Mary Beth Leonard : « Les Etats-Unis sont impliqués dans la réussite de ces élections »

Elle a été accueillie à  son arrivée à  l’école fondamentale Mamadou Konaté qui compte 13 bureaux de vote par le le Conseiller aux affaires économiques au gouvernorat du District de Bamako, Barou Guindo et le Maire de la commune III, Abdel Kader Sidibé. Candidat indépendant, ce dernier fait partie des 18 candidats en commune à  briguer un siège dans cette circonscription. Ce matin, il n’y avait pas d’affluence comme lors de la dernière élection présidentielle. Pour le maire, l’organisation est meilleure que les scrutins antérieurs, cependant, « il y a moins d’affluence à  la même heure pratiquement que les élections récentes mais je suis confiant que les populations vont se mobiliser parce qu’il s’agit beaucoup plus d’élection locale cette fois-ci » a-t-il déclaré. « Sortir de la crise » Après avoir effectué une visite d’observation dans quelques bureaux de vote, Mme Mary Beth Leonard a déclaré à  la presse que « avec les élections présidentielles réussies, les législatives offrent la possibilité d’approfondir cette expérience, de permettre au peuple malien encore une fois de démontrer son attachement profond à  la démocratie et de sortir de la crise. Je crois que C’’est un moment important parce que C’’est à  travers ces élections que le peuple va choisir ses représentants.  » Concernant l’affluence, elle a répondu que « la journée est très belle, je crois que les gens font une petite grâce matinée ou sont un peu occupés mais J’espère qu’ils vont sortir dans l’après avec le même enthousiasme et le même engagement comme auparavant ». Par rapport à  l’organisation de l’élection, elle a souligné que les Etats-Unis tout comme la communauté internationale sont impliqués dans la réussite de ces élections. « Nous avons financé à  hauteur de 10 millions de dollars des activités comme la formation des observateurs, des délégués, les scanners pour identifier les bureaux de vote, ceci montre l’engagement des USA de voir une élection réussie » a-t-elle indiqué.

Le journalisme américain à l’épreuve du patriotisme

Après s’être frotté à  la pratique du journalisme américain en visitant certaines rédactions (VOA, CNN, Atlanta Journal Constitution…), le groupe francophone du «Programme Edward R. Murrow pour les Journalistes» a fait un séjour (du 3 au 6 novembre 2013) fort intéressant à  Athens (Géorgie) qui abrite l’Université de Géorgie. Pendant deux jours (du 4 au 5 novembre 2013), nous avons appris l’histoire de cette université et côtoyé des étudiants en journalisme ainsi que des professeurs expérimentés du métier. «J’ai opté pour le journalisme parce que je veux être une voix pour les autres»Â ! C’’est la confidence qu’une jeune étudiante du «Grady College», l’école de journalisme de l’université de Géorgie, nous a dit lors de nos échanges. Une responsabilité qu’elle se dit prête à  assumer quels que soient le prix à  payer et les risques à  courir. Comme, C’’est le cas dans la plupart des cas dans nos pays, le journalisme est avant tout un idéal pour celles ou ceux qui choisissent ce métier aux Etats-Unis. Un idéal de liberté et de justice qui se traduit dans la réalité par la lutte contre la corruption, l’injustice, l’imposture, l’oppression… Dans le fonds, le journalisme dit «américain» n’est pas aussi différend de ce qui est enseigné en Afrique. Seulement nos confrères des USA bénéficient, en plus du confort (meilleures conditions de travail) et d’une certaine sécurité sociale (assurance, plan de carrière, etc.), de plus de liberté afin de pleinement jouer leur rôle de pilier de la démocratie, de 4e pouvoir, de conscience du peuple. Le journaliste américain est surprotégé par le Premier Amendement qui sacralise les libertés individuelles, notamment d’expression et de presse. Et cela parce que les Pères fondateurs des Etats-Unis étaient convaincus que la liberté est un atout indispensable pour bâtir de grandes démocraties comme celle dont ils rêvaient pour leur jeune nation. Mais, à  la différence de ce que nous voyons souvent dans nos Etats, la presse américaine use de cette liberté avec plus de responsabilité. Même si des dérapages ne manquent pas souvent mettant en péril la crédibilité de ce journalisme. Cela s’explique surtout par ce que des experts qualifient de «journalisme lié à  rentabilité» ! Il s’agit d’un environnement concurrentiel qui pousse toujours les médias à  vouloir mieux informer et avant les autres. Ainsi, dans la plupart des rédactions visitées (Voix de l’Amérique, Atlanta Journal Constitution, CNN…), on accorde une importance capitale aux sources de l’information, donc à  son recoupement avec la plus grande précaution et rigueur. l’autre atteinte à  la crédibilité des médias aux Etats-Unis, C’’est souvent ce sentiment exacerbé de ce patriotisme américain. Cela peut souvent contraindre des journalistes à  traiter certaines informations avec moins d’objectivité quand cela peut toucher l’image ou les intérêts de leur pays. Ainsi, selon des entretiens avec certains journalistes et responsables de CNN, la chaà®ne internationale a été confrontée à  cette situation pendant la première guerre du Golfe (1990-1991) o๠certains téléspectateurs ne pouvaient comprendre que ses journalistes fassent certaines révélations touchant l’armée américaine. Heureusement, que la chaà®ne a résisté et n’a pas changé sa ligne de couverture. Un métier menacé par les TICS et les disparités salariales Aujourd’hui, comme en Afrique et dans le reste du monde, la presse américaine cherche à  s’adapter à  l’évolution technologique. Celle-ci a deux impacts sur les médias dans l’immense pays de l’Oncle Sam. D’abord, les réseaux sociaux réduisent le lectorat, l’auditoire et le public. Et, par ricochet, ces nouveaux médias prennent désormais une part non négligeable de la publicité à  ceux dits traditionnels, donc les privent de ressources vitales.Dans la pratique, la presse américaine et africaine, notamment malienne, sont confrontées à  une menace réelle : les disparités salariales entre le public et le privé, entre l’institutionnel et l’informel. Selon des spécialistes des médias du Grady College, un journaliste américain touche en moyenne 32 000 dollars par an (près de 16 000 000 F CFA) dans les médias privés. Ce qui est en deçà  de ce que gagnent ceux qui ont les mêmes équivalences dans l’administration ou d’autres secteurs du privé. Cette situation fait que, une fois leurs diplômes en poches, beaucoup de jeunes journalistes se spécialisent en relations publiques, en communication institutionnelles voire dans la diplomatie qui sont mieux rémunérés. Une situation identique à  ce que nous connaissons depuis quelques années au Mali o๠des journalistes chevronnés abandonnent de plus en plus les sales de rédaction au profit des consultations en communication ou d’autres responsabilités dans des départements ministériels ou des organisations internationales. l’autre menace, souligne Dr Ann Hollifield (chef du Département de l’audiovisuel de l’école de journalisme à  Athens), «C’’est l’arrogance vis-à -vis du publiC’… Les journalistes sont entourés de gens qui ont des connaissances de leurs métiers, mais qu’ils rejettent comme experts. Dans ce métier, il est judicieux de traiter tous les citoyens comme des experts dans leurs domaines». Un défi que nous devons également relever en Afrique pour plus de crédibilité et surtout mieux nous rapprocher des réelles préoccupations de nos lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Et comme le si bien Jon Ralston, chroniqueur politique influent et respecté de la chaà®ne Canal 3 de Las Vegas, dans ce métier l’essentiel C’’est de croire en ce que l’on fait, d’avoir la passion et la rigueur morale de le faire. Et le plus important, C’’est de se réveiller avec la même passion tous les matins sans craindre de pouvoir se regarder dans un miroir !

Montée de tension au Moyen-Orient: risques « très sérieux » d’attentats

L’alerte attentat a été renforcée dans la plupart des ambassades occidentales dans les pays du Moyen-Orient.Selon le site d’informations Euronews.com, on en sait désormais plus sur le faisceau d’indices qui a poussé la semaine dernière les à‰tats-Unis à  fermer une vingtaine d’ambassades et de consulats dans les pays arabes et à  appeler, mardi, leurs ressortissants à  quitter le Yémen «immédiatement». Les renseignements américains ont, selon plusieurs médias, intercepté des «communications» entre le chef d’al-Qaida et le responsable de la branche yéménite de l’organisation. Appels « à  l’action » des chefs d’Al Qaida C’est l’interception de messages contenant des menaces d’attentats entre le numéro un d’Al-Qaà¯da, Ayman al-Zawahiri, et Nasser Al-Whaychi, le chef de la filiale Al-Qaà¯da dans la Péninsule arabique (AQPA) qui a été le déclencheur de la décision de Washington de fermer une vingtaine d’ambassades et de consulats, selon les médias américains. Le premier aurait ordonné au second de perpétrer un attentat dès dimanche dernier. Zawahiri avait demandé à  al-Whaychi de « faire quelque chose », ce qui a poussé les responsables de Washington et du Yémen à  redouter une attaque imminente, selon les mêmes sources. Non seulement ces échanges émanent de «cerveaux» d’al-Qaida mais ils sont très précis, ce qui explique pourquoi Washington les a pris autant au sérieux. En outre, relèvent les analystes, il est rare que le leader d’al-Qaida, qui a trouvé refuge au Pakistan, discute des opérations à  venir avec les organisations sœurs. Il semble qu’Ayman al-Zawahiri se soit rapproché de Nasser al-Wuhayshi. Il y a quelques semaines, il aurait nommé l’ancien secrétaire de Ben Laden en Afghanistan, «manager», soit numéro 2 du réseau al-Qaida. «Frankenbombers» Leurs messages surviennent alors que le «bavardage» entre sympathisants d’al-Qaida s’est intensifié. Des communications auraient été observées entre des membres d’al-Qaida et quelqu’un résidant aux à‰tats-Unis. Les contacts auraient eu lieu par voie électronique comme postale. Dans le même temps, plusieurs figures d’al-Qaida ont retrouvé la liberté à  la faveur d’évasions massives de prison en Irak, en Libye et au Pakistan. L’AQPA serait en train de finaliser un attentat qui coà¯nciderait avec la fin du ramadan cette semaine, craignent les services secrets américains. Les intérêts occidentaux au Yémen seraient une cible de choix. Les autorités yémenites chercheraient activement les voitures piégées, dont al-Qaida compterait se servir contre les ambassades étrangères. Inquiétudes accrues Londres a déjà  évacué tout le personnel de son ambassade au Yémen, fermée depuis dimanche. Les Etats-Unis ont eux appelé ce mardi leurs ressortissants à  quitter le pays «immédiatement». Du côté du Quai d’Orsay (Ministère français des affaires étrangères, NDLR), on explique que les 600 ressortissants français enregistrés auprès de l’ambassade ont depuis dimanche des «consignes de restriction de déplacement maximale». Une autre peur des services de renseignement est l’usage par les terroristes de nouveaux explosifs indétectables dans le transport aérien. Des kamikazes pourraient être déployés avec des bombes implantées chirurgicalement dans leur corps, à  la manière des «mules humaines» utilisées dans le trafic de drogue, afin de déjouer les contrôles de sécurité. La presse américaine les a déjà  baptisés «Frankenbombers», une contraction de Frankenstein et de poseur de bombe. AQPA aurait aussi développé un explosif liquide. Il suffirait de tremper un vêtement dans ce bain et de le faire sécher. L’habit deviendrait alors «un objet piégé».

Attentats aux Etats Unis: la France est-elle aussi menacée?

Depuis le début de l’opération Serval au Mali le 11 janvier 2013, des groupes de djihadistes ont proféré à  plusieurs reprises des menaces à  l’encontre de la France, la présentant comme un véritable ennemi. « Cessez vos hostilités envers nous (…) vous êtes en train de creuser les tombes de vos fils avec vos propres mains » a prévenu Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) dans un message vidéo le lendemain de l’intervention française au Mali. Par ailleurs, le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), une branche dissidente d’Aqmi, a lui aussi menacé la France mi-janvier. Interrogé par l’AFP, l’un de ses chefs Abou Dardar, aurait indiqué vouloir frapper « le C’œur de la France » Dès lors, le plan Vigipirate est passé du « rouge » au « rouge renforcé», ce qui signifie que la menace d’attentats sur le territoire français est probable. C’’est ainsi que depuis janvier 2013, la sécurité a été renforcée dans les transports en commun, les bâtiments accueillant du public et au niveau des rassemblements de personnes. Après les explosions meurtrières survenues ce lundi 15 avril à  l’arrivée du marathon de Boston, sur la côte Est des Etats-Unis, la France est sur le qui-vive. Les patrouilles devraient davantage circuler dans les lieux publics, en particulier dans les gares et les aéroports. Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a appelé, tous les citoyens français « à  faire preuve de vigilance quant à  la présence de colis suspects ou de bagages abandonnés, sans céder à  l’esprit de panique (…) En cas d’incident ou d’alerte, le ministère a souligné l’importance de respecter strictement les consignes émises par les services de sécurité et de faire preuve de patience et de civisme ». Pour sa part, le président François Hollande a déclaré ce jeudi matin qu' »il y a des menaces qui concernent particulièrement la France, depuis que nous avons pris des dispositions par rapport au Mali, il y en a par rapport à  notre position par rapport à  la Syrie, il y en a par rapport à  la lutte que nous avons engagée contre le terrorisme » (…) c’est parce qu’il y a des menaces qu’il y a des dispositifs. Et en même temps, il ne faut pas grossir la menace. Il s’agit simplement de protéger les Français du mieux possible ».

Les Etats Unis de nouveau frappés par un drame

Le souffle de l’explosion a touché de nombreuses habitations alentour et envoyé une boule de feu d’une trentaine de mètres de large dans l’air. « C’est comme si une bombe nucléaire avait explosé », a déclaré sur CNN Tommy Muska, le maire de West, localité de quelque 2.500 personnes dans laquelle a eu lieu le drame. L’explosion s’est produite mercredi peu avant 20H00 (01H00 GMT jeudi) dans l’usine West Fertilizer, selon Don Yeager, porte-parole des pompiers. Il a précisé que son origine n’avait pas encore été déterminée mais qu’elle pourrait être due à  de l’ammoniac. Les médias américains ont avancé des bilans très variables pour l’explosion de West. Une chaà®ne de télévision locale a évoqué le chiffre de 60 à  70 morts. Interrogé au cours d’un point de presse sur ce chiffre, D. L. Wilson, porte-parole de la Sécurité publique du Texas, a répondu: « Je ne peux ni confirmer ni démentir ». « Il y a des morts. Le nombre n’est pas définitif. Il pourrait augmenter rapidement. Les recherches sont en cours ». « Les pompiers ne luttent pas contre le feu pour le moment… Ils sont sur la zone mais ils ne peuvent s’approcher en raison des fumées toxiques qui s’échappent », a-t-il expliqué. « C’est une scène de dévastation », a déclaré de son côté Patrick Swanton, de la police de Waco, soulignant que l’origine de l’incendie était inconnue et qu’il était impossible à  ce stade de dire s’il s’agissait d’un accident ou d’un acte criminel. « La situation évolue en permanence », a de son côté déclaré à  l’AFP Josh Havens, porte-parole du gouverneur du Texas. « Dès que le feu sera éteint et que les équipes pourront évaluer la situation sur l’usine et dans les alentours, nous en saurons plus », a-t-il ajouté, sans donner de bilan. Les blessés ont été conduits vers différents hôpitaux de la région. « J’ai été mis à  terre. C’est comme si la route s’était soulevée », a raconté sur CNN Cheryl Marich, dont la maison a été détruite et dont le mari était parti lutter contre le feu. Un autre témoin, Bill Bohannan, a raconté que « toutes les habitations sur environ quatre pâtés de maisons ont été soufflées par l’explosion ». Vendredi (le 19 avril) marque le 20e anniversaire de la fin du siège d’une secte à  Waco, au Texas, qui avait coûté la vie à  76 personnes. Et ce sera aussi la commémoration de l’attentat d’Oklahoma City, qui avait vu un sympathisant du Mouvement des miliciens, une organisation d’extrême droite, tuer à  l’explosif 168 personnes dans un immeuble du gouvernement fédéral, le 19 avril 1995. Ce drame intervient deux jours après l’attentat qui a été perpétré sur la ligne d’arrivée du marathon de Boston (nord-est), et qui a fait trois morts et 180 blessés lundi.

Que veut la Corée du Nord?

Allons-nous vers une troisième guerre mondiale? Après l’annonce du redémarrage d’un réacteur nucléaire sur le site de Yongbyon en Corée du Nord, la Corée du Sud et son allié de toujours les Etats Unis sont sur le pied de guerre. Les deux tiers de la marine américaine sont positionnés au Japon avec près de 50 000 hommes et en Corée du Sud avec quelque 28 500 militaires. Les Etats Unis font tout pour décourager une éventuelle agression nord-coréenne. Ils annoncent des mouvements d’équipements militaires : vols de bombardiers, des chasseurs, déploiement de radar de défense antimissile et de navires de guerre. Malgré tout un arsenal dissuasif, Pyongyang continue de défier le monde entier. La Corée du Nord aurait déployé un deuxième missile sur sa côte orientale hier jeudi 4 avril, selon l’agence sud-coréenne Yonhap et les manifestations anti-USA se multiplient. Gesticulation ou réelle menace ? Est-ce une énième provocation de la Corée du Nord ou courre-t-on réellement vers une guerre mondiale ? Le Parti du Travail qui dirige la Corée du Nord a annoncé que l’arsenal nucléaire était le « trésor de la nation » et qu’il ne serait « pas abandonné même contre des milliards de dollars ». Pour sa part, la Corée du Sud a promis une « violente riposte » en cas de «provocation » de Pyongyang. La crise est « déjà  allée trop loin » a déclaré le Secrétaire Général des Nations unies, Ban Ki-moon. En ce 21ème siècle, nombre de pays cherchent à  se familiariser avec la technologie des missiles et celle du nucléaire. La possession de ces bombes inquiète et n’est pas sans conséquence sur l’humanité. La catastrophe d’Hiroshima et de Nagasaki pendant la seconde guerre mondiale et ses effets sur la population sont encore dans les mémoires. Or, les tensions de ces derniers jours dans cette partie du monde porte justement sur le droit ou non de la Corée du Nord à  posséder l’arme nucléaire. Une nouvelle « Guerre froide » ? Au-delà  de la dissuasion, l’Amérique cherche à  contrecarrer la Chine dans ses ambitions hégémoniques en Asie et réaffirmer son soutien sans faille envers ses alliés, la Corée du Sud et le Japon, pays qui abritent des bases américaines. C’’est ainsi que depuis son arrivée au pouvoir, le président Obama s’est lancé dans une vaste redéfinition de la politique américaine en Asie, avec l’objectif de répondre aux multiples enjeux sécuritaire de la région et d’y maintenir une forte présence en raison notamment de la montée en puissance de la Chine. Depuis 1968 et la conclusion d’un Traité de non-prolifération, l’ONU divise en deux les pays nucléaires : la Chine, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Russie, forment le groupe des « autorisés », ceux qui avaient la bombe avant le milieu des années 1960 et ceux qui l’ont acquise depuis – l’Inde, Israà«l, le Pakistan et peut-être la Corée du Nord – représentent celui des « non-autorisés ». l’équilibre des forces a bien changé depuis la guerre froide o๠les puissances de l’est et l’ouest se regardaient en chiens de faà¯ence. Aujourd’hui, la Corée du Nord peut-elle compter sur le bloc des « non-autorisés » pour se lancer dans une confrontation contre les « autorisés » ? Rien n’est moins sûr…

Présidentielle américaine: mais comment ça marche ?

D’abord une chose. Pour être élu président des Etats Unis d’Amérique, il faut remporter au minimum 270 votes. Pas de panique ! Ce n’est pas le nombre de personnes majeures en droit de voter aux Etats Unis ! Ce sont les grands électeurs issus de chacun des états qui choisissent le ticket gagnant. Ces grands électeurs sont membres du « Collège électoral », composé de 538 sénateurs et représentants qui sont élus par le suffrage populaire. Ils sont tenus par serment de voter pour les deux candidats auxquels ils ont été associés par ce vote. Il s’agit donc d’un vote au suffrage universel indirect. Pour accéder à  la Maison Blanche, le ticket gagnant doit réunir sur son nom au moins 270 grands électeurs, en l’occurrence la majorité absolue au Collège électoral. C’’est en quelque sorte le « chiffre magique » : au fil des dépouillements, Etat par Etat, la formation politique qui parvient dans la nuit du 06 novembre prochain à  regrouper plus de 270 grands électeurs est assurée de l’emporter. Les faiseurs de roi Restons un moment sur les « grands électeurs ». Leur nombre varie d’un Etat à  l’autre, selon l’importance de la population. Par exemple, il y en a 3 pour le Montana, le Dakota, des Etats faiblement peuplés et à  55 pour la Californie, l’Etat le plus peuplé des Etats Unis. Ce nombre correspond au nombre de sénateurs et de députés au Congrès américain (le Sénat + la Chambre des représentants. Chaque Etat part avec un minimum de deux sénateurs (pour un total de 100) et un élu à  la Chambre des représentants. Le minimum de voix par Etat est donc de 3. Le tout ou rien l’autre particularité du système américain est le « winner take all », pratiqué dans tous les Etats à  l’exception du Maine et du Nebraska. Prenons l’exemple de la Californie qui compte 55 grands électeurs. Ces derniers sont donc tenus de voter pour le candidat auquel ils sont associés. Cela veut dire que les grands électeurs républicains voteront (le contraire est rarissime) pour M. Romney et les démocrates pour B Obama. Si, comme C’’est toujours le cas en Californie, la majorité des votes va au candidat démocrate, que ce soit à  l’arraché ou confortablement, ce dernier remporte la totalité des 55 voix. D’o๠l’importance du vote populaire puisque C’’est ce vote qui désigne les grands électeurs. Mais, mais, mais… il peut arriver que le vote des grands électeurs soit différent de celui de la population. Cela est arrivé en 2000 lors de la première élection de G. W. Bush, lorsque le candidat républicain l’a emporté dans le Collège électoral, alors qu’il a réuni sur son nom moins de voix que son rival au niveau fédéral, le démocrate Al Gore. Les swing-states Ils sont le véritable enjeu de ce scrutin. Le scrutin y est en général beaucoup plus serré que dans les Etats déjà  acquis à  tel ou tel camp. Et, rien n’y est gagné, car ils peuvent balancer d’un côté comme de l’autre d’๠leur appellation de « swing states » ou « états qui balancent ». Les swings states 2012 sont la Floride, l’Ohio, la Virginie, le Wisconsin, le Colorado, le Nevada et le New Hampshire. Avec ses 29 grands électeurs, la Floride pèse beaucoup plus que l’Ohio et la Virginie avec leurs 18 et 13 grands électeurs respectifs. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le troisième et dernier débat télévisé du 22 octobre a eu lieu en Floride. Et C’’est encore probablement cet Etat (comme en 2000) qui désignera celui qui au soir du 06 novembre sera le 45ème président des Etats Unis d’Amérique. Wait and see, comme diraient les américains. Célia d’Almeida, envoyée spéciale

Les « Super femmes » 2011 pour l’ambassade des USA au Mali

Pour la deuxième année consécutive, des femmes maliennes ont reçu des diplômes faisant d’elles des femmes d’excellence. Son excellence Mme Gillian A. Milovanovic, ambassadeur des Etats Unis au Mali a salué les parcours atypiques des femmes distinguées cette année. Elles sont neuf, reconnues pour leurs contributions, leur engagement dans différents secteurs de la vie sociale, économique et politique du Mali. Mme l’ambassadeur a rappelé qu’aux Etats Unis, le mois de mars est consacré mois des femmes. Et C’’est dans ce cadre que se place la désormais traditionnelle cérémonie de remise. Depuis 16 ans, après la dernière conférence sur les femmes à  Beijing, le monde s’est engagé à  donner une place plus grande aux femmes dans les processus de développement et à  valoriser leurs contributions dans tous les domaines. Les femmes et les jeunes filles ont su relever avec enthousiasme et succès ce défi en prenant leur place dans les secteurs les plus en plus divers. Au palmarès de « Women of excellence », Mesdames Altiné Cheikna Coulibaly, caméra-woman à  l’ORTM dans la catégorie journalisme, Sacko Amy Kane, officier supérieure de police dans la catégorie application de la loi, Nina Wallet Intalouh, conseillère au haut conseil des collectivités territoriales pour politique et gouvernement. Le Général Togola Fanta Konimpo a été distingué pour son parcours particulier dans l’armée malienne et en tant que médecin militaire. Dans la catégorie busines et entreprenariat, Mme Guindo Yaye Géré Tembely, agronome et dirigeante d’association féminine à  Badiangara, Mme Kéita Mariam Diarra pour l’éducation, Mlle Fatoumata dite Mafitini Kéita, guide d’escalade à  Siby, dans la catégorie sport , le Professeur Sidibé Yassa Traoré pour médecine et santé et enfin pour la science, Mme Oumou Niaré, biologiste et entomologiste. « Merci pour votre dévouement énergique, votre persévérance dans l’excellence et pour la valeur ajoutée que vous apportez à  l’avenir du Mali » leur a dit Mme Milovanovic qui avouera qu’il a été difficile à  son équipe de faire un choix tant les femmes de talent sont nombreuses au Mali et méritent toutes d’être mises en lumière.Le Chef de Cabinet du Ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ainsi que les lauréates de l’an dernier ont pris part à  la cérémonie.

USA : Elections de mi-mandat, les républicains gagnants selon les sondages

Sans suspense ou presque… Alors que sur le continent africain les yeux sont fixés sur la Cote d’Ivoire, aux Etats Unis, le président Obama traverse un moment difficile. En effet, ce mardi 2 novembre auront lieu les élections de mi-mandat. Les américains qui l’ont porté aux nues il y a quelques mois semblent prêts à  lui donner une sacrée correction. Et à  la Chambre des représentants, la déroute du camp Obama est acquise. Les républicains devraient récupérer 50 sièges au moins, soit bien plus que les 39 dont ils ont besoin pour reprendre la majorité. Pointe à  l’horizon le spectre de la défaite de 1994, lorsque les républicains avaient mobilisé l’opinion contre Bill Clinton et raflé 52 sièges, un record en 50 ans. Au Sénat, en revanche, le suspense est total. Et tous les candidats démocrates tremblent. Les républicains ont besoin de 10 sièges pour s’assurer le contrôle, mais, selon les experts, ils auront sans doute du mal à  s’en adjuger plus de 9. Quant aux 37 élections pour un poste de gouverneur, une majorité devrait revenir aux républicains. Ce n’est pas réellement une surprise. Le parti au pouvoir perd traditionnellement des sièges aux élections de mi-mandat. Ensuite, les démocrates avaient remporté d’amples victoires aux élections de 2006 et 2008 dans des fiefs conservateurs. Et puis la situation économique ne leur est guère favorable. Résultat, trois quarts des électeurs se disent mécontents du Congrès démocrate, selon un sondage ABC-Washington Post. Seule une forte participation électorale des démocrates pourrait compenser la poussée républicaine. Or, jusqu’à  ces dernières semaines, on ne parlait que de « l’écart d’enthousiasme » entre républicains et démocrates, les premiers sous la pression du mouvement Tea Party étant remontés à  bloc et supermobilisés pour changer le Congrès alors que, chez les seconds, c’était l’apathie et le découragement. Sursaut tardif des démocrates? Ces derniers jours, pourtant, les démocrates semblent avoir retrouvé un brin d’énergie et ont été plus nombreux à  remplir un bulletin dans les à‰tats o๠l’on peut voter en avance. Du coup, les deux camps, ce week-end, se sont démenés frénétiquement pour mobiliser leurs troupes, saturant les ondes de pubs télé et radio. Le président Obama a même sillonné le pays pour encourager sa base. Quant à  l’avenir, il s’annonce difficile pour Barack Obama qui va devoir faire des compromis et gouverner avec une très maigre majorité, s’il garde le Sénat. Dans un sens, disent les experts, il vaudrait mieux que les démocrates perdent les deux chambres, car cela obligerait enfin les républicains à  faire des efforts et à  abandonner leur stratégie d’obstruction systématique. Mais ce ne sera pas forcément non plus une partie de plaisir pour les républicains, qui vont avoir à  composer avec une série de candidats extrémistes et une opinion publique très anti-Congrès.

Politique américaine: Barack Obama rencontre la jeunesse africaine

Le cameroun représenté par le conseil national de la jeunesse Près de 120 jeunes leaders africains de la société civile ou du milieu des affaires, en provenance de 40 pays d’Afrique se retrouveront du 3 au 5 août prochain à  Washington, la capitale américaine, pour un forum de discussion sur l’avenir de l’Afrique. Une délégation camerounaise sera présente à  cet évènement. Elle sera conduite par le président du conseil national de la jeunesse, Abdoulaye Abdourahzak. Selon le communiqué de la présidence américaine, trois raisons au moins justifient cette initiative: Rendre hommage au 17 Etats africains qui viennent de célébrer leurs indépendances dont le Cameroun, se conformer à  la réalité démographique du continent africain en majorité peuplé de jeunes, et surtout poser les bases de futures relations avec les potentiels dirigeant africains de demain. Durant trois jours, américains et africains échangeront ensemble et travailleront à  l’élaboration de nouvelles solutions pour faire face aux défis majeurs du continent, créer des stratégies en vue de faciliter la saisie par les jeunes des opportunités dans la gouvernance, l’économie et le renforcement de leurs capacités. Ce forum rentre en droite ligne avec la promesse faite par le président américain à  la jeunesse africaine, lors de sa visite historique en juillet 2009 au Ghana. l’administration américaine croit aux énormes potentialités de l’Afrique. Le président Obama assisté par ses meilleurs conseillers et les ambassadeurs présents sur le continent africain, sont déterminés selon des experts, à  travailler à  l’amélioration des conditions de vie des africains, donc de sa jeunesse qui occupe près 70% de la population active sur le continent, mais sont très souvent pauvres. Les visites de haut niveau de certains responsables de l’administration américaine certifient cet état des choses. Depuis le passage au Ghana de Barack Obama au Ghana il y a juste un an, le vice-président Joe Biden dont on connait la longue expérience dans les affaires étrangères a effectué lui aussi une visite de près d’une semaine en Afrique du sud et avant cela au Kenya. Au mois d’Août 2009, C’’était au tour d’Hilary Clinton, la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères américaines qui a visité 7 pays sur le continent. Le pari sur le futur de Barack Obama Le programme de la rencontre sera concentré sur les exposés lors des séances plénières, que les jeunes leaders africains effectueront sur les expériences quotidiennes et l’appercu en interne, dans les domaines tels que la transparence et la responsabilisation dans la gestion des affaires, la situation des emplois, la protection des droits de l’homme, l’utilisation des nouvelles technologies dans les activités de tous les jours. Le président Obama devrait aussi discuter directement avec les jeunes africains, sur les perspectives de l’Afrique dans les 50 prochaines années. Les participants invités à  cette rencontre vont aussi avoir des rencontres avec le corps de la paix américain (Peace Corps) et l’agence américaine pour le développement international (USAID), pour discuter avec les responsables de ces deux agences, du renforcement de la capacité des jeunes, à  travers les initiatives collectives et l’engagement civique au service de leurs pays respectifs. Il est aussi prévu une rencontre avec d’autres américains travaillant aux Etats-Unis ou sur le continent africain.