Transmission du VIH-Sida de la mère à l’enfant

Exposées , les femmes ont plus de risque d’être contaminées et de souffrir de discriminations. En tout cas, C’’est ce qui ressort de notre analyse avec le Docteur Souley au Centre de Santé de Badalabougou FAST de Bamako Risque de contamination de la mère à  l’enfant Le taux de contamination est de 15 à  25% selon le Docteur Souley. Le risque de contamination est très fortement réduit (moins que 2 %), si la femme enceinte et le nouveau-né suivent une thérapie adaptée. D’o๠la nécessité de se faire tester avant et éventuellement au cours de la grossesse, pour réduire efficacement le risque de contamination de l’enfant. Contrairement à  certaines idées reçues, la méthode d’accouchement (par exemple césarienne) n’intervient pas dans l’élimination du risque de contamination de l’enfant, car le risque de transmission existe déjà  pendant la grossesse. Lorsqu’une femme séropositive est enceinte, un traitement antiviral lui sera donné durant le dernier trimestre de la grossesse et l’enfant recevra également un traitement durant les premières semaines de sa vie. Grâce à  cela, moins de 2% d’enfants seront contaminés. Il est donc conseillé de faire un test de dépistage avant toute grossesse. Et dans le cas o๠cela n’aurait pas été fait, de le faire en cours de grossesse. Les femmes séropositives peuvent transmettre le VIH à  leur bébé pendant la grossesse, au cours de l’accouchement et de l’allaitement. En l’absence de traitement, environ 25% des femmes porteuses du virus transmettent l’infection à  leur enfant. Grâce aux traitements actuels, le risque de contamination de la mère à  l’enfant est réduit de façon conséquente. Malheureusement, la majorité des femmes infectées par le VIH vivent dans des pays o๠les traitements ne sont pas disponibles. l’allaitement est, bien entendu, fortement déconseillé aux mères séropositives. Risque de contracter le VIH-Sida chez les femmes La transmission du VIH survient dans 70 à  80 % des cas au cours de rapports sexuels. D’un point de vue purement physiologique et biologique, la femme a plus de risque de contracter le sida au cours d’un rapport hétérosexuel non protégé que l’homme. En effet, les organes sexuels de la femme l’exposent davantage au virus du VIH/Sida. Les femmes plus jeunes sont d’autant plus sensibles au virus que leur vagin n’est pas tapissé aussi efficacement de cellules protectrices que chez les femmes plus âgées. Ces jeunes femmes sont ainsi exposées à  des risques supérieurs d’infection par le VIH. Il est important de rappeler qu’une IST (infection Sexuellement Transmissible) augmente le risque de contracter le VIH. Ce fait est d’autant plus préoccupant que près de 80 % des cas de MST chez la femme ne sont pas détectés. Impact social difficile pour les femmes L’impact social du VIH se répercute dans toutes les étapes de la vie d’une femme, que ce soit au niveau personnel, familial et professionnel. Des études ont permis de confirmer que la stigmatisation et la discrimination envers les femmes vivant avec le VIH sont plus fréquentes et plus sévères que pour les hommes. Les femmes ont ainsi plus de difficultés à  faire face au VIH. Ce n’est pas la femme elle-même qui est en cause mais le regard de notre société. Cet impact social peut ainsi se révéler être un véritable handicap face au VIH. Nombreuses sont celles qui subissent des pressions ou ressentent des craintes qui malheureusement les empêchent d’accéder au planning familial, que ce soit pour être informées sur les méthodes de prévention, de dépistage et de traitement du VIH. Il est vital de faire tomber les barrières pour que toutes les femmes, quelle que soit leur origine sociale et culturelle, puissent librement accéder, sans crainte de représailles, à  ces services. Ce qui ne transmet en aucun cas le VIH Il n’existe aucun cas scientifiquement prouvé de transmission du VIH par la salive. Tout comme pour la sueur, les larmes, l’urine. Le VIH ne peut en aucun cas se transmettre par simple contact, ou en partageant des objets quotidiens comme les couverts, le linge. Le VIH ne se transmet pas non plus par l’eau des piscines, les téléphones, les sièges des WC, les piqûres de moustiques, de punaises ou autres insectes. Que personne ne se trompe, la meilleure protection contre le VIH ne peut aller au delà  de la protection, de la fidélité ou de l’abstinence.

Téléthon 2009 : L’Arcad Sida prendra 1000 enfants en charge

l’association de recherche de communication et d’Accompagnement à  domicile de personnes vivant avec le VIH et le Sida (ARCAD/SIDA) est l’une des première associations de lutte contre le Sida au Mali dont l’objectif est développer la prise en charge globale de l’infection par le VIH à  travers les soins et traitements, la recherche et la communication. Pour la 3è édition , l’Arcad/sida a pour vision du téléthon, l’institutionnalisation pour accompagner des enfants infectés par le Vih en mettant en place un fond commun de soutien. Bilan de la deuxième édition 2007-2008 à€ la cours de la cérémonie de lancement Dr Yattassaye, a présenté le bilan de 2007 -2008. Dans ce bilan, il est ressorti de la situation des dons du téléthon 2007 que sur des promesses de dons 104 337 393, 87 554 393 francs ont été recueillies et le don restant s’élève à  16 783 00 FCFA . Un téléthon qui a été réalisé dans un contexte de précarité sanitaire, sociale et économique des familles infectées et affectées. à‰galement la responsabilisation précoce des adolescences pour subvenir à  leur besoin et ceux parents. l’insuffisance d’encadrement des enfants, absentéisme et déperdition scolaire et la difficulté d’insertion socioprofessionnelle des jeunes ayant suivi des formations pour les petits métiers. l’objectif de ce Téléthon était d’offrir à  2500 enfants infectés par le sida un partenariat simple. Assurer à  450 adolescents et jeunes le parrainage professionnel et enfin faciliter à  50 jeunes adultes l’insertion socioprofessionnelle dans le secteur informel. Action positive Pour ce faire, deux commissions ont été mises en place pour ces parrainages. Il s’agit du comité d’organisation pour l’organisation humaine et matérielle du téléthon et le comité de suivi et de gestion pour assurer la gestion technique et financière des fonds de parrainage. Les types de parrainages sont des parrainages simples, professionnels et d’insertion socio-économique. Pour le parrainage simple, le parrain de l’enfant doit payer 10 000 FCFA pendant un an, pour celui du professionnel 200 000 F FCFA par an pour une école de formation et enfin pour celui de l’insertion socio-économique, il faut payer 500 000 F pour aider la mise en place d’une activité génératrice de revenus. Sans oublier l »accès aux antirétroviraux par les enfants, la prise en charge des enfants en tenue vestimentaire… 518 enfants ont bénéficié du parrainage Les résultats techniques montrent que pour 518 enfants, l’ensemble des régions du Mali ont été parrainées. A Kayes 35 enfants , Koulikoro 55, Sikasso, 42, Mopti 29 et Gao 12 et le district de Bamako 119. C’’est pourquoi LE Dr Aliou Sylla? président de l’ARCAD SIDA a émi son inquiétude pour le maintien de Ces enfants parrainés. la directrice Mme Dembélé Oumou Keita affirme que tous ces enfants sont suivi dans les familles ou ils se trouvent « nous rendons visite aux enfants à  domicile mais aussi à  l’école pour savoir s’ils sont entre de bonnes mains. Le président du réseau des personnes vivant avec le VIH, Modibo Kane a réaffirmé leur soutien au téléthon 2009 pour la cause des enfants. Témoignant que la gestion des fonds reçus pour le téléthon 2007 a été transparente « nous avons contribué en tant que co-signataire à  travers notre association sœur. « Ensemble, auprès des enfants infectés et affectés par le Sida », C’’est le thème de l’édition de 2009.

Port du préservatif : un usage négligé par les jeunes au Mali

Approché par nos soins, certains jeunes (qui se situent entre 20 et 30 ans) n’ont pas hésité à  dire ce qu’ils ont sur le C’œur concernant le port du préservatif. Beaucoup d’entre eux manifestent une réticence, et d’autre une méfiance totale vis-à -vis du produit. La réticence des jeunes sur le port du port du préservatif réside dans le fait qu’ils estiment ne pas être satisfaits à  100% au cours des rapports intimes, d’autres prônent l’abstinence. Un produit qui limite les sensations Abdoul Mariko, universitaire :  » Quand J’utilise le préservatif, il est très difficile pour moi d’atteindre l’orgasme. Psychologiquement ce produit constitue un frein pour moi. Il ne m’a pas convaincu ». Sitan Coulibaly, aide ménagère : « Je n’ai jamais aimé le préservatif. Et pour cause, son odeur me donne la nausée. Et puis je ne suis pas satisfaite au cours de son usage ». Fidélité et abstinence Makan Diarra, cordonnier :  » Je ne me reconnais pas dans l’usage du préservatif, ce n’est pas dans notre culture encore moins dans nos mœurs. Pour lutter contre le VIH et les maladies sexuellement transmissibles, je prône la fidélité et l’abstinence. Selon mes sources, ce produit est fabriqué dans des normes parfaitement biaisées ». Dassé Sylla, mécanicien :  » Le préservatif apparaà®t comme un véritable obstacle pour moi. Je prends beaucoup de temps avant d’éjaculer. Et puis, souvent il arrive que ça s’éclate ». Oumou Binta Dicko, étudiante : J’ai horreur du préservatif lors des rapports intimes. A telle enseigne que quand mon copain le porte, je préfère m’en abstenir. Et pis, il parait que C’’est le condom même qui transmet le VIH ». Se protéger est une nécessité Charles Dara, étudiant à  l’école de médecine : Je trouve que ceux qui se plaisent à  ne pas utiliser le préservatif au cours des rapports intimes, méconnaissent les impacts négatifs des maladies sexuellement transmissibles. Du coup, ils n’ont pas conscience des bienfaits du préservatif. En tout état de cause, par ces temps de maladies sexuellement transmissibles, le port du préservatif apparaà®t comme une nécessité absolue. La frange jeune de la société, qui en est la première victime de ces pathologies, se doit de faire attention en généralisant le port du préservatif. Car malgrél’absinence ou la fidélité, rien ne vous garantit que votre partenaire est fiable à  100%. D’o๠l’intérêt de se faire dépister régulièrement. Alors, jeunesse Malienne, sois consciente des dangers du VIH SIDA !

Projet multisectoriel de lutte contre le sida : la loi adoptée au Mali

Il s’agit de l’accord de financement que l’association internationale de développement avait consenti à  la république du Mali, d’un montant de 4100 000 euros de droits de tirages spéciaux soit environ 3,098 milliards de FCFA. Le prêt est destiné à  contribuer au financement du projet sectoriel de lutte contre le VIH/SIDA dans le cadre du plan national. Il comprend le soutien au secteur public, privé et à  la société civile. Raison de plus pour renforcer les capacités de ces secteurs. Son financement permettra d’associer plus efficacement les employeurs à  la lutte contre le Sida et permettre un meilleur appui aux associations et personnes vivant avec le VIH/Sida. Le projet porte essentiellement sur la coordination, le suivi et l’évaluation du secrétariat exécutif du haut conseil national de lutte contre le VIH/SIDA. Expliquant les avantages de ce projet signé à  Bamako, le 30 mai dernier entre le gouvernement malien et l’association internationale de développement, le ministre de la Santé Oumar Touré a précisé qu’avec ce financement, l’association pour le développement (IDA) soutiendrait les efforts déployés par le Mali pour enrayer la propagation de la maladie. Moyens : Sensibilisation et amélioration de l’accès au traitement des personnes séropositives. Un taux de prévalence du VIH Sida en baisse Selon les données de la quatrième enquête démographique et de santé(EDSM IV), la prévalence moyenne nationale du VIH est de 1,3 % en 2006 contre 1,7 en 2001, soit une tendance à  la baisse ». Et d’ajouter que cette tendance est observée dans toutes les régions, sauf à Gao(7eme région )ou la prévalence a augmenté(1,1%) et à  Mopti(5ème région) ou elle a stagnéà  1,4%. Malgré les explications du ministre, certains élus ont exprimé leur préoccupation face à  d’autres maladies comme le paludisme et le manque de personnel de santé dans certaines communes rurales. l’honorable Timoré, élu de Koro en région de Mopti, a interpellé le ministre sur les femmes de la commune rurale de Koro et qui continuent à  mourir en donnant la vie. « Le Sida est l’affaire de tous mais il faut aussi doter les centres de santé des communes rurales en matériels adéquats et personnel qualifiés », a ajouté le député. l’honorable Sylla a lui attiré l’attention du ministre sur le paludisme qui reste la première cause de mortalité au Mali

Modibo, 10 ans, orphelin du Sida…

Selon sa tante qui l’a recueilli après le décès de sa mère, Modibo a contracté la maladie à  sa naissance. C’’est à  la suite d’une transfusion sanguine effectuée sur sa mère et lui-même à  l’hôpital régional de Ségou, qu’ils ont tous deux contractés la maladie », explique sa tante. Sa mère est décédée en novembre 2002, alors qu’il n’avait que 3 ans. Son père quand à  lui, a été emporté par la maladie en février 2008. Depuis lors, Modibo vit avec sa tante maternelle à  Yirimadio. Selon cette dernière, personne ne pensait qu’il vivrait jusqu’à  cet âge. La maladie avait atteint un stade trop avancé en 2006, année à  laquelle il a commencé la tri-thérapie. Il avait des tâches partout sur le corps et les yeux presque détruits. Ses amis avaient peur de lui. Ils n’osaient pas l’approcher parce qu’ils avaient peur de lui. Mais au fil du temps, avec le traitement régulier que lui faisait suivre sa tante, il s’est petit à  petit rétabli. Grâce aux efforts de sa tante, Modibo vit normalement avec sa maladie. Il bénéficie toujours du traitement antirétroviral renouvelé tous les mois. Les tâches sur son corps ont disparu. Mais il a toujours des troubles de la vision. malgré sa faible vision, modibovient de passer en 6e année avec 8 de moyenne sur 10. Durant toute l’année scolaire, il faisait partie des trois premiers de la classe. Il fera le CEPE (certificat d’études primaires approfondies) à  la rentrée prochaine. Un enfant moins solitaire Les voisins qui, au départ refusaient de laisser leurs enfants jouer avec le petit Modibo, sont devenus moins rigides. Ils laissent leurs gamins s’amuser avec lui tout le temps. Il passe toute la journée à  jouer au foot ou à  cache-cache avec ses amis et à  rouler son vélo. Il voudrait devenir footballeur dans le futur comme son idole le brésilien Christiano Ronaldo. De 2006, à  aujourd’hui, Modibo s’est beaucoup épanoui. Il était très renfermé au départ et ne voulait parler avec personne. Il ignore jusqu’à  présent de quoi il souffre mais il ne pose pas de questions. Il prend de lui-même ses médicaments et de façon régulière. Sa tante n’a pas besoin de le lui indiquer. Les enfants atteints du VIH SIDA ont besoin du soutien moral de leurs proches. Le petit modibo a la chance d’avoir été recueilli par une famille qui s’occupe bien de lui. Sa tante a de grands enfants qui le considèrent tous comme le benjamin de la famille. Aucun de ces enfants n’est contaminé. Ils font régulièrement leurs tests de dépistage et évitent tout objet susceptible d’être sources de contamination. On peut vivre avec le VIH SIDA, grâce à  la trithérapie… Des milliers de personnes meurent chaque année du SIDA. Et cela est dû au refus par certains malades, d’utiliser le traitement antirétroviral. Depuis 2002, la trithérapie est devenue gratuite pour les enfants atteints du SIDA. Ce traitement permet de stabiliser l’état de la maladie et ralentir sa progression. Rares sont aujourd’hui les personnes ou les familles à  accepter d’héberger une personne infectée. Beaucoup semblent oublier que les malades ne sont responsables de ce qui leur arrive. Malgré les multiples campagnes de sensibilisations à  la télé, dans les journaux ou les radios, partout dans le pays, le SIDA reste encore tabou au Mali. La peur de se faire renier par les autres, mais aussi par ses proches reste vivace. Il faut pouvoir oser affirmer sa maladie, car on peut vivre longtemps, avec le VIH Sida ! Voilà  tout le défi du petit Modibo.

VIH SIDA ! La tranche d’âge la plus touchée au Mali est celle des 15 -39 ans

C’’est ce qui ressort du bilan annuel de l’association ARCAD/ Sida (Association de recherches, de communication et d’accompagnement à  domicile des personnes vivant avec le VIH Sida). Problème de santé publique, le Sida affecte indéniablement les perspectives de développement social et économique. Vulnérables, les jeunes sont les plus concernés par la pandémie, notamment les femmes qui peuvent transmettre par la maladie, à  leurs enfants. Les jeunes et les femmes évoluent beaucoup dans le secteur informel, ce qui les rend plus vulnérables faute de revenu décent pour assurer les besoins de base. Certaines femmes s’adonnent même à  la prostitution pour pallier à  ces besoins immédiats. Sans exclure celles qui en ont fait un métier, l’Arcad, note aussi une forte séropositivité chez les personnes mariées. Selon les chiffres de l’ARCAD, il y a aujourd’hui 3000 femmes séropositives contre 1500 en 2007. Objectif : Limiter le taux de prévalence du VIH Sida Limiter la vulnérabilité économique des personnes vivant avec le VIH Sida et mettre en place des familles d’accueil pour améliorer leur niveau de vie, voici l’un des objectifs clés de l’ ARCAD Sida ! Même si le taux de prévalence a baissé de 1,7% à  1,3 % en 2007, celui des professionnelles des sexes reste élevé. Selon la directrice de l’ARCAD sida, sur 19 maisons closes visitées entre les communes I, V et VI et parmi 103 personnes consultées, 80 faisaient état d’infections sexuellement transmissible ( IST). Sur les 60 tests de dépistages réalisés dans ces lieux, 18 cas de séropositivité ont été déclarés, soit un taux de prévalence de 36 %. Seulement un seule personne affirme utilise le préservatif sur 33 interrogées. Enfin, 72 % des personnes affirment avoir un partenaire fixe avec lequel, elles n’utilisent pas le préservatif !

VIH SIDA : Les aides ménagères de Bamako exposées à la contamination

A cause de leur statut analphabète, les aides ménagères s’adonnent à  certaines pratiques familières aux urbains. En abandonnant leur village et leurs parents, elles laissent derrière elles, us et coutumes, pour rechercher de quoi constituer leur trousseau de mariage. Au retour de leur périple citadin, elles partageront fièrement avec le village, tout ce que, des années de durs labeurs auront permis d’amasser en termes de biens matériels et financiers. Depuis toujours, ce métier très utile des aides ménagères, expose celles qui le pratiquent au danger. Le mercantilisme de nos sociétés et la recherche de d’argent facile accentue la vulnérabilité des aides ménagères. A l’instar des citadines, il est de notoriété publique que nombre de nos aides ménagères ont emboà®té le pas à  leurs sœurs, professionnelles du sexe. Or la propagation du VIH sida étant une réalité cruelle de nos jours, on peut craindre le pire. Amasser beaucoup d’argent sans souffrir et faire plaisir aux siens, tel semble être le credo. De fait, les aides ménagères sont soumises à  la volonté de patrons à  la libido démesurée. Elles sont souvent victimes de rapports sexuels non protégés. Bonjour les dégâts ! Dans certaines familles, ces aides ménagères après avoir fini les travaux ménagers, s’acquittent d’un autre devoir : Vendeuses ambulantes, elles sillonnent les « grins », garages et chantiers et rares sont celles qui ne tombent pas dans les filets de dragueurs et Don-juan impénitents. Elles finissent par en faire un métier. Ce business sous couvert des glaciaires qu’elles portent rapporte. Le plus souvent, les rapports sexuels qu’entretiennent les aides ménagères avec des partenaires sexuels occasionnels ne sont pas protégés. Il est urgent que ces jeunes filles soient informées des risques liés au VIH / Sida. Une prévention et une sensibilisation s’impose auprès de cette frange vulnérable et qui n’a pas été à  l’école. Sinon imaginez leurs retours aux villages, o๠fiancés et amis les attendent…

Hépatite B et C, deux pathologies sous silence.

Une personne sur douze dans le monde est atteinte d’hépatite B ou C. Selon les statistiques mondiales, près de 2 milliards de personnes sont touchées dont 400 millions sont des porteurs chroniques (40% de cirrhose) et 170 millions de personnes sont infectées sans le savoir… l’hépatite est une maladie dangereuse, correspondant à  une inflammation du foie et responsable de la destruction de cet organe. Les formes B et C au stade de la complication, peuvent provoquent le cancer du foie et exposer le malade à  une mort inévitable, à  moins qu’il ne dispose de moyens importants pour bénéficier d’une greffe. Le mode de transmission de cette maladie, la prise en charge du malade et les soins épidémiologiques sont des facteurs à  prendre à  compte. Selon Dr. Anselme Konaté, 92,7 % de maliens ont au moins des marqueurs sérologiques de l’hépatite virale B. D’après lui, le virus B peut résister au VIH Sida. l’hépatite se transmet par les voix sanguines et sexuelles. En plus de la salive, l’excision, la circoncision, le piercing, le tatouage, la morsure humaine sont des modes de transmission. La transmission mère-enfant elle se fait lors de l’accouchement. Seule la vaccination peut sauver les nouveaux nés et cela dès la naissance. On peut aussi prévenir l’hépatite par l’hygiène, la sécurité transfusionnelle, le port de gants entre autres. Des chiffres alarmants Lors d’une récente conférence de presse animée par le Pr. Moussa Maà¯ga, président de la SOMMAD (la société malienne de lutte contre les maladies de l’appareil digestif) avec le Pr. Cheick René Sidibé (premier gastro-entérologue du Mali), des chiffres alarmants ont été donnés : en 1992, 54,6% des étudiants en santé (20-30 ans) étaient Aghbs (est positif) et 21% porteurs du VIH. En 2003, on a compté au rang des nouvelles recrues de l’armée malienne 17,9 % de personnes infectées et 15,5 % des donneurs de sang étaient affectés. Le traitement normal de l’hépatite B ou C avec l’Interféron coûte entre 800 000 et 1 million de francs CFA selon le Pr. Moussa Maà¯ga. Face à  cette situation inquiétante, nos autorités appuyées par le laboratoire Roche, ont décidé de prendre en charge gratuitement le dépistage et la mise sous traitement des personnes infectées par l’hépatite B et C. Cette campagne lancée le 20 mai, s’est poursuivie jusqu’au 22 au Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré de Bamako. Elle vise surtout à  favoriser le dépistage des deux hépatites et la prise en en charge des cas détectés. Les cibles concernées sont les agents de la police, de l’armée, les étudiants en santé et le reste de la population. Ces trois jours de campagne ont ainsi permis aux bénéficiaires de connaà®tre leur statut sérologique face au virus de l’hépatite B et C.