Kalaban Coro : De l’insécurité à l’émeute populaire

La population jeune de Kalaban Coro, un quartier situé en Commune VI de Bamako, a prit d’assaut la brigade territoriale de Kalaban-coro ce week-end. Face à  la foule en colère, les gendarmes ont dû procéder à  des tires de gaz  lacrymogène, quand les jeunes ont commencé à  jeter des cailloux et à  brûler des pneus sur le goudron. Rappel des faits Tout a commencé le samedi 31 décembre dernier, quand le jeune Daouda Sissoko, alias «Polo», victime d’une attaque à  main armée et vol de sa moto dans le quartier ADEKENE, s’est retrouvé à  l’hôpital Gabriel Touré amputé d’un bras. Lorsque les jeunes de Kalaban-coro ont appris la nouvelle, ils se sont organisés à  travers des associations des jeunes et ont rédigé des plaintes et demandes d’autorisation de marche à  la mairie de Kalaban-coro. Les autorités, précisément le maire, Issa Bocar Ballo, et le Chef de Brigade de la gendarmerie, Sékou Boukadari Dagnoko, ont tout fait pour les en dissuader, en promettant d’arrêter les malfrats. Vendetta populaire Comme promis, les agents de Sékou Boukadari, avec le soutien de la population, sont parvenus à  démanteler le gang coupable, le samedi 7 janvier en arrêtant Kaba MONEKATA et son frère Bakaridjan. Un gang qui a à  son actif, plusieurs morts. Le second, suite de son interrogatoire, a dénoncé d’autres éléments, arrêtés les uns après les autres. Les jeunes, sous la colère, n’en sont pas restés là  et sont allés brûler les maisons de Kaba et Bakaridjan. Malheureusement, Kaba l’un des malfrats a succombé à  ses blessures. Son complice Bakaridjan attend toujours son sort, derrière les grilles de la gendarmerie de Kalaban-coro. Notre source (témoin de l’action) nous a confié par ailleurs qu’un certain colonel Monekata de l’Armée, travaillant à  la présidence, et parent du défunt aurait cherché à  faire transférer l’affaire à  Kati. Cette information est tombée dans l’oreille des jeunes de la commune, en colère contre le malfrat Bakaridjan, qui a avoué avoir tué plus de 13 personnes pour vols de motos et tiré sur le jeune Polo. Lundi après midi, dans l’enceinte de la gendarmerie, les jeunes se sont regroupés pour empêcher le départ de Bakaridjan à  Kati. Jusqu’à  la tombé de la nuit, la tension était très vive à  Kalaban-Coro, au point que les agents de la gendarmerie ont procédé à  des tirs de gaz lacrymogène, pour disperser la foule. Mardi matin dans la matinée, la tension n‘était toujours pas retombée. Les gendarmes d’un côté et les jeunes de l’autre. D’après les sources, le transfert du malfrat a finalement eu lieu. Cette vindicte de la population de kalaban-coro montre la hargne et l’engagement des jeunes à  se protéger eux-mêmes puisque les autorités en charge de cette question, n’en font toujours pas une priorité.