Kidal, combats entre armée malienne et groupes rebelles ( mise à jour)

Après le week-end sanglant du 17 Mai, les affrontements viennent de reprendre ce mercredi, alors que la communauté internationale, l’ONU en tête appelle à  une cessation des violences et une protection des civils. Selon les toutes premières informations, l’armée malienne tente de reprendre la ville, par l’ouest. Kidal est une étendue vaste sans délimitation claire, un espace o๠le danger est permanent, les embuscades sont nombreuses, et o๠des pickups de forces djihadistes circulent à  une vitesse criminelle. l’armée malienne était jusque là  retranchée au Camp 1. Selon des témoins sur place, les habitants sont restés terrés chez eux toute la journée pendant les affrontements. Avec la visite du Premier ministre Mara le week-end dernier, le moral des troupes semble avoir été galvanisé. Face à  l’agression des groupes armés rebelles au gouvernorat o๠plusieurs otages ont été faits prisonniers puis libérés lundi soir, le Premier ministre Mara avait affirmé que la réponse à  cette attaque serait appropriée ». C’’est sans doute la matérialisation de ses propos sur le terrain qui a lieu aujourd’hui à  Kidal. Avec les affrontements que l’on sait et durant plus de 5h d’horloge ce mercredi. Vers 14h, des témoins sur place ont affirmé que la ville était sous le contrôle des groupes armés. Selon un responsable de la Minusma, joint à  Bamako, le bilan des affrontements pourrait être lourd avec de nombreux morts et blessés du côté de l’armée malienne, dont certains s’étaient retranchés au camp de la Minusma à  Kidal. 17h, une source officielle, confirme que le Mali a perdu ses positions à  Kidal. Toujours pas de communiqué du gouvernement malien sur la situation. 18h30 : Les rebelles auraient également attaqué la ville de Ménaka, siège de la rébellion de Janvier 2012, sans que linformation ne soit confirmee officiellement, tandis qu’ à  Kidal, le drapeau du MNLA flotte désormais sur le camp déserté par les militaires maliens. Ces derniers par la voie de leur porte-parole Bilal Ag Chérif, affirment aussi détenir des prisonniers maliens. 20h: La déclaration du gouvernement malien se fait toujours attendre, après avoir été annoncée. 23h, le porte parole du gouvernement malien annonce enfin un affaiblissement des troupes maliennes, un défaut de renseignement ayant conduit à  une situation grave. Sans rentrer dans le détail, le gouvernement appelle à  éviter tout amalgame et stigmatisation des communautés. Et un cessez-le-feu immédiat. L’offensive engagé par l’armée malienne ce mercredi à  Kidal, est-elle le fait d’un groupe isolé, comme le pointe une internaute, et sans préparation ayant conduit aux affrontements du jour et à  repli forcé ?

Crise malienne : les chefs d’état-majors ouest-africains font le point

A Bamako, les chefs d’état-major des armées ouest-africaines devaient se réunir mardi pour préparer l’envoi d’une force de quelque 3.000 hommes devant prendre le relais de la France. Les premières troupes, envoyées par le Nigeria seront au Mali « avant la semaine prochaine », a annoncé lundi le président nigérian Goodluck Jonathan. Le Nigeria doit fournir 600 hommes. Niger, Burkina Faso, Togo et Sénégal ont également annoncé l’envoi chacun d’environ 500 hommes, le Bénin 300, la Guinée et le Ghana environ 120 chacun. Frappes sur Diabaly Cette réunion intervient au moment o๠les frappes s’intensifient sur Diabaly, situé à  400km de Bamako. Par ailleurs, le président français François Hollande en visite au Mali, a plaidé pour un soutien international accru aux forces françaises. Le président français François Hollande a assuré mardi à  Dubai que la France n’avait pas vocation à  rester au Mali mais devait faire en sorte qu’à  son départ il y ait des autorités légitimes, un processus électoral et plus de terroristes. La France n’a pas vocation à  rester au Mali mais nous avons en revanche un objectif, c’est de faire en sorte que lorsque nous partirons il y ait une sécurité au Mali, des autorités légitimes, un processus électoral et plus de terroristes qui menacent l’intégrité du Pays, a déclaré M. Hollande lors d’une conférence de presse.

Mali: « la seule façon de régler le problème est militaire », selon Abdou Diouf

« J’ai nourri l’espoir que ce problème se réglerait par la négociation mais j’ai perdu mes illusions. La seule façon de régler ce problème est militaire », a déclaré M. Diouf, dans un entretien à  la chaà®ne TV5 Monde. « Il n’y a pas d’alternative » face à  des « islamistes alliés à  des narcotrafiquants, à  des preneurs d’otages et à  des criminels frontaliers », a-t-il estimé. « Il faut que tout le monde s’y mette. Il ne faut pas être tiède dans cette affaire ». « La situation est extrêmement grave. Personne ne sera à  l’abri si ce cancer se développe », a-t-il insisté. Pour le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, « c’est un problème qu’on ne peut pas laisser entre les mains du Mali et de la Cédéao », la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest qui s’est dit prête à  déployer une force de 3. 300 hommes sur place. « Le gouvernement malien, la Cédéao seront en première ligne », a-t-il dit. « Mais toute la communauté internationale est concernée. Il faut les aider à  vaincre le terrorisme qui se développe dans le nord du pays », a-t-il estimé. « On n’a pas le choix. J’entends parler de gens qui ne veulent pas de troupes étrangères mais on n’a pas le choix. Il faut être sérieux! » s’est-il exclamé. Interrogé sur le XIVe sommet de la Francophonie, dont la tenue du 12 au 14 octobre à  Kinshasa a été critiquée, notamment par l’opposition congolaise et des organisations de défense des droits de l’homme, M. Diouf a affirmé que « personne n’a demandé sa délocalisation ». Rappelant que la République démocratique du Congo est « le premier pays francophone au monde », M. Diouf a jugé que « si on veut tirer la RDCongo vers le haut, il est bon d’aller à  Kinshasa dire ce que nous avons à  dire, en termes de bonne gouvernance, d’Etat de droit, de respect des droits de l’homme ». Interrogé sur une supposée hésitation du président François Hollande à  se rendre à  Kinshasa, M. Diouf a répondu: « Je ne conçois pas un sommet de la Francophonie sans la présence du chef de l’Etat français, tout comme mon homologue du Commonwealth n’envisagerait pas un sommet du Commonwealth sans la Reine d’Angleterre ». Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Mali: « la seule façon de régler le problème est militaire », selon Abdou Diouf | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

Offensive Mali/CEDEAO : c’est pas pour tout de suite !

La nouvelle a pourtant fait l’effet d’une petite bombe, puis été saluée par l’ensemble des forces vives de la nation. Côté français, le porte-parole du Quai D’Orsay a tenu à  nuancer les choses : «Â Le secrétaire général de la présidence malienne a confirmé la requête formelle du président Traoré aux pays de la CEDEAO, en vue d’une action concertée pour aider l’armée malienne à  lutter contre le terrorisme et à  reconquérir le Nord du pays. Cette demande constitue une étape indispensable pour que le Conseil de sécurité des Nations Unies autorise une opération de stabilisation au Mali. Le Conseil de sécurité, dans sa résolution 2056 sur le Mali, s’est déclaré prêt à  examiner plus avant un appui de la CEDEAO à  la stabilisation du Mali une fois les objectifs, moyens et modalités de déploiement précisés », a précisé Bernard Valero. «Â Pas de troupes étrangères au Mali pour le moment  » Donc la CEDEAO n’enverra pas de troupes dans l’immédiat au Mali . Le Mali en faisant une requête formelle à  la CEDEAO pour «Â préciser les contours d’une sortie de crise au nord », n’a fait qu’entamer une procédure qui était demandée depuis fort longtemps par l’instance régionale. A partir de cette requête formelle, il faudra maintenant préciser les contours de l’envoi éventuel de troupes de la CEDEAO au Mali, une action que devra aussi valider le Conseil de sécurité des Nations Unies. En clair, en cas d’offensive militaire si les villes occupées au nord devaient être libérées une par une par l‘armée malienne, les soldats de la CEDEAO pourraient avoir un rôle de sécurisation. « Les combattants étrangers ne se battront pas à  notre place ! » l’ex junte l’a fait savoir par la voie de son porte-parole, Bakary Mariko en précisant que le Mali comptait sur un appui logistique seul. Il s’agit évidemment d’une question d’orgueil national. Le Mali veut garder la mainmise sur l’intervention militaire, qui du reste, n’est toujours pas validée ni par les autorités de transition, ni par les militaires guidés par Sanogo à  la tête du Comité de suivi et de réformes de l’armée. Le 26 septembre prochain, une conférence de haut niveau consacrée au Sahel, présidée par le Secrétaire général des Nations Unies et destinée à  accroà®tre la mobilisation internationale, se tiendra en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Le sort du Mali maintenant que les autorités ont sollicité l’aide de la CEDEAO, y sera sans doute évoqué.