Comment fonctionne le taux de change ?

Tout comme les économies des pays ne sont pas les mêmes et leurs devises monétaires n’ont pas les mêmes valeurs. Pour faciliter les échanges et la circulation d’un pays ou d’une zone monétaire à une autre, le taux de change s’impose.

Encore appelé taux de conversion, le taux de change peut être variable ou fixe et évoluer en fonction  des marchés financiers. Dans de rares situations, certaines devises ont un taux constant, déterminé par l’État qui émet la monnaie, vis-à-vis d’une devise de référence. C’est le cas entre le franc CFA et l’Euro.

Valeur des devises

« Le taux de change, c’est la valeur d’une monnaie ou devise par rapport à une autre, la quantité à débourser pour acquérir l’équivalent dans une autre devise », explique de manière très simple Mahamadou Camara, cadre à la direction trésorerie de Ecobank Mali. Pour sa part, l’économiste Amadou Sangaré indique : « c’est le cours d’une devise par rapport à une autre. Le nombre d’unités dont a besoin pour avoir  les mêmes sommes entre deux monnaies ». Le taux est généralement exprimé sous la forme d’un coefficient multiplicateur et les conventions exigent quatre chiffres après la virgule. Par exemple, 1 XOF (Franc CFA) = 0, 0018 USD (Dollar américain) le 22 octobre 2018 à 11 h 06 min. Chaque monnaie est représentée par une abréviation de trois lettres, le « Code ISO ».

Variations constantes

Répondant à la loi de l’offre et de la demande, le taux de change varie continuellement. « Quand on a beaucoup besoin d’une devise, il faudra plus pour l’avoir. Dans le cas contraire, cela descend », explique Amadou Sangaré. Naturellement, si la demande dépasse l’offre, le cours augmente. Les taux de change varient en permanence à cause de plusieurs facteurs, entre autres les taux d’intérêt et l’inflation dans les différents pays, les évènements politiques ou même les catastrophes naturelles.

Selon Amadou Sangaré, dans certains pays, où l’État émet beaucoup de billets, le taux de change devient défavorable. « En réalité, dans les zones où il y a trop de devises qui circulent, l’inflation intervient et, dans ce cas, c’est toujours au détriment de la devise du pays ou de la zone monétaire en cause », ajoute M. Camara. À en croire ce dernier, en contact permanent avec les plateformes de change internationales, le taux de change entre l’Euro et le Dollar, par exemple, fluctue en quelques secondes en temps réel.

Le climat et vous

Sécheresse extrême, pluie torrentielle, cyclone, chute ou hausse inédite de température, le monde connait à  n’en point douter une révolution climatique. Ces changements qui affectent notre vie au quotidien devraient nous pousser à  changer nos comportements, nos habitudes au quotidien. Car cela est prouvé, si le réchauffement du climat est naturel, la vitesse de ce changement est la résultante de l’action humaine. Depuis 35 ans, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) contribue dans une large mesure à  faire connaà®tre les incidences de l’activité humaine sur la variabilité et l’évolution du climat, dont le rythme s’est accéléré avec la révolution industrielle. Et les signes en sont déjà  perceptibles. l’année 2010 a été la plus chaude jamais observée, à  égalité avec 1998 et 2005, et, au cours des dix années écoulées, la température moyenne à  l’échelle du globe a été supérieure de près d’un demi-degré à  la moyenne pour la période 1961–1990, soit la plus élevée jamais enregistrée sur une décennie depuis le début des observations instrumentales. Chez nous au Mali, le changement climatique se fait fortement ressentir. Selon le Dr Birama Diarra de la Direction Nationale de la Métérologie, La pluviométrie a baissé d’environ 20% entre 1951 et 2001. Cette tendance à  la baisse est accompagnée de fortes variations de la pluviométrie qui est tantôt déficitaire, tantôt normale ou excédentaire. C’’est dans l’agriculture que ces changements ont le plus d’impacts négatifs en provoquant une baisse sensible de la productivité et la dégradation des conditions de travail dans les champs. Par exemple, à  Bougouni, la production a chuté de 150 tonnes en 2005. Ces pertes pourront atteindre 450 tonnes en 2025 pour la même localité. C’’est à  Dioà¯la que les pertes sont les plus importantes. Elles sont estimées à  1500 tonnes en 2005 et 3500 tonnes en 2025. Pour ce qui est du mil ou du sorgho, les pertes de production oscilleront entre 80 tonnes en 2005 et 2524 tonnes en 2025 selon les localités. En milieu urbain, le phénomène n’en est pas moins réel. La période de chaleur commence de plus en plus tôt et la hausse du thermomètre est de plus en plus sensible, année après année. Hors de chez nous, en 2010, la Fédération de Russie a connu une vague de chaleur exceptionnelle, tandis que certaines régions d’Afrique déploraient des conditions difficiles de sécheresse ou de fortes inondations et que l’Australie, plusieurs pays d’Amérique latine, la Chine et le Pakistan enregistraient des crues de grande ampleur, certaines entraà®nant des coulées de boue ou des glissements de terrain meurtriers. Bien qu’il soit impossible de mettre en cause les changements climatiques dans le cas d’un phénomène extrême en particulier, les tendances nouvelles correspondent aux conclusions du quatrième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui prévoit une variabilité accrue de la température, des précipitations et des phénomènes météorologiques violents, ainsi qu’une fonte généralisée des neiges et des glaces et une élévation du niveau de la mer. Compte tenu des risques associés à  l’évolution rapide du climat, tous les secteurs socioéconomiques auront de plus en plus besoin, en particulier à  l’échelon régional et local, d’une information climatologique fiable, fournie en temps voulu. Tout comme le fait notre corps, le système climatique conserve la mémoire des influences qu’il subit. Grâce à  la révolution industrielle, le revenu moyen par habitant a décuplé, tandis que la population était multipliée par six. Toutefois, les améliorations obtenues dans le domaine de la santé et de la prospérité partout dans le monde ont laissé des traces dans le système climatique. Les combustibles fossiles ont certes stimulé le développement économique, mais au prix d’émissions de gaz à  effet de serre aux effets durables. Les ressources naturelles ont été surexploitées, notamment les forêts, les océans et les terres arables. l’atmosphère est devenue une véritable décharge d’effluents gazeux à  effet de serre. Ces tendances se poursuivent et se sont même accélérées. Au lieu de vivre en harmonie avec la nature, nos sociétés modernes ont fait appel à  la technologie pour maà®triser celle-ci ou pour la modifier afin de l’adapter à  leurs modes de vie. Peu à  peu, l’équilibre entre l’être humain et la nature, dont la stabilité relative du climat témoigne, a commencé à  se modifier. La nature réagit et la boucle est bouclée entre le climat et l’être humain. A présent, il faut nous préparer à  vivre dans un climat plus chaud que celui que nous connaissons et faire face aux bouleversements induits par la montée du niveau de la mer. Il faut modifier les infrastructures dans les transports, les bâtiments, les réseaux de production et de distribution d’eau et d’énergie afin qu’ils soient adaptés à  des précipitations et des températures qui s’écartent des normales saisonnières actuelles. Une adaptation planifiée et précoce aux effets du changement climatique et surtout un changement dans notre attitude face à  la nature est notre seule porte de sortie.En cette journée mondiale de la météorologie, c’est plus que jamais le moment de l’engagement personnel.