Enseignement Superieur : La promotion du secteur de la Recherche

Après le forum sur l’éducation tenu en 2008, le Gouvernement du Mali a adopté un document de Politique Nationale d’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique qui met un accent particulier sur la nécessité de réorganiser le dispositif national de la recherche afin qu’il puisse répondre aux priorités de développement du pays à  travers une démarche de concertation entre Etat, les institutions de recherche et les autres partenaires. Un an plus tard, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (UNEA) lança une initiative dont l’objectif était d’aider les pays africains à  se doter d’une politique nationale en matière de Science, de Technologie et d’Innovation face aux enjeux de développement durable. C’’est dans ce cadre précis que le département en charge de l’Enseignement supérieur au Mali et l’UNEA ont mené une étude sur le secteur de la recherche qui a abouti ce lundi au lancement de l’atelier national de validation du projet : « Politique Nationale de Science de Technologie et d’Innovation du Mali (PNSTI)» à  l’hôtel Radisson en présence du Me Mounataga Tall, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique qui rappellera que la PNSTI est un outil exprimant une vision partagée définissant des axes prioritaires dont les pertinences sont reconnues par toutes les parties prenantes. Ainsi, les différents plans stratégiques quinquennaux qui en découleront permettront de préciser les infrastructures, les ressources humaines, matérielles, informationnelles et financières nécessaires qui devront être mobilisées. Des attentes manifestées par le ministre que s’efforceront les participants à  satisfaire au terme de cet atelier.

« Mali Numérique 2020 » : l’avant-dernière étape du challenge

Après avoir planché pendant quatre mois sur la Politique nationale des technologies de l’information et de la communication, et s’être s’inspiré des meilleures pratiques existantes en Afrique et dans le monde, le groupe d’experts mandaté par le ministère de l’économie numérique de l’information et de la communication (MENIC), soumet ses propositions à  l’Atelier national de validation qui se tient ce jeudi et vendredi au CICB. Il a été demandé aux experts de définir les axes stratégiques du développement durable de l’économie numérique à  l’horizon 2020. l’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre Moussa Mara, qui avait à  ses côtés, le ministre de la communication Mahamadou Camara et les représentants de la Banque mondiale et du PNUD au Mali. Au cours de cet atelier participatif, les intervenants vont élaborer un plan d’actions, évaluer et définir les valeurs des indicateurs à  atteindre d’ici 2020. Faire du Mali un Hub technologique en Afrique de l’Ouest Mali Numérique 2020 a été construit autour d’une vision et des ambitions claires pour positionner le Mali comme un des Hub technologiques en Afrique de l’Ouest. Il s’agira de faire du numérique, un vecteur du développement humain durable, une source de productivité et de valeur ajoutée pour les autres secteurs économiques et pour l’Administration Publique, etc. En s’appuyant sur le numérique, le Mali veut atteindre les objectifs du millénaire pour le développement à  l’horizon 2020. Pour le MENIC, ce rêve est possible parce que le Mali regorge de talents, d’expertise. Il y aussi un engagement fort du secteur privé et une réelle volonté politique a affirmé M. Camara. Il a insisté sur le suivi de la stratégie dans la durée. Le plus dur, selon lui est l’exécution et la recherche de financement pour l’accompagner. Le Premier ministre a, pour sa part, rassuré le ministre que la stratégie sera mise en œuvre. Elle aura un impact en termes de gouvernance et de progrès pour les Maliens, a-t-il souligné. l’e-gouvernement doit être une nécessité, et l’on doit doter les administrations centrales de moyens de communication, (vidéo conférence, etc.) a ajouté le Chef du gouvernement. Le projet final qui sortira de cet atelier, sera soumis au gouvernement pour adoption. Des projets TIC innovants A l’issue des différentes communications, des projets dans le domaine des technologies ont été présentés au public. Le concepteur de YUV Smart, Aliou Yattassaye a présenté le prototype de la tablette qu’il est en train de développer. Dans le domaine du mobile banking, Ibrahima Kanté a expliqué le fonctionnement de LEMONWAY. Grâce à  ce service, les clients ont la possibilité de faire des opérations (dépôts et retraits d’argent) à  partir de leur téléphone portable quel que soit l’opérateur télécom. Son utilisation nécessite l’ouverture d’un compte dans une agence de la Banque internationale pour le Mali (BIM) ou chez des distributeurs agrées Lemonway. L’on peut payer directement avec le téléphone chez ceux qui disposent du terminal Lemonway comme à  la la pharmacie ou au restaurant par exemple. Basé sur le concept du marketing relationnel, Lemonway ambitionne de créer 100.000 emplois au Mali. Pour le moment 100 emplois sont créés indique M. Kanté. Une autre innovation, c’est celle de Mamadou Sidibé. « Lenali » selon son concepteur est une sorte de Viber à  la malienne et développée pour tout type de mobile. Il veut connecter les Maliens et amis du Mali partout o๠ils se trouvent. Dans la catégorie Projet senior, Mamadou Diallo a parlé de son ordinateur « Limmorgal » (calculateur, en langue peulh). Il est doté du logiciel libre « Ubuntu », d’une carte flash qui sert de disque dur, d’un clavier et d’une souris. Selon M. Diallo, la machine a été conçue avec du matériel simple et relativement bon marché. Un boitier installé à  l’arrière de l’écran contient tous les accessoires et terminaux de commande. Il peut fonctionner à  l’énergie solaire grâce à  sa faible consommation.

Urbanisme: vers la validation de la politique de la ville au Mali

Présidé par le ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville Moussa Mara, cet atelier a pour objectif d’échanger sur la vision du gouvernement en matière d’urbanisme et de politique de la ville, avec les différents acteurs, afin de mettre en place une politique partagée sur le développement urbain durable. Spécifiquement, il s’agira d’informer les acteurs urbains des nouvelles orientations du gouvernement en matière de gestion urbaine et par la suite, valider les objectifs et les actions du projet de politique nationale de la ville. Ce projet intervient après la grave crise institutionnelle et sécuritaire que le Mali a connue en 2012, notamment l’occupation des 2/3 du territoire national par des rebelles indépendantistes et des groupes armés islamistes. Cette situation politico-sécuritaire a aggravé les difficultés que connaissent les villes du Mali. « Nos villes connaissent, en outre, des problèmes de divers ordres, tels que le délitement du tissu social, l’incivisme croissant, la faible capacité d’autofinancement, les insuffisances dans la gouvernance, le faible niveau d’assainissement et le manque d’infrastructure de base » a indiqué le ministre. C’est pour faire face à  tous ces enjeux et concrétiser les espoirs soulevés par l’urbanisation, notamment contribuer à  l’amélioration des conditions de vie des populations ciblées et assurer un développement durable des centres urbains que le gouvernement a initié l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique Nationale de la ville. « Ainsi à  travers ladite politique, il s’agira de faire de la ville malienne un espace harmonieux et de convivialité, moteur de son développement et celui de son hinterland » a poursuivi M. Mara. Par ailleurs, il a ajouté que la ville doit être le cadre d’expressions socioculturelles diverses et le levier à  une citoyenneté et une démocratie locale réelle.

DPG: Ils ont dit OUI!

l’écrasante majorité des députés ont adopté la Déclaration Politique Générale du Premier Ministre Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé avec le oui de 140 des 147 députés présents. Les 4 députés du parti de la solidarité africaine pour le développement et l’intégration(SADI) qui se sont eux retirés de la salle pendant le vote. Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé avait présenté sa déclaration de sa politique générale(DPG) aux députés le vendredi soir et est revenue ce lundi devant les honorables pour répondre la défendre. Elle s’est donc prêtée aux questions des députés dans un exercice en deux séries de questions. Les députés voulaient être édifiés sur beaucoup de sujets tels que l’intervention des forces étrangères sur le territoire malien contre Aqmi, l’organisation des élections de 2012, la reforme constitutionnelle en vue, le système éducatif au Mali, les litiges fonciers, la crise scolaire, la vie chère, la santé, l’eau, l’énergie, l’agriculture, les infrastructures, les maliens de l’extérieur, la communication, le football et les mines. Un accent particulier a été mis sur l’organisation d’une bonne élection avec un fichier électoral crédible et fiable et la réforme de l’Etat. En réponse le Premier Ministre a réaffirmé son engagement d’organiser les élections dans les délais constitutionnels, et ce grâce à  une bonne collaboration avec les formations politiques. Elle a évoqué certains impératifs comme l’augmentation du taux de participation au vote, les votes par témoignages, source de fraudes etc. Quant à  la réforme, il s’agit pour elle d’une nécessité, car elle contribue au renforcement de la démocratie malienne, l’Etat de droit, la bonne gouvernance. Pour ce faire il faut que toutes couches s’impliquent, conclut-elle. En ce qui concerne l’intervention des forces militaires étrangères sur le territoire contre Aqmi, Mme Cissé a déclaré qu’elle se fait dans le cadre de la coopération sous régionale. La loi sur la sécurité foncière est en cours d’élaboration pour trouver une solution aux problèmes que l’on connaà®t aujourd’hui. La lutte contre le chômage est également un grand chantier que le gouvernement entend poursuivre. La preuve est que le taux de chômage est passé en 2001 à  plus de 51 % à  43,06 %. Au cours des dernières. Au Mali il faut reconnaitre la pauvreté a baissé de 65 à  55%. Le tout prioritaire La DPG adoptée ce lundi s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la lettre de cadrage du 3 novembre 2007. Elle a pour grandes lignes l’achèvement ou la poursuite des chantiers en cours, la réalisation des reformes, l’organisation des élections, la mise à  dispositions des populations des produits de première nécessité, la poursuite ou l’instaurations du dialogue entre l’Etat et les partenaires sociaux . s’y ajoutent la recherche de la paix et de la sécurité, la résolution de la crise de l’école, la création d’emplois notamment pour les jeunes et enfin l’assainissement des finances avec une lutte contre la délinquance financière et la corruption. Autant de secteurs plus importants les uns que les autres. On retiendra que l’équipe Kaidama Sidibé, dans le domaine de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, continuera la réalisation d’infrastructures nécessaires. Dans le domaine de la santé en plus de la réalisation de centres de santé à  travers le pays, la mise à  disposition gratuites des médicaments contre les grandes maladies notamment le VIH Sida sera assurée. La prise en charge gratuits de la césarienne et des enfants de 0 à  5 ans atteint du paludisme continuera également. Dans le secteur de l’énergie et l’eau, Mariam Kaidama Cissé a annoncé la création de nombreux points d’eau pour la période 2011 2012, la mise n service de station de pompage d’eau de KABALA et de Kalabancoro. En matière de transport désenclavement et de télécommunication, le PM a promis l’inauguration du 3ème pont de Bamako le 22 septembre prochain, la poursuite de la couverture télévisuelle du pays avec la création d’une seconde chaine nationale publique. l’école, l’emploi des jeunes, l’assainissement dans finances ne sont pas demeurés en reste. 2011-2012 marquera la création d’IFM dans beaucoup de localités, l’opérationnalité de l’université de Ségou et la création d’un fonds compétitif de la recherche. Autant d’arguments qui ont convaincu les députés de l’Assemblée Nationale. Les maliens eux, attendent devoir traduites ces déclarations d’intention en actes concrets pour applaudir ou pas la première femme Premier Ministre du Mali.