L’État malien face au défi de l’enseignement supérieur

La rentrée solennelle des universités et des grandes écoles et instituts du Mali a eu lieu, le jeudi 28 décembre 2017 à la cité universitaire de Kabala. À travers cette cérémonie trois prix ont été décernés à des chercheurs et innovateurs.


La quatrième édition de la rentrée solennelle des universités et des grandes écoles et instituts du Mali avait pour thème « La construction et la consolidation de la Paix au Mali : quel apport de l’université ? » Ce thème fait référence à l’état actuel du Mali qui est à la quête de la paix et de la consolidation des liens sociaux. « C’est bien à l’école que s’apprennent les différences. Chacun le sait, ignorance et intolérance vont de pair. L’homme, souvent, rejette ce qu’il ne parvient pas à comprendre », déclare Pr Moussa Djiré, recteur de l’université des sciences juridique et politique de Bamako. Ainsi, ajoute-t-il apprendre l’autre, sa diversité, sa générosité, sa richesse, son histoire, sa culture, c’est apprendre à l’accepter et à le respecter.

Un geste pour encourager la recherche et l’innovation au Mali

Pour donner un élan à la recherche et à l’innovation au Mali, trois prix ont été décernés au cours de cette cérémonie. Le grand prix, celui du président de la République, d’une valeur de 25 millions de francs CFA, a été remporté par Gaoussou Traoré, architecte, urbaniste et inventeur de la brique H. Ce prix a été initié pour récompenser l’œuvre qui a contribué à la réalisation d’un objectif prioritaire de recherches et de techniques de développement au Mali. Ainsi, le deuxième prix, celui du ministre chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, d’une valeur de 20 millions de francs CFA, a été remporté par Mahamadou Elmeidi Traoré, artisan, inventeur du fourneau multifonctionnel. Ce prix décerné récompense le produit qui a contribué à la résolution d’un problème scientifique d’envergure nationale, régionale ou mondiale. Le troisième prix, celui du ministre du Développement Industriel, d’une valeur de 15 millions de francs CFA, a été remporté par Brehima Coulibaly, producteur, inventeur d’un produit alimentaire en poudre à base des fruits. Ce dernier prix a été initié pour récompenser une innovation ou une invention qui a contribué au développement industriel du Mali.


Compte tenu de l’importance de la formation des jeunes, l’Etat malien invite les jeunes universitaires à travailler ardemment pour faire face aux problèmes actuels du pays. « La formation universitaire contribue, sans nul doute, à élever la raison humaine au-dessus des sentiments négatifs et néfastes. Elle donne à chacun et chacune l’espoir d’un épanouissement en apportant solidairement sa contribution à la construction du Mali et à son développement », affirme Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République du Mali. En plus des étudiants, les autorités interpellent, également, les enseignants pour de meilleures conditions de travail.

Remise en question 

La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Assetou Founè Samaké Migan précise « qu’il est temps de s’interroger et de se questionner sur l’avenir de l’association des élèves et des étudiants du Mali. Ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui, va nous rattraper dix à quinze ans. Désormais, des nouvelles dispositives sont prises pour faire face aux fleurissements des universités privées au Mali. »

L’université malienne est confrontée à plusieurs problèmes tels que le problème d’infrastructure et de sécurité, entre autres. Mais, l’un des problèmes majeurs est le manque de bibliothèque. Ainsi, lors de la rentrée solennelle des universités et des grandes écoles et instituts du Mali, le président de la République a promis 100 millions de francs CFA pour la réalisation d’une bibliothèque.


Mali-Cop21: les associations à l’oeuvre

A l’approche de la 21è Conférence des parties (COP21) qui va se tenir en décembre à  Paris sur la question cruciale du changement climatique, les associations militant dans la protection de l’environnement montent au créneau pour se faire entendre. C’’est aussi l’occasion pour la jeunesse responsable de chaque pays d’apporter leur pierre à  l’édifice. C’’est dans ce cadre que l’association Cop In My City, les Global Shapers, hub Bamako et le Welter stratégie ont entrepris d’effectuer une Cop Universitaire les 30 et 31 octobre prochain au CICB afin d’amener la jeunesse malienne à  s’intéresser aux questions climatiques. Une conférence de presse a donc été animée ce mardi à  la résidence Bouna afin d’informer de façon officielle le citoyen lambda de cette initiative tant salutaire. Placé sous le thème : « la Jeunesse protège le climat », ladite Cop universitaire sera l’occasion unique pour les étudiants de sept universités de la place, d’entreprendre des simulations aussi pareille que celles qui se feront à  Paris. Ornella Tchanqué Coordinatrice de Cop In My City Mali assure que la jeunesse est mobilisée et prête à  agir avant de préciser que C’’est l’accompagnement qui fait défaut par moment. Il est à  rappeler que la Cop Universitaire sera financée par la coopération allemande GIZ. « C’’est un réel plaisir pour notre structure d’aider la jeunesse à  lutter contre le changement climatique » a assuré Solveig Schindler, conseillère technique de GIZ. Plusieurs autres partenaires accompagneront les organisateurs de la Cop universitaire. Il s’agit entre autre d’Orange Mali, Binthily Communication, le ministère de l’environnement et de l’assainissement etc. Actuellement, le Mali occupe une position stratégique pour l’Afrique dans le processus de négociation de la CCNUCC, car de 2016 à  2017, le pays assurera la présidence du groupe Afrique. Lors de cette simulation, il sera également question de prendre en compte l’importance du respect de la diversité culturelle par la découverte de la position d’autres pays et par la négociation avec d’autres délégués. Aussi, les participants pourront assimiler la défense des arguments dans la limite du temps tout en contrôlant les émotions, la déception, la joie, la colère, la fierté…

Sécurité routière, 100 jeunes formés en secourisme

C’’est dans une salle d’amphi de l’Ecole Nationale d’Ingénieure (ENI)comble que La Jeune Chambre Internationale Universitaire Bamako Espoir a procédé le samedi 22 mars, au lancement d’un de ses projets dénommée « Jeunesse et Sécurité Routière » sous le parrainage de M. Mamadou Sow, en présence des représentants des ministres en charge de la sécurité et celui de l’équipement et des transports. Ces derniers avaient à  leurs côtés, Didi Kouakou DIALLO, Président National de la JCI-Mali et Assitan KEITA, Présidente de la Jeune Chambre Internationale Universitaire Bamako Espoir. On y ajoute les représentants de la protection civile. Les accidents de circulation tuent chaque année 1,3 millions de personnes dans le monde et en blessent 40 fois plus. Au Mali, la plupart des victimes succombent parce qu’elles n’ont pas reçu à  temps les premiers secours. La Jeune Chambre Internationale Mali à  travers la Jeune Chambre Internationale Universitaire Bamako Espoir a donc initié ce projet pour contribuer à  la lutte contre l’insécurité routière. Il a pour objectif de doter les jeunes de connaissances nécessaires pour venir en aide aux victimes d’accidents. Ceci en les formant en secourisme et en sensibilisant la population particulièrement les jeunes à  la bonne conduite en respectant les codes et le port de casque. Selon le directeur du projet, Moussa Camara, il s’agira également de faciliter la traversée de la route pour les élèves en renforçant la présence des signalisations aux proximités des écoles et en offrant des gilets de signalisations. Outre ces différentes activités, la présidente de la JCIU Bamako Espoir a annoncé que les murs de certaines écoles et facultés de Bamako recevront des illustrations du code de la route, pour que les jeunes gardent toujours à  l’esprit la meilleure attitude et les règles à  respecter. Les murs de l’ENI ont d’ores et déjà  reçu les inscriptions des panneaux de signalisation et leurs significations. Auront lieu également des distributions de casques et de livres de code de la route aux étudiants. Le Président National Didi Kouakou DIALLO, qui présidait la cérémonie a remercié les membres de la structure estudiantine Universitaire Bamako Espoir ainsi que leurs partenaires. Le temps fort de cette première activité du projet a été la formation en secourisme animée par les agents de la protection civile. Pendant deux jours, 100 jeunes ont reçu les informations et se sont exercé à  pratiquer les gestes de secourisme. Ils sont dorénavant aptes à  porter assistance aux accidentés de la route et ainsi sauver des vies.

Intervention militaire au Mali : « l’Onu redoute un éventuel échec », selon un universitaire

Ouestafnews- Aujourd’hui l’idée de l’intervention militaire étrangère au Nord mali fait l’objet d’un consensus au sein de la Cedeao, quelles pourraient être les dangers d’une telle entreprise ? Bakary Sambe – Il y a quelques semaines, le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-Moon avertissait déjà  en ouvrant la réunion de haut niveau sur le Sahel en marge de l’Assemblée Générale des Nations-Unies que « toute solution militaire pourrait avoir de graves conséquences humanitaire ». Mais la Cedeao et le Gouvernement malien se sont, toutefois, accordés sur les grandes lignes d’une intervention au Nord du Mali, dont les troupes seraient ouest-africaines mais bénéficieraient d’un soutien logistique d’autres pays. On parle d’une force de 3.000 soldats de la Cedeao « n’incluant pas d’étrangers » qu’il faudrait déployer, un noyau de cette force s’entraà®ne déjà  non loin de Dakar, depuis quelques semaines. Il y a, quand même, quelques éléments de consensus international pour légitimer une intervention armée : les germes d’une guerre civile, de graves violations des droits de l’homme voire des crimes de guerre (des amputations, des exécutions sommaires et des lapidations à  mort), des forces islamistes ont finalement chassé les Touaregs du MNLA des villes de Tombouctou, Gao et Kidal. Elles ont instauré, à  leur manière, ce qu’elles appellent « charia » et détruit un nombre de mausolées de saints musulmans. Néanmoins, il y a des réserves légitimes à  l’intervention. Certains font valoir que si la Cedeao est une force sur le papier, elle n’a pas assez de troupes à  fournir, ni même la volonté de participer, pour des pays comme la Mauritanie ou le Sénégal dont la position a beaucoup évolué. Il y a aussi un autre fait non négligeable : le Gouvernement malien actuel ne contrôle pas une grande part du Mali, ni n’est en mesure de le faire. Le Nord-Mali, qui couvre une région aussi vaste que la France, est contrôlé par trois différents groupes radicaux islamiques : Ansar Dine , le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). Aqmi se finance au moyen de prise d’otages occidentaux et est soupçonné de recevoir un appui financier de certains pays arabes. Les dirigeants de l’armée malienne semblent aussi avoir perdu le contrôle de leurs forces armées. Pour illustrer ce fait : l’assassinat par balle par des soldats insurgés de seize prédicateurs islamistes à  15 kilomètres de Diaboli, en défiant l’ordre donné, indique que les structures de commandement sont en train de se désagréger. Ouestafnews- Que vous inspirent les hésitations de l’Onu concernant ce projet? B.S – Les hésitations de l’Onu cachent à  mon avis la crainte d’un éventuel échec, l’extension et l’enlisement du conflit dans la sous-région. C’’est-à -dire que la communauté internationale veut se donner toutes les garanties de réussite d’une telle opération avant de s’y engager. C’’est le même état d’esprit qui sous-tend les positions américaines sur la question. Les déclarations prêtées, depuis Alger, au général Carter Ham, chef du chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom) ont dû surprendre nombre de diplomates, Carter Ham semblait insister sur position américaine privilégiant « une solution diplomatique et politique à  la crise malienne ». Il semblerait que Washington opte pour une maà®trise de tous les enjeux avant un positionnement définitif ; ce qui expliquerait ses récentes investigations menées sur les différents acteurs (MNLA, Mujao, Ansar Dine) afin de mesurer les divers degrés d’implication mais aussi le rapport de force devant déterminer sa stratégie. On peut se demander si ces déclarations expriment, réellement, un positionnement définitif ou cachent une certaine précaution motivée par la hantise d’un échec au cas o๠deux acteurs majeurs de cette crise ne s’engageaient pas dans une éventuelle intervention : la Mauritanie et surtout l’Algérie qui n’est pas en faveur de l’option militaire. Carter Ham, renforcé par Carlson, a été catégorique aussi bien à  Alger qu’à  Rabat : «Aucune intervention militaire n’est envisageable dans cette région ni dans le nord du Mali», ajoutant que « le déploiement de forces militaires ne fera que compliquer la situation en ce moment ». Inspirant pour les « colombes » onusiennes ? Ouestafnews- Justement, peut-on véritablement venir à  bout de ces groupes armés sans une implication active de pays frontaliers que sont l’Algérie et la Mauritanie? B.S – Les positions algériennes et mauritaniennes sont paradoxales comme l’était celle du Sénégal il y a quelques jours. On sait qu’Aqmi est un phénomène algérien. Tous les chefs de Katiba (Abû Zayd, Mokhtar Bel Mokhtar etc.) sont des algériens. La Mauritanie a du mal à  contrôler sa vaste frontière avec le Mali et son territoire est une zone de repli stratégique. Craint-elle peut-être une extension du conflit et ses éventuelles répercussions sur sa sécurité intérieure ? Mais, pour les convaincre d’une coopération ne serait-ce que minimaliste, la solution pourrait être américaine. Carter Ham était à  Alger il y à  peine quelques jours. l’énorme influence dont jouissent actuellement les Etats-Unis, notamment au Maghreb, pourrait, peut-être, aider à  résoudre l’équation algérienne si pesante sur l’issue du conflit, l’Algérie étant le seul pays pouvant aider à  déloger les éléments d’Aqmi du Nord Mali, comme elle avait, du reste, pendant des années, empêché Khadhafi de s’y installer. Hélas, pour l’heure, l’Algérie n’y a aucun intérêt immédiat et semble bien confortable dans sa posture actuelle d’un pays qui s’est débarrassé du djihadisme à  l’intérieur de ses frontières. De plus Alger a envie de tout sauf de s’encombrer d’un nouveau front touareg ou berbère. Mais, les USA qui hésitent encore devraient travailler sur plusieurs hypothèses y compris celle qui verrait réussir une intervention militaire de la Cedeao. La France est plus décidée pour les raisons que l’on sait : intérêt stratégiques et économiques importants et des otages encore entre les mains d’Aqmi. Malgré la diversité des positions et des intentions, tout le monde en est conscient : quelle que soit l’issue de cette crise, aucune puissance ne pourra se permettre une auto-exclusion du processus de reconstruction et, surtout, d’un indispensable et ambitieux plan de l’ONU comprenant un pan économique important pour pacifier, à  long terme, la région du Sahel.

Campus universitaire de Bamako : Une vie de débauche

Les campus universitaires ne sont pas toujours ce qu’on imagine à  savoir des lieux dédiés à  l’apprentissage exclusif. L’exemple de l’institut universitaire de gestion (UIG) et de la faculté des sciences et techniques (FAST) est édifiant. En effet, le campus de l’IUG est payé 10.000 francs CFA par an. Il comporte 80 chambres réparties entre garçons et filles. Les chambres sont composées de 4 placards et 7 lits partagés entre 7 filles. Les premiers arrivés sont les premiers servis et les autres se débrouillent. Quant aux garçons, ils se partagent à  11 par chambre et dans d’autres campus, jusqu’à  17 ou 18 par chambres et sans toilettes intérieures. Il y en a qui dorment même sur le sol. Pour avoir une chambre dans les campus, il faut avoir des relations au niveau des organisateurs à  des conditions inavouables pour les filles. Certaines filles qui bénéficient des chambres font le plus souvent l’objet de convoitise de la part des membres de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). Ces derniers n’ont aucune pitié pour les filles qui leur tiennent tête. Du coup, celles qui restent ont mauvaise réputation. Etudiante le jour, prostituée la nuit La vie nocturne des étudiants au sein de certains campus est un vrai « bordel » avec une mauvaise organisation. Les étudiants sortent et entrent comme ils le veulent. Certains vont jusqu’à  amener leurs petites amies dans leurs résidences et les colocataires les arrangent pour laisser le champ libre. Gare aux maladies ! Certaines filles au campus sont étudiantes le jour et « filles de joie » la nuit par obligation ou par plaisir. D’autres jeunes sont obligés de se prostituer faute d’argent pour subvenir à  leurs besoins. Et d’autres qui le font par plaisir pour s’acheter des accessoires féminins, ressembler à  des copines ou à  des stars de télévision. Du lundi au samedi, les cantines préparent pour les étudiantes mais pas gratuitement. Faute de temps, elles sont obligées de faire le marché et les dimanches préparer soi-meme son repas. Les tâches ménagères, elles, sont équitablement réparties entre eux, ou ceux qui n’en ont pas envie, laissent leurs besognes aux bonnes qui sont la pour ça et en retour sont payés. De nos jours, nos campus universitairs sont-ils fiables ?

Convention universitaire 2010 de la JCI : Sous le signe de la « Maaya »

Le jeu en vaut la chandelle dans un contexte national très marqué par le cinquantenaire du Mali, o๠les plus hautes autorités appellent à  la réconciliation. Ainsi donc, la Jeune chambre internationale Bamako espoir a tenu sa 9ème convention universitaire. C’était sous la présidence du président exécutif, Amadou Diarra, en présence du directeur de la convention, Souleymane Y Sidibé et de plusieurs membres et partenaires de l’organisation.Avec pour partenaire stratégique, les Assurances bleues (CNAR), cette 9ème convention universitaire de la JCI a été meublé par plusieurs activités, dont l’Assemblée générale. La convention universitaire est la plus grande activité statutaire de la JCI universitaire Bamako Espoir. Cet évènement se tient annuellement. Les activités sont entre autres, la réception, discussion et adoption des rapports moraux et financiers, les élections des responsables de l’organisation pour l’année suivante, la réception discussions et adoption des amendements aux statuts et règlements intérieurs. A ces activités statutaires s’ajoutent d’autres activités culturelles, pédagogiques et récréatives. A l’ouverture des travaux de la convention, trois témoignages ont émerveillé l’assistance. Il s’agit de celui de Abou Guindo (président 2003), Mamadou Lamine Traoré (Président 2006) et de Cissé Aira, Président 2009. Cette dernière a effectué un mandat très rempli animé par la réalisation d’immenses projets comme celui de la sensibilisation sur la sécurité routière. Elle a indiqué qu’à  nos jours, la JCI universitaire a eu 4 présidents et 4 présidentes. Ce qui dénote l’engagement des femmes au sein de l’organisation. Renouvellement des instances dirigeantes Adams Konaté qui représentait « les Assurances bleues », a indiqué que sa structure accompagnera les activités de la JCI, autant qu’elle a accompagné de nombreux autres initiatives nationales. Structure estudiantine de la JCI Mali, la JCI universitaire Bamako espoir qui regroupe en son sein des étudiants des différentes facultés et écoles de l’Université de Bamako. Elle a réalisé de nombreux projets dont des formation et séminaires de formation dans les facultés et grandes écoles sur les techniques de leadership d’expression orale et d’entreprenariat, des dons de fournitures scolaires aux groupes scolaires de Missira et de Djikoroni Para… L’un des temps forts de cet évènement sera le renouvellement des instances dirigeantes de la JCI Bamako espoir. La mission de la jeune Chambre internationale c’est d’offrir des opportunités de développement aux jeunes en leur donnant la capacité de créer des changements positifs. Ainsi, elle se veut une organisation de référence en nombre et en qualité, vecteur d’intégration, pépinière des citoyens conscients et engagés pour l’émergence et la recherche constante de l’excellence. Rappelons que le mandat de l’équipe sortante était parrainé par Mamadou Igor Diarra, ministre de l’Energie. Ce dernier s’est dit émerveillé par l’engagement des membres de la JCI, et à  formulé les mots d’encouragement à  l’endroit de l’organisation.

Education nationale : 25 milliards de FCFA pour la future cité universitaire

La cité universitaire de Kabala sera construite sur une superficie de 102 hectares. l’infrastructure comprendra une zone administrative s’étendant sur une superficie de 9,95 ha. Cette zone comprendra la directeur générale du centre national des œuvres universitaires (CENOU) et ses annexes. Le complexe comportera aussi une zone résidentielle sur une superficie globale de 39,36 ha destinés à  la construction des résidences des étudiants, en plus d’une zone d’étude sur 53 ha. Cette dernière étant prévue pour la construction d’infrastructures pédagogique et de recherche. Elle constitue ainsi une zone tampon entre la zone administrative et les résidences. Par ailleurs, l’agréable sera joint à  l’utile avec des espaces verts, une cafétéria, des terrains de sports, des voies de circulation et des parkings. A l’issue des travaux, environ 4020 étudiants bénéficieront d’un cadre de vie agréable leur permettant d’affronter avec sérénité, la course à  l’excellence à  l’image des autres pays mieux avancés. Un meilleur cadre de vie pour les étudiants La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde estime que cette cité universitaire est une opportunité importante de développement pour les populations locales. Selon elle, cette cité constituera un avantage pour les habitants de ce quartier enclavé de la capitale malienne. Elle explique « l’université de Ségou et la cité universitaire de Kabala, traduisent clairement la volonté du chef de l’Etat, de créer l’université de nos besoins. Cette volonté vise à  faire de l’école, le creuset du développement économique, social et culturel. Je pense qu’offrir aux étudiants un meilleur cadre de vie, permettra à  n’en point douter, à  accroitre leur performance académique. » Notons que le secteur éducatif malien souffre d’une insuffisance de résidences pour les étudiants. Les campus actuels datent des années 60 donc, très vieux et dans de piteux états, en plus de leur faible capacité numérique. En témoignent les campus de l’institut universitaire de gestion (IUG) comptant 320 lits, de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto-stomatologie (FMPOS) avec 400 lits, de la faculté des sciences et techniques (FAST) avec 720 lits et enfin l’IPR/IFRA de Katibougou avec 662 lits. Cela montre un total de 2102 lits pour un besoin estimé à  15 000 lits. ATT déplore la grève illimitée des enseignants du supérieur Comme on pouvait s’y attendre, le chef de l’Etat a profité de cet évènement pour parler de la grève actuelle en cours dans toutes les facultés du pays. Il explique être dépassé par ces évènements qui ne font aucun bien au bon développement du pays et paralyse les étudiants qui n’ont encore rien appris au cours de cette année scolaire. Il explique « je suis même un enseignant, je comprends donc parfaitement vos revendications. Et je ne dis pas qu’il ne faut pas revendiquer car C’’est parfaitement légitime, cependant, il est important que les enseignants retournent en classe. Nous réglerons les points de revendications pouvant être réglés sur le champ, en attendant que les conditions soient réunies pour satisfaire complètement à  vos besoins et attentes». Le président demande donc aux enseignants, une reprise effective des cours dans les plus brefs délais, leur promettant de régulariser leurs situations. Selon lui, l’école malienne ne peut pas et ne doit pas continuer de sombrer dans le chaos car il est temps de se relever. Précisons que la moitié des 25 milliards éjectés dans la construction de ce joyau architectural est issue de la vente de la société des télécommunications du Mali (SOTELMA). Le délai d’exécution est de 18 mois à  partir du 20 avril 2010.

« Le bonheur d’être enseignant » : slogan ou réalité ?

Redorer le blason de l’enseignement supérieur tel est l’engagement du gouvernement pour répondre non seulement à  l’aspiration des enseignants et les étudiants mais aussi de faire notre système d’enseignement supérieur et de recherche une réelle force de changement. C’’était dans l’Amphi théâtre 2000 sur la colline de Badalabougou que cette rentrée universitaire a été lancée par le premier ministre Modibo Sidibé en présence de ses collègues ministres. Ce bonheur est t-il un slogan ? C’’est d’ailleurs ce que murmurent les enseignants devant les autorités. C’’est pour cette raison que le représentant du syndicat national de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique définit le bonheur d’être enseignant comme l’art de former des citoyens maliens et africains responsables, patriotes dans les conditions dignes de vie et travail. Selon lui, ce bonheur doit passer par l’application correcte des mesures d’accompagnement du système licence Master, Doctorat(LMD), par un salaire aligné sur la sous région. En outre un nouveau plan de carrière, plus adéquat assurant l’avancement sous toutes ses formes de l’enseignement supérieur au Mali doit être défini par ce thème. « Le bonheur d’être enseignant doit passer par un espace universitaire sécurisé, une administration universitaire performante, des effectifs adéquats, une recherche universitaire financée à  hauteur de 1 % du PIB en application avec l’accord de Maputo » a suggéré Abdou Mallé du Syndicat national de l’enseignement supérieur. En bref, les enseignants pensent que tant que ces conditions ne sont pas remplies, il serait difficile d’être heureux dans l’enseignement. Assurance donnée par le premier ministre Pour lier la théorie à  la pratique, le premier ministre Modibo Sidibé a assuré aux enseignants que l’année universitaire 2009 – 2010 qui débute sera tournée vers l’action. « Elle doit nous servir de tremplin pour réaliser nos ambitions et nous permettre d’assumer pleinement les réformes engagées ». Poursuivant son intervention, Modibo Sidibé évoque les priorités du Gouvernement qui seront de faire du système d’enseignement supérieur et de Recherche une réelle force de changement, avec trois grands objectifs. Il s’agit de le faire évoluer sur le plan académique ; le moderniser et d’en faire un pôle d’excellence. « Les chantiers sont en effet nombreux, qui engagent l’avenir de notre système d’enseignement supérieur et de Recherche et son positionnement au plan national et international » insiste t-il. Le système d’enseignement supérieur et de recherche se réforme, grâce à  la détermination et au dévouement des « hommes de craies ». Ce qui fait dire au Premier ministre que les hommes et les femmes qui se sont dévoués et engagés parfois dans des conditions difficiles, au service de la nation méritent d’être salués; «Je voudrais saluer les efforts déployés par nos enseignants qui sont, est-il besoin de le rappeler, des piliers du processus de développement économique et social de notre pays. Je voudrais ici leur donner l’assurance que les recommandations issues du Forum National de l’Education relatives à  l’amélioration de leurs conditions de vie, aux heures supplémentaires, à  l’autonomie des grandes écoles, pour ne citer que celles-ci, sont des chantiers ouverts par le Gouvernement »