« Vacances citoyennes » : 2000 jeunes à Nioro du Sahel

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la jeunesse, le Ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne a initié un programme de citoyenneté dénommé « Vacances Citoyennes » à  travers certaines localités symboliques de notre pays. En effet, pour magnifier les villes symboles de la résistance face à  l’avancée des djihadistes et autres narcotrafiquants lors de la crise que notre pays traversée, ce programme a mobilisé les jeunes du Mali pour magnifier leur solidarité aux populations de ces villes. Lancées à  Konna dans la région de Mopti par le Ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne, Me Mamadou Gaoussou Diarra le 12 Août dernier devant plus de 2000 jeunes venus de toutes les régions du Mali, les vacances citoyennes se poursuivent aujourd’hui à  travers les villes retenues pour recevoir les jeunes du mali. C’’est dans ce cadre que Diabaly, l’autre ville attaquée au même moment que Konna, a reçu les jeunes pendant une semaine entière. Et pendant toute cette présence à  Diabaly, les jeunes ont procédé à  la plantation des arbres et le reboisement de nombreuses zones de la ville à  la grande satisfaction des populations. C’’est ainsi qu’après Diabaly, les jeunes du Mali avec en leur tête, le directeur national de la jeunesse, M. Drissa Guindo, le président de la commission nationale d’organisation, M. Oumar Maiga se sont rendus dans la prestigieuse ville de Nioro du Sahel. C’’était le 28 Août dernier dans la matinée. Là -bas, ils ont reçu le secrétaire général du Ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne, M. Djibril Soumbounou, représentant le Ministre Diarra à  la cérémonie officielle de lancement de l’étape de Nioro du Sahel. Il était 10 heures passées de quelques minutes lors que le secrétaire général, M. Djibril Soumbounou accompagné d’une forte délégation, a fait son entrée dans l’espace réservé pour cette manifestation devant le camp militaire de Nioro du Sahel. A son arrivée, il a été accueilli par les autorités administratives, politiques et certaines notabilités de la ville de Nioro du Sahel.

Les scolaires à l’assaut des « petits boulots »

Vendredi 21 août au «Â Rond-point Samory Touré », sous un soleil de plomb, trois garçons se pavanent entre les véhicules. Sur un tronçon d’un trafic aussi intense, inutile de s’interroger sur le risque qu’ils encourent, notamment en terme d’accidents de circulation. Mais visiblement, ces enfants dévoués à  assurer leur gain quotidien à  travers le petit commerce, s’en moquent. A la recherche de clients pour leurs produits, ils pensent que «Â C’’est Dieu qui les protègent ». Parmi eux Sidiki Ballo, portant en main des porte-clés de fabrication artisanale made in Mali. Il dit être élève en classe de 8ème année. Pour lui, la vente des porte-clés constitue «Â un commerce florissant » qu’il n’abandonne pas pendant les vacances scolaires. «Â Mon grand frère est artisan au grand marché, il fabrique ce produit et me donne une partie pour vendre à  raison de 200 à  250 francs. Il y a des jours o๠le marché est très fleurissant. Souvent, explique Sidiki, entre lundi et vendredi je peux vendre jusqu’à  hauteur de 2.500 à  3000 francs CFA par jour ». Pour ce jeune scolaire, C’’est cet argent qui permet à  son grand frère (avec lequel il vit avec sa mère), de subvenir aux besoins de la famille. «Â Sur les ventes réalisées pendant la semaine, il me réserve une part, qu’il cumule en vue de la rentée. Depuis le décès de notre père, quand J’étais très jeune, C’’est comme cela qu’on achète mes fournitures scolaires et des habits pour la rentrée » a expliqué notre interlocuteur. Dans beaucoup de services et au bord des axes routiers, il n’est rare de voir des enfants s’adonner aux petits boulots, comme le cirage des chaussures. Notre promenade nous a permis de rencontrer Daouda Sylla à  la sortie du Commissariat de police du 1er Arrondissement. A 15 ans ce jeune scolaire en classe de 8ème année rêve «Â d’avoir beaucoup d’argent ». Logiquement ce n’est pas surprenant. Les Sarakolé, dont il est descendant, sont toujours animés de cette ambition depuis le bas âge. Daouda dit avoir entrepris cette activité pour se faire économiser de l’argent en attendant de grandir pour aller à  l’aventure. Pourquoi décider d’aller à  l’immigration alors que tu es à  l’école ? A-t-on demandé. Pour lui, il est difficile d’avoir du boulot après les études. «Â C’’est pour cela, ajoute-t-il, il est important d’aller cherche de l’argent ailleurs pour aider les parents ». Contrairement à  Sidiki et Daouda, Benké Diakité a décidé de s’investir dans l’apprentissage des métiers. Rencontré dans un garage près du Centré Islamique d’Hamdalaye, il apprend depuis trois ans la mécanique-auto pendant les grandes vacances. Elève en classe de 9ème année, il a échoué cette année à  l’examen d’obtention du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF). Si son souhait a toujours été d’aller en vacances chez un de ses parents à  intérieur du pays, depuis quelques années son père en a décidé autrement. «Â Mon père pense qu’à  côté des études, nous dit Benké, il est important d’apprendre un métier. Car, explique-t-il, dans un pays comme le nôtre o๠l’accès à  l’emploi après les études est un vrai casse-tête, il faut avoir un second appui ». Selon le jeune Benké, si au début il n’approuvait pas l’option de son père de le laisser partir en vacances, aujourd’hui il est convaincu d’avoir fait «Â le meilleur choix ». Car, dit-il, il apprend non seulement la mécanique, mais également il parvient à  se faire de l’argent pour préparer la rentrée. A la question de savoir s’il ne serait pas tenté d’abandonner les études au profit de cette activité, notre interlocuteur est formel. Pour lui et pour son père, il s’agit d’une approche de complémentarité. D’ailleurs, poursuit Benké, avec le dépassement de mon âge d’entrée au lycée, après l’obtention du DEF je serai sans doute orienté dans une école professionnelle. «Â Un grand frère me conseille de choisir déjà  la filière mécanique auto. Et je crois qu’il n’a pas tort ». Par ailleurs, il n’est pas rare de voir des jeunes scolaires qui accompagnent leurs parents dans des ateliers pour, disent-ils, apprendre comme eux. Fatoumata Danioko en fait partie. A 17 ans, il a obtenu cette année son DEF. N’étant pas prête, selon elle, à  faire des études longues, elle dit avoir choisi de devenir secrétaire de direction. Cependant, consciente de la dure réalité du marché du travail, elle dit prendre les devants. Cela en profitant du repos des vacances pour se faire utile en accompagnant sa mère dans son atelier de teinture. «Â Avec les fêtes et la rentrée scolaire, je peux aider ma mère à  satisfaire plus de commandes. Et lorsqu’il y a plus de commandes, il y a forcement plus d’argents pour couvrir les besoins de notre famille » remarque notre interlocutrice. Qui n’exclut pas l’idée de prendre la relève de sa mère dans l’atelier. On imagine alors toute la motivation de ces jeunes scolaires à  entreprendre pendant ces vacances. Comme pour dire que ces vacances scolaires au Mali sont une affaire de petits boulots pour les enfants. Les défenseurs de la lutte contre le travail des enfants ne diront pas le contraire.

Gouvernement : Des vacances fort inopportunes

Est-il opportun pour le Gouvernement d’aller en vacances? C’est la question qui est sur toutes les lèvres en ce moment à  Bamako. La mise en place d’un gouvernement dit «de mission» ne saurait être une fin en soi. En effet, malgré les vastes chantiers qui, jusqu’à  preuve de contraire, demeurent en plan, les ministres ont décidé d’aller « se reposer ». A un moment o๠tous sont unanimes que plus que jamais le dossier des élections constitue une grosse épine dans leurs pieds. Certains observateurs sont arrivés à  la conclusion que les autorités ne se rendent pas compte de l’enjeu de ces élections pour le Mali. Moussa Djibilla sylla, analyste politique, pense que « le Président de la République, Amadou Toumani Touré, vient de commettre une très grosse erreur en envoyant le gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé en congé ». Objectivement, le peu de temps dont dispose le Gouvernement est déjà  fort insuffisant pour faire face aux enjeux qui s’imposent au Premier ministre et à  son équipe. l’élan qui était amorcé par le gouvernement semble de plus en plus se briser, au vu de l’enlisement de la gestion des affaires courantes. Notre pays est en effet actuellement dans une situation d’incertitude, surtout en ce qui concerne la tenue d’élections libres et transparentes en 2012. Pas de fichier électoral bien établi ni de calendrier électoral, auxquels s’ajoute le référendum que le Président de la République compte organiser pour valider la révision de la Constitution du 25 février 1992, tel est le contexte actuel. La dernière crise est née du partage du gâteau dans la répartition des membres de la CENI, entre la Majorité présidentielle et l’Opposition. Pour cause de l’impréparation, la dernière rencontre gouvernement – partis politiques, dans le cadre du Cadre de concertation entre l’administration et la classe politique autour de l’élaboration d’un fichier électoral consensuel (FEC), s’est soldée par un report, renforçant dans le même temps, l’inquiétude des uns et des autres par rapport au respect des délais constitutionnels pour l’organisation des élections. Que dire du fichier électoral consensuel, tant prôné par le gouvernement, qui n’est jusqu’à  présent pas disponible. Et la majorité de la classe politique continue à  rêver d’un fichier biométrique, pour éviter les fraudes. Malgré les contributions faites par 42 partis, le gouvernement continue de faire la sourde oreille et le Président refuse toujours de recevoir en audience leurs porte-paroles. A ce jour, on ignore avec quel fichier le référendum se tiendra. Pour se qui est de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), il y a un véritable blocage, et les partis politiques n’arrivent pas s’entendre sur les quotas de l’Opposition et de la Majorité présidentielle. Toute chose qui devrait inciter le Gouvernement à  maintenir le cap. Alors, à  8 mois des élections, dans l’état actuel des choses, était-ce le moment de partir en vacances ?

Vacances gouvernementales : Où vont nos ministres ?

En cette année du cinquantenaire, les choses seront peut être différentes puisque la fête mobilisera bien des énergies et pourtant beaucoup se posent cette question : o๠vont les ministres pendant les grandes vacances ? On ne peut pas dire exactement o๠ils vont tant l’information reste confidentielle au niveau des chargés de communication des divers ministères; Mais à  la lecture des mouvements et tractations actuelles, l’on pourrait soupçonner un marathon maraboutique tandis que pour d’autres, l’horizon s’élargira hors du Mali pour nouer de fructueux contacts d’affaires. A la poursuite des marchands d’illusions Les voitures 4×4 prendront bien les routes des villages au fin fond du pays avec les mallettes gonflées de billets pour solliciter les services des marchands d’illusions (marabouts). Cela pour préserver les postes ministériels ou être appelés à  d’autres fonctions plus juteuses. D’après les informations recueillies de part et d’autre, un remaniement ministériel serait probable après les festivités du 22 septembre et du Cinquantenaire du Mali. Et ce remaniement pourrait freiner le cours des activités avant cette date. Tans pis pour le cinquantenaire, ce qui intéresse nos ministres dépasse cet événement. C’’est donc le moment de profiter de ces vacances pour assurer de leur sort à  eux. Ces moments se transformeront donc en moisson pour nos agents de sorts et mystères, qui promettront monts et merveilles à  ces transhumants en mal de postes ministériels. Des sacrifices de bœufs, de moutons ou de chèvres, le sang coulera pour assurer l’avenir. Malgré tout, des têtes tomberont et le travail des artisans de bonheur et destin ne portera pas toujours ses fruits ! Rattraper le temps perdu Pour d’autres, ce seront sans doute les affaires ou les activités qui leur ont manqué pendant toute l’année et qu’ils chercheront à  combler, avec la famille, les amis et les sorties récréatives, les voyages en Europe ou à  la Mecque en ce mois de Ramadan qui commence. Et quelques uns chercheront à  consolider leur base politique à  l’intérieur du pays ou du moins à  accroitre leur côte de popularité. Les activités peuvent être différentes d’une personne à  une autre, mais elles resteront toujours dans l’intérêt de se maintenir si remaniement il y a… Wait and see !

Education : Pour sauver l’année académique, les vacances mises à profit

A l’issue d’une concertation décisive qui a vu les militants apprécier les résultats obtenus, les syndicats ont décidé de suspendre le mouvement de grève jusqu’en octobre pour sauver l’année universitaire 2010 . Cette décision salutaire était menacée par le spectre d’un départ des enseignants en vacances à  partir du mois d‘Août. Une bonne nouvelle pour les parents d’élèves, inquiets de l’avenir de leurs chérubins. Prolongement de la trêve Le syndicat national de l’enseignement supérieur(SNESUP) prolonge la trêve jusqu’au mois d’octobre prochain. La bonne nouvelle qui a été favorablement accueillie dans l’opinion soucieuse de voir les acteurs de l’école revenir à  la raison, est tombée le 31 juillet dernier. C’’est la principale décision prise par Dr Abdou Mallé et ses camarades qui s’étaient réunis en assemblée générale extraordinaire à  l’école nationale d’ingénieurs (ENI). En effet, le bureau du SNESUP a décide de prolonger, jusqu’en octobre la trêve du 10 juillet 2010 suite à  l’intervention du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré. l’Assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle cette décision importante a été prise avait pour objectif de faire le point des négociations avec le gouvernement non sans avoir évalué au préalable la trêve. Les questions suivantes ont été au C’œur des débats, à  savoir : la suspension de la trêve jusqu’en octobre, le travail pendant les vacances et l’exigence de la signature d’un protocole d’accord sur les différentes propositions du gouvernement. Pour l’heure ; il a été proposé des mesures transitoires pour l’avancement de tous les assistants docteurs et maitres assistants ayant 5 ans d’ancienneté dans le même corps. Ce qui fait dire Abdoul Mallé , le syndicat des enseignants que le gouvernement s’est engagé à  payer l’intégralité des salaires du mois de juillet pour l’acceptation de la trêve souhaitée par le président ATT.

Les étudiants maliens de Chine le méritent-ils?

Savez-vous combien a couté chaque billet de vacances pour les étudiants et stagiaires maliens basés en Chine cette année ? Et bien tenez vous bien : cinq millions quatre cent soixante quinze mille (5 475 000) francs CFA. A l’entendre ainsi, il n’y peut-être rien d’étonnant ou de choquant dans l’affaire, mais pour celui qui connait le prix réel d’un billet de ce genre, C’’est une bonne raison de s’indigner contre les individus mafieux de l’administration qui s’évertuent à  s’enrichir au détriment du pauvre contribuable malien. Pour mieux éclairer vos lanternes sur le sujet, commençons par le début. En effet, l’Etat malien, soucieux du bien-être des étudiants et stagiaires maliens à  l’étranger, met à  leur disposition, après trois longues et nostalgiques années, des billets de vacances pour leur permettre de regagner le bercail et passer quelques semaines parmi les leurs. Mafia autour des billets de vacances Mais voilà  que des individus sans morale, se sont saisis de cette opportunité pour créer un réseau d’enrichissement personnel autour de la délivrance de ces billets, avec à  la clé une sous-traitance injustifiée et une honteuse surfacturation. Pour parler du cas précis de Shanghai en Chine, chaque billet de vacances a coûté cinq millions quatre cent soixante quinze mille (5 475 000) francs CFA. Un prix vertigineux, au dessus du prix réel du billet qui ne dépasse, en aucun cas, 1 500 000) francs CFA. Les billets en question ont été délivrés par une agence qui répond au nom de MASSA Voyages, suite à  un contrat passé avec l’administration. Cette agence mystérieuse aurait à  son tour sous-traité avec Azur Voyages qui a émis des billets endossés sur l’une des compagnies les plus chères de la place à  savoir Air France. Vous-pouvez déjà  imaginer pourquoi les billets ont été si exorbitants, car du fonctionnaire qui passe le marché au Bureau des transits, et les agences de voyage impliquées, chacun y trouve son compte. Résultat : le pauvre étudiant ou stagiaire qui a passé trois bonnes années à  attendre impatiemment le moment ultime des retrouvailles avec les siens, est obligé de passer la moitié des ses vacances sur place, le temps que les magouilleurs finissent leurs jeux d’intérêt et de ‘’Tagnini ». Faux et traffic de faux Les vacances ont officiellement commencé depuis le mois de juin, mais ce n’est qu’à  la deuxième quinzaine du mois de juillet que les boursiers ont pu mettre la main sur leur billet. Or toutes les écoles et universités réouvrent en début septembre. Donc un mois perdu pour rien. Le malheur des billets en question ne s’arrête pas là . Après avoir reçu leur billet, aussi cher qu’ils aient couté, les boursiers ont découvert à  leur grande surprise, que : ‘’ce sont des faux billets ‘’, selon les termes de l’Agence Air France de Shanghai. Cette dernière leur a fait savoir que les références données par Azur voyages, n’existaient nulle part dans leur base de donnée. Commence alors un autre calvaire o๠le boursier est obligé de dépenser une bonne partie de ses économies dans les cartes téléphoniques pour pouvoir joindre parents et collègues. N’est-ce pas là  une situation pitoyable pour les boursiers maliens, à  qui le Gouvernement, s’il acceptait de verser directement les bourses, auraient facilement acheté un billet et investi le reste de l’argent dans un projet ? Le rôle des autorités N’est-ce pas là , une situation qui interpelle nos autorités afin qu’elles soient plus vigilantes face à  la rationalisation des dépenses publiques, car à  ce rythme, on imagine difficilement l’avenir de notre pays et de sa jeunesse.

Vacances Scolaires : que feront les élèves avant la prochaine rentrée ?

Les derniers examens scolaires se sont terminés avec un ouf de soulagement pour les élèves maliens. Dès le mois de Mai, beaucoup commencent les préparatifs de vacances. Chacun est impatient de retrouver la maison sans avoir en tête l’école. Fini la crainte du lundi matin, o๠papa ou maman viennent réveiller pour aller bûcher. Certains élèves et le plus souvent les filles, ne mènent aucune activité spécifique durant les trois mois de vacances. Elles aident souvent leurs mères pour les travaux ménagers, la lessive, la cuisine, le linge. Et cela, sous la contrainte de la famille qui refuse de prendre des aides ménagères, estimant que cela contribuera à  la formation de la jeune fille avant son mariage. D’autres font de petits boulots ça et là . Elles sont peu nombreuses d’ailleurs car beaucoup de parents n’acceptent pas de laisser travailler la fille en dehors de la maison. Certaines s’adonnent au commerce de bijoux, de chaussures, de vêtements et même de fruits et de légumes au marché. Les garçons sont partagés sur la question. La plupart fréquentent leurs « grains » (rassemblements de jeunes assis devant les maisons ) et boivent du thé à  longueur de journée. Ils discutent, refont le monde et parfois draguent les filles qui passent, avec des commentaires sur la soirée de la veille… Les plus courageux en profiitent pour effectuer des petits boulots comme la cordonnerie, la menuiserie, la mécanique ou le commerce. Des élèves racontent leur été… Hawa Diané est élève en terminale au lycée Kankou Moussa de Bamako. Elle explique : « Nous sommes en vacances depuis la semaine dernière. Lorsqu’ on a fini le Bac, le samedi soir, je suis allée « m’éclater » en boite avec des amis. C’est une façon pour nous d’inaugurer les vacances. Tous les soirs, je sors prendre un pot avec mes amis, ensuite on va danser histoire de rattraper le temps perdu. Ensuite, je chercherai un poste de serveuse à  la buvette de mon quartier pour me faire un peu d’argent de poche. » Niouma Séméga,élève en terminale Sciences Humaines précise qu’elle a déjà  repris ses cours de danses au Farafina club de Faladié: « J’adore le Battle danse. C’’est l’un de mes passe-temps favori. Je prends des cours de danse, surtout à  cause de l’ambiance et des concours inter-quartiers que nous organisons pendant les vacances. » « Pendant les vacances, je bosse comme gérant dans un cyber-café. à‡a me permet non seulement de me faire un peu de sous pour les vacances, mais également de me perfectionner dans mon domaine puisqu’après le bac, je compte faire des études en Informatique de gestion. Je serai donc un génie de l’ordinateur », explique Bouba Sow élève en 10e science au lycée technique. Pour Mariam, les vacances sont toutes autres : « Lorsque je ne suis pas à  la cuisine, je vais vendre les condiments au marché du quartier. Nous vendons aussi des jus de fruits et de l’eau fraà®che à  la maison. Mes vacances ne sont pas de tout repos. Il m’arrive de regretter l’école parfois ! » Les élèves et lycéens de Bamako ne sont pas en reste. Malgré les corvées de maison, plusieurs lieux de loisirs sont à  leur disposition durant les vacances : Le parc d’attraction, les clubs de danses, les boites de nuits, le cinéma sans oublier la… télévision etc…