L’entreprise Golden United Group (GUG) s’installe au Mali

C’est ce 26 janvier 2018 à l’hôtel Laïco Amitié qu’a eu lieu la signature de la convention d’établissement entre le gouvernement de la République du Mali et la société soudanaise Golden United Group. Bientôt, une usine de traitement de déchets issus de l’orpaillage traditionnel, verra le jour à Kéniéba. 

Avec cette signature de convention, la société soudanise déjà forte de plusieurs années d’expérience non seulement au Soudan, mais aussi au Niger, au Tchad, en Ethiopie et en Mauritanie, s’apprête à mettre son savoir-faire au service de la rentabilité dans le domaine de l’orpaillage au au Mali. Spécialisée dans la recherche et l’exploitation de substances minérales comme l’or, la société GUG implantera une usine de traitement des déchets issus de l’orpaillage traditionnel dans le cercle de Kéniéba dans la première région du Mali, au cours de cette année 2018. Inexploitée, jusque-là, la récupération de ces déchets de l’orpaillage, permettra d’accroître la rentabilité de l’or dans cette zone particulièrement riche du minerai précieux.

Meilleure rentabilité

L’installation de cette unité permettra la création de 250 emplois directs et environ un millier d’emplois indirects. Le ministre du Développement industriel Monsieur Mohamed Aly Ag Ibrahim, s’est réjouit de cette signature de convention qui intervient après une mission des cadres des différents ministères concernés, dont ceux de l’Industrie et de l’Environnement, pour s’assurer de l’utilisation d’une technologie innovante en la matière. Une mission qui a permis aux cadres de se rendre compte de la crédibilité et du sérieux des partenaires, selon le ministre en charge du développement industriel. C’est pourquoi « toutes les dispositions seront prises pour rendre effective cette unité », ajoute-t-il.
Quant aux partenaires soudanais, promoteur de l’unité industrielle, ils promettent d’agir avec « intégrité et efficacité » pour rentabiliser les déchets qui seront traités et dans le cadre du respect de l’environnement. Ce projet dont les impacts positifs sont attendus, contribuera notamment à l’augmentation des revenus des orpailleurs, la valorisation des déchets de l’orpaillage traditionnel et l’augmentation de la production aurifère du Mali, selon ses promoteurs. L’unité sera mise en place à travers une société de droit malien LANA-SA dont le siège sera à Bamako et nécessitera un investissement de 10 millions de dollars soit environ 5 500 000 000 de francs CFA.

SONATAM: 10 milliards pour produire localement

La Société Nationale des Tabacs et Allumettes du Mali (SONATAM) pourra désormais fabriquer les cigarettes de marque Dunhill International au Mali. Au terme de plusieurs mois de négociations, la société malienne et British American Tobacco (BAT) ont signé jeudi dernier un accord concrétisant l’engagement de la SONATAM à renforcer la composante industrielle de ses activités. Pour y parvenir, un programme d’investissement de plus de 10 milliards de F CFA, garanti par le Groupe Imperial Tobacco va être déployé. Les Dunhill International sont la marque la plus vendue sur le marché malien. Grâce à ce financement,  la SONATAM n’importera plus ses cigarettes mais pourra investir  dans la construction d’un atelier de production entièrement dédié à la fabrication de la marque et l’acquisition de machines industrielles de dernière génération.
A terme, la SONATAM devrait être une industriel moderne, avec une capacité de production annuelle dépassant les 3,5 milliards de cigarettes.  L’entreprise créée en 1965, est l’opérateur historique dans l’industrie du tabac au Mali, un marché avoisinant les 4 milliards d’unités par an. L’Etat y est actionnaire majoritaire, associé à des investisseurs de référence, notamment le Groupe Imperial Tobacco. Les activités de la SONATAM couvrent l’intégralité de la chaine de valeur, de la production à la distribution, avec plus de 270 emplois directs pourvus et 15 000 emplois indirects générés, à travers le réseau de distribution de cigarettes et ses sous-traitants locaux.

Le Groupe British American Tobacco (fondé en 1902)  est le numéro 2 mondial du tabac en part de marché, avec des produits vendus dans plus de 180 pays, avec un portefeuille de plus de 200 marques. Avec 44 usines réparties dans 42 pays, BAT emploie plus de 55 000 personnes.

Kati a désormais son eau minérale

Construite sur une parcelle de 2 hectares avec un bâtiment de production de plus de 1000 m2 abritant l’essentiel des installations techniques et un forage d’une quarantaine de mètres de profondeur, l’usine de production d’eau minérale Kati a accueilli plusieurs personnalités sur son site, ce mardi 23 décembre 2014. La cérémonie d’inauguration a été présidée par le ministre de la Justice, garde des sceaux, Mohamed Ali Bathily représentant le Premier ministre Moussa Mara. Cette unité industrielle entend également lutter contre le chômage des jeunes de la localité. l’usine compte quarante-cinq employés, un effectif appelé à  augmenter dans les jours à  venir a affirmé, la représentante du personnel. Pour le directeur général, M. Bassam Azar, responsable de la société industrielle des boissons et eaux du Mali, en créant cette unité industrielle dont les installations répondent aux normes internationales et validées par des experts dans le domaine, il s’agit d’offrir à  la population malienne une eau de qualité. Avec un investissement de deux milliards quatre cent cinquante millions de F CFA et sous l’agrément N°026-2007-ALNS délivré par le ministère de la santé, l’usine de production d’eau minérale naturelle Kati est sans nul doute l’œuvre d’un projet qui s’inscrit dans la politique de l’excellence, a confirmé Moustapha Ben Karfa, ministre l’industrie et de la promotion des investissements. Ce joyau apportera aux consommateurs maliens, une eau minérale de qualité exceptionnelle. Cependant, la logique d’un bon investissement s’explique par les modalités de la rentabilité qui est le but recherché. Le ministre de la justice, Mohamed Ali Bathily a saisi l’occasion pour interpeller à  la fois le personnel à  éviter les grèves sans grande importance et les investisseurs à  respecter les codes du travail et de l’investissement. La cérémonie a été clôturée par la visite des installations de la chaà®ne de production par les officiels.

Samanko: l’usine d’assemblage a besoin d’un nouveau souffle

Situé à  une trentaine de kilomètres de Bamako, le village de Samanko se niche derrière Kabalabougou et Samaya. Il est sorti de l’anonymat en 2009 avec l’inauguration de la première usine de montage de tracteurs en Afrique subsaharienne. En présence du chef de l’Etat d’alors, Amadou Toumani Touré, toute la République s’était déplacée pour fêter ce fleuron de l’agriculture malienne. l’usine de Samanko assemble et commercialise des tracteurs de marque « Mahindra » importés de l’Inde. A l’instar des motos « Djakarta », ces tracteurs « made in India » se particularisent par leur résistivité, leur adaptabilité aux sols locaux, leur maà®trise facile, leur faible consommation d’énergie et la disponibilité de leurs pièces détachées. l’usine de Samanko bien qu’éloignée de sa clientèle réelle et même potentielle voit son chiffre d’affaires prospérer au fil des ans. Pour preuve, entre mars et novembre de cette année, 206 tracteurs ont été commercialisés par l’usine. Les gros clients de l’usine viennent de Sikasso, Koutiala et Ségou. Ces clients voulaient faire parler leur chéquier à  l’orée de la dernière campagne agricole mais l’usine était dans l’incapacité de mettre des machines à  la disposition des acheteurs. Pourquoi? Cette question, à  elle seule, suffit pour mettre à  nu les contraintes de l’usine de Samanko. l’ombre d’ATT ATT doit payer des dommages à  l’usine de Samanko. l’opinion publique malienne croit dur comme fer que la société appartient au président déchu ou à  un de ses proches. En vérité, l’Etat du Mali est actionnaire à  hauteur de 49 % autrement dit, il peut, en réunion de Conseil d’administration, opposer son véto face à  des mesures qu’il ne juge pas opportunes. Malheureusement, de la présidence de la République au ministère de l’agriculture en passant par la primature, tous les fonctionnaires considèrent Samanko comme une structure privée appartenant à  des Hindous. Nos investigations prouvent le contraire. Seulement, pour avoir manqué d’assumer son rôle, l’Etat malien ouvre un grand boulevard aux Hindous qui estiment être majoritaires puisque l’Etat impuissant se détourne de ce fleuron qui marche bien. Tenez, il est fréquent de voir l’usine être confrontée à  des ruptures de stock autrement dit les machines manquent et les pièces détachées aussi. l’Etat malien interpellé … Obligé de mobiliser seul un million d’euro tous les ans pour rassurer le constructeur Mahindra, le partenaire étranger rogne sans grogner. Il aurait voulu que l’Etat joue pleinement son rôle ne serait-ce qu’en s’acquittant de sa contribution financière. Malheureusement, face à  la politique de la chaise vide de l’Etat, le personnel malien se trouve confronté à  de sérieuses difficultés. Il est livré pieds et mains liés à  la direction hindoue. Cette dernière avait promis monts et merveilles à  l’entame des activités. Quatre ans plus tard, le personnel autochtone cherche encore la queue du diable pour la tirer. Absence de plans de carrière, absence de primes de motivation, absence de véhicule de ramassage des employés logeant en majorité à  Bamako, refus voilé de dotation de tracteurs aux employés désireux de cultiver leurs propres périmètres, blocage des privilèges dus aux cadres et autres manquements constituent le lot quotidien des employés obligés de se tenir à  carreau pour ne perdre leur pain quotidien. l’Etat a un devoir de regard sur la situation des employés et un droit de regard en tant qu’actionnaire sur l’évolution de l’usine de Samanko. Il est du devoir des successeurs de ATT de veiller sur sa pérennisation et sur le respect par la direction de la législation sociale. Très préoccupée par le chiffre d’affaires réalisé, la direction tarde à  concrétiser ses promesses initiales et à  étoffer son organigramme d’o๠l’absence d’un directeur de la communication pour vendre l’image de l’entreprise et mettre en orbite ses produits. l’Etat est une continuité et les tracteurs assemblés au Mali feraient le bonheur de tous les agriculteurs de la sous –région donc il reste un accompagnement et une implication plus accrue de l’Etat actionnaire afin de voir le Mali devenir un exportateur de tracteurs en Afrique de l’ouest.

Les Etats Unis de nouveau frappés par un drame

Le souffle de l’explosion a touché de nombreuses habitations alentour et envoyé une boule de feu d’une trentaine de mètres de large dans l’air. « C’est comme si une bombe nucléaire avait explosé », a déclaré sur CNN Tommy Muska, le maire de West, localité de quelque 2.500 personnes dans laquelle a eu lieu le drame. L’explosion s’est produite mercredi peu avant 20H00 (01H00 GMT jeudi) dans l’usine West Fertilizer, selon Don Yeager, porte-parole des pompiers. Il a précisé que son origine n’avait pas encore été déterminée mais qu’elle pourrait être due à  de l’ammoniac. Les médias américains ont avancé des bilans très variables pour l’explosion de West. Une chaà®ne de télévision locale a évoqué le chiffre de 60 à  70 morts. Interrogé au cours d’un point de presse sur ce chiffre, D. L. Wilson, porte-parole de la Sécurité publique du Texas, a répondu: « Je ne peux ni confirmer ni démentir ». « Il y a des morts. Le nombre n’est pas définitif. Il pourrait augmenter rapidement. Les recherches sont en cours ». « Les pompiers ne luttent pas contre le feu pour le moment… Ils sont sur la zone mais ils ne peuvent s’approcher en raison des fumées toxiques qui s’échappent », a-t-il expliqué. « C’est une scène de dévastation », a déclaré de son côté Patrick Swanton, de la police de Waco, soulignant que l’origine de l’incendie était inconnue et qu’il était impossible à  ce stade de dire s’il s’agissait d’un accident ou d’un acte criminel. « La situation évolue en permanence », a de son côté déclaré à  l’AFP Josh Havens, porte-parole du gouverneur du Texas. « Dès que le feu sera éteint et que les équipes pourront évaluer la situation sur l’usine et dans les alentours, nous en saurons plus », a-t-il ajouté, sans donner de bilan. Les blessés ont été conduits vers différents hôpitaux de la région. « J’ai été mis à  terre. C’est comme si la route s’était soulevée », a raconté sur CNN Cheryl Marich, dont la maison a été détruite et dont le mari était parti lutter contre le feu. Un autre témoin, Bill Bohannan, a raconté que « toutes les habitations sur environ quatre pâtés de maisons ont été soufflées par l’explosion ». Vendredi (le 19 avril) marque le 20e anniversaire de la fin du siège d’une secte à  Waco, au Texas, qui avait coûté la vie à  76 personnes. Et ce sera aussi la commémoration de l’attentat d’Oklahoma City, qui avait vu un sympathisant du Mouvement des miliciens, une organisation d’extrême droite, tuer à  l’explosif 168 personnes dans un immeuble du gouvernement fédéral, le 19 avril 1995. Ce drame intervient deux jours après l’attentat qui a été perpétré sur la ligne d’arrivée du marathon de Boston (nord-est), et qui a fait trois morts et 180 blessés lundi.

Farako ou le thé « Made in Mali »

l’ouverture du capital aux importateurs de thé, a donné un nouvel élan à  l’entreprise qui a redémarré début juin cela à  la grande satisfaction de la population de la Région de Sikasso qui considère à  juste raison, cette usine comme une fierté régionale. Beaucoup de consommateurs de thé accueilleront également avec une grande joie l’arrivée à  nouveau sur le marché du thé produit au Mali. Il y a deux ans quand notre équipe de reportage s’était rendue à  Farako. l’usine était fermée et la production suspendue à  cause des nombreuses difficultés. Le repreneur, Souleymane Koné dit « Farcy » avait alors expliqué que les problèmes de l’usine s’aggravaient d’année en année. Des facteurs contraignants ne permettaient pas sa rentabilité économique et financière. Le plus gros problème étaient les coûts des facteurs de production. Mais il y a aussi le changement rapide de goût des consommateurs et la forte concurrence sur le marché du thé. Une autre difficulté majeure était le vieillissement très avancé des théiers, faute d’entretien. Les jeunes pousses qui servaient à  faire le bon thé n’existaient plus. Le thé de Farako était donc désormais fait à  base de n’importe qu’elle feuille de théier. l’obsolescence des équipements et du matériel de production (plus 37 ans d’âge en moyenne) et leur inadaptation aux conditions modernes d’exploitation ainsi que l’inexistence d’outils de rechange étaient entre autres problèmes soulevés par le repreneur. Pire, le bassin d’eau servant à  irriguer les périmètres de thé était envahi de sable et les canaux de ruissellement bouchés. MISE A NIVEAU DE l’OUTIL INDUSTRIEL. Il faut rappeler que l’usine de thé de Farako est le fuit d’un partenariat entre notre pays et la République Populaire de Chine. Elle est l’une des premières unités industrielles installées après l’accession du pays à  l’Indépendance. l’usine fut inaugurée en 1972 mais depuis 1963, les Chinois multipliaient les prospections sur le territoire pour détecter des sols propices à  la culture du thé. En effet, les théiers ont besoin d’un climat chaud et humide, avec un fort ensoleillement sans nuage et une forte pluviométrie (200 mm/mois). Les théiers préfèrent l’altitude pour éviter les fortes chaleurs. Le thé qui pousse en altitude est ainsi de meilleure qualité. C’’est au regard de ces considérations que les villages comme Finkolo, Farako, Loutana dans la Région de Sikasso et Lobouala dans le cercle de Kita furent identifiés. Parmi ces localités, C’’est le village de Farako qui a finalement été retenu. Une superficie de 402 hectares a été délimitée pour la culture du thé. En 1976, les coopérants chinois sont rentrés, laissant la gestion de l’usine aux nationaux jusqu’en 1987. Le thé produit était commercialisé par la Somiex. Cette gestion ne s’étant pas montrée rentable, l’on opta pour un système de cogestion de l’usine par les deux pays sous l’appellation de « Opération thé de Sikasso ». Cette expérience durera de 1987 à  1992 avec une production annuelle décroissante de 127 à  70 tonnes par an. Finalement, l’usine fut reprise le 31 octobre 1993 par une société chinoise dont le contrat de 10 ans a pris fin en décembre 2004. Depuis le 4 mai 2005, l’usine de thé de Farako est gérée par la Société générale des thés du Mali-SA (SOGETM-SA), conformément à  une location-gérance de 10 ans. Cependant, faute de moyens techniques et financiers, l’usine est tombée en ruine. La vétusté des matériels a occasionné la hausse des coûts de fonctionnements. l’usine consomme plus de 300 litres par jour de gasoil soit 9000 litres par mois, évalué à  plus de 5 millions de Fcfa. En 2007, l’usine a produit 123.310 kg de thé pour une valeur de 164 millions Fcfa. Mais les charges d’exploitation ont coûté plus 205 millions de Fcfa soit une perte de plus 40 millions. En 2005, les pertes étaient estimées à  29 millions contre 18 millions en 2006. Cette situation a nécessité la diminution drastique du nombre des travailleurs de l’usine. De 300 employés (permanents et saisonniers) dont plus 150 femmes à  ses heures de gloire, Farako n’emploie aujourd’hui que 25 travailleurs permanents. Au regard de cette situation, le ministère de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, s’est saisi du dossier. Après un audit de la situation et plusieurs rencontres avec les acteurs concernés, le département a décidé d’ouvrir le capital de l’usine à  tous les importateurs et opérateurs de thé. Une quinzaine de gros importateurs de thé dont le Groupe Boubacar Tandia, le Groupe Achkar, Moulaye Mohamed, Souleymane Koné, Madala Kouma, Mme Ben Baba Jamila Ferdjani (actuellement présidente du conseil d’administration de la société qui exploite l’usine) se sont manifestés. Cette implication des importateurs dans la gestion de Farako vise à  doter l’usine de ressources financières indispensables à  son développement et surtout à  assurer une politique de commercialisation efficace de la production. Les nouveaux repreneurs ont fait appel à  certains anciens travailleurs de Farako pour redémarrer l’usine. Il en est ainsi du nouveau directeur, Moctar Traoré qui fut codirecteur pendant la période de la cogestion Mali-Chine. Selon lui, l’usine a véritablement commencé la production en début juin. « Nous avons commencé avec le réaménagement des pépinières et du bassin. Nous avons procédé à  la révision, la réhabilitation des équipements de l’usine et la mise à  niveau de l’outil industriel. Les jeunes feuilles qui servent à  faire du bon thé sont en plein épanouissement. On récolte chaque jour 5 tonnes de feuilles de thé fraiches pour les transformer en thé de bonne qualité », développe le responsable de Farako. SUR DE BONNES BASES. Cependant, la réhabilitation de cette importante unité industrielle demande un financement conséquent et l’implication de tous. « Pour le moment, l’usine consomme plus de 1000 litres de carburant par semaine. Pire les installations des groupes électrogènes sont très vétustes. Il faut une vraie installation électrique », insiste le spécialiste. Pour les travailleurs de l’usine, C’’est un rêve qui se réalise. « J’ai vécu les différentes époques de la vie de cette usine, car J’y travaille depuis 1975. Je peux vous dire qu’aujourd’hui nous partons sur de bonnes bases. Nous avons commencé la production et nous avons toutes les qualités de thé appréciées des consommateurs. Du « 4011 » au « 4012 » en passant par le « 4013 », le gros grain, « l’impérial ». C’’est un immense soulagement pour nous de voir cette usine redémarrer et pour de bon cette fois-ci. Car même au pire moment nous avons soigné cette usine comme notre vie. Car il s’agit du résultat de toute une vie de travail », se réjouit le chef d’usine, Jérémie Togo, doyen la société avec 35 ans de service. De toute évidence, l’usine de thé de Farako a véritablement démarré sa production. Et les nouveaux gestionnaires n’entendent pas s’arrêter là . Avec l’ouverture du capital et la finalisation du statut de la nouvelle formule de Farako, ils projettent d’élaborer une stratégie nationale de promotion et de développement de la filière thé au Mali ainsi que la mise en place d’une unité de conditionnement adaptée au thé fini. Au grand bonheur de la population de la 3ème Région.

Production sucrière au Mali : 255 milliards de FCFA pour le PSM

Premières études de faisabilité La première étude de faisabilité pour la production de sucre a été entreprise en 2001 sur l’initiative du gouvernement du Mali. Elle fut confiée au groupe Schaffer et associé LLC international (SAIL), sur financement de l’USAID. » Selon le chef de division agriculture et agro-industrie de la Banque Africaine de Développement, Mr Dougou KEITA, les résultats de l’étude ont confirmé le potentiel d’aménagement d’un périmètre irrigué en mesure de fournir une canne à  sucre de qualité supérieure et d’une usine de transformation d’une capacité de production de plus de 170.000 tonnes de sucre par an. A la suite de cette étude, le gouvernement a signé une convention de partenariat avec ILLOVO Sugar d’Afrique du Sud et SAIL pour la réalisation du Projet sucrier de Markala. Il faut souligner que le partenaire stratégique du projet ILLOVO est le premier producteur africain de sucre. Comme le précise Dougou Keita, le Projet Sucrier de Markala (PSM) est la première opération de Partenariat Public-Privé (PPP) pour le Mali et la Banque Africaine de Développement dans le domaine de l’agro-industrie. l’objectif du projet est d’augmenter les revenus des acteurs de la filière sucrière sur une base durable. A l’issue du processus de financement du projet, une autre étude a été réalisée dont les résultats viennent d’être présentés. La compagnie pour le développement environnemental et social (ESDCO) a en effet présenté en fin de semaine dernière, les résultats de l’étude d’impact environnemental et social menée sur le futur site du PSM. Précisons que le site se trouve en zone office du Niger, dans la région de Ségou, à  12km en aval du barrage de Markala et à  280 km de Bamako. Dans sa présentation, le représentant de ESDCO, Mr Mamadou Dembélé a indiqué que le projet comprenait les volets agricole et industriel. Le coût du volet agricole est de 116milliards de FCFA et celui du volet industriel est de 139 milliards de FCFA. Le volet agricole concerne notamment l’aménagement d’une zone irriguée par aspersion de 14.132 ha de plantations devant permettre la production annuelle de 1,48 millions de tonnes de canne à  sucre. Il permettra aussi la mise en œuvre des plans de gestion environnementale et sociale (PGES), du plan d’actions de réinstallation (PAR) des populations et du plan d’actions de lutte contre la pauvreté (PAP). Le second volet, industriel donc, concerne la création d’une usine de transformation en vue de la production annuelle de 190.000 tonnes de sucre et de 15 millions de litres d’éthanol, ainsi que la cogénération de 30 MW d’électricité. Par ailleurs, Mr Keita indique que la mise en place du projet a conduit à  la création de deux sociétés : la société sucrière de Markala (SOSUMAR) qui développera le volet industriel du projet et la Société CANECO qui s’occupera du volet agricole. Les enjeux majeurs du projet Le projet s’intègre dans le schéma directeur du développement rural (SD du Gouvernement du Mali. Les grands axes stratégiques retenus dans le SDDR sont notamment la libéralisation et la privatisation du secteur agricole, l’intensification, la sécurisation et la diversification de la production agricole tout en préservant les ressources naturelles, et enfin l’intégration agriculture-industrie. Il constitue un cadre de référence pour tous les sous-secteurs concernés par le développement rural, dont le sous-secteur de l’agro-industrie. Le chef de la division agriculture et agro-industrie de la BAD, Mr Keita indique par ailleurs que le projet aura un impact de développement substantiel. Sur le plan national les impacts pourront se traduire par une économie de devises (plus de 31 milliards de F CFA) par substitution des importations de sucre. Le projet permettra aux producteurs indépendants de produire 620.000 tonnes de canne à  sucre par an qui généreront un revenu brut de 10 milliards F CFA par an. Une contribution importante au fisc en matière d’impôts et taxes sur les salaires de la Caneco a été estimée à  1 milliards F CFA et 960 millions F CFA supplémentaires par an pour les employés de la Sosumar. Aussi, des estimations de taxes supplémentaires annuelles de plus de 10 milliards de FCFA payés par des organisations et employés en aval et en amont des activités multiplicatrices. Sur le plan social, les impacts les plus significatifs concernent plusieurs secteurs selon la BAD et ESDCO. Il s’agit notamment de l’amélioration du cadre de vie, la création d’emplois, l’accès à  l’eau potable, l’électrification des villages, et l’accès aux services de base et amélioration de revenus des producteurs. l’amélioration de cadre de vie touchera les villages adjacents au projet o๠vivent près de 156.000 personnes. Selon des chiffres de la BAD, le projet créera 8.000 emplois directs et environ 32.000 emplois indirects suite au développement des différentes activités économiques liées aux filières sucrière, maraichère et rizicole. En outre, les revenus des producteurs indépendants de canne à  sucre seront multipliés par huit, par rapport aux revenus générés actuellement par les céréales sèches. Cette amélioration des revenus contribuera à  la sécurité alimentaire des ménages ruraux. Notons, pour finir que le financement du Projet sera assuré par le Fonds Africain de Développement (FAD), l’Etat malien et plusieurs autres bailleurs de fonds.

Côte d’Ivoire : Une nouvelle usine de cacao à San Pedro

l’infrastructure a été inaugurée ce week-end par le ministre ivoirien du plan et du développement, Paul-Antoine Bohoun Bouabré. Elle a eu lieu pendant l’ouverture officielle de la campagne cacaoyère 2010/2011 dans la capitale économique Abidjan. Le prix d’achat indicatif du cacao aux planteurs de Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a été fixé hier vendredi 1er octobre à  1 100 CFA le kg. Une première dans ce pays o๠le kilo n’avait jamais dépassé 1000 francs. Le président du comité de gestion de la filière café-cacao, Gilbert Anoh explique que cette montée du prix profitera forcément aux planteurs qui en bénéficieront à  plus de 60%. Il précise cependant qu’il s’agit de planteurs sérieux et travailleurs qui font de l’excellent cacao bon pour la vente. Une usine flambant neuve A San Pedro, on est heureux de disposer d’une usine digne de ce nom. les populations l’attendaient depuis plus d’une décennie. La réalisation de l’usine Saf «cacao-choco-ivoire» était logique puisque la côte d’ivoire est le premier producteur mondial de cacao. l’usine permettra une transformation quotidienne de plus de 50 000 tonnes de fèves de cacao, en produits semi-fini destinés aux chocolatiers. Le ministre Bouabré précise : «Â dans la décennie à  venir, nous avons l’ambition de transformer toute la production ivoirienne. Aujourd’hui, on va atteindre 40 % avec les unités qui se mettront en route, et d’ici une dizaine d’années, il faudra tout transformer. Je pense que C’’est tout à  fait possible. Il suffit que les opérateurs économiques nationaux se mettent en partenariat avec ceux qui ont l’expérience du broyage, de la transformation pour que les opérations qui ne sont plus indispensables dans les pays consommateurs se fassent ici. C’’est la seule façon pour nous de progresser véritablement ». Notons que l’usine a commencé à  fonctionner dès son inauguration. Elle emploie plus d’une centaine de personnes. Elle relance ainsi l’espoir d’une production longtemps effritée par la crise politique qui a fait chuter l’économie du pays pendant près d’une décennie.

Hombori : bientôt une usine de ciment en 5ème région

L’usine aura une capacité de production annuelle de 5 000 tonnes, extensible à  1 million de tonnes Le besoin de doter le Mali est immense. Et pour cause, le pays ne dispose pas d’une cimenterie digne de ce nom. l’initiative de la société Mandé construction immobilière est donc à  saluer, vu la très forte consommation intérieure en ciment. Le paradoxe est que le Mali, malgré sa forte potentialité en ressource naturelle, s’approvisionne dans les pays de la sous région (Sénégal Togo, Cote d’ivoire…). En effet, Mandé construction immobilière est une société spécialisée dans l’immobilier. Dans le cadre de l’extension de ses activités, elle a décidé d’investir dans le secteur de l’industrie minière à  travers l’implantation d’une cimenterie à  Hombori. Ce projet d’un coût d’investissement de 54, 120 milliards de F CFA environ, constituera une première dans la région du Nord Mali. Le produit fabriqué est le ciment. l’une des spécificités du projet est son aptitude à  produire des ciments spéciaux à  haute résistance. le PDES ( Programme de Développement économique et social Pour Djibril Camara, ce projet s’inscrit pleinement dans le cadre du Programme de développement économique et social du président de la République ATT. La nouvelle cimenterie aura un impact sur la population de Hombori. «Plusieurs secteurs de la sociale profiteront de l’implantation de cette nouvelle usine : la santé, l’éducation, l’électricité et bien d’autres services sociaux ». Pour sa part, le ministre Amadou Abdoulaye Traoré a salué la vitalité du secteur industriel malien, car, di-il en moins d’une année, notre pays a procédé au lancement de 3 grands projets industriels. A savoir, la cession à  Toguna Agro industrie, en juin dernier, de l’exploitation du phosphate de Tilemsi, l’inauguration de l’usine Maseda industrie : une unité de transformation du coton, et la présente cérémonie visant la création d’une cimenterie. « Ces 3 événement ont une importance capitale, car ils visent tous à  mettre en valeur les ressources locales maliennes. L’industrie Malienne en plein essor Ce projet de création de cimenterie engendrera beaucoup d’emplois : le personnel lié à  l’extraction du minerai qui comptera 40 travailleurs, et le personnel de cimenterie recrutera 60 personnes. Sans compter le personnel temporaire estimé à  750 personnes environ. De nombreuses personnalités (délégués) de la région de Mopti, avec en tête le Gouverneur, les partenaires techniques et financiers, avaient pris part à  cette signature de convention. Et pour cause cet acte hautement symbolique avait pour objectif d’officialiser le projet de création d’une cimenterie à  Hombori.

Maseda Industries innove les produits hygiéniques

Capacité de production couvrant les besoins nationaux En effet, MASEDA-INDUSTRIES.S.A a une cadence de production journalière de 192.000 serviettes hygiéniques, 1.296.000 cotons tiges, 345.600 rondelles d’ouate et 2.000 cotons hydrophiles. Vu de sa capacité de production journalière, cette usine permet à  la création d’emplois au Mali. Elle a objectif la couverture des besoins nationaux et sous régionaux. Avec des perspectives de procéder à  une extension d’activités à  de nouveaux produits en réinvestissant une partie des bénéfices. Concurrence extérieure La concurrence des produits importés freine quelque peu l’élan de cette usine. Avec la mondialisation, nos usines sont confrontées à  la commercialisation des produits, qui demeurent difficiles à  écouler à  cause des importations. Pour cela, l’appui des autorités, pour lutter contre la concurrence déloyale et l’application de la valeur de référence sur les produits de l’entreprise doit être sollicitée. ce qui fait dire le président ATT, qu’un appel doit être lancée à  l’endroit des différents services des douanes pour veiller sur les produits importés afin de freiner la concurrence déloyale. « Faut suppléer et encourager les unités de productions industrielles » dit-t-il. Le fond de la solidarité partenaire principal Ce projet Maseda est devenu une réalité grâce au fond de la solidarité Africaine(FSA) , à  travers la garantie qu’il accordé au pool de banques comprenant BSIC-Mali, Kondo, Jemeni qui ont, sur la base de cette garantie contribué au financement du projet à  hauteur de 880 millions de nos Francs. Par cette garantie, il faut préciser que, le FSA s’engage à  rembourser aux banques toutes les échéances que la société n’aurait pas pu rembourser à  hauteur de 704 millions de F CFA, soit 80% des financements octroyés par ces banques. Jean-Marie, le représentant du fond invité par le PDG du Maseda Industries a invité à  la persévérance pour traverser la phase difficile de lancement, propre à  tout projet industriel : « rien de ce qui vaut la peine ne se fait facilement ». Du coté d’Ahmadou Abdoulaye Diallo, ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, la réalisation de cette unité industrielle s’inscrit dans le cadre de la politique de valorisation des matières premières locales. Parmi lesquelles, le coton occupe une place privilégiée. Encore, justifie-t-il, C’’est la raison pour laquelle, toutes les actions visant à  accroitre le taux de transformation du coton localement produit retiennent une attention particulière des plus hautes autorités de notre pays. Relecture du code d’investissement Par ailleurs, le ministre a noté la relecture du code des investissements, l’élaboration de la loi d’orientation du secteur privé, la création de l’agence pour la promotion des exportations et la nouvelle politique d’industrialisation du Mali.