Urbanisme et Habitat : Un ingénieur prend les rênes

La Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat a un nouveau patron depuis le 8 février dernier. Drissa Coulibaly aura désormais la lourde charge de traduire en actes la volonté des plus hautes autorités de faire de la promotion immobilière un secteur porteur.

Malgré le contexte difficile, « je ferai tout pour être à la hauteur des attentes. Les défis sont immenses et les espoirs sont grands, mais avec une équipe dynamique à l’écoute de laquelle je serai toujours, nous allons relever ces défis », déclare Drissa Coulibaly, fraîchement nommé. À 48 ans, cet ingénieur d’État en génie civil et industriel, formé à l’académie de génie civil de Rostov-sur-le-Don en Russie, est en terrain connu. Ses 22 années d’expérience dans le secteur de l’urbanisme et de l’habitat ne seront pas de trop pour mener, entre autres, la concrétisation de la promesse du président de la République de construire 50 000 logements sociaux au cours de son quinquennat 2013-2018. « C’est la continuité de la mise en œuvre de la politique nationale de l’habitat, de l’urbanisme, de la construction et de la promotion immobilière. Actuellement, nous faisons la supervision, le suivi et le contrôle de 20 000 logements sociaux et de la réhabilitation du palais de Koulouba notamment », ajoute-t-il. Titulaire d’une attestation en procédure de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics, M. Coulibaly a été chargé de projets au Bureau d’études techniques et d’ingénieurs conseils (BETICO-Mali) entre 1995 et 2001, chef de la division Habitat puis de la division Urbanisme à la direction régionale de Mopti de 2002 à 2006, chef du service du Patrimoine de l’Université de sciences, des techniques et de technologies de Bamako (USTTB) de 2013 à 2015 et directeur national adjoint de l’Urbanisme et de l’Habitat depuis avril 2015 jusqu’à sa nomination.

 

Moussa Mara : de la mairie au ministère

Né à  Bamako en mars 1975, Moussa Mara a grandi entre Dar-Salam et Bamako- Coura, avant de fréquenter le grand lycée Askia Mohamed. Féru de littérature et d’histoire, c’est d’ abord vers les sciences économiques, qu’il oriente son choix, avant d’obtenir un Brevet d’orientation Technique en Comptabilité. Sa vie professionnelle démarre en 1997 au sein de la seule entreprise qu’il connaà®t, en l’occurrence la société d’expertise comptable DIARRA. Il entre dans ce cabinet comme collaborateur avec son grade d’expert comptable stagiaire et y évolue progressivement pour en devenir son directeur associé pour l’Afrique. Moussa Mara a été inscrit à  l’ordre des experts comptables en 2000, après l’obtention de son diplôme. Il est devenu en 2002 le secrétaire général de l’ordre et a occupé cette fonction jusqu’en 2007. Il est également à  la tête de plusieurs associations professionnelles ou spécifiques (jeunesse, développement local). M. Mara a dirigé une école de gestion de 2004 à  2009 en association avec une quinzaine de professionnelles comptables, juridiques et financiers. Depuis bientôt dix ans, il s’intéresse à  la vie publique et a décidé de devenir acteur. « C’’est en 2004 que J’ai véritablement commencé à  faire de la politique au sens électoral du terme. Mais en tant que militant, soucieux du développement, les années ne se comptent plus, cela fait au moins une vingtaine d’années que je suis sur le terrain. » a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à  Journadumali en 2009. Il a choisi un travail de fond à  la base, dans son quartier et dans sa commune. Moussa agit auprès des populations en soutenant les activités de développement avec ses propres moyens. Le 19 mai 2009, il a été élu Maire de la commune 4 du district de Bamako, mais ce mandat a été interrompu en février 2010. Les autorités ont décidé d’annuler et de reprendre ces élections. Après 12 mois d’exercice de la délégation spéciale, des élections ont été organisées en février 2011. Depuis son élection à  la mairie de la commune IV, M. Mara publie tous les ans, son patrimoine. « C’est un exercice de transparence auquel tous les élus devraient se soumettre. J’ai d’ailleurs publié dans la presse malienne une tribune o๠j’invite les leaders politiques à  en faire autant.» explique t-il. Porte-étendard du parti Yèlèma (changement) à  l’élection présidentielle du 28 juillet dernier il a obtenu 1,53% des voix. Pour le second tour, à  la tête d’un collectif de 6 candidats, ils ont décidé de soutenir en appelant leurs militants et sympathisants à  voter massivement le candidat du Rassemblement Pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keita. « Nous avons décidé de soutenir le candidat IBK sans conditions. Nous estimons et nous sommes persuadés qu’il est le seul des deux candidats à  porter véritablement les espoirs de changement de notre pays. Son résultat au premier tour l’illustre parfaitement et nous avons décidé de porter nos choix sur sa personne.» a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse après l’annonce des résultats du 1er tour. Selon le collectif, ce soutien « est surtout motivé par la rupture et le changement annoncés par le candidat du RPM » Nommé le dimanche 8 septembre, M. Mara aura la charge de la politique de rénovation urbaine et la politique en faveur des quartiers en difficulté; « Le Mali n’a pas de politique de ville pour l’instant et nous sommes comme beaucoup de pays subsahariens en urbanisation accélérée et il faut que cette urbanisation soit cohérente et maà®trisée afin qu’elle entre en droite ligne du développement de notre pays. La ville doit être variable dans la stratégie de développement. J’aurai à  conceptualiser tout cela en contrôlant l’urbanisation, avec les règles publiques de sécurité pour prévenir les inondations. C’est en tout cas un honneur pour moi de m’occuper de ce département et nous allons nous atteler à  la tâche » a t’il déclaré à  la sortie du premier conseil des ministres extraordinaire.

Constructions Illicites : la société Star d’Oumou Sangaré dans le viseur

l’occupation à  proximité des rails de divers types de construction entre en violation de la distance réglementaire des 25 mètres établie par la loi. Mais ces constructions illicites aux abords des voies ferrées seront bientôt démolies promet le ministre du logement, Yacouba Diallo, qui a effectué une visite de terrain à  Sotuba ACI un quartier de Bamako. En effet, depuis quelques mois à  Bamako, le morcèlement des espaces publics est devenu un véritable fléau dans le district. Après la démolition des constructions anarchiques sur le site ACI, ce sont les constructions illicites proches de la voie ferroviaire qui sont désormais la priorité du ministère du logement et des affaires foncières. Il y’a un an, le ministre de l’équipement et des transports, Hamed Séméga lors d’une visite des équipements de la régie de chemins de fer, s’en était remis à  son homologue du logement. Et Yacouba Diallo avait promis de remettre ça pour les constructions dans l’emprise des rails. Le constat est sans équivoque. Seules quelques constructions ont respecté la distance réglementaire à  25 mètres des rails. Certains ont pourtant fini par grignoter quelques mètres parce que leurs voisins en avaient fait autant. C’’est le cas de la société Oum Sang de la diva malienne. La délégation du ministre a constaté des immeubles construits à  moins de 10 mètres des rails et des maisons qui n’ont pas de soubassement solide pour résister même aux secousses des trains. «Aucune autorisation de construction ne leur a été délivrée », a précisé le ministre du logement. Au niveau de Sotuba ACI, la société promotrice a veillé au respect de la distance réglementaire par tous les bénéficiaires de parcelles. Selon les techniciens des logements sociaux, les familles installées dans l’emprise des rails vers Bakaribougou, avaient été dédommagées pour quitter les lieux. Mais, jusqu’à  présent, elles y sont restées. Aussi , tous les promoteurs des constructions ont été avertis de l’illégalités de leur acte ; certains immeubles avaient été même démolis dans le passé. A en croire le ministre du logement, aucune autorisation de construction n’a été délivrée à  ces promoteurs. Ils ont acquis leurs espaces soient pas bail précaire délivrés par Transrail, chargé de gérer le domaine ferroviaire, ou par permis d’occuper délivré par les mairies. Or, selon Yacouba Diallo , les baux précaires de Transrail ne portent que sur des activités temporaires, des équipements légers et non sur des immeubles. Pour le cas des maires, le ministre est formel, aucun maire n’a la compétence pour attribuer une parcelle dans l’emprise des rails. Pour le ministre de l’équipement Hamed Diané Seméga, ces constructions constituent un danger pour les occupants et une menace pour l’extension et la valorisation des chemin de fer : « le chemin de fer est le moyen de transport le plus sur pour développer un pays. Le chef de l’Etat a engagé un projet de valorisation de ce moyen de transport. Nous voulons que la force reste la loi. Personne ne doit empiéter sur le domaine public surtout ferroviaire . Nous ne sommes pas la pour faire le constat seul mais prendre les dispositions qui s’imposent comme on le dit, la loi est dure, mais reste la loi ».

Urbanisme : Visite de la ministre du logement en 6è région

Le Ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme a effectué du 13 au 17 mai dernier une mission à  Tombouctou. Dans la ville des 333 saints Mme Gakou Salamata FOFANA a procédé à  l’inauguration des logements sociaux et de la salle de spectacles de Niafunke, à  la pose de la première pierre de la salle de spectacles de Tombouctou et à  la visite des chantiers des logements sociaux de Tombouctou, Goundam, Diré, Niafunké et de la sale de spectacles de Goundam. Le Ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme était accompagné par le 1er vice président de l’Assemblée Nationale l’honorable Younousi TOURE. Tombouctou, première étape de la visite du Ministre. Ici, la délégation a procédé à  la pose de la première pierre de la salle de spectacles à  l’honneur de la jeunesse. La salle de spectacles sera bâtie sur une superficie d’un hectare. D’une superficie bâtie de 838,82 m2, la salle de spectacles a une capacité d’accueil de 700 places. Elle comprend : -un bureau,un guichet,une salle de 700 places, un salon VIP, un local technique,deux vestiaires, une salle de secours médical,une scène, un avant scène, deux toilettes, deux blocs de quatre latrines.Les travaux de construction d’un coût de 250 millions de FCFA ont été financés par la présidence de la République. Ils seront exécutés par l’entreprise » Zhong MA CONSTRUCTION » dans un délai de 150 jours sous le contrôle du bureau d’étude œil et de la Direction Régionale de l’Urbanisme de Tombouctou. Don du Président de la République Son Excellence Amadou Toumani TOURE à  la jeunesse, la nouvelle salle de spectacles de Tombouctou, véritable creuset de la jeunesse constitue un baromètre sûr pour meilleure promotion de notre diversité culturelle. Elle reste aussi une composante essentielle du tissu urbain de Tombouctou pouvant efficacement participé à  l’épanouissement des jeunes et à  l’embellissement de la ville.Après Tombouctou, le Ministre et sa délégation ont procédé à  l’inauguration des 15 logements sociaux et de la salle de spectacles de Niafunké.Les logements sociaux de Niafunké sont bâtis sur une superficie totale de 01ha 56 a, pour un coût global hors taxes de 383 426 719 FCFA. Ils sont de type F3 dalle, d’une superficie bâtie de 83,92 m2, comprenant un bâtiment principal, une toilette extérieur moderne et une cuisine extérieure, l’ensemble sur une parcelle de 400 m2. Les logements ont été conçus en tenant compte des habitudes des populations et des conditions climatiques. Les travaux de construction et de viabilisation ont été réalisés par cinq entreprises toutes nationales et l’association des Usagers d’adduction d’eau potable de Niafunké. La coordination et la supervision des travaux ont été assurées par les services techniques de l’Urbanisme et de l’Habitat de Tombouctou et de Niafunké.Pour le Ministre du Logement, ces réalisations sont la traduction concrète de la volonté des plus hautes autorités du pays, d’une part d’étendre le programme des logements sociaux aux villes secondaires du pays et d’autre part d’assurer la promotion de l’ensemble de la jeunesse de notre pays. Le Ministre a invité les bénéficiaires au respect strict des termes du contrat et à  un bon entretien des lieux. Quant à  la salle de spectacles, elle a invité les autorités administratives et politiques de la garder jalousement car a-t-elle ajouté un tel joyau ne se trouve pas tous les jours.

Délivrance du permis de construire : vers une meilleure visibilité

Dans le souci d’éviter l’effondrement d’immeubles pour non respect des normes de construction, le ministère du Logement des Affaires foncières et de l’Urbanisme a organisé une journée d’échanges et d‘informations sur les conditions de délivrance du permis de construire ce matin à  l’endroit des acteurs intervenants dans le domaine foncier Le permis de construire est une décision expresse ou tacite par laquelle, l’autorité administrative compétente autorise les travaux de construction et d’aménagement des bâtiments. Il permet de sécuriser d’abord le propriétaire investisseur en ce qui concerne sa propriété, les travailleurs du chantier mais aussi les voisins en leurs personnes et biens, afin de ne pas assister au dramatique spectacle d’effondrement d’immeubles pour non respect de normes de construction. Respecter l’environnement Selon la ministre du logement, Mme Gakou Salamata Fofana qui avait à  ses côtés le gouverneur du district, Ibrahim Féfé Koné et le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le permis veille au respect des règles d’urbanisme notamment en matière d’assainissement, de préservation de l’environnement et de prévention contre de nombreux risques (incendie, inondation, etc.) Compte tenu de l’importance du respect du permis de construire, une forte implication d’une part des collectivités et d’autre part des usagers est urgente et nécessaire. Sans laquelle, il sera difficile d’atteindre les objectifs assignés à  la réforme d’o๠la raison d’organiser cette journée d’échanges et de sensibilisation. Conditions nécessaires à  la délivrance du permis de contruire Le permis de construire ne sera délivré que sous certaines conditions. Pour être détenteur de ce permis, il faut remplir les conditions suivantes : être propriétaire de la parcelle à  construire, et issue d’un lotissement approuvé, les constructions à  réaliser doivent être conformes à  la vocation de la parcelle. Il faut signaler que la journée d’échanges rentre dans le cadre de la relecture du décret n°90-033/P-RM de février 1900, portant réglementation de la délivrance du permis de construire, qui a introduit les innovations suivantes : la diminution du délai d’instruction des dossiers de 30 jours à  19 jours ; la précision du circuit d’instruction avec des délais de traitement pour les structures impliquées dans l’instruction des dossiers ; la délivrance du permis de construire par le maire pour toute construction dont l’Etat n’est pas le maà®tre d’ouvrage. La délivrance du permis de construire par le représentant de l’Etat auprès de la commune pour les constructions dont l’Etat est le maà®tre d’ouvrage ; la diminution du délai de réaction de l’administration à  la demande de réclamation d’un usager de 15 jours à  8 jours ; l’institution d’un récépissé au dépôt du dossier. Ces innovations se traduiront par la simplification des procédures et une plus grande responsabilisation des maires auxquels sera désormais dévolu le pouvoir de délivrance de construire.

Habitat : la Banque Islamique de Développement (BID) finance 20 000 logements sociaux au Mali

A cet effet le ministre du logement, des affaires foncières et de l’Urbanisme était en réunion avec les partenaires techniques précisément de la société forace internationale investment company pour échanger sur la mise en œuvre de ce projet ambitieux du président de la république du Mali. Il a été retenu au cours de cette réunion que le 22 septembre prochain Mme Gakou Salamata Fofana ministre du logement, le président de la république et les partenaires vont procéder à  la pose de la première pierre des 3400 logements sociaux sur le site de Tabacoro. Les clés de cette première tranche seront remises à  leurs bénéficiaires en septembre 2010, dans le cadre des festivités de l’indépendance de notre pays. Selon Mme la ministre la réalisation du reste de logement s’étendra sur six ans. « l’objectif à  terme est la construction de 60 000 logements sur une période de 6ans. l’opération d’un coût global de 500 millions de dollars, soit 250 milliards de FCFA sera entièrement financée sur des ressources mobilisées par la société Forace internationale investment company. La mise en oeuvre du partenariat est imminente», déclare t-elle. Quant aux partenaires techniques notamment le chef de délégation de la société forace Salim Lalani, leur société assurera tout ce qui rentre dans le cadre technique comme la viabilisation du lieu, affectation de l’eau etc. Avant de dire que ce projet sera réalisé par le gouvernement et leur société donc pas l’intervention des privées. Près de 20 000 logements sociaux à  construire A rappeler que ce projet est le fruit d’une mission que Mme Gakou Salamata fofana a effectué à  Djeddah au siège de la banque Islamique en juin 2009. A l’issue des entretiens qu’elle a eu avec les responsables de la banque, notamment le président de l’institution, financière lors de son dernier séjour à  Djeddah, Mme le ministre a obtenu des assurances pour le financement du projet. Elle a également rencontré le président exécutif de la société Forace Intrnationale investment company. Les échanges ont porté sur les aspects structurant des modalités d’exécution du projet relatif à  la réalisation du programme de construction de logements sociaux. Toute chose qui est aboutit au protocole d’accord signé à  cet effet concerne la construction de 20 000 logements. Cet ambitieux programme permettra de loger 200 000 personnes, de créer plus de 170 000 emplois temporaires directs et indirects et d’améliorer le cadre de vie de plusieurs centaines de milliers de personnes, de renforcer les mécanismes de l’habitat au Mali à  travers la titrisation, l’emprunt obligatoire et la vente des blocs hypothécaires. Enfin il contribuera favorablement au développement urbain du pays. Notons qu’hier,le vice président de la banque Islamique , notre compatriote Birama Boubacar Sidibé a été reçu en audience par le président de la république Amadou Toumani Touré. Pour la circonstance il était accompagné du ministre du logement, des affaires foncières et de l’Urbanisme, Mme Gakou Salamata Fofana. Les deux personnalités étaient venues informer le président de la république de la disponibilité de la banque Islamique pour le développement(BID) à  accompagner le programme de réalisation de logements sociaux soumis à  son approbation par notre pays.

Le Mali, un pays enclavé à l’urbanisation galopante

Cette révélation a été faite par le Directeur de la Division de la coopération technique et régionale de l’Onu Habitat, lors d’un atelier d’évaluation de la stratégie nationale de logement. Le Mali compte en 2009, 4,3 millions de citadins soit 1/3 de la population totale estimée à  13 millions. Ceci explique qu’environ, 2,9 millions soit les 2/3 de la population urbaine du Mali vivent dans les zones d’habitat précaires. Selon Daniel Biau, Directeur de la division de la coopération technique et régionale de l’Onu Habitat, la croissance urbaine du Mali entre 2005 et 2010 est estimée à  4,83% par an. « Ce taux annuel est parmi les plus faibles de l’Afrique de l’ouest, mais le taux de croissance urbaine du Mali s’élève à  32%, un chiffre supérieur à  celui des autres pays enclavés de la sous région, comme le Burkina (19,5%)et le Niger 16,5% ». Malgré cette croissance de l’urbanisation, les grandes villes du Mali restent confrontées à  certains nombres de problèmes. Le cas de la ville de Bamako La capitale malienne compte 1,7 million d’habitants, et les principales villes du pays sont déjà  confrontées à  d’énormes problèmes qui se traduisent par une insuffisance des infrastructures de base, un taux de chômage élevé surtout parmi les jeunes, un accroissement de la pauvreté urbaine, le développement de l’insécurité en milieu urbain etc… N’oublions pas le taux d’accès à  l’eau potable dans les centres urbains, évalué en 2006 à  34,5 % à  Bamako. Il a été démontré que les consommations spécifiques restent parfois éloignées de l’objectif de 20 litres par jour par personne. Un autre problème à  souligner est le taux d’accès des populations à  un assainissement adéquat : en 2006, ce taux s’élevait à  6% en milieu rural en tenant compte des standards de qualité « améliorée » Ce taux d’accès en milieu urbain est de seulement 16%(18%à  Bamako). Défis à  relever  » Les défis à  relever sont importants et nécessitent d’importants moyens techniques, humains et financiers qui peuvent être mobilisés à  condition d’impliquer tous les partenaires du secteur, y compris les populations elle mêmes », a suggéré Daniel Biau. C’’est pourquoi, il a souhaité que les acteurs intervenant dans ce domaine mènent une réflexion en profondeur, et diagnostiquent sans complaisance les maux qui entravent le développement urbain durable du Mali. Reste aussi à  identifier les potentialités et opportunités, que représente l’urbanisation maà®trisée. A noter que l’expérience d’ONU Habitat à  travers le monde, a montré que le facteur limitant l’amélioration des conditions de vie et d’habitat, est l’absence de volonté politique pour résoudre la question de façon durable et à  grande échelle.