Mopti et Bandiagara inaugurent leur village artisanal

Bâti sur une superficie de 3 hectares, le village artisanal de Mopti est un endroit moderne convivial et fonctionnel pour la relance économique en 5è région. La pose de la première faite avait été faite en 2010 sous l’ancien président Amadou Toumani Touré. Il aura couté à  l’Etat malien un peu moins de 2 milliards de CFA. l’architecture comprend : une zone de production, une d’exploitation vente, une zone d’animation et des bureaux ; Le président de l’assemblée nationale, Issaka Sidibé, en compagnie des ministres de l’artisanat et du tourisme, de l’emploi et de la formation professionnelle, ont procédé ensemble à  l’inauguration officielle le lundi 1er septembre 2014. Avec ce village artisanal, il s’agit de donner plus de visibilité au savoir-faire malien. « Sa gestion, qui sera votre affaire, devra être saine et transparente. Son occupation et son animation seront le gage de sa rentabilité », a déclaré Mme Berthé Aissata Bengaly, ministre de l’artisanat et du tourisme. Le président l’Assemblée nationale Issaka Sidibé qui a eu tous les honneurs de la population de Mopti, a salué la grande mobilisation pour cette fête : « Notre présence ici vise à  encourager Mopti pour booster la relance économique du Mali car le tourisme a souffert avec la crise. Je félicite le gouvernement pour la réalisation de ce joyau architectural. J’encourage les bénéficiaires à  en faire un bon usage ». Relance économique et touristique Côté artisans, « ce joyau est un rêve qui prend forme», estime Mamadou Minkoro Traoré, président de l’Assemblée permanente des chambres des métiers du Mali (APCM). Sans oublier les emplois crées, avec plus d’une centaine de personnes qui pourront y exposer et vendre leurs produits, se réjouit Mahamane Baby, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle. Quant à  Oumar Bathily, maire de la ville de Mopti, il a donné toutes les assurances pour la bonne exploitation du nouvel endroit. Après la ville de Mopti, la délégation s’est rendue à  Bandiagara à  une centaine de km pour inaugurer la Maison des femmes, d’un coût de 300 millions de francs et financée par le royaume du Danemark, un appui aux artisans à  travers un programme qui prend en compte les jeunes, les femmes et promeut la création d’emplois. Car l’artisanat joue un grand rôle dans la vie économique, sociale et culturelle du Mali. Il représente 40 à  46% de la population active et occupe une large part du PIB. l’inauguration de l’autre Maison des artisans est prévue ce mardi à  Djenné.

Kayes: un Village d’Enfants SOS flambant neuf pour Khouloum

C’est une ambiance des grands jours qui régnait ce dimanche 02 février dans la localité de Soutoucoulé, dans la communune rurale de Khouloum, située à  10 kilomètres de Kayes. Il y avait foule, de nombreuses personnalités dont le Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’enfant. Madame Sangaré Oumou Bah, accompagnée d’une forte délégation est venue couper le ruban symbolique du tout nouveau complexe Village d’enfants SOS de Khouloum. D’un coût de plus d’un milliard et demi, ce nouveau Village d’Enfants SOS participe de la politique de promotion de l’épanouissement et du mieux-être de l’enfant, en particulier des plus vulnérables. Au delà  des bâtiments, il s’agit d’un véritable programme qui s’articule autour de trois axes dont le renforcement de la famille avec 150 enfants dans les villages de Khouloum et Soutoucoulé. Elle est passée à  461 enfants issus de 94 familles des plus vulnérables en étendant ses actions sur deux autres villages de la commune à  savoir Douccouané et Sabouciré Ndi. A la fin de ce programme, 700 enfants seront touchés. à‰ducation à  l’indépendance Venues de la France, du Sénégal et du Burkina Faso, les délégations ont reçu un accueil des plus chaleureux des populations de la Commune rurale de Khouloum dont le maire, Amadou Diallo, s’est réjoui du choix porté sur sa commune pour la construction de ce beau complexe. Le Directeur du nouveau Village d’Enfants SOS de Khouloum, Bakary Aliou Koné a quant à  lui promis que « chaque enfant recevra une éducation et une formation en fonction de ses besoins, donc quand le moment de quitter le village d’enfants SOS arrive, ils seront capables de voler de leurs propres ailes et d’atteindre les objectifs d’autonomie, d’indépendance financière et d’intégration sociale ». Pour le Directeur Général de SOS Villages d’Enfants International Richard Pichler, il convient de souligner l’importance du partage et de la solidarité, dans le travail des membres SOS Villages d’Enfants international. Il a sollicité le soutien des autorités en faveur du Village d’Enfants SOS de Khouloum. Madame Sangaré Oumou Bah, ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a insisté sur l’action du SOS Villages d’Enfants au Mali qui s’inscrit en droite ligne de la vision de la politique nationale pour la promotion et la protection de l’enfant à  savoir « Une société démocratique qui garantit l’épanouissement de l’enfant grâce à  la jouissance et au plein exercice de ses droits et devoirs par une responsabilisation soutenue des parents, de la communauté, des collectivités et de l’Etat en vue de le préparer à  une citoyenneté effective inspirée de nos valeurs socioculturelles positives » . Pour agrémenter la cérémonie, un spectacle sur l’histoire du «khasso» et un grand spectacle de la danse khassonké ont été offerts aux invités par les populations de la commune rurale de Khouloum.

Sampara, le pari de l’assainissement réalisé

l’équipe de l’UNICEF et ses partenaires japonais ont visité l’école de cette bourgade qui sert de modèle en matière d’assainissement et de scolarisation des filles. C’’est fascinant de voir cette école très propre et bien structurée, dont le taux de scolarité des filles est le plus élevé dans la zone. Les filles plus nombreuses que les garçons l’école de Sampara compte 243 élèves, dont 126 filles contre 117 garçons. Aujourd’hui, il n’ya plus d’enfants non scolarisés dans le village. Crée en 1961, l’école de Sampara, selon le directeur actuel, Allaye Sow fait partie des premiers établissements à  appliquer le système de curriculum qui consiste à  apprendre aux enfants les langues nationales locales en plus du français. Avec un comité de gestion, chaque classe possède deux bouilloires et des laves mains communs, installés devant les latrines. l’école dispose également d’un jardin ou la culture maraichère est pratiquée grace à  une cantine scolaire et un jardin d’enfants. Pour le directeur du centre d’animation pédagogique de Mopti, Abdoulaye Hamidou Barry, la politique d’assainissement et d’eau a considérablement pris de l’avance dans la région, depuis l’implication des japonais à  travers Danones Waters et Volvic. « l’impact de l’hygiène sur la vie scolaire est assez grand. Les enfants apportent à  la maison les notions apprises en classe. Ainsi, à  leur tour, ils les apprennent aux parents». La parité est presque atteinte avec 5000 garçons et 6000 filles pour tout le cap. Au centre de santé de ce village peulh, le chef médical a révélé que le centre disposait d’une unité de fabrication de chlore. Ce chlore permet de désinfecter les matériels sanitaires tels que les lits, les tables à  accoucher, les ciseaux etc. Les maladies fréquentes là -bas sont le paludisme et les maladies diarrhéiques. A ce niveau, il précise que les cas de diarrhées sont souvent liées à  l’eau. Mais le paludisme recule avec la distribution des moustiquaires imprégnées à  la population. La santé de population s’améliore à  Tiara Après le village de Sampara, l’équipe s’est rendue à  Tiara, située à  une vingtaine de Kilomètre à  Sevaré. C’’était la dernière étape de la mission conduite par l’UNICEF. Les japonais ont fait une visite de suivi à  la station d’adduction d’eau potable gracieusement offerte, il y’a deux ans à  la population. Sur le site, un constat nous a permis de comprendre que malgré le forage, la population continue de consommer l’eau du puit impropre à  la consommation. Selon les arguments du conseiller du chef de village Abdoulaye Djibo, C’’est pour une meilleure utilisation de l’eau potable du forage qui est utilisée uniquement pour la consommation. Celle du puit pour les travaux de construction, le breuvage des animaux, la lessive et la vaisselle. Selon lui, depuis la mise à  disposition de ce forage, la santé est revenue dans la localité. Pour mieux gérer le forage, un comité de gestion a été mis en place. Ce comité est chargé de collecter, chaque mois de l’argent pour l’entretien de l’appareil. Selon le Dr Moussa Saye, chargé de la lutte contre le ver de Guinée, il faut convaincre les populations qui ne voient pas l’impact de la consommation d’eau non potable sur la santé.La mission a pris fin chez le chef du village, Moussa Djobo décédé il y’a trois mois. Une occasion pour la délégation de présenter ses condoléances à  la famille.

Siby, un village magnifique par son relief et sa nature

Dans le cadre l’évaluation sur la pratique nutritionnelle chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, notre équipe a séjourné à  Siby mardi dernier. Occasion pour nous d’aller à  la découverte de ce village historique du Mandé. Siby, un village du Moyen âge fondé par les ancêtres des Camara L’histoire du Mandé à  travers ses héros légendaires comme Soundiata Keita a profondément imprégné la culture du Mali et de l’Afrique de l’Ouest. Selon la légende, créée au Moyen-âge par les ancêtres Camaras, ce village mandingue est tout simplement magnifique par son relief, sa nature et son site. On dit de Siby qu’il est un petit bijou touristique, à  la porte de Bamako. On y trouve des plaines de verdures, des chutes d’eau sous lesquelles il est possible de se baigner, et du Karité. Car en effet, la maison du Karité qui vend ses produits à  travers le monde, se trouve à  Siby. S’y déroule également chaque année le Festival des Cauris, Festcauris. Le roi de Siby ami d’enfance de Soundiata Keita On peut se balader dans les environs, flâner entre manguiers et autres cultures riches. Selon l’épopée de Soundiata Keà¯ta, le roi de Siby, Kamandjan Camara, était l’ami d’enfance de Soundiata. Ces rois alliés furent réunis à  Siby contre Soumaoro Kanté, roi du Sosso. Les troupes de Soundiata Keà¯ta venaient de remporter deux batailles contre les Sossos à  Negueboria dans le Bouré et à  Kangigné. à€ Siby, tous les rois alliés se retrouvèrent autour de Soundiata : Kamandjan Camara, roi de Siby, son cousin Tabon wana Fran Camara, roi des forgerons Camara, Siara Kouman Diabaté, Faony Diarra Kondé, roi du pays de Do, pays de Sogolon, la mère de Sundjata, Traoré. Après quelques jours de repos, les alliés allaient se rendre à  Kirina o๠aura lieu la bataille décisive contre Soumaoro Kanté. Une arche percée par le roi de Siby d’un coup de sabre Le village actuel de Siby, fort de ses cinq quartiers, se niche dans la plaine aux flancs des monts mandingues, avec, tel un arc en ciel, un monument qui mérite votre regard : la majestueuse arche de Siby. En haut de la montagne, cette arche d’o๠l’on a une vue splendide sur la plaine environnante est creusée dans la roche. Selon la légende, C’’est Kamandjan Camara qui aurait transpercé la montagne avec son sabre la veille du départ au cours d’une soirée o๠Balla Fasséké (le griot de Soundiata Keita) demandait à  chaque roi présent ce dont il était capable.

Un week-end à Didanko, dans le Kaarta

La commune de Didanko se trouve à  135 km de la ville de Kita, qui à  son tour est distante de Bamako de 165 km. Didanko est une commune rurale de Kita dans la sous préfecture de Seféto avec ses 10 000 habitants. Seféto englobe plusieurs villages, dont 7 gros villages qui sont : Faréna, Guatala, Seroumé, Didanko, Sagafing, Bilissibougou et Garango. Plusieurs ethnies, en parfaite harmonie, y cohabitent selon les élus communaux. Les principales sont les Malinkés, les Bambaras, les Peuhls et les Kakolos. Dans cette localité, un phénomène inexplicable entoure le paysage de la commune. C’’est-à -dire qu’à  côté d’une réserve naturelle avec une végétation d’arbres géants, se trouve une végétation morose o๠le sol est lourd et argileux, à  cause d’une saison pluvieuse très capricieuse. Selon les notables, depuis des années il ne pleut qu’une ou deux fois par an. s’il y en a assez, C’’est l’inondation totale ! En réalité, cet état de fait plonge les villageois dans une tristesse profonde. Aujourd’hui, faute d’une saison pluvieuse régulière, ils se sont tous reconvertis en éleveurs de bétails. Dans le Kaarta on ne peut pas dire que la vie soit tout à  fait rose, la plupart de ces villages vivent bien grâce aux apports de leurs enfants qui immigrent vers la France et l’Espagne. Ce qui fait que le taux migratoire est estimé à  30% pour toute la commune de Sofeto. En dehors de la bonne grâce de leurs enfants vivants à  l’extérieur, les habitants pensent que le président Amadou Toumani Touré et le gouvernement ne font absolument rien pour le développement de leur commune. En outre, à  Didanko pour connaà®tre les véritables soucis des habitants, nous avons tendu notre micro au chef de village, à  certains élus locaux et enseignants. Tous parlent du développement de la commune. Leurs principaux problèmes restent la construction d’un barrage, des forages et des bassins de rétention d’eau. Entretiens : Daka keita, 84 ans chef du village de Didanko : « Nous avons besoin d’un barrage et aussi de communiquer!  » Chez nous la chefferie, C’’est de père en fils. Nous sommes descendants directs de Soundiata Keita. Avant moi, il y a eu six chefs de village. Il s’agit entre autres de Setigui Djan, Guata, N’gary Keita, Sita Keita, Madioké Keita et Daba Keita mon père. Notre village existe depuis près de trois siècles. Sachez que ces deux dernières années, nous avons peu souffert à  cause de la famine. Heureusement qu’on nous a fait parvenir des vivres l’année dernière. Nous n’avons pas de CSCOM dans la localité, juste un centre de santé avec un seul médecin et une sage femme qui assure les accouchements. Dans les localités lointaines, les accouchements se font toujours de façon traditionnelle. Malgré les difficultés, les femmes accouchent sans incident. Mes préoccupations majeures sont la nourriture, la construction d’un barrage et un besoin de communiquer avec le monde extérieur. Parce que nous n’avons aucun réseau de téléphonie mobile ici. Que le gouvernement nous aide à  trouver des solutions à  ces problèmes ». Les élus : « La construction d’un barrage est vivement souhaitée » dixit Oudé Keita Nous avons rencontré trois élus communaux, dont deux de l’Adema et un du Rpm. Il s’agit respectivement de Oudé Keita, Makan Fofana et Makan Tounkara. Après la bataille électorale, ces élus ont décidé d’ôter le manteau de leurs colorations politiques pour se mettre à  la disposition des villageois. Ils prônent tous le développement économique et sollicitent un jumelage solide entre leur commune et les villes européennes. Ainsi pour Oudé Keita le plus jeune élu : « Ici, excepter la construction d’un second cycle, les autres écoles, les trois centres de santé et même la mosquée sont l’œuvre des enfants de la commune résidant en Europe. C’’est dans cette logique nous voulons privilégier les jumelages durant notre mandat, afin que notre commune puisse être une des meilleurs de Kita, et o๠il fera bon vivre. Entre temps, nous avons un fort besoin d’eau potable. Je pense que la construction d’un barrage est vivement souhaité » a laissé entendre le jeune conseiller « . Les enseignants : « Les parents doivent donner aux enfants leur droit… comme celui d’aller à  l’école » Vraisemblablement, il faut être très indulgent voire clément pour dispenser des cours dans le village. Les enseignants qui assurent cette fonction sont aguerris, à  force d’encaisser des pressions de la part des parents. Selon M Keita directeur du second cycle et ses collègues Mr Diallo et Mr Kanté, ils ont beaucoup de difficultés à  encadrer les enfants. Pour eux, les parents doivent laisser les enfants étudier en toute liberté. « Souvent, ils déscolarisent les enfants pour les mariages précoces ou les travaux champêtres. C’’est insensé et il faut que les autorités donnent la chance aux enfants de terminer un programme avant d’imposer un autre. Parce que l’école est une continuité. Nous sommes aussi confrontés à  un problème de logement, n’étant pas des autochtones du village. Nous voulons aussi être dans le monde des nouvelles technologies, qui est un facteur de développement très important pour les sociétés. Alors, nous prions Orange Mali de nous donner la chance de communiquer, en installant un système de réseau. Après l’école, C’’est l’épanouissement. C’’est pourquoi nous avons aussi besoin d’un jeu de maillot pour nos élèves, car il y a plein de graines de champions dans notre village », a conclu le directeur.