Nouveau cas d’Ébola dans le nord-est de la RDC

La République Démocratique du Congo est confrontée à une nouvelle épidémie d’Ébola, qui s’est déclarée dans une zone enclavée du Nord-Est, où la maladie a déjà fait 3 victimes depuis le mois d’avril selon l’Organisation Mondiale de la Sante.

Le virus Ebola fait de nouveau parler de lui en République Démocratique du Congo, ou il a fait 3 morts depuis le 22 avril a annoncé, vendredi 12 mai, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

La zone touchée par le virus Ebola se situe dans une zone enclavée du Nord-Est de la République Démocratique du Congo et pose un défi logistique considérable au déploiement de l’aide médicale : « La première difficulté, c’est qu’on est dans des zones qui n’ont absolument pas de route. Les véhicules tous terrains ne peuvent pas passer, donc la plupart des liaisons se font à moto ou par des barques. On arrive à transporter des gens, mais c’est toujours un challenge pour transporter le matériel, et une riposte Ébola c’est beaucoup de matériel. On est déjà déployé sur Buta, une ville qui n’est pas du tout affectée, mais qui va servir de plateforme logistique. Ensuite, on voudrait, sous 72h, avoir rejoint le personnel soignant qui est actuellement actif auprès des patients dans des conditions très précaires », explique Régis Biosel, chef de mission de l’ONG Alima en RDC

Cet enclavement de la zone contaminée peut-etre aussi considere comme une chance, car il constitue une barrière naturelle limitant la progression de la maladie, hautement contagieuse, assure Regis Biosel.

G5 Sahel : Vers la création d’un réseau biologique

Doté d’un laboratoire mobile dédié à la détection de la maladie du virus Ebola et d’autres agents pathogènes dangereux depuis décembre 2014, le Mali en collaboration avec l’Allemagne souhaite créer un réseau biologique qui couvrira les pays du G5 Sahel.

La République Fédérale allemande s’est engagé à promouvoir la création d’un réseau de laboratoires mobiles dans la région du G5 Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Mali et Tchad) en février prochain. Dans ce projet qui vise à renforcer les capacités de diagnostic des laboratoires mobiles au niveau régional, le Mali occupe une place prépondérante : l’antenne du réseau pourrait être construite sur place à Bamako au centre Merieux. Pour Bakary Diarra, Secrétaire Général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, ce nouveau projet est salutaire car il permet également le renforcement de la coopération régionale en matière de bio-sûreté par le transfert de compétence pour le diagnostic d’agents hautement pathogènes comme ce fut le cas de la maladie du virus Ebola. En d’autres termes, le réseau permettra d’améliorer la sécurité des populations et d’apporter une réponse rapide en cas d’infection pandémique.

Du 20 au 21 septembre prochain, plusieurs cadres du secteur de la santé de chacun des Etats du G5 Sahel sont attendus à Bamako pour le lancement officiel du projet. Le mois suivant, c’est-à-dire en octobre, un scientifique par pays du G5 Sahel et deux nouveaux scientifiques maliens seront formés pars des experts maliens et allemands sur les méthodes de diagnostic moléculaire et sérologique. « Nos experts ont déjà formé par le passé des experts ivoiriens face aux risques de contamination d’Ebola », se rappelle le professeur Souleymane Diallo, Directeur du Centre d’Infectiologie Charles Merieux (CICM). En novembre, troisième et dernière étape du projet, les scientifiques formés seront invités à observer et à assister au déploiement du laboratoire mobile sur le terrain.
On rappelle que le Mali dispose d’un laboratoire mobile dédié à la détection de la maladie du virus Ebola et d’autres agents pathogènes dangereux depuis décembre 2014. L’ensemble des équipements de ce laboratoire est conditionné dans des cantines et peut être transporté vers les régions éloignées.