Tilapia importé : Des risques pour la santé ?

La RDC, le Bénin et la Côte d’Ivoire viennent d’interdire l’importation de tilapia en raison d’un virus qui sévit dans certains pays exportateurs. Si le Mali importe aussi ce type de poisson, l’un des plus consommés, aucune alerte ne semble pour le moment à l’ordre du jour.

En principe, tous les produits d’importation d’origine animale doivent faire l’objet d’analyse avant leur mise sur le marché, mission dévolue à la Direction Régionale des Services Vétérinaires du District de Bamako (DRSV). Ce contrôle de qualité, qui n’est pas systématique, est envisagé soit à la demande des autorités, soit en cas de « doute », selon Mme Djimdé Djénèba Dougnon, Directrice régionale chargée du contrôle sanitaire des produits d’origine animale ainsi que des animaux sur pied aussi bien à l’importation qu’à l’exportation. Son service dispose d’agents aux 5 postes d’entrée du District, mais les contrôles se limitent à la vérification des documents. C’est seulement lorsqu’aucun certificat n’atteste de la qualité sanitaire du produit qu’il lui est interdit d’entrer. Le contrôle sanitaire s’effectue sur les marchés et porte sur l’état physique ou les conditions de conservation.

Face à la mesure d’interdiction d’importation de tilapia, « nous allons effectuer des prélèvements auprès des importateurs maliens et faire des analyses », assure Mme Djimdé. Mais déceler la présence de virus sur un produit comme le poisson n’est pas aisé.

Si aucune mesure officielle n’est pour le moment prise concernant l’importation du tilapia au Mali, au Marché central à poissons de Bamako, on s’interroge. « Certains clients nous interpellent à propos d’un virus dans le tilapia. Mais, pour le moment, nous n’avons aucune directive officielle », confie Mme Kondo Mariam Timité, la Directrice générale adjointe. Le marché, qui n’est pas encore entièrement fonctionnel, met à la disposition des clients le poisson acheté auprès des importateurs. Principalement importées du Sénégal, les espèces les plus consommées sont le chinchard, la carpe rouge et le tilapia.

Pour les vendeuses, dont certaines n’ont pas entendu parler de l’interdiction, s’assurer de la qualité sanitaire des poissons est très simple. « J’achète toujours chez le même fournisseur et je garde au frais, afin que le poisson ne se dégrade pas », affirme Mme Coulibaly Ruth Traoré, vendeuse à Faladié.

La FAO, qui a confirmé la présence du virus dans cinq pays (Colombie, Équateur, Égypte, Israël et Thaïlande), indique que s’il ne présente pas de « risque pour la santé publique, il peut décimer les populations infectées ». Ce qui peut constituer un risque pour la sécurité alimentaire.

Une nouvelle cyberattaque frappe des milliers d’ordinateurs dans le monde

«NotPetya», une attaque cybernétique d’ampleur a frappé, mardi 27 juin, la Russie l’Europe puis les États-unis, ce nouveau rançongiciel se propage rapidement partout dans le monde, une fois installé dans un PC, il crypte les données de l’ordinateur, qui sont prise en otages et libère les informations contre une somme de 300 dollars en Bitcoin. Ce virus serait similaire à «Wannacry » qui a infecté plus de 200 000 ordinateurs en mai dernier.

 « Peut-être que vous êtes-vous en train de chercher un moyen de récupérer vos fichiers, ne perdez pas votre temps. Personne ne peut récupérer vos fichiers sans notre service de décryptage », déclare l’énigmatique message, qui s’est affiché sur quelque 2 000 ordinateurs attaqués mardi 27 juin à midi et estimé par la société société privée spécialisée dans la sécurité des systèmes d’information,Kaspersky . Cette nouvelle cyberattaque à tout d’abord touché la Russie frappant Rosfnet, la plus grande société pétrolière du pays, des banques et multinationales et institutions ukrainiennes, et plusieurs grandes entreprises internationales en Europe, à l’instar du laboratoire pharmaceutique américain Merck, de l’entreprise française spécialisée dans la production, la transformation et la distribution de matériaux, Saint-Gobain, le groupe de transport maritime Maersk ainsi que le système informatique de la centrale de Tchernobyl. D’autres réseaux ont été touchés aux États-Unis, en Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Pologne et France.

À chaque fois, le rançongiciel paralyse les ordinateurs exécutant Microsoft Windows en chiffrant les disques durs et en écrasant des fichiers, puis demande 300 $ en bitcoin (monnaie cryptée et système de paiement peer to peer) pour libérer l’accès aux informations. Selon le site Bitref.com qui liste le nombre de transactions effectuées sur le compte Bitcoin, une trentaine de virement avaient déjà été opéré, mardi, avoisinant les 9000 dollars. 70.000 dollars avaient été ainsi récoltés lors de la diffusion du virus Wannacry, qui demandait aussi 300 dollars en Bitcoin pour débloquer un ordinateur infecté, mais aucune donnée n’était ensuite libérée.

Selon des spécialistes, le virus entrerait dans les systèmes informatiques via des courriels de «phishing» écrit en russe et en ukrainien conçus pour inviter les employés à les ouvrir. Ces courriels contiennent des documents Words infectés ou des fichiers PDF ou Excel comme pièces jointes. Un fois la pièce jointe ouverte, le virus est téléchargé sur l’ordinateur et commence à s’attaquer aux données.

La rapidité de la propagation de cette nouvelle cyberattaque rappelle celle du rançongiciel WannaCry, qui avait infecté plus de 200 000 ordinateurs dans 150 pays en mai 2017. Mais peu de victimes, proportionnellement au nombre d’ordinateurs touchés, ont finalement payé la rançon.

Selon la firme de sécurité informatique Avast, cette cyberattaque massive utilise la faille de Windows EternalBlue pour se propager. Microsoft l’a pourtant corrigée après Wannacry, mais de nombreux systèmes n’ont visiblement pas été mis à jour. Cette attaque automatisée particulièrement intelligente qui a réussi a se propager partout dans le monde, rappelle que les cyberattaques sont devenus une nouvelle menace bien réelle avec laquelle les réseaux gouvernementaux et d’entreprises doivent aujourd’hui compter.

 


Facebook Messenger, ciblé par un virus

Si un de vos amis vous envoie un message contenant un lien vidéo avec votre nom, surtout ne cliquez pas, c’est un virus qui peut s’attaquer à vos données personnelles.

Depuis un moment, vous avez sûrement du remarquer que le service de messagerie de Facebook est victime d’un virus qui se propage très vite. Se présentant sous la forme d’un lien envoyé par un ami sur Messenger. De type « xic.graphics », le lien est nommé « Votre prénom + Vidéo » (Alexandre Video, par exemple) et accompagné de votre photo de profil, pour vous inciter à cliquer.

Un « cheval de Troie »

En réalité, le lien renvoie vers une fausse page Youtube. Pour lire la vidéo, il est vous est demandé de télécharger une extension : « Eko », qui contient le virus. Il ne faut surtout pas le faire car c’est la porte d’entrée pour un « cheval de Troie », qui installera sur votre ordinateur le logiciel malveillant. Concrètement, si vous lancez le téléchargement, vos mots de passe et données personnelles et bancaires deviendront alors disponibles pour les pirates informatiques. De plus, une fois pris au piège, sans que vous vous en rendiez compte, vous enverrez, toujours via Facebook, un message similaire à tous vos contacts et il se propagera très rapidement.

Comment s’en débarrasser ?

Si vous avez malencontreusement téléchargé le virus, tout n’est pas perdu. Rendez-vous dans le menu « Paramètres » de votre navigateur, puis dans « Extensions ». Trouvez la dénommée « Eko » et supprimez-la. Ensuite, changez votre mot de passe Facebook et si vous avez un doute, prévenez vos amis au cas où ils recevraient un message piégé de votre part. Enfin, si vous avez installé un antivirus, lancez un scan de votre ordinateur afin de vérifier qu’il n’existe plus trace du logiciel malveillant.

Aujourd’hui,il est très important d’avoir un mot de passe très sécurisé et de préférence contenant des chiffres, des lettres, des majuscules, et de ne surtout jamais le communiquer lors de vos différentes recherches, téléchargements ou autres activités sur internet.

Un échantillon de virus Ebola volé en Guinée

Des bandits des grands chemins, communément appelés des « coupeurs de routes », ont dérobé un bien dangereux butin en Guinée. Après avoir arrêté un bus qui reliait Kankan à  Kissidougou dans l’est du pays, ils ont dépouillé les passagers, dont un médecin qui transportait une glacière contenant un échantillon de virus Ebola, rapporte RFI, lundi 24 novembre. Le médecin devait apporter son paquet à  un laboratoire spécialisé. « C’est un écouvillonnage de la bouche d’un patient qui était décédé à  Kankan. Un produit biologique considéré dangereux par l’OMS. Le vrai risque, c’est quoi ? Que d’autres personnes touchent la glacière et qu’elles soient en contact avec ce liquide », explique à  la radio le chef de la coordination de la cellule de riposte contre Ebola en Guinée, Sakoba Keà¯ta. Il souligne pourtant que des véhicules avaient été mis à  la disposition des transporteurs d’échantillons sécurisés, mais que cela n’a pas été le cas cette fois-ci car la voiture n’est arrivée que le lendemain…

EBOLA : le virus entre au Sénégal

Tout a commencé le 27 Août, lorsque les services du Ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal ont reçu des équipes de surveillance épidémiologique opérant en République de Guinée, une information faisant état de la disparition depuis trois (03) semaines d’un cas contact des personnes infectées par le virus Ebola, et qui se serait rendu au Sénégal. Toujours selon le communiqué du ministère sénégalais de la santé, des investigations ont ensuite été menées et le cas en question, a été localisé au niveau de la Clinique des maladies infectieuses de l’hôpital Fann de Dakar. Ce vendredi 29 Août, Awa Marie Coll Seck, la ministre sénégalaise de la Santé, a confirmé que la personne était bien porteuse du virus Ebola après les tests effectués, qui se sont révélés positifs. Il s’agit d’un jeune étudiant guinéen, qui s’est présenté en consultation au CHN de Fann, le 26 Août, mais ne portant aucune trace des symptômes de la maladie, tels que l’hémorragie. Le jeune homme a également dissimulé l’information selon laquelle il a eu plusieurs contacts en Guinée. Comprenant l’urgence de la situation et l’extraordinaire vitesse, à  laquelle le virus se propage, des prélèvements ont été effectués sur le patient par l’Institut Pasteur de Dakar et qui se sont révélés positifs. Pour le Sénégal, qui avait depuis le 21 Août fermé ses frontières avec la Guinée Conakry, la signalisation de ce cas est de nature à  créer une panique au sein de la population. La ministre de la santé, qui a animé un point de presse ce vendredi, a révélé que toutes les dispositions avaient été prises pour éviter la dissémination de la maladie à  partir de ce cas importé du voisin guinéen et dont l’état est pour le moment satisfaisant. Un dispositif de surveillance et de riposte à  la fièvre hémorragique accompagnent ces mesures :  » Nous sommes entrain de reprendre tout l’itinéraire du patient et les personnes avec qui il a été en contact », a précisé Awa Marie Coll Seck, qui appelle l’ensemble de la population à  la sérénité et au respect strict des mesures d’hygiène recommandées. Rapide propagation du virus Après la Guinée Conakry, la Sierra Léone, le Libéria, le Nigeria, le Sénégal est le 5è pays à  être concerné par le virus Ebola. Il y a quelques jours, la RDC voyait également le retour de l’épidémie, même si selon des experts, cette nouvelle souche du virus n’a rien à  voir avec l’épidémie qui sévit en Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi la propagation rapide du virus inquiète les autorités sanitaires des pays touchés mais aussi celle des pays voisins. Selon l’OMS, il y a à  ce jour 3 069 cas, dont 1 552 décès dus au virus Ebola. Et ce chiffre, ajoute l’organisation mondiale de la santé, pourrait s’élever à  près de 20 000 cas si l’épidémie n’est pas rapidement maà®trisée. Vaccins en tests Si l’épidémie d’Ebola semble pour le moment incontrôlable dans la sous région, un candidat vaccin contre le virus Ebola est disponible et des tests sur des volontaires annoncés dans moins de 20 jours, informa Sud Quotidien. Si ces premiers volontaires vaccinés au cours de l’étude menée par Oxford montrent une bonne réponse et qu’aucun effet adverse n’est observé, l’essai sera étendu aux bénévoles d’une unité de la Gambie, après approbation des autorités compétentes. Selon un communiqué, C’‘est après que commencera à  Bamako, au Mali, la seconde phase ouest-africaine de l’étude, dirigée par le Professeur Myron M. Levine du Centre pour le développement des vaccins de la Faculté de médecine de l’Université du Maryland et par le Professeur Samba Sow du Centre pour le développement des vaccins au Mali.

EBOLA : Jusqu’où ira l’épidémie ?

Le Dr Sheik Humarr Kahn, qui a soigné une douzaine de patients en Sierra Léone en est mort le 29 juillet dernier. Son décès vient s’ajouter à  la longue liste des personnes emportées par la fièvre Ebola. Depuis le début de l’épidémie en Guinée, selon l’OMS, le nombre de décès a atteint un pic de plus de 700 personnes, dont 339 en Guinée, 233 en Sierra Leone, 156 au Libéria et un au Nigeria. « Jamais une épidémie d’Ebola n’avait été aussi grave», prévient un spécialiste au Centre pour le contrôle des maladies d’Atlanta (Géorgie). En outre, sur les 57 nouveaux cas, figurent deux américains, le Dr. Kent Brantly et Nancy Writebol, toux deux infectés par le virus et dont l’état selon les dernières informations se détériore. Les autorités ont donc décidé d’en rapatrier un à  l’hôpital universitaire d’Emory d’Atlanta et l’ont annoncé jeudi en précisant qu’il serait soigné dans une unité spéciale pour maladies infectieuses. Une première pour un patient atteint du virus Ebola. Ce qui fait craindre une propagation de la fièvre hors du continent africain, du coup, le Centre pour le contrôle des maladies d’Atlanta a aussi mis en garde les ressortissants américains en déconseillant tout voyage dans ces trois pays d’Afrique subsaharienne. Basé à  Atlanta, dans l‘état de Géorgie, le CDC ou « Centre for Disease Control » d’Atlanta est une institution gouvernementale de santé publique et qui a plusieurs branches en Afrique de l’Ouest, centrale et Australe, notamment au Nigeria, Zimbabwe, Ghana mais aussi au Rwanda ou en Ouganda. Le centre est unanimement reconnu pour le contrôle et la prévention des grandes pandémies comme le Sida ou le paludisme qui affectent l’humanité. Pour le docteur Kaplan, le centre est un pôle d’expertise qui dispose des données les plus récentes pour aider les pays à  apporter une réponse rapide aux épidémies. Pour la fièvre Ebola, nous avons interviewé le Dr Barbara Knust, épidémiologiste au Centre pour le contrôle des maladies d’Atlanta. Journaldumali.com : Que pouvez-vous nous dire de l’avancée de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, d’autant que l’OMS vient de signaler que le nombre de décès a dépassé le chiffre de 700 ? Barbara Knust : Selon l’OMS, il y a aujourd’hui plus de 1300 cas de personnes infectées par le virus Ebola et un peu plus de 700 cas de décès. Et la situation évolue. Aujourd’hui, il y a une réponse globale qui est donnée à  l’épidémie qui touche ces trois pays et particulièrement la Sierra Léone et avec nos équipes sur le terrain, qui recensent les cas, il y a de fortes chances que ces chiffres évoluent. Mais grâce à  un travail minutieux, nous pouvons repérer rapidement o๠se trouvent les cas et tenter de maà®triser la transmission du virus de l’homme à  l’homme. Journaldumali.com : Comme vous le savez, le virus est d’abord apparu en Afrique centrale avant l’Afrique de l’Ouest, comment le virus a-t-il pu se propager ailleurs ? Nous pensons que le virus qui est porté par les chauves-souris a été été déplacé car ces chauves-souris peuvent vivre dans plusieurs milieux d’Afrique. Le virus a donc pu être présent en Afrique de l’Ouest depuis longtemps sans pour autant se déclarer et causer une épidémie de l’ampleur actuelle. En Guinée, on nous a rapporté que des personnes y consomment régulièrement cet animal. Ensuite la transmission humaine s’est faite par le contact avec des personnes décédées ou par le fait de soigner les personnes qui sont infectées. Journaldumali.com : Y a-t-il une chance de stopper cette épidémie d’ici la fin de l’année ? Oui cela est possible. Chaque épidémie que nous avons eu à  stopper, nous l’avons fait grâce à  des mesures simples et rapides. Identifier les cas, les isoler, et empêcher toute transmission supplémentaire. Nous travaillons donc dans les différents pays touchés par l’épidémie à  recenser les cas d’infection et à  collecter les données sur le terrain pour pouvoir mobiliser des ressources afin de préserver les autres. Evidemment, avec l’épidémie actuelle, il faut un effort plus grand. Etes vous optimiste ? Oui, C’’est un défi. Nous devons remonter le maximum d’informations et les plus fiables sur la transmission et la prévention, ainsi que la sensibilisation des communautés, sans alimenter la peur et la désinformation. Il faut une compréhension rapide de la maladie et encourager chacun à  agir de la meilleure façon pour l’endiguer. Comment se passe la coopération entre les antennes du CDC dans les pays et les autorités de santé publique en Guinée ou ailleurs ? Les pays ont les ressources nécessaires sur le terrain et nous leur apportons notre expertise et nos données. La coopération doit se faire de la meilleure façon puisque que les acteurs varient d’un pays à  l’autre. Aujourd’hui, il y a un centre de contrôle en Guinée pour observer les trois pays concernés par le virus Ebola afin de s’assurer que la réponse à  l’épidémie est parfaitement coordonnée et les informations correctement transmises d’un pays à  l’autre.

Fièvre Ebola: trois cas suspects décelés au Mali et placés en isolement

Dans le cadre de la surveillance de l’épidémie de fièvre hémorragique à  virus Ebola déclarée en Guinée », pays voisin, « les équipes socio-sanitaires déployées sur le terrain ont permis de déceler trois cas suspects » au Mali, a affirmé le gouvernement dans un communiqué. « Sur les trois cas suspects, des prélèvements biologiques ont été effectués. Les échantillons prélevés ont été envoyés pour analyse au laboratoire de référence du CDC d’Atlanta, aux Etats-Unis. En attendant les résultats de ces analyses, les sujets ont été placés dans une unité d’isolement o๠ils reçoivent des soins appropriés. A l’heure actuelle, leur état de santé s’améliore », a-t-il ajouté. Peu auparavant, le ministre malien de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, avait annoncé à  l’AFP ces trois cas suspects de fièvre hémorragique, en exhortant au calme et à  éviter de paniquer. « Des échantillons ont été prélevés et envoyés à  l’extérieur pour analyse. Nous attendons les résultats que nous publierons immédiatement » dès qu’ils seront connus, avait assuré le ministre Koné. Mais aucune information n’a été fournie sur l’origine de ces cas suspects. 84 décès en Guinée Le Mali est limitrophe de la Guinée, en proie à  une épidémie de fièvre hémorragique virale qui y a tué 84 personnes sur 134 cas enregistrés depuis janvier, essentiellement dans des districts du Sud, selon le dernier bilan officiel du gouvernement guinéen. 35 de ces cas ont été confirmés comme étant dus à  Ebola, virus contre lequel il n’existe ni vaccin, ni traitement, qui est hautement contagieux et souvent mortel. Plusieurs cas suspects, dont certains mortels, ont aussi été signalés au Liberia et en Sierra Leone, mais seuls deux cas ont été testés positifs à  l’Ebola au Liberia, tous les tests ont été négatifs en Sierra Leone. « Le concept de cas suspect ne veut pas forcément dire maladie de fièvre hémorragique à  virus d’Ebola », a précisé le gouvernement malien dans son communiqué. « Un site d’isolement pour la prise en charge (des cas suspects et confirmés, s’il y a lieu) a été installé dans la périphérie de la ville de Bamako et d’autres sont en cours d’installation dans d’autres localités », et « les dispositifs de surveillance épidémiologiques restent renforcés sur le terrain. Les équipes socio-sanitaires déployées sont dotées d’équipements de protection individuelle et de médicaments pour la prise en charge de cas suspects », a-t-il ajouté. Il exhorte par ailleurs à  « éviter les déplacements non nécessaires vers les zones d’épidémie », et à  un respect strict des mesures d’hygiènes et de protection individuelles « indispensables à  la prévention de la maladie ».

Ebola: ce qu’il faut en savoir

Le virus à‰bola est de la famille des Filoviridae, qui compte quatre sous-types à  savoir le virus du Zaire (actuelle RD Congo, ndlr), du Soudan, de la Côted’ivoire et de Reston. L’infection de l’Homme par le sous-type Reston du virus à‰bola, que l’on trouve dans le Pacifique occidental, est toujours restée silencieuse à  ce jour : ceux qui la contractent ne présentent aucun symptôme. Le réservoir naturel semble se trouver dans les forêts tropicales du continent africain et du Pacifique occidental. Par contre, trois des sous-types viraux, présents en République démocratique du Congo (anciennement Zaà¯re), au Soudan et en Côte d’Ivoire, sont pathogènes pour l’Homme. La fièvre hémorragique à  virus à‰bola est une maladie hémorragique qui provoque la mort chez 50 % à  90 % des malades présentant des manifestations cliniques. D’o๠la vive inquiétude dans les milieux médicaux et au sein de la population, depuis le début d’une nouvelle épidémie en Guinée Conakry. Transmission de la fièvre hémorragique à  Ebola Le virus à‰bola se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou des liquides biologiques des sujets infectés. Les rituels funéraires, au cours desquels les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission. On a constaté que le virus à‰bola pouvait se transmettre à  l’Homme lors de la manipulation d’animaux porteurs du virus, vivants ou morts : chimpanzés, gorilles et antilopes des bois. En ce qui concerne le virus détecté en Guinée, les chauve-souris en seraient le réservoir naturel. La période d’incubation varie entre 2 et 21 jours. l’individu infecté peut en contaminer d’autres. Selon l’OMS « le virus à‰bola s’introduit dans la population humaine après un contact étroit avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés ». Il se propage ensuite dans les communautés par transmission interhumaine, à  la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou de contacts indirects par l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides. Les rites funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus à‰bola. Le sperme peut continuer de transmettre le virus jusqu’à  sept semaines après la guérison clinique. Symptômes et réduction des risques de contamination La fièvre hémorragique à  à‰bola se caractérise souvent par une brusque montée de température, avec une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et des maux de gorge. Cette fièvre est souvent suivie de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique et d’hémorragies internes et externes. l’OMS recommande, qu’ « avant de poser le diagnostic de maladie à  virus à‰bola, il faut exclure la possibilité d’autres affections telles que : le paludisme, la fièvre typhoà¯de, la shigellose, le choléra, la leptospirose, la peste, la rickettsiose, la fièvre récurrente, la méningite, l’hépatite et d’autres fièvres hémorragiques virales». Les cas graves doivent être placés en unité de soins intensifs, car les malades sont souvent déshydratés et doivent être mis sous perfusion ou réhydratés par voie orale avec des solutions d’électrolytes. En l’absence de traitement efficace et de vaccin pour l’homme, la sensibilisation aux facteurs de risque et la connaissance des mesures de protection à  prendre à  titre individuel sont le seul moyen de réduire l’infection et la mortalité chez l’être humain. Il faut donc éviter tout contact rapproché avec des patients infectés par le virus à‰bola. Il faut porter des gants et un équipement de protection individuel adapté lorsqu’on soigne des patients à  domicile. Il est indispensable de se laver régulièrement les mains après avoir rendu visite à  des parents malades à  l’hôpital ou après les avoir soignés à  domicile. Une nouvelle thérapie médicamenteuse semble prometteuse au laboratoire. Son évaluation se poursuit mais prendra sans doute des années.

Le manioc africain en danger

Le manioc, qui nourrit 500 millions de personnes dans le monde, est attaqué en Afrique par un virus en expansion d’Est en ouest à  travers le continent. Un congrès de scientifiques et de donateurs réuni cette semaine en Italie va tenter de leur déclarer une guerre totale. L’ennemi, la striure brune du manioc (CBSD en anglais, pour Cassava Brown Streak disease), est sournois car à  peine visible des fermiers. « Les feuilles paraissent saines mais les racines (la partie comestible) sont noires, nécrosées, rendant la plante impropre à  la consommation, même animale » explique le chercheur français Claude Fauquet. Maladie virale en progression Dévastatrice pour la récolte, la striure brune, disparue depuis 1935, est réapparue il y a une dizaine d’années en Afrique de l’Est. Depuis, elle progresse vers l’ouest du continent. Après la Tanzanie, le Kenya, le Mozambique, ses premiers foyers, elle a été signalée en République démocratique du Congo (3e producteur mondial) et en Angola. Simultanément et c’est nouveau, elle migre vers les hauteurs, à  près de 1. 000 m d’altitude en Ouganda, Malawi, Rwanda et Burundi. La crainte est que le virus contamine le Nigeria, le pays le plus peuplé du continent qui produit déjà  10 millions de tonnes et vise un développement industriel fondé sur l’amidon de manioc. Les paysans contribuent malgré eux à  essaimer le virus en replantant et échangeant des boutures malades, note le chercheur: « Techniquement et scientifiquement on sait ce qu’il faut faire, la question c’est de mettre les moyens, financiers et logistiques », affirme Claude Fauquet. Il plaide pour un réseau de distribution de matériels sains, garantis sans virus, comme la France ou l’Amérique du Nord l’ont fait avec la pomme de terre. « En Afrique, on a toujours estimé que c’était trop compliqué, trop cher. Mais maintenant on a des maladies capables d’éradiquer toute une culture », insiste-t-il. l’union fait la force La FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation qui sera présente à  Bellagio, se mobilise également avec un plan stratégique de cinq ans (2010-2015) pour lutter contre les maladies du manioc, qu’elle voit comme une « menace majeure pour la sécurité alimentaire ». A Bellagio, les chercheurs et des représentants des grands organismes donateurs (Banque Mondiale, USaid, Fondation Bill Gates) doivent essayer de coordonner davantage leurs programmes et activités de recherches, espère-t-il. « L’objectif est de recueillir le consensus de tous. On peut commencer avec un plan pilote sur deux ou trois pays et l’étendre progressivement ». Basé à  Saint-Louis aux Etats-Unis pour le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT), Claude Fauquet est l’un des fondateurs du Partenariat mondial du manioc pour le 21e siècle (GCP21), qui rassemble une trentaine de spécialistes.

Hépatite B, l’épidémie silencieuse

Une maladie aux formes multiples l’hépatite B est une hépatite virale due à  une infection par le virus de l’hépatite B (VHB) et entraà®nant une inflammation du foie. C’’est une maladie évolutive qui peut passer d’une forme aiguà« à  une forme chronique. l’hépatite aiguà« B peut durer de quelques semaines à  quelques mois (moins de 6 mois). La plupart des personnes souffrant de la forme aiguà« du virus guérissent complètement. En revanche, l’hépatite chronique B, quand le virus persiste au-delà  de 6 mois, est plus grave. Une personne atteinte d’hépatite chronique B peut l’être à  vie. 25 % des personnes souffrant de cette forme de la maladie finiront par mourir d’une maladie du foie. Dans de très rares cas, l’hépatite aiguà« prend une forme fulminante mortelle en l’absence de greffe de foie rapide. Un virus extrêmement contagieux Le virus de l’hépatite B (VHB) est 100 fois plus contagieux que le VIH, responsable du SIDA. Ce qui donne une idée du risque de transmission très élevé. Il existe 4 modes de transmission du virus de l’hépatite B (VHB). Le plus fréquent est le contact lors de relations sexuelles. Mais le virus peut également passer de la mère à  l’enfant lors de l’accouchement. Le dépistage, obligatoire depuis 1992 dans les pays développés, n’est malheureusement pas systématique chez nous. Plus de 90 % des bébés contaminés avant l’âge de 1 an développeront une hépatite chronique B. Le virus se transmet également par le sang ou d’autres liquides organiques (sperme, secrétions vaginales, lait maternel…). Dans la vie quotidienne et lors de soins médicaux, il convient de prendre les précautions pour se protéger de la contamination. Le VHB reste en effet virulent hors de l’organisme pendant sept jours et ni l’alcool, ni l’éther, ne le détruisent. La contamination peut donc intervenir dans des situations aussi bénignes que l’échange de coupe-ongles, de brosses à  dents ou de rasoirs. Des symptômes souvent difficiles à  percevoir Bien qu’elle touche aujourd’hui plus de 2 milliards de personnes dans le monde, l’hépatite chronique B est une maladie silencieuse. Il est en effet très difficile de savoir si l’on a été infecté par le virus de l’hépatite B. La grande majorité des patients mettent des années avant d’apprendre qu’ils en sont porteurs, malgré des lésions du foie déjà  avérées. C’’est dire l’importance d’un dépistage précoce pour chaque personne qui pense avoir été en contact avec le virus de l’hépatite B. Les signes de l’hépatite B se manifestent environ 3 mois après l’exposition au virus (mais ce délai peut aller de 6 semaines à  6 mois). Ils peuvent être anodins ou sévères. Parmi les plus fréquents on peut citer la fièvre, une sensation de fatigue, la perte d’appétit, des nausées ou douleurs abdominales, des diarrhées, la perte de poids. Mais aussi une jaunisse ou un ictère (jaunissement du blanc de vos yeux), des urines foncées, des selles argileuses ou blanchâtres, ou encore des douleurs articulaires ou musculaires. Certains symptômes peuvent être confondus avec ceux de la grippe, ce qui rend la maladie réellement difficile à  diagnostiquer. La situation au Mali Selon le Pr Anselme Traoré, 19% de la population malienne est touché par cette maladie. A Bamako, le Centre National de Transfusion Sanguine pratique depuis 3 ans un dépistage systématique des hépatites B et C. Toutefois, le traitement moderne est pour le moment hors de prix pour le malien moyen. En effet, le cout mensuel d’un traitement par interféron est de 600 000FCFA. La politique actuelle de prise en charge consiste donc à  référer les patients dépistés au Département de Médecine Traditionnelle o๠ils reçoivent un traitement basé sur certaines plantes. Par ailleurs, le ministère de la Santé a généralisé la vaccination contre l’hépatite virale B chez les nouveaux nés dans le programme de vaccination élargi. Mais ces efforts sont encore marginaux par rapport à  l’ampleur de la menace.

VIH SIDA : Les aides ménagères de Bamako exposées à la contamination

A cause de leur statut analphabète, les aides ménagères s’adonnent à  certaines pratiques familières aux urbains. En abandonnant leur village et leurs parents, elles laissent derrière elles, us et coutumes, pour rechercher de quoi constituer leur trousseau de mariage. Au retour de leur périple citadin, elles partageront fièrement avec le village, tout ce que, des années de durs labeurs auront permis d’amasser en termes de biens matériels et financiers. Depuis toujours, ce métier très utile des aides ménagères, expose celles qui le pratiquent au danger. Le mercantilisme de nos sociétés et la recherche de d’argent facile accentue la vulnérabilité des aides ménagères. A l’instar des citadines, il est de notoriété publique que nombre de nos aides ménagères ont emboà®té le pas à  leurs sœurs, professionnelles du sexe. Or la propagation du VIH sida étant une réalité cruelle de nos jours, on peut craindre le pire. Amasser beaucoup d’argent sans souffrir et faire plaisir aux siens, tel semble être le credo. De fait, les aides ménagères sont soumises à  la volonté de patrons à  la libido démesurée. Elles sont souvent victimes de rapports sexuels non protégés. Bonjour les dégâts ! Dans certaines familles, ces aides ménagères après avoir fini les travaux ménagers, s’acquittent d’un autre devoir : Vendeuses ambulantes, elles sillonnent les « grins », garages et chantiers et rares sont celles qui ne tombent pas dans les filets de dragueurs et Don-juan impénitents. Elles finissent par en faire un métier. Ce business sous couvert des glaciaires qu’elles portent rapporte. Le plus souvent, les rapports sexuels qu’entretiennent les aides ménagères avec des partenaires sexuels occasionnels ne sont pas protégés. Il est urgent que ces jeunes filles soient informées des risques liés au VIH / Sida. Une prévention et une sensibilisation s’impose auprès de cette frange vulnérable et qui n’a pas été à  l’école. Sinon imaginez leurs retours aux villages, o๠fiancés et amis les attendent…

Hépatite B et C, deux pathologies sous silence.

Une personne sur douze dans le monde est atteinte d’hépatite B ou C. Selon les statistiques mondiales, près de 2 milliards de personnes sont touchées dont 400 millions sont des porteurs chroniques (40% de cirrhose) et 170 millions de personnes sont infectées sans le savoir… l’hépatite est une maladie dangereuse, correspondant à  une inflammation du foie et responsable de la destruction de cet organe. Les formes B et C au stade de la complication, peuvent provoquent le cancer du foie et exposer le malade à  une mort inévitable, à  moins qu’il ne dispose de moyens importants pour bénéficier d’une greffe. Le mode de transmission de cette maladie, la prise en charge du malade et les soins épidémiologiques sont des facteurs à  prendre à  compte. Selon Dr. Anselme Konaté, 92,7 % de maliens ont au moins des marqueurs sérologiques de l’hépatite virale B. D’après lui, le virus B peut résister au VIH Sida. l’hépatite se transmet par les voix sanguines et sexuelles. En plus de la salive, l’excision, la circoncision, le piercing, le tatouage, la morsure humaine sont des modes de transmission. La transmission mère-enfant elle se fait lors de l’accouchement. Seule la vaccination peut sauver les nouveaux nés et cela dès la naissance. On peut aussi prévenir l’hépatite par l’hygiène, la sécurité transfusionnelle, le port de gants entre autres. Des chiffres alarmants Lors d’une récente conférence de presse animée par le Pr. Moussa Maà¯ga, président de la SOMMAD (la société malienne de lutte contre les maladies de l’appareil digestif) avec le Pr. Cheick René Sidibé (premier gastro-entérologue du Mali), des chiffres alarmants ont été donnés : en 1992, 54,6% des étudiants en santé (20-30 ans) étaient Aghbs (est positif) et 21% porteurs du VIH. En 2003, on a compté au rang des nouvelles recrues de l’armée malienne 17,9 % de personnes infectées et 15,5 % des donneurs de sang étaient affectés. Le traitement normal de l’hépatite B ou C avec l’Interféron coûte entre 800 000 et 1 million de francs CFA selon le Pr. Moussa Maà¯ga. Face à  cette situation inquiétante, nos autorités appuyées par le laboratoire Roche, ont décidé de prendre en charge gratuitement le dépistage et la mise sous traitement des personnes infectées par l’hépatite B et C. Cette campagne lancée le 20 mai, s’est poursuivie jusqu’au 22 au Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré de Bamako. Elle vise surtout à  favoriser le dépistage des deux hépatites et la prise en en charge des cas détectés. Les cibles concernées sont les agents de la police, de l’armée, les étudiants en santé et le reste de la population. Ces trois jours de campagne ont ainsi permis aux bénéficiaires de connaà®tre leur statut sérologique face au virus de l’hépatite B et C.