Modibo Sidibé et Soumaila Cissé, pour une opposition forte et respectée

Modibo Sidibé s’affirme dans l’opposition. Et ce, malgré le fait que son parti soit, aux dires de certains observateurs, affaibli par le départ de certains de ses ténors qui ont choisi de rejoindre le parti majoritaire. Après son congrès réussi, il s’est rendu ce 16 avril au siège de l’Union pour la République et la Démocratie à  Badalabougou, afin de clamer sa foi en une opposition malienne plus forte. « L’opposition ne doit pas être diabolisée » Après une entrevue d’une trentaine de minute, ces deux figures de l’opposition ont accordé une interview à  la presse sur leur vision commune pour une opposition solide et constructive. Modibo Sidibé a expliqué aux journalistes le sens de sa visite qui avait essentiellement pour objet de partager une démarche politique. Selon lui l’opposition ne doit pas être diabolisée mais au contraire elle doit être respectée pour lui permettre de jouer pleinement son rôle. Il a saisi l’occasion pour s’exprimer sur le départ de certains de ces députés qui ont démissionné du parti FARE. « Nous sommes de l’opposition, ceux qui ne veulent pas nous suivre ont choisi de partir ailleurs », a-t-il dit. Quant à  Soumaila Cissé, il a indiqué que l’opposition doit avoir sa valeur d’antan afin de jouer son rôle. D’après lui, les critiques et les propositions de l’opposition sont ignorées par ceux qui sont au pouvoir. « Même dans les médias étatiques nous sommes censurés » s’indigne t-il. Il faut rappeler que le nouveau premier ministre Moussa Mara lors de sa rencontre avec le président de l’assemblée nationale Issaka Sidibé a rassuré que l’opposition sera mise dans les conditions pour lui permettre de jouer pleinement son rôle. Selon M. Mara, l’opposition doit être respectée et considérée et son avis doit être pris en compte pour la bonne marche de la démocratie.

Soumaïla Cissé: « Etre dans l’opposition ne signifie pas qu’on aime pas son pays »

Journaldumali.com : Votre parti l’URD est actuellement la deuxième force politique avec 17 députés. En 2007, vous en aviez 34. Qu’est-ce qui explique cette baisse? Soumaà¯la Cissé: Je trouve qu’il ne faut toujours en arriver à  des résultats en terme absolu. Si nous avons 17 et que tous les autres sont au dessous, nous ne devons pas nous plaindre. Nous avons connu des périodes très difficiles lors des élections présidentielles qui sont passées. Lors des élections législatives, vous avez vu comment les grands alliés sont partis ailleurs, il est évident que l’URD se retrouvait pratiquement seul dans cette compétition. Tout le monde est parti ou a préféré aller du côté du RPM. Nous arrivons quand même deuxième à  l’issue du scrutin. Nous aurions préféré avoir plus que 17 députés, mais nous avons 17 hommes de qualité. Chez nous, il n’y aura pas de transhumants ni de 4è tour. Ce qui compte pour notre pays est la morale et l’éthique. Malgré tout, l’URD a fait un très bon résultat. Je crois qu’il y a une dynamique du côté présidentiel, ceci est normal dans tous les pays du monde. Selon le Secrétaire général adjoint du bureau national, l’URD aura une position difficile dans l’Assemblée, pouvez-vous nous expliquer cette position? Quand vous vous retrouvez seul contre tous, il est évident que votre position n’est pas facile, nous allons défendre notre position. Nous avons des hommes de qualité, de conviction et de principes. Serez-vous dans l’opposition ? Nous serons dans l’opposition, nous allons faire des propositions dans le sens de l’avancée du pays. Nous allons dénoncer ce qui n’est pas bon. Nous allons faire en sorte que nos propositions soient respectées et que le pays continue à  aller dans le bons sens. Bref, nous défendrons la République et la démocratie. Ne craignez-vous pas des défections dans vos rangs puisqu’on dit souvent que les Maliens n’ont pas la culture de l’opposition ? Quand on a une conviction, on ne craint rien du tout, C’’est une erreur de dire ça. Le PSP et RDA se sont opposés pendant très longtemps dans ce pays. Moi-même J’étais au gouvernement quand il y avait le Coppo, le collectif des opposants( présidé par feu Almamy Sylla). Quant on dit que les Maliens n’aiment pas l’opposition, ce sont des histoires. Les gens n’aiment pas fournir d’efforts et n’aiment pas réfléchir. Les gens veulent suivre le vent, nous avons suivi le vent, on a vu ce que cela a donné. Quand on disait qu’il y a trois ou quatre femmes dans le gouvernement ou qu’on a un gouvernement pléthorique, est ce faux ? Cela ne veut pas dire qu’on n’aime pas un tel. l’opposition ne signifie pas qu’on aime pas son pays. Nous sommes tous des Maliens. Nous aimons tous notre pays. Que pensez-vous d’une éventuelle poursuite judiciaire contre l’ancien président ATT ? En tant qu’honorable, J’attends d’être saisi et je discuterai dans le groupe parlementaire de l’URD pour avoir une position commune. Ce n’est pas une affaire individuelle mais politique, une affaire qui concerne l’ensemble de la nation et qui sera débattue. Nous resterons prudents.

Soungalo Sogoba: « Avec cette mobilisation, le taux de participation va augmenter »

Journaldumali : Comment expliquez-vous le faible taux de participation (38,62%) au 1er tour des législatives? Soungalo Sogoba : Il y a plusieurs causes, d’abord il y a le fait que les gens ont été déçus du comportement des politiciens. En réalité la population a massivement voté lors des élections présidentielles, croyant vraiment à  la politique, tout en pensant, qu’après la mise en place du Président de la République, elle allait avoir gain de cause. Mais malheureusement, tel n’a pas été le cas. Sûrement la population est trop pressée aussi. Ensuite, C’’est que les politiciens n’ont pas eu le temps nécessaire parce qu’après le coup d’Etat, beaucoup de structures ont été saccagées de telle sorte que, certains partis politiques n’ont plus de comité. Or, qui parle de mobilisation, parle vraiment de l’examen de cette base politique. Mobilisez les gens, cela sous entend, qu’ils aient foi en quelque chose. Dans les structures de base, les comités ne sont pas bien structurés, et même ceux qui font la politique se cachent et passent inaperçus. De là , on ne peut pas mobiliser à  hauteur de souhait… Au sein de votre parti, qu’est-ce que vous avez entrepris pour qu’il y ait une forte participation au second tour prévu le dimanche 15 décembre 2013 ? l’animation politique, C’’est l’une des missions d’un politicien. J’étais à  Kalanban-Coro et à  Kabala pour la mobilisation. Nous sommes allés vers les regroupements des femmes et des jeunes pour les faire savoir que, même s’ils ne sont pas totalement d’accord avec les politiciens, les législatives constituent un pan dans l’évolution politique d’un Etat. Le président de la République déjà  élu ne va jamais descendre pour dire à  la population d’aller voter pour les députés. C’’est la population qui doit savoir qu’un député est important pour le développement du pays. Quand un parti politique n’a pas de député, ça veut dire qu’il n’a pas de mot à  dire dans la construction du pays. Raison pour laquelle, nous avons redoublé d’efforts dans l’animation politique et beaucoup dans la sensibilisation afin que nos militants sortent massivement pour voter le dimanche pour nos candidats qui sont encore dans la course afin que nous ayons des députés au sein de l’Assemblée. Nous avons également constitué des points de chute au niveau de chaque quartier pour faire savoir à  nos militants, qu’il faut qu’on aille totalement aux législatives pour avoir vraiment gain de cause. La jeunesse du parti est en train de faire du porte-à -porte pour sensibiliser les gens à  aller voter. En tout cas, nous sommes sûr et certain aujourd’hui, avec la mobilisation qu’on a pu faire, le taux de participation sera nettement supérieur à  celui qu’on vient de voir au premier tour. Je suis sûr et convaincu que, le dimanche 15 décembre, il y aura au niveau de Kalaban-Coro et environnant une forte mobilisation. Donc vos militants sortiront massivement voter pour avoir un représentant à  l’Hémicycle ? Pour nous, ce n’est plus un problème de parti, mais plutôt un défi pour Kalaban-Coro. Si la population de Kalaban-Coro veut réellement avoir un représentant à  l’Assemblée Nationale, il faut qu’elle sorte voter massivement le dimanche, afin que Kalaban-Coro ait son mot à  dire dans la gestion du pays. A cet effet, la population doit voter la seule liste Urd-Mpr-Codem-Asma Cfp o๠il y a un représentant de Kalaban-Coro.

Législative en commune VI : l’attelage URD-ADEMA-MPR

Le jeudi 3 octobre les dirigeants de trois formations politiques ont décidé de présenter une liste commune aux élections législatives dans la circonscription électorale de la commune VI du district de Bamako . Il s’agit de l’Alliance pour la Démocratie au Mali, parti africain pour la solidarité et la justice(ADEMA PASJ) qui a pour candidat Massitan Traoré, l’Union pour la République et la Démocratie(URD) Maà®tre Demba Traoré et Mouvement Patriotique pour le Renouveau(MPR)Mme Camara Saoudatou Dembélé. Les secrétaires généraux des sections de ces trois formations en commune VI notamment Salikou Sanogo de l’URD , Salia Samaké du MPR, et Harouna Cissé du MPR ont procédé à  la signature d’une plateforme d’alliance en vue des élections législatives . Apres la signature de ce protocole d’accord, une direction commune de campagne a été mise en place. Elle a pour mission de définir la stratégie et le budget de campagne. Selon l’article 3 de cette plateforme d’alliance, les candidats s’engagent à  payer, à  part égal les frais de campagne proposés sous leur arbitrage par la direction de campagne au plus tard le 20 octobre 2013 . « Cette cérémonie est historique dans la vie politique de la commune VI» a déclaré Salikou Sanogo qui présidait cette cérémonie. Et C’’est le président du mouvement des jeunes Adema, Lazar Tembely a été désigné mandataire de cette liste commune. Quelle chance pour cette liste commune en commune VI? D’abord C’’est l’une des listes sur laquelle figure deux femmes et un homme. Promotion de la gent féminine oblige, Mme Camara Saoudatou Dembélé, la député du MPR qui cherche à  briquer un second mandat, peut compter sur sa popularité en milieu des femmes de sa commune. Quant à  la candidate de l’ADEMA , Massitan Keita , par ailleurs ex épouse de l’ancien président du Mali Dioncounda Traoré, elle est une personnalité reconnue comme battante dans la Ruche. Elle s’est forgée d’une crédibilité aussi dans le milieu des femmes. Quant à  Maà®tre Demba Traoré, son leadership politique est un atout pour ratisser large. Ancien député, élu communale, il est plus proche du peuple. Et, il a eu en charge de conduire trois départements ministériels pendant la transition. Son éloquence et sa popularité pourraient lui faire un score honorable au sein de la jeunesse. « Je voudrai au nom de l’ensemble des candidats de vous remercier pour la confiance placée en nous. Nous resterons favorables à  toute critique positive qui peut nous permettre d’amener à  la victoire » déclare maà®tre Demba Traoré.

Législatives en commune I : deux candidats pour l’URD

La guerre de positionnement sur la liste des partis politiques dans le cadre des législatives prochaines fait rage. C’’est par exemple le cas samedi dernier lorsque la section Urd de la commune I a révélé les noms de ses candidats aux législatives prochaines. C’’était à  l’issue de la conférence de section initiée à  cet effet. Au total ils étaient six candidats sur la liste de la commune I, C’’est Abdramane Maà¯ga, Amady Diaby Gassama (Bensaco), Mme Dembélé Maà¯mouna Dembélé qui ont été retenus par la Commission d’investiture présidée par des membres du bureau national de l’URD (Lassana Koné, Kalilou Samaké, Salimata Coulibaly). Pour départager les trois prétendants, les militants ont procédé à  un vote au bulletin secret comme l’exigent les statuts du parti. A l’issue du vote, 87 militants composés des délégués des différentes sous sections de la commune I ont porté leur choix sur les deux candidatures Abdramane Maà¯ga et Amady Diaby Gassama pour défendre les couleurs de l’URD aux législatives prochaines. ‘’Nous allons faire gagner le parti en commune I », ont promis les candidats retenus. En cas d’alliance avec d’autres partis politiques Amady Diaby Gassama ira avec ce candidat sur une liste commune. Quant à  Abdramane Maà¯ga, il cédera tout simplement sa place au candidat du parti allié. A cet effet, le secrétaire général du parti, Abdoul Aziz Dicko, a rassuré les deux candidats que le parti les accompagnera pour la victoire finale.

Soumaila Cissé, la démonstration de force

Cette conférence de presse s’est tenue en présence des militants de l’Union pour la république et la démocratie (URD), des partis alliés et d’autres invités. Une véritable ferveur s’est emparé des militants lorsque le candidat malheureux a fait son apparition dans la salle de conférence de l’hôtel Salam ce 13 Août. Auréolé de son aura de bon perdant, après la sortie médiatique de la veille, Soumaila Cissé ne baisse pas les armes et entend montrer toute sa détermination à  rester dans le jeu politique. Futur chef de file de l’opposition, il a en tout cas salué le peuple malien, la mobilisation et le comportement civique exemplaire des électeurs lors des scrutins du 28 juillet et du 11 août 2013. Pour le candidat de l’URD, « l’élection présidentielle de 2013 aurait dû être une fête fraternelle et populaire, malheureusement du fait de nombreuses insuffisances, elle n’a pas permis à  des centaines de milliers de Maliens et Maliennes de participer au choix du président de la République. Les premier et deuxième tours ont été émaillés d’irrégularités qui ont entamé largement la sincérité et la crédibilité de cette élection. » Pas de contestation Toutefois, M. Cissé a indiqué qu’il ne posera aucun acte ni ne tiendra aucun propos susceptible d’affaiblir ou de porter atteinte à  la cohésion du Mali. « C’’est au regard de la fragilité de la situation du pays que mes alliés et moi ne souhaitons pas ouvrir une page de contestation et d’instabilité au Mali. Nous déclarons accepter les résultats que le gouvernement proclamera. Je n’introduirai aucune requête auprès de la cour constitutionnelle. » a-t-il poursuivi. Parlant de la plateforme politique constituée autour du front pour la démocratie et la république (F, « Soumi » comme l’appelle affectueusement ses partisans, a affirmé qu’elle jouera toute sa partition dans l’œuvre de régénération du processus démocratique, de reconstruction du Mali et de restauration de la paix et de la stabilité. Membre de cette plateforme, le candidat Jeamille Bittar a déclaré que « la position de M. Soumaà¯la Cissé reste notre position » Le candidat de l’URD n’est pas inquiet pour son avenir politique. « Je continue le combat a t-il déclaré, sur les antennes d’Africable ». Soumaila de retour dans cinq ans ? « Il est possible que les électeurs ne m’aient pas compris mais je continuerai à  travailler sur cela afin d’être compris d’eux », a t-il ajouté.

La classe politique salue le fair-play de Soumaila

Iba Ndiaye : Vice président de l’Adema  » C’est un geste fort ». Je pense que le Mali a besoin d’acts ce genre. Soumaila doit être félicité. C’est en tout cas entériner la décision de la Cour constitutionnelle, et pour éviter toute tension supplémentaire, nosu nous inclinons devant notre candidat. Mme Sy Kadiatou Sow  » si il y aun geste qui fait unanimité, c’est ce geste qui honore le Mali et la personne de SOumaila et tous ceux qui ont cru en lui. J ene suis pas étonnée. Je m’attendais à  cela. La leçon c’est que lorsqu’on s’engage en politique, on s’engage sur la durée. On ne construit pas un pays en 5 ans. On ne met en oeuvre un projet de société en quelques années et la vie d’un pays ne s’arrête pas à  l’organisation d’élections. J’espère que ce geste de Soumaila Cissé va inspirer les jeunes, afin qu’ils comprennent que le travail, la détermination et la persévérance sont nécessaires pour arriver au bout du chemin. Ce chemin est long et notre démocratie est en construction. Le peuple a choisi son président qui aura sa majorité et il faudra aussi une opposition sérieuse et crédible capable de conduire à  la reconstruction du Mali. Je félicite aussi mon aà®né et camarade IBK et je lui souhaite le meilleur poru ce pays. L’essentiel aujourd’hui est de se mettre au travail.  » Jeamille Bittar : opérateur privé, CCIM » Nous avons tous été consultés par rapprot à  cette proche et nosu pensons que c’est une victoire pour notre démocratie. Le Mali est tombé si bas qu’il fallait une telle démarche pour éviter de nouvelles tensions. Aujourd’hui, nous restons mobilisés derrière lui et nous allons contribuer à  l’édification d’un Mali nouveau. Avant toute opposition, nous allons nous consulter et voir comment travailler à  ancrer la démocratie malienne.  » Fatoumata Siré Diakité, APDF Soumaila a posé une geste historique. C’est la première fois qu’on voit un tel geste. Et ce qu’a fait Soumaila Cissé était une manière de sauver le Mali. Il a pensé  » Le Mali d’abord ». Il a fait tout ça, malgré tous les cas de fraude. C’est un acte historique en Afrique et dans le Monde. Cette défaite est devenue une victoire, une victoire digne. Il faut perdre mais perdre les armes à  la main.

Gouagnon Coulibaly : « des dysfonctionnements ont été amplifiés au 2ème tour… »

Après avoir remercié le peuple malien pour sa grande mobilisation et sa maturité, et la communauté internationale pour son accompagnement, Gouagnon Coulibaly a fait cas de dysfonctionnements constatés au second tour de l’élection présidentielle du 11 août. Pour le coordinateur national de campagne de Soumaà¯la Cissé « ces dysfonctionnements ont été amplifiés au 2ème tour entachant de façon significative la crédibilité des résultats. » Il a évoqué « la découverte d’urnes dans les mosquées à  Daoudabougou et à  Sabalibougou, et d’une urne remplie de bulletins dans le bureau de vote n°12 de Kalabancoro Kouloubéni ». « Ces découvertes ont fait l’objet de constats d’huissiers » a ajouté M. Coulibaly. « Tout au long de la journée du 11 août, nos mandataires, délégués et autres agents électoraux ont fait l’objet d’intimidations, d’interpellation et même de détention par les forces de l’ordre. M. Jeamille Bittar a fait l’objet d’intimidation judiciaire le 11 août par la perquisition de son imprimerie » a t-il poursuivi. Pour le coordinateur, « malgré toutes ces défaillances », Il reste serein et demande à  « l’ensemble des militantes et militants et à  tous ceux qui ont voté pour le candidat Soumaà¯la de rester mobilisés et vigilants. » M. Coulibaly a annoncé que le candidat s’adressera aux Maliens très prochainement. Arrivé en 2ème position après la proclamation des résultats provisoires du 1er tour de l’élection présidentielle, le candidat de l’URD, Soumaà¯la Cissé avait tenu un point de presse, le 2 août dernier pour demander une meilleure organisation du second tour.

Présidentielle 2013: les programmes en bref

Le programme du candidat Soumaà¯la Cissé se décline en cinq axes majeurs à  savoir la consolidation des institutions, le renforcement d’une société civile plus active, le développement économique du pays ainsi que des services sociaux de base, la promotion de la femme et l’emploi des jeunes. Quant au projet d’Ibrahim Boubacar Keita, il est axé sur le rétablissement de la paix, la sécurité et la réconciliation entre Maliens, le développement des services sociaux de base et de l’économie, la création d’emplois. Son projet propose aussi de revisiter les institutions du Mali pour bâtir « une réelle démocratie.» l’emploi Sur le chômage grandissant qui touche des milliers de jeunes, le candidat de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Soumaà¯la Cissé propose la création en cinq ans, de 500.000 emplois. Le candidat du Rassemblement pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keita (dit IBK) quant à  lui, propose la création de 200 000 emplois directs durables et de milliers d’emplois indirects sur cinq ans. Défense et sécurité Le candidat IBK projette refonder le dispositif de défense et de sécurité du Mali pour permettre à  l’armée d’être opérationnelle à  tout moment. Le candidat Soumaà¯la Cissé pour sa part, veut restructurer et équiper l’armée. Concernant la diplomatie, le candidat de l’URD souhaite une diplomatie plus vivante et audacieuse. De son côté, le candidat IBK veut retrouver « le leadership d’une diplomatie malienne au service des intérêts du Mali » Secteurs sociaux Le candidat du RPM, compte refonder l’école malienne pour reconstruire des compétences nationales en revalorisant de la fonction enseignante, en rationalisant de la gestion administrative du personnel enseignant, en rendant l’école obligatoire et gratuite jusqu’à  16 ans, etc. l’enseignement fondamental avec une mesure portant sur la scolarisation obligatoire jusqu’à  l’âge de 15 ans, la revalorisation de la fonction enseignante et le recrutement massif de professeurs qualifiés pour le supérieur, l’eau potable, la solidarité nationale en particulier envers les personnes handicapées, le tourisme et l’artisanat sont entre autres préoccupations du candidat de l’URD. La relance de l’économie, le développement de l’agriculture et des infrastructures, la promotion de la femme, la valorisation de la diaspora, la culture, l’accès au logement, la politique énergétique, la justice, la santé, la lutte contre le terrorisme, la question du nord du Mali, sont également les sujets abordés par les candidats dans leur programme. Bref, les chantiers qui attendent le nouveau président qui sera élu à  l’issue du scrutin du 11 août prochain sont énormes.

Présidentielle 2ème tour : Modibo Sidibé réitère son soutien à Soumaïla Cissé

Apres avoir félicité les deux candidats Ibrahim Boubacar Keita et Soumaila Cissé pour le second tour de l’élection présidentielle, le candidat des FARE a souhaité que le processus engagé s’achève dans la paix et la sérénité. Poursuivant son intervention, Modibo Sidibé a indiqué qu’une autre étape de l’élection s’ouvre aujourd’hui.  » Les FARE avec mon accord ont signé en mai dernier la plateforme de l’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD) qui lie les partis membres pour le soutien au candidat du FDR le mieux placé pour le second tour. Aussi, nous tiendrons l’engagement pris conformément à  l’idée que nous nous faisons de la vie politique et de son nécessaire renouveau. C’’est pourquoi, je déclare ici apporter mon soutien au candidat de l’URD, M. Soumaà¯la Cissé » a–t-il déclaré. Auparavant, il a remercié les membres des clubs et associations de soutien, et tous ce qui se sont mobilisés pour porter sa candidature. « Je place notre vote dans la continuité de notre engagement en faveur du renforcement de la République laà¯que, sociale et démocratique qui seule pourra assurer demain la concorde et l’union de notre peuple. Quelque soit le résultat que nous respecterons, l’élu de la nation aura la haute mission de réaliser cet idéal » a-t-il conclu

Soumaïla Cissé : « Il faut corriger les dysfonctionnements avant le second tour »

Après les résultats provisoires complets du 1er tour, le candidat de l’Union pour la République et la démocratie (URD) a adressé un message aux Maliens ainsi qu’aux amis du Mali hier vendredi 2 août. Il a tenu a remercié tous les électeurs et électrices de l’intérieur et de l’extérieur pour leur mobilisation le 28 juillet dernier, jour du scrutin. Toutefois, le candidat Soumaà¯la Cissé a indiqué que « l’arbre de la grande mobilisation du peuple malien, le 28 juillet, ne doit pas cacher la forêt de l’impréparation, de la mauvaise organisation de la fraude qui ont caractérisé le premier tour de l’élection présidentielle. » Cependant pour une bonne organisation du second tour prévu pour le 11 août prochain, Soumaà¯la Cissé lance un appel au gouvernement et aux partenaires du Mali à  « prendre des mesures vigoureuses pour permettre l’expression claire et nette de la volonté du peuple ! » Par ailleurs, il demande que les Maliens présents dans les camps de réfugiés ne soient pas privés de leur droit de vote ainsi que le respect du droit de vote des Maliens de l’extérieur. M. Cissé a également déploré le fait que bon nombre d’électeurs aient rencontré des difficultés le jour du scrutin pour retrouver leurs bureaux de vote ou leurs noms sur les listes électorales. « Je demande que ces ratés, ces dysfonctionnements, cette mauvaise organisation dont la responsabilité incombe au seul gouvernement, soient corrigés avant le second tour » a-t-il affirmé. Pour la sécurisation du bulletin de vote par exemple, il propose que chaque bulletin soit signé par les délégués des deux candidats avant d’être remis à  l’électeur. Selon le candidat de l’URD, l’élection du 11 août est une nouvelle élection. « Il ne s’agit pas d’une prolongation de vote mais d’une nouvelle élection o๠tout est possible » a t-il ajouté.

Un second tour est-il possible ?

En effet, les résultats définitifs du premier devront être proclamés 5 jours après le vote mais sont attendus ce vendredi. La déclaration du ministre, mardi après midi, donnant IBK largement en tête, n’a pas manqué de faire son effet. Si beaucoup l’ont jugé prématuré, inutile, elle a en tout cas agité le landernau politique. Il y a ceux qui contestent et promettent un second tour et ceux qui félicitent déjà  Ibrahim Boubacar Keita. Pourtant, le comptage des bulletins de vote n’est toujours pas achevé. Tous les PV n’ont pas été acheminés à  la commission de centralisation des résultats à  l’Administration territoriale. Les mandataires de deux candidats avaient affirmé qu’ils n’en étaient qu’à  12% au lieu de 33% des dépouillements après la déclaration du ministre. Par ailleurs, tous les PV seront-ils pris en compte ? Un observateur de l’UE, nous confie en sourdine que certains PV risquent même d’être annulés pour accélérer le comptage. Contestation La jeunesse URD, réunie en meeting mercredi au Palais de la Culture, promet de contester et clame haut et fort qu’un second tour aura lieu; Que va t-il se passer si la victoire d’IBK est confirmée ce vendredi dès le premier tour ? Il faut signaler d’un déploiement de la Minusma opère dans les rues de Bamako et avait sécurisé la proclamation provisoire du Colonel Coulibaly Mardi. Les manifestations de joie avaient ensuite éclaté dans Bamako tout comme dimanche soir, lorsque Radio Klédu, pris à  parti par le FDR, a égrené les résultats bruts bureau de vote par bureau de vote le 28 juillet. Et du côté de l’Adema, on affirme encore avec certitude qu’un second tour est inévitable. On avance aussi que l’écart se resserre entre les deux challengers, donnant près de 45% des voix à  IBK, contre 19,6% à  Soumaila Cissé, et 11,34% pour Dramane Dembélé sur 25% du dépouillement, ce qui laisse entrevoir l’éventualité d’un second tour. Bataille juridique ? En cas de victoire d’IBK au premier tour, explique l’avocat Maà®tre Konaté, l’administration territoriale transmet sans délai les résultats à  la Cour constitutionnelle qui proclamera. Elle valide ainsi le résultat après avoir exercé son contrôle sur l’ensemble des pièces annexées et procès verbaux transmis par l’administration territoriale et la CENI. En cas de contentieux, les candidats auront 48h pour saisir la Cour constitutionnelle. Mais précise, Maà®tre Konaté, la Cour ne peut se baser sur des supputations. L’opposition malienne avait très peu délégués dans les bureaux de vote. Au niveau de l’URD, le postulat de départ n’est pas bon lorsque le candidat affirme qu’il ne peut y avoir 90% des voix pour un seul candidat et 10% pour le reste dans un bureau de vote. « Ce qu’il faut savoir c’est que l’électorat de 2002 n’est plus le même que celui de 2013 », précise Maà®tre Konaté. Lorsque le résultat de l’élection est validé par la Cour constitutionnelle, il est définitif et il y a dès lors très peu de possibilités de contestation. Pour Mamadou Diamoutani, président de la CENI, interrogé par RFI, les choses sont claires : « Nous avons un système de calcul du décompte des voix. Je pense que cela pourra servir, lorsqu’il s’agira de faire un contentieux » ». D’un autre côté, les observateurs sont tous unanimes sur la transparence du scrutin. Pierre Buyoya, le représentant spécial de l’Union Africaine à  Bamako et qui a validé le bilan des observateurs de l’UA précise que cela ne doit pas empêcher les candidats de faire un recours, en cas de contestation des résultats.

Présidentielle : les jeunes de l’URD attendent un second tour

« Rassurez vous nous sommes au second tour!» C’’est l’assurance donnée par Dr Madou Diallo, président de la jeunesse de l’Union pour la République et de la Démocratie (URD) lors de ce meeting. «Je voudrais dire à  la jeunesse que la victoire nous appartient. C’’est inimaginable de dire qu’un candidat gagne avec un 1/3 des résultats. Je dis que le second tour est possible parce que je parle avec les chiffres. Après la compilation des voix aucun candidat n’a eu 1.400000 voix. Or pour avoir la majorité absolue, il te faut 1.800000 voix », a expliqué Dr Diallo. Avant lui C’’était Moulaye Haà¯dara, président des jeunes du parti pour le développement économique et de la solidarité (PDES) qui a harangué le public . Il a fustigié ceux qui diabolisent le front uni pour la démocratie (F. « Si le FDR n’existait pas le Mali n’allait pas connaà®tre cette stabilité. Nous sommes républicains et démocrates. Nous disons non à  la mascarade électorale ». Par ailleurs, Les femmes ont réaffirmé leur engagement à  soutenir leurs enfants. « Nous sommes derrière vous. Oui à  une élection libre transparente et apaisée. Tolérance zéro à  un hold up électoral », a dit Mme Wadidié Salimata Dagnoko de l’URD. Mardi dernier, le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, avait fait état d’un taux de participation de 53,5% et affirmé que selon des tendances portant sur un tiers des bulletins dépouillés, le candidat Ibrahim Boubacar Keita, était en tête avec « une large avance » sur ses concurrents. Il avait ajouté que le candidat de l’URD, Soumaà¯la Cissé, était en deuxième position. Le colonel Coulibaly avait parlé d’écarts « importants » entre M. Keà¯ta et ses concurrents et ajouté: « Si ces écarts sont confirmés, il n’y aura pas de deuxième tour ». Pour Madou Diallo, le ministre de l’Administration territoriale « doit démissionner et une commission internationale de dépouillement des bulletins de votes doit prendre le relais ».

Résultats partiels: réactions de militants du RPM et de l’URD

Partisans du Rassemblement Pour le Mali (RPM) Abdoulaye Jourdan, porte-parole génération IBK : « C’’est avec joie que nous avons accueilli la nouvelle. Ce résultat reflète actuellement la décision du peuple malien. Le peuple a décidé dimanche dernier qu’il fallait un changement, donc nous sommes sereins pour les résultats définitifs. s’il y a deuxième tour (ce que nous n’espérons pas), nous gagnerons là  bas aussi. Le peuple malien est avec le président IBK aujourd’hui. Si Dieu le veut, dès la proclamation des résultats définitifs, le peuple accompagnera le président à  Koulouba et nous nous tenons près pour cela ». Aà¯chatou Cissé : « Ce score ne surprend pas, C’’est un score qu’on avait fait pour IBK en 2002. Il devait gagner au premier tour en 2002 mais notre victoire a été volée. On a cru en IBK, on a patienté, on s’est battu et l’histoire nous a donnée raison. Les Maliens ont exprimé ce qui était dans leur C’œur, ils ont prouvé qu’ils ont besoin d’un homme qui peut gérer la situation aujourd’hui, qui peut sortir le pays du gouffre. Ce qui s’est passé en 2002 ne se passera pas cette fois- ci. Cette victoire est à  nous ». Moctar Badian Kouyaté : « On est content, soulagé, rassuré, satisfait et surtout convaincu de la volonté du peuple parce qu’on sait que le candidat IBK représente le souhait du peuple. Donc nous ne sommes pas surpris. Le deuxième tour, je ne pense pas du tout ». Partisans de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) Selon Abdrahamane Diarra, « l’attitude du ministre présage le scénario Gbagbo en Cote d’Ivoire. Comment peut-il annoncer la victoire d’un candidat au 1er tour en se basant seulement sur le 1/3 du dépouillement. à‡a veut dire qu’il a l’intention de faire élire Ibrahim Boubacar Keita dès le premier tour. Fatoumata Diarra, militante de l’URD juge inacceptable ces résultats. « On connaà®t déjà  leur plan de préparer les maliens à  la victoire de leur candidat dès le 1er tour et ensuite proclamer les résultats définitifs sans faire le changement. Leur plan ne marchera pas ici » ajoute t-elle Aboubacar Keita : « Je ne suis pas surpris de l’attitude du ministre Moussa Sinko Coulibaly, car seul notre candidat les empêche de fermer les yeux. Sachant la bonne position du candidat Soumaila Cissé, le camp d’IBK a peur de l’affronter au second tour. Qu’il pleuve ou neige nous irons au second tour. Les résultats qui nous parviennent des cercles et des régions du nord nous mettent en première position »

Présidentielle : l’URD conteste les résultats partiels

« Au Mali, la seule institution fondée à  proclamer les résultats est la cour constitutionnelle. La déclaration du ministre nous a beaucoup étonnés. Il a parlé du tiers des bulletins dépouillés pendant que notre mandataire à  l’administration territoriale nous a informés qu’ils sont à  12% de dépouillement. Le nombre de bureaux dépouillés est de 2653 sur un total de 21023 bureaux de vote. Suivant les chiffrant que nous disposons, un second tour est inévitable et obligatoire. » a déclaré Gagnon Coulibaly, coordinateur national de la campagne de Soumaà¯la Cissé. « Nous avons près de 40% de résultats et nous savons que ce que le ministre a dit n’est pas proche de la vérité. (…) Ce qu’il a dit n’est pas juste. On ne sera pas d’accord », a Gagnon Coulibaly, avant de poursuivre « en extrapolant jusqu’à  proclamer une victoire au premier tour » d’un des candidats, le ministre de l’Administration territoriale « sort de son rôle en proclamant des résultats. Nous avons des inquiétudes et nous sentons que c’est une intention de mettre le feu aux poudres. à‡a peut nous amener très loin ». Pour Mamadou Diawara, mandataire du candidat Soumaà¯la à  la commission de centralisation, la méthodologie mise en place a été bafouée par l’administration elle-même. Par ailleurs Adama Koà¯ta, porte-parole d’une coalition de partis, alliée à  la candidature de Soumaà¯la Cissé, exige qu’une commission indépendante internationale prenne en main le dépouillement. Selon Adama Koà¯ta, « la sortie du ministre a pour objectif de proclamer; d’imposer, de nommer un candidat président de la République. « Nous demandons; nous exigeons la démission du ministre de l’Administration territoriale pour impartialité et nous demandons la mise en place d’une commission internationale indépendante du dépouillement » a-t-il lancé.

URD : le meeting de la jeunesse à Bamako

Après une tournée dans les régions du Nord et du Sud du Mali, le candidat de l’URD (Union pour la République et la Démocratie) Soumaà¯la Cissé a tenu un meeting ce samedi 20 juillet au Stade Omnisports Modibo Kéà¯ta de Bamako. La jeunesse URD s’est mobilisée autour de son candidat. Le slogan qui revenait était : « Takokelen », en une seule fois en langue bamanan ; C’’est-à -dire leur conviction que M.Cissé serait élu dès le 1er tour du scrutin. « Pour la première fois, un candidat s’engage à  créer 500 000 emplois pour les jeunes. Les populations maliennes ont souffert de la pauvreté, de la crise, de la guerre et de la mauvaise éducation. Nous, les jeunes sommes fiers, de Kayes à  Kidal, de ce candidat et nous sommes sûrs qu’il sera élu dès le premier tour. Nous voulons des élections libres et apaisées. La jeunesse est debout et est derrière notre candidat » a déclaré Dr Madou Diallo, président du bureau national de la jeunesse URD. Les questions de sécurité, de santé, de l’emploi et de l’éducation entre autres ont été exposées par le candidat. En ce qui concerne la présence de l’armée française au Mali, Soumaà¯la Cissé cherche avant tout à  régler un problème selon ses propos : « ce qui est important C’’est d’atteindre notre objectif, s’il est atteint aujourd’hui C’’est tant mieux, s’il est atteint dans trois mois, nous attendrons trois mois. C’’est ce qui est le plus important, que la présence de l’armée française au Nord. Et dans nos relations avec la France, ce que je veux avec la France, ce sont des relations équilibrées, d’Etat à  Etat de respect mutuel et d’engagement mutuel, de lutter contre la pauvreté, contre le terrorisme, contre le banditisme, contre la drogue et surtout beaucoup de solidarité et beaucoup d’entraide » explique Soumaà¯la Cissé. A J-8 de l’élection, le représentant de l’URD se prononce sur certaines failles par rapport aux cartes NINA « ce que J’ai appris, C’’est qu’il y a des cartes parallèles, certaines cartes sont sans photos, et je trouve ignoble et inacceptable le fait que certaines personnes s’apprêteraient à  les utiliser sinon je n’ai aucun souci en ce qui concerne les inscriptions des électeurs sur la liste » ajoute M. Cissé. Le « grand meeting » national du candidat URD se tiendra le 25 juillet à  deux jours du scrutin.

Soumaïla Cissé, candidat « pour un Mali nouveau »

Natif de Niafunké, dans la région de Tombouctou, Soumaà¯la Cissé a fait ses études au Mali, au Sénégal et en France. Après son diplôme universitaire d’études scientifiques de l’Université de Dakar en 1972, il s’inscrit à  l’Université de Montpellier o๠il obtient, quatre ans plus tard, sa Maà®trise en Méthode Informatiques Appliquées à  la gestion (MIAGE). En 1977, il est ingénieur en informatique et en gestion et major de sa promotion de l’Institut des Sciences Informatiques de Montpellier. Sa carrière universitaire est couronnée au troisième cycle par un certificat d’aptitude d’administration des entreprises obtenu en 1981 à  l’Institut d’Administration des Entreprises de Paris. Il entre successivement chez IBM-France, au Groupe Pechiney-France et au Groupe Thomson-France, avant de finir sa carrière française comme analyste et chef de projet informatique chez AIR INTER-France en 1984. Retour au pays La même année, Soumaà¯la Cissé rentre au pays et intègre la Compagnie Malienne pour le Développement de Textile (CMDT), comme coordonateur des projets Mali-Sud. Il en devient Directeur des programmes et du contrôle de gestion, puis Directeur Général, par intérim, de la CMDT en 1991. Au mois de mai de la même année, il fonde avec certaines personnalités du pays, l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA). Il sera nommé en 1992 par le président Alpha Oumar Konaré, secrétaire général de la présidence de la République pour s’occuper de la gestion des affaires publiques et des grands dossiers de l’Etat. Ministre de Finances de 1993 à  2000, poste auquel s’ajoute la responsabilité du commerce entre 1994 et 1997, Soumaà¯la Cissé boucle son cycle gouvernemental avec le super ministère de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire, de l’environnement et de l’Urbanisme qu’il a dirigé de 2000 à  2002. « Soumi », sera candidat de l’ADEMA à  l’élection présidentielle d’avril 2002. Parmi les 24 candidats, il arrive second au premier tour avec 21,3% des suffrages contre 28,71% pour Amadou Toumani Touré, qui sera élu au deuxième tour. Création de l’URD Il crée, en juin 2003, l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Six mois après, l’URD fait ses premières élections municipales, prend le contrôle de plusieurs municipalités et devient la deuxième force politique du Mali, après l’ADEMA. En 2004, il est élu président de la commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA), institution qu’il a dirigé pendant huit ans. Son projet de société intitulé « Mon programme pour un Mali nouveau » comporte cinq axes majeurs à  savoir : la consolidation des institutions, le renforcement d’une société civile plus active, responsable et engagée; le travail à  la croissance d’une économie compétitive et juste ; la fourniture aux populations des services sociaux à  la mesure de leurs besoins ; faire des jeunes et des femmes un atout pour l’avenir. Né le 20 décembre 1949, Soumaà¯la Cissé est marié depuis 1978 à  Astan Traoré. Ils ont quatre garçons dont deux jumeaux.

Présidentielle 2013: Le P.S Yeleen Coura soutient « Soumi »

Le parti de l’union pour la République et la Démocratie (URD) et la formation politique d’Amadou Koà¯ta, Parti Socialiste Yeleen Coura ont signé une plateforme politique dans le cadre des élections présidentielles du 28 juillet 2013. C’’etait le vendredi 14 juin 2013 après midi dans la salle de conférence de l’agence de communication DFA en présence des militants de ces deux formations politiques.. « La jeune formation qui vient de rejoindre l’URD dans le cadre de cette élection présidentielle est un parti avec lequel il faudra compter. Car, son président, Amadou Koà¯ta, porte parole du Front Uni pour la Sauvegarde la Démocratie , front anti-putsch est un homme dynamique et les hommes et les femmes qui l’entourent sont de vrais politiciens» s’est réjoui Younoussi Touré, président de l’URD. On se souvient qu’après le coup d’état du 22 mars, Amadou Koà¯ta avait pris le courage de porter l’opposition anti-pustch sur les grands médias du monde. « Je suis persuadé que chacun de nous mesure l’importance de l’acte que nous allons poser. Il s’agit pour nous de donner corps à  l’adage que ‘’l’union fait la force ». Je ne doute pas de notre capacité à  relever le défi qu’est l’élection sans coup férir de notre candidat Soumaà¯la Cissé à  l’élection présidentielle prochaine », a déclaré président de l’URD en ouvrant la cérémonie. Il a souhaité la consolidation de l’alliance et son élargissement à  d’autres formations, car dit-il l’avenir appartient aux grands rassemblements. Quant à  Amadou Koà¯ta, président du parti socialiste, il a affirmé que cette cérémonie symbolise le début d’une nouvelle ère pour les deux formations. Pour lui, cette alliance n’est l’objet d’aucun marchandage politique, il est le résultat d’un choix des instances dirigeantes du parti après analyse des différents candidats à  l’élection présidentielle de juillet prochain. « Nous avons soumis l’ensemble des candidats à  l’élection présidentielle à  cinq critères. Il s’agit de leur appartenance au FDR, leur sens élevé du patriotisme, le projet de société proposé, la rigueur et la compétence à  diriger et enfin l’incarnation des vertus de probité morale. C’’est Soumaà¯la Cissé qui répond au mieux à  ces critères », a déclaré Koà¯ta. Mieux, affirme le président du parti socialiste, l’URD est le parti le plus crédible au Mali. Les deux présidents ont ensuite signé la plateforme politique qui, à  les en croire peut se transformer en une fusion à  tout moment.

Soumaila Cissé: « Je m’engage à faire ce que je dis, et à dire ce que je fais »

La cérémonie d’investiture du candidat de l’URD pour la prochaine présidentielle s’est déroulée ce dimanche 9 juin 2013. Y a pris part un public nombreux composé des jeunes femmes et hommes de l’URD sans oublier les représentants des partis amis et des membres du corps diplomatique. Le candidat du parti de la poignée de main, après avoir reçu le flambeau symbolique de l’URD du président du parti,Younouss Touré , a livré au public un résumé de son projet pour le Mali. « En me choisissant parmi tous les dignes et valeureux fils du Mali pour être votre candidat à  l’élection présidentielle, J’ai conscience que l’éminente distinction que vous m’accordez ainsi, qui constitue autant un grand honneur qu’une lourde responsabilité » a déclaré Soumaila Cissé. Pour une campagne apaisée et civilisée le candidat indique donne le ton. « Au cours de la campagne qui va s’ouvrir vous n’entendrez ni insultes, ni invectives ni calomnie de ma part, à  l’égard d’aucun candidat, car je respecte chacun d’eux » promet-il. Demandant à  ses militants et sympathisants de lui donner leur confiance, le candidat pense reconstruire le Mali sur la base de la confiance . « Cette confiance, je la souhaite exigeante avec une obligation encore plus forte de vous rendre compte de la gestion de notre pays, dans le cadre d’un contrôle citoyen renforcé » poursuit-t-il. Reconstruction sociale et économique Pour lui, il s’agit de la base sur laquelle le Mali sera reconstruit, car il importe que les maliens tirent des leçons de tous les manquements à  leurs devoirs aussi bien individuels que collectifs. Cet engagement vaut pour l’Etat comme pour chaque citoyen. « Pour ma part, je m’engage à  faire ce que je dis, et à  dire ce que je fais » déclare –t-il. La reconstruction du Mali ne doit plus attendre, elle doit être une urgence pour une sortie immédiate de la crise socio politique et sécuritaire. l’état de l’économie malienne réclame des gestes audacieux et rapides. « C’’est pourquoi, nous devons agir tôt, nous devons agir vite, pour créer des emplois, refonder l’école malienne, et jeter les bases d’une nouvelle croissance garantissant l’égalité des chances pour tous » a déclaré Soumis. Le vivre ensemble est le souhait le plus absolu du candidat. Ce n’est un secret pour personne que cette crise au Mali a brisé le tissu social. « Il n’y a pas de Mali sans les maliens. Il nous faut faire revivre notre grande tradition de vivre ensemble » insiste « Soumi Champion ». Il propose dans ce sens à  la commission dialogue et renonciation d’envisager l’adoption d’une charte du vouloir vivre ensemble. Autre temps fort de cet événement est l’intervention du président du mouvement des jeunes et celui des femmes. Docteur Madou Diallo président du bureau national des jeunes salué la personnalité du candidat de son parti qu’il a assuré du soutien de la jeunesse militante. « Aujourd’hui nous allons investir notre candidat Soumaila Cissé, le bâtisseur, le compétent, l’expérimenté et le réconciliateur. Nous allons investir l’homme qui mettra fin au cauchemar des jeunes. Je vais vous rassurer que la jeunesse du parti est derrière vous jusqu’à  Koulouba » a-t-il déclaré. Quant à  la présidente du mouvement des femmes Mme Wadidié Salimata Dagnoko qui a galvanisé ses camarades femmes et leur a demandé de rester mobilisées derrière le candidat. Une projection de film sur le parcours professionnel de l’expert informaticien de gestion, Soumaila Cissé à  mis fin à  la cérémonie. Elle a évoqué son passage à  la CMDT jusqu’à  l’UEMOA en passant par les diverses responsabilités ministérielles qu’il a eu à  assumer .

Elections: UMAM et URD roulent ensemble

La cérémonie de la signature a lieu le samedi 20 avril 2013 au grand hôtel de Bamako en présence massives des militants de ces deux formations. Apres une cérémonie d’adhésion massive des militants du rassemblement pour le Mali(RPM), le PDES et du parti Sadi, l’URD vient de marquer un autre point avec la signature de la plate-forme d’alliance de l’UMAM pour les échéances prochaines. Cette plate-forme d’alliance s’engage à  soutenir au second tour de l’élection présidentielle prochaine le candidat issu de l’alliance, dans tous les cas le candidat en lice dès le 1er tour. Selon Mamadou Sissoko, secrétaire général adjoint du parti URD a indiqué que cette plate-forme peut se transformer en une fusion entre les deux regroupements. Pour les élections législatives et communales, ces deux formations s’engagent également à  faire des listes communes. «Si les candidats arrivent ensemble au second tour, les deux formations s’engagent à  procéder à  une campagne civilisée. C’est-à -dire mener des campagnes sans s’insulter », déclare le secrétaire général adjoint du bureau national de l’URD. Comme disposition finale les deux parties se rencontreront pour déterminer les modalités de gestion commune du pouvoir en cas de victoire à  la présidentielle. Selon Jeamille Bittar, président de l’UMAM déclare qu’il est temps de passer du discours à  la pratique. « l’espoir de changement C’’est maintenant » a –t-il déclaré. Pour Younouss Touré le président du parti URD, le sens de cette alliance se trouve dans la qualité des hommes et des femmes qui composent ces deux formations. « On ne peut pas diriger ce pays si on ne connaà®t pas l’économie. On ne peut pas diriger ce pays si on ne connaà®t le sens de la gestion des affaires publiques. Pour ce faire il faut savoir gérer des hommes et femmes d’o๠ces deux candidats l’incarnent cette notion de la gestion d’entreprise ». « Main dans la main vers la victoire » comme on pouvait lire sur la banderole. Younouss Touré fait noter qu’avec cette alliance, l’une des plus importantes sur la scène politique voit le jour. « Je mesure à  sa juste valeur l’importance de l’acte qui vient de poser. Nous fédérons les moyens et nos énergies. A partir d’aujourd’hui le monde politique braquera des yeux sur nous » dit-t-il. Le cheval blanc de San, Jeamille Bittar a conclu qu’en acceptant d’aller ensemble à  la conquête du pouvoir, « nous pouvons mettre en œuvre un nouveau modèle développement ».

Retour au bercail pour Soumaila Cissé

C’’est mardi 19 mars, que l’avion de Soumaila Cissé s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako Sénou. Accompagnée de son épouse Astan Traoré, Soumaila Cissé a tout d’abord été accueilli par Younoussi Touré, président de l’URD et par ailleurs Président de l’Assemblée nationale par intérim. Et quelques proches. Etat d’urgence oblige, le candidat de l’URD aux élections avortées du 29 avril 2012 est rentré chez lui sans bain de foule ni liesse particulière. Les circonstances de son exil à  l’extérieur du Mali ont pas mal alimenté les rumeurs. Pour certains, Soumaila Cissé a été gravement blessé et devait partir. Pour d’autres, il a échappé aux foudres de l’ex junte, qui au lendemain du coup d’Etat, avait procédé à  pas mal d’arrestations de leaders politiques. « J’ai voulu venir saluer notre candidat qui nous manquait beaucoup » témoigne cette militante de l’URD. Le retour du candidat coupe court aux folles rumeurs sur son état de santé jugé dégradant suite à  son agression en Mars 2012. A Bamako, de mauvaises langues ont même prétendu que l’enfant de Niafunké avait été atteint de paralysie. Evacué pour soins intensifs, il avait fallu l’intervention de l’ancien Premier ministre et de l’ambassadeur de la France face au refus des militaires de le laisser partir à  l‘aéroport. Après quelques mois de traitement dans la capitale française, Soumaila Cissé a séjourné à  Dakar. « Aujourd’hui, il se porte à  merveille et ne porte aucune séquelle de son agression. Il est même dans un très bon état d’esprit », témoigne l’un de ces amis de longue date. Apparu lors d’une réunion d’adhésion de nouveaux militants à  l’URD, Soumi s’est dit confiant en la suite des choses. Même hors du pays, Soumaila Cissé est resté actif pour le retour à  l’ordre constitutionnel du Mali et a participé à  plusieurs évènements comme l’investiture de Barack Obama aux Etats Unis. Ses multiples interviews et déclarations sur la crise du Mali ont alimenté son blog et sa page facebook. Désormais rentré, Soumaila Cissé est prêt pour aborder les élections présidentielles dont le premier tour est prévu le 7 juillet 2013 prochain.

Elections au Mali : la fièvre monte…

Depuis l’annonce de la tenue des élections d’ici le 31 juillet prochain, par le ministre en charge des élections, Moussa Sinko Coulibaly, le microcosme politique malien sort petit à  petit de son hibernation. Dans les différents états-majors politiques, l’heure est déjà  à  la mobilisation et à  la prise des dispositions pratiques en vue de mettre en branle la machine électorale dans la perspective des élections. Il y a deux semaines, on avait annoncé, à  grand renfort médiatique, le retour de Soumaà¯la Cissé, le porte-étendard de l’Union pour la République(URD). Mais jusqu’à  présent Soumi champion se fait toujours attendre. Peut-être que l’ex super- ministre de Alpha Oumar Konaré, échaudé par les récents événements, a du prolonger sa villégiature pour mieux cicatriser les préjudices moraux et physiques causés. La ruche bourdonne A l’Adéma, la sérénité n’est la chose la mieux partagée, loin s’en faut. Malgré son statut de parti le mieux structuré et le mieux implanté du pays, le parti souffre du manque de candidat charismatique, capable de défendre valablement ses couleurs en vue d’un retour aux affaires dix ans après. Les candidats annoncés pour les primaires sont handicapés, soit pour délit de faciès, soit pour manque d’expérience avérée en politique. Sans oublier la détermination des jeunes à  bousculer la hiérarchie face aux vieux briscards. IBK critiqué Depuis quelques jours, Ibrahim Boubacar Kéita(IBK) fait l’objet des attaques ad hominem dans la presse par certainement des adversaires politique. Ce qui est bonne de guerre en la matière. Elles l’affublent à  tort ou à  raison de l’étiquette peu flatteuse de putschiste. Face à  ses attaques pour le moins infondées, le numéro 1 du Rassemblement pour le Mali(RPM), a su raison garder, même si des partisans indignés, voire zélés ont jugé utile de prendre la plume pour recadrer les Cassandre. Commentaire d’un membre du parti du Tisserand : « Ces gens sont de mauvaise foi. Ils veulent discréditer un homme qui est en pôle position pour les élections et qui se détache du lot par son charisme et son sens de respect de l’autorité de l’Etat dans un contexte marqué par l’effritement de cette valeur qui fait la force du pays » Modibo Sidibé, le retour ? l’actualité politique de la semaine écoulée aura sans doute été marquée par l’ancien premier Modibo Sidibé. D’abord avec l’annonce de son adhésion à  l’Adéma qui déchainé les commentaires et analyses de toutes sortes tant du côté des exégètes de la politique que du côté du Malien lambda. Dans la foulée(hier dimanche), un regroupement politique est porté sur les fonts baptismaux pour soutenir sa candidature. Composé d’une partie non négligeable de l’intelligentsia Mali et de ses » argentiers », le parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE AN KA WILI), fort d’un bureau de 99 membres, veut servir de tremplin pour conduire Modibo Sidibé à  Koulouba. Après ces deux annonces, beaucoup d’observateurs estiment que M.Sidibé veut jouer sur du velours. A défaut de pouvoir se présenter à  la présidentielle sous la bannière de l’Adéma, il sera naturellement soutenu sans condition par les FARE AN KA WILI.

URD : la longue absence de Soumi…

Pourquoi ce réveil matinal du parti alors que la crise malienne s’accentue avec la reprise des hostilités avec les groupes armés au nord et face au Sud qui donne pas encore d’assurances ? Ce qui est évident depuis deux semaines, C’’est que l’URD a repris les activités à  travers des conférences de sections. Après Bougouni et Kayes, la section de la commune I a reçu la délégation du Bureau national. Elle était composée du secrétaire général Lassine Kone, du vice président Kalilou Samaké et du président du mouvement des jeunes, Dr Madou Diallo sans oublier l’honorable Mamadou Diarra. l’objet de cette rencontre était de redynamiser le parti enfin de le positionner pour les élections prochaines à  venir. Dans cette commune, le parti de la poignée des mains tient, malgré la crise qui a frappé les grosses formations politiques comme l‘ADEMA ou le RPM. Selon Abdoul Aziz Dicko, secrétaire général de la section de la commune I du district de Bamako, le parti est loin d’avoir perdu son ardeur politique. Le premier responsable du parti de Soumaila Cissé a aussi signalé qu’aux premières heures de la crise, le parti était fortement mobilisé dans un élan de citoyenneté pour la défense de la démocratie et les premiers meetings à  la Bourse du travail avaient enregistré une participation massive des militants URD de la commune I. Une bien longue absence l’homme fort du parti de la poignée des mains et ancien Président de la Commission de l’Uemoa, a lui été agressé par certains porteurs d’uniforme au lendemain du Coup d‘Etat du 22 Mars d’o๠son exil forcé à  l‘extérieur. Sérieusement touché d’après ceux qu’ils ont rendu visite, suite à  son hospitalisation à  Paris, l’enfant de Nianfunké est en pleine forme désormais. Sa présence remarquée au forum Africités de Dakar en décembre dernier, le confirme. Il aurait confié avec un sourire «Â être au chômage » sans doute nostalgique de ne pouvoir se trouver au Mali. Mais qu’est-ce qui empêche Soumaila Cissé de rentrer ? De nombreux observateurs politiques estiment que l’éloignement du candidat influe indéniablement sur l’ascension du parti. D’autant qu’avec cette crise, les partis politiques ont perdu leurs crédits de 50 % aux yeux du peuple. l’un de ses proches nous a confié que Soumaila Cissé attend la stabilité des institutions pour signer son retour . «Avec la démission forcée du Premier ministre par les militaires, on ne peut pas dire que les institutions soient sécurisées. Soumaila Cissé ne peut donc se hasarder à  revenir au pays, explique t’il. Pourtant les journaux ne cessent de titrer sur son possible retour au pays et dans un bref délai. Ce qui est certain, C’’est qu’ il serait accueilli triomphalement par les militants de l’Union pour la République et la démocratie (URD)

Madou Diallo, un sémillant Ségal à l’Assemblée Nationale

Premier jeune cadre à  occuper ce prestigieux poste à  l’Assemblée nationale, le Docteur Madou Diallo a une compétence et une intégrité reconnues pour accomplir sa future mission avec brio. Conseiller des Affaires étrangères, chargé de cours à  l’Université de Bamako, la nomination de Madou Diallo par le Président de l’Assemblée Nationale, Younoussi Touré au poste stratégique de Secrétaire général de l’Assemblée Nationale est la récompense du mérite d’un jeune cadre qui s’est vite imposé par sa capacité intellectuelle et sa compétence professionnelle sur la scène politique malienne. «Â Rien n’est grand, n’est beau que de servir ton pays sans relâche », aime dire ce jeune à  ces collègues pour les motiver à  travailler avec ardeur. Parcours académique Féru de lecture, Madou Diallo est un ancien élève du Lycée Askia Mohamed o๠il a décroché son baccalauréat en série Sciences Humaines. Le Dr Diallo est titulaire de plusieurs diplômes. Après une Maà®trise en diplomatie, obtenue à  l’Ecole nationale d’administration (Ena) d’Alger, il s’envole pour la France. Dans l’hexagone, ses études sont couronnées par un DEA/Master en Droit international et Relations internationales obtenu à  l’université Lyon 3 et un Doctorat en droit public à  l’université Descartes Paris 5 avec mention très honorables sans oublier les félicitations du jury d’honneur. A 25 ans, il devient l’un des plus jeunes chargés d’enseignement de l’Université Jean Moulin Lyon 3 et Chercheur au Centre de recherche en Droit International (CDI) de Lyon. Il devient également Chercheur au Centre d’Etudes et de recherches en Droit International, Européen et Comparé (CEDIEC) de Paris. Après son séjour parisien couronné par une nouvelle distinction au Centre des études diplomatiques et stratégiques, ce fut le début d’une riche carrière pour ce jeune cadre. Conseiller des Affaires Etrangères de profession, il fut plusieurs années l’une des pièces maitresses du ministère des relations avec les institutions en sa qualité de conseiller technique. C’’est un habitué des couloirs de l’Assemblée Nationale o๠il accompagnait fréquemment ces ministres au cours des travaux de présidents de commission. Un sens élevé du travail Dans le monde des médias, le Dr Diallo n’est plus à  se présenter et pour cause, sa disponibilité à  répondre aux sollicitations de la presse parlée, écrite et audiovisuelle sur les questions nationales et internationales. Madou DIALLO est depuis plusieurs années Chargé de Cours à  la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Bamako o๠il dispense des Cours en droit public et en relations internationales. Il est aussi connu pour ses contributions dans les organes de presse visant à  enrichir le débat démocratique. Il a effectué de nombreuses missions à  l’Etranger. En 2007, il participe au Programme des Nations Unies pour le désarmement qui le conduit successivement en Suisse, aux Pays-Bas, en Autriche, en Allemagne, en Chine, au Japon, avant de rencontrer le SG de l’ONU S.E. Ban Ki-Moon à  New York (Etats-Unis). Il était jusqu’à  sa nomination à  l’Assemblée Nationale, Directeur adjoint des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Couleur politique Le Dr Madou Diallo mène une vie politique très intense en militant à  l’Adema, l’ancien parti au pouvoir. De 1998 à  2002, il est Secrétaire général de la Section Parti de l’ADEMA/PASJ d’Algérie. Actuellement, il est président du mouvement des jeunes de l’Union pour la République et la Démocratie (Urd). Son sens très élevé du travail, son énergie, son intelligence, son intégrité, sa sociabilité sont autant d’atouts qui font de lui, un cadre de référence. Comme on le dit souvent «Â personne n’est indispensable, mais il est des personnes irremplaçables ».

Assemblée nationale : la cour constitutionnelle met fin au duel Adema-URD.

«La Cour constitutionnelle du Mali saisie par 1er Vice-président de l’Assemblée nationale (Younoussi Touré ) sur la vacance de la Présidence de l’institution et l’élection du nouveau Président vient de rendre son avis. Elle a estimé qu’il n’y a ni vacance de poste du Président de l’Assemblée nationale ni incompatibilité ». Une décision rendue le 8 juin et qui met fin à  la course que se livraient de nombreux candidats pour occuper le poste de Président de l’Assemblée Nationale, laissé vide par Dioncounda Traoré, l’actuel président par Intérim, réfugié à  Paris. C’’est donc suite à  la requête du 1er vice président, que les neufs sages de la Cour constitutionnelle, ont émis un avis négatif sur l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale. Selon la Cour, le président de l’Assemblée nationale est nommé de plein droit président de la République par intérim en application de l’article 36 de la Constitution. Pour la Cour Constitutionnelle, les dispositions de l’article 17 alinéa 2 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne s’appliquent pas au cas de l’article 36 de la Constitution. Elle a estimé que « l’incompatibilité fonctionnelle en question ne concerne ni un cas d’incompatibilité prévue par la loi organique de l’Assemblée nationale ni une cause de vacance ou d’empêchement définitif au sens de l’article 17 de son règlement intérieur ». En clair, le fait que Dioncounda Traoré ait été investi Président par intérim? ne constitue pas un motif de vacance de la présidence de l’Assemblée nationale, l‘intérim étant assuré par le 1er vice président de l’assemblée, Younoussi Touré du parti URD. Duel de partis Avant cet avis négatif de la Cour constitutionnelle, l’URDet l’ADEMA s’étaient engagés dans une rude bataille pour le perchoir de l’Assemblée nationale. Un homme, Maà®tre Kassoum Tapo, se détachait du lot, parmi les candidatures annoncées. l’élu de Mopti se voyait gratifié d’un vote massif des élus de l’Adema, parti majoritaire à  l’Assemblée nationale. Grosse déception donc pour Tapo et sa directrice de campagne, Mme Touré Safiatou Traoré, élu de la commune III du district de Bamako qui visait elle le poste de questeur de l’hémicycle . « Les membres du Front Uni pour la Sauvegarde de la république (F, dont Me Kassoum Tapo est le porte-parole, montrent leurs divergences face aux pro-putschistes. Leur unité n‘est que de façade quant il s‘agit de briguer un poste, alors que l’ex junte humilie chaque jour les politiciens », estime Fadiala, citoyen malien. Dans la course au perchoir, des candidatures comme celle de Moussa Oumar Diawara, élu du CNID ou Yaya Sangaré, un élu de l’Adema à  Yanfolila avaient été considérées comme fantaisistes. l’avis défavorable de la Cour constitutionnelle sur l’élection d’un nouveau Président de l’Assemblée nationale, met fin aux folles agitations de l’Adema et de l’URD . Younoussi Touré, 1er vice président continuera à  assurer l’intérim en l’absence de Dioncounda Traoré.

L’Adema et l’URD s’affrontent pour la présidence de l’Assemblée nationale

Président de la transition pour une durée indéterminée, Dioncounda Traoré n’occupe plus son poste ancien poste de président de l’Assemblée nationale. La vacance a été constatée le 28 mai par la Conférence des présidents des groupes parlementaires. Le bureau de l’Assemblée n’a donc pas attendu pour déclencher la procédure d’élection en application de l’article 17 du règlement intérieur de l’institution. Trois candidats pour un fauteuil La date de l’élection devrait être connue le 4 juin à  l’issue d’une nouvelle réunion du bureau. Aucune candidature n’a été officiellement reçue pour le moment, précise-t-on au secrétariat général de l’Assemblée. Mais dores et déjà , les couloirs de l’Assemblée se font l’écho de trois noms. Kassoum Tapo de l’Adema, Younoussi Touré de l’URD et Oumar Diawara du CNID. Compte tenu du faible nombre de députés du CNDI (7), le jeu devrait se faire entre l’URD et l’ADEMA. Les observateurs prédisent déjà  de chaudes empoignades. Alliées d’hier, les deux formations politiques deviennent adversaires pour l’occasion. En octobre 2007, une coalition Adema-URD avait permis à  Dioncounda Traoré de remporter haut la main l’élection au perchoir face à  Mountaga Tall du CNID, avec 111 des 147 voix que compte l’Assemblée. Une alliance difficilement reconductible pour la présente élection. Des consignes de vote pas toujours respectées Avec 56 députés (dont 5 élus du Nord dans la nature) l’Adema semble favorite. Reste que les consignes de vote ne sont pas toujours respectées. Même si la réunion des élus le 29 mai a fait l’unanimité autour de M.Tapo, la mobilisation des députés de l’Adema en sa faveur n’est pas acquise. Une dispersion des votes de l’Adema pourrait profiter à  l’URD. «Â Dans la situation actuelle, Younoussi Touré est le meilleur choix pour présider l’Assemblée nationale », explique Adama Coulibaly, 2ème vice-président de la jeunesse URD. Sa sagesse et son sens du compromis sont des atouts qui lui permettront de maintenir un climat apaisée en cette période crise et de tension entre les hommes politiques. » Avec ses 29 députés, l’URD multiplie les négociations avec d’autres formations politiques, comme le MPR, la CODEM ou encore le RPM. Selon des sources proches du parti, ces négociations seraient en bonne voie.

Politique : A qui peut profiter le coup d’état ?

Depuis la nouvelle prise du pouvoir au Mali, on assiste à  un défilé et à  un ballet impressionnant de personnalités politiques auprès de la junte militaire, logée dans le camp Soundiata Keita de Kati, à  15km de Bamako. C’’est de là  qu’est parti le coup de force des hommes de Sanogo contre le pouvoir, après une rencontre musclée qui a dérapé entre les militaires et l’ancien ministre Sadio Gassama dans la matinée du 21 Mars. «Â Le coup était prévu pour le lendemain, mais les choses ont dégénéré et C’‘est parti… », révèle une source proche d’un homme politique. Ensuite, très vite, Bamako s’est réveillé ce 22 Mars avec le message du CNRDRE, le comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’état, qui face à  «Â l’incompétence du régime d’ATT », a décidé de prendre le taureau par les cornes à  un mois de la date du 29 Avril. Arrestations en cascade l’élection allait-elle quand même avoir lieu à  cette date ? Alors que tous spéculaient sur la tenue ou non du scrutin à  la date prévue et face au contexte de crise au nord, quatre grands candidats se détachaient du lot et battaient déjà  campagne à  coup d’affiches géantes, de spots publicitaires à  la télé ou encore de messages sur la toile. On se souviendra surtout de la campagne « Je SMS » de Modibo Sidibé, pleine de bons sentiments, diffusée en boucle sur l’ORTM. Depuis, la junte a fauché l’herbe sous les pieds de l’ancien premier ministre d’ATT et candidat indépendant à  sa succession. Il était retenu au camp de Kati parmi d’autres personnalités accusées d’avoir pillé le régime et à  qui des comptes sont demandés. Pire, le limogeage orchestré le 30 Mars 2011 par ATT n’est rien en comparaison de l’arrestation par les putschistes de Modibo Sidibé à  sa demeure de Faladjè, o๠il aurait été humilié devant ses proches. Sa libération est survenue mardi soir ainsi que celles de l’homme d’affaires et président du Conseil économique et social, Jeamille Bittar. Mais les chances de Modibo Sidibé sont-elles toujours les mêmes ? Peut-il encore briguer la magistrature suprême sous un régime de transition dirigé par ceux qui l’accusent de tous les maux? Par ailleurs, une information a très vite circulé sur le saccage du domicile de Soumaila Cissé, candidat de l’URD, sis à  Badalabougou, qui aurait vu sa maison formellement dévalisée par des hommes en armes. A cette mêlée brusque, se sont ajoutés les bandits et voleurs de tout acabit. Pendant deux jours, le mercredi 21 Mars et jeudi 22 Mars, le candidat de l’URD est resté invisible à  tel point que l’on s’est demandé s’il n’était pas tombé aux mains des putschistes. Quant au leader du RPM, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), il n’a pas été inquiété, et a été le premier poids lourd a condamner fermement le coup d’état, le 23 Mars, lors d’une déclaration solennelle. Après lui, Soumi a refait surface et lui a emboité le pas. Avant eux, une pléiade de formations politiques de petite envergure se sont mis à  soutenir l’action de la junte, après la déclaration d’Oumar Mariko, qui a adhéré au coup de force au nom du parti SADI. Réputé être le seul véritable opposant au Mali, avec 3 députés à  l’Assemblée Nationale désormais dissoute, la sortie de Mariko n’étonne pas, lui qui a toujours désavoué le régime d’Amadou Toumani Touré. Mieux, Mariko a lancé le MP22, le Mouvement Patriotique du 22 Mars, non pour faire allégeance à  la junte seule, mais aussi se positionner dans la possible transition à  venir. Il se murmure que le capitaine Sanogo, qui évite d’ailleurs de trop parler sur les antennes nationales, chercherait un Premier ministre. Au parti SADI, on ne fera pas la sourde oreille… Sourde oreille ? De son côté, Dioncounda Traoré, l’ancien président de l’Assemblée Nationale, dissoute par le coup de force, est hors des frontières du pays. Coup de chance ou coup du hasard, le candidat de l’Adema à  la présidentielle, voit sa campagne médiatique, à  peine débutée, il y a un mois, tomber comme du lait à  peine bouilli. Aura-t-il l’audace de revenir au pays ou préférera t-il observer les choses de loin ? «Â Je reviendrai au pays lorsque les conditions le permettront… », a-t-il déclaré depuis Ouagadougou. A noter qu’à  ce jour, Dioncounda Traoré n’a toujours pas condamner le coup d’état… Par peur que les mutins ne lui fassent subir le même sort que la cohorte de ministres, dont celui des Afaires Etrangères, de l’Administration territoriale ou encore de la Défense, retenus au camp de Kati? Retour à  la normale Passé le coup de force, les bamakois ont repris le travail ce mardi 27 mars, avec l’accès au carburant et aux guichets de banque pour s’approvisionner en cash. La pénurie aura duré 4 jours. Mais entre Jeudi 22 Mars et ce mardi, les concertations et tractations entre partis politiques et mouvements de la société civile ont eu lieu. Beaucoup se sont pressés auprès du chef de la junte, qui a clairement invité l’ensemble des forces vives de la nation à  le rencontrer pour gérer au plus vite la situation et l’aider à  restaurer la démocratie… ou plutôt à  la redresser. Mais dans ce genre de contexte, les démarches des uns et des autres, apparaissent légitimes ou inattendues comme l’allégeance de Mountaga Tall du CNID à  la junte ou le silence d’un Madani Tall (ADM) qui faisait la une des journaux quelques jours avant le putsch. Silence aussi d’Hamed Sow, ex conseiller à  la présidence, qui viserait lui aussi le poste de Premier ministre de transition. De son côté, la rupture de l’ordre consitutionnel n’est pas une bonne nouvelle pour le candidat du RpDM, Cheikh Modibo Diarra, par ailleurs gendre de l’ex président déchu Moussa Traoré et absent du pays. Certains leaders politiques ont eux été vus lors du meeting géant de la société civile ce 26 Mars pour dire Non à  la junte et exiger le retour de l’ordre constitutionnel au Mali. Des figures de proue comme Siaka Diakité de l’UNTM, Mme Sy Kadiatou Sow de l’Adema ou le professeur Ali Nouhoum Diallo, ex président de l’Assemblée Nationale, sans oublier la figure de proue du PARENA, Tiébilé Dramé, qui a fermement condamné le coup de force, ou encore Tiéman Coulibaly, président de l’UDD. Deux poids, deux mesures Mais deux fronts s’opposent désormais au sein de la classe politique. Les anti-putsch et les pro-CNRDRE, et tous multiplient les déclarations, les communiqués et les condamnations, alors que la junte apparaà®t de plus en plus isolée aux yeux de l’opinion internationale qui ferait penser que tous les Maliens sont contre le putsch. Si Modibo Sidibé a été volontairement écarté du jeu politique, avec Dioncounda Traoré en exil forcé, Ibrahim Boubacar Keita et Soumaila Cissé restent les deux poids lourds de la politique malienne sur le devant de la scène et se positionnent contre le coup d’état du 22 Mars. Le premier s’est affiché au meeting de la société civile le 26 Mars après avoir rencontré le chef de la junte. Le deuxième s’est contenté de prêter l’oreille aux confidences du capitaine Sanogo, tout en réaffirment son attachement au retour constitutionnel.

Soumaila Cissé contre le coup d’état

 » Au moment d’écrire cette déclaration, des centaines de milliers de Bamakois sont terrés chez eux de peur d’être violentés ou vandalisés par des soldats mutins. Des membres du gouvernement et des hommes politiques maliens sont arrêtés. Le même soir, des hommes en tenue, venus, sans succès, m’arrêter, ont détruit tout ce qui pouvait l’être chez moi. Hier, jeudi 22 mars, un groupe de soldats est apparu, à  travers les antennes de la télévision nationale, pour annoncer la dissolution des institutions, la suspension de la constitution, décrété un couvre-feu et décidé de la fermeture des frontières. Je condamne de la façon la plus ferme et la plus énergique ce coup d’Etat qui remet en cause l’ensemble de nos acquis démocratiques et isole totalement le Mali de la marche du monde, à  un moment o๠notre pays a, particulièrement, besoin de l’appui de ses partenaires pour faire face aux défis du développement et au péril sécuritaire du Nord. Je demande la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées et exige un retour à  « l’ordre constitutionnel » dans les meilleurs délais. Cette tentative de coup d’Etat est l’acte réactionnaire le plus bas de l’histoire politique du Mali au cours de 20 dernières années. La pratique du coup d’Etat, en elle-même, est totalement révolue comme mode d’accession au pouvoir. Et le peuple malien ne s’est pas levé, comme un seul homme, un jour de mars 1991, pour proclamer sa foi en la démocratie, et accepter, aujourd’hui, que des militaires décident de s’emparer des institutions étatiques et occuper le pouvoir d’Etat. Il appartient au peuple malien de choisir ses dirigeants. Ce lundi, 26 mars 2012, sera célébré, à  travers le pays, le souvenir des martyrs qui se sont sacrifiés, il y a de cela exactement 21 ans, pour qu’enfin, règne la démocratie et le respect des institutions républicaines. Pour honorer leurs mémoires, nous n’avons pas mieux à  faire que d’exiger le retour à  la démocratie. Notre responsabilité nationale est d’autant plus engagée, qu’à  la suite de l’avènement démocratique du Mali, d’autres peuples d’Afrique et du Maghreb ont exigé d’être dirigés en toute démocratie. C’’est pourquoi, l’Union Africaine, par la déclaration d’Alger de 1999, condamne toute rupture de l’ordre constitutionnel résultant des coups d’à‰tat avec des sanctions automatiques contre les auteurs. Les auteurs du coup du 22 mars prétextent la crise au Nord et le nécessaire rétablissement de la démocratie pour justifier leur tentative de prise du pouvoir par les armes. Cet argument est d’autant plus faible que depuis l’annonce du coup d’Etat, le Nord du pays n’est plus défendu, ni sécurisé. Je m’incline devant la mémoire de nos soldats tombés au front et réaffirme avec force la nécessité de pourvoir notre vaillante armée de tous les moyens nécessaires à  l’accomplissement de sa mission de défense de l’intégrité territoriale du Mali. Quand à  la démocratie, il n’ ya rien de mieux que, de respecter le calendrier électoral et laisser les Maliens choisir, en âme et conscience, les dirigeants qu’ils considèrent aptes à  gérer leur pays. Notre calendrier républicain prévoit des élections présidentielles le 29 avril et des élections législatives le 1er juillet 2012. Pourquoi donc vouloir se substituer aux choix que les Maliennes et Maliens exerceront, en toute légalité, dans 35 jours ? Les tensions politiques que connaà®t actuellement le Mali doivent se résoudre dans le cadre institutionnel mis en place depuis la transition démocratique. Nous ne pouvons accepter aucune solution qui n’incorpore comme une base minimale le rétablissement des institutions républicaines et le respect du calendrier électoral. La condamnation unanime de la communauté internationale du coup d’Etat et les conséquences de suspensions de programmes de coopération, qui en découlent, illustrent, s’il en est besoin, que la solution est uniquement politique. Le Mali ne se relèverait pas d’une suspension de ses programmes de coopération et les progrès engrangés depuis 20 ans seraient perdus à  jamais. Nous retournerions à  la période o๠l’Etat pouvait rester plus d’un an sans pouvoir payer les salaires. l’heure est, donc, suffisamment grave pour que tous les Maliens et Maliennes se lèvent pour exiger la restauration des institutions légales et la tenue, à  date échue, d’élections libres et transparentes pouvant conduire à  des alternances démocratiques. A défaut d’élections libres et transparentes qui pourront permettre de voir se succéder aux affaires des hommes et des femmes plus inspirés et animés par l’exigence de résultats, proposant des idées nouvelles et performantes pour sortir résolument les populations de la misère et de l’insécurité , le Mali risque de connaà®tre des coup d’Etat en série. Ce qui est une calamité pour tout pays qui aspire au progrès. Notre pays, le Mali, riche d’un passé glorieux, a su, à  tous les moments, redresser la tête et relever les nombreux défis qui ont jalonné sa longue et prestigieuse histoire. C’’est au nom de ce Mali, notre fierté à  tous, que je nous invite à  nous tenir debout et à  exiger la restauration des institutions et le respect des règles républicaines. Bamako le 23 mars 2012 Soumaila Cissé

« Soumi, meilleur parmi les meilleurs… »

C’’est désormais chose faite, le mouvement des jeunes avec à  leur tête le Docteur Madou Diallo, a remis un chèque de dix millions de franc FCFA au candidat Soumaà¯la Cissé pour le paiement de sa caution dans le cadre de l’élection présidentielle. l’événement s’est déroulé au palais de la culture le samedi 10 mars 2012. Ils étaient tous là , jeunes des structures de bases du parti, jeunes des clubs de soutien à  Soumaila Cissé dans une salle archicomble aux couleurs du parti de la poignée des mains. On pouvait noter la présence des membres du directoire du parti et les partis politiques amis invités. Devant une assistance en effervescence, Soumaila Cissé a reçu des mains du Docteur Madou Diallo président du mouvement des jeunes de l’URD, le chèque géant de dix millions et le mémorandum résumant les préoccupations et les propositions de solutions des jeunes du Mali. Mais avant, l’assistance a eu droit à  une projection de film sur la tournée nationale de la jeunesse de l’URD. Dans ce film, on voit la jeunesse URD sillonner Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti pour collecter les fonds et recenser les problèmes et les propositions de solutions de la jeunesse. Mémorandum C’’est dans une ambiance rythmée par le son des vuvuzelas et les applaudissements, que le Dr Madou Diallo, drapé des couleurs du parti, a harrangué le public avec un discours empreint d’engagement à  soutenir infailliblement Soumaà¯la Cissé à  la présidentielle d’avril prochain. «Depuis l’installation de notre bureau le 26 février 2011, je voudrais particulièrement insister sur la tournée nationale qui nous a permis de parcourir le Mali et d’échanger avec nos camarades jeunes de l’ensemble de ces localités. Cette tournée nous a permis de constater toute l’engagement de la jeunesse malienne à  soutenir le président Soumaà¯la Cissé ». Dans le mémorandum de 240 pages, le président du bureau national des jeunes a résumé les préoccupations et les recommandations, les nombreuses attentes des jeunes en quelques phrases. «Il existe aujourd’hui des problèmes communs à  l’ensemble de la jeunesse de notre pays, notamment dans les domaines de l’éducation, l’emploi, la santé, la sécurité… Des jeunes de Krémis (Yélimané) qui réclament un terrain de sport, à  ceux de Macina qui veulent plus de terres aménagées, en passant par ceux de Narena (Kangaba) qui sollicitent la construction d’une mosquée. Quant aux jeunes de Mopti, ils réclament la restauration de la sécurité pour la reprise du tourisme et des activités économiques. A Yorosso, la jeunesse souhaite une revalorisation de la filière coton et ceux de Djenné demandent la construction de médersas professionnelles et une université islamique», a énuméré Madou Diallo. Meilleur parmi les meilleurs Pour Madou Diallo, la tournée a permis à  la jeunesse du parti d’honorer son engagement qui était de payer la caution du candidat. «Nous avons largement dépassé les 10 millions de francs CFA pour le versement de la caution de notre candidat» a-t-il déclaré. Soumaà¯la Cissé, après avoir reçu le chèque géant, s’est dit fier de la jeunesse du parti pour son sens de responsabilisé et sa maturité. « La main qui donne est toujours au dessus de celle qui reçoit » a énoncé Soumaà¯la Cissé. Reprenant une affirmation d’Albert Einstein qui dit « Pour être meilleur, il faut s’entourer des meilleurs, Soumaila Cissé s’est engagé à  créer 500 000 emplois une fois élu président et à  offrir un ordinateur à  tous les élèves du lycée jusqu’à  l’université. Youssoussi Touré, président du parti a salué les jeunes pour avoir honoré leur engagement.

Présidentielle : Qui sont les hommes de Soumaila Cissé ?

Apres le dépôt de la candidature de Soumaila Cissé, vendredi dernier en toute discrétion, une équipe de campagne a été mise en place pour coordonner les activités de la présidentielle 2012 pour l‘URD. Ousmane Oumarou Sidibé a été désigné Coordinateur général de la campagne du candidat de l‘Union pour la République et la Démocratie (URD). Ancien ministre et doté d’une grande expérience dans la gestion de ressources humaines, Ousmane Oumarou Sidibé peut compter sur une panoplie de compétences à  l’intérieur du parti afin d’atteindre l’objectif final qui est l’élection de Soumaà¯la Cissé à  la magistrature suprême du Mali, au soir du 29 avril 2012. Autour de lui, des personnalités de la diaspora comme Malamine Koné PDG d’AIRNESS, et conseiller spécial de Soumaila Cissé. A côté de lui, on retrouve deux autres conseillers spéciaux : le ministre du Travail et de la Fonction publique, Abdoul Wahab Berthé, et le constitutionnaliste, Pr Abdoulaye Diarra. Pour impliquer le maximum de cadre du parti dans la campagne, Soumaà¯la Cissé a souhaité la création de groupes thématiques, de commissions de travail et de coordinateurs par cercle. Les responsables des groupes thématiques sont ceux qui défendront, chaque fois que cela est nécessaire, le projet de société du parti dans les forums et autres débats télévisés. Une façon de décentraliser les activités tout en responsabilisant des cadres du parti. Ce qui devrait permettre au candidat de mieux s’organiser et se préparer à  répondre aux attentes des populations. Comité d‘Orientation En plus des conseillers spéciaux, le candidat s’est aussi entouré d’un comité d’orientation et de porte-paroles. Le comité d’orientation comprend notamment, Younoussi Touré, président du parti, le président du mouvements des jeunes, le Dr Madou Diallo et Mme Wadidie Salimata Dagnoko, présidente du Mouvement des femmes, celui de la commission nationale d’arbitrage et de réconciliation. Quand aux portes -paroles, ils sont au nombre de cinq. Il s’agit de Ousmane Oumarou Sidibé, Me Demba Traoré, Oumar Hamadoun Dicko, le Dr Madou Diallo, Mme Diallo Maà¯mouna Coulibaly. Les coordinateurs régionaux sont 9 cadres bien rodés dans l’organisation des élections. Parmi eux, il y a l’ancien directeur général des douanes du Mali, Baba Diawara, qui est le coordinateur de la région de Mopti et Lassana Koné, le secrétaire général de l’URD, coordinateur du District de Bamako. On retrouve dans l’équipe de campagne, plusieurs autres personnalités comme les ministres Salikou Sanogo à  l’éducation et Amadou Cissé, ministres des Mines; les députés Gouagnon Coulibaly et Mme Coulibaly Kadiatou Samaké. Des personnalités de partis alliés et de la société civile figurent également dans le staff de campagne de Soumaila Cissé, dont l’ancien ministre du développement social Djibril Tangara et l’ancien ministre de l’Education, Younouss Hamèye Dicko. Après constitution de cette équipe de campagne présidentielle, l’instruction a été donnée aux commissions de battre campagne !