Travail au Mali, bonne foi ne fait pas loi

Pour le Directeur National du Travail le « code du travail du Mali est l’un des meilleurs de la sous-région ». « Du jeune employé à  celui qui part à  la retraite, tout est prévu pour protéger le travailleur», explique Fassoun Coulibaly. Il a droit à  un contrat, des congés annuels, un repos hebdomadaire, et la sécurité sociale. Cette dernière comporte quatre régimes qui sont les prestations familiales, la protection contre les maladies qui est devenue l’Assurance maladie obligatoire (AMO), les accidents du travail et les maladies professionnelles, et enfin la vieillesse, invalidité, décès. Tous les travailleurs du secteur privé devraient en bénéficier. Ceux du public ne bénéficient cependant pas encore du régime des accidents de travail et maladies professionnelles. Un projet de loi est sur la table des députés. Sur le terrain, la réalité a tôt fait de rattraper les salariés. « Je suis employée dans une entreprise de BTP depuis plus de cinq ans, et je ne suis pas inscrite à  la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et nebénéficie d’aucune prestation», témoigne Bintou Sidibé. Son cas est loin d’être marginal. La cause principale est que la majorité des entreprises préfèrent minimiser leurs charges de fonctionnement. La deuxième est l’absence de contrôle des services tels que l’inspection du travail, qui n’interviennent qu’en cas de conflit signalé. Sans parler du cas des « éternels stagiaires », o๠dans certaines entreprises, même publiques, on retrouve des travailleurs cumulant des années de présence sans statut.Les 10,85% de taux de chômage officiel (chiffre OIT, 2014) découragent bien souvent ceux qui veulent réclamer leurs droits. Quel salaire pour quel travail ? Au Mali, le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG)a progressé de 23%à  35 000FCFA depuis le 1er janvier 2015, après d’âpres négociations entre l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et le gouvernementen octobre 2014. Une grève de 48 heures les 21 et 22 août 2014 avait campé le décor des revendications syndicales, qui ont finalement obtenu un wagon de mesures devant coûter plus de 48 milliards à  l’Etat malien. Au vu du coût de la vie (l’eau, l’électricité et le gaz sont parmi les plus chers de la région), le SMIG semble dérisoire. Il n’est pourtant pas systématiquement versé. Ce sont les métiers les plus difficiles qui sont les moins rémunérés. Un ouvrier du BTP gagne en moyenne 1500 FCFA par jour, une aide ménagère toucherait aux alentours de 10 000FCFA par mois,contre 100 000 FCFA par mois en moyenne pour une employée de bureau. Il existe également des disparités entre hommes et femmes pour le même poste, à  qualifications égales. Des considérations comme la pénibilité du travail, ou encore le nombre d’heures supplémentaires par rapport à  la norme des 40heures par semaines, ne sont souvent pas prises en compte par les employeurs. « Ton salaire dépend de la bonne volonté du patron », soupire Bourama D., qui a passé plus de vingt ans dans une usine de la zone industrielle de Bamako. Cette flexibilité est malheureusement la cause d’abus. «Dans les mines, nos compatriotes sont soumis à  10, voire 12 heures d’activité par jour, sans équipement de protection, sans véritable droit syndical, ni salaire conséquent, compensant d’énormes dépenses physique et intellectuelle», s’insurgeait le 1er Mai 2014, le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé. Ainsi, pour leurs 84heures de travail hebdomadaires minimum, les travailleurs des mines d’or du Mali sont payés « en moyenne 200 000 FCFA par mois. Alors quand ces derniers comparent leurs rétributions à  celles de leurs collègues de la sous-région, C’’est la grogne. Un travailleur malien est payé en moyenne deux fois moins que son homologue sénégalais. Avec la Côte d’Ivoire, l’écart est encore plus important, avec un SMIG à  60 000FCFA, revalorisé de 64% en janvier 2014 !Les travailleurs « manuels » ne sont pas les seuls dans cette situation. Dans l’enseignement, le Mali ne tient pas non plus la comparaison. Un professeur d’université malien est cinq fois moins payé qu’au Sénégal, trois fois moins qu’au Niger. Certaines catégories échappent cependant à  ce déséquilibre. Ainsi, les députés maliens sont parmi les mieux payés de la sous-région, le Président de l’Institution perçoit même plus que le Président de la République française… Un faible niveau de qualification Comment expliquer ces écarts ? La plaie principale du marché du travail malien est bel et bien le manque de qualification des ressources humaines. « Le problème se situe à  deux niveaux », explique Biasson Dembélé, conseiller technique au ministère du Travail. « D’abord le niveau à  la sortie des écoles et universités, puis l’adéquation formation-emploi ». Le dispositif intensif de formation continue mis en place a permis de produire des milliers de jeunes diplômés avec un cursus professionnalisant, mais ils n’ont pas les compétences pour tenir dans une entreprise. « On a privilégié la quantité à  la qualité, et cela nous rattrape aujourd’hui » déplore M. Dembélé. Conséquence, à  peine 20% des diplômés sont absorbés par le marché, car la plupart ne correspondent pas aux profils recherchés. Et quand la ressource manque, on va la chercher… A l’étranger. Des pays de la sous-région sont venus depuis les années 1990 des dizaines de milliers de travailleurs, en général dans les services. Sénégalais, Togolais, et Béninois s’illustrent dans le BTP, ou encore dans la restauration et l’enseignement. Une main-d’œuvre que pointe du doigt les sans-emplois maliens. « La concurrence vient surtout de la diaspora », assure pourtant Desforges Adediha, spécialiste en gestion des ressources humaines. Ancien de RMO Mali, une agence de recrutement, il se souvient « du cas d’une mine d’or qui avait besoin d’un logisticien. Il nous a fallu finalement recruter un Malien de France qui avait une bonne expérience dans ce domaine ». De plus en plus de jeunes maliens décident en effet de rentrer au pays tenter leur chance et partent favoris face aux « locaux ». Pour espérer de meilleurs salaires et un travail épanouissant, « il faut viser l’excellence. Si l’on veut s’en sortir, il faut sortir du lot », conseille M. Adediha. Une maxime que les syndicalistes devraient prendre à  leur compte lors du défilé du 1er mai.

« Non au travail des enfants dans le travail domestique »

Cette année, le thème de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants est: « Non au travail des enfants dans le travail domestique ». L’OIT a recensé près de 215 millions d’enfants qui travaillent dans le monde. Plus de 15 millions d’enfants, âgés de 5 à  17 ans, travaillent dans le monde comme domestiques chez des particuliers, et sont particulièrement vulnérables, car ils peuvent être soumis à  des abus physiques, psychiques, et parfois à  des violences sexuelles, a dénoncé mardi à  Genève le Bureau international du travail (BIT). « Le travail domestique des enfants est présent dans toutes les régions du monde », a affirmé Constance Thomas, en précisant qu’il est fréquent dans certains pays africains, comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Mali. Au Mali, les enfants domestiques sont sollicités dans presque toutes les concessions. Certaines familles en possèdent, une, deux ou trois selon le volume de la famille. Les 15,5 millions d’enfants employés comme domestiques dans le monde, représentent 5% du total des enfants employés, soit 305 millions de jeunes de 5 à  17 ans. Parmi eux, 73% sont des filles. Ils sont 7,4 millions à  faire un travail domestique entre 5 et 14 ans. Au Mali, environ 2 enfants sur 3, âgés de 5 à  17 ans, sont économiquement actifs, soit un peu plus de 3 millions filles et garçons. Le nombre exact des travailleurs domestiques n’est pas connu. Pour le cas du Mali, ces jeunes filles sont payées entre 5000 et 10000 Francs CFA. Ce sont elles qui font le ménage, la cuisine, la vaisselle, le baby-sitting etc. En ce qui concerne les garçons, ils sont employés comme gardiens de nuit ou vendeurs ambulants selon le cosntat général. Une loi régissant le travail des enfants au Mali, interdit le travail des enfants de moins de 14 ans. La relecture du code du travail pour ramener cette limite d’âge à  15 ans est en débat au Mali. Ces domestiques sont envoyés la plupart du temps par leurs parents du village, pour préparer leurs mariages (pour les filles) et subvenir aux besoins de leurs parents (pour les garçons). De nombreux centres de récupération des enfants existent. Il s’agit pour les promoteurs de ces centres de veiller sur la bonne éducation de ces enfants et éviter de leur faire subir des travaux endommageables pour leur corps entre autres.

Travail des enfants : quand le Mali déroge aux conventions internationales

Bien qu’ayant été condamnés, le travail et l’exploitation des enfants continuent dans de nombreux pays. Le Mali ne fait pas exception à  la règle, en dépit de l’adoption par l’Assemblée nationale des conventions N°138 et N°182, portant respectivement sur l’âge minimum d’admission à  l’emploi et sur l’élimination des pires formes de travail des enfants. Des chiffres alarmants Les spécialistes définissent le travail des enfants comme «l’exploitation de ceux-ci par des adultes en vue de réaliser des profits rapides et de dégager un avantage comparatif déloyal ». On estime qu’environ 250 millions d’enfants, dans le monde, sont astreints au travail. Ils ont souvent entre 5 à  14 ans, et constituent la proportion la plus élevée avec 40%. Sur les 250 millions d’enfants travailleurs, l’Asie occupent la tête du classement avec 61%, suivie de l’Afrique qui enregistre un taux de 32%. s’agissant du Mali, il ressort que si le travail des enfants est une pratique très ancienne, C’’est à  partir de 1979 que le phénomène a atteint son degré le plus élevé. Aussi, il est plus fréquent en milieu rural qu’urbain. Au ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, on estime que 18,1% d’enfants de moins de 15 ans travaillent en milieu rural contre 6,4% en milieu urbain. De nos jours, regrettent les acteurs, on constate une forte croissance du phénomène. Car en milieu rural, le nombre est passé à  26,9% contre 14,8% en milieu urbain. Et sur l’ensemble du pays, le taux est passé de 16,7% à  25,7%, soit une croissance de 9%. En outre, et toujours selon le ministère de tutelle, le travail des enfants est plus développé dans le secteur minier que dans le secteur agricole. Ils sont 12.285 enfants (filles et garçons) qui travaillent aujourd’hui dont 1.547 dans le domaine agricole, contre 3.531 dans les sites d’orpailleurs. 3.601 petites filles travaillent en milieu urbain, tant dis que le même nombre se trouve dans le secteur informel. Un phénomène qui malheureusement n’est pas en train de régresser. 13 heures de travail par jour La véritable racine de la pratique du travail des enfants réside dans la pauvreté. Mais pour les défenseurs de la cause de l’enfance, à  celle-ci, il faut ajouter d’autres facteurs, tels que la démission ou de l’incapacité des parents, et les facteurs socio-culturels. « Ce sont les facteurs culturels relatifs aux croyances populaires, aux coutumes locales et aux traditions qui expliquent le travail des enfants », nous explique la présidente de l’Association pour la promotion de la femme et de l’enfant (APROFEM). Pour Mme Bakayoko Aminata Traoré, qui regrette que le phénomène échappe à  la vigilance des autorités, les enfants constituent des sources de revenus pour beaucoup de parents. « Le problème, C’’est la définition même du terme », constate notre interlocutrice. Qui argue que le travail des enfants est lié à  l’idée largement partagée selon laquelle ceux-ci sont censés suivre les traces de leurs parents. Il leur faut donc apprendre, puis exercer la même activité qu’eux et ce dès leur plus jeune âge. Le cas de ce jeune garçon de 14 ans en est une illustration parfaite. De l’école aux travaux champêtres, il n’y a eu qu’un pas à  franchir pour Mady Coulibaly. Fils d’agriculteur à  Kolouninko (quartier situé à  la périphérie de Bamako en commune III), le jeune Mady a vu sa scolarité écourtée dès la 3ème année au profit des travaux champêtres. Il vit avec son oncle Drissa depuis plusieurs années. A chaque hivernage, il participe à  l’exploitation de la parcelle familiale, au même titre que les adultes de la maison. Il n’est pas rare non plus de voir des enfants employés dans des petites entreprises o๠ils ne bénéficient d’aucune rémunération. C’’est le cas de Seydou, âgé de 13 ans environ. Vivant avec son grand frère (commerçant à  Bamako), il gère une des boutiques de celui-ci tous les jours de la semaine. Selon lui, il travaille de 8 heures du matin à  21 heures, et ses jours de repos sont seulement les fêtes de Ramadan ou de Tabaski. Comme Mady et Seydou, ils sont des milliers d’enfants soumis au travail à  des fins économiques. Si certains envahissent aujourd’hui les sites d’orpaillage traditionnels, d’autres (notamment des filles) sont envoyés dans les grandes villes pour être filles de ménage. Beaucoup d’entre elles terminent dans la prostitution. Face à  cette situation, les acteurs de la promotion de l’enfance ne recommandent qu’une chose : que la loi sévisse !

Partants volontaires à la retraite : Le dossier aujourd’hui à l’Assemblée

Sauf report de dernière minute, C’’est en principe ce jeudi 5 mai que devront s’ouvrir à  l’Assemblée nationale les échanges entre le ministre du travail et de la fonction publique et le député Oumar Mariko. Cette interpellation s’inscrit dans le cadre du dossier des partants volontaires à  la retraite. l’exercice est le deuxième du genre entre le ministre Abdoul Wahab Berthé et le député du SADI. On se rappelle, le 29 avril 2010 la confrontation entre les deux hommes avait donné lieu à  des débats houleux. Oumar Mariko avait demandé au ministre de s’expliquer sur le sort réservé aux 6.665 partants volontaires, dont 630 omis. Pour rappel, le gouvernement avait en son temps négocié leur départ volontaire à  la retraite moyennant un projet pour chaque partant. C’’est ainsi que la Banque mondiale avait décaissé 310 milliards de nos francs. Le constat amer est que les retraités volontaires à  la fonction publique n’ont pas touché le tiers de ces sommes. Pis, les projets prévus n’ont jamais été financés. « Ils sont délaissés et ne savent plus à  quel saint se vouer » avait déploré le député face au ministre. « Les deux milliards 500 millions accordés à  eux par le gouvernement comme aide sociale, furent aussi partagés de façon inégale par le cabinet d’étude maà®tre Dem qui s’est octroyé une part importante », avait-il ajouté. Un ministre pas informé Le ministre de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, Abdoul Wahab Berthé, avait dit n’être pas au courant de ces questions qui sont pourtant d’une extrême importance. Etait-il réellement sous informé ou veut-il fuir sa responsabilité ? C’’est la question que se sont posés de nombreux observateurs. En ce qui concerne la réinsertion des partants volontaires, le ministre avait cependant indiqué que le processus est en cours. Mais quand ce processus s’achèvera-t-il? Le ministre Abdoul Wahab était resté évasif. Ce qui fera conclure au député Oumar Mariko que le ministre a opté pour « la fuite en avant ». « Il est à  la tête d’un département qu’il ne maitrise point », s’était indigné le député devant les journalistes qui l’avaient approché sur le sujet. Une année après cette interpellation, le débat reste ouvert sur le dossier des partants volontaires au Mali. Et leurs revendications restent lettre morte dans les tiroirs. Il s’agit de l’octroi d’une pension pleine et entière d’ancienneté à  chaque volontaire, l’audit des 2 milliards 500 millions de nos francs octroyés par le gouvernement comme aide sociale, ainsi que l’octroi d’un taux forfaitaire de 7 millions de nos francs pour leur réinsertion dans le circuit économique. En ramenant ce sujet, le député Mariko entend certainement obtenir toutes les informations sur le sort réservé à  ces milliers de maliens qui aujourd’hui semblent laissés por compte avec les conséquences sociales que cela entraà®ne pour eux et leurs familles.

1er Mai : une fête du travail sur fond de turbulence sociale

On a défilé ce premier à  Bamako, du monument de l’indépendance, au boulevard du même nom. Travailleurs, confédérations syndicales, organisations féminines, paysannes, contestataires, licenciés, tous ont profité de cette occasion pour faire passer un message au gouvernement. Il faut que ça change ! Oui Monsieur le président, nous réclamons de meilleures conditions de travail, des salaires égaux à  la sous région, des conditions d’études adéquates, revendications exprimées lors des divers mouvements sociaux et débrayages qui agitent le pays. Ainsi les étudiants et élèves du Mali ont battu le pavé la semaine dernière. Un ras le bol face à  une crise scolaire qui dure depuis des années, des enseignants mécontents, des étudiants sans bourse, des années sans examens. Trop, c’est trop ! Mais que font les ministères de l’éducation de base et de l’enseignement supérieur ? Que reste t-il du forum sur l’éducation et de l’application de ses recommandations. La fête du travail oui, mais quelles garanties sociales futures pour des salariés mécontents de l’application de l’Assurance Maladie Obligatoire qui divise les syndicats. Mais au Mali, il y a tant et tant à  faire. En premier ces élections qui préoccupent les partis politiques, la fiabilité du fichier électoral, la réforme constitutionnelle qui préoccupe le chef de l’état, la sécurité dans le nord, qui fait déplacer le ministre des Affaires Etrangères à  Alger. Oui, il y a des urgences au Mali. Alors, chers amis du front social, il va falloir patienter un peu. Si la crise du système éducatif et social, dure depuis des années, elle peut bien se poursuivre quelques mois d eplus, n’est-ce pas. Juste le temps qu’il faut à  ATT pour partir en beauté…

Côte d’Ivoire : Timide reprise du travail chez les fonctionnaires

Lundi 18 avril 2011. Cela fait exactement une semaine jour pour jour que l’ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo a été mis aux arrêts par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. A la suite de cette arrestation, le nouveau Président de la République Alassane Ouattara, entré en plein possession de son pouvoir, a appelé ses compatriotes à  la reprise du travail. Nous avons visité quelques services administratifs pour voir si cet appel a été attendu. Ce lundi matin donc, il est 10 heures passées lorsque nous arrivons à  la fonction publique, au Plateau. Ce n’est pas l’affluence des jours ouvrables ordinaires que connait ce lieu. Pour autant, l’endroit n’est pas désert. Quelques agents assis à  l’intérieur de la cour lisent tranquillement les journaux du jour. Lorsque nous déclinons notre identité, les deux gendarmes montant la garde à  l’entrée du bâtiment principal nous laisse entrer à  l’intérieur. Le sous-sol du bâtiment qui donne accès au premier étage est encore dans un état délabré. La poussière et l’odeur de la moisissure sont un peu partout. La terrasse est quelque peu inondée par l’eau coulant certainement des climatiseurs. Au premier étage, ce n’est pas non plus la reprise du travail après un week-end ordinaire. Mais des agents sont à  leur poste. Ils nous informent qu’ils ont répondu à  l’appel de leur nouveau patron, Gnamien Konan, nouveau ministre de la Fonction publique et de l’Emploi. « Vous êtes ici dans le bureau des pensions. C’’est ici que nous traitons les dossiers des retraités. Nous sommes à  notre poste. Mais il faut avouer que cela n’est pas facile », confie un agent. Pour lui, les gens ne pourront reprendre le service que lorsqu’ils auront de l’argent. « Un fonctionnaire qui a un salaire de 100 000FCFA et qui passe deux mois sans percevoir ce salaire, vous comprenez que C’’est compliqué pour lui de reprendre le travail après une telle crise. C’’est ma fille qui m’a donné 1000 FCFA pour venir au travail. Les gens sont prêts. Mais, en plus des moyens financiers, il y a le problème de transport, surtout pour ceux qui sont à  Yopougon », indique un autre agent. Au moment o๠nous quittions les lieux, le ministre Gnamien Konan était en réunion avec les principaux directeurs de son département. A la trésorerie générale d’Abidjan sud par contre, il y a de l’animation. Les agents font le rang devant le vigil pour marquer leur présence. D’autres se donnent des accolades. On se croirait à  une reprise des cours après de longues vacances. Assistante comptable Mlle Kouakou Amoin Thérèse ne cache pas sa joie de reprendre le travail. Pour elle, il ne fait aucun doute que la vie commence à  reprendre son cours normal à  Abidjan. « Je viens du Plateau-Dokui (commune d’Abobo). J’ai pu rallier le Plateau sans grande difficulté. Après mon inscription sur la liste du vigile, je monte à  mon bureau pour voir mon patron », indique-t-elle. Au quatrième étage, le directeur général du budget et des finances, M Tahi Michel Martial est à  son bureau, s’apprêtant à  recevoir les sous-directeurs. l’année 2011, confie-t-il à  la presse nationale et internationale commence véritablement pour la Côte d’Ivoire en ce lundi 18 avril 2011. Pour ce premier jour de travail, l’urgence note-t-il est de régler le salaire des quelques 120000 à  130 000 fonctionnaires ivoiriens. « Les services ont commencé à  travailler pour que les pièces justificatifs qui permettent le positionnement des salaires soient classés. Le Président de la République a promis de payer les salaires et les arriérés de salaires. C’’est cela la priorité actuellement », affirme-il. Sa direction se réjouit-il, n’a pas subi de grands dommages, à  part les véhicules qui ont été emportés. « A la suite de l’élection du Président Alassane Ouattara, nous avons été reconduits à  notre poste, mais le gouvernement de l’ancien chef de l’Etat avait nommé un intérimaire à  ma place. Vraisemblablement mon bureau n’a pas été occupé, car je l’ai retrouvé tel que je l’ai laissé il y a 4 mois », note-t-il. De la trésorerie générale, nous mettons le cap sur les tours ministériels. Pour ce premier jour de reprise, après la fin de l’ère Gbagbo, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique habituellement logé à  la tour C, a dû tenir sa réunion de rentrée à  la tout B. « Nos bureaux sont encore fermés. Nous sommes à  la recherche de serrurier et d’huissier pour les rouvrir », explique M Hibault Alexis, directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Bacongo. Le cabinet, poursuit-il, a convoqué cette réunion afin de mettre à  la disposition du ministre les informations permettant une reprise effective dans les jours à  venir. «C’’est l’enthousiasme chez les agents. Tout le monde est content de reprendre le travail là  o๠nous l’avons laissé depuis le 04 décembre 2010 », indique le directeur de cabinet, non sans appeler les retardataires à  vite rejoindre le train. Le moins que l’on puisse écrire, C’’est que l’appel du Président de la République a été entendu par les fonctionnaires. Toutefois, l’ardeur de ces derniers semble être freinée par les difficultés de trésorerie et de déplacement. Tous attendent la réouverture des banques.

Semaine de l’enfant Africain : Contre le travail et l’exploitation des enfants

En effet avec la conjoncture actuelle des pays pauvres surtout du Mali, la responsabilité prépondérante de ce fléau n’est elle pas la mauvaise gouvernance des états ? A la réponse de cette question, nous dirons que l’état a une grande part de responsabilité dans cette frustration des enfants, étant le premier responsable de la société, il doit impérativement ériger des précautions interdisant le travail des enfants. A ce stade, il est difficile de situer une responsabilité unilatérale , quand on sait que les sites d’orpaillages et les zones agricoles sont plus ou moins animés par les enfants, il y’a aussi ce transit d’enfant d’une famille à  une autre : d’abord les familles d’origines, qui utilisent ces enfants pour des fins économiques, les familles d’accueil qui,à  leur tour les utilisent comme des moyens de production et des machines à  tout faire et l’enfant victime demeure impuissant à  ce fléau de l’exploitation de l’homme par l’homme commandité par les adultes, cela nous rappelle cette fameuse pensée de René Descartes « plutôt traiter l’homme dans ta personne que jamais comme un moyen ». Lajournée de l’enfant Ceci est un rappel, en ce mois de juin ou l’enfant est célébré à  travers le monde même si l’on sait que le travail dans ses pires formes pour celui-ci est loin d’être banni. Eu égard a cette triste réalité : des abords de grandes artères ou les enfants en chauve souris affluent sur les engins à  chaque arrêt avec des vans pleins de marchandises, ou des seaux d’eau bien pleins qui dépassent la capacité physique de ceux-ci, dans les marchés ou ils sont soumis à  toute sorte d’usages, plutôt verser dans l’animosité que dans l’humanisme. La triste réalité des grandes villes Les grandes villes constituent, un lieu de concentration par excellence de ceux-ci, qui sont la plupart à  la recherche du bien être, quittant les familles du fin fond du pays, et exposés à  des actes d’indignité, c’est-à -dire entraà®nés dans des réseaux de prostitution et des réseaux de vente de stupéfiants. La semaine du 12 au 16 juin doit être une interpellation à  tous les niveaux si l’on s’en tient aux slogans entre autre véhiculés  » l’élimination des pires formes de travaux des enfants », car ceux là  qui substituent la rue à  l’école sans savoir le danger que cela représente, par là , C’’est l’avenir de toute une nation qui est hypothéqué. De nombreuses organisations internationales professionnelles comme l’UNICEF ou, l’UNESCO, sont engagées à  endiguer le mal, mais les efforts restent à  faire quand on juge la pauvreté grandissante des familles, le taux de chômage croissant dans la société et le désengagement de l’état de plus en plus visible. En cette fin de l’année, le fléau pourrait prendre une autre ampleur quand les élèves seront tentés de s’adonner à  toutes sortes de travaux pour assouvir certains besoins d’ici la rentrée prochaine des classes. Des zones rurales aux zones urbaines en passant par les zones de transit ou les zones de trafic, tous doivent unir leurs efforts pour mettre ceux-ci dans leurs droits, comme dit l’autre : les adultes au travail, les enfants à  l’école. Alors si d’aucun penseurs comme KARL Max pensent que « le travail est un apanage de l’homme », celui de l’enfant l’est il vraiment ?

Huicomabougou : Entre incertitude et espoir

La bourse du travail o๠vivent les centaines de travailleurs avec femmes et enfants est aujourd’hui baptisée « Huicomabougou ». Laissé à  eux-mêmes, ces grévistes vivent dans un dénuement total. Ils passennt le plus clair de leur temps assis sous les grands arbres de la Bourse du travail. Mais, le moral est loin d’être sapé. Bien au contraire, ils tiennent bon et restent déterminés à  faire aboutir leurs revendications. Cela pour obtenir leur plan social quatre ans après que l’Etat ait cédé 84, 13% des actions à  un privé, le Groupe Tomota Doléances insatisfaites Le quotidien de ces licenciés se résume ainsi : égrener les jours sur un morceau de carton servant de tableau d’affichage, prier, faire des réunions et des prises de contact avec la société civile et les partis politiques. Pendant ce temps, Alou Tomota, patron du groupe, s’entêterait à  redémarrer l’usine sans les travailleurs, après avoir recruté 7 ivoiriens et quelques manœuvres saisonniers. l’entêtement de Tomota se trouve cautionné par les autorités. » Comment l’Etat malien peut-il couvrir un homme qui a pris la responsabilité de bloquer un instrument essentiel qui assure la survie des populations et apporte gros dans l’économie local », s’exclame un riverain de l’usine Huicoma de Koutiala. Application du plan social Pour sa part, le Gouvernement s’active pour sauver cette industrie qui était devenue la mamelle nourricière de trois villes: Koulikoro, Kita et Koutiala. La plus grande revendications des travailleurs se résume ainsi : l’application du plan social et le paiement de tous les arriéré de salaires, et la reprise en main de Huicoma par l’Etat. Les griefs formulés contre Tomota sont légions. Outre son refus d’appliquer le plan social, le puissant homme foule également aux pieds son engagement de rétrocéder au moins 17, 46% du capital de Huicoma aux travailleurs de ladite société et aux investisseurs privés maliens dans un délai de trois ans, à  compter de la date de transfert des actions. L’état désengagé ? Aujourd’hui, les grévistes disent avoir compris que le gouvernement malien est en connivence avec un homme qui se serait accaparé indûment des ressources publiques. Ce que certains jugent exagéré, tant le groupe qu’il a racheté comportait de nombreuses difficultés financières et dans ce cas, les salariés sont les premières victimes, l’espoir pourrait bien renaà®tre dans le rang des travailleurs, avec l’intervention possible du Vérificateur général dans les rouages de cette société. Cette mission aura pour tache de voir si la société n’a pas été bradée à  Tomota, et de vérifier la gestion faite par l’argent de la session, et beaucoup d’autres questions qui précoccupent les victimes de cette situation. Affaire à  suivre.

Forum National sur le Travail Décent au Mali : Faire du travail décent une réalité au Mali

Ce forum s’est ouvert sous la présidence du Ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Réformes de l’Etat, M. Abdoul Wahab Berté, en présence du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, du Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et du représentant du Bureau sous régional de l’OIT à  Dakar et d’autres personnalités. Dans son intervention, le représentant de l’OIT, M. Dramane Haà¯dara, a indiqué que le travail décent peut s’appréhender à  travers quatre objectifs stratégiques que sont, les principes et droits fondamentaux au travail, les normes internationales du travail, les possibilités d’emploi et de rémunération, la protection et la sécurité sociale et enfin le dialogue social et le tripartisme. Le travail décent, un droit pour tous Selon M. Dramane Haà¯dara, le travail décent résume les aspirations des êtres humains au travail, leurs aspirations à  accéder à  un emploi et à  une juste rémunération, à  jouir de droits… Pour le représentant du patronat, la promotion du travail décent est un aspect de consolidation de la paix dans tout pays. Au dire de ce dernier, ce forum symbolise le dialogue national sur les stratégies de reprise devant permettre l’identification des avancées réalisées, des opportunités à  saisir, mais également des contraintes et des besoins (techniques et financiers). Pour sa part, le secrétaire général de la CSTM, M. Amadoun Amion Guindo, a souligné que, dans un pays o๠la violation des conventions des lois et règlement est légion, la tenue d’un tel forum sur le travail décent ne peut être que salutaire. En outre, le Ministre du Travail de la Fonction Publique et des Réformes de l’Etat, a signalé que, pour réduire la pauvreté et atténuer les conséquences de la récession dans le monde du travail, les politiques nationales visant à  soutenir la reprise économique doivent être davantage tournées vers la réalisation de l’objectif d’un travail décent pour tous. Par ailleurs, le Ministre a cité les défis à  relever en matière du travail décent dans notre pays. Il s’agit entre autres du chômage et du sous-emploi, le travail des enfants, l’insuffisance de la couverture sociale etC’… Evaluation et recommandations Au cours de ces deux jours de travaux, les discussions tourneront autour de questions comme l’évaluation du chemin parcouru et des pistes de solution pour assurer l’application des normes du travail dans un contexte de crise économique aigue, favoriser la création d’emplois décents et renforcer le tripartisme. Aussi, il est à  signaler qu’en matière de respect des normes internationales du travail, le Mali a ratifié les 8 conventions fondamentales de l’OIT et mis en œuvre des programmes d’actions, notamment dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants et l’élimination de la discrimination dans l’emploi. Par ailleurs, les services du travail ont été renforcés de manière significative pour mieux assurer le contrôle de l’application de la législation du travail. Notons enfin que le travail décent implique un certain nombre d’éléments à  savoir, un revenu équitable, la protection contre les risques professionnels, l’égalité de traitement et de chances pour tous, le droit des travailleurs et des employeurs à  négocier librement, l’existence de canaux institutionnels de règlements des conflits du travail…..

Chantier du 3è pont : Où en sont les travaux ?

7 mois de retard dans les travaux Malgré les 7 mois de retard accusés lors du démarrage des travaux, on aperçoit des avancées réelles sur le site. Les travaux se font sur deux zones : la zone Est (coté Missabougou) et la zone ouest (coté Sotuba). En effet, les dalles ont été préfabriquées. Les poteaux principaux, sont sortis de terre. Selon un ingénieur du chantier, les travaux de la zone Missabougou sont dans un état relativement avancé par rapport à  ceux de la zone Sotuba. Transfert de technologie ? Le projet de construction du 3ème pont fait suite à  panoplie de réalisations faites par la République populaire de Chine au bénéfice du Mali. Au delà  de sa réalisation, le projet sous la houlette de la Société CGGC a permis la formation de la main d’œuvre malienne, ainsi que la création d’emplois au Mali. Mais y a t-il un véritable transfert de technologie réelle ? Chargée de la mise en œuvre du projet de construction du 3ème pont, la Société CGGC de la Chine travaille d’arrache pied pour concrétiser cet objectif. Le Directeur de la CGGC, Ma Jiangquan, estime que tout se déroulera dans les délais prévus dans le contrat. En effet, contrairement à  ce qui est véhiculé auprès de l’opinion, le contrat signé entre l’Etat malien et la Chine prévoit la réception du futur pont en 2012 et non en septembre 2010 pour le cinquantenaire du Mali.Pour Ma Jiangquan, en 2010 on ne verra que l’ossature du pont. Conditions de travail sur le chantier Contrairement à  certains ouvriers qui estiment être lésés dans leur droit en matière de sécurité sur le chantier, la Direction du chantier a laissé entendre que toutes les conditions sont réunies pour sécuriser les travailleurs. La preuve, « le seul cas d’accident de travail qui est survenu, a été entièrement pris en charge par la Direction » a signalé le chef du personnel. En outre, a indiqué Ma Jiangquan sont payés à  temps et leurs droits sont assurés. Des difficultés jalonnent inévitablement les étapes du travail, mais nous avons toujours agi pour que les problèmes ne s’amoncèlent pas. Nos réunions journalières entrent dans ce contexte ». Dans le souci de coordonner les différentes activités, éviter les dérapages et circonscrire les blocages survenus ça et là , à  divers niveaux, sur le chantier, la Direction de CGGC organise tous les jours (en fin de journée) une séance de réunion à  laquelle participent tous les chefs d’équipe oeuvrant sur le chantier. Au nombre des difficultés, le directeur du chantier a laissé entendre que l’aspect communication a parfois constitué un facteur préjudiciable au bon déroulement des travaux. Car, dit-il, le rôle qui incombe au traducteur est souvent difficile, et mieux, ces derniers ne sont pas en nombre suffisant sur le chantier. « Mais nous avons toujours su gérer au mieux les malentendus. L’avis des ouvriers Interrogé par nos soins, le chef du personnel, Mamadou Coulibaly, a indiqué que jusque là , aucun travailleur n’est venu se plaindre auprès de lui pour mauvais traitements. Et que toutes les conditions sont réunies pour sécuriser l’ouvrier. Certains travailleurs nous ont pourtant signalé sur le chantier qu’ils sont mal payés, à  raison de 1400 francs par jour, et que l’insécurité de l’emploi leur fait peur : « Nous pouvons être renvoyés à  tout moment ! », estime l’un deux. Le payment des salaires se fait sans bulletins et pour les cotisations de l’INPS, le chef du personnel a assuré que des dispositions sont entrain d’être prises pour y remédier.

Journée de l’enfant Africain : protéger les droits de l’enfant et son éducation

La Journée de l’Enfant Africain commémore le massacre de centaines d’enfants à  Soweto en 1976 sous le régime de l’apartheid. C’est ensuite lors de la 26è conférence de l’Organisation de l’unité africaine que les chefs d’à‰tats et de gouvernement, ont décidé, en juillet 1990, à  Addis Abeba, d’instaurer une Journée de l’enfant africain. Au Mali : l’éducation, un droit pour tous les enfants Le mali enregistre un nombre important d’enfants en situation difficile. La lutte contre le travail des enfants reste une équation importante de cette journée de l’enfant africain. C’’est un phénomène auquel beaucoup d’enfants maliens sont confrontés. Selon les spécialistes de l’éducation, la lutte contre le travail des enfants se heurtent à  des remparts d’ordre socio-culturel. En dépit de tous les efforts, des centaines de gamins continuent cependant de mendier dans les rues. Présidé par le premier Modibo Sidibé, la cérémonie de célébration de cette journée de l’enfant Africain au Mali, a mis en exergue les thèmes de l’éducation, de la protection de l’enfance et notamment sa vulnérabilité face au VIH Sida. Prenant la parole, Fatoumata Sankaré, la jeune présidente du Parlement des Enfants, a plaidé pour un retour aux valeurs et au respect des aà®nés, conditions essentielles, à  l’épanouissement des enfants, selon elle. Une mobilisation internationale « En Afrique du Sud, des enfants et des adultes viendront à  Soweto pour exiger des dirigeants africains qu’ils aident les orphelins et les enfants vulnérables. Loise Bwambale, membre du parlement pan-africain, dirigera les opérations. Au Kenya, une mobilisation immense, avec près de 5000 enfants, se rassemblera à  Thika. l’événement aura lieu au Kiandutu Slum, dont le pourcentage d’enfants orphelins est le plus élevé. Le vice président sera présent, mais l’invité d’honneur sera un enfant », indique le site www.journeemondiale.com Au Sénégal, une manifestation énorme impliquant 500 enfants est prévue. Une réunion géante de lobbying avec le président du Sénégal et des enfants est prévu pendant l’événement. Des célébrités telles que Youssou NDour, Baaba Maal, Coumba Gawlo, Viviane Ndour, Mada Ba, Oumar Pene, Coumba Gawlo, Abdou Djite ont toutes été invitées aussi Aujourd’hui, un enfant meurt de pauvreté ou de malnutrition toutes les 3 secondes, en moyenne.

Lutte contre le travail des enfants : à Bamako, la mendicité fait rage

Ce jeudi, est célébrée la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. Depuis des années, l’Unicef, le fonds des Nations Unies pour l’enfance, lutte contre toutes les formes d’exploitations contre l’enfance. A Bamako, c’est la mendicité qui touche les enfants. Elle se manifeste chez les gamins issus des écoles coraniques, les enfants-guides de personnes valides et âgées, ou encore ceux issus de familles très pauvres. Les enfants mendiants issus des écoles coraniques posent un réel problème à  la population, souvent victime de leurs comportements agressifs dans la circulation. Pour la plupart, ils sont originaires du Burkina Faso et de la Guinée Conakry. Dès l’âge de 7 ans, les parents les confient à  des maà®tres d’écoles coraniques. Ces derniers ont le devoir de leur enseigner tous les préceptes du livre saint et d’assurer les besoins financiers et matériels du gamin. Malheureusement le maà®tre ne fera pas ce qui était convenu au départ. Il utilisera plutôt ces chérubins pour récolter de l’argent. Les pauvres mendiants se nourrissent bien souvent à  leurs propres frais. Oumar Bâ, un mendiant burkinabé de 10 ans raconte : « je suis venu au Mali il y a 2 ans. Mon père m’a dit que je devais partir avec mon maà®tre pour étudier et apprendre les choses de la vie. Au départ je mangeais et je dormais bien chez ‘’karamôgô ». Mais un mois après mon arrivée, il commencé à  m’envoyer dans la rue pour chercher ma propre nourriture. Je dois chaque jour ramener 500 FCFA à  karamôgô. Sans cette somme, pas le droit de rentrer à  la maison. Sinon, quatre gaillards nous prennent par les quatre membres et le maà®tre nous donne vingt coups de fouets sur les fesses. On reste debout toute la nuit. Et C’’est pour éviter la bastonnade que nous sommes parfois obligés de voler. Même quand on est malade, Karamôgo nous oblige à  aller mendier. Nous, on se soigne avec des feuilles vendues au marché ou des médicaments de rue. ». Oumar n’a pas vu ses parents depuis qu’il est à  Bamako. Le seul parent qu’il connaisse, C’’est son maà®tre. Sidi Sow est lui originaire de la Guinée. Il ne connaà®t pas son âge mais doit avoir entre dix ou douze ans : « Moi mon maà®tre est le petit frère de mon père. Il me traite comme si nous étions différents. On se lève tous les jours à  5 h du matin pour faire les travaux et à  6 h, on part mendier pour ramener l’argent mais pas de nourriture. Seulement l’argent. Si non, tu restes dehors». D’autres passent la journée sous le soleil à  guider les handicapés dans les rues de la capitale. Ils ne mangent pratiquement pas et subissent eux des sévisses lorsqu’ils montrent des signes de fatigue. Pour combattre ces pratiques inhumaines que le PNUD ( le programme des Nations Unies pour le développement) et l’Unicef, ont jugé nécessaire d’ouvrir 3774 centres d’écoute, d’accueil et d’hébergement à  l’endroit de ces enfants depuis 2002. Que sont devenus les enfants exploités des plantations ivoiriennes ? La collaboration entre les autorités maliennes et ivoiriennes sur le phénomène de l’exploitation des enfants, existe à  travers différentes structures : la police des frontières, l’administration territoriale, la sécurité routière et Interpol. En 1998, une trentaine d’enfants ont été rapatriés de Côte d’Ivoire, alors que 400 autres attendent toujours…Ce n’est qu’après douze d’absence qu’ils ont pu rentrer chez eux. Le Mali, en ratifiant la convention Internationale du Droit des enfants, s’est engagé à  assurer la survie, la protection et la participation des enfants aux prises de décisions les concernant. Le parlement des enfants La participation des enfants à  toutes les décisions les concernant, est un droit reconnu par le gouvernement malien. Le 13 juin 1996, par décret N° 96-172/PM-RM, le parlement des enfants, a vu le jour au Mali. Il s’agit d’un espace privilégié d’expression,d’information et de sensibilisation des populations aux droits et attentes des enfants. l’élection au parlement se fait selon des critères démocratiques. C’’est Fatoumata Sankaré, qui en est la présidente actuellement. Elle dirige aussi le journal « Regards des Enfants », une publication destinée à  l’enfance. Malgré d’énormes efforts consentis par le gouvernement malien et le parlement des enfants, le travail des enfants reste un problème dantesque. Comment sortir tous ces enfants qui trainent du matin au soir, des rues de Bamako et les emmener vers autre chose ? Des mesures radicales s’imposent afin de réduire l’exploitation des enfants.