Cycloville Afrique lance le Vélo-taxi à Bamako !

A l’ occasion de la quinzaine de l’environnement, les promoteurs de « Cycloville Afrique » ont lancé leur vélo-taxi, une petite merveille technologique, qui utilise l’électricité ou l’énergie solaire et permettra de créer des emplois pour les jeunes. Le tricycle conçu par Cycloville Afrique, entend favoriser le transfert de technologie entre l’Europe et l’ Afrique, puisqu’il y aura une unité d’ assemblage au Mali, une initiative encouragée par l’APEJ (l’Agence pour la Promotion de l’ emploi des jeunes) une structure qui accompagne les jeunes entrepreneurs dynamiques et impliqués dans le développement durable. Le vélo-taxi à  trois roues propose aux bamakois, un nouveau mode de transport qui respecte l’environnement tout en créant de la valeur ajoutée. Entretien avec Aliou Boutout Sall, le président de Cycloville Afrique : Comment est né le projet Cycloville Afrique ? Aliou Boutout Sall : J’ aimerais d’abord vous dire que Cycloville est un projet à  dimension africaine. Il a émergé il y a cinq ans et répondait à  la question suivante : Quel sera le rôle de l’Afrique dans la préservation de l’environnement ? Et quels rôles aurons nous à  jouer en tant qu’entrepreneurs dans le développement durable ? Nous avons fait des recherches qui nous ont mené à  Berlin,en Allemagne, auprès de la société, Véloforme et qui avait déjà  commencé l’expérimentation du tricycle dans 100 capitales. On a donc voulu l’adapter aux conditions climatiques du continent ! Il faut savoir que le tricycle électrique est une première ici au Mali, avec un système de pédalage assisté par un moteur électrique ! Il peut transporter deux adultes et un enfant dans des conditions de sécurité optimale et à  l’abri des intempéries grâce à  son toit arrondi. Décrivez nous le Trycicle électrique ? Aliou Boutout Sall : Il a trois roues, avec une coque blanche faite de matériaux recyclables et d’acier. On a voulu un design futuriste pour évoquer l’ avenir. Il y aussi la partie communication du véhicule qui est rentable et qui va inclure d’autres prestataires. Il peut même recevoir de la publicité et s’inscrit en même temps dans une éthique de développement durable et de dynamisme. Grâce au procédé de pilotage assisté, le démarrage du vélo taxi se fait à  25km/H avec 21 vitesses possible. Comment ça marche ? Aliou Boutout Sall : C’’est un tricycle qui marche avec des batteries, alimentées grâce à  l’ énergie solaire. l’ objectif est d’ adapter d’ emmener ce vélo partout en Afrique. Il sera d’ abord assemblé au Mali grâce à  une usine de montage, ce qui permettra au continent de maà®triser cette technologie et de l’ adapter à  d’autres engins à  assistance électrique . On pédale d’ abord pour démarrer le tricycle et le moteur prend ensuite le relais, qui fait 250 Watts, avec deux batteries de 12 volts. Elles ont une autonomie de 9h, à  raison de 4h de recharge par batterie. Comment insérer ce vélo-taxi à  la circulation ici au Mali ? Aliou Boutout Sall : On a fait des études qui nous ont montré qu’il s’adaptait parfaitement à  des zones o๠il n’existe aucun moyen de transport, notamment pour désengorger le trafic ! Cela va permettre de faire la liaison entre des zones o๠il n’ y a pas de transport et les zones plus denses. On espère aussi le mettre à  disposition dans certains villages ou CESCOM (Centre de santé) o๠il n’ y pas d’ ambulances, pour transporter des malades par exemple. Et enfin, on souhaite l’emmener partout en Afrique !