Coupe du monde U-20 : Le Mali renverse l’Arabie Saoudite

Le Mali revient de loin. Après son match nul concédé lors de son entrée en lice, les Aiglons n’avaient pas le droit à l’erreur. Mais que ce fut dur. Mené 2-0 au bout de 25 minutes, les chances de qualification de l’équipe étaient très hypothéquées.  Mais, faisant preuve d’une réelle abnégation, le Mali n’a rien lâché. C’est tout d’abord Sekou Koita, qui avait raté le premier match du Mali qui a sonné la révolte sur un cadeau du gardien saoudien à la 36ème. L’attaquant malien sera d’ailleurs avec Mohamed Camara les grands artisans du succès du Mali. Au retour des vestiaires, le même Koita sert dans la profondeur Ibrahima Koné qui remporte son duel et égalise à 2-2.  Après avoir fait le plus dur, et dominateur dans le jeu,  on croyait le Mali lancé. Mais sur un coup de billard, l’équipe encaissa un troisième but. Le défenseur Fodé Konaté à la lutte avec un Saoudien loba malencontreusement son gardien. Pas le temps de douter. Il n’aura fallu que sept minutes aux Aiglons pour refaire une nouvelle fois leur retard. Servi par Camara, Boubacar Traoré ajustait bien le gardien pour offrir aux spectateurs vingt dernières minutes d’angoisse et de folie. C’est finalement en toute fin de match que Camara sera récompensé de son excellent match. Koita, dont le retour a fait beaucoup de bien à l’équipe mystifie un défenseur saoudien sur un coup du sombrero avant de délivrer une merveille de passe à Camara qui n’a plus qu’à sceller la victoire malienne 4-3. Les joueurs de Mamoutou Kané ‘’Mourlé’’ qui ont désormais leur destin en main pour la qualification joueront la France lors du dernier match de poule vendredi.

Présidentielle 2018 : le camp d’IBK fête la victoire

Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a proclamé ce jeudi matin les résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle. Le président IBK obtient  un score  de 67, 17% contre 32,83 pour son rival Soumaila Cissé. En attendant la validation par la cour Constitutionnelle, au QG de l’Alliance Ensemble pour le Mali, la fête bat son plein.

Après l’annonce des résultats provisoires du second tour de la présidentielle, le camp d’IBK a exulté Comme pressenti, le président IBK est sorti vainqueur de ce énième duel l’opposant au chef de file de l’opposition.

Des cris de joie, des chants, des danses, sous le majestueux immeuble servant de QG de campagne à l’Alliance Ensemble pour le Mali, le moment était festif.

« Aujourd’hui est un jour de joie.  Notre président a eu le deuxième mandat, c’est notre fierté », confie Mohamed Denon, qui participe à la célébration devant le quartier général de campagne. S’il reconnait que les cinq  premières années « n’ont pas été   facile », il croit en une transformation dans plusieurs secteurs  de la vie du pays. « Insh’Allah, il y aura des changements, l’insécurité, le chômage, tout va s’arranger », dit-il, drapeau du Mali en main.

A l’intérieur du QG, cadres et militants savourent la victoire. Des rires, des « félicitations », des accolades chaleureuses, une atmosphère bonne enfant y règne. « Il n’a pas fait tout ce que le peuple attendait de lui mais de grands chantiers ont été menés, il travaille sur la paix, le réarmement de notre armée, l’économie », souligne Alhassane Dembelé, président de l’Alliance des Nationalistes convaincus pour le Développement du Mali (ANCD Mali), un parti membre de l’Alliance Ensemble pour le Mali. Il ajoute : « Quand le président est arrivé en 2013, le pays était dans le chaos, mais aujourd’hui c’est un nouveau départ pour le Mali » dit-il, tout  enthousiaste

Même expression de satisfaction du directeur exécutif de l’Alliance EPM.  « C’est un sentiment de fierté que je ressens, parce qu’après le 1er tour  nous nous sommes mobilisés encore, et c’est  l’ensemble du peuple malien  qui a renouvelé sa confiance de Kayes à Kidal pour réélire le Président IBK », indique Mahamane Baby. Pour lui, les priorités du président sont claires. « Il s’agit de poursuivre la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, renforcer la décentralisation, les infrastructures, réviser  certains textes… », cite-t-il, regrettant une campagne « de vulgarité » menée par les opposants. « Nous nous réjouissons de cette belle image que la démocratie malienne est en train d’envoyer au reste du monde » se félicite Jeamille Bittar, vice-président de l’Alliance EPM. Pour lui, les défis restent les mêmes. « Il faut une réconciliation des cœurs et des esprits, que tous les maliens puissent apporter leur pierre pour la construction nationale », estimant que tout est prioritaire au Mali. « L’heure est au travail bien fait », conclut-il.

«  Quand on veut juger le bilan de quelqu’un il faut regarder d’où on est parti »se défend un membre de la cellule de communication, tout en reconnaissant que tout n’a pas été rose. « L’enjeu maintenant est de consolider les acquis, amplifier les réussites mais aussi corriger les manques », préconise-t-il.

En attendant les résultats de la Cour Constitutionnelle,  l’effervescence continue chez les militants qui ont réussi à travers leur expression citoyenne à maintenir IBK au palais de Koulouba.

Le Mali s’impose dans le money-time

Dans la douleur, le Mali s’est imposé sur le fil face à l’Ouganda (79-76). Les Aigles se repositionnent avant le dernier match de la phase aller face au Nigeria.

Une fin de match digne d’une rencontre de play-off. À 12 secondes de la fin du match, le Mali et l’Ouganda sont à égalité (76-76). La dernière possession est malienne, l’occasion de mettre un dernier panier synonyme de victoire. Les Ougandais resserrent leur défense sur Mamadou Keita et Ibrahim Djambo, afin de les empêcher de bénéficier d’un bon angle de tir. À la surprise générale c’est finalement le capitaine Mamadou Kante qui prend le shoot. Il avait jusque-là raté ses trois premières tentatives à l’extérieur. La quatrième sera la bonne. Un buzzer beater qui a provoqué un envahissement momentané du parquet par un public aux anges. Mais que ce fût dure. Longtemps mené, le Mali se dirigeait vers une nouvelle défaite. Une de trop qui aurait sûrement fait tâche. Les Aigles étaient pourtant bien entrés dans la partie. Ils ont fini le premier quart en tête (17-12) grâce notamment à Nianta Diarra (7pts) et aux six points de son capitaine. Le deuxième quart-temps fût plus compliqué. Les Ougandais à l’aise à trois points, arrosaient depuis l’extérieur. À la mi-temps, l’Ouganda avait réussi sept de ses 20 tirs à trois points, le Mali à l’inverse n’avait rentré qu’une seule des 11 tentatives.
Le show Keita
A la fin de la première période, il était le seul joueur côté malien à ne pas avoir foulé le parquet. Son entrée sera décisive. La tactique de jouer en zone des Ougandais a posé beaucoup de problèmes au Mali. Plus forts dans le jeu à l’intérieur, Djambo et ses coéquipiers étaient condamnés à des shoots longue distance. Avec un impressionnant 5/8 à trois points, Keita a porté le Mali. En dépit du panier de la gagne du capitaine, le vrai héros, c’est lui. Meilleur marqueur (22 points) du match, alors qu’il n’a joué que 17 minutes, Mamadou Keita, a permis au Mali de se relancer. Avec une telle capacité à changer le cours d’un match, il est légitime de se demander pourquoi ce joueur n’a joué qu’à partir du troisième quart. Prochaine étape pour le Mali, demain contre le Nigeria. Il faudra un exploit avec un grand ‘’E’’ pour gravir la montagne nigériane qui a pour l’instant surclassé ses adversaires.

Mister George devient Mister President

Il est l’homme de toutes les premières. Premier et seul Ballon d’Or africain de l’histoire, George Weah est devenu, à 51 ans, le premier ancien footballeur à accéder à la présidence.

C’est la plus grande victoire de sa vie, avec un score sans appel : 61,5 % des voix face au vice-président Joseph Boakai. George Weah a été largement élu, jeudi, 25e président du Liberia. L’ancien attaquant de Monaco, du PSG et de l’AC Milan, va prendre la succession d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme à avoir été élue chef d’Etat en Afrique. Sénateur depuis trois ans, Weah qui avait perdu les élections en 2005, à cette fois-ci réalisé le rêve de sa seconde vie. Véritable icône dans le pays et sûr de sa force, Weah avait effectué samedi 23 décembre, une démonstration de force en rassemblant des dizaines de milliers de partisans dans le plus grand stade du pays à Monrovia, affirmant à l’AFP: « Je sais que (Joseph) Boakai ne peut pas me battre. J’ai le peuple avec moi ».

Quinze ans après avoir raccroché les crampons, il assure avoir « gagné en expérience » sur le terrain politique et appris de ses échecs. A ses détracteurs qui jugent son programme trop vague, il rétorque par son bilan en matière de santé et d’éducation, la proximité qu’il cultive avec la population et des promesses. « Je vais m’assurer que nos hôpitaux soient équipés, que nos médecins et nos infirmières soient formés et qu’ils soient encouragés à travailler ».

D’immenses défis attendent l’enfant des bidonvilles de Monrovia qui « s’est fait tout seul », selon plusieurs de ses proches. Il devra notamment redresser un pays durement touché par l’épidémie du virus Ebola qui a fait plus de 4000 morts en 2014. Le nouveau président veut lutter efficacement contre la pauvreté et la corruption dans son pays.

Des observateurs craignaient que ce scrutin ne ravive les vieux démons du pays, il n’en n’a finalement rien été.  Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et le chef des observateurs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’ancien président du Ghana John Dramani Mahama, ont salué « la tenue pacifique » du scrutin.

Nigeria: Badluck pour Jonathan

Depuis le samedi dernier, le Nigeria et l’Afrique avec lui, retenait son souffle. Après deux jours à  compulser les résultats, la commission en charge des élections vient de donner sont verdict: Goodluck Jonathan ne sera plus président du Nigeria. Muhammadu Buhari, l’éternel candidat, tient désormais sa revanche, avec une victoire sans appel sur celui qui dirigeait le pays. C’est la première fois que l’opposition bat n pouvoir en place au Nigeria. La majorité des presque 70 millions d’électeurs nigérians ont donc décidé de faire confiance à  Monsieur « anti-corruption ». C’est en effet sur ce terrain que le candidat Buhari a mené sa campagne, fustigeant l’état dans lequel se trouvait son pays, également en proie à  une insurrection armée qui a fait des milliers de morts. Muhammadu Buhari, 72 ans, aurait obtenu près de 3 millions de voix de plus que son adversaire, ce qui en fait le vainqueur incontestable du scrutin. Il a largement devancé Goodluck Jonathan dans ses fiefs, de 1,7 million de voix dans l’Etat de Kano, le plus peuplé du nord, et de 650 000 voix dans celui de Kaduna. Quant à  Jonathan, il a été plébiscité dans la région pétrolifère du delta du Niger, au sud, remportant plus de 98% des suffrages dans son fief de Bayelsa et près de 95% dans l’Etat voisin de Rivers. Selon les résultats provisoires proclamés ce mardi après-midi par la commission électorale, le candidat de l’opposition est en tête avec 15,4 millions de voix face au sortant qui obtient 13,3 millions de suffrages et concède sa défaite. Les résultats définitifs de l’élection devaient être officiellement proclamés par la commission électorale à  partir de 20h GMT Selon Lai Mohammed, porte-parole du Congrès progressiste (APC), le mouvement de M. Buhari, le président sortant Goodluck Jonathan aurait téléphoné à  son adversaire pour le féliciter. Une information qui, si elle est confirmée, marquerait un important tournant dans la jeune démocratie nigériane. Les contestations des résultats électoraux ont provoqué par le passé des violences, causant la mort de milliers de personnes.

Guinée: le RPG remporte les législatives

Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) du président Alpha Condé et les partis qui lui sont alliés dans une coalition « Arc-en-ciel », ont obtenu 60 des 114 sièges à  l’Assemblée nationale. Le RPG obtient à  lui seul 53 députés, ses alliés sept. Les partis de l’opposition obtiennent au total 53 députés et un petit parti « centriste » un député. Le principal parti d’opposition, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) obtient 37 députés, suivi de l’Union des forces républicaines (UFR) avec 10 députés, les autres partis de la coalition de l’opposition se partageant 7 députés. Le nombre d’inscrits était de 5,2 millions d’électeurs et le taux de participation a été de 64,28% Contestation de l’opposition et inquiétudes de la communauté internationale Peu après la publication de ces résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui doivent encore être confirmés par la Cour suprême après examen des recours, Sydia Touré, dirigeant de l’UFR et porte-parole de l’opposition, a déclaré qu’elle ne les reconnaà®trait pas. Le chef de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Saà¯d Djinnit, facilitateur international du dialogue en Guinée, a appelé à  la « sérénité qui est nécessaire pour faire le recours par des voies légales ». Il a demandé « que les gens attendent patiemment » les résultats de ces recours devant la Cour suprême qui devra proclamer les résultats définitifs. Samedi matin, la situation était calme à  Conakry o๠les manifestations de l’opposition pour réclamer des législatives « libres et transparentes » ont fait une cinquantaine de morts depuis le début de l’année. Cellou Dalein Diallo, dirigeant du principal parti d’opposition, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), qui obtient 37 députés, a affirmé que l’opposition maintenait sa « demande d’annulation du scrutin parce que ce sont des élections frauduleuses ». « Pour le moment, nous en restons là « , a-t-il ajouté, laissant ainsi entendre qu’il n’allait pas appeler à  manifester. Une réunion de concertation des partis d’opposition est prévue ce samedi pour déterminer la marche à  suivre. On se souvient que quelques jours après le scrutin, l’opposition avait demandé son annulation « pure et simple », dénonçant des « fraudes massives ». Elle a dénoncé des bourrages d’urnes, des pressions exercées par l’administration et l’armée sur les électeurs, des disparitions de procès-verbaux, l’invalidation de milliers de votes dans des régions réputées favorables à  l’opposition et, a contrario, une participation anormalement élevée dans les fiefs du RPG.

Présidentielle: le « Takokélen » est-il possible dimanche ?

Le premier qui peut rêver accéder à  la magistrature suprême dès le premier tour est le candidat de l’ADEMA PASJ. Dramane Salif Dembélé est l’un des jeunes candidats à  cette élection présidentielle. Il incarne la réponse de son parti à  l’aspiration des Maliens à  un changement générationnel de la classe dirigeante. Son principal atout est la formidable machine politique qu’est l’Adema-Pasj. Aujourd’hui, il est la formation politique la mieux implanté dans le pays. Pas moins de 3 300 conseillers communaux, 32 conseillers nationaux, 276 maires dont 6 Maires à  Bamako, 27 Présidents de conseils de cercle, 6 présidents de conseil régional, 56 députés, de milliers de militants et de sympathisants. A cela s’ajoute une expérience dans la gestion de la chose politique. Bon nombre de cadres maliens sont militants de ce parti et apportent aujourd’hui sur le terrain leur savoir-faire et leurs réseaux. Derrière « Dra », des centaines de milliers de militants de l’ADEMA. Comme le dit un cadre du parti, « si chaque militant ADEMA faisait seulement voter 5 personnes de sa famille, l’ADEMA passerait Takokelen dès le premier tour ». Une performance tout à  fait à  la portée du parti de l’abeille qui a fortement investi dans la communication et dans la sensibilisation au vote, sachant que le principal ennemi pour son candidat sera l’abstention. « Nous avons les moyens de gagner. Nous sommes à  l’écoute du peuple. Les Maliens veulent le changement, la jeunesse, le dynamisme. Dramane DEMBELE, notre candidat incarne les attentes du Mali nouveau » conclut notre interlocuteur, plus confiant que jamais en la victoire dès le 28 juillet prochain. A l’Union pour la République et la Démocratie, dont le candidat est l’ancien ministre, ancien Président de la Commission de l’UEMOA, Soumaà¯la Cissé, on y croit aussi, dur comme fer. « La victoire au premier tour est à  notre portée » déclarait encore ce week-end un responsable de la jeunesse du parti, lors d’un meeting. Candidat déjà  en 2012, Soumaà¯la Cissé incarne pour beaucoup la réconciliation entre le nord et le sud. De plus, son passage à  la tête de la commission de l’UEMOA en a fait une figure reconnue par le monde économique et politique de la sous-région et au-delà . Ce qui est un avantage non négligeable quand on veut diriger un Mali qui se reconstruit. Disposant d’une assise importante, Soumaà¯la Cissé peut gagner au premier tour. Son parti est la deuxième force politique du pays avec 29 députés à  l’Assemblée Nationale, quinze conseillers nationaux au Haut Conseil des Collectivités et plus de mille conseillers communaux. Sa participation au second tour de la présidentielle en 2002 avec près de 22% des voix contre 28% pour Amadou Touré qui finalement le battra est également un bon point dont est crédité « Soumi champion » comme l’appelle ses partisans. Pour eux, « sauf grosse surprise, notre candidat va passer, ce sera takokelen ! ». Le candidat peut également compter sur le soutien de dizaines de partis politiques, de milliers d’associations qui ont rallié la plate-forme décidée à  le mener à  Koulouba dès le premier tour. A tous ses meetings, C’’est l’index pointé en l’air qu’IBK déclenche les vivas de ses partisans. Ce geste veut dire « 1 ». Un seul tour donc, pour Ibrahim Boubacar Kéita que les sondages donnent favoris pour l’élection de dimanche prochain. Son premier atout est sa réputation. Reconnu comme un homme de principe qui ne tergiverse pas en matière d’autorité et de prise de décision, il est aujourd’hui, aux yeux de nombreux maliens, l’ « homme de la situation ». Si son intransigeance fait peur à  certains, elle est considéré comme la seule solution pour restaurer le Mali et le relever après la profonde crise qu’il a traversé. Ses partisans rappellent d’ailleurs volontiers, qu’il avait tiré depuis longtemps la sonnette d’alarme. A l’international, il est également apprécié pour son langage direct et son carnet d’adresse bien fourni. On l’a ainsi vu dans de nombreuses capitales africaines et au-delà , bien avant le début de la campagne. Mais IBK, C’’est aussi le RPM. Le Rassemblement Pour le Mali est l’un des partis les mieux implantés sur le territoire national. A ses élus et militants sont venus s’ajouter ceux de la trentaine de partis politiques et de la centaine d’associations qui battent campagne pour son candidat. Le soutien reçu des autorités traditionnelles et même religieuses peuvent peser dans la balance en faveur du «Kankéléntigui» et lui assurer la victoire à  l’issue de ce premier tour. A 68 ans, il joue sa dernière carte et jette toutes ses forces dans la bataille, arpentant depuis des mois les coins et recoins du pays, discutant avec les Maliens de l’intérieur comme ceux de l’extérieur. Ces trois candidats ont donc toutes les chances de faire la différence des le premier tour. Le jeu n’en est pas moins ouvert et les différents staffs de campagne jettent leurs dernières forces dans la bataille, à  quelques jours maintenant du jour J.

Football: le Stade malien s’adjuge la coupe du Mali

l’unique but de la partie a été marqué à  la 12è minute par Mamadou Coulibaly qui, après hérité d’un ballon perdu aux abords de la surface de réparation par l’arrière-latéral des Rouges, Saà¯douba N’Diaye, est allé fusiller à  bout portant le pauvre Cheick Abdoul Cader Sy. Galvanisés par cette bonne entame de match, les nouveaux champions du Mali passent à  côté du break à  la 18è minute avec ce tir du même Mamadou Coulibaly qui a failli faire mouche. Visiblement bien en place, le Stade malien domine cette première période, mais ne parvient pas à  doubler la mise face à  une équipe du Djoliba inexistante devant et qui avait les pires difficultés à  remonter le ballon. Du côté des pensionnaires de Hérémakono on notera juste deux tentatives de l’attaquant Mamadou Sidibé : une tête lobée et une demi-volée au dessus de la transversale du keeper-capitaine, Soumaà¯la Diakité (28è et 43è min). Beaucoup d’occasions en 2è période Au retour des vestiaires, l’intégration de l’international junior, Mahamane Cissé donne plus de profondeur au jeu des Rouges, mais il faudra attendre l’entame du dernier quart d’heure pour voir ces derniers inquiéter le gardien stadiste. Suite à  une belle action collective, l’arrière-latéral Guimbala Oulé Tounkara expédie un missile qui échoue dans les bras de Soumaà¯la (75è min). Quelques minutes auparavant, Souleymane Dembélé s’était illustré avec ce coup franc canon dont il a le secret, obligeant Cheick Abdoul Cadr Sy à  sortir le grand jeu pour dévier le cuir en corner (70è min). Les occasions sont plus nombreuses pour cette deuxième période, mais aussi les cartons (10 au total). Conséquence : le milieu de terrain du Djoliba, Issa Mohamed Traoré se fait expulser à  huit minutes de la fin du temps réglementaire après avoir écopé d’un deuxième carton jaune (82è min). Avec cette exclusion, la mission devenait impossible pour les Rouges qui auraient pu encaisser un deuxième but si Abdoulaye Sissoko (85è min) et Lamine Diawara (90è min+1) n’avaient manqué de concentration devant les buts adverses. Mais la dernière occasion de la finale sera à  l’actif du Djoliba : un boulet de canon de Janvier Abouta qui passera à  quelques centimètres du poteau gauche de Soumaà¯la Diakité (90è min+4). Le Stade Malien réalise le doublé Coupe-Championnat Et quand le dernier coup de sifflet du référé central, Ousmane Sidibé retentit à  18h 25 minute, les supporters du Stade malien se levèrent spontanément dans les deux tribunes pour entonner doublé, doublé, doublé…Quelques minutes plus tard, le keeper-capitaine des Blancs, Soumaà¯la Diakité recevra le trophée de Dame coupe des mains du président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré. «Ce que J’ai à  dire à  cette jeunesse C’’est de toujours garder l’espoir, de croire à  elle même et à  leur Mali», dira le président Traoré après avoir remis le trophée au capitaine vainqueur. «Je pense que le Mali peut compter sur sa jeunesse, encore une fois, je dis vive la jeunesse, vive le football. Je suis certain que notre pays va reprendre son cours et que nous allons pouvoir construire un pays, un Etat qui sera digne de nos ancêtres», ajoutera le président de la République par intérim en présence du Premier ministre, Diango Cissoko et des membres du Gouvernement et du président de la Fédération malienne de football, Hammadoun Kollado Cissé. Pr Dioncounda Traoré, le Premier ministre et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamèye Founé Mahalmadane ont reçu une médaille de reconnaissance pour leur participation à  la finale et les efforts déployés en faveur du football malien. Le milieu de terrain du Stade malien, Cheick Mohamed Chérif Doumbia a été élu meilleur joueur de la finale. Il a reçu un chèque de 500.000F cfa offert par Orange-Mali, le sponsor de la Fédération malienne de football (Malifoot). Le Stade Malien remporte ainsi sa 18e coupe nationale et ne pointe plus qu’à  une longueur du Djoliba, qui a remporté la compétition à  19 reprises. Les Stadistes bouclent une saison très réussie puisqu’ils sont également qualifiés pour la phase de groupes de la Coupe de la CAF qui débutera à  la fin du mois de juillet.

Euro 2012: retour triomphal de la Roja

Les joueurs de l’équipe d’Espagne sont arrivés lundi à  Madrid au lendemain de leur victoire écrasante contre l’Italie (4-0) en finale de l’Euro 2012, à  bord d’un avion d’Iberia dont le gardien de but et capitaine de l’équipe, Iker Casillas, est sorti le premier, brandissant le trophée. Derrière lui, le sélectionneur national, Vicente del Bosque, est descendu de l’avion, suivi par l’ensemble de l’équipe qui doit être accueillie triomphalement lundi soir à  Madrid. « Nous sommes contents, heureux du succès que nous avons remporté », a déclaré Iker Casillas à  la descente d’avion. « C’était difficile et nous y sommes parvenus », a-t-il ajouté. « Je crois que nous avons mérité ce titre », a lancé le milieu de terrain espagnol Xabi Alonso. « Nous sommes très heureux et avons très envie d’arriver et de partager avec tout le monde. » Dans la soirée, les joueurs devaient être reçus en audience par le roi Juan Carlos, avant de prendre place dans un bus à  impériale pour traverser la ville, roulant au pas, jusqu’à  la place de Cibeles o๠une estrade géante a été montée pour les célébrations.

Bénin : Boni réélu

« Considérant que M. Boni Yayi ayant obtenu 1.579.550 voix a ainsi recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés requise pour être proclamé élu, M. Boni Yayi est élu président de la République », indique la décision du Conseil constitutionnel rendue publique à  Cotonou. Ce résultat annoncé vendredi par la commission électorale est contesté par son principal adversaire à  la présidentielle, Adrien Houngbedji. Selon ses partisans, les dissonances observées à  la commission électorale confirme un complot savamment orchestré par le pouvoir en place : « C’’est le président de la CENA tout seul dont on sait qu’il a été nommé par Boni Yayi, donc un homme aux ordres, qui a sorti dont on ne sait oà¹, le chiffre communiqué donnant la victoire à  Boni Yayi dès le premier tour. Notre peuple ne renoncera pas à  ce qu’il a acquis au prix de luttes héroà¯ques pour retomber dans la servitude des trafiquants d’élection et d’un despote. Nous avons gagné ces élections, nous réclamons notre dû». Dans le camp présidentiel, les accusations de l’opposition ne sont que pure manœuvre. Quatorze candidats étaient en lice à  la présidentielle du 13 mars qui avait été reportée deux fois en raison d’une préparation chaotique du scrutin. Initialement prévu le 27 février, le premier tour avait été retardé d’une première semaine pour permettre la compilation du fichier électronique, utilisé pour la première fois dans ce pays d’Afrique de l’Ouest de 9,2 millions d’habitants. Puis il avait été à  nouveau reporté le 4 mars à  la demande de la Commission électorale mais aussi de l’ONU et de l’Union africaine. Malgré ces problèmes d’organisation qui ont persisté le jour du scrutin avec des retards dans l’ouverture de bureaux de vote, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait salué « le déroulement dans le calme et de façon ordonnée » du premier tour et l’Union africaine avait qualifié l’élection de « libre et transparente ». M. Yayi, en poste depuis 2006, obtient donc un deuxième mandat de cinq ans. Le Bénin est considéré comme l’un des rares exemples de démocratie dans une région d’Afrique de l’Ouest plus connue pour ses coups d’Etat. S’il a été réélu sans difficulté, le président Yayi a toutefois vu sa popularité entamée par un scandale financier dans lequel ont été impliqués de nombreux membres de son administration et dans lequel plus de 100.000 personnes ont perdu leurs économies.

Biennale 2010 : Bravo Sikasso !

Promesse tenue ! Au début de la biennale 2010 démarrée le 19 décembre dernier, Sikasso promettait de reporter le trophée du Cinquantenaire sur ses terres. Pari tenu ! Le Président de la République, Amadou Toumani Touré, a remis le trophée à  la troupe devant une foule en liesse. Arrivée en tête avec 141 points, Sikasso prend sa revanche en se plaçant devant Mopti (133) et Tombouctou (132). En tant qu’hôte de la compétition, Sikasso avait un atout de poids, son public. Et ce dernier a certainement galvanisé sa troupe et ainsi lui a fait donner le meilleur d’elle-même. C’’est l’avantage de jouer chez soi. La troupe de la région de Sikasso a pleinement bénéficié du soutien du public lors de sa prestation dimanche. On se souvient que lors de la prestation sikassoise, les gradins du stade Babemba Traoré affichaient le plein. Les cris d’approbation et les applaudissements nourris ponctuaient chaque numéro de la troupe dirigée par Mando Nata Goà¯ta. l’orchestre moderne, « le Kéné-Star » avait émerveillé le public avec deux morceaux « Yi Wôli Na » (l’Union fait la force) et « Miriya Nyuman » (l’idéal). l’un des moments forts de la prestation de la troupe de Sikasso a été la pièce de théâtre qui, de l’avis d’observateurs a fait une grosse impression. « Le nouveau souffle », C’’est le nom de cette œuvre qui traitait de la problématique de l’émancipation de la femme et aborde l’épineuse question de la corruption. La mise en scène et les tenues que les artistes de la troupe de la IIIè Région arboraient, aux couleurs nationales, ont aussi été appréciées. l’ensemble instrumental dans un morceau intitulé « Niya Nagolo » (les enfants d’aujourd’hui en langue nationale Sénoufo), la danse traditionnelle « Niankabouny », le solo de chant « Yèrèdon » et le ballet à  thème « Yada magny » avaient eux aussi reçu leur lot d’applaudissements. La culture malienne, riche de sa jeunesse Le Pr Oumar Kanouté, Président du jury, avant de dévoiler les noms des troupes lauréates, avait procédé à  la remise des prix spéciaux. Ainsi, le Prix spécial de la meilleure danseuse est revenu à  Saly Saye de Koulikoro, tandis que le prix du meilleur danseur de ballet allait à  Djibril Sidibé de Kayes. Dans le domaine du théâtre, le prix spécial de la meilleure actrice a été décerné à  Ani Aly, dans le rôle de Aà¯ssa de la pièce de Tombouctou, intitulée « Au nom du père, de la mère, du fils, de la loi et de la tradition » et celui du meilleur acteur est allé à  Justin Kouraogo, dans le rôle de Keita dans la pièce de Kayes, « Femmes debout ». Le prix spécial du meilleur instrumentiste en orchestre moderne est revenu au guitariste de Kidal et celui du meilleur instrumentiste ensemble instrumental est allé à  Noubory Dembélé de Sikasso. Haby Gassama de Kayes a été consacrée meilleure chanteuse soliste dans le solo « Kuma Yiri yo ». Le plus jeune artiste, Gaoussou Traoré, est de Sikasso et la plus jeune artiste, Astan Guindo, est venue de Mopti. En ce qui concerne les prix par discipline, la région de Koulikoro s’est classée à  la première place avec 25 points, devant Sikasso 23 points et Tombouctou 22 points. Dans la catégorie orchestre moderne, Mopti a été classée première avec 25 points, Tombouctou 2ème avec 23 points et Kidal 3ème avec 22 points. En ce qui concerne le ballet, Sikasso a enlevé le trophée avec 20 points et a été suivi par Kayes (19 points) et Mopti 18 points. Dans la compétition de l’ensemble instrumentale traditionnel, Sikasso, avec 21 points a enlevé le trophée. Le Kénédougou a été suivi par Mopti 19 points et Tombouctou 18 points. La compétition de l’exposition a donné le résultat suivant : Bamako premier avec 20 points, Gao deuxième avec 19 points et Sikasso troisième avec 18 points. En ce qui concerne la danse traditionnelle, Sikasso est arrivée à  la première place avec 16 points, suivie par Mopti 15 points et Kidal 14 points. Le chœur de Ségou s’est classé premier avec 15 points, au moment o๠celui de Kidal venait en deuxième position avec 14 points et Tombouctou en troisième position avec 13 points. La compétition de solo de chant a été remportée par Sikasso avec 16 points. Kayes est arrivé en deuxième position avec 15 points, au moment o๠Gao se positionnait 3ème avec 14 points. Dans son discours de clôture, Amadou Toumani Touré a déclaré que personne n’avait perdu et que C’’est le Mali qui a gagné. Il a annoncé que l’édition 2012 de la biennale aura lieu à  Mopti.

Coupe du Monde 2010 : Viva Espana !

Andrés Iniesta est bien l’homme qui a délivré l’Espagne des griffes de l’inflexible défense hollandaise. En effet, il a marqué un but décisif. C’’était au bout des prolongations, à  la 117e minute de jeu. Les Pays-Bas, qui ont pratiqué un jeu très agressif, perdent leur troisième finale de Mondial, en toute logique. Une grande première dans toute son histoire. 1974 et 1978 restent encore de bien mauvais souvenirs du côté des Pays-Bas : deux finales de Coupe du Monde perdues ne pouvaient que nourrir l’esprit revanchard de toute une équipe. Cette fois ci, la Hollande s’est encore retrouvée une troisième fois en finale du Mondial. La présence en finale de l’Espagne, Championne d’Europe 2008 et tombeuse de l’Allemagne, n’est pas vraiment là  pour rassurer les Néerlandais, plus tendus qu’excités. C’est peut-être pour cela que les Pays-Bas ont pratiqué, surtout en première période, un jeu excessivement agressif. Mark van Bommel et Nigel de Jong, les deux « Hollandais violents », notamment, auraient dû se faire exclure avant même le retour aux vestiaires. L’espagne domine le match Dans cette finale, il y a eu quand même un dominant, l’Espagne, et un dominé, la Hollande. Si, par deux fois, Arjen Robben a manqué le hold-up néerlandais (Iker Casillas a sorti le grand jeu pour l’occasion), ce sont réellement les Champions d’Europe qui se sont créés le plus grand nombre d’occasions et surtout les plus dangereuses. Mais, ni Sergio Ramos, ni David Villa, ni Pedro, ni Fabregas…, n’ont réussi à  percer la défense hollandaise, pourtant pas la référence en la matière. Les Pays-Bas étaient alors réduits à  dix, mais depuis seulement une dizaine de minutes seulement, après l’expulsion logique de John Heitinga, qui ne croyait sans doute pas M.Webb capable de voir rouge un jour – et il n’était pas le seul ! C’est le poids nécessaire qui allait faire fort justement pencher la balance en faveur de l’Espagne : Les vingt-deux acteurs ne sont pas arrivés à  délivrer leurs équipes respectives pendant une bonne partie du match. Ce n’est qu’à  la 117e minute la hollande arriva à  percer le mystère hollandais en inscrivant par Inesta l’unique but de la partie. Le redoutable attaquant du FC Barcelone qui marque d’une volée smatchée, peut alors devenir le héros du soir, et ainsi apporter sur un plateau le premier titre mondial à  l’Espagne, et une nouvelle désillusion aux Pays-Bas. Ainsi, l’Espagne, qui s’impose lors de cette finale (1-0). C’’est donc la consécration suprême pour la Roja, après son Euro 2008 également couronné de succès.