Lutte contre le VIH Sida : Le projet Atlas lancé

Le projet Atlas, (Autotest VIH, libre d’accéder à la connaissance de son statut) a été officiellement lancé mercredi 19 juin 2019 à Bamako lors d’une cérémonie qui a enregistré la présence de nombreuses personnalités, dont, entre autres, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, la directrice du projet, Clémence Doumenc-Aïdara, et la Directrice pays de l’Onusida, Félicité Nsabimana Ndimira.

Atlas consiste à offrir aux personnes ne s’étant jamais fait dépister auparavant ou dont les pratiques requièrent de test fréquents, l’opportunité et un outil pour connaitre leur statut et s’orienter vers des services adaptés de prévention ou de soins.

Il s’agit en l’occurrence des hommes ayant des relations avec des hommes, les professionnels du sexe, y compris occasionnels et leurs partenaires et clients ainsi que les patients diagnostiqués porteurs d’une IST et leurs partenaires et les partenaires des personnes vivants avec le VIH.

L’autotest est un dispositif oral de détection des anticorps du VIH qui consiste à passer une spatule sur les gencives et à la plonger ensuite dans un réactif. Il permet un dépistage simple et rapide, en toute discrétion et renforce la capacité de chacun d’être acteur de sa santé.

« Le projet Atlas permet la promotion de l’autotest de dépistage du VIH, un outil de diagnostic approuvé par l’organisation mondiale de la santé qui doit être pensé comme un mode complémentaire de dépistage. Cette initiative vise à réduire la morbidité et la mortalité dues au VIH Sida en améliorant l’accès à l’autotest du VIH et en assurant un lien efficace avec la prise en charge », explique Clémence Doumenc-Aïdara, Directrice du projet Atlas.

Les principaux objectifs du projet sont d’abord de participer à l’introduction et au déploiement à grande échelle de l’autotest du VIH, ensuite de diversifier les canaux de distribution pour atteindre les populations cibles et inciter aux tests de confirmation et aux traitements, et enfin de générer des données probantes sur les résultats et l’impact des interventions par des études scientifiques et assurer leur promotion.

« Nous ne pouvons pas gagner contre l’épidémie du Sida si nous ne connaissons pas les statuts sérologiques des malades. Malheureusement au Mali, il ya 66% de personnes vivant avec le  VIH qui ignorent leur statut et dans la plupart des cas ce sont des personnes qu’on n’arrive pas à atteindre à cause de plusieurs facteurs de stigmatisation et d’exclusion », souligne Michel Hamala Sidibé. C’est pourquoi il a salué le caractère révolutionnaire du projet « qui nous permettra d’aller plus vite en matière de lutte contre le VIH Sida au Mali ».

Soutenu et financé par Unitaid à hauteur de 15  millions de Dollars, le projet Atlas est mis en œuvre par le consortium Solidarité thérapeutique et initiatives pour la santé (Solthis) et l’Institut de recherche pour le Développement (IRD), en partenariat avec le ministère malien de la Santé et des Affaires sociales, le Secrétariat exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida, le Comité sectoriel de lutte contre le Sida et les associations et organisations AKS, Amprode Sahel, ARCAD Sida , Danaya So, PSI et Soutoura.

Il sera exécuté non seulement à Bamako mais aussi dans les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso et Kayes durant une durée de 3 ans et demi et permettra la distribution de 150000 kits d’autotest de dépistage du VIH au Mali.

                                                                                                                    

Lutte contre le VIH Sida au Mali : Encore du chemin

En 2016, le Mali a enregistré 5 900 nouvelles infections à VIH Sida et 6 100 décès liés au Sida, selon ONUSIDA. À la même période, 110 000 personnes vivaient avec le VIH, dont 35% avaient accès à un traitement antirétroviral. 35% des femmes enceintes qui vivaient avec le VIH avaient accès à un traitement ou une prophylaxie pour éviter de le transmettre à leurs enfants, mais 1 600 enfants ont été infectés.

Mais les personnes vivant avec le VIH sont différemment touchées. Ainsi, chez les professionnels du sexe, le taux de prévalence s’élève à 24,2% et est de 13,7%, chez les homosexuels. Tandis que chez les personnes s’injectant de la drogue la prévalence est de 5,1% pour 1,4% chez les prisonniers.

Si le nombre de décès liés au Sida a baissé de 11% depuis 2010, le nombre de nouvelles infections a augmenté dans la même proportion durant la même période.

En 2017, on a noté une progression du nombre de personnes vivant avec le VIH Sida, soit 130 000 patients dont 120 000 âgés de 15 ans et 13 000 ayant moins de 14 ans.

Ces résultats font malheureusement ressortir une réalité qui entrave sérieusement la lutte contre la maladie. Ils démontrent la faiblesse de la riposte nationale, qui dépend encore largement (80%) du financement extérieur. La définition du rôle de chaque acteur (ministère de la Santé et société civile) est également indispensable pour une meilleure appropriation nationale de cette lutte.

L’insuffisance des données sur les groupes vulnérables (migrants, réfugiés, personnes handicapées, travailleurs du sexe, hommes ayant des rapports avec d’autres hommes, …), est également l’un des défis à relever. L’amélioration du système de gestion des intrants et le suivi évaluation doivent être également renforcés pour une meilleure riposte, selon ONUSIDA. Le VIH et le Sida  devraient aussi être intégrés dans d’autres programmes de santé et la riposte renforcée dans un contexte humanitaire.

Cependant, l’efficacité de toutes ces réponses résidera dans une mobilisation durable de ressources internes pour la mise en œuvre du cadre d’investissement élaboré par le Conseil supérieur de lutte contre le Sida.

En 2016, l’Équipe commune des Nations Unies sur le Sida  a aidé le gouvernement malien à accroître l’accès à des services de traitement du VIH de qualité, à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH et à accroître la résilience et la durabilité afin de coordonner, surveiller et évaluer la riposte nationale au VIH.

VIH/Sida : La jeunesse en rang de bataille

Le forum national de la jeunesse VIH et Sida a eu lieu du 07 au 8 juin dans la capitale malienne sous le thème : «  le leadership jeune face au VIH ».

Ce forum a offert un espace de débats et de plaidoyer pour les jeunes afin de favoriser les solutions pour venir à bout de cette pandémie qui secoue toute humanité.

La lutte contre le Sida fait rage dans le milieu des jeunes au Mali. Des batteries d’actions sont entreprises pour arriver à bout de cette maladie qui constitue une calamité qui paralyse la force de la jeunesse malienne.

Au Mali selon M. Sène, secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida (HNLS) 100 000 personnes sont infectées le VIH dont le taux de prévalence est de 1.1%. Selon le ministre de la santé et de l’hygiène publique Il existe des disparités d’une région à une autre, d’un groupe à l’autre et entre femmes et hommes. Le Sida constitue un facteur de ralentissement du développement. Ce qui fait dire à Mohamed Salia Touré president du conseil national des jeunes (CNJ) que la responsabilité du gouvernement est de soigner ces personnes infectées et de faire en sorte que le reste de la population soit épargnée par la maladie. Pour lui, la société doit accorder sa confiance aux jeunes, et ne pas les juger sur leurs erreurs, mais plutôt les accompagner sur leurs projets et progrès. « Les discours ne suffisent pas, seules les actions de politique sociale ont un impact » martèle –t-il. Il a appelé les dirigeants à travailler dans le sens d’une prise de conscience de cette lutte et d’un changement de mentalité et de perception envers la jeunesse.

Rappelons que le Mali dispose d’un cadre stratégique national de lutte contre le VIH et le sida couvrant la période 2013-2017. Pour l’offre de service VIH, 92 sites de traitement antirétroviral (AVR), 446 sites de prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME), 386 sites de Conseil et de dépistage volontaire du VIH (CDV) étaient fonctionnels au 31 décembre 2015. Ce qui a permis d’assurer le suivi de 34974 patients sous ARV dont 2667 enfants.

Aliou Sylla : « le Sida constitue encore un problème majeur au Mali »

En prélude de l’édition 2015 de la journée panafricaine de la femme, placée sous l’égide de l’autonomisation de la femme, ARCAD-SIDA, structure communautaire intervenant dans la lutte contre le VIH notamment la transmission de la mère à  l’enfant a tenu à  rappeler l’existence de cette pandémie au Mali. ARCADE-SIDA à  travers la voix de monsieur Aliou Sylla son directeur général, a animé ce jeudi 30 juillet à  son siège un point de presse dont l’objectif est de rappeler d’une part, l’existence du VIH dans notre société et d’interpeller d’autre part, l’Etat et les partenaires pour le financement du plan d’Elimination de la Transmission Mère-Enfant (PTME) lancé il y a un an par la première dame du Mali. Aliou Sylla rappellera que malgré les avancées dans la lutte contre le Sida au Mali, le virus continue de faire des ravages auprès des femmes. Dans sa lutte contre la transmission du VIH de la mère à  l’enfant, ARCADE-SIDA vu l’augmentation du nombre d’enfants infectés à  la naissance a mis en place le PTME dont le manque de financement actuel demeure un frein considérable dans sa mise en œuvre. En effet, Mme Aminata Keà¯ta, première dame du Mali avait promis la mise en place d’un fond national pour sa réalisable ainsi que d’autres partenaires tels que l’UNICEF, l’OMS et le fond mondial, a témoigné Aliou Sylla. Un an plus tard, rien n’est malheureusement encore fait. Une situation inquiétante pour ARCADE-SIDA qui espère interpeller à  travers ce point de presse les différents partenaires et l’Etat sur les responsabilités qui sont siens. «Nous avons les ressources humaines disponibles, il manque juste le financement pour la bonne réalisation du PTME» a précisé Aliou Sylla avant d’ajouter que son application permettrait pourtant de réduire à  moins de 4% le taux de transmission verticale du VIH et de moitié les décès maternels et infantiles liés au VIH. Les chiffres qui inquiètent. Malgré que des efforts ont été réalisés ; passage de 338 sites de PTME en 2013 à  416 en 2014, la couverture nationale de centre de santé en sites de PTME reste très largement insuffisante avec seulement 33%. Alors que des avancées mondiales ont été notifiés par l’ONUSIDA dans la lutte contre cette maladie grace aux éffort menés dans les pays pour l’élimination de la transmission mère-enfant, le Mali reste à  ce jour en dessous de la barre des 50% a témoigné Aliou Sylla.

VIH Sida : A l’horizon 2030, renforcer l’objectif des trois « 90 »

Apparu, il y a 34 ans, le VIH Sida continue de faire des victimes, principalement en Afrique. On compte désormais dans le monde plus de 34 millions de malades ou personnes infectées par le VIH Sida. Les pays les plus touchés sont l’Afrique du Sud (6 millions), le Ghana (4 millions), la RDC(12 millions) entre autres. Si en 2011, les objectifs étaient les 3 zéro, C’’est-à -dire, zéro nouvelle infection, zéro décès lié au Sida, zéro stigmatisation, les nouveaux objectifs sont désormais d’atteindre les 3 « 90 ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Si 90% des personnes se font dépister et que parmi, il y ait des cas, il est souhaitable que 90% de ces cas se fassent traiter et ne contaminent plus personne, alors, l’espoir est permis quant à  une disparition du Sida à  l’horizon 2030, explique Thérèse.U Poirier, représentante résidente d’ONUSida au Mali. De belles perspectives sans doute, mais sont’elles réalistes, lorsqu’on sait qu’au Mali, beaucoup ne dévoilent pas leur séropositivité à  leur entourage par peur de la stigmatisation. On peut donc avoir peur des 10% restants, qui seront difficiles à  gérer, selon les projections des spécialistes du Sida. « Le scandale du fonds derrière nous …» Cela dit, le combat est ailleurs. Particulièrement au Mali. En matière de sensibilisation surtout. C’’est l’objectif de ce mois de la solidarité qui débute. A noter que le scandale de détournement des fonds du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, le VIH sida et le paludisme, semble désormais derrière : « Une mission est venue à  Bamako, des hauts responsables de Genève, de New York, dont Michel Sidibé, Directeur exécutif d’ONU sida étaient là . Le fonds mondial a promis 219 millions de dollars au Mali, dont 110 millions consacrés au Sida », rassure Malick Sène, Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida du Mali(HCNLS) face à  la presse. Un temps dans la tourmente, le Haut conseil se dit désormais blanchi des accusations de détournement de fonds citées en 2010 par la presse malienne. Même si la crise Ebola est venue s’ajouter à  l’équation, l’objectif n’est pas d’oublier le Sida, mais aussi de pousser le maximum de personnes à  se faire dépister d’o๠le slogan : « Dépistage et traitement pour tous ». Malick Sène rappelle aussi que la crise sécuritaire de 2010 a fait reculer les efforts entrepris pour lutter contre le Sida, particulièrement au Nord du Mali, o๠des centres de santé et de dépistage, ont été détruits, et o๠des personnes ont été nouvellement infectées du fait des viols commis par les occupants. N’oublions également la situation des orpailleurs dans les mines d’ors artisanales, o๠la promiscuité et le grand nombre de personnes favorisent le vagabondage sexuel et donc la propagation de la maladie. Vers la création d’un Fonds national de lutte contre le VIH Sida au Mali En dépit de l’optimisme affiché, les défis demeurent immenses en ce qui concerne la lutte contre le VIH Sida. Le HCNLS se dit engagé à  mettre la pression pour que de plus en plus de personnes se dépistent. En outre, le HCNLS annonce la création prochaine d’un Fonds souverain National de lutte contre le VIH Sida au Mali ? Une manière de se défaire de l’emprise des bailleurs internationaux, qui, selon Malick Sène « s’essoufflent avec le temps ». Pour le financement de ce fonds, des taxes prélevées sur les billets d’avions, les taxes routières, les péages automobiles, le secteur des mines. « Il est normal que ces secteurs qui favorisent le Vih Sida, paient un peu de la facture de la lutte contre le Sida », martèle Sène. En attendant le vote et l’adoption de ce fonds, chacun doit se mobiliser contre le VIH Sida durant ce mois de décembre. En commençant par une action toute simple, celle d’aller se faire dépister…

Zéro VIH Sida : CFAO Motors lance une campagne de dons de sang

Comment atteindre l’objectif Zéro discrimination, Zéro nouvelle infection , Zéro décès lié au Sida et entraà®ner le maximum de Maliens à  se dépister volontairement, tout en donnant son sang, CFAO Motors, qui est leader d’une coalition du secteur privé pour combattre le SIDA, le paludisme, la tuberculose s’est résolument engagé dans ce sens : Ce 11 décembre, elle a inauguré une journée de dons de sang à  son siège, sise à  l’ACI 2000 accompagné d’une campagne de dépistage volontaire, auxquels de nombreuses personnes ont répondu présent : « La lutte contre le SIDA, a été la porte d’entrée pour le secteur privé malien, à  prendre en compte d’autres maladies dites de la pauvreté que sont le Paludisme et la Tuberculose, l’Hépatite B et les Maladies Non Transmissibles. En 2009, BRAMALI et AIR MALI, ont été les premiers contributeurs du Fonds de Solidarité National », a déclaré Moustapha Ben Barka, ministre délégué aux investissements, heureux de l’intérêt croissant des entreprises pour combattre le Sida, dans le cadre de la responsabilité sociétale. Le secteur privé mobilisé contre le VIH Sida, le Paludisme et la Tuberculose La coalition existe depuis 2007 et fait aussi de la prévention : A titre d’exemple, des préservatifs sont distribués mensuellement aux salariés de CFA Motors par le biais de bulletins de salaire ainsi que des moustiquaires. Il faut également noter l’adhésion d’une soixantaine d’entreprises maliennes à  la charte d’engagement des entreprises privées dans la lutte contre le VIH Sida. Tous ces efforts accompagnent la lutte contre le VIH Sida qui enregistre des résultats notoires ; Si le taux de prévalence a chuté de 1,3% en 2006 à  1,1% en 2012, le nombre de sites de dépistage a augmenté de 22 en 2003 à  353 en 2011 ; Les patients sous ARV eux sont passés de 1073 en 2003 à  28442 en 2012. Il faut aussi noter que les sites de prévention de la transmission mère-enfants ont également augmenté pour se chiffrer à  281 en 2011. Pour Thérèse Poirier, d’ONUSIDA, « il faut applaudir ce partenariat public privé, entre institutions et entreprises du secteur pour arriver à  éradiquer le fléau du Sida au Mali. Si de plus en plus d’entreprises s’engagent, alors nous pouvons espérer sensibiliser davantage de gens, lutter contre la stigmatisation lié au VIH Sida ».

Modibo KANEH : « J’assume mon Sida » !

Il nous a conté une anecdote pour dire que la stigmatisation est une contrainte pour ses pairs. Sur les cent milles personnes vivant avec le VIH, le sage Modibo KANEH reste pratiquement la seule à  parcourir le continent pour prêcher la bonne parole sans se soucier du regard ou du jugement de l’autre. Avec sa voix de stentor, le vieux père bien drapé dans un grand boubou trois pièces beige marron répond aux interpellations des uns et des autres. Il dit ne pas cacher vivre avec le VIH bien que ses proches en souffrent du fait de la stigmatisation. L’espoir fait vivre A l’école et avec les amis, ils sont pointés du doigt. Le septuagénaire ne s’en indigne pas. Il raconte avec le sourire un fait qu’il a vécu au Burkina Faso : « je participais à  une rencontre internationale à  Ouagadougou et deux jours durant l’on a parlé du VIH et des personnes vivant avec le virus. Vers quatorze heures, un homme voulant prier s’en ouvra à  moi, je le conduis dans ma chambre et lui prête mon tapis de prière. Puis nous retournâmes dans la salle. A l’heure indiquée, je prie la parole pour livrer mon message qui se terminait par une question : que ferez-vous en rencontrant une personne vivant avec le VIH ? A l’unanimité, l’assistance dit préférer l’éviter pour ne pas contracter la maladie. Je souris et dis «Â pourtant vous avez donné la main et discuté avec un homme vivant avec le VIH ce matin ». Ils furent stupéfaits et demandèrent «Â qui était cet homme ? ». En pointant le doigt sur ma personne, «Â ils se mirent tous à  demander pardon et une bonne sœur vint se jeter dans mes bras à  chaudes larmes pour me demander pardon. Je veux vous dire que nous avons besoin de ce type de message d’espoir car le Sida n’est pas une fatalité ». Le courage, la foi et la chaleur humaine de Modibo KANEH déroutent ses interlocuteurs. Il faut lui serrer la main pour comprendre que «Â l’espoir fait vivre ».

Zéro VIH Sida : « 100 milliards de plus… »

Pour l’heure, les responsables habilités à  apporter une réponse nationale dans la lutte contre le VIH au Mali ont convoqué la presse pour faire le point sur le bilan de l’année écoulée et les temps forts du mois du Sida. «Â Zéro naissance avec VIH, zéro décès, zéro conflit », C’’est autour de ce triptyque que se tiendront les activités du mois de lutte contre le Sida. Les ministères de la femme et de la défense et les organisations Onusiennes présentes au Mali présideront les quatre semaines de ce mois. Le Sida, étant une priorité nationale, le Mali ne peut pas se dérober. Ainsi il urge, selon le secrétaire exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida, monsieur Malick SENE de «Â doter chacune des 703 communes du pays de centres de suivi des femmes enceintes, de dépistage et de prise en charge médicale faute de quoi la crise politico-sécuritaire risque de changer le profil épidémiologique du pays ». A l’heure actuelle , il existe 396 sites de dépistage et 83 sites de prise en charge médicale. Le nombre de personnes vivant avec le VIH s’élève à  90299 dont plus de 46000 sous antirétroviraux. Un taux de prévalence de 1,1%. Cette séroprévalence qui ne prend pas en compte les régions du nord confirme la nécessité de veiller sur des groupes vulnérables comme les femmes professionnelles du sexe, les hétérosexuels, les vendeuses ambulantes et les aides-familiales. Les localités à  risque restent les zones minières, les bassins agricoles riches, les banlieues urbaines, les zones de conflit et les points frontaliers. 100 milliards de francs de plus Sur la dernière décennie, le Haut Conseil de lutte contre le Sida a dépensé plus de seize milliards de CFA dont 82 % fournis par les partenaires techniques et financiers du Mali. «Â Le Sida est un Etat d’exception » dira Malick SENE pour qui «Â il faut « bâtir » les enfants de 0 à  15 ans avec les remparts de la protection contre le VIH ». Cette volonté de réussir le combat exige la mobilisation de 25o milliards de CFA dont 83 milliards déjà  mobilisés. l’Etat, le patronat et la société civile devraient mutualiser leurs forces pour dégager 67 milliards et les 100 milliards restants sont attendus de la table ronde des bailleurs de fonds. Cette table ronde est prévue l’an prochain. La fermeté en bandoulière Drapée dans un sari aux couleurs onusiennes, madame Thérèse U. POIRIER, Coordinatrice pays des activités de l’ONUSIDA au Pays a pris part à  la conférence de presse de lancement des activités de lutte contre le Sida au Mali. Son discours a surtout mis l’accent sur l’impérieuse nécessité de voir les casques bleus «Â accueillis en héros à  leur arrivée en héros à  la fin de leur mission ». Selon madame POIRIER, ces soldats sont informés du contenu de l’article 19.83 des Nations Unies autrement dit l’ONU appliquera systématiquement la tolérance zéro contre tout acte de violence fait aux femmes. Elle a profité de l’opportunité pour inciter les uns et les autres à  moins de discrimination et de stigmatisation. Originaire d’Afrique australe, elle a souligné que «Â l’Afrique du sud est l’épicentre du Sida en Afrique du fait de ses mines et par conséquent le Mali, avec ses multiples sites d’extraction minière, doit surveiller ses arrières » mais heureusement a-t-elle avoué «Â on contrôle pour l’heure la maladie, elle ne nous contrôle plus ».

Rapport Onusida: réduction considérable des cas d’infection

Le monde se rapproche de l’objectif 6 des objectifs du Millénaire pour le développement : « l’épidémie de sida a été stoppée et son cours s’est inversé alors que la course est engagée en direction de l’accès universel au traitement contre le virus du sida » peut-on lire dans le rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), rendu public le 23 septembre dernier. Selon le rapport, les nouvelles infections par le virus du sida sont en recul chez les adultes comme chez les enfants. Avec, pour ces derniers, une diminution remarquable de 52% par rapport à  2001. En 2012, le nombre de nouvelles infections est évalué à  2,3 millions chez les adultes et les enfants, soit 33 % de moins qu’en 2001. Chez les enfants, les nouvelles infections ont été réduites de 260 000, soit 52 % de moins qu’en 2001. Les décès liés au sida ont aussi diminué de 30 % depuis leur pic de 2005 grâce à  un élargissement de l’accès au traitement antirétroviral. « Non seulement nous faut-il atteindre l’objectif fixé pour 2015 de mettre 15 millions de personnes sous traitement contre le VIH, mais nous devons aussi aller plus loin et avoir la vision et la volonté de nous assurer qu’il y a pas de laissés pour compte » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Malgré une stabilisation des financements des donateurs pour la lutte contre le VIH – lesquels restent autour de leurs niveaux de 2008, les dépenses nationales consacrées à  la riposte au sida ont augmenté et représentent 53 % des ressources mondiales allouées pour combattre le virus en 2012. Pour cette même année, les ressources disponibles totales ont été estimées à  18,9 milliards de dollars, ce qui est insuffisant pour couvrir les besoins annuels estimés à  22-24 milliards d’ici à  2015, souligne Onusida dans le rapport. Le directeur exécutif d’Onusida incite donateurs et pays à  mettre la main à  la poche : « Si nous ne payons pas maintenant, nous paierons plus tard, nous paierons pour toujours » a mis en garde Michel Sidibé.

Michel Sidibé, un éternel optimiste à la tête d’ONUSIDA

Présent à  Bamako, Michel Sidibé qu’on ne présente plus a répondu à  nos questions à  l’occasion de l’investiture du Président Ibrahim Boubacar Keita. Entretien : Michel Sidibé, on peut dire que vous êtes l’un des grands ambassadeurs du Mali à  l’extérieur, vous venez d’assister à  l’investiture du Président IBK, quels sont vos impressions ? Michel Sidibé : Permettez-moi tout d’abord de réitérer mes vives félicitations au Président Ibrahim Boubacar Keita pour sa brillante élection. C’’est également l’opportunité de rendre hommage à  Soumaila Cissé qui s’est rendu chez son ainé pour le féliciter renforçant ainsi la dynamique de réconciliation et d’unité nationale qui guide désormais le Mali. C’’est un symbole très fort rarement vu dans le monde. Comme vous le savez, le Mali était tout près du chaos. Mais grâce à  l’engagement de tout le peuple malien, avec l’appui de la France, de la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), du Tchad, de la communauté internationale et des Nations Unies, le Mali a pu sauvegarder l’intégrité de son territoire et retrouver son unité qui étaient menacée a un moment donné. Je voudrais humblement me joindre au Président pour exprimer ma gratitude à  tous ceux qui ont soutenus le Mali dans cette épreuve difficile que le pays vient de traverser.En tant que citoyen Malien, je tire donc une légitime fierté et un sentiment de grande satisfaction a l’issue de l’élection présidentielle. Etre présent à  l’investiture du Président IBK était pour moi un immense plaisir et J’ai pu être témoin de la communion nationale lors de la cérémonie d’investiture. Ce fut un moment de grande émotion. La nomination d’Oumar Tatam Ly est unanimement saluée. Quel est votre avis sur ce profil de cadre à  la Primature ? Le Premier Ministre Oumar Tatam Ly est un jeune frère brillant ayant donné la preuve de ses compétences et de sa probité dans de nombreuses instances internationales. Je ne doute pas qu’avec le soutien de tout le peuple malien et sous le leadership du Président de la République, il saura mener une action vigoureuse de redressement des instances nationales pour remettre le pays en marche. Le Mali sort d’une crise, qui a gelé tous les fonds d’aide et de développement notamment en matière de santé, êtes-vous optimiste avec le retour annoncé de la coopération USA Sans aucun doute. J’en veux pour preuve la conférence des donateurs pour le développement du Mali qui s’est tenue en mai 2013 et qui a permis la mobilisation de 4 milliards de dollars conditionnés à  la restauration de la légitimité de l’Etat et de ses institutions. C’’est désormais chose faite. Cette mobilisation internationale est indispensable pour soutenir les efforts de développement dont l’impact doit être bénéfique a chaque malienne et chaque malien, notamment les plus pauvres. Nous devons atteindre un développement soutenu et équitablement réparti pour permettre une paix durable et la stabilité sur le long terme. L’affaire du Fonds Mondial avait un temps agité le secteur de la santé au Mali, la page est-elle définitivement tournée à  Genève ? C’’est une histoire triste mais ancienne. Le Mali a reconnu ses erreurs et les a corrigées. Des mesures vigoureuses ont été prises à  l’époque et les procédures judiciaires et administratives sont en cours. Je dois dire que J’ai été très meurtri par cette situation et J’ai fait de mon mieux dans les limites de mes fonctions pour qu’on trouve la solution la plus juste. Je m’efforce d’assumer ce devoir de justice envers les plus démunis sur l’ensemble de la planète. Que ce soit ici au Mali ou ailleurs, nous avons un devoir de solidarité envers les malades, et notamment les malades du SIDA. Il nous faut démontrer à  chaque instant que les ressources qui sont allouées à  la santé et à  tous les autres secteurs sont utilisées avec obligation de résultats et dans la plus grande transparence. Le peuple malien n’était en rien responsable de la situation, il ne devait par conséquent pas être le premier à  en subir les effets. Je suis heureux de voir que le Fonds mondial ait décidé de reprendre sa coopération avec le gouvernement malien et de financer à  nouveau les programmes vitaux pour la santé de nos populations : 58 millions d’Euros pour la lutte contre le VIH/SIDA soit 38 milliards de francs CFA et 50 millions d’Euros pour la Tuberculose et le paludisme soit près de 33 milliards de francs CFA. Cinq ans de plus à  la tête d’Onusida,  quels objectifs comptez-vous atteindre dans la lutte contre le VIH Sida ? Je suis honoré que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon ai décidé de renouveler mon mandat de Directeur exécutif de l’Onusida avec rang de Secrétaire général adjoint pour cinq nouvelles années. Je voudrais le remercier ici ainsi que l’ensemble du personnel de l’ONUSIDA. Aujourd’hui, il faut percevoir le sida comme une épidémie multiple, car chaque région du monde présente des spécificités. En Russie, par exemple, l’infection par le VIH concerne surtout les personnes qui s’injectent des drogues. Ce n’est pas la même épidémie qu’en Afrique du Sud, o๠il faut concentrer les efforts sur les jeunes filles et lutter contre les violences qui leur sont faites. En comprenant bien la nature de chaque épidémie, on peut investir de manière efficace. Grâce à  cette approche et avec l’appui de la recherche, je suis persuadé qu’il sera possible d’offrir un traitement à  toutes les personnes qui ont en besoin et de faire disparaà®tre les transmissions entre la mère et l’enfant d’ici à  2015. On dira peut-être que je suis un éternel optimiste, mais je pense que l’on se dirige actuellement vers la fin, non pas du VIH, mais du sida. Cela signifie que le virus continuera d’exister, mais que les gens ne seront pratiquement plus malades à  cause de lui. Vous avez beaucoup œuvré pour l’accès et la réduction du prix des médicaments antirétroviraux en Afrique, aujourd’hui, l’objectif est-il atteint ? Des avancées historiques ont été réalisées pour assurer un accès à  des médicaments et à  des technologies abordables et pour faciliter la recherche et le développement. Le prix d’un traitement antirétroviral de première intention est passé de plus de 10 000 dollars par personne et par an en 2000 à  moins de 116 dollars aujourd’hui pour le traitement de première intention le moins cher recommandé par l’OMS. Les prix des traitements de deuxième intention restent cependant beaucoup plus élevés. Comme vous le savez certainement, les dirigeants africains sont très engagés à  accélérer la production locale de médicaments abordables et de qualité. l’Union africaine à  même adopté un Plan pour la fabrication de médicaments en Afrique et élaboré un business plan avec plusieurs partenaires.. Ce qu’il faut faire aujourd’hui, c’est avoir une vision continentale avec des pôles d’excellence, faire en sorte que l’on puisse avoir le capital et que chaque pays ne commence pas à  produire les ARV. Parce que si chaque pays commence à  produire son propre médicament, il ne sera pas concurrentiel et n’arrivera pas à  s’intégrer dans le marché global..Donc, cette initiative est une bonne initiative, mais les leaders politiques africains doivent venir ensemble pour avoir trois ou quatre pôles d’excellence pour la fabrication du médicament, le faire aussi de façon stratégique en emmenant des partenaires comme ceux du Nord, comme les pays émergents pour qu’au moins cela soit compétitif En dehors d’Onusida, Michel Sidibé, quels sont vos loisirs et espaces de détente lorsque vous êtes à  Bamako ? D’abord être chez moi, voir et revoir ma famille et mes amis. C’’est vital pour moi. Je ne passe pas trois mois sans revenir me ressourcer au pays. Par ailleurs J’aime lire, écouter de la musique (J’ai des goûts très éclectiques et suis très ouvert à  la jeunesse et à  son inventivité musicale, entre autres). La pratique du Sport est évidement à  la fois un plaisir et une nécessité. Je suis quand même un ancien joueur du «Â Stade malien ». Vous voyez tout cela ne date pas d’aujourd’hui.

VIH de la mère à l’enfant : le dépistage pour atteindre l’objectif zéro

Depuis le 1er décembre, journée internationale de lutte contre le SIDA, notre pays célèbre le mois consacré à  l’action contre cette pandémie. Cette année, tout comme en 2011, le thème est Objectif Zéro. « Zéro nouvelle infection à  VIH, zéro discrimination, et zéro décès dû au Sida ». La première semaine du mois porte sur le thème zéro infection d’o๠l’organisation de cette journée de plaidoyer. On parle de la transmission du VIH de mère à  l’enfant, lorsqu’une mère séropositive transmet le VIH à  son enfant pendant la grossesse, le travail, l’accouchement ou l’allaitement. En l’absence d’interventions, les taux de transmission vont de 15 à  45%. Des interventions efficaces permettent toutefois de ramener ces taux à  des niveaux inférieurs à  5%. Selon la représentante de l’ONU Sida au Mali, la communauté mondiale s’est engagée à  accélérer les progrès en matière de prévention de la transmission mère-enfant (PTME) par une initiative visant à  éliminer d’ici à  2015 les nouvelles infections pédiatriques à  VIH et à  améliorer la survie et la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant dans le contexte du VIH. Pour la première dame du Mali, Mme Traoré Mintou Doucouré, la lutte contre le VIH nous interpelle tous à  quelque niveau que ce soit. « Les pouvoirs publics l’ont d’ailleurs inscrit comme une priorité nationale. Et je suis convaincue que leur soutien aux initiatives et autres activités dans la lutte contre le Sida ne fera pas défaut » a-t-elle déclaré ce 06 novembre lors de la cérémonie de lancement au Centre Internationale de Conférences de Bamako. Mme Traoré a affirmé que le Mali a atteint aujourd’hui, dans la lutte contre le sida, des résultats très encourageants. « Pour autant, nous ne devons jamais baisser la garde, poursuit –t-elle, C’’est pourquoi je voudrai inviter les partenaires techniques et financiers à  soutenir ces efforts en la matière et à  plaider pour le Mali ». s’adressant aux autorités politiques et administratives, partenaires organisations de la société civile, secteur privé autorité religieuses et traditionnelles, la première dame a demandé à  tous de s’engager pour stopper les nouvelles infections, briser le silence et les barrière qui font obstacles à  la prévention et renforcer la prise en charge. La commune de Kalanbacororo est l’un des exemples de la lutte contre le sida précisément l’élimination de la transmission du VIH de la mère à  l’enfant. Selon le médecin chef du CSCOM de ce gros quartier de la commune rurale de Kati, 2680 femmes enceintes ont été consultées dont 0,8 sont révélées séropositives. Et aujourd’hui 66 % de ces femmes en état de grossesse sont assistées et 77% doivent recevoir le vaccin qui protègera leur enfant pendant l’accouchement. Malik Sène, Secrétaire Exécutif du Haut Conseil de Lutte contre le SIDA et le ministre des actions humanitaires représentant du ministre de la santé ont appelé les femmes en état de grossesse à  accepter le dépistage afin que puisse être atteint l’objectif Zéro infection dans la lutte contre le Sida au Mali .

Journée mondiale de lutte contre le VIH SIDA : Objectif 3 zéro !

Tous les ans, le premier décembre est fêté, la journée mondiale de lutte contre le VIH Sida. Cette année, l’évènement s’inscrit dans un contexte socio politique, particulièrement difficile. l’accès difficile au nord pose surtout le problème de l’accès aux ARV(anti-rétro viraux), pour les personnes infectées dans ces zones occupées par les groupes armés. Mais aujourd’hui sur 668 personnes infectées, identifiées dans le nord, il y a la moitié, soit 371 personnes qui ont été retrouvées après la crise, et parmi lesquels, 262 personnes sont aujourd’hui prises en charge grâce aux ARV. Du côté du ministère, une cellule de crise a aussi été mise en place avec des associations dédiées aux malades du VIH Sida. Atteinte des OMD Le Haut Conseil National de lutte contre le Sida, à  la veille de la journée mondiale du Sida a convié la presse pour faire la synthèse de leurs activités. Pour Malick Sène, Secrétaire exécutif du HCNLS, il y a trois objectifs clés dans la lutte contre le VIH Sida au Mali : – Zéro nouvelle infection. Il y a au Mali, environ 100 000 personnes vivant avec le VIH Sida. l’objectif est donc de faire en sorte qu’il n’y ait pas de nouvelles contaminations. – Zéro discrimination, C’’est aussi de faire en sorte que l’exclusion, le rejet par la société des personnes infectées ne soit plus une réalité au Mali, grâce à  la sensibilisation, l’entraide et les message positifs. – Zéro décès : grâce à  l’accès gratuit aux médicaments, et les traitements, l’objectif est de faire en sore qu’il n’y ait plus de décès liés au VIH SIDA. Des objectifs qui s’inscrivent dans l’objectif 6 des OMD( Objectifs du millénaire pour le développement). Des résultats mais beaucoup reste à  faire Aujourd’hui, il existe bien sûr des zones plus ou moins à  risques ou des catégories comme les travailleuses du sexe (24,2% des personnes infectées), qui constituent encore des terrains de bataille. Pour cela, le Haut conseil de lutte contre le Sida a défini de nouvelles orientations pour l’année 2103. Son rôle qui est de coordonner la lutte, et la gestion des ressources allouées par le Fonds Mondial, aux autres entités qui travaillent sur le terrain. Sur le plan national, des acquis comme l’augmentation des sites de dépistages et le nombre de personnes dépistées, la baisse du taux de séroprévalence, ou encore la qualité de l’offre sanitaires, permettent d’évaluer la lutte contr e le VIH Sida. Le Mali fait ainsi partie des pays sub-sahariens à  accélérer les efforts dans ce pays, précise le Dr Yamine Shakkar d’ONUSIDA. Mieux, la baisse des enfants particulièrement chez les enfants, font partie du programme de prévention de la transmission mère-enfant auquel l’ONUSIDA s’est attelé. Fonds Mondial Sur l’affaire du Fonds Mondial, sur laquelle Malick Sène n’a pas manqué de s’exprimer, les représentants de l’institution disent attendre le rapport des enquêteurs de Genève. Pour rappel, après la découverte de malversations financières par les cadres de Genève, les fonds ont été suspendus en direction du HCNLS. Seul le deuxième round portant sur 58 millions de Dollars, a été débloqué et est désormais confié au PNUD en attendant le rapport sur la gestion du HCNLS. Pour Malick Sène, Secrétaire Général du HCNLS, le rapport des enquêteurs est toujours attendu après 26 mois d‘enquête. Du reste, l’institution malienne a confié une vérification au Bureau du Végal, qui a révélé des irrégularités de gestion et un manque d’environ 37 millions CFA, que les cadres du HCNLS disent avoir justifié presque en totalité. Il est certain que le HCNLS n’est plus le receveur premier des fonds du Fonds Mondial de lutte contre le Sida. Les Assises qui débutent à  la Cour d’Appel à  partir du 3 décembre, et qui doivent juger l’affaire suite à  laquelle de nombreux cadres du ministère de la Santé ont été écroués, devraient nous éclairer sur ce scandale financier qui a coûté son poste à  Oumar Ibrahim Touré, l’ex ministre de la Santé d’alors. Pour l’heure, le mois du Sida devrait permettre d’engager la lutte contre le VIH Sida sur le terrain et prendre de plus en plus en charge de malades atteints du SIDA au Mali. Pour le HCNLS, la gouvernance de fonds destinés à  un problème mondial est aussi en jeu…

Michel Sidibé :  » L’Afrique gagnante contre le sida « 

En ce moment, partout en Afrique, des millions de personnes rêvent de remporter la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012, à  quelques jours du coup d’envoi du plus prestigieux des tournois de football du continent co-organisé par le Gabon et la Guinée équatoriale. Les nations qui à  cette occasion affichent leur solidarité et encouragent leur équipe ne doivent pas oublier qu’elles ont déjà  gagné… la lutte contre le sida. l’Afrique est restée l’épicentre de l’épidémie depuis que celle-ci est apparue sur le continent, il y a plus de 30 ans, et les Africains sont au C’œur de la riposte. Depuis quelques années, l’intensification des efforts à  l’échelle du continent a produit des résultats étonnants. Aujourd’hui, partout en Afrique, des bébés naissent sans le VIH, même si leur mère vit avec le virus. Au Botswana, au Kenya, au Gabon et en Guinée équatoriale, les familles sont désormais en mesure de protéger leurs enfants du VIH. Il y a 15 ans encore, des résultats aussi incroyables relevaient de l’impensable. Le nombre total de nouvelles infections à  VIH a baissé de plus de 26 % en Afrique depuis le pic de 1997, et les décès liés au sida diminuent régulièrement à  mesure que l’accès aux médicaments indispensables à  la survie se développe sur le continent. Mais l’Afrique peut-elle continuer de remporter des victoires, faire en sorte que les infections soient de moins en moins nombreuses et que le sida ne tue plus personne ? Depuis que le sida existe, l’Afrique n’a jamais connu un contexte aussi favorable qu’aujourd’hui pour protéger les femmes, les hommes et les enfants des nouvelles infections à  VIH et maintenir les personnes séropositives en vie, et cela doit maintenant être son objectif ultime. Ne laissons pas passer ce moment unique. De nouvelles découvertes et des approches novatrices fournissent l’occasion de modifier de façon spectaculaire le cours de l’épidémie. Nous savons que nous pouvons utiliser les médicaments antirétroviraux pour la prévention et le traitement du sida, ceux-là  mêmes qui maintiennent les malades du sida en vie depuis plus de dix ans, dans les pays pauvres comme dans les plus riches. Je suis convaincu que l’Afrique, continent le plus affecté par l’épidémie, et ses dirigeants peuvent prendre en charge la riposte et trouver les ressources nécessaires pour que l’objectif de zéro nouvelle infection à  VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida devienne une réalité dans chaque pays. l’Afrique doit rechercher et saisir toutes les occasions de parvenir à  ce résultat. La Coupe d’Afrique des Nations 2012, par exemple, offre une opportunité exceptionnelle de mobiliser et de redynamiser les Africains contre le sida, à  l’heure o๠des millions d’entre eux s’apprêtent à  soutenir leur équipe. Alors que les 16 nations participant au tournoi se préparent à  faire la fierté de leurs supporters, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) soutient une campagne de sensibilisation au sida innovante de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, qui illustre parfaitement le leadership et l’engagement de la première Dame du Gabon à  l’égard de la riposte au sida. Cette campagne, CAN SANS SIDA, s’appuiera sur l’énorme popularité et sur l’impact du football en Afrique pour faire savoir que l’objectif de zéro nouvelle infection à  VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida est à  la portée de l’Afrique, et qu’en protégeant une nouvelle génération de l’infection à  VIH, ce continent modifiera le cours de l’épidémie mondiale. Je crois en l’Afrique et je suis persuadé qu’elle peut gagner contre le sida. Rejoignez-nous pour que, tous ensemble, nous fassions de l’éradication de cette maladie en Afrique une réalité.

Antirétroviraux : l’avancée scientifique la plus importante de 2011

Trente ans après le début de l’épidémie de sida, cet essai clinique international mené auprès de 1.763 couples surtout hétérosexuels, dans neuf pays, a démontré que des séropositifs prenant très tôt des ARV, réduisaient à  près de zéro la transmission du VIH à  leur partenaire. Ces résultats, dévoilés aux Etats-Unis en mai, ont clos le long débat sur le fait de savoir si les ARV pouvaient à  la fois traiter les personnes infectées et les empêcher de transmettre le VIH. Il est désormais établi selon les virologues que les ARV peuvent non seulement contenir l’infection par le VIH en réduisant la charge virale des personnes infectées mais aussi empêcher la transmission de ce rétrovirus à  des sujets sains. Science a également retenu neuf autres travaux scientifiques jugés comme les plus significatifs en 2011, dont voici la liste : La mission de la sonde japonaise Hayabusa qui a permis de ramener sur terre des grains de poussière venant de la surface d’un gros astéroà¯de. Les analyses d’ADN de cousins anciens et disparus de l’homo sapiens comme les mystérieux Denisoviens, qui ont révélé que beaucoup d’humains ont hérité de traits génétiques de ces hommes primitifs. Les recherches de scientifiques japonais qui ont élucidé la structure d’une protéine photosynthétique utilisée par les plantes pour séparer les atomes d’hydrogène et d’oxygène formant l’eau. Cette découverte pourrait permettre de développer des techniques de production bon marché d’hydrogène, une source d’énergie propre. La découverte par des astronomes américains de deux nuages d’hydrogène qui durant deux milliards d’années ont préservé leur composition d’origine datant de peu après le big bang et montrant que des poches de matière originelle sont restées inchangées très longtemps après la naissance du cosmos. Des études des faunes microbiennes chez les humains qui ont révélé que certaines bactéries prospèrent davantage dans l’intestin avec une alimentation riche en protéines tandis que d’autres préfèrent le régime végétarien. Un essai clinique a permis de révéler le premier vaccin antipaludique prometteur appelé RTS,S qui devrait donner un coup de fouet à  la recherche vaccinale contre le paludisme qui tue un grand nombre d’enfants en Afrique. La découverte grâce au télescope spatial américain Kepler de plusieurs systèmes solaires lointains étranges dont un avec une planète tournant autour de deux soleils et un autre doté de dix planètes qui semblent flotter librement dans l’espace. La conception d’une gamme de nouveaux zéolithes moins chers, plus fins et mieux adaptés pour traiter des molécules organiques plus grosses. Les zéolithes sont des minéraux poreux utilisés comme catalyseurs et filtres moléculaires pour convertir l’huile en essence, purifier l’eau, filtrer l’air et produire des lessives. Des expériences ayant révélé que l’élimination des cellules sénescentes —qui ne se divisent plus— chez les souris retarde les effets du vieillissement ce qui pourrait potentiellement permettre d’allonger le nombre d’années en bonne santé chez les humains sans pour autant prolonger la vie.

HCNLS : la boîte de Pandore est ouverte…

La semaine dernière, nous rencontrions Malick Sène, Secrétaire exécutif du HCNLS, le Haut Conseil National de lutte contre le VIH Sida, pour faire le point sur les résultats de l’institution en matière de lutte contre le VIH sida, cette fois, C’’est devant un public de journalistes maliens, que l’homme a eu faire une communication brillante, ce lundi 14 novembre, à  la Maison de la presse de Bamako, pour ensuite répondre aux questions des scribouillards de la république. Rappelons le, HCNLS fait l’objet d’une enquête du Fonds Mondial depuis près de 14 mois, et est soupçonné de malversations financières. Tout est parti d’un article de presse, qui a en quelque sorte déclenché l’opération de communication du HCNLS. Une conférence de presse s’imposait donc pour Malick Sène et son équipe. Autour de lui, à  la maison de la presse, le Dr Youssouf Diallo, et Alioune Sylla du CSLS-MS, la cellule sectorielle de lutte contre le sida du ministère de la Santé, partenaire clé du HCNLS. Et dans la salle, le public. Une vingtaine de diapos, ont servi à  Malick Sène, pour dérouler les résultats incontestables du HCNLS sur le round 2004-2010, o๠45 millions de dollars ont été décaissés. Baisse du taux de séroprévalence de 1,7 à  1,3%, augmentation des sites de dépistage, le Mali classé comme le 3è pays africain à  avoir rendu gratuit l’accès aux ARV. Mais il reste la stigmatisation sociale des malades, une des faiblesses du programme, les divorces consécutifs à  la maladie, le refus culturel pour certains malades de prendre les médicaments… autant de défis qui restent à  accomplir. Mais l’enquêteur du Fonds Mondial, le fameux Bourassa, a-t-il eu le temps de constater tout cela ? Il aurait été renvoyé de Bamako. Malick Sène dément formellement. Pire, précise le Secrétaire Exécutif du HCNLS, ce sont des Maliens qui ont passé près de 150 coups de fil, au Fonds Mondial pour dénoncer des fraudes dans la gestion des fonds. «Â C’’est quand même une honte, entre nous africains d‘agir de la sorte… », s’indigne Sène. Qui appelle les journalistes à  plus de véracité, de jugement et d’objectivité. «Â  Le secrétariat du HCNLS est inclusif, il est à  vous et nous sommes à  votre disposition pour vous donner toutes les informations ». Et maintenant ? Soupçons du Fonds Mondial et petites révélations entre amis… Au Mali, les rumeurs courent très vite, et lorsqu’on confrère, à  qui est donné la parole, révèle que des médicaments ARV(antirétroviraux), sont vendus illégalement à  l’hôpital Gabriel Touré, et qu’une ordonnance servirait de preuve, les langues se délient peu à  peu à  la conférence de presse. Le HCNLS demande à  voir. Le Ministère de la santé réagit vivement. Et précise qu’il pourrait s’agir de certains antibiotiques, liées au maladies opportunistes, liées elles au VIH Sida. Un point à  éclaircir. Mais, le HCNLS a lui un mandat de faire-faire, il chapeaute tous les autres partenaires, pour coordonner la lutte contre le VIH sida sur le terrain. Certaines irrégularités lui échapperaient donc. De même que l’on apprend que le taux de 35,3% de séroprévalence chez les professionnelles du sexe en 2006 est passé à  24% en 2009, une baisse significative. Par ailleurs, un auditeur dans la salle, pointe du doigt les populations transhumantes, les pasteurs nomades qui s’adonneraient au libertinage. « Un programme existe, rappelle le Dr Youssouf Diallo du HCNLS… ». Il y a des « gap de programmes en matière de lutte contre le VIH Sida, sur lesquels nous ne devons nous pencher… ». Alors, si on coupe définitivement le robinet, que va-t-il se passer ? Le Fonds Mondial a déjà  commencé a geler les fonds. Sur le round 8 2010-2014, pour un montant d’environ 29 millions d’euros, tout n’a pas été décaissé, seulement 5 millions de dollars US. Il a donc fallu s’adapter à  la situation. Depuis 2009, le Fonds n’a pas acheté de médicaments, le Mali aurait financé les tablettes pour les pharmacies populaires, à  défaut de l’argent des bailleurs. Malick Sène précise même avoir gelé certains programmes régionaux de sensibilisation au profit de l’achat des ARV pour les malades. Le pallier 1 notamment, qui coûterait 37$. « Faisons donc en sorte ne pas arriver au pallier 2, qui lui coûte 467%, et le troisième type, 3206$ et que le Mali ne pourrait certainement pas prendre en charge… », a précisé Sène. 80 % du financement venant de l’extérieur et 20% du Mali, la différence est de taille. Aussi quand le Secrétaire Exécutif, se rend à  Genève, présenter les dossiers du Mali et négocier pour avoir des fonds, on lui présente des coupures de presse, sur la corruption à  grande échelle d’un pays africain. « J’étais très gêné, ce jour là , affirme Malick Sène, C’’est pourquoi je vous demande de dire la vérité, parce que C’’est l’honneur du Mali qui est en jeu dans cette affaire, et la survie des malades, en conséquence…». Malick Sène a été clair. Qu’adviendra t-il du HCNLS lorsque le rapport du Fonds Mondial sera public ?. « Le Mali aura 30 jours pour réagir ». Mais le Fonds Mondial a déjà  savoir que le HCNLS restait bénéficiaire principal jusqu’au 31 décembre 2011. Et après ? Vers la Création d’un Fonds national de lutte contre le Sida… Si l’inquiétude reste palpable chez les agents du HCNLS, l’évocation de la création d’un Fonds National de lutte contre le Sida mérite qu’on s’y arrête. Tout le problème est la. Comment pallier à  la dépendance des bailleurs internationaux. Si d’aucuns estiment les méthodes du fonds mondial floues et critiquent cette organisation dont le fonctionnement interne est remis en cause, d’autres pointent l’incapacité à  gérer des fonds colossaux qu’on vous met à  disposition, « forcément, il y aura des irrégularités… », confie un observateur dans la salle. D’autres comme le Groupe Pivot Santé, préfère garder le silence sur ses actions tant que le rapport du Fonds Mondial ne sera pas public. Puisqu’au niveau de la société civile, C’’est désormais l’organisation Plan Mali, qui devient le bénéficiaire principal d’une partie des fonds pour le Round 8… Toujours avec le HCNLS pour l’autre partie des fonds. Mais l’institution n’aurait-elle pas pu prévoir tout ça et éviter de se retrouver dans l’œil du cyclone ? On nous répond que la gestion des risques n’est pas une science exacte. Et que les méthodes d’audit du Fonds Mondial et du HCNLS diffèrent. Le rapport fera donc la lumière sur les points obscurs. C’’est en tout cas la lutte contre le VIH Sida au Mali, qui elle a enregistré des avancées notoires, qui est en jeu… A suivre…

Fonds Mondial :le HCNLS soupçonné

Sur le bureau du Secrétaire Exécutif du HNLS, cet organe étatique, chargé de chapeauter la lutte contre le VIH Sida, quelques journeaux locaux sont posés et Malick Sène figure en Une d’un hebdo spécialisé dans les révélations fracassantes ! « Je ne veux surtout pas empêcher cette journaliste d’écrire, mais il y a quand même un devoir d’information, il faut recouper les faits, remonter à  la source… », s’exclame Malick Sène, bon joueur. L’article en question met à  mal le HCNLS visé par les enquêteurs du Fonds Mondial présents à  Bamako depuis quelques jours. En effet, quelques mois seulement après le scandale de détournement du Fonds Mondial, basé à  Genève, et qui a couté sa place à  l’ex ministre de la santé et fait écrouer une dizaine de cadres du ministère, l’institution financière poursuit sa croisade contre la corruption à  large échelle des fonds qu’elle a mis a disposition du Mali. « 45 millions de dollars US, c’est le montant dont a bénéficié le l’institution sur le ROUND 2005- 2010, pour permettre aux entitées affiliées au HCNLS, de poursuivre un travail de sensiblisation anti-SIDA et d’atteindre des objectifs patents.  » Je vous le dis, ils sont partout ces enquêteurs, il y a ceux de la BAD, du Bureau du vérificateur, de la Banque Mondiale et il faut les recevoir ici…. » On sent le patron du HCNLS quelque peu débordé par ces inspecteurs fourre-nez-partout à  quelques jours de la Revue annuelle du HCNLS qui doit être présentée au chef de l’état. Sans oublier les activités liées au 1er décembre, journée mondiale du SIDA. Dans cet imposant batiment, sise à  l’ACI 2000, il y’a comme un bourdonnement, une sorte d’agitation dans la maison du Sida et qui ne saurait masquer cette capacité à  réagir promptement face aux évènements inquiétants. Avancées patentes au Mali Face à  nous, Malick Sène a le sourire généreux, il nous tend des documents, des chiffres, des données véridiques, destinés à  prouver toutes les avancées réalisés en matière de lutte contre le VIH SIDA au Mali. Elles sont concrètes ! En matière thérapeuthique, le Mali affiche donc un taux de réalisation de 90 à  95%. Entre 2005 et 2011, le nombre de sites de dépistage montre une courbe croissante… De même que le nombre de personnes dépistées a fait un bond de 22 481 personnes à  près de 129 030 sur la même période.  » J’attends comme toute le monde le rapport des enquêteurs du Fonds Mondial, et ceux qui ont volé, seront connus et sanctionnés… « . Malick Sène craint-il les méthodes du Fonds Mondial qui n’hésitera pas à  fermer le robinet de façon drastique ou à  faire relever toute une équipe en cas de corruption constatée … VIH sida, répartition des fonds Le Haut conseil national de lutte contre le sida ou HCNLS, a été crée en 2001 par la volonté de l’ex président Alpha Oumar Konaré, et la plupart de ses programmes sont financés par la Banque Mondiale, le Fonds Mondial, la BAD et le système des Nations-Unies. Dès le départ, ses objectifs ont été clairs : réduire le taux de séroprévalence au Mali estimé à  1,3% aujourd’hui, augmenter les dépistages, l’acès aux ARV, aux soins pour les porteurs du virus, réduire la transmission mère-enfant… Classé comme un bon élève dans la croisade contre le SIDA, le Mali fait partie des pays A1 ou pays ayant dépassé les attentes.  » Vous voyez, ajoute Malick Sène, on ne peut ignorer tout ces résultats à  cause d’un vol… » Si vol il y a eu. 45 millions de dollars, ca fait beaucoup d’argent. Comment tout cela a t-il été réparti sans oublier les frais de fonctionnement interne, le salaire des agents, les frais de mission. C’est là  que le bât blesse, puisque des montants destinés à  couvrir certaines campagnes pour les plus nécessiteux, sont parfois redirigés ailleurs.. Au HCNLS, la répartition des fonds est la suivante : 7,7% pour le secrétariat exécutif que dirige Sène, soit 3.467 008 millions de dollars US. Les autres entités et structures de la société civile gérés par le HCNLS, comme Arcad SIDA on touché 7.140 299 $, soit 29% du budget, la plus grosse côte part. Pour les pharmacies populaires du Mali, 5.140 827, soit près de 11,4%; Le reste a été réparti entre le Groupe pivot Santé, le PNUD etc… Croisade anti-corruption Les enquêteurs du Fonds Mondial veulent eux tout savoir et tout vérifier. Malick Sène a lui prévu une conférence de presse dès lundi. Cela semble nécessaire et même urgent. Car l’article de cette consoeur a eu son effet sur les agents de la structure. Sauf qu’en matière de révélations, la déontologie veut qu’on interroge les principaux concernés et d’autres sources au risque de faire de la désinformation. Audit, contrôle, rigueur, résultats, corruption, autant de mots qui tournent dans l’esprit des agents du HCNLS, en cette fin d’année cruciale pour leurs activités. Dans un pays à  tradition solennelle comme le Mali, il serait dommage que de sombres irrégularités financières viennent à  saper la publication d’un travail collectif et remettre en questions les « hauts faits » d’un organe dédié à  la lutte contre le VIH SIDA. Et même si le président ATT à  pu défendre en son temps, Sidi Sosso Diarra, ex vérificateur général du Mali lorsqu’il fut mis à  mal par ses détracteurs, il ne saurait s’opposer aux principes du Fonds Mondial, qui décaisse et est donc Roi… L’affaire du Fonds Mondial au Mali a révélé ceci que nul n’est à  l’abri d’un contrôle en matière d’aide au développement. Cette aide, fatale comme le dénonce l’économiste zambienne Dambisa Moyo dans son célèbre ouvrage. Faut-il couper le robinet alors ? Non ce n’est pas la solution, estime Malick Sène, pour qui les efforts réalisés par le Mali en matière de VIH SIDA, prévalent sur les maillons corrompus de la chaà®ne du développement. « Nous souhaitons que cela ne soit pas le cas, au regard de tous les malades dont la prise en charge incombe au HCNLS… ». Les bailleurs doivent donc continuer de suivre. A quand ce fameux rapport ? « On ne sait pas exactement, répond Sène courtois, nous l’attendons tous pour faire la lumière sur la gestion des fonds. Nous nous avons des procédures de contrôle, des audits, en accord avec le fonds ». Les chiffres que nous ont transmis le Secrétaire exécutif du HCNLS sont précis. Mais la gestion des fonds ? Opaque, transparente ? L’ère est au soupçon et qui dit soupçon, dit méfiance. C’est désormais la politique de rigueur au Fonds Mondial. Malick Sène reste lui un homme délicieux, qui n’a absolument rien à  cacher aux journalistes, si on se donne la peine de lui tendre notre plume… Affaire à  suivre !

Le projet SOVES contre le VIH Sida

Orienté sur une vaste campagne de sensibilisation des jeunes sur la pandémie du Vih/sida, le Projet « Soves » est la toute première activité de domaine communautaire du mandat 2011 de la Jci Bamako Etoile. Son lancement a rassemblé hier de nombreux membres de la Jeune Chambre Internationale au Carrefour des jeunes de Bamako. Le projet «Â Soves »Â qui se veut une vraie offensive contre le Vih/ Sida a pour partenaires Plan Mali et l’association Oui Pour une Enfance Noble(OPEN Mali). Le thème retenu est « C »est ma vie, c’est mon corps, c’est mon choix ». Il s’agit, selon les organisateurs de sensibiliser la jeunesse sur leur responsabilité face au SIDA, grâce à  une sexualité voulue et maà®trisée. Selon le président d’OPEN Mali, Louis Cheick Sissoko, les jeunes arriveront à  vaincre la pandémie du Sida si seulement ils acceptaient d’en être conscients et d’y faire front. Et ce à  travers la promotion de valeurs sociétales que nous avons au Mali, à  savoir, l’abstinence avant le mariage et la fidélité dans le couple. Le président de la JCI Bamako Etoile, Mamadou Y. Doucouré a signalé qu’un accent particulier sera mis sur la sensibilisation à  travers des émissions télévisée et radiophoniques, un « Balani show »…pour informer les jeunes de la necessité de se préserver du Sida afin de jouer leur rôle dans le développement de leur communauté et de leur pays. Il a également souligné qu’un accent particulier sera mis sur la lutte contre la discrimination. Le représentant de Plan Mali, William Michelet a, dans son intervention,exhorté les jeunes à  assumer leur responsabilité en matière de sexualité. Pour ce faire il préconise les méthodes de prévention. Notons que Plan Mali intervient dans le cadre d’un développement humanitaire centré sur l’enfant. Et c’est dans la continuité de cette action que l’institution internationale œuvre aussi dans la protection et la promotion de la jeunesse. L’honneur est revenu au Président National 2011 de la JCI Mali, le Sénateur Ahmed Salif Camara de lancer le projet Soves 2011. Mais avant il a instruit ses camarades de la JCI Bamako Etoile de partager l’initiative avec d’autres associations. Ce qui, selon lui, permettra d’augmenter l’impact de ce projet et de toucher le maximum de jeunes pas seulement à  Bamako, mais aussi dans tout le Mali et pourquoi pas au delà . La prochaine activité de ce projet consiste en une émission radiodiffusée ce dimanche de 22H30 à  00h30 sur les ondes de Radio Klédu 101.2 FM.

Le Mali plaide sa cause à l’OMS

Les principaux thèmes débattus cette année étaient relatifs aux pandémies telles que le choléra, les maladies chroniques, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le paludisme, la santé maternelle et infantile, et les systèmes de santé relatifs au VIH/Sida. Le Dr Margaret Chan dans son adresse d’ouverture, a fait vibrer les C’œurs de tous les participants : «Â J’occupe maintenant ces fonctions depuis près de cinq ans. Il m’arrive parfois d’interrompre une réunion pour demander à  mes interlocuteurs de ne pas oublier que ce sont des personnes dont il s’agit. N’oublions jamais les gens. Nos débats et nos discussions n’ont de sens que s’ils améliorent la santé des gens et soulagent leurs souffrances… En 2010, J’ai rencontré au Bangladesh un groupe de femmes qui participaient à  un programme sur le micro crédit communautaire, avec qui J’ai bavardé et que J’ai embrassées. Elles étaient fières de pouvoir permettre à  leurs enfants de faire des études, de pouvoir leur donner à  manger, de gagner leur propre argent, et d’acquérir ainsi le respect d’elles-mêmes. Ces femmes avaient conquis un pouvoir, un pouvoir bien réel et porteur d’espoir. Je dédie ce discours à  ces femmes et à  ces enfants. »  » Souvenez-vous toujours des autres » Le Dr Margaret Chan a partagé sa vision d’une nouvelle OMS collaborant avec d’autres secteurs pour s’attaquer aux risques sanitaires qui menacent la santé et la stabilité des sociétés, une nouvelle Organisation dans laquelle tous les pays, grands ou petits, riches ou pauvres, se rassembleraient pour défendre l’équité, la justice sociale et les droits de l’homme. « Souvenez-vous toujours des autres », rappellera t-elle. Cette assemblée mondiale a servi de tribune pour le Mali, pour réaffirmer sa position dans la lutte contre la tuberculose et le VIH Sida, face au récent scandale du fonds mondial au Mali. Mme Diallo Madeleine Bah, l’actuelle ministre de la santé, et sa délégation ont plaidé pour le Mali et la reprise des activités financées par le fonds mondial. Rappelons qu’il y’a un mois des experts de l’OMS ont organisé une rencontre à  cet effet à  Bamako.

Les jeunes unis contre le VIH-Sida à Bamako

Le Sommet de Bamako se tient dans le cadre de l’initiative « Leaders de la nouvelle génération ». Occasion de pousser les jeunes à  prendre le leadership dans la réponse au Vih/Sida et veiller à  ce que les décideurs politiques tiennent leurs engagements sur les progrès futurs. Il sera l’occasion de lancer un appel des jeunes qui sera reflété dans le document produit à  l’issue de la réunion de haut niveau sur le Vih-Sida de l’Assemblée générale des Nations unies en juin prochain. En effet, 2011 marque non seulement les 30 ans de la riposte au Sida mais aussi la première décennie depuis la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/Sida et la Déclaration d’engagement. La réunion de haut niveau de juin survenant à  un tournant de la riposte mondiale au Sida, il apparait essentiel que la nouvelle génération de leaders soit en première ligne pour une participation active à  l’élaboration de la riposte au Sida et à  la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. l’éducation sexuelle contre le sida Cette rencontre n’est pas une simple rencontre, car elle devra marquer le début d’une révolution dans la lutte contre le Sida. « Apres 30 ans de découvertes de Sida, je pense que C’’est le moment de trouver des médicaments génériques contre le sida » loue –t-il. Evoquant l’éducation sexuelle, M. Sidibé pense qu’elle est le meilleur vaccin pour lutter efficacement contre la pandémie. Le directeur exécutif de l’ONU Sida rendu un vibrant hommage au président de la République pour son engagement dans la lutte contre le Sida. Selon lui, le président malien est l’un des trois chefs d’Etats de l’Afrique à  donner à  l’accès universel aux soins. « C’’est lui qui a donné la voix aux sans voix. Il s’agit de ces malades de Sida » a félicité M. Sidibé. ATT ému par l’éloge de déclarer que « pour ma part, je voudrai d’abord me réjouir de cette prise de parole de la jeunesse africaine, sur un problème qui la touche en premier lieu : je veux parler du fléau du Sida. Un adage bamanan dit, qu’on ne peut pas raser un absent. Il est réconfortant de voir les jeunes s’inscrire au C’œur du débat. Je suis convaincu, que les conclusions de ce sommet des jeunes leaders enrichiront la réflexion de l’Assemblée générale de haut niveau sur le Sida, prévue à  New, au mois de juin prochain. Puis, il a assuré les jeunes qu’il transmettra les messages à  ses collègues à  New York. Le message des jeunes La tenue de cette importante rencontre des jeunes de toutes les régions du monde est une grande opportunité pour notre pays et sa jeunesse de renforcer d’avantage ses capacités notamment sur les questions relatives à  la santé de reproduction, à  la lutte contre le VIH-sida. Le président du comité de pilotage international du sommet mondial des jeunes leaders, Aliou Gueye affirmera que ce sommet offre, sans nul doute, une occasion unique pour les jeunes leaders d’élaborer un plan d’actions pour contribuer à  la préparation de la réunion de haut niveau sur le VIH Sida. Selon l’Onusida, en 2009, les jeunes représentaient ainsi 41 % des nouvelles infections chez les adultes et 4,9 millions des jeunes hommes et jeunes femmes vivent actuellement avec le VIH. Les jeunes femmes constituent un groupe vulnérable particulièrement important, qui représente 64 % des infections chez les jeunes au plan mondial. Les données de 2010 démontrent clairement que les jeunes mènent la révolution de la prévention en adoptant des pratiques sexuelles à  moindre risque, notamment dans notre pays o๠le taux de prévalence a reculé mais d’une manière inégale selon les régions. Cette caractéristique signifie que les jeunes rencontrent encore des difficultés dans l’accès à  des services de santé sexuelle et reproductive liés au VIH amis des jeunes.

Reconstitution du Fonds Mondial : ATT plaide en faveur des pays africains

Urgence! C’est le maà®tre mot du discours d’ ATT devant les bailleurs du Fonds Mondial. Cela pour sauver des milliers de vies touchées par le VIH SIDA, la tuberculose et le paludisme. La mission était délicate pour l’hôte de Koulouba, mais son aura d’homme sage ne lui confère t-elle pas un certain crédit auprès de l’opinion internationale ? Pour cela, ATT a du s’expliquer sur la mauvaise gestion de ces fonds alloués au Mali, à  coups de milliards de dollars par rounds, par les gros donateurs. Suite au scandale du détournement au ministère de la Santé, ces mêmes donateurs, avaient baissé et gelé certains fonds. Or les acquis obtenus dans la lutte contre les 3 pandémies, engagent des financements constants et ne sauraient geler la recherche ou les efforts déjà  déployés ou compromettre les avancées réalisés pour les malades du Sida. La solidarité, voilà  ce qui doit guider les bailleurs, a souligné le président malien, face à  une pandémie dont l’Afrique est la première victime à  l’échelle planétaire, mais surtout, si au Nord, les malades sont pris en charge, la cause n’est pas acquise partout sur le continent. L’on sait par exemple les ravages que cause le Sida en Afrique du Sud, l’un des états les plus modernes du continent. Alors, pourquoi priver tous ces malades du sud, des dons du Nord ? Valoriser les acquis Alors ATT a rappelé les progrès obtenus dans la lutte contre le VIH SIDA aux bailleurs : Augmentation du nombre des centres de dépistage en seulement 5 ans au Mali. Les sites de traitements du VIH Sida sont passés de 6 à  67, montrant le fort degré de sensibilité à  la maladie. De même pour la transmission de la mère à  l’enfant, les structures ont augmenté pour la prévention. Surtout, on avance le chiffre croissant des patients sous anti-rétroviraux, d’environ 3000 il y a 5 ans, à  plus de 30 000 cas. Aussi, il est important de reconstituer ces fonds, jugés insuffisants d’ailleurs, puisque selon le président, 70% des financements attendus sont destinés au continent africain, vaste et sévèrement touché par le VIH Sida. Cela relève aussi de l’urgence d’atteindre les OMD(objectifs du millénaire pour le développement d’ici 2015, date butoire. A son tour, Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations-Unies, a rappelé l’urgence d’un leadership Africain, en matière de lutte contre le VIh Sida, un leadership qu’ATT a bien voulu incarner à  New York au nom de ses pairs africains. Mais beaucoup reste à  faire ! LES DONATEURS s’ENGAGENT à€ VERSER 11,7 MILLIARDS DE DOLLARS AU FONDS MONDIAL POUR LES TROIS PROCHAINES ANNà‰ES Réunis à  New York, les donateurs ont aujourd’hui pris un engagement financier à  hauteur de 11,7 milliards de dollars US en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour la période allant de 2011 à  2013. Ces moyens lui permettront d’appuyer davantage les efforts consentis par les pays pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement liés à  la santé. Les contributions qui viennent d’être annoncées constituent la promesse financière la plus importante jamais faite pour la lutte menée collectivement contre ces trois pandémies à  l’échelle internationale. Les chiffres avancés sont à  mettre au regard des 9,7 milliards de dollars US que le Fonds mondial avait obtenus en septembre 2007 à  Berlin pour la période allant de 2008 à  2010. « à€ l’heure o๠les gouvernements sont si nombreux à  revoir leurs dépenses à  la baisse, ces engagements envoient un message fort en montrant à  quel point les dirigeants de la planète veulent véritablement agir dans le bon sens, même au-delà  de leurs frontières. Les résultats obtenus prouvent qu’ils comprennent l’importance de la santé pour tous », a déclaré Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies, qui préside la reconstitution des ressources du Fonds mondial pour la période allant de 2011 à  2013. « Il est probable, cependant, que les demandes de financement dépassent jusqu’aux engagements impressionnants pris aujourd’hui. Cela voudrait dire que nous devons continuer à  mobiliser des ressources supplémentaires et à  chercher des sources novatrices de financement. Nous avons besoin d’accroà®tre les contributions du secteur privé et nous devons faire venir de nouveaux bailleurs de fonds autour de la table. Notre travail va bien au-delà  de la reconstitution des ressources d’un fonds. Il consiste à  rendre espoir et dignité à  des vies humaines. » Source : Fonds Mondial

ATT au Fonds Mondial : Défendre la position du Mali à New York

ATT se rendra lui même à  New York, lundi prochain, afin de plaider la cause du Mali auprès du Fonds Mondial, un fonds destiné à  la lutte contre le VIH SIDA, la Tuberculose et le paludisme, trois pandémies qui touchent sévèrement notre pays. De même qu’il avait plaidé une augmentation de l’aide publique au Développement, à  l’Union Européenne, à  Strasbourg, ATT devra convaincre les bailleurs à  New York, de faire à  nouveau confiance au Mali, malgré les colossaux détournements de ce fonds, au ministère de la Santé dernièrement. Affaire qui avait vu la démission de hauts cadres et peut être celle prochaine du Ministre de la Santé en personne. Une commission d’enquête dirigée par le canadien Borassa, mène depuis plusieurs semaines, une investigation sur l’utilisation des fonds octroyés au Mali depuis 2005. Un fond colossal En 2010, le Fonds mondial aVAIT octroyé au Mali, près de 18 milliards, répartis sur un programme de cinq ans, et concernant près de 200 000 séropositifs au Mali et pour la promotion de l’accès gratuit des anti-rétroviraux aux personnes infectées. C’est dire l’ampleur de la lutte qui doit avancer.  » Le Vih Sida est une opportunité, celle de sortir les malades de leur isolement, mais je ne pourrai tolérer que ces fonds soient mal gérées ! « , affirmait tout récemment Michel Sidibé, le directeur exécutif de l’Onusida en visite à  Bamako. Pour une fois, l’opacité devra être levée, quant aux millions détournés dans les services administratifs de santé du Mali, de même que le Haut Conseil National de lutte contre le Sida est cité dans cette affaire. Selon notre confrère du Réublicain, les enquêteurs ont saisi une masse de documents de cette structure, afin d’y faire la lumière, tout comme le Vérificateur Général a noté d’importants dysfonctionnements dans la répartition des fonds alloués. A cause de cette affaire, les fonds paludisme et Tuberculose auraient même été gelés pour l’heure, en attendant de plus d’éclaircissements dans cette affaire qui révèle somme toute l’ampleur de la corruption financière et administrative au Mali. La mission d’ATT Pour le président Malien qui s’est indigné de cette affaire, le silence n’était plus possible. Si l’on déplore souvent chez ATT sa lenteur à  réagir, il devra désormais convaincre les bailleurs du Fonds mondial à  New York, de faire confiance au Mali. Un pays cité comme un bon élève de cette lutte, notamment en matière de VIH sida, face au recul et à  l’accès aux soins gratuits. Le président Malien, qui incarne aux yeux de l’opinion internationale, un modèle de gouvernance, sera entendu, et écouté à  New York. Il faudra faire preuve d’humilité mais aussi de clairvoyance, pour obtenir le maintien et peut-être l’augmentation de ces fonds déjà  importants. C’est là  toute la mission des chefs d’états africains. Faire couler le robinet de l’aide, mais à  une fin noble cette fois, celle de la santé pour tous !

VIH-Sida et handicap : une double peine au Mali

Priorité sur l’échelle planétaire La lutte contre le VIH-Sida est une priorité aujourd’hui sur l’échelle planétaire. Les personnes handicapées qui sont parmi les plus pauvres dans nos sociétés constituent un levain favorable à  la propagation de cette pandémie. C’’est pourquoi la FEMAPH(la fédération malienne des personnes handicapées) n’est pas restée en marge de cette lutte. Depuis fort longtemps, cette fédération organise des formations à  l’intention de ses membres. Son président, Moctar Bah, a attiré l’attention sur la situation de cette couche vulnérable dans cette lutte. Il dira que les handicapés ne sont pas considérés dans le cadre stratégique national de lutte contre le Sida(CSN) comme un groupe à  part dans la définition des groupes vulnérables et à  risque. «Â Aucun indicateur n’existe pour approuver de façon spécifiée les actions menées. Les personnes handicapées constituent une franche importante de la population du Mali, environ un million cent mille selon OMS . Elles sont confrontées à  toutes sortes de maux socio-économiques (marginalisation extrême, pauvreté et préjugés ) deviennent un levier propre à  la propagation de ce terrible fléau. Un plan d’action pour sensibiliser les handicapées Au regard de cela, les organisations de personnes handicapées ont conscience de la vulnérabilité de leurs membres face au VIH sida. « Alors si on veut briser toutes les chaà®nes de contamination, aucune couche ne doit être en marge », a dit le président de la Femaph Moctar Bah. Remerciant à  cet effet l’ONG Groupe Pivot Santé et le Haut Conseil d’avoir mis à  la disposition des personnes handicapées un cadre d’analyse pour permettre aux responsables de la FEMAPH de résoudre les difficultés constatées par les personnes handicapées avec un paquet de services à  savoir la prévention, le dépistage, et le traitement handicap. Enfin, Malick Sène pour sa part a prodigué des conseils aux handicapées pour bien gérer ces fonds.

Prévention du VIH/SIDA : Les jeunes à l’avant garde

Selon ce rapport l’épidémie de sida continue de reculer. Cette année, c’est la tranche des 15-24 ans qui bénéficie de cette baisse dans de nombreux pays notamment grâce aux actions de prévention. Une nouvelle étude de l’ONUSIDA révèle que les jeunes conduisent la révolution de la prévention. La prévalence du VIH parmi les jeunes a diminué de plus de 25 % dans 15 des 25 pays les plus affectés par le sida. Un chiffre important quand on sait que 8 jeunes contaminés sur 10, soit 4 millions d’individus vivent en Afrique subsaharienne. Baisse de la prévalence chez les jeunes Cette baisse est dans une large mesure attribuable à  une diminution des nouvelles infections au VIH parmi les jeunes qui ont changé positivement de comportements sexuels. Ainsi selon le rapport, les jeunes qui ont des partenaires multiples utilisent de manière accrue le préservatif mais ont démarré leur vie sexuelle plus tardivement. Les pays les plus durement touchés par la pandémie à  savoir le Zimbabwe, Le Botswana, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Kenya, le Malawi, la Namibie et le Zimbabwe ont déjà  atteint l’objectif international de réduction de la prévalence à  25%. Quant au Burundi, au Lesotho, au Rwanda, au Swaziland, aux Bahamas et Haà¯ti, ils sont en passe de l’atteindre d’ici la fin de l’année. Nouveau moyen de prévention Ce nouveau rapport de l’ONUSIDA dénommé Outlook 2010, présente les grandes lignes d’une plate-forme de traitement du VIH radicalement simplifiée appelée ‘Traitement 2.0′ qui pourrait permettre de réduire considérablement le nombre de décès liés au sida et diminuer fortement le nombre de nouvelles infections à  VIH La révolution Traitement 2.0 La généralisation du nouveau « Traitement 2.0 » contre le VIH/Sida pourrait permettre de réduire considérablement le nombre de décès liés au virus et diminuer fortement le nombre de nouvelles infections. Combinée avec les moyens de prévention classique, cette nouvelle thérapie pourrait sauver 10 millions de personnes d’ici à  2025 et éviter jusqu’à  1 million d’infections par an. « Non seulement le traitement 2.0 peut sauver des vies, mais il est potentiellement un moyen déterminant de prévention », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé lors de la présentation du rapport mardi à  Genève, en Suisse. « Pour que les pays atteignent leurs objectifs et leurs engagements en matière d’accès universel, nous devons réorganiser la riposte contre Sida. En nous montrant innovants, nous réussirons à  réduire les coûts afin que les investissements puissent atteindre un plus grand nombre de personnes », a-t-il ajouté. 26 milliards de dollars engagés Plus de 26 milliards de dollars pour lutter contre le fléau En 2010, l’ONUSIDA estime que 26,8 milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par les pays en matière d’accès universel à  la prévention, au traitement, aux soins et à  l’appui en rapport avec le VIH. C’est pourquoi le rapport recommande aux programmes nationaux de lutte contre le VIH d’investir entre 0,5% et 3% des recettes publiques dans la lutte contre le Sida. D’o๠l’appel lancé par l’ONUSIDA à  l’endroit des pays en développement plus riches à  couvrir une proportion substantielle de leurs besoins de ressources à  partir de sources domestiques. Actuellement, 50 % des besoins mondiaux de ressources des pays à  revenu faible ou intermédiaire sont concentrés dans 68 pays dans lesquels le besoin national est inférieur à  0,5 % de leur produit national brut. Ces pays abritent 26 % des personnes vivant avec le VIH et reçoivent 17 % de l’assistance internationale consacrée au sida. Il faut signaler qu’on dénombrait 33,4 millions de personnes vivant avec le VIH à  travers le monde à  la fin 2008. Pour cette même année, on estime à  près de 2,7 millions le nombre de nouvelles infections à  VIH et à  2 millions le nombre des décès liés au sida.

Lutte contre le Sida : la dimension « handicap » négligée

Pour ce faire, il faut de la sensibilisation et des plaidoyers auprès des autorités compétentes pour corriger cette faiblesse. Voila l’objet d’une rencontre entre les personnes handicapées et les acteurs de lutte contre le Sida. C’’était ce mercredi à  la fédération malienne des personnes handicapées (FEMAPH) à  Bakaribougou. les handicapés, des personnes vulnérables aux mesures préventives Le Mali a développé et mis en place plusieurs plans et programmes, initiés conjointement avec les bailleurs de fonds, dans divers secteurs clefs du CLSP, dont la santé et la lutte contre le VIH/ Sida. Bien que les personnes handicapées soient incluses dans le plan stratégique national 2006 2010 en tant que personnes vulnérables, les initiatives et actions mises en œuvre en termes d’accessibilité aux mesures de prévention, de dépistage et de traitement n’intègrent pas suffisamment les spécificités du handicap. C’’est pourquoi à  l’avantage de son choix comme sous bénéficiaire du fond mondial round, la fédération malienne des associations des personnes handicapées, a procédé à  l’élaboration, d’un plan de plaidoyer afin de faciliter des solutions sur la thématique. l’un de ces plaidoyers est cette rencontre. Pendant trois jours, les acteurs vont se plancher sur le thème «renforcement des capacités des structures d’encadrement et de l’équipe de plaidoyer. » Il faut redoubler d’efforts en terme de sensibilisation Moctar Bah, président de la FEMAPH après son mot de bienvenue, reconnaà®t qu’une grande politique de lutte contre le sida a été élaborée par les plus hautes autorités du pays pour une réponse efficace et rapide au VIH SIDA. « Comme tout le monde le sait, le sida constitue un réel danger pour l’humanité entière en terme de développement économique », rappelle t-il. Force est de reconnaà®tre que malgré les avancées notoires, la dimension handicap n’est pas suffisamment prise en compte. « Pour cela, il faut redoubler d’efforts en terme de sensibilisation, de plaidoyer pour que cette faiblesse puisse être corrigée le plus rapidement possible et redonner espoir aux personnes déjà  durement éprouvées par le handicap » a dit Moctar Bah. Le groupe Pivot engagé Pour sa part, le Dr Keita du groupe Pivot « santé population » au Mali rappelle que dans les foras de lutte contre le Sida, la dimension handicape reste lettre morte. Espérant qu’avec une telle rencontre, dont le groupe pivot (santé population) est partenaire financier, cela permettra d’attirer l’attention des décideurs sur la dimension handicap. Pendant ces trois jours, les modules de formation seront donnés sur l’éducation par les pairs, la définition des concepts, le rôle des éducateurs, et des travaux de groupe sur la sensibilisation. Que vise cette campagne de plaidoyer ? l’objectif global de la compagne est d’amener les bénéficiaires du fonds mondial Round 8 à  intégrer la dimension handicap dans les programmes et projets de lutte contre le VIH/SIDA au Mali d’ici fin 2013.

ARCAD-SIDA : une lutte sans merci contre la pandémie

Grâce à  l’implication des partenaires pour l’atteinte des résultats de l’année 2009, l’association ACARD SIDA se réjouit d’un bilan positif. Une lutte incessante contre la pandémie Dans ses propos introductifs, le Secrétaire Exécutif du HCNLS, M. Malick Sène a attiré l’attention sur la gravité de la pandémie tout en louant les actions menées par ARCAD-SIDA, et les efforts des autorités et de tous ceux qui sont impliqués dans la lutte contre le VIH Sida. Une ambition pour laquelle aucun Malien n’a le droit de négliger la prévention. Cela est d’autant plus vrai que C’’est un fils du Mali qui occupe le poste de Directeur Exécutif de l’ONU-SIDA. L’association ARCAD SIDA Mme Dembélé Bintou Keà¯ta est la directrice de cette association créée en 1994. Reconnue d’utilité publique par le département de la Santé, elle est membre fondateur du réseau Afrique 2000. Selon Mme Keà¯ta, ARCAD-Sida oeuvre pour les personnes touchées par le VIH et leurs proches afin d’améliorer les conditions de leur prise en charge sociale, médicale, économique et psychologique. Objectifs principaux Développer la prise en charge globale de l’infection par le VIH, la recherche de la communication, assurer la mobilisation des ressources, renforcer la structure sur le plan institutionnel, renforcer les activités de conseils et de dépistage et la prise en charge et le suivi des patients sous ARV (Antirétroviraux). Autres objectifs visés par ARCAD : faciliter l’accompagnement psycho-social des personnes infectées et affectées par la maladie, l’accès aux soins et aux traitements pour les groupes vulnérables (les HSH, les PS, la population carcérale, les enfants victimes de violences physiques et sexuelles…), enfin assurer la formation des actions du secteur public, privé et communautaire dans la lutte contre le VIH-Sida. Actions positives Le succès de l’association peut se mesurer à  travers le renforcement institutionnel, la prise en charge médicale, les programmes pour enfants, les recherches sur le VIH et l’accompagnement psycho-social. Dans ce domaine, Bintou Keita donne l’exemple des femmes séropositives qui ont organisé un défilé de mode. Difficultés Malgré ce succès, la structure est souvent confrontée à  des contraintes que la Directrice a énuméré au cours de cette restitution. Il s’agit des retards de fonds pour les salaires du personnel et la réalisation des activités clefs comme la formation et la mise en place des activités génératrice de revenus. De par sa volonté de lutter efficacement contre la pandémie, ARCAD-SIDA dispose de plusieurs partenaires qui, au fil du temps, sont devenus des clients potentiels. Il s’agit des femmes du secteur informel, des vendeuses ambulantes, des prostituées, des professionnelles du sexe et leurs clients, des jeunes pratiquant l’homosexualité, des hommes âgés de 50 à  60 ans ayant des pratiques bisexuelles, des femmes âgées etc. Malgré ses multiples contraintes, ARCAD-SIDA occupe le terrain et œuvre sans relâche pour relever les défis. En attestent les chiffres avancés par la Directrice de l’association au cours de cet atelier de partage du bilan 2008 d’ARCAD. 285 millions pour le Téléthon 284 sur 300 millions de promesses de dons ont été recueillis lors du dernier téléthon organisé au Centre International de conférence de Bamako en décembre 2009. Un espoir de taille pour combattre le fléau du Sida au Mali

VIH/SIDA : Le HCNLS a animé une conférence à Ségou

En marge du rendez-vous annuel du festival sur le Niger de Ségou, la cellule sectorielle du haut conseil national de lutte contre le VIH SIDA de Ségou était à  bord du bateau kankou Moussa aménagé par les organisateurs du festival sur le Niger, pour effectuer une conférence débat sur la stigmatisation et la discrimination des personnes vivantes avec le VIH. Sensibilisation et accompagnement au festival Cette activité s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation sur la pandémie et l’accompagnement des victimes de la maladie. Le principal conférencier, Dr Katilé a démarré sa communication sur le bilan de l’interminable combat contre la maladie à  mi parcours. Il parlera ensuite du mal dont sont victimes les personnes infectées et affectées par le VIH. A travers plusieurs exemples, le conférencier a ressorti l’importance de la communication entre les couples pour assurer la prévention de la transmission de la mère à  l’enfant. Il a aussi exhorté les uns et les autres à  se protéger avant toute relation sexuelle pendant cet évènement qui regroupe des personnes venues de différents horizons. Plusieurs festivaliers étaient au rendez-vous de cette rencontre. Lesquels ont d’ailleurs posé plusieurs questions de compréhension sur les paradoxes existants dans la lutte contre la pandémie. Un participant demandait au conférencier les raisons pour lesquelles les institutions ou organisations de lutte contre le Sida ont rendu les Antirétroviraux gratuits pendant que les préservatifs sont plus chers. Sa question visait donc à  comprendre la concentration des efforts sur les soins que sur la prévention. En présence des personnes vivantes avec le VIH, les organisateurs ont cherché à  faire comprendre à  l’audience que le sida n’est plus quelque chose de subitement mortel. Ils diront aussi que des efforts ont été employés sur toute l’étendue du territoire national afin d’assurer une prise en charge effective des victimes de la pandémie. l’un des conférenciers dira que la politique sectorielle du Mali dans la lutte contre le VIH s’inspire actuellement des expériences passées pour améliorer ou réparer des imperfections telles que l’appellation de la maladie et pour éviter la forte stigmatisation dont sont victimes les personnes infectées. La seconde phase du débat qui s’est déroulé le lendemain, et ce, à  l’intention des journalistes, a suscité une forte polémique. A savoir la fameuse assertion qui dit : «l’argent du sida tue plus que ça nourrit ». Le docteur Youssouf Diallo qui était le principal conférencier s’est dit très choqué par ces propos. Dans ces arguments, Mr Diallo a laissé entendre qu’il ne partageait pas du tout cet avis et qu’il était trop facile de tenir un tel discours pour perturber la compréhension des gens par rapport à  l’approche du haut conseil de lutte contre le Sida et ses partenaires. l’objectif de cette rencontre consistait à  démontrer le dynamisme du haut conseil dans son combat quotidien dans la lutte contre le VIH et les nouvelles alternatives pour mettre les personnes vivantes avec le sida à  l’abri des discriminations dont elles sont victimes dans la société. Il s’agissait aussi des risques, liés au VIH SIDA, la cartographie du risque, les zones de croissance au Mali… La Prévalence Nationale est de 1,3% et les groupes à  risque sont majoritairement des professionnelles de sexe, les routiers à  2,5%, entre autres. Cela prouve à  suffisance que la communication de proximité pour un changement de comportement à  travers l’acceptation de l’autre tel qu’il est, devient nécessaire au Mali.

Michel Sidibé, un Malien en croisade contre le VIH SIDA

. C’’est-ce que vient de déclarer Michel Sidibé, en recevant la médaille de la légion d’honneur française à  Bamako des mains de l’ambassadeur de France au Mali. Pour ce haut fonctionnaire des Nations-Unies en croisade contre le VIH SIDA, la lutte a commencé il y a trente ans de cela. « Je suis vraiment honoré de servir l’ONUSIDA. l’épidémie de sida n’est terminée dans aucune région du monde. Nous devons faire en sorte qu’il y ait un leadership et un engagement financier solides et sur le long terme pour agir contre le sida, qui soient fondés sur des données probantes et sur les droits de l’homme ». Ces mots là , C’’était à  l’occasion de sa nomination au poste de Directeur exécutif de l’Onusida en décembre 2008. Depuis, ce Malien, originaire du Nord s’attelle à  faire de ces mots une réalité concrète, progrès à  la clé et espoir au coeur. Il n’en existe plus beaucoup des hommes aussi dévoués à  une cause. Homme de terrain, médiateur social Fort d’une expérience de plus de 20 ans au service des Nations Unies, Michel Sidibé a travaillé pour l’ONUSIDA à  Genève et l’UNICEF à  New York et dans plusieurs pays d’Afrique. Il débute sa carrière dans la santé mondiale il y a 30 ans dans son pays natal le Mali, et s’implique dans la mise en œuvre de projets au bénéfice des populations nomades touaregs de la région de Tombouctou. Homme sociable et modeste, il a été consultant au Bureau africain pour la recherche appliquée, puis directeur Mali de la Fédération internationale de développement Terre des Hommes. Là  il s’occupe de projets de développement régional au Mali et d’accès aux soins de santé primaires. Michel Sidibé est avanttout un homme de terrain, bien qu’il connaisse le confort feutré des postes Onusiens aujourd’hui. Il aurait pu s’y calfeutrer, mais il ne cesse de parcourir les villes, villages, communautés rurales pour toucher de près les hommes, épauler ceux qui n’ont rien demandé et souffrent de la maladie qui tue le plus en Afrique avec le paludisme et la tuberculose. Parcours Onusien En 1987, l’UNICEF recrute Michel Sidibé pour travailler en République démocratique du Congo. Il a ensuite assumé un poste au Siège de l’UNICEF, o๠il a supervisé des programmes couvrant 10 pays francophones, puis exercé les fonctions de Représentant de pays pour l’UNICEF au Swaziland, au Burundi et en Ouganda. Michel Sidibé entre à  l’ONUSIDA en 2001 en tant que Directeur du département Appui aux pays et aux régions, et y a supervisé une vaste réforme qui est reconnue comme ayant transformé l’ONUSIDA en un programme commun mieux ciblé, plus efficace et plus efficient, capable de donner des résultats au niveau des pays. En 2007, M. Sidibé a été nommé Directeur exécutif adjoint des programmes à  l’ONUSIDA et sous secrétaire général des Nations Unies. Dans ce poste, il gère plus de 70 pour cent des ressources financières et humaines de l’ONUSIDA et dirige sept équipes d’appui aux régions et 81 bureaux de pays. Des progrès notables réalisés en matière de VIH SIDA Si l’Afrique est considérée comme l’un des continents les plus touchés par le VIH SIDA, Michel Sidibé estime que : « des progrès ont été accomplis. Il ya 30 ans, il existait une véritable « conspiration du silence » pour ignorer le SIDA. Durant ces années les malades étaient seuls à  organiser leur propre lutte. Le SIDA est une maladie qui a créé un mouvement social. Elle a changé l’approche de la maladie. Elle a permis aux « sans voix » d’être entendus. Elle a catalysé l’émergence d’une nouvelle forme de solidarité. Du coup des ressources importantes ont été mobilisées autour de cette nouvelle solidarité entre chercheurs du Nord, membres de l’industrie pharmaceutique, Etats-Membres des Nations Unies, secteur privé. Cette évolution positive se traduit aujourd’hui par des chiffres. En 2001 seulement 50.000 africains étaient sous traitement, aujourd’hui ils sont plus de 3 millions », expliquait-il à  Catherine Fiankan Bokonga, journaliste accréditée aux Nations-Unies. Ensemble contre le Sida, Yes we Can ! l’espoir aujourd’hui pour Michel Sidibé, C’’est de permettre à  une nouvelle génération de vivre sans SIDA : « Je souhaiterais aussi que l’élimination virtuelle de la transmission du VIH de la mère à  l’enfant que les pays occidentaux ont déjà  réussi à  obtenir, devienne une réalité pour tous et que le monde n’ait plus à  faire face à  la terrible réalité des 300.000 bébés africains infectés chaque année par le virus ». Michel Sidibé à  la tête d’une délégation au Mali, vient de participer à  la signature d’une convention cadre de coopération, allouée par le Fonds Mondial de lutte contre le VIH Sida, le paludisme et la tuberculose, d’un montant de près de 275 millions de Dollars pour poursuivre la lutte contre le fléau. Il s’est aussi rendu à  Tombouctou au Nord du Mali pour une campagne de sensibilisation. Enfin, il vient de recevoir la médaille de la Légion d’Honneur française des mains de l’Ambassadeur de France au Mali, Michel Reveyrend de Menthon. Michel Sidibé fait partie de ces Maliens qui forcent l’admiration !

Possibilité d’un vaccin contre le SIDA : l’Afrique meurtrie

Possibilité d’un vaccin anti SIDA l’Afrique est le continent le plus vulnérable au VIH Sida. Les moyens manquent terriblement à  nos pays, pour faciliter l’accès aux anti-retro-viraux à  cette population se trouvant sous le seuil de pauvreté. La possibilité de trouver un vaccin anti SIDA sera d’un grand soulagement pour les africains. Puisqu’ils sont les souffre-douleurs de ce fléau qui mine nos sociétés. Trouver un vaccin arrange-t-il tout le monde ? Est-ce vraiment dans l’intérêt des occidentaux de trouver un vaccin ou un médicament qui guérira du SIDA ? Vaste question quand on imagine les milliards que génèrent les campagnes de lutte contre la maladie. Avec les préservatifs qui constituent une énorme porte entrée d’argent. Sans oublier les spots publicitaires. A cela s’ajoutent les organisations non gouvernementales pour la lutte contre le SIDA. Signalons qu’elles sont présentent dans tous les pays africains et bénéficient tous les ans, de subventions de la part de mulitples bailleurs de fonds. En plus des différents ministères de santé des pays africains qui eux, bénéficient non seulement de l’aide de leurs gouvernements, mais aussi de dons permanents des partenaires techniques et financiers. Sur le dos de la population. C’’est toute une chaine alimentaire qui vit sur le dos de populations qui n’ont aucune issue de sortie. Et si un vaccin ou un médicament venait à  être trouvé pour mettre fin à  la pandémie, tous les financements en faveurs de la maladie, s’arrêteraient. Cela ferait sans aucun doute, une perte énorme pour ceux qui font leur beurre sur la lutte contre la maladie. Alors, les occidentaux, encore moins les africains, ne trouveront l’aiguille sur laquelle est posé leur pied, comme l’affirme un adage. Aucune solution ne sera trouvée. La solution en Afrique ? Au cas o๠le vaccin contre le SIDA venait à  être découvert en Afrique, il est certain que nous sortirons de la misère et de la dépendance envers l’extérieur. Depuis plus d’une vingtaine d’années déjà , certaines sources affirment que le remède contre le SIDA avait été découvert au Ghana. Notre ami ghanéen aurait été liquidé en douce, après avoir été traité de malade mental. Les résultats de ses recherches, sont quelques part dans des tiroirs cachés. Ce seraient les occidentaux qui l’ont tué comme s’accordent à  le dire beaucoup d’africains. Si l’on avait laissé à  ce monsieur, la possibilité d’approfondir ses recherches, nous ne serions plus dans notre situation actuelle. Il n’est pas impossible qu’un africain puisse un jour trouver le remède sur le continent, mais cela sera vraiment difficile. Entre temps, le dernier rapport de l’ONUSIDA stipule qu’un vaccin test est prévu pour dans 3 à  5 ans. A quand une solution pour freiner le carnage engendrée par cette maladie qui fait des ravages partout dans le monde. Aussi bien en Afrique, en Asie, en Europe, qu’en Amérique.

Faux préservatifs en Afrique : Attention SIDA !

Selon une étude de l’ONUSIDA publiée cette année, le SIDA tue environs 3 milliards de personnes par an à  travers le monde. Et toutes les 5 secondes, une personne est infectée. Le moyen le plus sûr et garanti pour éviter la maladie, C’’est bien, le préservatif. Ils sont déversés sur les marchés africains. Rares sont ceux qui cherchent à  savoir la provenance et la fiabilité du produit qu’ils utilisent. En effet, il existe plusieurs marques de préservatifs. Mais en général, le plus utilisé en Afrique subsaharienne, c’est le condom protector. Cependant, beaucoup ignorent sa provenance. Made in china Dans une enquête menée par la chaine de télé France 24, une usine de fabrication de faux préservatifs a été découverte en Chine. Dans cette usine clandestine de préservatifs, les conditions d’hygiène ne sont pas du tout leur tasse de thé. Les ouvriers travaillent torse nus, la poussière jonche le sol et le lubrifiant est conservée dans des fûts d’essence. Conditions de conservation négligées La petite usine de 20 m² serait située dans la province de Hunan. Les préservatifs sont négligemment jetés dans des sacs en plastique. Les huit travailleurs clandestins fabriquent continuellement de faux emballages. Les autorités de la localité ont arrêté il y a quelques semaines à  peine, quatre suspects et saisis 40.000 cartons de préservatifs étiquetés sous six marques différentes : Jissbon, Durex, Sixsex, Love Card, NOX, et Rough Nider. Ainsi que 1 620 000 millions de préservatifs en vrac. Le butin saisi, représenterait plus de 53 000 euros et selon les suspects arrêtés, l’organisation auraient déjà  vendu plus de 40.000 cartons. Ce qui équivaut à  480.000 préservatifs. Destination Afrique Depuis quelques années, l’Afrique est constamment envahie par les produits chinois. Au départ, C’’était du textile, des chaussures et autres denrées de sommation. Mais depuis près d’une dizaine d’années aujourd’hui, les faux préservatifs en provenance de la Chine, sont déversés sur les marchés africains. Surtout qu’ils coûtent beaucoup moins chers que ceux qui se vendent dans les pharmacies. Le Nigéria dans la danse Le Nigéria est le premier fabricant de contrefaçons en Afrique. Il serait officiellement entré dans la fabrication de faux préservatifs au début de l’année 2005. Leurs zones de déversement sont l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Il est difficile de différencier le faux du vrai, tellement l’emballage est bien fait. C’’est ce qui expliquerait l’augmentation du taux d’infection au SIDA. Un bon nombre de personnes se plaignent de plus en plus du fait que les préservatifs se déchirent ou sont troués. Les plus sceptiques expliquent cela par le fait que, l’occident ne veut pas que l’Afrique arrive à  s’en sortir face à  cette pandémie. Certains même déclarent parfois que « les préservatifs sont infectés. Ils ne sont pas garantis et sont les principaux facteurs d’infection au VIH SIDA. » Aucun contrôle au Mali Au Mali, les produits transitent continuellement sans un contrôle strict effectué par les agents de la douane. Comme dans tous les secteurs, les dessous de tables sont monnaie courante dans ce genre de deal. Les faux préservatifs, après avoir traversé toutes les frontières nigérianes, entre généralement par le Sénégal, pour ensuite atterrir au Mali. Une fois sur le marché malien, il n’y a plus moyens d’arrêter cela. Des réglementations et contrôles stricts méritent d’être menés par les autorités sanitaires du pays et tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin, aux trafics de marchandises. Malgré qu’il ait connu une légère régression cette année, le SIDA demeure présent sur le continent. Il est impératif de rester toujours sur ses gardes. Et il faut que les autorités maliennes, révisent le prix des préservatifs vendus en pharmacie puisque tous n’ont pas forcément les moyens de se les procurer. C’’est ce qui amène beaucoup à  s’en procurer à  la boutique du coin.

VIH Sida : pourquoi exclure les handicapés ?

Exclues des programmes de lutte contre le sida Les acteurs luttant contre le VIH et le Sida n’ont pas encore envisagé d’intégrer les personnes handicapées dans les populations bénéficiaires. Les supports d’informations VIH et le Sida «tout publiC’ » très souvent ne les intègrent pas. Les personnes handicapées apparaissent rarement sur les affiches et dépliants d’information VIH et Sida. A ces difficultés s’ajoutent l’inaccessibilité physique, le difficile accès aux structures de santé. C’’est pourquoi le président de la plateforme Handicap et VIH Sida a dit lors d’une conférence débat au carrefour des jeunes «Â Nous devons renforcer notre approche avec un accent particulier sur l’inclusion des personnes en situation de handicap et une prise de conscience des difficultés qui sont les leurs(exclusion des personnes handicapées des programmes de lutte contre le VIH Sida, sexualité à  risque. «Â Elles sont majoritairement très pauvres et susceptibles de proposer des rapports sexuels en échange de moyens économiques. Le risque d’être victimes de violences physique ou psychologiques, voire d’abus sexuels au sein de la communauté ou dans des institutions spécialisés est grand pour ces personnes. Certaines personnes handicapées sont livrées à  des pratiques traditionnelles de soins et d’exorcisme, ou bien sont mariées par force pour conjurer le malheur… Il existe des régions dans plusieurs pays africains ou l’on considère qu’avoir des rapports sexuels avec une personne handicapée porte chance ou permet de guérir du Sida ». Vu cette mauvaise perception qui rend la personne handicapée vulnérable, Handicap International a initié un projet intitul頫 Renforcement des initiatives locales dans la lutte contre le VIH-Sida en faveur des personnes handicapées au Mali » Handicap International vole au secours des handicapés Selon Mamadou Keita, chef de projet, l’objet du projet est de faire prendre en compte les personnes handicapées dans les stratégies et les actions de lutte contre le VIH et Sida, de donner les moyens et compétences aux personnes handicapées pour leur permettre d’être active dans cette lutte. La présidente de l’union des femmes handicapées a remercié Handicap d’avoir tendu la perche aux personnes handicapée physiques à  partir des constats de leur faible niveau de sensibilisation sur le sida.