Ab imo pectore : La complexité de la foi s’expose

La Galerie Medina, située à Bamako en face de l’ECICA, présente tout au long du moi de mai 2018 l’exposition Ab imo pectore, quinze œuvres de deux artistes, Wahib Chehata, Franco-tunisien, et Abdou Ouologuem, Malien, tous deux peintres, cinéastes et photographes. Ayant des points communs, ils espèrent véhiculer avec l’art, une image positive du Mali à travers le monde.

L’exposition Ab imo pectore est une œuvre duale qui a pour objectif de renouer un dialogue entre les Maliens. Au-delà de ce dialogue, elle se veut un cadre de réunion de l’Afrique, ainsi que du monde entier, autour de l’art, de l’inspiration, de la philosophie, de la politique et de l’esthétique. « Le Mali, c’est ma terre principale de création » dit Wahib Chehata, peintre, cinéaste et photographe. Lui et son collègue Abdou Ouologuem affirment s’inspirer « de tout ce qui est beau ». « Je ne manque pas d’inspiration ici, car je suis dans une mine d’or. Le Mali est une mine d’or en matière d’inspiration », déclare Abdou Ouologuem.

Les deux artistes présentent pour cette exposition 15 œuvres à la Galerie Medina, en face de l’ECICA. Marqués par l’histoire récente du Mali et de l’Afrique, ils veulent véhiculer des messages de sensibilisation, d’union et de paix à travers leur travail. Parmi les œuvres exposées, « L’homme blessé », « La mort bleue », « Ultima necta », ou encore « Croisade ». « La mort bleue est la mort qui ne choque personne. Tous les jours, il y a des immigrés qui meurent, mais nous, les Africains, nous ne sommes plus dérangés par ça, cela fait juste l’actualité », déplore Abdou Ouologuem, qui veut montrer le Mali sous sa forme d’antan, un beau pays, une terre d’accueil, d’amour. « Nous avons voulu questionner l’idée de la foi, sa complexité, source d’inspiration mais parfois source de conflit. Au Mali précisément, c’est quelque chose qui a une forte résonance, donc nous avons voulu l’aborder à travers le prisme du beau, parce qu’avant tout nous nous sommes des artistes. Notre joie, c’est d’exprimer le beau », estime Wahib Chehata.

Avec ces œuvres, les deux artistes espèrent voyager à travers le monde et donner une autre image du Mali et de l’Afrique. Ils participeront à la prochaine Biennale de Dakar, édition 2018, pour inviter à « l’union sacrée », car « l’Afrique n’est pas synonyme de violence et de terrorisme ». « Le jour où nous oublierons que celui-là est Malien, Sénégalais ou Chinois, nous serons heureux. Soyons juste humains ».

Candidature à la présidentielle : le parti Union emboîte le pas

Dans l’effervescence de l’élection présidentielle du 29 juillet, de nouveaux acteurs de la scène politique sortent du bois. Le samedi 5 mai, Mohamed Y Traoré, président du pari Union a déclaré sa candidature au grand redevez-vous à venir.

À moins de trois mois de l’élection présidentielle du 29 juillet, l’ambiance au niveau des états-majors des partis politiques s’amplifie. Le samedi 5 mai, le parti Union AN KA BOLI DI GNOGON MA a investi Mohamed Y Traoré candidat pour la magistrature suprême. La cérémonie qui a réuni plusieurs militants et sympathisants s’était déroulée au siège du parti, à Kalaban Coro.
Dans sa déclaration, le nouveau candidat, après une analyse de la situation actuelle du pays entend « proposer des solutions durables à l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat, aux revendications sociales persistantes, aux crises politiques, aux problèmes récurrents de l’école entre autres. » Même si le parti est conscient de la complexité des défis et enjeux, ses militants ont fait leur choix. « Les militants et sympathisants du parti Union AN KA BOLO DI GNOGO MA, que je remercie ici, ont porté leur choix sur ma modeste personne Mohamed Y Traoré pour être leur candidat à cette élection présidentielle du 29 juillet 2018 », déclare ainsi le prétendant de Koulouba.

Des applaudissements retentirent du public, largement mobilisé derrière celui qui adhère à la ‘’ démocratie de base’’.
La création en 2016 de ce parti qui se veut une alternative aux difficultés du moment est née selon le candidat « pour traduire à l’intention du peuple malien et de la communauté internationale leur volonté de faire autrement la politique », justifie-t-il. Ayant pour devise ‘’équité, justice -progrès’’ et comme slogan « A Touma Sera », ‘’Notre ère est arrivée’’, le parti Union croit en ses chances.

Les différentes visites et échanges entreprises avec toutes les couches sociales du pays’’ ont permis selon Mohamed Y Traoré de recenser les préoccupations fondamentales de la population et de la diaspora.
L’appel à l’union et au rassemblement est donc lancé, mais la sortie du labyrinthe qui mène au palais convoité reste l’ultime défi pour la nouvelle formation.