La capitale bamakoise accueille du 2 au 5 novembre la deuxième édition du forum régional de la conservation en Afrique centrale et occidentale. Le thème retenu pour cette édition: conservation de la biodiversité et lutte contre les changements: sources de progrès, de stabilité et de développement durable en Afrique centrale et Occidentale? Durant trois jours 300 acteurs de la conservation en Afrique venus de 25 pays du continent et témoins d’une nouvelle génération d’africains soucieux de préserver des richesses naturelles du continent partageront les expériences récentes sur les développements scientifiques, les politiques et pratiques en matière de conservation et d’utilisation durable des ressource naturelles en Afrique de l’ouest et du centre dans le contexte du changement climatique. Ouvert ce lundi au CICB, les travaux de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN)ont été sanctionnés au préalable par un lancement officiel présidé par la première dame, Aminata Keita. Pour Isaac Moussa, président du Comité régions des Membres, « cette 2ème édition sera l’occasion de s’assurer d’un échange de savoir faire, d’expérience sur les grands défis de la conservation auxquels fait face notre région ». Répartis en huit sessions, les travaux du forum sur plusieurs thématiques. Il s’agit entre autre, de l’économie verte, congrès mondial de la nature de 2016, gouvernance de l’UICN… Inger Andersen, Directrice Générale de l’UICN rappellera que le Mali est membre de l’organisation depuis 1948 avant d’indiquer qu’elle n’est pas à sa première visite à Bamako. Pour elle la venue au Mali est un moment très important pour l’UICN. Quant au président de l’UICN, il remerciera madame la première dame pour sa vision et d’avoir cru au combat de son organisation. Ces actions concernent aussi bien la question des politiques de conservation et de gouvernance environnementale globale, régionale et locale que les projets de terrain qui ont trait à la gestion durable de la diversité biologique, a indiqué un participant. Première dame du Mali et non moins la marraine de cette 2ème édition exprimera sa satisfaction pour le choix porté sur sa personne. Elle assurera son soutient sans faille audit événement avant de déclarer l’ouverture officielle des travaux.
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Gouvernance environnementale: le PAGE est lancé
Ouagadougou, la capitale burkinabé a accueilli cette semaine l’atelier de lancement du programme de Partenariat pour la gouvernance environnementale en Afrique de l’ouest (PAGE). Les travaux qui prennent fin ce 28 mars 2014 ont porté sur ce nouveau programme et les acquis de « l’Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l’Environnement (PREMI) » dont il assure la continuité. Un partenariat multi-acteurs pour réduire la pauvreté l’UICN pilotera une intervention coordonnée et multi-acteurs concrétisée à travers un partenariat qui s’est constitué progressivement depuis 2009, avec les institutions intergouvernamentales (CEDEAO, UEMOA, CILSS), les Autorités des Bassins de la région (Volta, Niger, Sénégal), les Ministères en charge de l’eau, de l’environnement et du développement durable des pays d’Afrique de l’Ouest. « A travers ce programme l’UICN et ses partenaires relèveront un des plus grands défis environnementaux auxquels l’Afrique de l’Ouest est confrontée qui réside dans la nécessité de réconcilier ses besoins de développement avec la gestion durable de ses ressources naturelles. Aujourd’hui, il y a un besoin urgent de valoriser la biodiversité au bénéfice de la réduction de la pauvreté» a souligné le Pr. Aimé J. NIANOGO, Directeur régional de l’UICN-PACO. à différentes échelles géographiques et dans de nombreux domaines liés à la gestion des ressources et à la gouvernance environnementale, le PAGE renforcera le dialogue entre les acteurs institutionnels et la société civile et soutiendra la mise en Âuvre des politiques nationales et régionales dédiées à l’environnement. « En consacrant les différentes composantes du programme à la mise en Âuvre des législations et des politiques, l’amélioration des écosystèmes pour l’adaptation aux changements climatiques, la lutte contre la pauvreté et le renforcement des capacités, ce nouveau programme vient consolider le travail engagé par les àtats d’Afrique de l’Ouest» a déclaré Monsieur Salif OUEDRAOGO, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable du Burkina Faso lors de la cérémonie de lancement officiel. La cérémonie a réuni les partenaires techniques et financiers du programme et de nombreux représentants du monde de la recherche et de la société civile. « Avec le programme PAGE commence la troisième phase de la collaboration entre la Suède et l’UICN-PACO. l’UICN à travers le PAGE renforcera davantage le partenariat régionale pour la conservation de la nature et la gestion durable des ressources naturelles. Cette approche partenariale favorisera la durabilité et le succès du programme.» A affirmé M. Richard BOMBOMA, Chargé d’affaires à l’Ambassade de Suède au Burkina Faso. Le PAGE est en effet financé par l’Agence suédoise de coopération internationale au développement – ASDI.
Accès à l’eau : il faut aussi protéger la ressource
« Je n’ai pas robinet chez moi. Depuis que J’ai déménagé à Niamakoro, J’achète l’eau à la borne. Au début, je m’approvisionnais auprès du charretier. J’achetais le seau de 20litres à 50F mais quand la borne a été installée, je me suis abonnée parce que ça me reviens moins cher. Je suis passée de 6000F par mois à 1500 environ. Mais pour 3 seau d’eau par jour, je trouve que C’est vraiment cher payé ». Le témoignage de N’na Fatoumata pourrait être celui de dizaines de milliers de Bamakois qui sont confrontés au quotidien au problème de l’accès à l’eau potable. En moyenne, la personne qui ne peut avoir un compteur et qui va à la borne fontaine, paye finalement le m3 d’eau 5 fois plus cher que celui qui a les moyens d’un branchement individuel. En milieu urbain comme en milieu rural, l’accès à l’eau potable est un véritable défi pour les populations et les autorités qui ont en charge ce secteur. Malgré les investissements colossaux faits en termes d’infrastructures, des millions de personnes, au Mali comme ailleurs en Afrique, restent sans avoir de l’eau en qualité et en qualité suffisante. La ressource quand elle est disponible n’est d’ailleurs pas forcément de qualité à cause de la vétusté des installations et des mauvaises pratiques des usagers. Financer la préservation des ressources en eau Mais la question de l’accès à l’eau potable amène aussi à la problématique de la pérennité même de cette ressource dont l’exploitation augmente en même temps que l’accroissement exponentiel de la population. l’eau de boisson n’est d’ailleurs pas le seul usage fait des ressources disponibles. Il faut également prendre les besoins de l’agriculture, des industries, entre autres. Comment alors garantir l’accès au plus grand nombre et pour tous les usages, tout en assurant un financement équitable de la préservation de la ressource, tel est le fil conducteur d’un atelier international qui se tient depuis ce lundi 1er juillet dans la capitale ivoirienne. La rencontre qui regroupe une trentaine de communicateurs de l’Afrique de l’Ouest autour d’experts de la question de l’eau a pour thème « le financement de l’eau et la protection de la ressource en l’Afrique de l’Ouest ». Venus de douze pays, les femmes et hommes de média vont, pendant cinq jours, échanger sur les enjeux du financement de la protection de la ressource en eau. Il est en effet indispensable selon les experts que les ressources en eau exploitées à ce jour pour fournir de l’eau de boisson ou encore de l’eau matière première pour les autres usages soient préservées pour en assurer l’accès et la pérennisation. Organisé par le Programme régional Afrique Centrale et Occidentale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN-PACO) et le Partenariat Mondial de l’Eau-Afrique de l’Ouest (GWP/AO), l’atelier permettra d’améliorer la compréhension et de renforcer les capacités d’information des participants. Des communications et surtout une visite de terrain qui sera suivie de productions de reportages meubleront la semaine de travail. La rencontre d’Abidjan est la septième du genre et fait suite à des ateliers sur les problématiques des eaux transfrontalières, de la Gestion intégrée des ressources en eau, des barrages etC’ Financement de l’eau au Mali Le financement de l’eau au Mali est essentiellement mené par les bailleurs étrangers, coopération bilatérale ou multilatérale, et des ONG internationales. La gestion de la ressource en eau est assurée par deux entités, la Société malienne du patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP) et la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP). Ces deux entités ont désormais, chacune en ce qui la concerne, la charge de conduire une nouvelle stratégie d’amélioration de l’accès à l’eau potable dans notre pays.
Exploitation minière : léconomique contre le social ?
Les pays de la sous-région ouest africaine ont connu ce que l’on peut appeler un boum minier au cours des 20 dernières années. Si autrefois, l’or, en particulier, était une ressource connue et exploitée de manière traditionnelle, aujourd’hui, les ressources minières constituent de vrais pourvoyeurs de fonds pour les Etats. Du Sénégal au Nigéria, en passant par la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, aucun pays n’échappe aujourd’hui à cette « fièvre ». Les exploitations se sont multipliées tant en terme d’unités industrielles que de carrières de plus petite taille o๠travaillent en général les orpailleurs traditionnels qui opèrent dans l’informel. Des couteaux à double tranchant Il est indéniable que la manne financière reversée par les opérateurs miniers est la bienvenue dans les caisses de nos pays en voie de développement (15% du PIB environ en ce qui concerne le Mali). De nombreux projets de développement ont pu être réalisés grâce aux subsides récoltés par l’Etat et la plupart des opérateurs initient des actions pour améliorer les conditions de vie des populations sur les terroirs desquels elles s’installent. Cependant, force est également de reconnaà®tre que les exploitations minières sont source de nombreux impacts sur ces mêmes communautés et sur l’environnement. Pollution des terres et des eaux par les produits toxiques utilisés pour traiter le minerai extrait, dégradation durable des sols et de la biodiversité, impacts sur la santé humaine, autant de conséquences constatées quasi unanimement dans tous les pays qui abritent aujourd’hui des mines, industrielles ou traditionnelles, quelque soit la ressource qui y est prélevée. Le cas particulier des mines d’or a occupé le premier jour des échanges des journalistes participant à un atelier sous-régional co-organisé par le Partenariat Ouest-Africain de lÂEau (GWP-AO) et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) à Ouagadougou, Burkina Faso du 1er au 5 octobre 2012. Cette rencontre qui a pour thème « exploitation minière et protection de l’environnement et des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest » est le 6ème d’une série de réunions de journalistes s’intéressant aux questions de protection de l’environnement et de développement durable. La présente session regroupe une quarantaine de femmes et hommes de média, venus de la sous-région (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Togo) auxquels se sont joints des parlementaires burkinabé et des experts. Durant les cinq jours de travaux, les journalistes seront informés sur les réalités du secteur minier et sur leur rôle de veille active pour que ces pourvoyeurs de richesses ne soient pas les fossoyeurs de « la nature et de l’homme ». Mieux gérer aujourd’hui pour assurer demain Les problèmes sont en effet nombreux. Aujourd’hui, il est rare de parler d’une mine sans évoquer les conséquences de son installation sur la vie sociale (abandon scolaire, dépravation des mÂurs, conflits sociaux), économique (inflation, abandon de l’activité agricole), sanitaire (maladies liées à la mine). De plus, et C’est de loin le plus visible, l’impact négatif durable sur l’environnement est tel qu’il suscite de plus en plus d’inquiétudes chez les populations mais aussi et surtout des organisations de la société civile qui alertent sur les risques aujourd’hui et demain. Il est cependant impensable pour les pays d’abandonner l’exploitation de leurs sous-sols au nom de considérations sociales et/ou écologiques. Il est donc nécessaire de concilier, autant que faire se peut les intérêts économiques et la protection de l’homme et de son environnement. Les législations existantes, les enjeux de leur réelle application par les miniers et les Etats, l’éveil de conscience sur les tenants et les aboutissants de l’exploitation minière, surtout, sur la possibilité de faire les choses autrement tels sont les axes de réflexion des journalistes, parlementaires, experts et des représentants des sociétés minières. l’objectif avoué étant de donner à chacun les outils pour agir afin de pérenniser les ressources mais aussi et surtout protéger le bien-être de l’humain au nom duquel nos Etats se sont lancés dans une « révolution minière » pour l’instant mal maà®trisée et qui laisse sur le carreau des millions de laissés-pour-compte.