Mali: Le Conseil de Sécurité met la pression

La mission de l’instance onusienne a quitté Bamako en fin de semaine dernière. Elle y aura passé des heures à échanger avec les différents acteurs de la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali. Plus de deux ans après sa signature, peu d’avancées et beaucoup d’exaspération de la part de la communauté internationale qui soutient le processus.

C’est la deuxième mission de ce type qu’organise le Conseil de sécurité des Nations Unies au Mali. Objectif, venir toucher du doigt les avancées et presser les acteurs à accélérer la mise en oeuvre de l’accord. C’est à l’initiative de la France que cette visite a eu lieu, regroupant les diplomates des 15 pays membres du Conseil. Ces derniers ont,  comme ils l’ont déclaré à la presse à l’issue de leur séjour, manifesté leur « impatience » à propos des retards dans l’application de l’accord. Ils ont exigé « de nouvelles avancées concrètes, importantes, irréversibles », qui devraient intervenir dans les semaines à venir, « en tout état de cause avant la fin de l’année ».

La délégation s’est également rendue en Mauritanie et au Burkina Faso, membres du G5 Sahel avec le Niger et le Tchad.

Profonde préoccupation

Les ambassadeurs ont appelé au Mali les signataires à des efforts afin de palier « la persistance de retards importants dans la mise en œuvre de dispositions centrales de l’accord, préoccupation aussi face au risque que, sans nouvelle dynamique positive, les progrès réalisés jusqu’ici soient perdus”, déclarait l’ambassadeur de France à l’ONU, François Delattre.