Helen Clark : « Le Mali sur la bonne voie pour les OMD »

Visites de terrains, séances de travail thématiques, et audiences avec les plus hautes autorités malienne auront permis à  l’administrateur des Nations unies de jauger les progrès réalisés par le Mali en ce qui concerne l’atteinte des OMD. Présente au Mali depuis samedi dernier, l’Administrateur du Pnud et non moins présidente du Groupe des nations unies pour le developpement, Helen Clark a donné une conférence de presse. Objectif : faire le point sur l’atteinte des OMD. Le Mali, bon élève l’illustre hote du Mali s’est dit disposée à  noter les défis engendrés par les effets des changements climatiques. Elle a promis de s’investir pour le lancer d’un Programme d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques dans le secteur agricole. Ainsi, a-t-elle indiqué, ce projet vient d’être approuvé par le Fonds pour l’environnement mondial pour un montant de 2 340 000 dollars US. Elle a également rencontré les organisations de la société civiles et organisations féminines du Mali. Selon l’administrateur, le Mali a enregistré des avancées notables dans le domaine des OMD, notamment dans les domaines de l’éducation, l’accès à  l’eau potable, et la lutte contre le Sida.Lors de son séjour malien, Helen Clark a eu à  visiter le 02 mai dernier, une clinique spécialisée pour la prise en charge des patients atteints du VIH ainsi que des sites touristiques et culturels dont le Centre Ahmed Baba de Tombouctou. Par ailleurs, sa visite a été meublée par une série d’entretien avec le Chef de l’Etat, ATT, le premier ministre Modibo Sidibé, le président de l’Assemblée nationale du Mali… A l’issue de ces entretiens, Helen Clark a renouvelé l’engagement du Pnud à  accompagner les autorités dans leurs efforts de lutte contre la pauvreté. Pour cette visite au Mali Helen Clark était accompagné du directeur exécutif de l’Onusida, le malien Michel Sidibé, et le directeur du Bureau régional du Pnud pour l’Afrique, l’éthiopien Tegegnework Gettu. A noter que le Mali a réalisé d’énormes progrès en matière de lutte le Sida. En effet, le taux de prévalence a chuté 1, 7 à  1, 3%. Ce qui a été vivement salué et encouragé le directeur exécutif de l’Onusida. Le Mali est la première étape de cette visite qui la conduira au Burkina Faso, en Afrique du sud et en Tanzanie. Rappelons que C’’est le 20 avril 2009 qu’Helen Clark a pris ses fonctions d’Administrateur du Pnud, la première femme à  occuper ce poste.

Côte d’Ivoire : L’ONU fait le bilan de la situation

Le représentant local du secrétaire général des Nations-Unies, Yung Jin Choy, aura pour tâche de faire le bilan des évènements en Côte d’Ivoire et des perspectives pour les élections reportées à  plusieurs reprises. Au menu des discussions Il sera surtout question de la fameuse liste électorale de janvier dernier, que le président Gbagbo avait à  l’époque considéré comme frauduleuse et qui a entrainé la double dissolution du gouvernement et de la commission électorale indépendante. Ces décisions de chef de l’Etat avaient replongé le pays dans une situation de crise. Crise s’étant soldée par la mort d’environ cinq personnes à  Gagnoa (Ville natal de Gbagbo). Le représentant sur place de BankiMoon, édifiera ses pairs de l’ONU, à  l’aide de films et photos, sur la fragile situation existant en Côte d’Ivoire. Il expliquera ainsi, les raisons pour lesquelles les élections ont plusieurs fois été reportées et les perspectives de solutions pour le prochain scrutin. Par ailleurs, Yung Jin Choy indique que le vrai défi se situe au mois d’Avril. En effet, C’’est au mois de mai, donc un mois avant, que le mandat des casques bleus de l’ONU en Côte d’Ivoire, doit prendre fin. Les tensions risquent de monter fortement à  ce moment là . Il est impératif de trouver des solutions adéquates d’ici là  afin de parer à  toute éventualité de crise. Préserver la paix Il est important de préserver, comme l’indique le représentant des Nations-Unies, les acquis du processus de paix dans ce pays à  la situation politique encore très fragile. Il indique que la liste électorale de l’an 2000, non contestable et celle de 2009(contestable uniquement avec une preuve à  l’appui), regroupant 5,3 millions d’individus, contestable, doivent être préservée. Pas de paix sans l’implication des politiques La paix en Côte d’Ivoire ne peut se faire que grâce aux efforts des dirigeants politiques. Aussi bien l’opposition, le pouvoir en place, les forces nouvelles du Premier Ministre Soro Guillaume et le rassemblement des jeunes patriotes de Charles Blé Goudé. Que chacun mette de l’eau dans son vin et pense au peuple ivoirien qui a trop souffert et continue de souffrir.

Guinée : les enquêteurs de l’ONU à Conakry 

Identifier les coupables du 28 septembre On se rappelle qu’au lendemain des massacres du Stade du 28 septembre, la communauté internationale avait condamné avec fermeté, le bain de sang qui a coûté la vie à  plus de 150 personnes selon l’ONU. Cette commission aura donc pour tâche, de reconstituer les faits et recueillir les témoignages des victimes. C’’est d’ailleurs la résolution de cette question qui bloque les négociations à  Ouagadougou. Puisque, d’une part, les forces vives demandent le départ de la junte au pouvoir et l’instauration d’un gouvernement civil, qui mènera la transition jusqu’à  la présidentielle de janvier prochain. La junte de son côté, rejette catégoriquement, l’idée de partir. Elle réfute toute responsabilité l’incriminant dans le massacre. Crainte des victimes Les témoins et victimes des exactions craignent pour leur sécurité. Ils n’ont pas foi en la sincérité de Dadis qui s’est engagé par écrit, à  laisser la commission d’enquête travailler librement. L’Algérien Mohamed Bedjaouai, la Burundaise Françoise Kayiramirwa et la Mauricienne Pramila Patten, devront mettre tout en œuvre afin d’assurer la sécurité des témoins. Certains ont même reçu des menaces de morts, craignant plus pour leur sécurité après le départ des émissaires de l’ONU. Cependant, le président l’organisation guinéenne des droits de l’homme, le Dr Thierno Madjou Sow affirme qu’un nombre important de femmes violées sont prêtes à  témoigner devant la commission internationale, malgré leur peur. Le Dr Sow estime que la population guinéenne a réalisé qu’une violence digne des conflits libériens ou sierra-léonais pouvait désormais les menacer. 10 jours, un délai suffisant ? Dix jours suffiront-ils aux enquêteurs des Nations-Unies pour mener une mission claire et efficace ? C’’est fort peu probable. Que feront les témoins après leur départ ? Ils estiment ne pas avoir les moyens de se défendre face aux Bérets Rouges de l’armée guinéenne. Cela emmène les défenseurs des droits de l’homme à  se poser beaucoup de questions. Notamment, comment est-ce que les témoins pourront être sûrs d’avoir une sécurité garantie ? Et même s’ils témoignent dans le plus grand anonymat, sont-ils pour autant certains de pouvoir vivre en toute quiétude ? Le délai parait en tout cas, très court pour une enquête qui implique les plus hauts responsables au sommet de l’Etat. Situer la responsabilité nationale Par ailleurs, quelque soit le délai imparti, ce qui importe pour le peuple de Guinée, C’’est de situer les responsabilités. Trouver les coupables et les traduire devant la justice internationale. Une justice étrangère parce que la population semble ne plus avoir confiance en ses dirigeants. Il est impératif pour les enquêteurs d’arriver à  boucler leur enquête en temps et en heure. Il en va de la sécurité et de l’intégrité de la Guinée. Par ailleur, la junte devra collaborer avec la mission si, elle est absolument certaine d’être claire dans le massacre du 28 septembre dernier, quand on sait que ce sont des bérets rouges de l’armée guinéenne qui ont commis atrocités et viols sur des femmes, il y a de quoi s’inquiéter. Le capitaine Moussa Dadis avait d’ailleurs avoué ne pas maitriser son armée à  l’époque des faits, une déclaration qui avait choqué l’opinion. l’enquête débute aujourd’hui à  Conakry et tous attendent une conclusion favorable.

Convention Relative aux droits de l’Enfant : Quel bilan en 20 ans ?

La charte des droits de l’enfant Selon les conférenciers, la situation des enfants s’est beaucoup améliorée depuis la signature de ce texte par le pays. En effet, le Mali a ratifié par ordonnance, le 20 septembre 1990, la Convention relative aux Droits de l’Enfant. Et «Â depuis cette ratification et conformément à  l’article 44, le gouvernement du Mali a déposé son rapport initial sur la mise en œuvre de la Convention en 1996. En mars 1998, la coalition malienne des droits de l’Enfant (COMADE) a déposé un rapport complémentaire sur la mise en œuvre de la CDE », stipule un communiqué officiel. Des avancées remarquables Depuis sa promulgation et sa ratification par la quasi-totalité des pays, les enfants sont considérés comme «Â des personnes à  part entière, véritables sujets de droits et titulaires des droits de l’homme de façon inaliénable et sans discrimination ». Depuis vingt ans, le Mali a fait du chemin. La mortalité infantile qui était parmi les taux les plus élevés dans la sous-région, a régressé entre 1990 et 2009 de 22% selon Marcel Rudasingwa, représentant résident de l’Unicef au Mali. Dans le domaine de l’éducation, le taux de scolarisation a atteint 80%. Malgré les difficultés que traversent l’école malienne, des questions comme la scolarisation de la jeune fille ont beaucoup évolué. Aujourd’hui, la parité fille-garçon est presqu’effective. Quand à  l’accès à  l’eau potable, les chiffres officiels tournent autour de 68% malgré les disparités entre zone urbaine et milieu rural. Dans le domaine de l’assainissement, on fait cas de 48%. Tous ces progrès ont été réalisés grâce à  l’appui des partenaires au développement et pour le bien être de l’enfant. A ceci s’ajoute la réalisation d’infrastructures pour l’éducation et l’épanouissement des enfants. Parmi elles, on peut énumérer la cité des enfants, le parlement des enfants, le gouvernement des enfants dans les écoles… etc… Défis à  relever Lors des échanges avec la presse, la ministre de la promotion s’est prononcée sur plusieurs sujets relatives au code des personnes et de la famille, à  la non orientation de certains élèves après le DEF, à  l’absence d’une loi sur les mutilations génitales… A propos de ce dernier sujet, Sina Damba, a affirmé que le Mali privilégie plutôt la sensibilisation. « Je me suis souvent remontée contre mes homologues de certains pays voisins qui affirment que leurs ressortissants viennent pratiquer l’excision au Mali. J’ai toujours demandé qu’on m’apporte des preuves à  l’appui sans en recevoir », s’en est prise la ministre aux détracteurs qui accusent le Mali de mettre en péril leur interdisant la pratique de l’excision. La mendicité des enfants est aussi demeurée un casse tête pour les autorités. Pour la ministre de la promotion de l’enfance, ce sont des pesanteurs sociales qui compliquent la tâche aux autorités dans le combat contre la mendicité. Face à  ces multiples défis, la conférencière a demandé à  ce que les efforts soit accentués afin d’atteindre de grands résultats dans une décennie. Et pour atteindre un tel objectif, il faut passer par une promotion de la CDE, encore méconnue de la majorité des maliens, a proposé la présidente du parlement des enfants.

Levée du Blocus à Cuba : l’Ambassadeur Miguel Otero en appelle à la solidarité Malienne

« Nécessité de lever le blocus » Il y a longtemps que le peuple cubain est confronté aux impacts d’un blocus économique, commercial et financier appliqué à  Cuba par les Etats-Unis d’Amérique, depuis maintenant cinquante ans. l’Ambassadeur de Cuba au Mali, Migel Otero pense que cet état de fait est le summum d’une politique rigide, privée de légalité et de légitimité. « Cette situation a été sciemment conçue pour provoquer dans la population cubaine la faim, la maladie et le désespoir », a-t-il martelé. Selon des observateurs, rien n’a changé sous dix administrations états-uniennes successives, si ce n’est la recrudescence de cette politique. « Rien d’essentiel n’a changé non plus depuis l’entrée à  la Maison-Blanche en janvier 2009 d’une nouvelle administration ». Mais, M. Migel Otero a laissé entendre qu’il est prématuré de juger la nouvelle administration américaine. Car dit-il, le Président Obama a promis de faire milles réformes aux Etats-Unis, ce qui n’exclut pas la problématique de la levée du blocus. A quand la levée du blocus ? Il faut noter que l’Assemblée générale des Nations unies qui s’est tenu le 29 octobre 2008, avait instruit aux Etats-Unis, de mettre fin au blocus économique. Au total, 185 pays qui ont voté en faveur de la levée du blocus. Mais aucune action qui tendrait à  dénouer la trame complexe de lois et de dispositions administratives autorisant le blocus n’a été menée. Lourdes conséquences sur le peuple cubain Les objectifs prioritaires des américains sur ce plan, sont d’amener le peuple cubain à  la reddition par la faim et les maladies, les domaines de la santé publique et de l’alimentation sont les premiers visés. Les préjudices causés à  la santé publique sont estimés à  25 millions de dollars de mai 2008 à  avril 2009. Ces préjudices découlent du fait que Cuba est contrainte d’acquérir des produits et équipements sur des marchés lointains et de recourir à  des intermédiaires dans ce but, ce qui fait renchérir les coûts d’achat. Selon l’ambassadeur Otero, la prohibition faite à  des scientifiques et spécialistes cubains de la santé de participer à  de nombreux congrès et réunions scientifiques aux USA, ou la non délivrance de visas dans ce sens constitue un obstacle au recyclage professionnel, à  la comparaison de méthodes utilisés dans le traitement de différentes maladies, pourraient être utiles aux deux pays. En outre, les préjudices causés par le blocus américain sur Cuba, s’étendent sur biens d’autres secteurs, comme l’alimentation, l’éducation, la culture, le sport, le transport, l’économie en générale. Le rôle de la communauté internationale Elle semble prêter une attention accrue ces derniers mois, aux relations bilatérales entre les USA et Cuba, ce qui indique que la demande de levée du blocus. A en croire, M. Miguel Otero, le blocus économique, commercial et financier reste le principal obstacle au développement économique et social de Cuba, et à  sa croissance après les trois cyclones qui l’ont dévastée en 2008. En effet, dit-il, les préjudices économiques directs causés au peuple cubain, jusqu’en décembre 2008, sont évalués à  plus de 96 milliards de dollars, soit 236 2221 000 000 de dollars. Il faut rappeler qu’en plus du maintien du blocus, les USA détiennent en prison, il y a plus de dix ans, cinq citoyens cubains. Cette conférence de presse a réuni autour de l’ambassadeur Otero, la promotrice de Cauris éditions, Mme Dramé Kadidatou Konaré, et le Président de l’Association d’amitié au peuple cubain, M. Siaka Coulibaly, tous deux fervents défenseurs de la cause cubaine.