Kangaba : Les candidats au bac édifiés sur le choix des universités

Le Club des Jeunes Acteurs pour le Développement a organisé, samedi 15 août, une conférence sur le choix des universités pour les futurs bacheliers de la ville de Kangaba. Les candidats au baccalauréat ont été édifiés sur les filières d’études universitaires afin qu’ils puissent dès à présent avoir une vue de ce qu’ils comptent faire par admission. C’était dans la salle de conférence de l’Institut de Formation de Maîtres de Kangaba et en présence du député du cercle, Souleymane Doumbia.

« Puisqu’on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles », nous conseille l’acteur américain James Dean. Voilà tout le sens du Club des Jeunes Acteurs pour le Développement  en initiant cette conférence sur le choix des universités, gage de réussite pour nos jeunes frères et sœurs lycéens », a expliqué Sidy Marico, juriste et président du Club.

C’est dans cette optique que les étudiants ont été édifiés dur les quatre grandes universités de Bamako. Les formations, les conditions d’accès et les débouchés des différentes filières ont été expliqués aux candidats ainsi que les possibilités de concours de recrutements.

L’événement était parrainé par le député du cercle qui a promis d’accompagner le Club des Jeunes Acteurs pour le Développement pour de futures activités. « Je suis prêt à les accompagner pour une deuxième édition, cela relève de mon rôle. En tant qu’élu de la zone, mon souci est que les jeunes fassent un bon choix dans leurs études universitaires pour réussir. Et on a constaté que les élèves ont été bien édifiés sur les différentes filières d’études universitaires », s’est réjoui Souleymane Doumbia.

Le Club des Jeunes Acteurs pour le Développement est un tout nouveau regroupement né il y a de cela un mois. Il se propose comme objectif de contribuer au développement du cercle  de Kangaba et du Mali.

L’Enseignement supérieur veut « renouer avec la normalité »

La rentrée solennelle des institutions du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique 2014-2015 a été présidée par le président de la République, ce mardi 04 novembre 2014. La cérémonie s’est déroulée au palais des sports sis à  Hamdallaye ACI 2000 en présence des membres du gouvernement, des personnalités du monde de l’enseignement supérieur et des étudiants. « Quel enseignement supérieur pour le Mali ? », tel est le thème de la leçon inaugurale du Professeur Doulaye Konaté lu par son collègue Samba Diallo. Le Pr Samba Diallo a fait l’état des lieux de l’enseignement supérieur, évoqué les réformes en cours et les atouts. Pour M. Diallo, l’avenir d’une société se joue au niveau de son système éducatif. Aujourd’hui, on dénombre plus de 100.000 étudiants maliens pour 1300 personnels enseignants. D’après les prévisions, environ 400 enseignants seront admis à  la retraite d’ici 5 ans. Le déséquilibre entre filière littéraire et scientifique, la pertinence du choix des filières au regard du marché du travail, la corruption, la vente de notes, l’abus d’autorité, l’absence des étudiants aux cours sont entre autres problèmes soulevés. Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mountaga Tall, il faut apporter des réponses concrètes aux maux qui minent l’enseignement, pacifier l’espace universitaire afin qu’il constitue une famille unie et ériger la transparence en règle absolue. Selon Me Tall, il faut anticiper et ouvrir de nouveaux chantiers, concevoir des programmes de formation des formateurs, instaurer un Ordre des Palmes académiques pour encourager les enseignants, ouvrir l’université au monde extérieur, etc. « En démarrant la rentrée dès le 1er Octobre, l’Enseignement Supérieur malien essaie de renouer avec la normalité. Il veut avoir une année bien démarquée, comme partout ailleurs, en semestres consacrés aux cours, en congés et vacances. Bref une année normale ! Fini donc, les années tronquées, perlées, en accordéon, blanches (…) Il n’y a pas eu cette année même une classe blanche à  fortiori une année blanche » a déclaré le ministre. L’un des défis de son département est la mise en œuvre effective du système Licence-Master-Doctorat (LMD). « Nous sommes prêts à  parachever cette année le basculement dans le système LMD avec bien sûr ses contraintes et exigences mais aussi ses avantages indéniables. Toutes nos structures (Universités, Grandes Ecoles et Instituts) ont accepté, suivi, approfondi et parachevé la cadence soutenue que nous nous sommes imposés » a-t-il ajouté. «Investir dans le savoir, C’’est préparer le Mali de demain » dira le président de la République. Le thème retenu pour cette rentrée solennelle, selon le président est une interrogation pleine de significations car il invite à  tirer les leçons du passé et à  s’interroger sur l’avenir de l’enseignement supérieur. Pour le Chef de l’Etat, il faut donner aux étudiants le goût de la recherche, le courage d’écouter, le plaisir d’apprendre. Il a aussi invité les étudiants à  être au rendez-vous de la performance, de la compétitivité et de l’employabilité.

Crise universitaire : les étudiants burkinabé à la rue

Vidés sans ménagement, les occupants des résidences universitaires de Ouagadougou ont passé une première nuit à  la belle étoile avant d’être à  nouveau dispersés par des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) du rond-point de l’Unité Africaine ou ils s’étaient rassemblés. Depuis lors, le soutien se met en place et s’organise afin de leur venir en aide. Z. et D sont étudiants à  l’université de Ouagadougou. Sensibles à  la cause de leurs camarades jetés à  la rue ou en détention, ils viennent de rassembler les fruits d’une collecte de fonds initiée à  leur profit. Par la suite, Ils se feront un devoir de les faire acheminer aux destinataires. D’autres quant à  eux s’organisent par rapport à  l’hébergement (provisoire) en essayant de voir à  leur niveau, ceux d’entre eux qui disposent d’espace pour accueillir « une ou deux personnes ». Histoire d’offrir un peu de chaleur humaine à  ceux-là  qui en ont besoin. On l’aura compris, le sort des étudiants mis hors des cités universitaires de Ouagadougou ne laisse pas indifférent des burkinabè. Ceux-ci ont donc décidé à  travers divers mécanismes, de constituer une chaà®ne de solidarité afin de soutenir tous ces jeunes qui, de toute évidence, sont livrés à  eux-mêmes. Dans ce sens, la mise en place d’une ligne téléphonique, la création d’une page Facebook constituent quelques unes des actions initiées pour mobiliser le maximum de soutiens en ce mois de ramadan. C’’est ainsi que des étudiants ont pu trouver à  se reloger provisoirement dans des familles d’accueil. R. une ex-étudiante, s’est d’ailleurs portée volontaire, dit-elle, pour offrir l’hospitalité à  deux étudiant/es. De même, les dons en nature et en espèces sont également offerts par des bonnes volontés. C’’était le cas le 3 août 2013 au Centre de presse Norbert Zongo. Pour ce qui des étudiants arrêtés enfin, la réponse s’organise également. Selon les informations recueillies à  ce sujet, C’’est une double bataille qui va se mener : à  la fois sur le front social, mais également au niveau judiciaire….

Réformes de l’enseignement supérieur : Quatre universités pour 100.000 étudiants.

Cette réforme en gestation vise à  améliorer la gestion et l’administration de l’enseignement supérieur, à  adapter les dispositifs structurel, pédagogique et organisationnel aux besoins réels du développement économique et social du pays. En effet, C’’est le 14 juillet dernier que le Conseil des ministres a décidé de scinder l’Université de Bamako en quatre structures Universitaires. La réalisation de cet objectif, selon le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde a abouti à  la mise en place d’une équipe d’experts du département, soutenue par la mission universitaire. Ceux-ci ont élaboré les nouveaux textes fondamentaux qui ont été adoptés à  la session ordinaire du conseil des ministres du 28 septembre dernier. Cette décision du pouvoir exécutif rend effective la création de quatre universités à  Bamako. Ainsi selon le ministre, à  l’issue de son travail, la mission a proposé de regrouper les structures d’enseignement supérieur existant (Facultés et instituts) en entités ayant des affinités. Ces nouvelles universités seront par conséquent administrées de façon indépendante. Pour dire que Bamako aura quatre rectorats conformément au nombre de structures universitaires. Gestion des flux Ces universités vont répondre le problème crucial de la gestion des flux d’étudiants. De ce fait, il sera créé dans un avenir proche une Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (U.S.T.T.B), qui regroupera la FAST (Faculté des Sciences Technique) et la FMPOS (Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie). Cette Université va abriter un effectif de 15 000 étudiants. La deuxième structure, l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (U.L.S.H.B) va regrouper essentiellement tous les départements de la FLASH (Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines) exceptés les départements d’histoire et de géographie. Cette université va contenir un effectif de 25000 milles étudiants. La troisième structure, l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako ; (U.S.G.B), quant à  elle regroupera la FSEG (Faculté des Sciences Economiques et de Gestion,) l’IUG (l’Institut Universitaire et de Gestion) les filières histoire et géographie de la FLASH et l’Institut universitaire de développement Technologique. Elle aura à  encadrer un effectif de 20000 étudiants. Enfin, l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (U.S.J.P.B) va regrouper la FSJP (Faculté des Sciences Juridiques et Politiques). Elle enregistrera le plus grand nombre d’étudiants soit environ 40000 étudiants. Pour Ginette Siby Bellegarde, ministre de l’enseignement supérieur, la création de ces Universités devra, au delà  de l’amélioration de la qualité de la gouvernance des effectifs d’étudiants, permettre d’améliorer les conditions de vie et d’apprentissage des étudiants, afin d’impulser une nouvelle dynamique dans l’enseignement, la formation et la recherche scientifique.

Université : quand les grèves ‘tuent » le business…

Pour eux, les grèves ont mis les comptes au rouge. On les appelle les naufragés de la crise scolaire. La persistance des grèves à  répétition, qui affectent en ce moment le monde scolaire et universitaires, ne fait pas que des mécontents dans les milieux des pouvoirs publics, élèves, étudiants et parents. Travailleurs au sein de l’espace universitaire, ils ont crée leurs petites entreprises de secrétariat public, de restaurants, de gestion de parkings, etc. Aujourd’hui, avec les débrayages ils ne savent plus à  quel saint se vouer. Parmi eux, Mme Djénéba, vendeuse de pains et de brochettes à  l’Institut Universitaire de Gestion, IUG. Pour elle, «Â s’il n’y a pas de cours, il n’y a pas d’affaires. Car, les clients ne viennent plus à  l’école » «Â En pleine année scolaire normale, je pouvais tabler sur 20.000 à  30.000 francs CFA de recette journalière. Mais avec l’incertitude actuelle quant au déroulement des cours, J’enregistre plutôt des pertes. Car la vente effectuée ne peut rembourse pas les dépenses effectuées », regrette notre interlocutrice qui souhaite vivement «Â un retour en classes des étudiants et des enseignants ». C pas bon pour les affaires ! Lamine n’en dira pas moins. Pour ce gérant de parking de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie, FMPOS, l’année scolaire constitue pour lui la période propice pour gagner de l’argent, et pouvoir l’investir dans d’autres secteurs porteurs pendant les vacances. Cette année, déplore-t-il, rien ne marche. On a l’habitude des grèves dans les établissements scolaires. Mais en 2011, nous avons de fortes raisons de craindre le pire », s’alarme le parqueur de cet établissement. A la Faculté des sciences techniques, FAST, Salim est responsable d’un centre multiservice. Ici, la présence de cabine téléphonique, d’un réfrigérateur pour la vente de boissons, de photocopieuse, et d’un ordinateur pour le traitement de textes, a constitué un business non négligeable pour ce sortant de la FLASH (Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines). Pour cet homme de la promotion 2003 de la filière Histoire-Archéologie, l’investissement dans ce secteur a constitué pour lui une véritable entreprise dont les recettes lui permettent de « gagner honnêtement » sa vie. « Mon souhait, en tant qu’aussi partenaire de l’école, est que tout redevienne comme avant. Cela, au grand bonheur de nous aussi les travailleurs de l’espace scolaire et universitaire fortement affectés par les mouvements de grève », lance notre interlocuteur. Qui propose un dialogue franc entre les partenaires de l’école pour une sortie de crise durable. Autant dire que la crise scolaire et universitaire a provoqué des dégâts collatéraux. Les étudiants aussi bien que ces « chefs d’entreprises », souhaitent une reprise rapide. La signature récente d’un protocole d’abord entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, constitue pour eux une bonne nouvelle.