Biennale 2010 : Bamako est entré en scène

Le cinquantenaire dans tous ses états Après la fastueuse cérémonie d’ouverture du samedi, la biennale artistique et culturelle 2010 est entrée dans le vif du sujet. Le lundi, C’’était la troupe de Bamako qui a été la première à  compétir devant le grand jury. Avec une timide entrée en scène imputée à  la brève coupure d’électricité, les jeunes bamakois ont démontrés tous leur savoir et savoir faire. Selon certains spectateurs conquis, le petit désagrément n’a pas empêché les jeunes de montrer un spectacle à  la hauteur des attentes. Depuis toujours, les bamakois sont des adversaires craints par les autres concurrents. l’esprit de créativité et la maà®trise de leur art sont leurs principales forces et selon leurs fans, la pièce de théâtre a été une véritable. Intitulée ‘les naufragés’, elle a séduit à  travers une illustration de la situation de l’école malienne de l’indépendance à  aujourd’hui. On y voit la responsabilité de tous les acteurs de l’école, des élèves, en passant par les parents, l’administration scolaire, l’Etat… Jouée en un unique acte, la pièce a respecté le temps qui lui était imparti et l’occupation scénique a été bien respectée par les acteurs. Quant à  la prestation de l’orchestre, il s’agissait d’un mélange des terroirs bobo et bambara. Les joueurs ont entonné un premier chant dédié à  l’indépendance du Mali. Chantée en langue bobo par une douzaine de jeunes filles, il interpelle les uns et les autres à  célébrer la fête du cinquantenaire dans l’union, la convivialité, la paix et la cohésion sociale. Après ce premier chant en bobo, la chorale interprètera un morceau en bambara. La belle orchestration du bara de Ségou a aussi enflammée le public sikassois. Bamako menacée par les régionaux ambitieux Pour certains dans le public, Bamako les a laissé sur leur faim. s’attendant à  un spectacle hors du commun comme on en avait l’habitude avec les délégations bamakoises des précédentes éditions, ils ont été quelque peu déçus par le peu de thèmes touchés par les prestations. s’il est vrai que la biennale est l’un des évènements phares du Cinquantenaire, il ne fallait pas selon eux, tout axer sur ce même sujet. Pour preuve, les responsables des autres troupes des huit régions du pays ont avoué être agréablement surpris. « On n’est pas loin de leur niveau » a déclaré l’un d’entre eux avec un sourire satisfait à  la fin du spectacle. « Le trophée ira cette année encore en région » jette-t-il, confiant. Pour le directeur de la troupe de Kidal, Abdou Tomota, il n’y a aucun doute Kidal va gagner. « Nous avons assez de temps pour préparer nos jeunes. Je ne vois vraiment pas qui pourrait nous battre cette année. Nous sommes venu à  Sikasso pour le trophée, nous repartirons avec parce que nous sommes les meilleurs. » Les prochaines troupes compétiront ce soir au stade Babemba Traoré. Que le meilleur gagne !

Troupe de Gao : En route pour la biennale artistique

Crée en 2002, la Troupe artistique de Gao est l’une des troupes les plus connues pour son travail et son sérieux dans la région de Gao. Un ensemble composé essentiellement de jeunes entre 13 et 23 ans. Troupe nationale et sous-régionale Ayouba Ag Mouslem est à  la tête de la troupe depuis plus deux ans. A la question de savoir quelle a été le secret de son groupe qui cartonne sur le plan régional, l’encadreur de la troupe a indiqué que son seul cheval de bataille est le travail bien fait. Par ailleurs, les jeunes se sont appropriés ce principe qui aujourd’hui fait sa fierté. La Troupe est composée de chanteurs, de danseurs, de batteurs, et guitaristes…L’un des objectifs que la troupe s’est fixé, est de remporter le trophée de la prochaine biennale culturelle et artistique. Prévu pour décembre prochain, cette compétition culturelle aiguise les envies. La Troupe véhicule de nombreux messages, dont des tubes de sensibilisation sur les divers maux de la société malienne (Chomage, pauvreté, drogue, effritement des valeurs éducatives…). A travers chants et pièces de théatres, elle sensibilise les populations sur les différentes pandémies telles que le VIH/Sida, la tuberculose, les maladies sexuellement transmissibles. Dans une de ses oeuvres, la troupe de Gao fait le bilan des 50 ans d’indépendance du Mali. Un bilan assez mitigé à  travers lequel, la troupe véhicule des conseils pertinents et constructifs d’un Mali debout sur les chantiers du développement. Très confiant sur la participation de ses mentors à  la prochaine biennale, Ayouba Ag Mouslem a lancé un immense défi aux participants de la prochaine biennale culturelle du Mali. Mais avant, pour cela, le responsable de la troupe appelle au soutien de toute la région. « Il faut que la population nous accompagne fortement. Que leur appui soit constant… ».