seraient retenus. Le preneur d’otages de Vincennes serait armé de deux armes automatiques et pourrait être le tireur de Montrouge. Un homme a tiré et tué une jeune policière dans la journée du jeudi dans ce quartier parisien et a été pisté toute la journée sans être arrêté. Il pourrait s’agir de Amedy Coulibaly, un djihadiste connu des services de polices et de renseignements et qui aurait des liens avec les tueurs de Charlie Hebdo. Dispositif sécuritaire impressionnant Les forces de police et de gendarmerie sont mobilisées pour faire face à  cette situation inédite en France. Le pays, victime à  plusieurs reprises d’attaques dans les années 90, s’était préparé depuis les menaces lancés par l’Etat islamique et les autres groupes extrémistes. C’est un déploiement très important qui a été mis en place depuis mercredi et qui s’est intensifié ce vendredi depuis que les suspects ont été repérés et localisés et le début des prises d’otages. Le GIGN est à  la manoeuvre. Le policiers du Raid sont en appui. Les négociations auraient commencé. La topographie de l’usine, de ses issues et de ses abords est analysée avec soin. Le général d’armée Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale qui avait mené l’assaut contre l’Airbus de Marignane en décembre 1994, dirige en personne les opérations. Des centaines de personnes sont mobilisés et des dizaines de véhicules impliqués dans les opérations. Une nouvelle réunion d’urgence vient de commencer à  l’à‰lysée. Le président François Hollande, le premier ministre Manuel Valls, les ministre de l’Intérieur ainsi que de la Justice, Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira, y participent. La traque de Saà¯d Kouachi et de son frère Chérif Kouachi, les deux suspects dans l’attentat contre Charlie Hebdo, dure maintenant depuis plus de 48 heures. Une traque faite de nombreuses fausses pistes et d’autant de rebondissements, de Paris à  Villers-Cotterêts, en passant par Pantin ou encore Reims.

La traque des cols blancs est lancée

Ce qui se passe dans ce pays rappelle à  bien des égards cet excellent film américain «Â meurtre à  Cowéta ». Le puissant John Wallace y défiait la justice avec dédain après avoir commis un meurtre avec préméditation. Tout commis de l’Etat est une cible potentielle. Un enquêteur nous confiait «Â ces messieurs gracieusement hébergés à  l’hôtel VIP de Dravéla faisaient trembler la république, le moment est venu de les faire trembler ». Dans une république, il faut impérativement une reddition des comptes. C’’est même un principe démocratique. C’’est une exigence de bonne gouvernance. Seulement, à  trop vouloir fouiller, on finit par mordre sa propre queue. Audacieuse Augias Le Mali avait besoin de signaux forts pour décourager les adeptes des pots de vin. Ces corrompus invétérés foisonnent dans toutes les sphères de décision. Dés lors, y’aura t-il assez d’eau pour le nettoyage entamé par le pouvoir ? Les juges iront-ils jusqu’au bout étant entendu qu’aucun secteur de la vie publique n’est épargné par la concussion ? Le vécu à  la Primature de l’actuel président sera t-il passé au peigne fin ? Il faut avoir le courage de le dire : IBK s’est lancé dans un exercice périlleux et inédit puisque les auteurs de malversations financières, de gabegie, de détournements de fonds et d’objectifs, de contournement de procédures, de népotisme, de clientélisme et somme toute de prévarication n’ont jamais été inquiétés dans ce pays. La nouvelle donne surprend. Elle inquiète. Elle dérange. Elle met à  nu des pratiques ancrées. Les marchés de l’Etat se négociaient. C’’est un secret de polichinelle. Sonner la fin de la récréation de rentiers argentivores et boulimiques ne se fait pas sans conséquence. Voleurs de la république ou république de voleurs ? Ecrouer des mastodontes de la scène politico-économique comme Alou Tomota et Drissa Haidara, C’’est décourager les investisseurs. Les premières conséquences sont perceptibles au niveau des institutions de micro finances o๠le lobby libanais commence à  retirer ses billes, envoyant du coup nombre de jeunes au chômage, surtout avec les menaces qui pèsent sur Jeamille Bittar. Menacer des magnats comme Modibo Keita, C’’est sevrer des familles entières et donner des relents de règlement de compte à  l’opération Augias en cours. Viser d’anciens piliers de la république comme Diango Sissoko, Ousmane Thiam, Diane Séméga, C’’est secouer des cercles du pouvoir. Att l’avait ouvertement dit à  Sidi Sosso Diarra «Â monsieur le vérificateur général, si je dois sanctionner les voleurs du Mali, je mettrai la majorité d’entre nous en prison »Â ! Explicite non ? Le président IBK veut donner des gages et tout changement irrite mais ce dont le pays a besoin ici et là  se trouve ailleurs. Emprisonner, traquer, auditionner, il en restera toujours. C’’est à  se demander si le Mali a affaire avec les voleurs de la république ou les politiciens en ont fait une république de voleurs ? Le mal est profond Cette affaire de traque est trop sérieuse. On ne joue pas avec la liberté des individus même si dans ce pays, on a pendant longtemps jonglé avec les deniers publics. Le mal est dans le fruit. Mal recruté et mal payé, le caissier comme le comptable, le menuisier comme le ministre pense à  se servir d’abord avant de penser servir le pays. Ce n’est pas demain que les comportements changeront. Pour éviter, l’avènement d’une contestation sociale sans précédent, le président IBK peut proposer aux personnes épinglées de transiger afin de renflouer les caisses de l’Etat pour concrétiser sa politique d’emploi des jeunes et des femmes. Les arrestations tous azimuts ne se mangent pas et ne peuvent constituer un bilan. Inutile donc de trop tirer sur la corde.

Visite de l’amiral Guillaud : Pas de répit dans la traque des terroristes.

Au cours de son séjour malien, il a eu une séance de travail avec les responsables du ministère de la Défense et des Anciens combattants. Mais le point d’orgue de la visite a été l’étape du palais de Koulouba o๠il a été reçu en audience par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keà¯ta, avant d’être élevé par le chef de l’Etat au grade de Grand chevalier de l’Ordre national du Mali. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maà¯ga, de l’ambassadeur de France dans notre pays, Gilles Huberson, ainsi du chef d’à‰tat-major des armés maliennes, le général Ibrahim Dahirou Dembélé. Edouard Guillaud est le deuxième amiral nommé chef d’Etat-major général des armées françaises, le poste le plus élevé de la hiérarchie militaire française. Avant lui, l’amiral Jacques Lanxade avait assumé cette responsabilité entre 1991 et 1995. Depuis 2011, l’amiral Guillaud commande l’ensemble des forces armées françaises dans le cadre de l’opération Harmattan. Suite à  la décision du président français, François Hollande d’intervenir militairement au Mali, il coordonne l’opération Serval déclenché en 11 janvier 2013. Cette intervention a permis de libérer les régions du nord de notre pays alors occupées par les jihadistes. Cependant, elle n’a pas mis fin aux menaces terroristes comme les récentes violences à  Tombouctou et Gao le prouvent. Les terroristes ont dans leur ligne de mire, les camps militaires du nord, les infrastructures routières, les symboles de l’Etat, et même les populations civiles. Ils s’attaquent à  leurs cibles à  travers des opérations kamikazes. Pour l’amiral Guillaud les récentes attaques survenues au nord (attentat-suicide contre le camp militaire de Tombouctou, tirs d’obus contre la ville de Gao, tentative de sabotage d’un pont vers la frontière avec le Niger) ne sont « pas vraiment une surprise ». « Nous savons que tous les groupes terroristes n’étaient pas totalement éliminés, qu’ils allaient resurgir. Mais avec les forces armées maliennes, l’Opération Serval et la Minusma, nous continuons de les traquer», a indiqué l’amiral. Ces récents événements doivent être perçus, de son point de vue, comme une preuve que les terroristes sont en train d’être débusqués grâce aux traques menées par les forces alliées et non comme une résurgence du spectre du terrorisme. «Nous resterons très prudents et attentifs», a-t-il cependant souligné. Revenant sur la situation de Kidal qui cristallise les débats au niveau national, le chef d’Etat-major des armées françaises a assuré que son pays n’a pas changé de position depuis son intervention militaire en janvier 2013. « La France n’est ni pro-Mnla ni anti-Mnla», a lancé le général Guillaud, ajoutant que la situation à  Kidal sera progressivement décantée. Précisons que le haut gradé français avait accordé cet entretien à  la presse au ministère de la Défense et des Anciens combattants, avant de monter au palais de Koulouba.

VIDEO : la traque des islamistes au nord de Gao

Alors que la France a commencé à  retirer ses troupes, presque quatre mois jour pour jour après le début de son opération militaire contre les combattants islamistes au Mali, elle mène depuis dimanche 7 avril une vaste opération pour traquer les jihadistes dans une vallée au nord de la ville de Gao. Cette opération, baptisée « Gustav », est l’une des plus importantes en termes d’effectifs engagés depuis le début du conflit en janvier. Elle mobilise un millier d’hommes, plusieurs dizaines de blindés, des hélicoptères, de l’artillerie, des drones et de l’aviation. Plus de 300 obus et roquettes de gros calibre découverts Lors de sa première journée, les hommes du génie ont trouvé et neutralisé environ 340 obus et roquettes de gros calibre, sommairement cachés sous des acacias le long d’un oued asséché, dans des ravins creusés par l’érosion, rapportent les envoyés spéciaux de France 2, Gérard Grizbec et Tristan Lebras. L’opération va se poursuivre au cours des prochains jours. Soldats français et maliens doivent passer au peigne fin cette vallée de vingt kilomètres de long sur deux de large, o๠des groupes jihadistes pourraient se cacher. Francetv info

Menace d’intrusion des islamistes à Bamako : la traque des barbus

Difficile d’avoir une pilosité faciale fournie par ces temps qui courent dans la cité des trois caà¯mans. La psychose née d’une éventuelle intrusion des islamistes du nord dans la capitale est passée par là . En effet depuis quelques semaines, des informations persistantes font état de la présence des islamistes dans la capitale malienne. Du coup, les barbus se trouvent dans le collimateur des forces de défense et de sécurité qui prennent l’affaire au sérieux. Elles se tiennent sur le qui-vive pour traquer ces éléments hors du commun, C’’est à  dire les islamistes. La patrouille générale est en alerte dans la capitale et ses environs. Barbe bleue… «Â Jeunot, tu as intérêt à  te raser avant de croiser nos gens ! ». C’’est en ces termes qu’un sous-officier supérieur de l’armée de l’air s’adressait dimanche dernier à  un jeune au visage mangé par une barbe très fournie et soigneusement entretenue. Comme pour montrer la véracité de ces propos, le militaire a évoqué l’arrestation, il y a moins de deux semaines, de trois quidams qui se distinguaient par leur pilosité faciale dans la base aérienne. Sans compter les barbus arrêtés par la patrouille générale. Il n’a pas souhaité donner de détails sur le sort à  eux réservé. Nos tentatives d’en savoir plus auprès des autorités sécuritaires et de défense ont buté contre le silence de celles-ci. Convaincu par les propos du porteur d’uniforme, le jeune barbu a confirmé en donnant l’exemple d’un de ses amis. Celui-ci, a-t-il expliqué, a été sommé dans un service non étatique de la place de se raser la barbe sous peine de ne bénéficier de leurs services. Un imam qui a requis l’anonymat a accueilli l’information avec prudence. s’il reconnaà®t la nécessité de traquer les islamistes qui veulent s’introduire dans la capitale, il estime cependant que les forces de l’ordre et sécurité doivent faire l’effort de ne pas confondre des fidèles musulmans en phase avec les textes religieux à  des énergumènes animés par des desseins sataniques.