Alhassane Sissoko : « Nous voulons compter parmi les trois premières banques du Mali dans 3 ans »

Plus d’une année après le début de ses activités au Mali, UBA se positionne comme l’une des banques les plus innovantes, sur le plan du digital notamment. Alhassane Sissoko, son Directeur général, dresse le bilan de cette première année d’exercice et analyse les conséquences de la Covid-19.

Quel bilan faites-vous de votre première année d’exercice?

Quand nous nous installions, en février 2019, nous ambitionnions de donner à UBA Mali une importance systémique, de compter parmi les trois premières banques de la place dans trois ans, de devenir un acteur économique majeur par notre contribution à l‘inclusion financière et au développement socio-économique du Mali et, enfin, de nous positionner dans le secteur auprès de tous les segments de clientèle comme la banque de référence en termes de solutions digitales. Nous poursuivons cette ambition. Nous avons dépassé la barre symbolique des 10 000 clients fin mai 2020. Le total bilan est passé de 24 milliards de francs CFA en janvier 2020 à environ 40 milliards au 31 mai 2020. Nous sommes intervenus dans les secteurs des Télécommunications et l’Énergie à hauteur de respectivement 20 milliards de FCFA de financement et un peu plus de 45 milliards FCFA en cours d’exécution. Nous avons vulgarisé nos canaux alternatifs de paiement et déployé nos solutions digitales, notamment notre banquier virtuel Leo sur Messenger et WhatsApp, le Mobile banking et l’Internet banking. Nous avons lancé notre produit Bank to wallet en partenariat avec Orange et déployé SAMA by UBA en collaboration avec SAMA Money. Le produit U CONNET a été lancé depuis 3 mois pour dynamiser le commerce régional. Nous avons stabilisé le taux de disponibilité de nos automates de paiement à plus de 99% et nos cartes sont déjà une référence sur la place. Enfin, nous avons su avec méthode développer une véritable culture du service client, pour en faire une compétence distinctive. Ces efforts se poursuivront pour faire de UBA une banque de référence au Mali.

Avez-vous atteint les objectifs que vous vous étiez fixés pour cette première année?

Au vu de ce qui précède, je dirais que les progrès sont notables, mais qu’il reste encore du chemin. Dans les mois à venir, nous commencerons l’extension du réseau, pour nous rapprocher encore plus des populations et de nos clients. Une agence au marché devrait être  inaugurée d’ici fin août 2020 et une autre sur la rive droite d’ici la fin de l’année. Les Maliens pourront bientôt payer leurs factures EDM, SOMAGEP et CANAL+ sur nos différentes plateformes.

Au premier trimestre 2020, comment se comportent vos encours crédit?

Nos encours de crédit ont progressé de 40%, avec 0% de crédits non performants. Notre portefeuille de crédit, du fait de sa récente construction, a été épargné par les conséquences directes de la pandémie de la Covid-19, qui a impacté certains secteurs de l’économie.

Depuis le début de l’année, vos dépôts ont-ils augmenté ou baissé?

Nos dépôts ont progressé de 10%, du fait de l’élargissement de la base clientèle et de la conversion de certains prospects institutionnels, que nous remercions pour leur confiance.

Avez-vous infligé des pénalités et des coûts additionnels de reports d’échéances ou les avez-vous supprimés?

La banque centrale a assoupli certains éléments du dispositif prudentiel, pour soutenir les économies de la zone en cette période de pandémie. Le report des échéances des créances sur les entreprises ayant été affectées par la Covid-19, pour une période de 3 mois renouvelable 1 fois, et le classement en créances saines de celles-ci par les établissements de crédit font partie de ces dispositions. Nous nous y conformons strictement.

Quelles peuvent-être les conséquences de la crise de la Covid-19 sur les banques?

Le cloisonnement des frontières, la chute du cours de certaines matières premières, la récession prévisible de l’économie mondiale, etc.., ne laisseront aucune économie sans fissures.  Certes, les réformes bancaires de 2007 dans la Zone UEMOA, qui ont exigé des banques de porter leur niveau minimal de capital à 10 milliards, ainsi que les effets protecteurs des récentes dispositions Bâle II et III, sont de nature à alléger les effets de certains chocs exogènes. De plus, le gouvernement du Mali a anticipé et pris les mesures pour accompagner l’économie, en décidant d’affecter une centaine de milliards de FCFA à l’extinction d’une partie de la dette intérieure, détenue par les banques. Ces facteurs, couplés aux nombreuses mesures prises par la BCEAO, notamment l’injection massive de liquidités et les facilités d’accès au guichet de refinancement à un taux bonifié, sont de nature à  rassurer. Toutefois, une crise prolongée pourrait contribuer à l’aliénation du capital de certaines institutions et imposer de facto des recapitalisations à la chaine.

Quel appui UBA apporte-t-elle aux PME? 

Les PME représentent l’essentiel du tissu économique africain et constituent l’un des vecteurs les plus efficaces pour lutter contre le chômage, mais aussi un facteur important de développement. L’accompagnement des jeunes entreprises est un combat personnel du Président du groupe UBA, Tony Elumelu, qui encourage entrepreneuriat à travers un programme de sa Fondation. Il s’est engagé depuis 2015, année de la 1ère édition, à hauteur de 100 millions de dollars, à financer 10 000 entrepreneurs africains sur 10 ans. C’est cet état d’esprit qui nous oriente sur les marchés où nous opérons. Nous nous inscrivons également dans le programme de financement des PME porté par la BCEAO et sommes en relation avec des fonds de garantie comme le FGSP pour dynamiser encore plus l’accompagnement de cette catégorie de clientèle, qui commence à se tourner vers des modes de financements alternatifs, notamment les private equity, les marchés financiers, etc.., pour combler le déficit de financement en macro-finance, l’expliquant en partie par l’absence des garanties requises et la transparence des informations financières.

Propos recueillis par Boubacar Sidiki Haidara

UBA : Le groupe bancaire africain réaffirme son engagement en faveur du développement du continent

Le Groupe bancaire United Bank for Africa (UBA) a organisé ce lundi 25 mai 2020 la 2e édition des UBA Africa Conversations autour du thème : « Croissance, emploi et développement durable dans un contexte de pandémie mondiale ».

Initiées en 2019, ces « conversations africaines » s’imposent désormais comme un rendez-vous incontournable dédié à célébration de la diversité du continent africain et la valorisation de son potentiel culturel et économique.

L’édition de cette année, qui a pris la forme d’une conversation virtuelle autour du PCA du Groupe UBA, M. Tony O. Elumelu, modérateur pour la circonstance, a vu la participation de panelistes de haut niveau, notamment le Président George Weah du Libéria, ainsi que des experts internationaux tels que le Prof. Okey Oramah de Afreximbank, Peter Maurer du CICR, Amir Ben Yahmed du groupe Jeune Afrique, Achim Steiner du Pnud , Georges Rebelo Pinto Chikoti de l’organisation ACP et le sénateur américain Chris Coons.

Les échanges ont essentiellement porté sur des politiques nationales, le développement régional et des menaces potentielles pesant sur la réalisation des Objectifs du Développement Durable par l’Afrique au milieu de la pandémie de COVID-19.

Les panélistes ont également abordé dans leurs discussions les mesures prises par les dirigeants africains pour atténuer les risques auxquels les entreprises africaines sont confrontées pendant cette pandémie mondiale. Le président libérien a dévoilé les plans de son gouvernement pour assurer la médiation avec les banques, les entreprises et d’autres partenaires pour gérer le remboursement des prêts, atténuer les obstacles financiers, distribuer des mesures de relance aux citoyens pour aider à alléger les charges financières et sociales pesant sur les particuliers et les entreprises, en raison de la Pandémie de covid19.

En tant que banque panafricaine opérant actuellement dans vingt pays africains, UBA a organisé cette session de panel virtuel de haut niveau, identifier les leçons que le monde peut apprendre de l’Afrique, aborder les risques socio-économiques et mettre en évidence les visions et stratégies post-crise.

Depuis sa création, la Conversation UBA qui se tient lors de la célébration mondiale de la Journée de la libération de l’Afrique, le 25 mai, est une contribution au débat général sur les conditions de l’émergence de l’Afrique et les prérequis pour l’établissement d’un nouvel ordre mondial avec comme acteur clé le continent africain.

Retransmise en direct sur les plateformes des réseaux sociaux du Groupe UBA et sur Youtube, les UBA Africa Conversations 2e édition ont été suivies par plus de 10.000 spectateurs à travers le monde.

FinTech : Sama Money s’implante au Mali

UBA-Mali, en partenariat avec Sama a officiellement lancé jeudi 16 janvier à Bamako Sama Money, son service innovant de transfert d’argent et de paiement mobile.

« Sama » signifie l’éléphant en Bamanankan. Son imposante carrure en fait un des animaux les plus impressionnants. En l’associant à « Money », UBA-Mali fait le pari de s’imposer sur le marché du mobile banking. Implanter Sama Money dans cet arène répond à la préoccupation de la cadette des banques maliennes d’améliorer le taux de bancarisation au Mali, déjà estimé à 23,3% en 2018 selon un rapport de la BCEAO. Sama Money est un service qui permet de recevoir et d’envoyer de l’argent Jusqu’à hauteur de deux millions de FCFA, de jour comme de nuit, depuis son mobile.

D’autres plateformes de ce genre existent. Cependant ce qui fait la différence avec Sama Money, c’est son accessibilité via tous les opérateurs téléphoniques. Ainsi l’utilisateur peut effectuer des opérations de paiement de recharge ISAGO, de crédit téléphonique et d’abonnement TV avec Orange, Malitel ou Télécel. Et cela avec ou sans connexion internet, 24H/24 et 7jours/7.

Les mêmes opérations peuvent être effectuées sur le réseau social Whatsapp. « En Afrique, l’avenir de la finance est digital. Sama by UBA est est le fruit du génie malien. En neuf mois de phase pilote, nous avons aujourd’hui 3000 points de distribution dont 2000 déjà opérationnels. La plateforme a déjà plus de 80 000 clients », explique Daouda Coulibaly, Directeur Général de Sama Money.

« Nous continuons a déployé des technologies innovantes pour satisfaire nos 18 000 clients. Le lancement de Sama Money confirme que UBA comprend les tendances des consommateurs », s’est réjoui Alhassane Sissoko, Directeur Général d’UBA-Mali.

La technologie financière se propose d’étendre ses activités aux pays de la sous-région et la France.

Marketing : UBA fait son cinéma

La benjamine des institutions bancaires maliennes a presque une année d’existence. Inaugurée le 4 février 2019, elle fait son bonhomme de chemin afin de s’imposer parmi ses 13 aînées. C’est ainsi qu’elle rompt avec la stratégie bancaire classique et compte sur le digital, une clientèle éclectique et la communication 2.0. Elle le prouvera ce jeudi 9 janvier 2020 lors du lancement de ses produits digitaux au Magic Cinéma.

« Les temps changent, les clients aussi. Pour attirer l’attention du client, il faut le surprendre, sortir de la routine. Les lancements de produits format conférence de presse classique, c’est du déjà-vu », explique l’équipe de communication.

C’est donc dans une salle de cinéma qu’UBA Mali donne rendez-vous à ses clients et à la presse pour découvrir ses produits digitaux. Pour une fois, les cartons d’invitation conventionnels cèdent la place aux tickets de cinéma. UBA Mali a fait appel à une équipe de professionnels pour la production d’un film avec des acteurs et une intrigue, comme au cinéma. Afin d’embarquer le public dans cette nouvelle aventure, popcorn et boissons rafraichissantes seront au rendez-vous. UBA pousse l’innovation avec le placement de ses propres produits, comme au cinéma. « Cette technique publicitaire utilisée par les sponsors des grandes productions de cinéma ou de clips vidéo consiste à mettre en avant un produit sans en donner l’impression », poursuit l’équipe de communication.

Après la diffusion du film, le  public pourra interagir avec l’équipe d’UBA et des cadeaux sont prévus pour ceux qui auront réussi à identifier les produits évoqués lors de la projection.

En dehors de ce rendez-vous, premier du genre, UBA Mali est largement présente sur les réseaux sociaux. Elle dispose d’un assistant virtuel qui peut aider le client à créer un compte bancaire. Cela entre dans le cadre de sa stratégie d’augmentation du taux de bancarisation, car, selon un rapport de la Banque Mondiale de 2017, les non bancarisés au Mali sont estimés à plus de dix millions.

UBA Mali est la toute dernière filiale du groupe panafricain UBA, présent dans plus de 20 pays en Afrique et à travers le monde. Elle opère aussi sur le continent américain, en Europe et en Asie. UBA Mali prévoit une extension de son réseau pour être présente à l’intérieur du pays, avec l’ouverture d’autres agences dans les régions et à Bamako. Agréée par la BCEAO, elle a un capital de plus de 11 milliards de francs CFA.

La banque UBA ouvre ses portes à Bamako

United Bank for Africa (UBA) a officiellement ouvert ses portes au Mali ce 4 février 2019. En présence du président de la République et des membres du gouvernement ainsi que des responsables de la banque panafricaine. Présente dans 20 pays en Afrique, au Royaume-Uni, en France et aux États Unis, la banque ambitionne de contribuer à relever les défis du secteur bancaire en Afrique et d’être très rapidement parmi les 3 meilleures banques du pays.

Avant de procéder à la coupure du ruban symbolique à l’agence principale d’UBA Mali sis au quartier Hamdallaye ACI, M. Ibrahim Boubacar Kéita a tenu à prononcer quelques mots en guise de « témoignage ». Le président de la République a ainsi exprimé sa reconnaissance et sa fierté au « secteur privé malien et africain » pour leur engagement « à relever les défis pour notre dignité à tous » a-t-il souligné. Il a aussi salué l’engagement de ce groupe panafricain en faveur de l’inclusion financière et celui de son président à la formation de ressources humaines de qualité à travers l’octroi de bourses, chaque année à des jeunes entrepreneurs.
En devenant la vingtième filiale africaine du groupe et la quatorzième banque de la place, UBA Mali veut compter parmi les 3 meilleures d’ici à 2022, selon M. Alhassane Sissoko son Directeur Général. La banque qui démarre avec 2 agences dont celle du siège à Bamako, souhaite rapidement couvrir le District et atteindre les autres régions du Mali.
Si elle a la réputation d’avoir une clientèle institutionnelle, UBA se veut une banque à vocation universelle. S’engageant aussi bien dans le financement des grandes entreprise que des petites et moyennes et aussi les particuliers. Pour ce faire, elle adopte une stratégie adaptée à chaque segment, selon ses responsables. Avec un taux de bancarisation de 12 % sous nos cieux, UBA entend contribuer à une plus grande inclusion financière et à jouer pleinement son rôle dans le financement de l’économie.
Le Mali est le premier producteur de coton en Afrique, le troisième producteur d’or du Continent et la troisième économie de la zone UEMOA, avec un taux moyen de croissance de 5 %. Des atouts , qui justifient la venue d’UBA au Mali, et représentent aussi un fort potentiel pour le développement économique du Mali.
Couronnée meilleure banque numérique en 2018, la banque se veut une référence en matière de solutions digitales et compte se focaliser sur ces principaux leviers que sont : l’excellence du service client, l’innovation dynamique (digitalisation) et l’accompagnement de l’Etat et des acteurs de « l’économie réelle ».
Dans cette dynamique d’expansion, la banque entend mettre ses 70 ans d’expérience au service du développement économique et social du Continent et l’inclusion financière Mali et sur le Continent.
Avec des centaines de milliards déjà investis en énergie, infrastructures et éducation dans la zone UEMOA et CEMAC où elle évolue, le Mali ne fera pas exception à cette règle, promettent les responsables de la banque.