Togo : La cour constitutionnelle confirme l’élection de Faure Gnassingbé

Le 4 mars dernier, les togolais se sont déplacés en masse pour le scrutin présidentiel à  tour unique. Au lendemain du vote, l’union des forces pour le changement (UFC) et le rassemblement pour le peuple togolais (RPT) se sont successivement déclarés vainqueurs. Cependant, le président sortant Faure Gnassingbé du RPT a été proclamé vainqueur le dimanche 7 mars, à  l’issue des résultats provisoires. Cela a suscité le mécontentement dans le camp de l’opposition qui est descendu dans les rues de Lomé. Les manifestations interdites par le gouvernement, ont fait plusieurs blessés. Recours invalidés Les différents recours déposés par certains candidats, après les résultats provisoires ont été invalidés par la cour constitutionnelle. Et pour cause, insuffisance de preuves, selon le président de la cours, Mr Aboudou Assouma qui indique « cette proclamation est définitive et clot toute les opérations électorales. Par conséquent, Faure ayant obtenu le plus grand nombre de voix, doit être élu président de la république.» La cour constitutionnelle confirme Faure Faure Gnassingbé a officiellement été réélu ce jeudi soir, président de la république du Togo, avec 60,88% des voix, contre 33,93% des suffrages pour son principal opposant Jean Pierre Fabre. La dynastie Gnassingbé continue Le défunt président Gnassingbé Eyadema a dirigé le Togo pendant près d’une quarantaine d’années sans partage. Il a initié en 2003, le scrutin unique en modifiant la constitution. Cette décision a fortement été contestée par l’opposition qui l’a toujours jugé injuste et injustifiée. En 2005 donc, son fils Faure prendra les reines du pouvoir après son décès. La même année, sera tenue un scrutin présidentiel qui légitimera son pouvoir. Cependant, les manifestations de contestation de l’opposition se solderont cette année là  par des centaines de morts et plusieurs blessés. Le même scénario se produit presque partout sur le continent et n’aboutit généralement à  aucun résultat plausible. l’opposition a toujours tort quoiqu’il arrive. A 43 ans, Faure Gnassingbé dirigera pour cinq ans encore, ce petit pays d’Afrique occidentale de cinq millions d’habitants. Il a très vite reçu l’appui de ses pairs de l’Union Africaine qui ont jugé crédible, le très contesté scrutin du 4 mars. Par ailleurs, l’opposition ne peut que se résigner cette fois ci encore puisque, aucun autre appel ne peut être fait après la décision de la cours constitutionnelle.

Assises de la presse Francophone au Cameroun 

Délit de presse La problématique de la dépénalisation des délits de presse est devenue un sujet clé dans la liberté d’exercer le métier de journaliste. Voici qui justifie pourquoi les journalistes se démènent contre vents et marrées pour obtenir la dépénalisation des délits commis dans l’exercice leur métier. Et la question s’est une fois de plus invitée aux travaux de Yaoundé. La liberté du journaliste, et surtout sa responsabilité ont constitué le «Â maà®tre mot » des travaux de Yaoundé. En effet, le journaliste se distingue inclusivement à  travers un formateur, un éducateur, et un informateur. Pour se faire, il lui incombe de s’assurer de l’exactitude de l’information qu’il donne. l’UPF insiste depuis belle lurette pour que les Etats agissent par rapport aux anomalies qui minent la presse dans son ensemble. La montée en flèche de la presse en ligne inquiète plus d’un, d’autant plus que le secteur n’est nullement régi sur le plan juridique. Dans sa déclaration solennelle, le président international de l’UPF, Alfred Dan Moussa a indiqué que « l’UPF est favorable à  la suppression des peines privatives de liberté au profit des sanctions pécuniaires qui seraient plus productives en cas de dérive professionnelle ». Déontologie et professionnalisme du journaliste Ces assises ont plaidé pour un journalisme professionnel et plus responsable. Par ailleurs, l’UPF a conseillé aux éditeurs de presse de ne pas se laisser obnubiler par les dividendes de leurs actionnaires ou par la complaisance envers la puissance publique. «Â Ils doivent être responsable de la qualité de l’information qu’ils publient. Au lieu de la suppression des peines, les journalistes sont pour leur responsabilisation et leur auto-sanction. A travers les interventions des nombreux confrères, il s’est établi que la liberté de la presse connaà®t des reculs certains dans beaucoup de pays. Ainsi, un tableau peu reluisant de nombres de pays a été dressé. Toute chose qui laisse planer de sérieux doutes sur l’avenir du métier de journaliste. Le devoir d’informer La rencontre de Yaoundé a également reconnu qu’il y’a de réelles difficultés d’informer. Eu égard à  l’entrée dans la profession des personnes dépourvues de formation et la prééminence des forces de l’argent dans le monde médiatique. Pis, les entreprises de presse sont pour la plupart, très fragiles et n’attire que très peu d’investisseurs. Du coté de la liberté des journalistes, l’UPF a indiqué que près de 200 journalistes sont incarcérés dans le monde entier. Et parmi ces journalistes, une centaine de francophones d’o๠le besoin de tirer la sonnette d’alarme dans les Etats concernés pour un journalisme plus responsable. Protéger le contenu multimédia Comme résolutions issues des assises de Yaoundé, les participants ont entre autres exhorté l’UPF à  entreprendre une démarche officielle auprès des organisations compétentes et leur demandent de prendre toutes les mesures pouvant mettre un terme aux violations des droits d’auteurs et d’éditeurs sur le support internet. En outre, la création d’une instance d’autorégulation a été vivement recommandée. Ces résolutions issues des assises sont, certes, salutaires, s’ils elles arrivaient à  être concrétisées. Pour le journaliste Africain qui exerce sa profession dans un environnement socio-politique pas toujours facile…