L’enfer des conditions de garde à vue à Bamako

Dans son rapport présenté au public ce jeudi 27 octobre, la Tribune Jeune pour le droit au Mali (Trijeud) épingle la vétusté des commissariats bamakois et revient sur le pourcentage des jeunes gardés à vue à Bamako.

80% des gardés à vue dans les 15 commissariats du district de Bamako sont âgés de 18 à 35 ans. 30% des jeunes gardés à vue bénéficient des services d’avocats en matière d’assistance judiciaire. Les motifs d’incarcération sont généralement le vol (73%), l’escroquerie (11%) et les coups et blessures volontaires (8%). C’est entre autre les chiffres qui résultent du rapport mené par la Tribune Jeune pour le droit au Mali (Trijeud) d’août à septembre 2016 sur les conditions de garde à vue des jeunes dans les commissariats de Police du district de Bamako. Cette étude, rappelons le, s’inscrit dans le cadre du projet « campagne de formation et de sensibilisation des jeunes sur les droits humains ».

Selon le rapport, Bamako engrange plus de 539 gardés à vue par semaine soit environ 2 156 gardés à vue par mois. « Chaque année il y a environ 25 872 gardés à vue », estime Ibrahim Cissé, coordinateur du projet.

Vétusté des commissariats. Par ailleurs, le rapport revient sur les conditions des structures des 15 commissariats du district de Bamako. « L’hygiène est un véritable défi dans tous les commissariats », souligne le rapport. Et d’ajouter, que les gardés à vue dorment à même le sol dans des salles poussiéreuses sans couvertures ni moustiquaires.

Le rapport fait également mention d’absence de douche pour les gardés à vue. Concernant l’alimentation, le commissariat ne dispose pas de fonds pour prendre en charge la nourriture des gardés à vue. Les commissariats ne disposent pas non plus d’infirmerie ou de service de santé, précise le rapport.

Ces constats sont pour la plupart en contradiction avec les dispositions de juridiques, internationales et régionales que le Mali a ratifié. On rappelle que le délai légal d’une garde à vue est de 72 heures au Mali. Il peut être prolongé seulement dans les cas de terrorisme. Mais pour des raisons liées à l’affaire ou à l’enquête, certains jeunes peuvent être gardés à vue entre 96 heures et 144 heures.

Clinique juridique gratuite. Face à tous ces problèmes, la Trijeud a ouvert une clinique juridique pour aider et accompagner les jeunes qui ont des problèmes avec la justice. Ouvert à tous, la clinique conseille et assiste les victimes jusqu’à la fin des procédures judiciaires. « Nous le faisons gratuitement », témoigne Abdourahamane Haïdara, président de la Trijeud. A ce jour, la clinique a reçu 17 affaires dont 15 ont été résolues et 3 sont en cours de traitement.

Trijeud-Tombouctou: 30 jeunes formés sur les droits de l’homme

Inscrit dans le cadre du projet «Campagne de formation et de sensibilisation des jeunes sur les Droits de l’ homme au Mali », l’ atelier de formation de 30 jeunes sur les Droits de l’ homme est une des activités phares du projet dénommé « campagne de formation et de sensibilisation des jeunes sur les droits de l’Homme au Mali ». En effet, piloté par le Tribune jeune pour le droit au Mali, (Trijeud), une association de jeunes juristes, le dit projet a été fiancé à  100% par le Fond National pour la Démocratie (NED). Une confiance largement appréciée par les membres de la Trijeud notamment le président de la Trijeud, Ibrahim Cissé, « c’est un honneur pour nous, ce geste représente un défi dans la conduite de nos missions et nous comptons bien le relevé », a-t-il indiqué. Après plusieurs activités organisées dans le district de Bamako, le projet a décidé de s’étendre dans les régions du Mali notamment dans la région de Tombouctou o๠une trentaine de jeunes a été initié sur la notion des droits de l’homme. Selon Ibrahim Cissé, la formation a été ouverte à  toutes les couches sociales de la ville sur plusieurs modules de formation dont les droits de l’homme et genre, la surveillance locale, la jeunesse et droits de l’homme, la protection des défenseurs de droit de l’homme etc. Par ailleurs, plusieurs jeunes leaders et maà®tres de Tombouctou ont également été initié à  la promotion et à  la protection des Droits de l’homme. Des documents ont donc été mises à  la disposition de la cellule de veille afin d’apporter son concours au développement socio économique de la région.

Le NED offre un nouvel siège à la Trijeud Mali

La Tribune Jeune pour le droit au Mali (Trijeud Mali) continue son bout de chemin, tout en accumulant de bon résultats, du moins c’est ce que témoigne le lancement officiel de son siège sise à  l’ACI 2000 ce mardi 29 décembre. Le président de la Trijeud Mali, Ibrahim Cissé et quelques responsables de la MISAHEL ont présidé le même jour le lancement du nouveau projet dénommé NED. En effet, le NED ou la «Campagne de formation et de sensibilisation des jeunes sur les droits de l’homme au Mali », est un projet visant à  former et sensibiliser les jeunes sur les questions de droits de l’homme. Les domaines d’intervention sont le district de Bamako et la région de Tombouctou et permettra de contribuer à  la prise en compte des questions de droits de l’homme dans la période poste crise à  venir. La « Campagne de formation et de sensibilisation des jeunes sur les droits de l’homme au Ma-li » concernera quatre (4) principales activités sur douze (12) mois, à  savoir:l’installation des points focaux qui permettra l’installation d’un point focal dans la région de Tombouctou, un atelier de formation sur les droits de l’homme d’une trente personnes, des conférences publiques dans le district de Bamako sur le thème : « Jeunesse, halte aux atteintes au droit à  la vie ! » etc. Lancé depuis octobre dernier ledit projet durera un an et prendra fin en septembre 2016. Il a été financé par le National Endorment Democratie (NED) d’une valeur de quinze millions de FCFA. Un nouvel siège à  l’appui La Trijeud Mali a également célébré ce mardi 29 décembre, l’ouverture officielle de son nouveau siège dans le quartier ACI 2000 non loin de la place Can. Ce nouvel abri est pour nous la preuve que la Trijeud Mali avance, a précisé Ibrahim Cissé. Il faut rappeler que c’est le NED qui est à  l’oeuvre de ce geste. Issa Karounga Keà¯ta, représentant du CNDH, dira que le plus important désormais est d’arriver à  rendre la monnaie aux partenaires en incluant dans leur action des vertus telles que la transparence et la responsabilité.

Mali : La Trijeud et l’Unicef valorisent les droits de l’enfant

Une fois n’est pas de coutume, dit-on ! La tribune jeune pour le droit au Mali (Trijeud Mali) et son partenaire central, l’Unicef reviennent à  la charge pour rappeler aux enfants du Mali qu’ils ont des droits et témoigner par la suite leur accompagnement dans la valorisation et l’épanouissement de la journée internationale de l’enfant. Célébré chaque 20 novembre, cette journée semble être dorénavant inscrite dans l’annuaire des grandes dates de l’Unicef qui ne se fait pas prier pour apporter aux enfants du monde l’amour et la considération auxquels ils ont droit. C’’est dans ce cadre que pour la deuxième fois consécutive, cet organisme humanitaire a financée le Tijeud Mali afin de favoriser l’épanouissement de tous les enfants du Mali à  travers le financement du projet dénommée « Le 20 Novembre, C’’est notre journée ! Ensemble célébrons l’enfance» dont le lancement officiel s’est déroulés ce mardi 20 octobre à  la Bibliothèque nationale. Animée par M’bara Adiawiakoye, Chef de projet, Ibrahim Cisse, président national de la Trijeud Mali et Issa Karounga Keà¯ta, coordinateur général, la dite conférence de presse a servi de vitrine pour détailler les activités contenues dans ce projet. Il s’agit entre autres de former environs 54 enfants, les potentiels candidats au concours d’art oratoire, sur les Droits de l’enfant prévu pour le mois de novembre, former une vingtaine d’encadreurs, pour le suivi des enfants dans ledit concours, promouvoir le droit des enfants en milieu scolaire. En gros il s’agira de permettre à  2 000 enfants de non seulement s’épanouir mais de célébrer comme les autres enfants dans le monde cette journée unique et indispensable pour ceux-ci, a indiqué M’Bara Adiawiakoye.

La TRIJEUD présente son rapport du tournoi des Droits de l’Homme

Première grande initiative attribuée à  la Tribune Jeune pour le droit au Mali, le tournoi des droits de l’homme qui s’est déroulé du 25 octobre au 7 décembre s’est inscrit dans le cadre de la célébration de deux journées internationales notamment le 20 novembre et le 10 décembre. Structuré autour de la de la promotion des droits de l’homme et de l’enfant, ce tournois a été entièrement financé à  la hauteur 5 017 000 par l’UNICEF et ses partenaires stratégiques telles que la MINUSMA et la Mishael. Pour tracer l’itinéraire des financements perçus dans le cadre de ce projet, ISSA Karounga Keita, président d’honneur de la Trijeud et Ibrahim Cisse, président de la Trijeud ont organisé ce samedi une conférence de presse au bloc Z de la FSJP afin de présente son rapport. Ledit tournois a naturellement impliqué un tournois de football organisé entre 16 équipes. A l’instar du tournois des droits de l’homme la trijeud a également organisé un concours d’art partout sur les droits des enfants entre vingt établissements scolaires du district. Plusieurs autres activités ont été effectué toujours dans le cadre de la promotion des droits de l’enfant et de l’homme. Une association aux grandes ambitions Créé officiellement par la décision N 532 G-DB du 11 juillet 2011, la tribune jeune pour le droit au Mali (Trijeud) est une association de jeunes juristes et autres. Intervenant généralement dans le milieu universitaire, la trijeud organisé permanent des conférences débats dans les facultés de droit de Bamako. La formation est également l’un de ses domaines d’intervention o๠ces membres sous l’œil vigilants des professeurs de l’université partage leur connaissance au nouveaux étudiants.