Santé infantile : les députés sur le terrain avec World Vision

La prise en charge des enfants malnutris, C’’est le principal champ d’action de l’ONG internationale Word Vision. Elle est présente dans plusieurs localités du Mali. Pour faire connaitre son travail et les résultats obtenus sur le terrain, elle a convié des députés membres de la commission santé de l’Assemblée Nationale dans les cercles de San, Tominian, Ouan, et Kimparalan. Conduite par Mme Fomba Fatima Niamaly député élue à  San, la délégation était composée de Abdias Thera l’élu de Tominian, l’honorable Yacouba Michel Diarra, Mamadou Doumbia, Souleymane Ouattara. A leurs côtés des médecins parlementaires et l’équipe de Word Vision Mali avec à  sa tête Mark Kéné, chargé de programme de la compagne Tous et chacun ainsi que des représentants de la direction nationale de la santé et celle de l’enfant et de la famille. Cette forte délégation a pu visiter certaines réalisations de World Vision Mali, notamment le programme de Prise en Charge de la Malnutrition Aigà¼e(PCIMA) au CSCOM de Ouan, au centre de sante de référence de Tominian ainsi qu’au CSCOM de Kimparana. l’objectif de cette visite était de se rendre compte du niveau de mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement du Mali en faveur de la santé de la mère et de l’enfant. Il s’agit également de promouvoir une meilleure implication de toutes les parties prenantes (gouvernement, parlementaires, communauté, société civile et personnel socio sanitaire) au niveau des structures sanitaires de Tominian et San pour une attention accrue à  la santé de la mère et de l’enfant. Enfin cette activité permet d’assurer une bonne mobilisation populaire à  travers les médias autour de la problématique mortalité maternelle, néonatale. Des centaines d’enfants sauvés Tominian, localité située à  45 km de San, a été la première étape de la tournée. Au centre de référence, les députés ont constaté les efforts louables de World Vision dans la prise en charge des malnutritions aigues. Le programme de gestion communautaire de la malnutrition aigà¼e (PCIMA) est mis en place pour atténuer les effets de la crise alimentaire et de la malnutrition. Grâce à  ce programme, 497 enfants malnutris aigues sévères sans complication et 1168 malnutris modérés ont été pris en charge de février à  juin 2014. Selon le médecin chef adjoint Salif Sidibé, le programme a permis de redonner espoir et sourire aux enfants et aux mères des bénéficiaires. Ouan, deuxième localité visitée, est à  46 km du cercle de Tominian. Sur 180 cas de malnutrition, 80% sont pris en charge. « Il n’y a pas eu de cas décès ici » a indiqué le directeur technique du centre santé communautaire de Ouan. La dernière localité visitée par les députés est Kimparana. World Vision y a réalisé un centre de loisirs pour les enfants. Les enfants ont le choix entre des jeux vidéo, et d’autres plus traditionnels tel que le Ludo… Le chargé de programme de cette localité, Touna Laurent Dagnoko, a expliqué la nécessité de ce centre pour les enfants qui ne sont plus entassés autour du thé, ou en train de déambuler dans les rues. « Je viens jouer ici quand je n’ai rien à  faire » témoigne Salimata Koumaré âgée de 14 ans. s’en est suivie la visite du CSCOM o๠World Vision a procédé au don des matériels sanitaires composés de pèse-bébé, tensiomètres, matelas etc. Les agents de santé communautaires, nombreux sur place, en ont profité pour réclamer des aérées de salaires de trois mois. A la fin de la visite les députés ont exprimé leur satisfaction tout en soulignant avoir noté les difficultés auxquelles les populations de ces localités sont confrontées. Mme Fomba Fatimata Niamaly, député élu à  San, dira ainsi déplorer « la vétusté du centre de référence de Tominian qui ne répond pas aux normes d’un vrai centre de santé ». l’élu de Tominian, Abdias Théra saluera l’effort louable de l’ONG dans sa localité. « J’apprécie ce que J’ai vu comme réalisation de World dans le cadre de la santé chez moi. Leurs efforts sont visibles sur la santé de la mère et de l’enfant. J’ai une amertume de voir que le centre de référence de Tominian qui existe depuis la création du cercle n’a pas d’échographie, ni radiologie » déclare –t-il.

Malnutrition : la solution du terroir

C’’est lors du passage de la campagne médiatique « Tous et Chacun » dans le village de Basso que les caravaniers ont découvert la technique culinaire à  Koloni. La Commune rurale de Koloni est située au C’œur du Miankala à  25 km du cercle de Koutiala dans la région de Sikasso. Parmi les populations de ces localités, les enfants souffrant de la malnutrition sont pris en charge par la population grâce au programme ADP, un programme de développement zonal de l’ONG World vision. La bouillie et le plat de « Larro » sont enrichis à  base de produits locaux pour lutter contre la malnutrition. Cette bouillie est composée d’arachide, de mil, sucre, jus de tamarin, du citron et du sel. Quant au plat de « Larro », il est préparé à  base des produits énergétiques tels que la poudre d’arachide, l’huile, le poisson fumé, la viande, le dah et le mil écrasé. Tous ces produits sont cultivés par la population locale. A Basso, village dans la commune rurale de Koloni situé 12 km du cercle de Koutiala, Korotoumou Traoré, prend en charge des enfants malnutris. Ce relais communautaire formé par le programme ADP s’occupe surtout des cas moins aigus. Les cas graves sont envoyés au centre de santé communauté le plus proche. « Il y a trois ans, je fais préparer la bouillie améliorée pour remédier à  la malnutrition modérée. Pendant douze jours, nous donnons régulièrement la bouillie aux enfants malnutris. Souvent, la plupart des cas sont guéris avant 12 jours » explique –t- elle. Pour les enfants qui ne se rétablissent dans un délai de 12 jours, le renouvellement est fait selon les cas résistants poursuit- elle. Pour plus de confort, une chambre est aménagée pour abriter les enfants et leurs mères. Adjara Berthé affirme que son enfant s’est rétabli grâce à  la consommation de bouillie améliorée. « Quand je venais ici, mon enfant avait mal partout et il était maigre. Beaucoup croyaient qu’il était envoûté par les sorciers. Quant il a commencé à  prendre la bouillie, son état s’améliore il y a 5 jours » témoigne –t- elle. Selon Siméon Dembélé, directeur de l’ADP World Vision Koloni, ce programme couvre 65 villages dans les communes de Kanegue, Karaba, Kava et Waki. En 15 ans de présence, World Vision en partenariat avec les communautés de Koloni a construit deux centres de santé, à  Ntogonasso et à  Koloni. « Grace aux efforts conjugués de tous ces partenaires, World vision a contribué à  réduire le taux de malnutrition parmi les enfants de moins de 5 ans. D’environ 37 à  40%, le taux de malnutrition chronique est réduit de 7 à  10% jusqu’à  atteindre une proportion acceptable autour de 29 -30% » indique –t-il.

L’APROCA s’investit pour la sécurité alimentaire

Cette rencontre, 6ème du genre, réuni des délégués venus des 15 pays membres de l’APROCA. Les années antérieures ont été marquées par de profonds changements dans la production cotonnière. Les aléas climatiques ont une incidence de plus en plus prononcée sur l’activité agricole, la fertilité des sols, le coût des facteurs de production. Le président de l’APROCA, Moussa Sabaly, note que la baisse des revenus des producteurs, les aléas climatiques et les distorsions du marché mondial, ont contraint les producteurs de coton de plusieurs pays «Â à  unir leurs forces pour affronter les problèmes communs avec des solutions communes ». Le clou de l’intervention du président de l’APROCA est l’adresse de deux doléances fondamentales. l’APROCA demande aux autorités maliennes, la conclusion d’un accord de siège entre l’Association et le Mali, et l’obtention d’une exonération au profit de l’association. «Â Ces différentes mesures, si elles venaient à  être accordées par les autorités maliennes, permettront un meilleur rayonnement de l’APROCA en Afrique et dans le reste du monde », conclu-t-il. Promouvoir les producteurs de coton malien Le président de l’Union malienne des sociétés coopératives, Bakary Togola, présent à  la cérémonie d’ouverture des travaux, a invité les délégués à  Âœuvrer dans le sens que «Â tout ce qui sera décidé soit au profit des producteurs… ». Toutefois, les responsables de l’APROCA soutiennent que la production cotonnière ne saurait être préjudiciable à  la production céréalière. Raison pour laquelle, l’organisation s’évertue à  intégrer désormais le coton et la production céréalière afin d’assurer la sécurité alimentaire. Le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture invite les producteurs à  miser sur la bonne qualité de la production. Car, dit-il, cela constitue le seul secret pour affronter le marché mondial. Outre, les perspectives, les délégués des pays membres de l’APROCA plancheront sur les préoccupations liées au fonctionnement de l’organisation ainsi que la problématique du métier d’agriculteur. Les défis sont immenses pour faire de l’agriculture un vecteur de développement.

Mortalité maternelle et infantile, violation des droits de l’enfant

La mortalité infantile est une urgence silencieuse et une des plus grandes violations des droits de l’enfant. Près de 9 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent de maladies inévitables dans le monde, et plus de 2millions de nourrissons meurent le jour de leur naissance. Les enfants dont la mère meurt en couche sont dix fois plus exposés au risque de mourir au cours de leurs deux premiers mois. Selon le professeur Dolo, la mortalité maternelle et celle des nouveau-nés sont intimement liées. Chaque minute une femme décède à  la suite de l’accouchement. « Cela fait 7 minute que je parle et 7(sept) femmes ont déjà  rendu l’âme dans le monde » déplore Amadou Dolo. Chaque peuple désigne ce fléau avec ses propres mots mais traduit les mêmes réalités. « Au Mali, l’adage populaire dit que l’accouchement est un combat, et au Sénégal on dit qu’une femme enceinte a un pied dans la tombe » ajoute le gynécologue de renom, également le point focal de la vision 2010. La santé de la mère et de l’enfant, priorité mondiale La mortalité infantile néonatale est une question préoccupante au point que chaque gouvernement en a fait une priorité dans la santé. Les causes sont d’ordres sanitaire, social et culturel. La recherche nous renseigne que la fécondité élevée est l’une des principales causes de la mortalité maternelle. Il en est de même pour les grossesses avancée, rapprochée ou/et précoce. Une mère malienne a la moyenne six enfants. Dans certaines coutumes les femmes sont données au mariage à  13 ans. Biologiquement, le corps n’est encore prêt à  la procréation. D’autres facteurs également importants sont le bas du taux de scolarisation. Une fille qui n’a pas eu la chance d’aller à  l’école sera privée de toutes les informations sur le risque sur la mortalité maternelle. Sur le plan sanitaire, les infections urogénitales et le manque de suivi de la grossesse peuvent contribuer à  augmenter le risque de l’accouchement difficile. La prévention est possible La prévention est le moyen le plus efficace de lutter contre cette mortalité. Elle offre des solutions simples et abordables. Un meilleur accès à  l’eau potable et à  l’hygiène pourrait réduire de 65 % le taux de mortalité causée par les diarrhées. Le taux de mortalité pourrait baisser de 50% si des soins élémentaires étaient prodigués par la mère. Aussi, les bébés qui ne sont pas allaités sont six fois plus exposés au risque de mourir au cours de leur 2 premiers mois. 75 % des décès maternels pourraient être évités si les mères avaient accès à  des services de santé simples et peu onéreux. Cette conférence qui a donné à  l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la Convention des Nations Unies sur les droits des enfants a permis au public venu nombreux de mieux appréhender le phénomène entre la mortalité de la mère et celle des jeunes enfants. Le représentant de World Vision ,le bras financier de cette activité a apprécié l’organisation de cette activité initié par les enfant de la « Cité des Enfants ».

Blaise rate son grand oral à la Francophonie…

l’interview de Blaise Compaoré lors du Sommet de la Francophonie à  Kinshasa a de quoi laisser perplexe. Si le Mali dit être la CEDEAO, comme l’affirment beaucoup d’élus et de politiques Maliens, il semble que la CEDEAO n’ait pas encore totalement fait sien le cas malien. C’’est un Blaise Compaoré largement imprécis et langue de bois qui est apparu face aux questions épineuses des journalistes de TV5 Monde, RFI et Le Monde. A la question de savoir si ces 45 jours suffiront à  définir les contours précis d’une offensive militaire contre les islamistes au Nord Mali, comme le veut la résolution de l’ONU, le médiateur de la CEDAO, s’est contenté de répondre imperturbable, qu’il attendait comme tout le monde, les informations de Bamako… Le décor est planté. Ensuite face aux menaces auxquelles fait face le Sahel, Blaise Compaoré a reconnu que la menace est réelle, d’origine terroriste et mafieuse, sans pouvoir donner une réponse claire de la position des Etats Africains à  endiguer ce fléau sous-régional Il a ensuite platement répondu aux fieffés journalistes, que oui, la région était un corridor des trafics en tous genres, avec un haussement de sourcils. Si un émissaire spécial pour le Sahel a été mandaté par l’ONU, il trouverait en la personne du médiateur de la CEDEAO, un bien piètre interlocuteur . Dès lors, on comprend l’empressement des brebis égarées du MNLA à  s’enfoncer dans les fauteuils mous de Ouagadougou. Plus prompt à  parlementer avec des mouvances rebelles, le médiateur se justifie arguant que : «Â  cela constitue un dialogue politique important en vue de les déconnecter avec la mouvance AQMI.. ». Compaoré lâche enfin que tôt ou tard, si la négociation ne marche pas, il faudra riposter… De guerre lasse sans doute ! Quand à  envoyer des hommes à  Bamako, non il n’y aura pas de «Â forces extérieures au Mali, C’‘est l‘affaire des Maliens». Eh oui, on continue de tourner en rond Pour celui, qui se dit médiateur de crises, depuis près de vingt ans au pouvoir, l’exercice de communication a été «Â pathétique ». En regardant en arrière, l’homme du Faso pourrait s’inspirer de pairs audacieux comme le furent Omar Bongo ou Oluségun Obasanjo en leur temps, au lieu d’envoyer à  tout bout de champ des émissaires à  Bamako ou à  recevoir les groupes sécessionnistes comme le MNLA, en se détournant du fond du problème. l’usure du pouvoir a-t-elle fini par avoir raison de sa clairvoyance ? Ce qui pourrait bien pousser le Mali à  se braquer une fois de plus face à  l’incompétence de la CEDEAO. Non, Blaise, tu ne nous sortiras pas de l’auberge… 45 petits jours pour se décider… Le délai voulu par la Résolution des Nations Unies pour autoriser une intervention militaire au Nord Mali peut-il suffire à  des parties aux positions divergentes sur la sortie de crise ? Aucune réaction des autorités de transition sur cette résolution dans laquelle il est clairement demandée : « les moyens et modalités du déploiement envisagé et, spécialement, le concept d’opérations, les capacités de constitution de la force, ses effectifs et son coût financier ». l’ONU qui a des réserves, mais a tout de même voté la résolution appuyée par la France, encourage même toutes les instances mondiales, l’Union africaine et l’Union européenne, à  mettre leur expertise à  la disposition d’Abuja…Expertise du reste, qui risque bien de rester en suspens tant les préoccupations des acteurs de la crise, sont loin de celles demandées par l’instance onusienne. Qui veut la paix prépare la guerre, dit le proverbe. Si le Mali n’est pas en phase avec ses pairs africains. A qui la faute ? Mais, il est juste de penser que ces 45 jours risquent bien de ne pas suffire à  donner un schéma complet d’une éventuelle opération militaire au Nord Mali. Dans l’hypothèse, exceptionnelle, o๠le sursaut viendrait, il ne faut pas s’attendre à  un déploiement avant au moins six mois. En attendant, les populations du nord devront prendre leur mal en patience, et Bamako battre le pavé jusqu’à  ce qu’action s’en suive ! Parce qu’aux avant postes du nord, les militaires et les volontaires trépignent déjà Â…

Forum « Vision 2010 » : le pari des premières dames d’Afrique

Elles seront plus de 25 premières dames à  prendre part à  cette réunion de haute importance. l’invitée de marque sera Mme Jean Ping, femme de l’actuel président de la Commission de l’Union Africaine. Il s’agira d’évaluer les activités du forum «Â Vision 2010 » sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique de l’ouest et du centre. Pour Amadou Dolo, gynécologue, l’initiative pour une maternité sans risque a été lancée depuis 1987 au Niger, suivi du Sommet mondial pour l’enfance à  New York en 1990 : «Â Malgré les efforts fournis , le constat est toujours le même pour les pays Africains. Selon le rapport mondial de l’OMS, 2005, les taux de mortalité maternelle dans cette partie du monde atteignent des niveaux inacceptables, variant entre 500 à  2000 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. Le taux de mortalité néonatale est lui de 45 pour 1000. Face à  cette tragédie le gouvernement du Mali en accord avec ses partenaires, a organisé à  Bamako du 7 au 8 mai 2001, un forum regroupant quinze pays afin de définir ensemble la «Â Vision 2010 » sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale au niveau de la sous région ouest-africaine et centrale. Ce forum a enregistré la participation effective de huit épouses de chefs d’Etat, de 4 ministres et plus de 50 journalistes » . Le Pari des premières dames d’Afrique Pour cette réunion, les épouses des chefs d’Etats de Bamako formuleront des recommandations à  l’endroit de leurs mari, un plaidoyer actif en faveur de la réduction complète de la mortalité maternelle et néonatale. Quant à  l’apport de la Mme Touré Lobbo Traoré, première dame du Mali, elle accueillera ses homologues et fera l’ouverture du forum le 6 Octobre. Selon Abdoulaye Néné Coulibaly, Directeur du CHU Gabriel Touré de Bamako, en sa qualité de sage femme, Mme Touré Lobbo Traoré, s’est toujours battue pour la cause de la femme; Elle s’est également rendue à  Addis Abeba pour plaider cette cause à  l’Union Africaine. Elle a aussi mobilisé la fondation Clinton pour l’accès gratuit à  certains médicaments pour les nouveaux nés. Le choix de Bamako explique donc l’engagement et la détermination de la première dame du Mali.

 » Un Homme, une vision » : Un documentaire sur Gbagbo en tournée au Mali

Le parcours d’un homme A voir l’affiche du film, «Â Un homme, une vision, on s’attend bien à  voir le parcours d’un véritable animal politique en la personne de Laurent Gbagbo, président de la république de Côte d’Ivoire depuis 2000 et patron du FPI, le parti qui l’a porté au pouvoir. Et d’emblée, le ton est donné, en effet, Gbagbo lui-même et ses proches ( la sœur Jeannette Koudou, Simone Gbagbo, sa femme et même Michel le fils aà®né), parmi une pléiade d’hommes politiques témoignent à  chaque instant du parcours de cet homme, militant actif depuis la jeunesse et le tout commenté par la voix du comédien Ivoirien, Ahmed Souané, ( Dr Boris ). Des années estudiantines, de militantisme sous le règne de Félix Houphouet-Boigny, dont il contesta la politique du parti unique, aux premières heures de la prise du pouvoir en 2000 jusqu’ au coup d’état, qui plongea la Côte d’Ivoire dans le chaos, le film d’une durée d’1h 40 tente de décrypter la vision d’un homme, habité par l’idéal du pouvoir, un élan panafricaniste qui le poussa à  briguer la magistrature suprême. Produit par Abderahmane Ndiaye, mauritanien, le film s‘inscrit dans un contexte particulier : «Â  Au moment o๠la Côte d’Ivoire et des pays africains s‘apprêtent à  fêter leur cinquantième anniversaire, le film retrace le parcours exceptionnel d’un homme«Â , un élu légitime, selon certains intervenants et qui se maintient au pouvoir depuis dix ans maintenant. Et qui à  l’approche des élections du 31 octobre, pose son bilan personnel. Serait-ce les prémisses d’une fin de règne agitée ou plutôt un ultime acte de campagne. Car on ressort séduit par la personnalité charismatique de Gbagbo, son franc parler, sa proximité avec le peuple jadis, car les choses ont bien changé. s’il prône le développement, il n’en reste pas moins que l’économie de la Côte d’Ivoire ne profite qu’aux nantis, derrières les idéaux socialistes du FPI. Gbagbo le choc des idées Si les divers intervenants ( Henri Emmanuelli, député français, Ousmane Tanor Dieng, homme politique sénégalais, Charles Blé Goudé, militant patriote, Pascal Affi Nguessan, ancien premier ministre ou encore Simone Gbagbo,) parmi tant d’autres se veulent laudateurs et séducteurs sur la personnalité de l’homme, reste le silence sur les opposants de toujours que sont Alassane Dramane Ouattara ou Henri Konan Bédié : « Le film aurait gagné à  entendre ces voix là , même s’il retrace bien la lutte anti colonialiste, mais le FPI, pourra-t-il être rassembleur dans le contexte actuel ?», s’interroge le réalisateur Malien Cheikh Oumar Sissoko, présent à  la projection. Enfin, ce dernier déplore le manque sur la situation des ressortissants africains non ivoiriens qui ont subi la guerre.Et puis, il y a les images d’archives, bien distillées dans le documentaire, certes un peu long, le choc des tirs de l‘armée française, le pilonnage des bases aériennes et les morts de la guerre civile que déplore le président, antihéros, des français. Pour la réalisatrice, « ce film est un témoignage majeur pour l’histoire de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique. Car Gbagbo est a selon Hanny Tchelley, une vision particulière du panafricanisme et aura marqué son époque ». Mais pourquoi ce documentaire maintenant ? A quelques semaines de l’élection du 31 Octobre ?

Réparer l’Afrique, une bonne fois pour toutes !

« Notre objectif est d’amener les citoyens de tous les pays africains aux niveaux de vie des pays développés d’ici 2030. l’atteinte de cet objectif implique que l’Afrique et le monde entreprennent des mesures stratégiques afin de dépasser le modèle actuel des 53 pays en difficultés pour les amener à  se regrouper en 4 super Etats » : Egypte, Kenya, Kongo et Nigeria. Ainsi débute, de manière ambitieuse, le chapitre 2 de ce livre écrit par le malien Tidjani « Jeff » Tall, diplômé de la prestigieuse école Polytechnique, entrepreneur, et actuellement basé à  Dubai o๠il dirige une entreprise de conseil en marketing et stratégie. Quatre Super Etats africains en 2030 l’idée du livre lui est venue au moment ou nombre de pays africains s’apprêtent à  célébrer leur cinquantenaire, alors que la grande majorité des populations n’a pas accès au minimum vital. « Ces célébrations sont une gifle pour tous ces africains qui courent après leur seul repas de la journée », s’exclame t’il avec conviction. Pour lui, cette période de célébrations doit d’avantage servir à  la réflexion sur les échecs, pour bâtir l’avenir. Cet avenir il le voit en quatre. Quatre supers Etats fédéraux, qui seraient regroupés autour des grands pôles régionaux. Basé sur l’exemple des Emirats Arabe Unis, cette nouvelle organisation permettrait à  chacun de ces supers Etats d’être numéro un dans un domaine qui lui permette d’asseoir sa puissance à  l’échelle mondiale. En Afrique de l’Ouest, l’Etat du Nigeria, qui inclue aussi le Maroc, et dont la capitale serait Casablanca, deviendrait leader culturel grâce à  ses industries de la musique et du cinéma. Grâce à  son PIB, ce super Etat se classerait au 18è rang mondial, et 4ème en terme de population. l’Egypte, avec pour capitale Alexandrie, serait la 11ème puissance mondiale, notamment grâce à  ses énormes ressources pétrolières (Algérie, Lybie, Soudan, Tchad). Troisième Etat, le Kongo, 17ème PIB, regrouperait les pays d’Afrique australe et centrale. Avec Le Cap comme capitale, il serait l’un des premiers réservoirs au monde de minerais. Enfin, le Kenya, qui s’étendrait de la Somalie au Mozambique, en incluant Madagascar, bien que 44ème PIB, serait l’une des premières destinations touristiques dans le monde, avec sa capitale basée à  Zanzibar. Création d’un think thank pour prolonger la réflexion du livre Vision utopique ou réalité ? Bien que discutable sur le découpage géographique et la possibilité de la réaliser d’ici 2030, la vision de Tidjani Tall a le mérite de poser les problèmes et de proposer des solutions radicales. « l’objectif est de provoquer le débat, et d’amener les lecteurs à  enrichir cette réflexion », justifie t’il. En effet, original dans son contenu, le livre ne l’est pas moins dans son mode de diffusion, puisqu’il est exclusivement téléchargeable sur Internet, et gratuitement ! (www.reparerlafrique.com). Grâce à  ce mode de diffusion, « J’estime que « plus de 100 000 personnes ont déjà  reçu le livre, jubile Tidjani Tall, et l’objectif est d’en toucher un million d’ici la fin 2009 ». Il privilégie donc une approche virale, o๠chacun peut apporter sa contribution, un peu selon le modèle du site Wikipedia. Désormais, il reste à  structurer ces réflexions pour réaliser la vision, ce que ce descendant de l’empereur malien El hadj Omar Tall entreprend à  travers la création d’un think thank, justement appelé Africa 2030. Vous aussi vous souhaitez apporter votre contribution et débattre sur l’avenir de l’Afrique ? Alors n’hésitez plus, téléchargez ce livre, une bonne fois pour toutes !