Genèse des rébellions : le diagnostic des Anciens

Ces doyens de la scène politique malienne ont profité de cette conférence pour appréhender la genèse du conflit au nord, les solutions déjà  mises en œuvre, l’analyse critique des différends accords signés pour éteindre les rébellions que le Mali a connues et permettre la formulation de décisions appropriées de sortie de crise. Pour les anciens, il est de leur devoir de mettre à  la disposition du peuple malien la riche expérience capitalisée de 1946 à  nos jours. « Notre parti a, en effet, sous la conduite de son premier secrétaire général, le Président Modibo Kéà¯ta, été confronté et a résolu la crise issue de la première rébellion de l’ère de l’indépendance en 1963 » rappelle Moussa Bocar Diarra, le président du parti UM-RDA. Même si la crise actuelle intègre de nouvelles dimensions, poursuit-t-il, l’expérience de l’UM-RDA demeurera très utile car la nature de ses solutions, ses voies et approches sécuritaires, diplomatiques, sociales et ses mesures d’accompagnement par leur pertinence et la rigueur dans leur mise en œuvre doivent encore inspirer le président du parti Moussa Bocar Diarra. Pour l’historien Bakary Kamian, ces rebelles en manque de territoire en Asie et en occident, viennent envahir les régions du Nord Mali. Territoires Depuis 1957, il y a eu une première tentative de regroupement des parties nord du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du sud de l’Algérie et de la Libye. La rébellion au nord du pays découlerait d’un mythe et l’Azawad ne serait qu’une cuvette entre Tombouctou et Arawane et ne sera jamais être une état, estime le professeur Mohamed Dicko.