Circulation routière : gare au tronçon de Sébénicoro !

Samedi soir. Vingt heures quinze. Pendant que les fidèles sortent de la mosquée AR-Rahmane, ils tombent sur une scène apocalyptique : un camion-benne, les quatre roues en l’air, le chargement de sable déversé sur la chaussée transformant le goudron en plage et coupant le boulevard deux fois deux voies. Un embouteillage indescriptible s’en suit avec des interrogations: comment le gros porteur s’est-il retrouvé dans cet état ? Comment peut-on rouler à  vive allure en pleine ville ? Autant d’interrogations tempérées par le commissaire du poste de police de sébénicoro qui parle « d’accident spectaculaire mais pas dramatique puisque le chauffeur et son apprenti sont sortis indemnes de l’accident ». Une bonne nouvelle qui contraste avec le traumatisme psychologique de la conductrice d’une Jeep 4X4 touchée par le camion fou. Madame sortait de Sébénicoro secteur 7 avec ses enfants à  bord et à  l’intersection, le chauffeur du camion ne pouvant maitriser son engin a arraché le pare-choc de la jeep avant de se renverser. Un poteau électrique aura été balayé par le gros porteur. Surveillance accrue Face à  la situation, la patrouille de la Minusma s’est déportée sur les lieux pour gérer la situation de concert avec des préposés à  la sécurité du président qui habite dans la zone et des agents du commissariat de Sébénicoro. La protection civile a aussi joué sa partition en évacuant le chauffeur et son apprenti légèrement blessés. Cet accident remet sur la table la nécessité de revoir le plan de circulation autour de ce tronçon. Pas de ralentisseur, pas de panneau de limitation de vitesse, pas d’éléments de la compagnie de circulation routière. Il y a huit jours, un gros porteur avait heurté dans sa furie un poteau électrique juste devant le domicile du président. Trois semaines auparavant, le petit Keita âgé de seulement quatre ans a été mortellement heurté par un camion-benne devant la mosquée Ar-Rhamane sous les yeux de sa mère impuissante et tétanisée par la gravité du choc. Il est temps de prendre en main la situation avant que l’irréparable ne se produise avec ces gros porteurs obnubilés par l’appât du gain.