Faible participation et incidents mineurs selon le CIP/UEMOA

Arrivés 10 jours avant les élections législatives, ces parlementaires avaient pour principales missions d’analyser le contexte et l’environnement politique, d’examiner les mesures et dispositions prises dans le cadre du scrutin, et de faire des observations et recommandations sur le processus électoral. Le Jour J, ils étaient déployés à  Bamako, Tombouctou, Diéma, Gao, Kita, Ségou et Sikasso. Pour qui concerne l’observation, les députés, ont remarqué que le taux de participation a varié en fonction des localités. « Il n’a pas été enregistré des taux de participation supérieurs à  31% en ville » souligne le rapport. Des incidents… Cependant, la délégation d’observation du CIP/UEMOA, a relevé quelques incidents « mineurs » survenus dans certaines localités du Nord. Dans le cercle de Goundam, par exemple, le Chef de mission du CIP/UEMOA, Moussa Zangaou a indiqué la disparition de trois urnes dont ils sont « sans nouvelles ». Il a toutefois souligné que cela n’a pas d’influence significative sur le processus électoral. Dans leur déclaration préliminaire, les députés ont signalé « un cas exceptionnel » à  Sikasso, précisément à  l’école Awa Coulibaly, o๠jusqu’à  l’heure de passage de l’équipe à  9h 39, le bureau de vote (BV) N°1 n’avait pas encore ouvert. Le président dudit BV était introuvable, alors qu’il détenait les clés de la salle et le matériel de vote. « l’intérêt de l’évocation de ce cas est d’ordre pédagogique. Il s’agit de se demander comment ce cas a été géré afin de constituer une jurisprudence » a précisé le Chef de mission. La mission a soulevé la question d’âge de certains délégués de partis politiques qui sont très jeunes, ou peu informés les procédures et les règles électorales, ou présents de manière discontinue. Il est aussi question de la non maà®trise des enjeux et des exigences d’un dépouillement transparent. Des recommandations… Des recommandations ont été faites à  l’endroit des autorités, des candidats et des partis politiques. Il leur est demandé entre autres de « relancer la réflexion sur les partis politiques, leur configuration, leurs activités ». Les partis politiques sont appelés à  réduire « les arrangements électoraux qui font disparaà®tre les frontières politiques et idéologiques entre les partis en concurrence dans l’espace public ». Par ailleurs, la mission recommande de faire preuve de plus de rigueur dans le choix et la formation de leurs représentants dans les bureaux de vote. Pour les observateurs, il « serait recommandable que le système électoral soit repensé dans le sens de réduire le nombre de pôles de compétences, afin que la chaà®ne de commandement et de responsabilité ne soit pas diluée ». Dans l’ensemble, le rapport relève que ce 1er tour s’est déroulé dans de bonnes conditions.

40 ans de la BOAD : un colloque consacré aux enjeux des banques sous-régionales

La grande manifestation marquant cet anniversaire démarre ce mercredi à  Lomé par un colloque de haut niveau placé sous le thème: « Les banques sous-régionales de développement : nouveaux enjeux, nouveaux des défis ». Au cours de ses quatre (4) décennies d’existence, la BOAD a financé les économies des pays de l’UEMOA à  hauteur de 2.723,6 milliards de F.CFA dont 36 % de ce financement destiné au secteur public non marchand, 42 % au secteur public marchand et 22 % au secteur privé. En prélude à  cette commémoration, l’institution sous-régionale avait organisé une conférence à  Bamako sur le thème « 1973-2013, 40 ans d’interventions de la BOAD, bilan et perspectives », en présence de plusieurs membres du gouvernement du Mali, des responsables d’entreprises publiques et privées, des diplomates. En marge de cette conférence, la BOAD avait a accordé un prêt d’un montant de 13 milliards de FCFA pour la construction d’une route à  Ségou, la 4è région administrative du Mali. Créée par Accord le 14 novembre 1973, la BOAD est l’institution commune de financement du développement des Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Elle a la charge de promouvoir le développement équilibré des Etats membres et de réaliser l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest en finançant des projets prioritaires de développement. A l’origine, elle finançait exclusivement des projets émanant du secteur public, mais depuis 30 ans, un appui est également accordé aux entreprises privées. Depuis hier mardi 12 novembre, le président Ibrahim Boubacar Kéita est à  Lomé pour participer à  cette commémoration.

Tournoi UEMOA: les Aigles n’iront pas en finale

Cette fois-ci non plus ne sera pas la bonne. Les Aigles du Mali ne joueront pas la finale de la 6è édition du tournoi de l’UEMOA. L’équipe nationale a été éliminée hier, suite au match nul 1-1 face au Togo. C’était pourtant les Maliens qui ont dominé la rencontre, emmené par le capitaine Soumaà¯la Diakité très en forme. L’ouverture du score par les Aigles est donc logique en fin de 1ère période, but marqué par Adama Traoré à  la 41è minute. Si les choses en étaient restées là , la qualification était assurée pour la sélection malienne, puisqu’au même moment, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso étaient à  égalité 0-0 dans l’autre match du groupe. Les dieux du stade ne l’entendaient malheureusement pas de cette oreille. Dès la reprise, la défense malienne se verra trompée par les Eperviers qui marquent par l’intermédiaire de l’attaquant togolais, Kondo Ariaiyawou (55è min), le but qui mes qualifient. Zéro défaite pour les Aigles Un deuxième but aurait pu ramener l’espoir dans les rangs des supporteurs maliens, qui priaient en même temps pour que la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso fassent match nul ou que les Elephants gagnent leur match. Malheureusement, les Eléphants et les Etalons du Faso se quitteront dos à  dos au stade Robert Champroux (2-2), mais les joueurs de Djibril Dramé ne parviendront jamais à  marquer ce deuxième but qui leur aurait ouvert les portes de la finale. Le Mali quitte ainsi la compétition sans perdre (3 matches, 1 victoire, 2 nuls, 2 buts marqués, 1 encaissé soit 5 points), terminant deuxième du groupe derrière le Burkina Faso qui compte le même nombre de points mais avec une différence de buts favorables (+5 contre seulement +1 pour les Aigles). Les Etalons du Faso connaà®tront leurs adversaires de la finale ce jeudi à  la fin de la troisième et dernière journée de la poule B. Le Niger, le Sénégal et le Bénin sont en lice pour la place.

Libre circulation des céréales: les barrages doivent disparaître

Voici un entretien de Diénéba DEME-DIALLO, réalisé avec Salihou Guiro, consultant chargé de la facilitation du commerce et du transport dans le cadre de ce projet. Journaldumali.com : Quels sont les obstacles au libre commerce de céréales dans la sous-région ? Salihou Guiro : Il y a plusieurs obstacles notamment, la création de barrages inutiles sur les routes qui mènent aux pays transfrontaliers. Normalement, il n’y a que trois contrôles, ici, à  la frontière et à  l’arrivée. Tous les autres barrages doivent disparaà®tre. C’’est cela qui crée la spéculation sur les marchés ensuite, car si les commerçants sont obligés de payer des dessous de table aux agents en uniforme anarchiquement déployés sur le terrain, les conséquences vont se sentir sur les prix au marché. Il faut que cela cesse. C’’est pour cela que nous avons associé tous les acteurs aux formations que nous dispensons afin que chacun puisse prendre ses responsabilités : opérateurs économiques, agents en uniforme, transformateurs, etc. [Quelle est la particularité du Mali concernant les obstacles au commerce de céréales ?] Le Mali n’a pas de particularité. Dans ce cas là , ces obstacles au commerce de céréales sont partagés par tous les pays membres de l’Uémoa et de la Cédéao. Chaque pays dans certaines circonstances recourt aux interdictions d’exportation. Selon la réglementation de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), il y a une procédure pour instituer une telle interdiction. Mais dans nos pays, ces interdictions sont verbales, non écrites. Cela dissuade nos opérateurs économiques de vendre les produits agricoles en générale et en particulier les céréales dans les autres pays de la sous-région. Quel intérêt y a-t-il à  supprimer les entraves au commerce de céréales ? Les enjeux de la suppression de ces obstacles C’’est d’abord de contribuer à  la sécurité alimentaire. s’il n’y a pas d’entraves, les produits peuvent circuler librement dans tous les pays. Les pays côtiers exportent des féculents vers les pays du Sahel et les pays du Sahel exportent des céréales. Quand il y a des marchés, les gens investiront plus dans l’agriculture et dans notre cas dans la production des céréales. Ceci aide à  tirer l’agriculture vers le haut. Parce que si les ventes ne sont pas assurées, le paysan ne voit pas d’intérêt à  accroà®tre, sa production, ni sa productivité. Quelles sont les avancées réalisées après les discussions des différentes parties prenantes sur cet aspect ? Les avancées C’’est d’abord d’être parvenu à  mettre ensemble les opérateurs économiques qui partagent les mêmes difficultés, commerçants de bétails, commerçants de céréales, avec les transformateurs, les industriels. Eux qui connaissent tous les mêmes difficultés sur le corridor. Il s’agit de les former aux règles du commerce, de renforcer leurs capacités pour qu’ils puissent défendre leurs droits ainsi que leurs obligations. l’intérêt C’’est aussi de sensibiliser et d’informer les autorités publiques sur les enjeux de ces entraves au commerce. O๠en est l’adoptions des textes pour la libre circulation des céréales en Afrique de l’Ouest ? Les textes sont déjà  adoptés depuis longtemps. C’’est dans les différents traités de l’Uémoa et la Cédéao, la libre circulation des produits alimentaires produits dans la communauté. Pendant un bon moment certains pays appliquaient la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée), maintenant elle est supprimée partout. Il n’y a pas de TVA ni de droits de douane sur les produits agricoles que nos cultivateurs produisent et qui doivent circuler librement dans les pays de la sous-région. Il n’y a que des formalités, par exemple les trois contrôles routiers effectués au Mali, à  la frontière et à  l’arrivée des marchandises dans le pays de destination. Parmi les résultats attendus, il y a la tenue de l’assemblée générale constitutive de l’association malienne pour la fluidité du commerce Dans le programme de travail, il s’agissait d’une proposition d’alliance entre les acteurs du secteur céréalier et les autres parties prenantes. Finalement, C’’est un comité qui a été mis en place. Un comité qui comprend les acteurs céréaliers et des partenaires comme le Grand Moulin du Mali, Bramali, qui transforment des produits céréaliers. Ils vont vers la mise en place de l’alliance. Quelle est la prochaine étape du projet IICEM ? Nous allons accompagner autant que possible la mise en place de cette alliance si les délais le permettent car le projet IICEM tire vers sa fin, il va fermer en fin d’année 2013. Un autre projet reprendra le flambeau.

Scrutin du 11 août: satisfecit de l’UEMOA

C’’était au cours d’une rencontre avec la presse mardi 13 août au grand hôtel en présence des ambassadeurs du Burkina Faso, de la Côte d’ivoire et un représentant de l’ambassade du Sénégal au Mali. Le chef de la mission d’observation de l’UEMOA, Mélégué Traoré, introduisant la conférence de presse a déclaré que rien ne présageait à  ce que nous assistons aujourd’hui, une élection au caractère inédit à  tout point de vue. « Ce qui s’est déroulé sous nos yeux restera comme un fait majeur dans l’histoire récente du Mali. C’’est à  l’honneur des Maliens », a-t-il affirmé. Pour ce second tour, la mission d’observation de l’UEMOA avait déployé, ses observateurs dans les zones de Bamako, Kayes, Ségou, Sikasso, Koutiala, Tombouctou. Saluant les efforts entrepris par les autorités, le chef de la mission, au regard de ce qu’ils ont constaté sur le terrain, a affirmé que dans l’ensemble les opérations de vote se sont bien déroulées, mais la mobilisation n’a pas été au rendez-vous comme au premier tour. « Les quelques petites irrégularités constatées ça et là  ne sont nullement de nature à  entacher la régularité du scrutin », a déclaré le chef de la mission. En revanche, M. Traoré a déploré l’âge trop jeune ou le niveau trop bas des délégués des candidats. « La jeunesse des délégués des candidats a été remarquée, même si, elle n’est pas en soi un critère de qualité. Le choix de ces délégués ne paraà®t pas avoir toujours été heureux, le niveau étant dans certains cas, trop bas pour qu’ils puissent exercer un contrôle vigilant sur le déroulement du scrutin. Comment contrôler un P.V si l’on ne sait ni lire, ni écrire », s’est-il interrogé. Des observations ont été faites et adressées aux autorités maliennes par la mission. Il s’agit entre autres des listes électorales qui ne présentent pas un tableau des électeurs par ordre alphabétique, la question de la gestion des résultats. Sur ce point les observateurs de l’UEMOA ont salué la qualité du système de dépouillement qui aurait garanti selon eux, les conditions de la transparence. Aussi, les parlementaires ont salué et souhaité que le système de liste électorale numérisée avec les photos et d’autres données sur les électeurs soit une innovation à  partager avec les autres pays de l’espace UEMOA et même de la CEDEAO. La mission d’observation de l’organisation sous régionale, a tenu, à  saluer, au nom de l’ensemble des parlementaires, les autorités maliennes pour l’accueil et a invité le peuple malien à  tirer toutes les leçons de la présidentielle pour les échéances futures pour une sortie définitive de la crise.

UEMOA: les observateurs appellent les candidats à la retenue

Scrutin du 28 juillet au Mali : la mission d’observation de l’ appelle aux candidats d’accepter le verdict des urnes. Le chef de la mission d’observation et vice-président du comité interparlementaire de l’UEMOA, Mélégué Traoré, a indiqué que le système d’organisation des élections au Mali, par rapport à  la majorité des autres pays est particulier. « Il s’agit de la structure de type « triplice » ou le ministère de l’administration territoriale, la Céni et la direction générale aux élections interviennent. Mais il est hors de doute qu’un autre dispositif plus unitaire ou intégré pourrait donner des résultats encore plus qualitatifs », explique –t-il. Sur le terrain les observateurs ont mentionné un certain nombre de dysfonctionnements. Il s’agit notamment de la question de la liste électorale. « Quasiment partout, de Kita à  Sikasso, de Koutiala à  Quinzambougou en plein Bamako ou dans les villages de la région de Ségou, devant les bureaux de vote, le premier spectacle frappant, était que de nombreux citoyens cherchaient dans la bousculade, leur nom et leur photo sur le tableau numérisé » a –t-il poursuivi. Le chef de la mission d’observation de l’UEMOA a déploré le fait que beaucoup de citoyens n’aient pas pu voter . Dans ce dysfonctionnement, il faut signaler le manque d’isoloir dans certains bureaux de vote. Dans quelques cas, la question d’isoloir a été réelle. « On l’a vu à  Bamako. Dans un centre, d’une extraordinaire affluence, seize tentes abritaient des bureaux de vote. Garantir la confidentialité du choix de l’électeur n’est pas facile dans de tels cas. Nous l’avons expérimenté nous même » dit –t-il. D’autres dysfonctionnements ont été signalés Ces dysfonctionnements sont mineurs par rapport à  la formidable mobilisation de l’électorat et à  la bonne tenue de son organisation a soutenu Mélégué Traoré. Les observateurs se disent être frappés par la bonne organisation des bureaux de vote, notamment par la qualité et le professionnalisme des présidents. « Le mode de sélection des présidents de bureau de vote au Mali pourrait sans doute inspirer d’autres pays. s’il y a eu des retards dans l’ouverture des bureaux de vote, dans l’ensemble celle-ci a eu lieu à  l’heure » souligne –t-il. Enfin de la mission d’observation de l’UEMOA a lancé un appel aux candidats d’accepter le verdict des urnes. Elle les exhorte à  la retenue, à  la sérénité, à  l’esprit du dialogue et de débat républicain.

Directive de l’UEMOA: la presse et la société civile sensibilisées

Dans le cadre de la réalisation de son Projet d’appui aux initiatives du contrôle citoyen de l’action publique, le Groupe de Suivi Budgétaire Mali a organisé ce mercredi 19 juin, une journée d’information et de sensibilisation des Organisations de la Société Civile et des médias sur le contenu de la Directive N° 06/2009/CM/UEMOA, portant loi de finances au sein de l’UEMOA. C’’est l’hôtel Masseley qui a abrité la rencontre en présence de l’Ambassadeur du Danemark au Mali, Son Excellence, Anders Garly Andersen. Selon le Président du GSB Mali, Souleymane Tiémoko Sangaré, l’objectif visé est de renforcer les capacités des acteurs de la société civile et des médias sur le contenu de cette directive. Ce qui leur permettra, a-t-il souligné, d’exercer une veille citoyenne et de participer à  la gestion des ressources publiques. Le représentant du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Ibrahim Traoré, a félicité le GSB-Mali pour cette initiative. Selon lui, la directive objet de cette journée d’information, introduit un certain nombre d’innovations dans la gestion des finances publiques comme le principe de sincérité, la présentation du budget par politiques publiques, la réforme des modes de gestion budgétaire. « Nous constatons aujourd’hui, avec un réel plaisir, tous les efforts consentis par le Groupe de Suivi Budgétaire pour une plus grande efficacité dans leur intervention sur les questions relatives aux finances publiques en général et sur le budget en particulier », a-t-il affirmé. Ibrahim Traoré a remercié l’ambassadeur de Danemark au Mali pour son accompagnement si bénéfique. Le vice-président de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, Aboubacary Coulibaly a réaffirmé le soutien du parlement aux initiatives du GSB-Mali. « Ces directives sont les bienvenuse. Le Mali est en avance. Nous travaillons à  consolider cette avance », a-t-il déclaré. Selon lui, l’Assemblée Nationale, qui a récemment adopté le Pacte de transparence de l’Uemoa, s’apprête à  voter la directive portant loi des finances. Dans son exposé, l’expert Moriba Tounkara a déclaré que la Directive est une initiative Ouest africaine voulant harmoniser le cadre juridique des finances publiques et l’exercice de la surveillance multilatérale des politiques budgétaires nationales. Selon lui, l’accent est mis sur les résultats concrets qui peuvent être attendus de la mobilisation et de l’utilisation des moyens financiers, et non plus sur les moyens financiers eux-mêmes. Moriba Tounkara a souligné que la directive procède à  des aménagements afin d’améliorer l’information des parlementaires et de les associer plus étroitement à  la formulation et à  l’exécution de la loi de finances sans oublier l’accroissement du rôle de la Cour des comptes. Dans un souci de renforcer la transparence, le Gouvernement est tenu d’expliquer et de justifier l’utilisation de l’intégralité des crédits qu’il sollicite.

CIP – UEMOA : la session de Bamako parle agriculture

Les déficits alimentaires chroniques, la faim, la hausse des prix des denrées alimentaires dans l’espace UEMOA interpellent au plus haut niveau la conscience des élus. Durant quatre jours, le Comité Interparlementaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) planchera sur la politique agricole de l’Union. « Le souci d’assurer la sécurité alimentaire dans l’espace communautaire, la pression démographique croissante dans nos pays, les mouvements incessants de réfugiés suite aux crises récurrentes dans la sous-région, la nécessité d’orienter l’économie sous régionale vers la transformation industrielle des produits agricoles, donnent à  la Politique Agricole de l’Union toute son actualité et tout son intérêt. » a déclaré M. Dama Dramani, président du CIP lors de son discours d’ouverture. Aujourd’hui, le secteur agricole doit être un levier indispensable de développement et surtout de croissance puisque le monde rural représente les deux tiers de l’ensemble du PIB de l’Union. Et si l’on ajoute les contributions de la pêche et de l’élevage, on atteint des taux de 35 à  40%. « Le processus de l’intégration économique de l’Union, spécifiquement son volet agricole n’aura de sens que si et seulement s’il a un impact réel et suffisant sur le vécu quotidien des populations. » a poursuivi M. Dramani. Au cours de cette session extraordinaire, trois importantes communications seront présentées. Elles concerneront la Politique agricole commune, la stratégie de relance de la production et la présentation d’une étude de cas d’intervention de la commission de l’UEMOA. Le but du projet global de l’UEMOA est de favoriser le développement économique et social des huit Etats qui la composent à  travers l’harmonisation de leurs législations, l’unification de leurs marchés intérieurs et la mise en œuvre des politiques sectorielles communes parmi lesquelles le secteur agricole tient une place primordiale. En marge des travaux, cette session abordera toutes les questions d’actualité et celles relatives au fonctionnement de l’Institution, notamment la perspective de la mise en place prochaine du parlement plénier de l’UEMOA.

1er SAJE-UEMOA: une réussite malgré la crise

Selon Drissa Coulibaly, promoteur du Salon des jeunes entrepreneurs de l’espace UEMOA (SAJE-UEMOA) tenu du 16 au 20 avril 2013, le programme de cette première édition a été adapté au contexte actuel du pays. Augustin Fodou l’a rencontré pour journaldumali.com Journaldumali.com: Qu’est ce qui a motivé l’organisation d’un tel salon ? Drissa Coulibaly: Après avoir identifié l’existence d’un besoin par rapport à  un tel évènement, nous avons pensé à  un cadre de rencontre, d’échange entre les jeunes entrepreneurs de l’espace UEMOA. C’’est ce qui a donné naissance au Salon des jeunes entrepreneurs de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (SAJE-UEMOA). Pour un projet de cette envergure, avez-vous eu du soutien ou bien C’’était difficile de réunir les moyens ? Je peux dire les deux à  la fois. Déjà  on a eu un confort moral car, pour un initiateur de projet, ce qui est important, C’’est d’avoir les félicitations des uns et des autres. Les gens qui trouvent que vous avez un bon projet et vous encouragent dans ce sens, C’’est un énorme soutien. Les difficultés ne manquent pas quand on est dans l’entrepreneuriat surtout en tant que jeune. Ce n’est pas toujours facile d’accéder à  toutes les portes, mais malgré cela, nous avons tenu et nous avons pu réaliser notre objectif qui était d’organiser ce salon. A la fin de cette première édition, pouvez-vous dire que vous avez atteints les objectifs fixés? Nous pouvons juger que les objectifs ont été atteints à  90%. Déjà , au niveau de la participation, la crise a eu un impact sur les objectifs qui étaient initialement prévus. Mais comme vous avez pu le constater par vous-même, tous les stands qui étaient prévus ont été occupés. Nous sommes donc satisfaits sur ce plan. Les jeunes entrepreneurs maliens ont répondu à  l’appel et certains pays voisins comme le Burkina, le Sénégal, ont pu effectivement faire le déplacement. C’’est un début de réussite pour un évènement qui est à  sa première édition et qui se passe dans un pays en crise. Quelle sera la fréquence d’organisation du salon? Le salon est prévu pour être pérenne. Pour cela, nous comptons l’organiser chaque année. C’’est pour vous dire qu’après la clôture de cette édition, mon équipe et moi allons nous mettre à  la tâche pour les préparatifs de la deuxième édition qui aura lieu certainement à  la même période en 2014. D’autres innovations pour les prochaines éditions? Bien sûr ! Notre programme a été adapté au contexte actuel du pays. Initialement, il y avait beaucoup de choses qui étaient prévus. La crise a un peu réduit notre marge de manœuvre et nous pensons que la deuxième édition verra la réalisation de toutes les activités inscrites au programme du salon.

Mise en valeur des terres de l’Office du Niger : l’Uemoa s’implique

l’Office du Niger est ce vaste périmètre agricole de près de 1 million d’hectares, cultivables, situé sur le delta intérieur du Niger au Mali, à  environ 250 km en aval de la capitale Bamako. Depuis 1932, date de sa création, seulement 100 000 hectares de terres irriguées sont exploités aujourd‘hui . A l’époque, le président ATT avait déclaré vouloir faire de cette zone l’un des greniers agricoles du Mali. Les responsables de l’UEMOA l’ont bien compris et organisent à  Bamako depuis lundi, un atelier régional de lancement d’activités agricoles et de gestion la zone Office du Niger, particulièrement dans le cercle de Touraba. Objectif, sécurité alimentaire D’après Ibrahima Diémé, commissaire à  l’Uemoa, la politique agricole de l’Union vise d’abord à  accroà®tre la sécurité alimentaire, mais aussi à  lutter contre la pauvreté des exploitants agricoles. s’il faut aider à  satisfaire les besoins alimentaires, il faut également subventionner leurs activités. Le défi de la zone Office du Niger réside surtout dans l’aménagement de surfaces cultivables et dans la mise à  disposition des terres aux ressortissants de l‘Union. l’agriculture contribue en effet à  hauteur de 30% dans le PIB de l’Union et touche près de 70% des populations. A Kandjourou, un projet pilote de 11000 hectares est en voie d’aménagement avec l’aide des experts de l‘Union, tout comme à  Touraba, sur environ 2198 hectares, de quoi susciter un réel engouement pour l’agriculture. Reste les aménagements, la maà®trise de l’eau et des ouvrages. En lair, le projet de l’UEMOA au Mali, comporte trois axes majeurs : – Le développement des infrastructures – La mise en valeur agricole des investissements – Et la composante organisation et gestion des projets agricoles. Pour une agriculture compétitive et diversifiée La cible, ce sont les paysans autochtones, les exploitants agricoles et les gros investisseurs. En substance, on pourrait y produire, 10000 tonnes de riz à  l’année, 2500 tonnes de Mais, 200 tonnes de blé, 1000 tonnes de gombos ou encore 150 tonnes de produits piscicoles à  titre d‘exemple. Au total, un valeur ajoutée de près 250 millions par an pour l’Union. Si dans ses objectifs premiers, l’Union économique et monétaire ouest-africaine, vise l’intégration régionale, celle-ci peut aussi se faire par l’agriculture, grâce à  la libre circulation des personnes et des biens, mais aussi par une collaboration forte avec les autorités nationales de chaque pays membre. Pour le Dr Yaranga Coulibaly, ministre de l’Agriculture, «Â le projet de l’Uemoa, est une chance pour la mise en valeur croissante des terres de l‘Office du Niger, o๠l‘eau est un don du ciel, surtout, lorsque dans d’autres zones, la baisse des productions de certaines céréales a été provoquée par les bas niveaux fluviaux. Le projet UEMOA pourrait ainsi combler les besoins nationaux et à  terme, booster la compétitivité du Mali en matière agricole. En résumé, le passage d’une agriculture de subsistance à  une agriculture compétitive sur le plan mondial.

UEMOA : le billet de 500F est de retour

La nouvelle coupure a été dévoilée ce samedi à  Dakar par le président sénégalais, Macky Sall, représentant le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, le togolais Faure Gnassimbgé. Ce billet complète la gamme de nouveaux billets mis en circulation depuis 2003. Le billet de 2500, qui faisait partie de cette gamme, a quant à  lui définitivement disparu. Les habitants de la zone UEMOA auront donc désormais cinq types de billets dans leur portefeuille représentants les valeurs de 10.000, 5.000, 2.000, 1.000 et 500 F. Sécurité maximale Le nouveau billet a un format similaire à  celui de 1000 F et a une couleur orange dominante. Le motif principal sur le recto du billet de 500 FCFA est le logo de la BCEAO, le poisson-scie, et la tablette tactile symbolisant « les nouvelles technologies de l’information et de la communication », a déclaré directeur des activités fiduciaires de la Banque Centrale, Cheick Ahmed Tidiany Diakité. Au verso, on pourra voir un couple d’hippopotames au bord d’un marais dans une zone de savane. Des signes de sécurité ont été incorporés dans le billet pour prévenir les velléités de falsification. Selon le gouverneur de la BCEAO Tiémoko Myeliet Koné, son institution souhaite avant tout satisfaire aux attentes des agents économiques marquées par « un accroissement important de la demande en signes monétaires et surtout pour les petites coupures qui doivent, dans la normale, représenter environ 30 % des billets et monnaie en circulation ». La capitale sénégalaise Dakar vit au rythme des activités du cinquantenaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest dont elle abrite le siège.

UEMOA : vers une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU

« Nous avons décidé de demander au Conseil de Sécurité de l’ONU d’intervenir sous le chapitre 7, C’’est-à -dire le recours à  la force », pour « rétablir l’intégrité territoriale » du Mali, a déclaré, mercredi, M. Ouattara, de retour de Lomé (Togo), o๠il venait de prendre part, le même jour, au sommet annuel de l’UEMOA. Cette décision, a-t-il précisé, a été prise lors d’une réunion de la conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA, en marge du sommet annuel de l’organisation, à  laquelle a participé le président congolais, Dénis Sassou N’guesso, président en exercice du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA). Pour Alassane Ouattara, également président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), le Mali constitue un « pays essentiel » dans la sous-région, mais surtout au sein de l’UEMOA, dont les perspectives de croissance économique, estimées à  6% cette année, sont « encourageantes ». Le Mali est confronté depuis ces derniers mois à  une crise née de l’occupation de sa partie septentrionale, l’Azawad, par une rébellion sécessionniste revendiquant son indépendance. Une situation qui s’est aggravée suite au renversement, le 22 mars, du régime du Président Amadou Toumani Touré, par des militaires, qui finissent par rendre le pouvoir aux civils, grâce à  un « accord-cadre » signé le 7 avril entre eux et la CEDEAO. Normalisation institutionnelle L’Union économique et monétaire ouest- africaine (UEMOA) a encouragé les autorités de la transition au Mali à  la « restauration de l’intégrité territoriale » de ce pays et appelé au respect de l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau, au terme de la 16e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement mercredi dans la capitale togolaise. Dans une déclaration finale, la conférence qui a réuni six chefs d’Etat, avec la présence du Premier ministre du Mali, Cheikh Modibo Diarra, et le ministre des Finances de la Guinée-Bissau, Demba Dahara, a « condamné les coups d’Etat militaires » dans ces deux pays et « affirmé sa ferme volonté contre de telles pratiques ». Pour le Mali, les chefs d’Etat et de gouvernement « ont encouragé » les hautes autorités de la transition et tous les autres acteurs à  « tout mettre en oeuvre pour un retour rapide de la paix dans le nord du Mali et la restauration de l’intégrité territoriale » de ce pays. Six chefs d’Etat, à  savoir Blaise Compaoré du Burkina Faso, Macky Sall du Sénégal, Yayi Boni du Bénin, Issoufou Mahamadou du Niger, Faure Gnassingbé du Togo et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire ont participé à  la conférence de Lomé.

RESOPE, l’art d’être une femme entrepreneur

Créativité mais aussi sens des affaires et du regroupement, ces qualificatifs pourraient désigner les nombreuses femmes du Réseau des femmes opératrices économiques de l’espace Uemoa(Resope), réunies à  Bamako, du 15 au 22 Mars pour une foire internationale, qui regroupe six pays au centre international de conférence de Bamako. Venues du Niger, du Togo, de Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Mali, les femmes entrepreneurs proposent au public, un savoir faire riche à  travers l’artisanat, le textile, l’alimentaire mais aussi les pratiques culturelles et sociales des femmes de la sous-région. Booster l’entreprenariat féminin Avec cette initiative, les femmes du Resope, sous la houlette de Mme Coulibaly Aissata Touré, par ailleurs, Présidente du réseau des femmes opérarices économiques du Mali, entendent favoriser un espace de concertation et de dialogue entre femmes opératrices de la zone Uemoa. En boostant l’entreprenariat féminin et la compétitivité des entreprises et produits issus de leurs activités. l’idée de la foire a émergé lors de la deuxième conférence régionale du Réseau tenue en Octobre 2010. Avec des ateliers, des conférences débats et des expositions, elle a pour objectif de mettre en exergue les défis quotidiens des femmes engagées dans les activités économiques. Sur les 250 stands prévus à  la foire, 180 ont été occupés. En déambulant dans les allées, on est agréablement surpris de l’accueil de ces femmes, dédiées à  leurs affaires. «Â Je participe à  cette foire pour valoriser mon art et surtout pour vendre beaucoup de produits, », confie cette opératrice ivoirienne, qui fait la promotion de chapeaux créatifs pour le mariages et autres cérémonies sociales. Sur un autre stand, Mme Diakité Hadja Bani Kébé, donne des conseils aux femmes pour le bonheur dans leurs foyers. Elle vend par ailleurs de l’encens, et garde le sourire en toutes circonstances. Entre maroquinerie, élégance vestimentaire, savoir faire artisanal, produits de beauté, encens, il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs, sur ces stands chatoyants o๠il ne s’agit pas seulement de s’exposer mais de faire du chiffre d’affaires. l’initiative du Resope qui vise à  organiser cette foire sous régionale tous les deux ans, montre surtout qu’avec les femmes, C’’est l’Union qui fait la force !

L’agriculture africaine : un état des lieux alarmant

l’Uémoa a également décidé que la Banque Ouest africaine de développement (BOAD) financera, « sous forme de prêt » des projets agricoles, à  court terme, à  hauteur de 12 milliards FCFA (plus de 24 millions de dollars). Les ministres ouest-africains se sont ainsi engagés à  « poursuivre les efforts de prise en compte dans les budgets nationaux, du financement de l’agriculture […] pour assurer l’autosuffisante alimentaire de l’Union ». l’agriculture qui représente pour certains une des bases de l’économie africaine a toujours été perçue comme la clé du développement économique du continent. Un continent o๠les trois quarts de la population travaillent dans le secteur agricole qui fournit ainsi près de 60% des emplois même s’il ne contribue que pour très peu à  son PIB (autour de 17%) et ne nourrit que deux tiers de la population. Et pour cause, essentiellement composée de petites exploitations artisanales, l’agriculture africaine est avant tout vivrière. Non seulement, elle ne sert globalement qu’à  satisfaire les besoins locaux, mais de plus, sa production n’a cessé de baisser ces dernières décennies tandis que la population est quant à  elle en constante augmentation. De 1,05 milliard estimé en 2011, elle devrait passer à  plus de 1,8 milliard en 2050. Le défi pour beaucoup de pays africains, d’atteindre une croissance annuelle de 6% de la productivité agricole d’ici 2015 afin de pourvoir aux besoins alimentaires de l’ensemble de la population de la région, paraà®t donc quelque peu illusoire à  certains. Cela d’autant plus que jusqu’à  présent, beaucoup de pays en Afrique ont toujours favorisé les cultures de rente développées pendant la période coloniale et destinées à  l’exportation. On peut ainsi citer le cas du Ghana, du Mali et du Kenya, tributaires respectivement de l’évolution des cours mondiaux du cacao, du coton, et du thé. Des cultures souvent inadaptées aux sols africains dont beaucoup comme au Sénégal (la monoculture de l’arachide a fortement abà®mé un écosystème déjà  fragile) ont subi des dégâts presque irréversibles. Viennent s’ajouter à  cela, des contraintes biophysiques comme la sécheresse, l’épuisement des éléments nutritifs des sols, en plus du changement climatique qui pourrait constituer un danger supplémentaire pour les systèmes de production. Source : Afrique Expansion magazine

Institutions: Pour le renforcement de l’intégration

Moins d’un mois après sa visite à  Dakar, le ministre malien chargé des relations avec les institutions, Dr. Abdoulaye Sall, a repris son bâton de pèlerin dans le cadre de l’atteinte son ambition de «renforcer l’intégration sous-régionale à  travers les institutions des pays respectifs ». Sur invitation de son homologue du Niger, M. Elhadj Laouili Chaà¯bou, le ministre Sall vient de boucler ce mercredi 21 décembre quatre jours de visite de travail à  Niamey. Pour le ministre Sall, qui tire un bilan satisfaisant de cette visite, la volonté nigérienne d’impulser une nouvelle dynamique à  la renaissance des institutions, ne souffre d’aucun doute. Créer un cadre de concertation dans la zone UEMOA La visite du Dr Abdoulaye Sall à  Niamey, tout comme celle à  Dakar s’inscrivait dans le cadre des prises de contact et des préalables pour la réalisation de l’engagement pris en 2010, par la Commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) à  financer la création d’un Cadre de Concertation des ministres en charge des relations avec les institutions dans la zone et la réalisation de «l’Etude sur les départements en charge des Relations avec les Institutions ». « Cette mission a permis ainsi de constater que, malgré l’existence des ministères des relations avec les institutions dans l’ensemble des huit pays de la zone UEMOA, les positionnements, les appellations, les missions, les attributions spécifiques, les périmètres d’action et d’intervention peuvent changer d’un pays à  l’autre, d’un remaniement gouvernemental à  l’autre», a expliqué le ministre Abdoulaye Sall à  la presse nigérienne au cours d’une conférence conjointe avec son homologue Elhadj Laouili Chaà¯bou. En effet, si au Niger le ministère des relations avec les institutions suit les rapports entre le gouvernement et les institutions de la République et veille au respect des dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires régissant les rapports entre le pouvoir exécutif et les différentes institutions, au Mali, ledit ministère est chargé de prendre toutes mesures tendant à  faire connaà®tre les institutions, notamment en milieux jeune, scolaire et universitaire. Quant au Sénégal, le ministère des relations avec les institutions suit la mise en place des institutions parlementaires de la CEDEAO, de l’UEMOA, des autres régions d’Afrique et de l’Union Africaine. Une rencontre de haut niveau à  Bamako Les échanges entre les ministres Chaà¯bou et Sall ont donc permis d’exprimer la conformité de leurs points de vue sur le processus de création du Cadre de Concertation et le lancement de l’Etude sur les départements en charge des relations avec les institutions de la sous-région, confiés au ministère de relations avec les institutions du Mali en 2010 par la Commission de l’UEMOA. Au terme de la visite, les deux ministres ont convenu de suggérer à  leurs présidents de la République respectifs, à  la Commission de l’UEMOA et à  leurs autres homologues de la sous-région, la tenue à  Bamako avant le 15 février 2012 d’une Rencontre de Haut Niveau dédiée à  la création du Cadre de Concertation et au lancement de l’Etude avec comme thème fondateur, innovant et fédérateur « la Renaissance des Institutions en Afrique de l’Ouest face aux enjeux, aux défis et aux perspectives du IIIème Millénaire ». « Sur le plan technique, précise une source au ministère malien, il s’agit de faire précéder cette Rencontre de Bamako d’une Table Ronde des Conseillers des ministres en charge des relations avec les institutions en vue de la conceptualisation, de l’élaboration et de la validation du futur Cadre Harmonisé de Concertation Ouest-Africain/Ministère des relations avec les institutions, des recommandations fortes qui seront issues de la Conférence Débats afin d’alimenter l’Etude à  réaliser » dira encore le ministre. Le ministre malien des relations avec les institutions et à  son équipe, ont mis à  profit cette visite de travail pour échanger, par ailleurs, avec les présidents et/ou représentants désignés des différentes institutions de la République du Niger pour s’enquérir de l’état des lieux, de la nature et des perspectives des relations/rapports qu’elles entretiennent avec le gouvernement. Aussi, il a été question des enseignements que le Mali (sur le chemin du référendum et des élections générales de 2012), peut tirer de l’expérience nigérienne qui vient d’organiser, de réaliser et de réussir six scrutins pendant ces dernières années. Au nombre des personnalités rencontrées dans ce cadre, figurent le chef de l’Etat nigérien Issoufou Mahamadou, du Premier ministre, Rafini Brigi, du président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou, de la présidente du Conseil Constitutionnel de Transition, Mme Salifou Fatoumata Bazèye, du président de l’Observatoire National de la Communication, représenté par M. Ali Sountalma Ousseini, et le Vice-président et du Médiateur de la République, M. Amadou CHEIFFOU.

Uemoa : Soumaila Cissé cède le fauteuil à Cheikh Hadjibou Soumaré

La succession de Soumaila Cissé à  la tête de l’Uemoa, l’union économique et monétaire Ouest-Africaine, n’a pas été de tout repos, face aux multiples reports du mandat du président sortant et aux négotiations entre les pays pour désigner le successeur de Cissé. Le Malien est désormais libre pour s’engager dans la course à  la présidentielle malienne. Un sénégalais à  la tête de l’Uemoa L’institution, dont le siège est à  Ouagadougou au Burkina Faso, est désormais dirigée par Cheikh Hadjibou Soumaré, ancien premier ministre du Sénégal et selon certains journaux sénégalais, le président Wade serait l’artisan farouche de cette nomination, discutée entre plusieurs pays, notamment le Niger dont le Commissaire prétendant au fauteuil avait été soupçonné de malversations financières. Le Niger a mené une longue bataille pour occuper la présidence de la commission. Certaines sources indiquent qu’il y aurait eu un deal entre les Présidents Wade et Issoufou. Le Niger aurait ainsi obtenu la garantie de briguer ce poste à  la fin du premier mandat de Cheikh Hadjibou Soumaré dans quatre ans. Reste que la nomination de Cheikh Hadjibou Soumaré, fait l’unanimité. ‘Monsieur Cheikh Hadjibou Soumaré, membre de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), au titre de la République du Sénégal, a été nommé, mercredi 16 novembre 2011, président de la Commission par acte additionnel […] signé par le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, Son Excellence Faure E. Gnassigbe », indique le communiqué de la Direction de la communication de l’institution sous-régionale. La cérémonie de prestation de serment du nouveau président aura lieu dans les prochains jours. Un homme apprécié M. Soumaré  »est apprécié dans les milieux financier et politique » de la sous-région, selon le ministre sénégalais des Affaires étrangères Me Madické Niang, qui défendait mardi le projet de budget 2012 de son département devant les députés. Il remplace le Malien Soumaila Cissé, candidat à  l’élection présidentielle de 2012 au Mali, qui vient de boucler deux mandats de quatre ans à  la présidence de l’UEMOA. L’Uemoa, cette insitution monétaire crée en 1994 est une union douanière et monétaire de 95 millions d’habitants qui réunit le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La structure sous-régionale compte huit pays membres : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. La Commission de l’UEMOA siège à  Ouagadougou (Burkina Faso). La Commission, organe exécutif de l’UEMOA dont le siège est à  Ouagadougou (Burkina Faso), compte huit (8) Commissaires, soit un par Etat membre.

Tournoi UEMOA : les aigles sont tombés les armes à la main

Ce fut une finale très fermée et pauvre en occasions de but mais riche en engagement et détermination. Se connaissant bien pour avoir dans un passé récent joué deux matches amicaux (victoire du Sénégal 1-0 au premier match et 0-0 au 2è match) à  Bamako avant la compétition, les deux équipes étaient bien placées tactiquement et physiquement aussi. Face à  leur public, les Lions débutent la rencontre en fanfare face à  des Aigles plutôt prudents. Mais les nôtres rentreront petit à  petit dans le jeu pour tenir la dragée haute aux Sénégalais. La seule occasion franche de la période initiale a été pour les Lions. A la réception d’un centre de Baye Oumar Niasse, l’attaquant sénégalais, Alassane Diallo reprend de la tête une balle qui passe au dessus de la cage gardée par Soumbeyla Diakité (43è min). En 2è période la tension augmente au stade Léopold Sédar Senghor. Soutenus par leur public, les Lions du Sénégal mettent la pression sur les Aigles. Malgré cette atmosphère surchauffée les joueurs de Djibril Dramé sont parvenus à  maà®triser les assauts sénégalais. Les esprits se chauffent de deux côtés. Un joueur sénégalais jette les gans de Soumbeyla Diakité. Pour être sorti récupérer les gans de son portier et capitaine, Drissa Traoré va écoper d’un carton gauche. Dans la foulée le médecin des Aigles, Boubacar Diallo dit « Mailler » écope lui aussi d’un carton rouge, après une discussion avec la commissaire du match. Alors qu’il regagnait les vestiaires, il sera agressé impunément par le gardien de but sénégalais, Khadim Ndiaye, (77è min). Suivra alors une bagarre généralisée qui aura duré une dizaine de minutes entre les deux équipes. Une image qui n’honore point la compétition. Il faut dire que l’arbitre bissau-guinéen, Fidel Gomes n’a pas été à  la hauteur de la tâche. Il s’est laissé piéger par les joueurs sénégalais durant toute la rencontre. A chaque contact les joueurs sénégalais, comme à  leur habitude se laissent tomber faignant d’être gravement blessés. Et Fidel Gomes n’hésitait pas à  siffler et à  donner des cartons. Trois cartons jaunes et un rouge pour le Mali, zéro pour le Sénégal. Alors que les Aigles ont été victimes des fautes les plus graves. Comme aux 45è et 77è minutes quand Kassim Soumaré marche sur la cuisse de Cheick O. Ballo et l’agression perpétrée sur Boubacar Diallo par le gardien, Khadim Ndiaye. Après 10 minutes de pugilat, la rencontre a repris. Les deux sélections se sont neutralisées pendant le temps réglementaire. Le quatrième arbitre montre 4 minutes de temps additionnel. Encore une fois de plus les Aigles sont frappés par leur manque de lucidité et d’efficacité devant les buts adverses. Les joueurs de Djibril Dramé manquent coup sur coup deux occasions d’ouvrir le score. D’abord Ibrahim K. Diakité, manque l’enchainement après un bon contrôle. Et ensuite Souleymane Dembélé trouve le petit filet après avoir battu les défenseurs sénégalais. Alors que tous les spectateurs présents au stade Léopold Sédar Senghor s’attendaient à  l’épreuve de tirs au but, le temps réglementaire s’étant soldé par un nul vierge, un coup de chance allait permettre à  Stéphane Badji de libérer les siens d’une belle frappe à  la toute dernière minute. Sur le dernier corner du Sénégal joué par Ibou Cissé, la défense malienne dégage mal le ballon qui tombe entre les pieds de Stéphane Badji. Ce dernier du plat du pied droit envoya le ballon qui ricocha sur le pied d’un défenseur malien et alla se loger au fond des filets. Soumbeyla Diakité est sans reproche sur le but, (94 è min, 1-0). Les Lions du Sénégal remportent ainsi la compétition pour la deuxième fois après avoir décroché le trophée en 2009 au Bénin. Le Sénégal est le deuxième pays qui a gagné le tournoi de l’Uemoa à  domicile, après le Niger en 2010. Les Lions rejoignent la Côte d’Ivoire dans le club très fermé des doubles vainqueurs de l’épreuve. Malgré la défaite, les Aigles quittent le Sénégal avec la tête haute. l’équipe de Djibril Dramé a été non seulement victime de son manque de lucidité mais aussi de fraà®cheur physique. « Ce qui nous a manqué le plus C’’est lucidité et l’efficacité » a analysé l’ailier des Aigles Ibrahim K. Diakité après la finale, très déçu. Les Aigles ont eu 24 heures de moins de récupération que les Sénégalais. Des joueurs comme Tiécoro Keà¯ta, (complétement méconnaissable lors de cette finale) étaient atteints par l’accumulation des rencontres (4 rencontres en 8 jours). Mais C’’est aussi ça la haute compétition.

Tournoi UEMOA: Et de deux pour le Sénégal!

94e minute C’’est le temps auquel Stéphane Badji, N° 17 reprend victorieusement un ballon de corner mal repoussé par la défense malienne. Si le temps additionnel a été aussi long, C’’est en grande partie dû aux échauffourées qui ont jalonnées principalement la seconde mi-temps. Tout est d’abord parti d’une histoire de gangs du portier malien ramassés par un sénégalais. Pendant que l’arbitre Bissau-guinéen, Fidel Gomes gérait la situation, tout le staff technique malien est monté sur la pelouse. Le directeur de la partie calme les nerfs et relance la finale. Mais à  la touche, les Maliens continuent de contester les décisions arbitrales au point o๠Fidel Gomes a fini par exclure le soigneur des Aigles. Ce dernier voulant rejoindre le vestiaire, après moult interventions, se met à  marcher sur le rectangle vert. Khadim N’Diaye, le gardien sénégalais le pousse de l’aire du jeu. Et une bagarre rangée entre entraà®neurs et joueurs éclate. Finalement, C’’est Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football qui est descendu de la tribune officielle pour calmer les différents protagonistes. Les Maliens, au fond, récusaient l’arbitre parce qu’ils ont été en définitive les seuls à  écoper de deux cartons jaunes alors que la rencontre était trop heurtée. Ils ont perdu certains de leurs joueurs sur blessure. Au finish, la compétition ne s’est pas achevée en queue de poisson. Les Maliens ont encaissé leur but après les échauffourées. Pour Pape Diouf, l’ex président de l’Olympique de Marseille et parrain de cette 5e édition du tournoi de l’UEMOA qui déplore les incidents de fin du tournoi, il y a des individualités qui ont tapé dans l’œil au cours de la semaine : « J’avoue qu’il y a eu quelques individualités dans les rangs du Burkina Faso et du Sénégal. Au Burkina, le N°9 (NDLR : Adama Plange) a été très bon. Au Sénégal aussi, certains garçons se sont révélés. » Même sentiment qui anime à  la fin de la compétition, le président de la Commission de l’UEMOA, Soumaà¯la Cissé : « Il y a eu beaucoup d’engagements durant la compétition. La jeunesse de l’union s’est bien comportée en dépit d’un petit incident. Je suis particulièrement très satisfait pourvu que ce tournoi continue », dixit le Malien. Le Sénégal succède donc au Niger au palmarès et devient la seconde nation après la Côte d’Ivoire à  gagner deux fois le trophée de l’intégration.

GIM-UEMOA, la banque autrement

Le taux de bancarisation est encore faible dans notre pays à  l’instar des autres pays d’Afrique Subsaharienne . Parmi les raisons évoqués par les réfractaires, il y a la difficulté d’accéder à  ses fonds au moment o๠on en a le plus besoin. Pour éviter de faire la queue à  la banque, o๠de tomber sur des portes closes qund il y a urgence, les cartes bancaires ont fait leur apparition. Elles permettent à  toute heure du jour comme de la nuit de retirer de l’argent à  des guichets automatiques de banque (GAB). Mais reste encore une préocupation. Quand on n’est pas dans son pays et qu’on est à  cours de liquidité, que faire? C’est pour répondre à  ce besoin que sont nées les cartes bancaires internationales. Depuis plusieurs mois déjà , l’Union Economique et Monétaire(UEMOA) a mis à  la disposition des clients des banques de la zone la carte GIM-UEMOA. Grâce à  cet outil d’intégration économique, à  travers une plate-forme permettant aux institutions financières de s’interconnecter, les porteurs de cartes peuvent aussi bien effectuer des retraits dans les guichets automatiques de banque (GAB) que des paiements. Pour mieux faire connaitre ce produit, une campagne d’information et de sensibilisation des administrations et opérateurs économiques sur les avantages du service GIM est en cours en ce moment. Démarrée au Sénégal, cette activité est menée par le GIM-UEMOA, en collaboration avec la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). Une rencontre a ainsi été organisée hier à  l’intention des opérateurs économiques maliens. L’atelier qui s’est déroulé au siège du patronat portait sur le thème : « apport de la monétique pour le développement du secteur public et privé dans la zone UEMOA». Mamadou Sidibé, président du CNPM a salué une initiative qui répond aux aspirations des opérateurs économiques maliens. « Nous sommes dans un monde o๠le paiement en espèces fait exception, C’’est la carte bancaire qui est le plus souvent utilisée, il est temps que nous suivions cette évolution », a estimé le premier responsable du patronat. . Pour Blaise Ahouantchede, directeur général de GIM-UEMOA, à  travers sa structure créée en 2003, la BCEAO impulse la modernisation des systèmes de paiement dans les huit Etats. Le GIM-UEMOA a pour mission la définition et le suivi des règles, normes et tarifications interbancaires, la promotion du système monétique et le traitement des opérations monétiques interbancaires. Aujourd’hui, le GIM-UMOA travaille avec 100 banques dans l’espace UEMOA dont 13 au Mali. Le service s’appuie sur une gamme de prestations multiples et variées tels que les prépayés GIM, le GIM-visa, le GRIM-MasterCard le GIM-online, le réseau GIM de paiement par carte sur TPE, entre autres.

URD : L’heure est venue pour Soumaila Cissé !

Nu doute que Soumaila Cissé porte-étendard de l’Union pour la république et la démocratie doit piaffer d’impatience pour son investiture officielle à  l’élection présidentielle de 2012. Son arrivée est annoncée au Mali jeudi, après de bons et loyaux services rendus à  l’UEMOA. Cette première conférence nationale d’investiture de l’URD enregistrera plus de 300 délégués provenant des régions et pays de la sous-région. s’y ajouteront des centaines de femmes et de jeunes qui viendront témoigner leur soutien. Lors de cette assise statutaire, siègeront les secrétaires généraux des sections de l’intérieur et de l’extérieur et leurs représentants par ordre de préséance, les présidents des sections des mouvements de femmes et des jeunes, les députés du parti de la poignée de main (emblème de l’URD). Les conseillers nationaux du parti, les 67 membres du bureau exécutif National(BEN), les 33 membres de la commission nationale de contrôle financier, les 39 membres de la commission nationale de conciliation et d’arbitrage. Les trois ministres, Abdoul Wahab Berthé, Salikou Sanogo et Amadou Cissé, membres du Bureau Exécutif National du parti, prendront également part à  la conférence nationale. Les émissaires des partis « Amis » de l’URD en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Burkina Faso au Togo en Guinée Bissau, au Niger, en Guinée-Conakry… de même que les partis amis au Mali sont également invités comme observateurs.  Une conférence pour un coût annoncé de 18 millions Les organisateurs de cette conférence nous apprennent que 18 millions ont été prévus pour l’organisation de ces assisses : « Il faut prendre en charge le transport aller-retour des délégués, dument mandatés, le cout de leur hébergement, la restauration, la location des deux salles(CICB et palais de la culture), l’impression des tee-shirts, les bandeaux dans les journaux et à  la télé. Il faut noter que les caisses de l’URD ne souffrent pas, le parti ayant bénéficié lors du dernier financement public de plus de 200 millions FCFA. De plus, les ressources de l’URD sont basées sur la cotisation des membres du bureau et des commissions spécialisées. Le fondateur du parti, Mr Soumaila Cissé, est un aussi que l’on dit pourvu financièrement, et qui devrait également contribuer. Les assises organisées le samedi au Centre international de conférence de Bamako (CICB) seront suivies le lendemain par l’investiture solennelle du candidat au Palais de la culture, une salle pouvant accueillir jusqu’à  3000 personnes.

UEMOA : Rififi autour de la succession de Soumaila Cissé

Il semble que le départ définitif de Soumaila Cissé de l’UEMOA prenne plus de temps que prévu. Le fondateur du parti URD, est pourtant vivement attendu par ses militants et sympathisants à  Bamako pour être investi candidat à  l’élection présidentielle de 2012. Mais plusieurs fois, le mandat du président sortant de la commission de l’Uemoa a été repoussé pour moult raisons. Querelles de leadership, désaccords sur la présidence de l’institution, une décision n’avait pu être prise au dernier sommet de l’Uemoa à  Bamako, entre le Sénégal, à  qui la présidence reviendrait de droit ou le Niger dont le commissaire a été impliqué dans des détournements de deniers publics… On avait donc reporté le choix à  Septembre mettant en stand-by les ambitions politiques de Soumi : « Le moment venu, je rentrerai à  Bamako pour faire ce que J’ai à  y faire et même parler à  la presse sur mon programme politique ». Ces mots, Soumaila Cissé les a prononcés lors d’une conférence de presse bilan de son mandat à  Bamako en Juin. Avec Seydou Sissouma, le nouveau commissaire malien à  ses côtés, Soumi avait clairement axé la réunion sur les réalisations de l’UEMOA, cette institution qui semble lui coller à  la peau et dont il a visiblement du mal à  se détacher. «Â C’’est la volonté d’ATT qui fait tout pour retenir Soumi à  Ouaga », avait jasé certains journalistes. «Â Non Soumi prend son temps, il prépare son retour », avaient rétorqué d’autres. l’intéressé trancha : «Â Le parti se porte bien, d’ailleurs, il ne s’est jamais aussi bien porté que lorsque J’étais loin…de Bamako », parlant de la mobilisation des militants, alors que d’autres comme Madani Tall ( ADM) ou Cheikh Boucadary Traoré ( CARE) sillonnaient sans relâche le Mali, à  la recherche de leurs bases. Soumaila Cissé allait de conférences en audiences avec les chefs d’états de l’Uemoa pour remettre son bilan. La fable du lièvre et de la tortue Les manœuvres quant à  sa succession elles s’aiguisent ces derniers temps, certains accusent Soumaila Cissé de manipuler le président sénégalais Abdoulaye Wade, pour imposer un autre candidat que le commissaire Sénégalais El Hadj Abdou Sakho dont le mandat a été renouvelé, afin de lui succéder. De fait, aurait-il annoncé le nom de l’ex premier ministre sénégalais Haguibou Soumaré pour lui suppléer. La succession en Afrique, on le sait est une affaire compliquée, et le consensus tarde toujours à  venir. De là  à  manipuler un chef d’état, il y a un pas. Reste que les nouveaux commissaires de l’Uemoa n’ont toujours pas prêté serment au 1er septembre, date due avant l’investiture du nouveau président de la Commission, qui devait elle intervenir au 7 septembre. En principe, les règles sont claires, dans l’institution ouest-africaine et un président sortant n’a pas à  proposer de candidat pour lui succéder, sauf si évidemment en face, les chefs d’états n’arrivent pas à  s’entendre, ça s’appelle faire du lobbying. Attendu d’un côté, le sémillant homme politique s’attarde pourtant à  Ouagadougou et dans les capitales de l’Uemoa. Il a ses raisons, mais à  trop s’attarder, le lièvre finira par être rattrapé puis dépassé par la tortue…

UEMOA : Soumaila Cissé dresse son bilan de fin de mission

Hôtel Laico Amitié de Bamako. Un cadre feutré pour convier la presse. Ainsi Soumaila Cissé, habitué de l’exercice, s’est dit heureux d’échanger avec la presse malienne sur les résultats de son mandat à  la tête de l’Uemoa. Alors que la dernière conférence des chefs d’états présidée par le Togolais Faure Gnassingbé n’a encore pas donné le nom de son remplaçant, Soumaila Cissé que les militants de l’URD, attendent impatiemment à  Bamako, restera président de la Commission de l’Uemoa, jusqu’ au 1er septembre, date à  laquelle, un nouveau nom sera connu. A côté de lui Seydou Sissouma, le nouveau commissaire Malien à  l’Uemoa qui prendra également fonction à  cette même période. En attendant, il s’est agi de faire le bilan en matière d’intégration africaine. Les chantiers de l’Uemoa Rappelons le l’UEMOA a été institué le 10 janvier 1994 par le traité de Dakar et regroupe 8 pays, que sont le Sénégal, le Mali, le Niger, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée Bissau et le Burkina Faso, siège de l’organisation. Avant toute interrogation, Soumaila Cissé a planté le décor en resituant la création de l’Uemoa dans un contexte de dévaluation du Franc CFA, au début des années 90, avec comme défi majeur de consolider le nouveau franc qu’avaient en commun les pays de l’Union. Une période surtout marquée par des mécanismes de compensation financière vis-à -vis des pays touchés par la dévaluation et qui ont porté sur près de 40 milliards concernant le Mali. Il fallait aussi mettre en place les différents organes de l’Uemoa, la chambre consulaire, le Comité Interparlementaire, qui a son siège à  Bamako en attendant l‘achèvement du nouveau parlement dont le budget s‘élève à  près de 15 milliards. Une seconde phase a consisté à  identifier et à  combler les attentes des populations en matière d’intégration. Celle-ci se décline en plusieurs programmes décennaux économiques, portant sur les infrastructures, les axes routiers, de chemins de fer, le développement des ressources agricoles, la mise en place d’une politique commune, l’exploitation énergétique, la libre circulation des biens et des personnes dans l’Union. Des chantiers dont le président de la Commission s’est dit satisfait et qui doivent être consolidés au quotidien. 113 milliards pour le Mali Pour le cas du Mali, l’Uemoa a investi près de 113 milliards dans cet hinterland et y a surtout développé les infrastructures, a rappelé Soumaila Cissé, comme l’axe routier entre le Mali et la Côte d’Ivoire via Sikasso. Celui avec le Burkina Faso, les interconnexions et les postes frontières, le tout financé par des prêts à  taux bas et des financements supplémentaires de la CEDEAO et des Etats-Unis. Sur le plan agricole, un investissement de 11 milliards de francs dans la zone Office du Niger. Une centrale de 60 Mégawatts, l’initiative pour l’énergie à  hauteur de 20 milliards de francs pour doter les populations en électricité pour ne citer que ces chantiers etC’… Un bilan questionné Après un exposé bref, Soumaila Cissé, qui aime la précision a donné voix à  la presse, qui n’a pas manqué d’évoquer les défis et les réussites du Malien à  l’Uemoa. « En plus de permettre de rapprocher les populations, nous avons des programmes pour l’accès à  l’eau, l’énergie, l’agriculture, les routes etC’…3000 forages ont été réalisés dans l’espace de l’UEMOA dont 454 rien qu’ au Mali. Pour résumer, de l’agriculture à  l’ hydraulique, l’énergie , l’élevage, la communication, les problèmes de santé comme le sida, le paludisme et les ressources humaines, l’Uemoa a investi plus de 400 milliards de francs CFA. ». Le bilan est jugé relativement satisfaisant. Mais l’interviewé n’a pas échappé aux questions concernant son avenir politique au Mali. « Le lieu n’est pas propice pour débattre ce sujet, je viendrais et J’organiserai la conférence de presse pour toutes les questions liée à  la politique » a-t-il déclaré en souriant. Le timing ne fait donc pas peur à  Soumaila Cissé, qui rentrera au bercail en temps voulu. « D’ici là , le parti avance, consolide ses bases, poursuit son travail d’implantation, et cela n’a jamais aussi bien marché que lorsque J’étais pas là . », a souligné le président de la Commission, serein. l’Uemoa de 2011 à  2020 Arrivant en fin de mandat, Soumaila Cissé prêche désormais pour la réflexion sur l‘avenir de l‘Union. « Il faut repenser l’Union, redéfinir les rôles, que doit être la Commission en 2011? ». Pour cela, un plan stratégique portant sur la période 2011-2020 a été élaboré. Surtout, la Paix et la Sécurité sont des axes majeurs, sur lesquels se penche désormais l’Union après la crise Ivoirienne et la dernière conférence des chefs d‘états à  Lomé. Le poids ce de pays qui sort d’une grave crise politique équivaut à  un peu plus de 40% du PIB de l’Union, C’’est dire tout l’enjeu des questions de sécurité, pour pérenniser le développement de l’Union. Par ailleurs, le droit d’établissement, facteur d’intégration qui permet à  un avocat malien d’aller travailler au Sénégal, au Burkina Faso ou ailleurs reste un axe du programme de l’UEMOA qui est la libre circulation des personnes. A l’issue de la conférence, un cocktail a réuni les journalistes autour du président de la Commission, qui comme à  son habitude, a continué le débat en off. Une ambiance conviviale pour intéresser le plus grand nombre à  cette jeune institution régionale qui entend peser sur l’avenir économique du continent. Et tandis que la bataille fait rage entre un candidat d’un pays émergent et une européenne pour la direction du FMI, Soumaila Cissé se dit confiant en l’avenir de l’Union économique et monétaire ouest-africaine; Nous sommes à  milles lieux d’imaginer un Africain à  la tête du FMI. Qui sait, ce sera peut être notre compatriote, un jour… D’ici là , il y a beaucoup à  faire…

Seydou Sissouma, le nouveau commissaire du Mali à l’Uemoa

La nomination de notre confrère sonne aux yeux de plusieurs observateurs comme la récompense du mérite. Le très communiquant Seydou Sissouma occupe depuis dimanche le poste important de Commissaire à  l’UEMOA en remplacement de notre compatriote Soumaà¯la Cissé. Interrogé mardi par nos confrères de l’ORTM dans le journal de 20 heures, l’ancien patron de la Cellule de communication de la présidence ne cache pas sa satisfaction et mesure l’enjeu du défi qui l’attend à  son nouveau poste. Parcours brillant Diplômé de la très prestigieuse Ecole Supérieure de Journalisme de Lille (France), Seydou Sissouma a d’abord fréquenté le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (C.E.S.T.I) de Dakar (Sénégal), Option Presse écrite. Sorti Major de la 15ème Promotion de cette école, il fera son passage également à  l’Institut International de la Communication de Montréal (Canada) l’IIC de Montréal. Auditeur de la 11ème Promotion (2010-2011) du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (C.E.D.S) de Paris (Antenne de Dakar, le confrère draine derrière lui une riche carrière de journaliste pour avoir occupé plusieurs postes de responsables dans des organes de presse. Rédacteur en chef, membre du Directoire des rédactions, rédacteur en Chef adjoint cumulativement aux fonctions de Chef du service International, Seydou Sissouma a servi de longues années au quotidien sénégalais « Le Soleil » de Dakar. Parallèlement à  ses missions au journal sénégalais, Sissouma a été consultant auprès de plusieurs structures, dont le Réseau des Médias Francophones du Sud (MEDIAF), l’AIF (Agence Internationale de la Francophonie). Son engagement dans ce projet innovant prolongeait le travail de l’intéressé en tant que chef de projet Multimédias au journal « Le Soleil ». Le site Internet, créé dans le cadre de cette mission, vaudra au quotidien de figurer dans le classement des 10 meilleurs sites Internet de la presse écrite mondiale, en octobre 2009. Ce classement a été effectué par le journal « Courrier International ». Du journalisme à  la présidence Après une carrière journalistique de haut niveau et de consultant pour de nombreuses organisations, lui ayant permis d’acquérir et de consolider une riche expérience, M. Sissouma, occupait depuis le 24 juillet 2002, les fonctions de Conseiller en Communication du Président Amadou Toumani TOURE. Sa nomination à  la Commission de l’UEMOA constituera une nouvelle étape dans sa carrière professionnelle. Les défis qui l’attendent sont immenses. Car, le développement des TIC (technologies de l’information et de la communication) dans notre sous-région est une des priorités de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’ouest (UEMOA). Un défi qui doit aller de pair avec le développement des médias traditionnels qui sont un vecteur essentiel pour une meilleure compréhension des enjeux de l’intégration économique. l’expérience de M. Sissouma sera sans doute d’un apport capital pour la réalisation de ce chantier. La rédaction du site « Journal du Mali.Com » lui souhaite bont vent à  son nouveau poste.

Tiémoko Koné, nouveau patron de la BCEAO

La rencontre avait à  son ordre du jour, outre les questions d’actualité pour la sous-région et la crise ivoirienne, la désignation des responsables des différentes institutions de l’UEMOA. l’ivoirien Tiemoko Kone Meyliet a été choisi comme gouverneur de la Banque régionale. La décision a été rendue publique à  l’issue des travaux à  huis clos des chefs d’Etat des huit pays de l’Uemoa (Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo). Depuis la démission de Dacoury-Tabley, le Bukinabé Jean- Baptiste Compaoré assurait l’intérim au poste gouverneur de la Bceao, qui revient à  la Côte d’Ivoire. Par ailleurs, la session extraordinaire de Lomé a procédé à  la nomination des commissaires des huit pays pour les organes et institutions spécialisés de la Commission de l’Uemoa. Cependant, elle n’a pas pu désigner le nouveau président, alors que le mandat de l’actuel président Soumaà®la Cissé est arrivé à  son terme. « En ce qui concerne la nomination du président de la Commission, la conférence a donné mandat à  son président de procéder aux consultations utiles », indique le communiqué final de la conférence. Tiemoko Kone Meyliet, dont le nom circulait depuis un moment, est un personnage bien connu des régimes de l’ancien président Laurent Gbagbo et du nouvel président Allassane Ouattara. Economiste de son état, Koné Tiémoko Meyliet a été proposé à  ce poste, aux chefs d’Etat et de gouvernement par le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara. Les chefs d’Etat qui n’ont donc fait qu’entériner le choix du Président ivoirien. Un gouverneur fait maison Marié et père de cinq enfants, recruté sur concours à  la BCEAO après ses études supérieures, l`encadrement supérieur de ce prestigieux établissement après une formation de 18 mois au Centre d’Application Technique et Professionnel de la BCEAO, M. Koné Tiémoko Meyliet a accompli la plus grande partie de sa carrière à  la BCEAO. Il a successivement occupé les fonctions suivantes : • Adjoint au Directeur National de la BCEAO pour la Côte d`Ivoire • Directeur Central de l`émission et des opérations financières au siège de la BCEAO à  Dakar, et à  ce titre, il était également membre du Comité d`Analyse de la conjoncture interne et internationale. •Directeur National de la BCEAO pour la Côte d`Ivoire et Gouverneur suppléant au Fonds Monétaire International de 1991 à  1998. • Conseiller du Gouverneur de la BCEAO et Directeur du Département de l`Administration Générale et de la Formation. • Contrôleur Général, chargé de la supervision des directions opérationnelles de l`inspection, de l`audit interne, du contrôle de gestion et de la prévention des risques. Conseiller spécial et membre de Gouvernement de la Banque, Koné Tiémoko a participé à  ce titre à  toutes les décisions prises pour la gestion de la Banque Centrale, la conception et la mise en oeuvre de la politique monétaire des Etats membres jusqu’en décembre 2006. M. Koné a par la suite intégré, en 2007, l`Administration Publique Ivoirienne au sein de laquelle il a occupé successivement les fonctions de Directeur de Cabinet du Premier Ministre de la République de Côte d`Ivoire, avec rang de Ministre (2007 à  2010), de Ministre de la Construction, de l`Urbanisme et de l`Habitat puis enfin, depuis décembre 2010, celle de Conseiller Spécial du Président de la République, Chargé des Affaires Economiques et Monétaires. Le nouveau Gouverneur de la Bceao est réputé pour être «un responsable compétent, très rigoureux et discret».

Uemoa : Qui succèdera à Soumaila Cissé ?

Très attendu des populations de l’Union, la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) se tiendra ce 30 mai à  Lomé au Togo. En effet, cette instance réunit les ministres en charge des Finances des huit pays membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La tenue du sommet de Lomé a été décidée le 22 janvier dernier à  Bamako (Mali) par le 15-ème sommet ordinaire de l’UEMOA. Faut-il rappeller que lors du sommet de Bamako la crise politique ivoirienne dominait avec ses répercussions sur le fonctionnement de l’Union et la situation économique, financière et monétaire, ainsi que ses effets sur la situation sociale dans la zone. Mandats à  terme Les mandats des huit commissaires désignés par leurs pays respectifs sont arrivés à  terme, dont celui du président de la Commission, et doivent être renouvelés.C’est ainsi que les dirigeants avaient pris acte de l’expiration du mandat du président de la Commission, Soumaà¯la Cissé, et avait décidé de le proroger jusqu’au sommet extraordinaire de Lomé. Selon une source, le Mali designera l’ex responsable de la cellule communication de la présidence, Seydou Cissouma en qualité de commissaire à  l’Uemoa. Pour la présidence de la commission de l’Union, un large éventail de candidats sénégalais, bissau-guinéen et nigérien sont annoncés à  la course. Par ailleurs, comme il fallait s’y attendre, le sommet extraordinaire de Lomé devra également désigner le nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Ouest (Bceao). Il reviendra à  la Côte d’Ivoire, selon nos sources, de proposer un candidat au poste de gouverneur de la Banque centrale. Car selon une coutume, le Sénégal abrite le siège de la BCEAO et le poste de gouverneur revient à  la Côte d’Ivoire. Ce pays représente l’Etat membre le plus prospère de l’Union. Son Produit intérieur brut (PIB) est de 10.925 milliards de FCFA sur les 32.637,2 milliards crédités à  l’ensemble de l’UEMOA. Notons que depuis le sommet de Bamako, le Burkinabé Jean-Baptiste Compaoré, vice-gouverneur de la BCEAO, assure l’intérim du titulaire. Le gouverneur Philippe-Henri Dacoury-Tabley venait de démissionner, et pour cause Ivoirien payait les dommages collatéraux de la crise entre l’ex-régime ivoirien de Laurent Gbagbo et le reste de l’Union.

Côte d’Ivoire : le défi de la relance économique

« Dans une famille, quand C’’est le grand frère, qui fournit le plus de ressources, qui est malade, C’’est toujours difficile de le soutenir à  son tour. Malheureusement, C’’est souvent ainsi ». C’est en ces termes que le Patron de l’Uemoa s’est penché sur le sort de la Côte d’Ivoire. Après la crise, l’heure est donc à  la reconstruction de l’économie nationale, voire sous régionale. « Nous allons faire le point pour voir ce qui nous reste, pour voir si nous pouvons apporter un peu de soulagement à  la Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué en signalant que C’’est plus un acte symbolique face aux besoins énormes qui existent aujourd’hui en Côte d’ivoire. Les effets de la crise sur l’Uemoa auront été significatijs. Sur le plan économique, de façon générale, la fermeture des ports a engendré des coûts supplémentaires sur les marchandises parce que les circuits ont été plus longs et les tracasseries, avec les changements de circuits, se sont aussi accentuées. « Notre zone connaà®t une inflation à  cause de facteurs exogènes, comme l’augmentation du prix du pétrole, mais aussi parce que les produits venant de la Côte d’Ivoire et ceux qui y transitaient subissent des coûts de transport beaucoup plus élevés ». L’Uemoa, selon Soumaà¯la Cissé, s’y attend à  une récession que la Banque mondiale a estimé entre 3 et 7,5%. « Il faudra bien sûr affiner les calculs un peu plus tard. Ceci va se répercuter sur l’ensemble de notre union, en particulier sur les pays de l’intérieur comme le Burkina, le Mali et le Niger ». Selon nos informations, l’Uemoa attend le tout prochain sommet de chefs d’Etat à  Lomé pour faire un point un peu plus précis sur les conséquences de la crise sur les plans économique, financier, bancaire. Vu que la Côte d’Ivoire jouait un rôle charnière dans l’activité économique de la sous-région. Sur les plans financier et bancaire, les perturbations ont dérégulé les circuits, si bien que l’administration ivoirienne elle-même a pris un coup extrêmement sérieux. La situation économique, sociale, humanitaire, selon le numéro 1 de l’Uemoa, est difficile et ne pouvait pas être soutenue au-delà  de ce mois d’avril. « J’ai eu à  dire qu’au mois d’avril cela allait devenir extrêmement grave, parce que les fondements de l’Uemoa même allaient être perturbés ». Par rapport aux échanges de l’Uemoa avec l’extérieur, pour le CFA, nos réserves sont en lieu sûr et C’’est ce qui importe par rapport à  nos échanges avec l’extérieur. Nos couvertures sont importantes en matière d’importation. Il n’y a donc pas de difficulté particulière concernant la monnaie. Quel délai pour le rétablissement de l’activité bancaire ? L’autre paire de manche de l’après crise en Côte d’Ivoire c’est le rétablissement de l’activité bancaire sous la houlette de la Bceao. Le gouvernement ivoirien a déjà  proposé un directeur national de la BCEAO, qui a été nommé par le gouverneur intérimaire. « Il fallait que l’agence nationale de la Banque centrale ouvre rapidement, qu’elle soit alimentée en billets, qu’elle soit opérationnelle, que les compensations entre banques puissent reprendre, pour que les banques primaires puissent travailler. Dans quelques semaines, tout devra entrer dans l’ordre ». Depuis le début de l’après crise, l’Uemoa a entamé une vaste offensive de plaidoirie auprès de la Banque mondiale, et le FMI. « Nous avons participé à  la table ronde organisée par la Banque mondiale, avec le ministre des Finances de Côte d’Ivoire. Nous avons fait un plaidoyer pour la Côte d’Ivoire. Nous avons surtout fait remarquer que la crise ivoirienne ne se limite pas à  la seule Côte d’Ivoire. Elle concerne l’ensemble des pays de l’Uemoa et de l’Afrique de l’Ouest ». Pour sa part le gouvernement français entend investir plus de 400 millions d’euros dans la reconstruction de l’économie ivoirienne. Mieux, Selon Soumaà¯la Cissé, tous les partenaires se sont engagés à  faire des décaissements rapides, dans un premier, temps, et ensuite des décaissements par projets, pour faire face aux situations d’urgence et aux besoins de reconstruction du pays. « La crise en Côte d’Ivoire, mais aussi en Guinée-Bissau hier, au Burkina aujourd’hui, démontre que l’intégration est vraiment la clef. Il nous faut partager des intérêts en commun, avoir des intérêts d’un côté et de l’autre des frontières pour gommer les disparités et les facteurs de division ».

Après Ouaga, Faure fait « escale » à Bamako

Le chef de l’Etat togolais, qui assume la présidence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a effectué une visite éclair ce jeudi à  Bamako. Venant de Ouaga, le président Faure Gnassingbé, avait réitéré tout son soutien à  Blaise Compaoré mis à  mal par les mutineries de soldats et les grèves à  répétition d‘étudiants et d‘élèves, et appelé à  un retour au calme : « Le Togo dans les années 1990 a connu une situation similaire à  celle que vit le Burkina aujourd’hui. La paix est revenue au Togo depuis 2005 grâce à  la médiation du Président Blaise Compaoré et la résolution de ces problèmes doit passer par le dialogue », a déclaré Faure sur place. A Bamako, la visite du président togolais, quelques mois après avoir pris la tête de l’organisation sous-régionale, vise à  préparer le prochain sommet extraordinaire de l’UEMOA, qui devra se tenir à  Lomé et procéder au renouvellement des membres de la Commission de l’Union, jusqu’ici dirigé par le Malien Soumaila Cissé : « Comme le Mali assure la présidence sortante, J’ai jugé utile de venir discuter des dossiers que nous avions évoqué avec le président ATT lors du dernier sommet à  Bamako », a rappelé Faure Gnassingbé . Par ailleurs, d’autres dossiers concernant la situation politique et économique de la sous région, ont été évoqués par les deux chefs d’états, notamment en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Bénin, ainsi que l’impact de la crise en Libye sur l‘UEMOA. Le chef de l’état togolais a surtout insisté sur la nécessité pour la Côte d’Ivoire de s’impliquer dans la résolution des conflits politiques et dans le processus de réconciliation nationale. Au plan économique, l’impact de la crise ivoirienne, selon le chef de l’état togolais est considérable dans le poids économique de l’Union. Et ses conséquences sur les pays de l’Hinterland, qui n’ont pas d’accès à  la mer, sont à  prendre à  compte. C’’est ainsi que le Togo est devenu l’un des partenaires stratégiques du Mali en matière de transit et d’échanges commerciaux des opérateurs maliens. « Cela est d’autant plus réel que le port de Lomé est aujourd’hui l’un des ports par lequel transitent une part importante des marchandises à  destination de notre pays », a précisé un responsable de la chambre de commerce et d’industrie du Mali. A l’issue de sa tournée, le président togolais fera savoir la date de la tenue du sommet extraordinaire de l’UEMOA;

Présidentielle 2012 : Soumaïla Cissé bientôt sur orbite !

Sauf report de dernière minute (à  cause de la situation au Burkina Faso), C’’est en principe ce samedi 30 avril que devront s’ouvrir dans la capitale burkinabé, les travaux de la réunion des chefs d’Etat de l’Union monétaire ouest-africaine, UEMOA. Cette réunion devra consacrer le renouvellement de l’organe dirigeant de l’Union. Le malien Soumaà¯la Cissé, qui est à  la tête de l’institution monétaire depuis plus de huit ans, devrait passer le témoin. Après cette réunion des chefs d’Etat, il est prévu que le président sortant de la Commission entreprenne une tournée auprès des présidents des pays membres de l’UEMOA. Ce périple, rapportent nos sources, est prévu dans la deuxième quinzaine du mois de mai. Objectif 2012 En quittant la tête de l’UEMOA, Soumaà¯la Cissé pourra ainsi se consacrer aux prochaines élections présidentielles prévues au Mali en avril 2012. Au niveau de l’URD, le parti qu’il a fondé en 2003, les préparatifs sont en cours pour son investiture officielle en tant que candidat à  la présidentielle, qui devrait avoir lieu le 25 juin prochain. l’information nous a été révélée par un haut responsable du bureau politique national du parti. Selon notre source, cette investiture aura lieu à  la faveur de la Conférence nationale du parti prévue à  Bamako. Elle devra enregistrer la participation des délégués des sections de l’intérieur et de l’extérieur, les membres du bureau national. Le président sortant de Commission de l’UEMOA devrait donc être seul candidat en lice pour 2012. Cela, contrairement à  l’ADEMA o๠les primaires, devant déterminer le candidat du parti, auront lieu en juillet prochain. A l’URD, l’unanimité semble faite autour de Soumaà¯la Cissé pour défendre les couleurs du parti. Celui-ci est de plus en plus cité par les observateurs comme un candidat sérieux à  la succession de l’actuel président Amadou Toumani Touré. Candidat malheureux aux élections de 2002 face à  ce dernier, Soumaà¯la Cissé présente aux yeux de nombreux analystes politiques la stature d’ «Â homme d’Etat ». Plusieurs fois ministre sous le régime Alpha Oumar Konaré, le futur candidat a une connaissance de l’appareil d’Etat. Aussi, son passage dans les institutions financières comme la BOAD, représente pour lui un grand atout, notamment auprès des partenaires financiers du Mali. Son épouse, qui est déjà  dans l’arène, compte jouer un rôle de premier rang. Depuis quelques temps, Mme Cissé Astan Traoré multiplie les sorties à  l’intérieur du pays. La dernière en date est celle qui l’a conduite dans le Mandé o๠elle dit vouloir «confier» son mari aux notabilités de la région. Mais pour atteindre Koulouba, Soumaà¯la Cissé devra batailler dur. Car, il aura face lui de sérieux concurrents comme IBK, Mountaga Tall, le candidat de l’ADEMA, Modibo Sidibé, etc.

UEMOA : L’intégration sera douanière ou ne sera pas

Faire des pays de la sous-région ouest-africaine un même et unique bloc économique n’est guère possible sans la construction d’une union douanière forte. Les agents des douanes de l’UEMOA, exceptés ceux de la Côte d’Ivoire, réunis à  Bamako l’ont compris. Ils ont ainsi trois jours durant réfléchi ensemble aux problèmes qui se posent à  eux et à  leurs administrations, auxquelles il faut trouver des réponses. La rencontre qui s’est déroulé à  l’hôtel Azala௠Salam avait été ouverte mercredi dernier par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Lassine Bouaré. Le président de la Commission de l’UEMOA, notre compatriote Soumaà¯la Cissé et d’autres personnalités telles que le secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Jeamille Bittar, les directeurs généraux des douanes de sept pays de l’Union étaient présentes. Le forum est une initiative des organisations syndicales des agents des douanes. Celui de Bamako fait suite à  celui de Niamey, tenu en janvier 2010. Cette première rencontre en avait recommandé l’institutionnalisation et décidé du principe de sa rotation annuelle au niveau des Etats membres. Il avait également recommandé la participation aux travaux des délégués des organisations socio-professionnelles et syndicales des administrations douanières des pays membres, des experts de l’Union ainsi que celle des partenaires des douanes. Le président de la Commission de l’UEMOA, Soumaà¯la Cissé avait expliqué, lors de la cérémonie d’ouverture, qu’au-delà  de son rôle économique et sécuritaire, la douane sous-régionale participe activement à  la protection du patrimoine culturel ainsi que la protection de l’environnement économique. “ C’’est pourquoi, J’estime que ce forum constitue une occasion pour faire le point des règles communautaires en vigueur, pour débattre des difficultés et partager les préoccupations quotidiennes. En plus de thèmes pertinents qui feront l’objet d’exposés, je me félicite de votre souci d’assurer le suivi des recommandations du forum de Niamey ”, avait-t-il dit. A Bamako, les participants ont débattu des thèmes comme la transition fiscale, la facilitation des transports et transit dans l’espace, et la gestion coordonnée des frontières entre autres sujets. Pour le secrétaire général de la section syndicale des douanes du Mali, Yacouba Katilé ces thèmes sont en quelque sorte une formation continue qui a permis l’affinement de la conscience des agents des douanes sur les nécessités, les stratégies de mise en œuvre de l’intégration de nos peuples. «Au-delà  de l’élévation du niveau de conscience communautaire, ces thèmes nous projettent dans une perspective professionnelle tendue à  la fois vers l’accroissement des résultats financiers pour nos Etats respectifs et vers l’accélération du développement intégré, cheville ouvrière de la commission de l’UEMOA », a-t-il relevé. La fiscalité aux frontières ou fiscalité de porte doit, dans le cadre de l’intégration économique sous régionale, passé à  la fiscalité intérieure. Cette transition fiscale doit se faire en veillant à  la consolidation du marché commun sous régional est l’un des principaux objectifs de l’union douanière de l’espace UEMOA. Le programme de transition fiscale a également pour objectif de soutenir la croissance au sein de l’Union par un allègement des prélèvements fiscaux sur le capital et le travail et la promotion du développement sur ressources propres. Le directeur générale des Douanes du Mali, Amadou Togola a appelé ses pairs à  prendre une pleine conscience de leur rôle dans le processus d’intégration. « Le moteur de l’intégration, C’’est la douane qui gère le processus d’intégration aujourd’hui, et qui a le premier wagon dans ce domaine. Nous sommes les soldats de l’Economie et nous sommes ensuite les soldats de l’intégration », a-t-il déclaré en ajoutant être très fier que le Mali ait accueilli avec succès ce 2ème forum.

L’UEMOA projette un déficit de 4,9 millions de tonnes de riz paddy en 2020

« Le déficit en riz paddy est estimé à  4,9 millions de tonnes dans l’espace de l’UEMOA à  l’horizon 2020″, a indiqué à  des journalistes spécialisés en économie, le commissaire chargé du Département du développement rural et de l’environnement, Ismaà¯l Kpandja Binguitcha-Faré. Il soulignait l’enjeu et les résultats attendus du Programme régional de mise en œuvre de l’Office du Niger au Mali, o๠le gouvernement du président Amadou Toumani Touré ‘’veut impulser le développement de la zone pour améliorer la sécurité alimentaire ». ‘’Aujourd’hui, a noté le commissaire Binguitcha-Faré, près de 100.000 hectares sont irrigués ». ‘’Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique agricole de l’Union (PAU, élaborée en décembre 2001), la Commission de l’UEMOA a décidé d’investir dans la zone de l’Office du Niger », a-t-il signalé. En 2007, l’Etat du Mali a attribué deux parcelles eux parcelles de terres de plusieurs milliers d’hectares à  l’UEMOA, sous forme de bail emphytéotique, tandis que la Commission a passé, en 2002 déjà , un accord de coopération avec la FAO pour élaborer le programme de l’Union à  l’Office du Niger. Outre le riz local dont ‘’le prix de revient est identique à  celui du riz importé », le commissaire de l’UEMOA a souligné des avantages comparatifs (qui) sont importants pour d’autres spéculations, notamment, dans le domaine horticole, pour l’embouche bovine et pour la pisciculture ». Le secteur agricole est pris pour le moteur de la croissance de l’Union. ‘’l’activité économique de l’Union a enregistré un taux de croissance honorable de 4,3% », indique le rapport annuel 2010 de l’UEMOA qui cite, entre autre facteurs, la bonne tenue de la production vivrière, la vigueur de l’industrie minière et du regain de dynamisme du secteur des Bâtiments et travaux publics. Selon le rapport, des efforts sont fournis sous l’impulsion de la Commission de l’UEMOA ‘’pour soutenir la production agricole, développer les infrastructures, encourager le secteur industriel et améliorer les conditions de vie des populations ». Depuis 17 ans avec le Traité de fondateur du 10 janvier 1994, l’UEMOA regroupe sept pays francophones, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo et un Etat lusophone, la Guinée-Bissau (mai 1997). l’Union compte 93,6 millions de ressortissants et est créditée d’un Produit intérieur brut (PIB) de 32.637,2 milliards de francs CFA. l’ensemble de la population de l’Union est projetée à  93,6 millions d’habitants, en majorité jeune. Elle est répartie sur une superficie de 3.509.600 Km2.