Médecine animale au Mali : quel impact sur la santé publique ?

Depuis quelques années, les maladies d’origine animale comme la vache folle, la grippe aviaire ou porcine, se sont multipliées dans le monde alors que toutes n’ont pas encore trouvé de vaccin ! Si une équipe de chercheurs américains a récemment expérimenté un vaccin contre la grippe aviaire, la santé reste un défi dans ce domaine et ces pathologies nouvelles peuvent permettre l’ouverture d’un marché sous régional et peut-être international… Gare à  la contrefaçon de médicaments Il existe aujourd’hui un problème de contrefaçons de médicaments et la multiplication de ce qu’on a appelé les pharmacies « parterres » liées au pouvoir d’achat faible d’une frange de la population. Ces pharmacies « parterres » constituent un réel danger pour la médecine vétérinaire, mais aussi humaine. Ainsi, l’utilisation de certaines substances médicales pour animaux consommables peuvent influer la santé de l’espèce humaine qui en consomme tous les produits dérivés tel que le lait, la viande ou les œufs. Un membre de l’association des vétérinaires s’explique : « Il existe une réglementation des médicaments utilisés pour certaines espèces animales. La direction de la pharmacie et des médicaments du Mali agit sur leur commercialisation. Aucun médicament ne doit être vendu sur le territoire avant enregistrement ! ». La contrefaçon de médicaments peut-elle entrainer des pathologies de type H1N1 ou grippe aviaire… ? Pas immédiatement, répondent les vétérinaires. Certaines de ces maladies récentes sont plutôt nées d’une mauvaise alimentation des animaux. Mais pour fiabiliser la qualité des médicaments vétérinaires, les médecins préconisent l’utilisation de médicaments dont la traçabilité est connue, c’est-à -dire préenregistrés et vendus en pharmacie et non sur les boulevards ou au marché. La confusion ne doit plus exister pour des médicaments qui risquent d’être vendus aux hommes. Face à  ces dangers et confusions, l’association des vétérinaires du Mali s’engage à  surveiller de près l’entretien des espèces animales au Mali. Si l’on veut lutter efficacement contre les maladies d’origine animales, il faut une protection accrue des bêtes. La viande, le poisson, le lait, les œufs, le fromage doivent faire l’objet de contrôles stricts ! Notamment la traçabilité. Il faut une harmonisation de cette traçabilité au niveau sous-régional. La lutte contre la contrefaçon de médicaments vétérinaires fait partie du défi, de même que l’éradication complète des pharmacies « parterres ». A terme, C’’est sur les hommes qu’elles ont auront un effet dévastateur… Heureusement, des campagnes de vaccination sont régulièrement menées par l’association des vétérinaires du Mali, sous la tutelle du ministère de la santé. Grâce aux efforts des acteurs du monde animal, les risques de contagion sont pour l’instant limités. Toutefois, un niveau d’alerte a été lancé contre la pénétration de la grippe porcine ou virus H1N1 dans le paysÂ