Mali: les réfugiés craignent de ne pas pouvoir voter

L’armée malienne est entrée, vendredi 5 juillet, pour la première fois dans Kidal, ville du Nord, occupée par les djihadistes depuis plus d’un an. Ce cantonnement fait suite à  l’accord de paix préliminaire signé par le MNLA et le gouvernement provisoire, le 18 juin dernier, pour la tenue de la présidentielle le 28 juillet. C’’était la condition sine qua non pour la tenue de cette élection qui est un véritable challenge technique pour les autorités. A présent, un autre casse-tête logistique s’y ajoute: le vote des réfugiés et des déplacés internes. «Nous avons toujours vécu harmonieusement avec les musulmans. La tolérance était dans tous les foyers au Mali», dit Aziz Cissé, la voix rauque et un regard perçant assombri par de profondes cernes. «Moi, pasteur, je suis fils d’imam, C’’est dire…», ajoute encore Aziz Cissé. Pasteur, originaire de Gao, ce quarantenaire a fui le Nord-Mali, le 1er avril 2012. Depuis, il vit dans un camp de déplacés à  Niamana, à  une cinquantaine de kilomètres de Bamako. «Ce qui se passe au Mali est très grave. Cette élection, bien que précipitée, pourra peut-être nous sortir de la crise, mais comment voter et oà¹?» La question est posée. Dans ses yeux, une pointe de tristesse et beaucoup d’inquiétude. 400.000 déplacés et réfugiés à  gérer A deux semaines de la présidentielle, la question a de quoi inquiéter. l’armée malienne est entrée dans Kidal, C’’était la condition sine qua non pour la tenue de ces élections. 6 millions d’électeurs sur près de 16 millions d’habitants sont attendus dans 25.000 bureaux de vote le 28 juillet prochain. Le premier tour de ce scrutin se tiendra au 18e jour du mois de ramadan, en pleine saison des pluies. Pour la première fois au Mali, l’établissement des listes électorales se fera sur la base d’un fichier biométrique. Un vrai défi pour le Mali qui traverse une crise sans précédent depuis 2012. A ce défi logistique s’ajoute un autre casse-tête technique: le vote des déplacés internes et des réfugiés qui ont fui le nord du pays, depuis 2012. Près de 400.000 personnes. 174.000 réfugiés ont été recensés par le Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA) au Burkina Faso, au Niger et en Mauritanie. 200.000 déplacés internes ont quitté Gao, Tombouctou et Kidal pour rejoindre les villes du Sud, principalement la capitale, Bamako. Certains sont recueillis par des proches et des amis, d’autres sont installés dans des camps. Comment pourront-ils voter et oà¹? La question préoccupe. Lire la suite sur http://www.slateafrique.com/314905/presidentielle-mali-comment-feront-les-refugies-pour-voter

Présidentielle : les consignes de vote divisent les musulmans

Ces associations et mouvements doivent-ils donner des consignes de vote ? La question divise actuellement le milieu de ces regroupements, en dépit de la parole d’honneur du président du Haut conseil islamique du Mali, l’iman Dicko de ne pas se mêler de la chose. l’association Sabati 2012 a jeté un pavé dans la mare en donnant le portrait-robot du candidat pour lequel elle appellera à  voter. Avant, C’’est le Chérif de Nioro du Sahel qui a appelé publiquement à  voter pour un candidat et à  voter contre les candidats d’un regroupement politique. l’histoire se répète. Car, en 2002, les «leaders musulmans » avaient appelé à  voter pour l’un des 24 hommes qui briguaient la magistrature suprême. Dans un pays qui sort petit à  petit de l’invasion d’une partie de son territoire par des individus se réclamant de l’islam avec comme revendication principale l’application de la charia, les leaders musulmans doivent-ils s’engager dans une telle manœuvre. Islam et politique étant intimement liés depuis l’affaire du code de la famille en 2009, les candidats n’ont aucune scrupule à  courir derrière ces dignitaires musulmans à  la recherche de voix. Pour des gens qui aspirent à  diriger un pays o๠chacun est libre de choisir sa religion, il est risqué de se servir de la passerelle religieuse pour accéder à  la magistrature suprême. s’ils ne veulent pas courir un grand risque, il serait sage de tirer leçon de l’échec cuisant de l’appel de 2002. Il suffit de regarder autour de nous afin de mieux inspirer de leur expérience, qu’elle soit mauvaise ou bonne. D’abord, au Sénégal o๠les chefs religieux sont censés avoir une grande influence au sein de l’opinion. Malgré leur appel en faveur de l’un des candidats au second tour, celui-ci a été battu avec élégance. C’’est pour dire que le Mali n’a pas besoin de l’islamisation politique. Le cas Egyptien avec la résurrection frères musulmans peut nous servir de leçon.

Distribution des cartes NINA: affluence à Yirimadio

La distribution des cartes NINA (numéro d’identification nationale) continue. A Yirimadio, environ 300 cartes sont distribuées tous les jours. Malgré tout, certaines personnes ne reçoivent pas ce document. Il est 8 heures, dans la cour de l’école fondamentale de Yirimadio (ancien village), des tables sont disposées devant les salles de classe. Une équipe de trois personnes entourée pour la plupart par des citoyens maliens venus récupérer leur carte NINA. « Ton nom de famille commence par quelle lettre » demande l’agent, « Il commence par T, C’’est Traoré » répond un monsieur un bout de papier bleu et blanc à  la main ; « Il faut aller en face, là  o๠il y a les escaliers » lui explique Boubacar Sidiki Kah, agent de distribution de la carte NINA. « Tous les jours, nous distribuons environ 300 cartes et souvent même plus. Du 28 juin (ndlr début de la distribution) à  aujourd’hui (7 juillet), nous avons distribué 2497 cartes » ajoute-t-il. Un jeune homme d’une trentaine d’années s’avance, sa carte à  la main. « Mon épouse a retiré sa carte il y a deux jours. C’’est ce qui m’a encouragé à  venir chercher la mienne. Je viens de l’avoir, je suis content. Le vote est un acte citoyen et je crois que J’irai voter » argue Seà¯ny Danté, ressortissant de la région de Ségou et résidant actuellement à  Yirimadio. Les cartes sont classées dans des boà®tes numérotées tel que cela se présente sur la liste électorale. « Je suis contente car l’opération est rapide. Dès que J’ai dit mon nom et mon prénom, ils ont cherché sur la liste, un autre membre de l’équipe a cherché ma carte dans une boà®te. Tout se passe dans la transparence selon moi. Dans ma famille, tout le monde n’a pas encore sa carte mais ils sont tous mobilisés. Je suis contente et fière d’avoir ma carte NINA car J’irai voter, C’’est très important. Nous voulons un retour de la paix dans notre pays » explique Tary Coulibaly, une femme âgée de 37 ans. « Moi J’habite à  Sirakoro Méguétana, J’ai eu ma carte ici à  Yirimadio. Je voulais retirer celles de mon épouse et de mes enfants mais leurs noms ne sont pas sur les listes ici. Je vais aller les chercher à  Sirakoro» explique Moussa Kanté, avant d’enfourcher sa moto. A l’entrée de l’école, deux agents de sécurité sont assis sur des chaises. Les électeurs vont les va-et-vient. Certains repartent le sourire aux lèvres, d’autres ne sont pas contents. « Depuis deux jours, je fais le tour de toute la ville je ne retrouve mon nom sur aucune liste. J’ai été récensé à  Faladié, je suis allée là  bas, ils n’ont pas vu et ici non plus. Les agents de Yirimadio me demandent de retourner à  Faladié une fois de plus » se plaint Bouréà¯ma Samaké. « Souvent, il y a des omissions. Moi-même je n’ai pas encore eu ma carte. J’ai été enrôlé à  Magnambougou, je n’ai pas retrouvé ma carte là  bas, je suis parti chercher à  Sokorodji et Dianéguéla sans succès. Selon mon coordinateur, d’autres cartes doivent arriver très bientôt. La distribution des cartes continue jusqu’au 27 juillet (veille du premier tour de l’élection présidentielle ndlr) » explique Moussa Coulibaly, contrôleur des agents de distribution des cartes NINA à  l’école fondamentale de Yirimadio. l’horaire fixé pour l’opération est de 8h à  18h. « Ici, nous commençons et terminons aux heures indiquées. C’’est au début que C’’était difficile de respecter ces horaires. Car C’’est un seul véhicule de la mairie qui faisait la navette pour remettre les cartons aux agents. Dès que nous avons constaté que cela pose problème pour le respect de l’heure, ce sont les chefs d’équipe qui sont dorénavant chargés d’aller déposer et récupérer les cartes au commissariat de police car les cartes ne doivent pas être stockées dans les domiciles des agents » éclaircit M.Coulibaly. Pendant que les uns se réjouissent de l’obtention de leurs cartes NINA, les autres se plaignent de ne l’avoir pas reçu; un groupe de personnes se fait distinguer car elles ont reçues deux cartes NINA.

Présidentielle 2013 : « le HCR soutient la participation des réfugiés aux élections »

« Le HCR soutient la participation des réfugiés à  ces élections, bien que la limite de notre rôle soit strictement humanitaire et apolitique. Nous fournissons aux réfugiés des informations pratiques sur leurs droits à  participer à  ces élections ainsi que le transport pour certains », a déclaré un porte-parole de l’agence. Au Burkina Faso, le HCR a mené des campagnes de sensibilisation dans tous les camps de réfugiés (Goudoubo, Mentao et Sag-nioniogo), dans des installations de réfugiés spontanées (Dibissi, Tin Hedja, Deou et Gountouré Gnégné) ainsi qu’en milieu urbain o๠se trouvent de nombreux réfugiés (Bobo-Dioulasso, Ouagadougo et Ouahigouya). Confidentialité des informations à  caractère personnel Le vote se fera sur une base volontaire et les réfugiés seront informés en conséquence. « Nous faisons savoir aux personnes que les données et informations à  caractère personnel détenues par le HCR ne sont pas communiquées aux autorités maliennes. Nous conseillons sur les démarches à  suivre si des personnes subissaient des pressions de tout individu ou partie engagée dans les élections », a poursuivi le porte-parole. Entre le 25 et le 28 juin, avec le soutien du HCR dans les domaines de la logistique, du transport et de la traduction, dix équipes maliennes ont été déployées par l’Ambassade du Mali. Elles ont commencé à  enregistrer les réfugiés pour le vote. Sur 49 945 réfugiés dans les camps et les sites spontanés, 18 409 sont en âge de voter (âgés de 18 ans et au-dessus). Le processus d’enregistrement est contrôlé par la CONAREF (Commission nationale pour les réfugiés au Burkina Faso). La participation des réfugiés à  l’enregistrement a été faible au début mais le rythme a augmenté ces derniers jours. Les chiffres d’enregistrement devraient être disponibles dans les prochains jours selon l’organisme onusien. Les noms des personnes qui se sont enregistrées seront transmis aux autorités de Bamako pour que leurs cartes électorales soient envoyées au Burkina Faso puis distribuées aux réfugiés. Des dispositifs similaires sont en place au Niger et en Mauritanie Au Niger, qui accueille environ 50 000 réfugiés maliens, des équipes du Consulat du Mali ont enregistré des votants dans les camps de Mangaizé et Tabareybarey. L’enregistrement continue dans le camp d’Abala, ainsi que dans les installations de réfugiés d’Intekan et Tassalit (dans la région de Tahoua), avec le soutien logistique du HCR. En Mauritanie, qui accueille 75 000 réfugiés maliens dans le camp de Mbéra, les préparatifs pour l’enregistrement des votants maliens sont en cours. Des consultations entre les autorités maliennes, l’Ambassade malienne à  Nouakchott et le HCR continuent. Précisons que le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie accueillent au total 175 000 réfugiés maliens depuis le conflit. Les réfugiés éligibles à  voter en exil sont les personnes déjà  enregistrées dans le cadre du Recensement administratif à  vocation d’état civil datant de 2010. Il est à  noter également que le HCR avait déjà  facilité le processus de vote à  l’extérieur du pays à  destination des réfugiés du Soudan du Sud en 2011, d’Iraq en 2010 et d’Afghanistan en 2004.

Elections 2013: le matériel électoral est fin prêt

A Bamako, les agents sont à  pied d’œuvre. La distribution des cartes NINA commence demain 28 juin dans la capitale ainsi qu’à  Ségou, Koulikoro entre autres, selon les informations dont nous disposons. Les Maliens du Nord ne font pas exception. « Ici à  Tombouctou, la distribution des cartes a commencé. Mon jeune frère a déjà  reçu la sienne » affirme Moussa Ould, un électeur joint au téléphone. Les derniers matériels électoraux pour la présidentielle de 2013 sont arrivés mardi à  Bamako. Ils sont destinés aux régions de Koulikoro, Ségou et Bamako. La réception a été faite à  la douane de Faladié par le directeur des finances et du matériel du MATDAT (ministère de l’administration terrritoriale de la décentralisation), le capitaine Mamadou Sougouna. C’’était aussi en présence du représentant de la Céni, Moussa Kodio. Les cartes Nina des 6 877 449 d’électeurs sont désormais disponibles. Amadou Bakary Touré, est le quatrième adjoint au maire de la commune I de Bamako, chargé de l’état civil et du recensement  » nous avons 86 équipes de 258 agents avec pour chaque équipe, un chef et deux autres agents. La mairie a pris les dispositions pour identifier les lieux de vote. Chaque agent prend connaissance du lieu dans lequel il devra se rendre pour effectuer les opérations de distribution ». Cette méthode est valable pour toutes les autres communes de Bamako et aussi dans les régions. Plus de 8 milliards CFA pour le matériel électoral Le directeur des finances et du matériel, le capitaine Mamadou Sougouna, était présent à  la direction nationale des Douanes mardi pour la réception de ce dernier lot de matériels électoraux. Il a remercié la société partenaire Safran Morpho qui a su relever le défi du temps. Selon lui: « tous les matériels électoraux sont sur place ». Ils ont coûté à  l’Etat et à  ses partenaires plus 8 milliards F CFA. Selon M. Sougouna, la balle est dans le camp des électeurs, car il leur revient d’aller retirer leurs cartes Nina. Pour Moussa Kodio, rapporteur de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), qui a supervisé la confection et la personnalisation des cartes Nina en France, il a assuré, pour sa part, que les élections se tiendront à  la date indiquée (28 juillet ndlr). A Ségou, les matériels ont été acheminés mercredi. Le lendemain, jeudi 27 juin, les agents chargés de la distribution, les coordinateurs d’équipe et les autorités communales se sont réunis. Les opérations de révision des listes continuent dans la 4e région. Plusieurs électeurs se disent prêts pour aller voter « je crois que cette année le nombre de votants va augmenter puisque le pays a besoin de sortir de cette crise et les Maliens en sont conscients. Je suis confiant » scande Bakary Dembélé, électeur à  Ségou. Le dépôt de candidature des candidats à  la présidentielle devrait prendre fin ce vendredi 27 juin 2013. Les autorités communales et les électeurs semblent mobilisés pour la bonne marche de ce scrutin à  venir.

Election 2013 : le vote des réfugiés sur le tapis

Cette mesure est une première mondiale. Elle a été adoptée lors de la session extraordinaire du conseil des ministres tenue le vendredi 10 mai. Elle se situe dans le cadre de la modification de la loi électorale malienne. Ceci intervient à  seulement deux mois de la date prévue pour l’élection présidentielle. Selon un expert du ministère de l’Administration, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, cette option implique des innovations techniques qui ne sont pas prises en compte par l’ancienne loi électorale. Et qui risquent de poser des problèmes dans la mise en œuvre du processus électoral. Et la nouvelle loi, dont le projet doit être adopté par la session extraordinaire du conseil des ministres, est destinée à  combler ces insuffisances. Le gouvernement de transition a décidé, en accord avec la majorité des partis politiques, d’organiser les prochaines consultations électorales sur la base du fichier biométrique extrait du Recensement Administratif à  Vocation d’Etat Civil (RAVEC). Pour le volet concernant les réfugiés, Il s’agit pour le gouvernement de garantir leur participation aux élections grâce à  la signature de conventions avec les pays hôtes. Ceci, afin que ces Maliens puissent voter là  o๠ils se trouvent ; leur retour ne pouvant s’effectuer en si peu de temps. Dans un pays qui a frôlé une grande division de territoire entre le Nord et le Sud, le vote des réfugiés a tout son sens. Une nouvelle loi électorale pour plusieurs raisons Il est à  signaler aussi que la nature biométrique du fichier électoral pose des difficultés comme la non prise en charge automatique sur la liste électorale des « nouveaux majeurs » (18 ans) qui ne disposent ni de photos ni d’empreintes digitales dans le fichier RAVEC. Tout comme il est aussi impossible pour les commissions administratives de procéder à  de nouvelles inscriptions lors de l’établissement des listes électorales, le temps étant trop court. Comme innovation, « la possibilité est offerte à  tout électeur, y compris le déplacé qui le souhaite, de se faire inscrire sur la liste électorale de son choix sans condition particulière de durée de résidence ». L’autre fait nouveau, c’est que la photo et le numéro d’identification nationale (NINA) de l’électeur doivent désormais être inscrits sur ces documents électoraux. Selon des estimations du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR), environ 450 000 réfugiés maliens se trouvent dans des camps en Mauritanie, au Niger et en Algérie entre autres pays. Un tiers de ces personnes seraient en âge de voter.

Présidentielle USA : le vote a débuté !

Les électeurs du petit village de Dixville Notch dans le New Hampshire, dans les confins du nord-est des Etats-Unis, se sont rendus aux urnes justes après minuit (mardi 05 H 00 GMT), donnant le coup d’envoi de l’élection présidentielle américaine. Seulement dix électeurs ont voté, et selon les résultats, le président sortant Barack Obama et le candidat républicain Mitt Romney ont chacun obtenu cinq votes. Dixville Notch, situé dans l’extrême nord du New Hampshire, est bien connu pour son vote de minuit dans l’élection présidentielle américaine, un événement symbolique qui marque le début du scrutin et les premiers résultats initiaux. Le vote de Dixville Notch se déroule à  Balsams Grand Resort Hotel, endroit traditionnel du scrutin qui subit actuellement d’importantes rénovations. Traditionnellement, le vote de Dixville Notch se déroule en moins d’une minute. Derniers meetings Déjà  hier Barack Obama et Mitt Romney sont entrés dans la dernière ligne droite des campagnes avant la tenue du scrutin. Chacun des deux camps durant ces dernières heures de campagne a tenu à  organiser le plus de meetings possibles dans les à‰tats clés encore indécis, qui détermineront le sort de l’élection présidentielle. Obama a commencé sa journée à  Madison, dans l’Etat du Wisconsin, en compagnie du célèbre chanteur de rock Bruce Springsteen. Ils ont ensuite enchaà®né avec des rassemblements à  Columbus, dans l’Ohio, puis à  Des Moines, dans l’Iowa. Là -bas le président sortant a affirmé que « demain vous aurez un choix à  faire et ce n’est pas seulement un choix entre deux candidats ou deux partis. C’’est un choix entre deux visions différentes de l’Amérique». Une victoire de B. Obama dans ces trois à‰tats du Midwest pourrait presque garantir sa réélection, à  condition que d’autres à‰tats tangents penchant légèrement pour les démocrates se maintiennent en sa faveur. De son côté, Romney a démarré sa journée à  Sanford, en Floride, et a poursuivi avec des meetings à  Lynchburg et à  Fairfax, deux villes de l’à‰tat de Virginie. Il s’est ensuite rendu à  Columbus, dans l’Ohio, comme son adversaire, puis à  Manchester, dans le New Hampshire. Il s’est exprimé en ces termes : «avec les bons dirigeants, l’Amérique va revenir en force. La seule chose qui nous sépare de certaines des meilleures années que nous n’ayons jamais imaginées est un manque au niveau de la direction du pays. Et c’est pourquoi nous avons des élections». Son équipe de campagne a en effet annoncé lundi après-midi qu’elle continuerait de battre campagne mardi, jour du scrutin. Le candidat républicain est retourné dans l’Ohio, à‰tat crucial pour tenter de convaincre les derniers indécis en Pennsylvanie, à‰tat qui a été un temps considéré comme acquis par le camp démocrate. En plus de l’élection présidentielle, les électeurs doivent également voter mardi 07 novembre 2012, pour 33 sièges au Sénat, les 435 sièges de la Chambre des Représentants, 11 sièges de gouverneur d’à‰tat et de nombreux postes locaux.

USA : voter, plus qu’un droit, un devoir!

“Nos parents se sont battus pour avoir le droit de vote. Pourquoi voulez-vous que je reste à  la maison?”. La question posée par cette habitante de Fort Myers en Floride illustre assez bien a quel point aller voter est important pour les américains. [B Un acte citoyen, un symbole patriotique] Tout citoyen américain qui se respecte ne peut tout simplement pas s’abstenir de voter. Cela semble inconcevable pour tous ceux que nous avons rencontre ces derniers jours a Fort Myers en Floride. Ce sentiment est de loin le mieux partagé par tout les citoyens américains, quelque soit leur origine, leur religion, leur race, leur couleur ou milieu social. Barack Obama, son épouse, Mitt et Ann Romney, leurs colistiers, les membres influents de leurs équipes de campagne, tous ont pris du temps, pendant la campagne pour faire, qui un spot télé, un message radiophonique pour appeler les uns et les autres à  se rendre aux urnes. Et apparemment, ils ont été écoutés. Le samedi dernier, dernier jour du vote anticipé en Floride, des milliers de personnes se sont rendus dans les bureaux de vote au point que les centres-villes avaient l’air désert. “C’’est bizarre qu’il n’y ait personne dans les rues un samedi après-midi”, s’interrogeait Lyn Milner, professeur de journalisme. “ C’’est assez inhabituel, cela montre l’engouement pour cette élection”. Et de fait, on pouvait observer des queues de centaines de personnes qui ont passé parfois 3 à  4 heures à  attendre afin de pouvoir voter en avance, pour être sur d’avoir dit son mot. [B “Le message est clair, chaque vote compte”] Tracey Mills est réserviste de l’armée américaine. “Il y a beaucoup de gens qui restent à  la maison, parce qu’ils sont vieux, parce que cela ne les intéresse pas. Je me suis engagée en tant que volontaire pour passer de maison en maison pour expliquer qu’il est indispensable d’aller voter. Moi, J’appréhendais le vote en avance, mais cela m’a pris finalement peu de temps pour aller voter. C’’est ce que nous essayons, mes camarades et moi d’expliquer aux gens, qu’il faut sortir ”. Barbara Steinhoff, directrice de communication de la Radio de l’Université de Fort Myers, vient juste de raccompagner son fils qui est rentré à  la maison pour voter. “Mon garçon est à  l’université depuis deux ans et C’’est la première fois qu’il vote. Il a tenu à  rentrer et non pas a envoyer une procuration pour que nous le fassions à  sa place. Il se sent tres concerné. l’élection est assez compliquée avec un bulletin de vote complexe, alors il dit avoir juste voté pour ce qu’il comprenait. Il a pris le temps de creuser les amendements qui l’intéressait, en particulier ce qui concerne ses études”. Louis Krugger, septuagénaire retraité estvenu de Naples(Floride) pour ecouter l’ancien président Bill Clinton en meeting a Fort Myers. “Moi, J’ai déjà  voté depuis plusieurs jours. Mais je pense que ce genre de meeting est important pour que les gens qui sont encore indécis puissent prendre la décision de ne pas rester a la maison, parce que le message est clair, chaque vote compte!”. Dans les locaux de la radio de l’université de Fort Myers, la WGCU, la League of Women Voters est prsente depuis ce lundi matin. Elle a à  sa disposition trois lignes téléphoniques gratuites sur lesquelles tout le monde peut les appeler et demander des informations en ce qui concerne le vote, ou voter. Judy Alvis, est membre de l’équipe de trois volontaires. “C’’est vraiment important ce que nous faisons ici, nous explique-t-elle. Il y a quatre ans, nous avons reçu des centaines d’appels de gens à  qui nous avons donné des informations qui les ont aidés à  voter. Nos élections ici sont toujours compliquées avec de nombreux amendements, le bulletin de vote est si long qu’il fait quatre pages! Alors, nous aidons les gens qui n’ont pas internet ou qui ne savent pas a qui s’adresser, en leur expliquant comment est compose le bulletin, ou tout simplement en leur indiquant quel est le bureau de vote le plus proche, parce que chacun d’entre nous doit aller voter Chacune de nos voix compte, en particulier ici en Floride ou on a vu des élections se jouer a quelques milliers de voix”. La LWV est une organisation indépendante de femmes qui milite en faveur de l’accès au vote pour tous. A la télévision, a la radio, dans les journaux, dans la rue, partout , au delà  des clivages politiques et des intérêts divergents, ce qui unit tous les américains, lors des élections, C’’est l’intime conviction qu’un, que son seul bulletin de vote à  soi, peut faire la différence.

Early Voting, pas si facile que ca!

Le président démocrate sortant est le premier dirigeant des Etats-Unis en exercice à  profiter du scrutin anticipé autorisé dans de nombreux Etats. C’’est d’ailleurs en partie sur ce vote anticipé que compte le camp démocrate pour gagner au soir du 6 novembre. Le comité de campagne démocrate en Floride, ou on peut voter depuis le samedi dernier, a d’ailleurs publié ce 30 octobre un communiqué selon lequel ceux qui votent en avance sont en grande majorité des électeurs démocrates (793364 contre 774964 républicains). Après avoir accompli son devoir civique la semaine dernière, Obama affirmait que voter par avance «signifie que vous n’avez pas à  prendre de congé, à  vous organiser pour savoir comment récupérer les enfants et pouvoir voter». Le vote est en effet organisé le premier mardi de novembre, et ce n’est pas un jour férié. Alors «si quelque chose se produit, vous vous serez déjà  occupés» de voter, avait encore ajouté M. Obama qui a trouvé que «C’’était vraiment très pratique». Il n’avait en effet passé que quelques minutes en tout pour tout le processus. De longues file d’attente Pas sûr que les électeurs de Fort Myers en Floride ou meme de Washington soient très d’accord avec lui. “Je viens de passer une heure dans la queue, je rentre chez moi,” s’enerve ce jeune homme d’une trentaine d’années. De fait, devant lui, environ une cinquantaine de personnes attendant pour voter sur la machine électronique. Aux Etats Unis, le vote diffère en fonction des circonscriptions. Les électeurs peuvent voter avec des cartes perforées, des lecteurs de bulletins de vote à  scanner optique, ou, encore plus sophistiqué, des machines à  voter et des écrans tactiles. Dans le comte de Lee en Floride, C’’est sur des écrans tactiles que l’on fait son choix pour les multiples objets de ces élections. Il y a en effet à  élire non seulement les représentants au Congres et les Sénateurs au niveau fédéral mais aussi au niveau de l’Etat, le Sheriff, les County Commissioners (en quelque sorte des préfets) mais aussi des juges, des dirigeants d’établissements publics (écoles, hôpitaux). A cela s’ajoutent pas moins de 6 amendements à  la Constitution de l’Etat de Floride. Le temps de cocher patiemment les cases correspondantes, 10 minutes sont passées. Donc si on fait un petit calcul, si vous avez cinq personnes devant vous, votre attente est de 50mn à  une heure de temps environ. Cela n’a pas pour autant décourager Fairy Craig, une octogénaire pimpante qui a une bonne raison pour voter en avance. « Je travaille le mardi prochain dans un bureau de vote. C’’est donc mieux que je vienne voter en avance », nous confie-t-elle tout sourire. Juste derrière elle un couple qui ne semble pas partager sa bonne humeur. « Oui, on a voté mais franchement, on aurai mieux fait de rester à  la maison et faire comme tout le monde le mardi. On voulait gagner du temps, C’’est raté », se plaint David James. Daniel fait partie du personnel du bureau de vote. Lui, s’occupe de ceux qui souhaitent avoir des procurations. Report du vote : est-ce possible? Apres le passage dévastateur de l’ouragan Sandy, une question circule sur les medias sociaux et même dans certains journaux : va-t-on repousser le vote ? En Floride, pas besoin, Sandy est passe bien loin et le soleil brille. Mais dans des Etats comme le New Jersey, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et particulièrement à  New York, mégalopole majoritairement acquise aux démocrates, les choses sont plus compliquées. Les populations risquent d’être sans électricité pendant plusieurs jours, les routes et autres infrastructures de transports sont inutilisables. Dans ces conditions, est-il possible que… ? Non, répondent la plupart des analystes qui tablent sur un maintien de la date du 06 novembre. Mais en fait, dans de nombreux à‰tats, des dispositions constitutionnelles ou des textes de loi précisent leur capacité à  suspendre ou à  reporter une élection en cas d’urgence. Dans les Etats qui ne disposent pas de ce genre de textes officiels, le gouverneur peut toujours, en cas d’état d’urgence, user raisonnablement de ses pouvoirs pour suspendre l’élection. On saura dans les jours à  venir si celui de New York par exemple usera de cette prérogative.

Dlamini-Zuma, patron de l’UA

Il a voulu y croire jusqu’au bout mais a bien dû se ranger au verdict des urnes. Jean Ping n’aura fait qu’un seul mandat à  la tête de l’UA, contrairement à  son prédécesseur, le Malien Alpha Omar Konaré. Trois tours et puis s’en va… Il aura en effet fallu y retourner à  quatre fois pour arriver à  départager les deux adversaires. La ministre sud-africaine de l’Intérieur, ancienne ministre des Affaires étrangères et ex épouse du chef de l’Etat Jacob Zuma, a finalement pris le dessus avec 37 voix soit trois de plus que la majorité requise. Déjà  en janvier dernier, les chefs d’Etat n’étaient pas parvenus à  désigner le président de la commission. Cette situation avait créé une certaine tension au sein de l’institution, notamment entre pays francophones et anglophones. Le mandat de Jean Ping avait alors été prorogé pour six mois, le temps de se mettre d’accord. Lors de l’élection ce dimanche, l’ex-épouse du Président sud-africain Jacob Zuma était arrivée en tête aux trois premiers tours de scrutin sans toutefois réunir la majorité requise de deux-tiers des voix. Puis au quatrième tour, elle s’est retrouvée seule en lice, et a alors réussi à  réunir 37 voix, soit trois de plus que la majorité des deux-tiers des délégations, qui était de 34 voix. « Iron lady » Avec Nkosazana Dlamini-Zuma, C’’est l’Afrique anglophone qui prend pour la première fois la tête de l’organisation continentale. Même si la principale concernée refusait, avant son élection, d’être considérée comme la candidate des anglophones. « On applique des programmes convenus par tous, donc on ne consulte par les anglophones et les francophones. On prend ce qui est décidé collectivement et on l’applique sans crainte et sans faveur. Je ne suis pas anglophone, je suis zouloue », avait-t-elle exposé vendredi dernier. Dlamini-Zuma est l’une des femmes les pus puissantes de son pays voire du continent. Après dix ans aux Affaires étrangères de 1999 à  2009, elle est depuis cette date ministre de l’intérieur. Diplomate chevronnée, femme de caractère, cette zoulou née le 27 janvier 1949 aura eu un parcours particulier. Cadre de l’ANC, le parti de Nelson Mandela, elle a d’abord commencé en 1971 des études de botaniste et de zoologie avant de virer vers la médecine qu’elle étudie à  l’Université du Natal. Contrainte à  l’exil à  cause de ses activités au sein de l’ANC, elle se rend en Grande Bretagne o๠elle termine ses études à  l’Université de Bristol. Puis revient en Afrique, au Swaziland o๠elle rencontre, à  l’hôtital Mababane, son futur époux, Jacob Zuma de qui elle est aujourd’hui divorcée. Ses qualités de rigueur et sa capacité à  rallier les opinions divergentes comme en RDC o๠elle fut artisane des accords de paix, suscitent beaucoup d’espoir au sein de l’UA. Loin de la bureaucratie dans laquelle s’est perdue l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma entend relever le défi d’une Afrique unie et compétitive. Pour l’y aider, elle aura derrière elle la première puissance du continent, son pays, l’Afrique du sud.

Les Français du Mali préfèrent Hollande

Une rue barrée par des véhicules de la police malienne, puis une barrière gardée par la gendarmerie française, un premier sas de sécurité, un second sas avec fouille des bagages et des corps avant, finalement, de pouvoir laisser tomber son bulletin dans l’urne. Les Français du Mali ont voté sous haute sécurité à  l’ambassade de France dimanche 22 avril. Six Français sont toujours détenus par Al Qaida au Maghreb islamique et la présence de groupes islamistes armés dans les principales villes du nord du Mali fait redouter de nouveaux enlèvements, voire des attentats. Hollande loin devant Sans surprise les Français du Mali ont largement pris leur distance avec Nicolas Sarkozy lors du premier tour de l’élection présidentielle. L’actuel président a obtenu seulement 19% des voix, contre 27,18% au niveau national, d’après les résulats en attente de validation. Le candidat socialiste arrive largement en tête au Mali (58,54%), alors que Marine Le Pen (2,47%) est derrière Jean-Luc Mélenchon (10,45%) et François Bayrou (5%). Abstention vertigineuse Autre constat au Mali, les Français se sont très peu déplacés. Environ 900 personnes seulement sont allées voter, soit environ 27% de votants, contre près de 80% au plan national.  » Ceci s’explique aussi par le fait que beaucoup de Français ont quitté le Mali en raison de la situation sécuritaire post-coup d’état, témoigne Alassane, franco malien. L’avance de François Hollande est le résultat de la radicalisation de la politique de Nicolas Sarkozy. Sans parler de la crise sociale. Le chômage a atteint dix millions en France aujourd’hui. Sarkozy a été sanctionné par la crise. » Pour Carole Maiga, le départ des Français n’a rien changé au vote. Le nombre de votants dépasse cette année celui de 2007. Si Sarkozy réalise donc un mauvaise score au Mali, les Français de l’étranger dans leur ensemble l’ont préféré à  François Hollande (38% contre 28,31%). « Pour le deuxième tour, il n’y aura que deux bulletins de vote… et les réserves de voix sont abondantes », écrit l’Association des Français de l’étranger-Mali (gauche), en référence aux pronostics qui donnent François Hollande gagnant.

Les Sénégalais votent ce dimanche pour choisir leur futur président

De l’autre, son ancien Premier ministre Macky Sall, largement soutenu par les partis d’opposition et par de nombreuses organisations de la société civile. Au premier tour, Abdoulaye Wade était arrivé en tête avec 34,81% contre 26,58% pour Macky Sall. Deux hommes différents mais une ressemblance : un esprit de conquête hors du commun. Portraits croisés et stratégies des deux candidats. Pour les partisans du président, ce deuxième tour oppose l’original, entendez Abdoulaye Wade, à  la copie, comprenez Macky Sall. Pour les supporters de l’ancien Premier ministre, cette dernière manche, C’’est avant tout la revanche d’un banni, d’un homme tombé en disgrâce pour avoir commis un crime de lèse-majesté en convoquant Karim, le fils d’Abdoulaye Wade devant les députés. C’’est à  partir de ce mois de novembre 2008, o๠il perd son poste de président de l’Assemblée nationale que Macky Sall entre dans l’opposition. Lui qui a grandi dans le sillage de son père politique, va s’en écarter brutalement. Et l’on constate que tout sépare ces deux hommes. l’âge d’abord, Abdoulaye Wade a quasiment un demi siècle de plus que Macky Sall. Sept campagnes présidentielles derrière lui et douze ans à  la tête du pays. Le physique également. Le premier est longiligne, le second est tout en rondeur doté d’un physique débonnaire. Le style : Abdoulaye Wade bouillonne, impose sa parole, tandis que Macky Sall écoute et apprécie le calme. Mais ils possèdent un commun une même volonté de fer. Wade l’a prouvé en imposant sa candidature pour un troisième mandat contre vents et marée. Macky Sall l’a montré en sillonnant en solitaire durant près de trois ans le pays profond à  la conquête des électeurs. Deux hommes différents mais une ressemblance ; un esprit de conquête hors du commun Les stratégies des deux candidats l’instant de vérité est enfin arrivé pour le président sortant Abdoulaye Wade et son challenger, l’ancien Premier ministre Macky Sall. Après avoir obtenu le ralliement des douze candidats malheureux du premier tour, Macky Sall, a mis à  profit ses meetings pour tenir un discours d’unité, et apparaà®tre aux côtés de ses nouveaux alliés dans leurs fiefs : Ousmane Tanor Dieng à  Mbour et Louga, Moustapha Niasse à  Kaolack ou encore Idrissa Seck à  Thiès. l’équation du deuxième tour pour l’ancien Premier ministre est assez simple : si les reports de voix se font correctement, compte-tenu du score de ses alliés, il peut bénéficier d’un potentiel de 65% des suffrages. Pour tenter d’inverser la tendance, le président sortant, Abbdoulaye Wade, s’est pour sa part lancé avec ses alliés dans une campagne de proximité. Il a tenté au cours de ces deux semaines de mobiliser ceux qui pouvaient contrecarrer de tels reports de voix vers Macky Sall : les chefs religieux, les responsables locaux des partis, les « porteurs de voix » de manière générale. l’opposition accuse Abdoulaye Wade d’avoir distribué beaucoup d’argent pour rallier ces soutiens. Le camp présidentiel dément. Le président sortant s’est enfin efforcé de mobiliser les abstentionnistes, persuadé, que s’il n’avait pas gagné dès le premier tour C’’est parce que ses électeurs n’étaient pas allés voter. l’opposition est persuadée de son côté que la mobilisation des abstentionnistes (48,42% au premier tour) creusera encore l’écart entre Macky Sall et Abdoulaye Wade. Etat d’esprit des Sénégalais Si les quatre semaines qui avaient précédé le second tour avaient été marquées par de nombreuses manifestations émaillées de violences faisant au moins 6 morts et 150 blessés, rien de tel ne s’est produit dans l’entre-deux- tours, malgré quelques incidents. Dans quel état d’esprit sont les Sénégalais, à  quelques heures du vote du second tour ? Reportage à  Dakar de notre envoyée spéciale.

Tunisie: la déferlante Ennahda

Lundi matin: après la fête électorale, le retour à  la réalité? Le camp démocrate tunisien se réveille avec ce qui ressemble fort à  une gueule de bois. Certes, les résultats définitifs ne sont pas encore connus mais les tendances iraient toutes dans le même sens. Ennahda, le parti islamiste, aurait fait le plein des voix. Du coup, le pronostic habituellement partagé qui tablait sur un score de 30% pour le parti de Rached Ghannouchi est de plus en plus révisé à  la hausse. En privé, certains responsables de partis de gauche, n’hésitent plus à  avancer le chiffre de 45% de suffrages pour Ennahda. Selon d’autres sources, dont les affirmations, encore une fois, ne sont pas encore confirmées, cette formation raflerait la majorité absolue à  l’Assemblée constituante avec un taux de 55% voire 60%. Des infractions à  la loi électorale? Bien entendu, il faudra attendre la proclamation définitive des résultats mais en ce lendemain de vote, Tunis bruisse de multiples rumeurs et informations non vérifiées. Certains accusent les islamistes d’avoir multiplié les infractions à  la loi électorale. «Ils ont loué des maisons à  proximité des centres de vote et y distribuaient argent et instructions aux électeurs», accuse ainsi une militante de gauche. D’autres regrettent l’absence d’observateurs dans de nombreux centres de vote et l’incapacité des partis démocrates à  mieux s’organiser pour vérifier le bon déroulement du scrutin. Après l’euphorie En tout état de cause, et alors que l’euphorie d’un vote historique pour la Tunisie est encore dans l’air, les tractations politiques ont d’ores et déjà  commencé. Et les questions à  ce sujet sont nombreuses. Quelle sera la stratégie d’Ennahda? Ce parti va-t-il tenir sa promesse de favoriser la constitution d’un gouvernement d’union nationale, et cela même s’il obtient une forte majorité voire la majorité absolue? Va-t-il, au contraire, faire cavalier seul au risque de braquer une partie de la société sans parler de la communauté internationale? Surtout, quelle va être la position des principaux partis démocratiques? Ettakatol, le Pôle démocratique moderniste (PDM) et le Parti démocrate progressiste (PDP) —peut-être l’un des grands perdants du scrutin— vont-ils accepter de faire partie d’un gouvernement d’union nationale contrôlé par Ennahda? Autant de questions dont les réponses seront connues au cours des prochains jours.

11 Octobre : Les Libériens votent !

Seize candidats sont en lice dont deux favoris. Winston A. Tubman, 70 ans pour le Congress for Democratic Change (CDC) et Ellen Johnson Sirleaf 72 ans pour l’Unity Party (UP). Surnommée, la Dame de fer, cette dernière a vu sa renommée s’accroitre depuis sa nomination au prix Nobel de la paix, vendredi dernier. Une nomination que l’opposition juge inacceptable et non méritée. Au-delà  du mérite, il semble que ce qui a posé problème et encouragé de nombreuses manifestations n’est d’autre que le choix du calendrier. Le prix a en effet été décerné cinq jours avant la présidentielle et les législatives. Les bureaux de vote seront ouverts de 08H00 à  18H00 locales (et GMT). Près de 1,8 million d’électeurs sont inscrits sur 4 millions d’habitants au Liberia. En rappel le Liberia, ce pays africain qui a élu la première femme présidente d’Afrique a été fondé par des esclaves noirs affranchis et organise aujourd’hui sa 50e élection présidentielle depuis 1847. Les électeurs doivent aussi renouveler entièrement leur Assemblée nationale (73 députés) et la moitié de leur Sénat (15 des 30 sénateurs) pour six ans. Pour l’emporter au premier tour, les candidats doivent avoir la majorité absolue (50% plus une voix). Un éventuel second tour sera organisé le 8 novembre, d’après un calendrier prévisionnel de la Commission électorale nationale (NEC). Ce 11 octobre est jour d’élections générales au Libéria La police libérienne et les forces de la Mission des Nations unies au Liberia (Minul, quelques 8.000 hommes) sont déployées à  travers le pays par crainte de violences lors du scrutin supervisé par près de 4.400 observateurs locaux et plus de 800 internationaux. Les guerres civiles libériennes qui ont fait 250.000 morts et des centaines de milliers de blessés en 14 ans, ont également détruit les infrastructures et l’économie du pays. En six ans, on ne peut pas reconstruire un pays ravagé (…). Nous avons fait beaucoup de progrès, a dit Mme Sirleaf, ajoutant: la vie a changé pour beaucoup de gens, mais pas pour tout le monde. Nous avons encore des choses à  réaliser. Appréciée à  l’étranger, Mme Sirleaf est plus critiquée chez elle, ses opposants, dont Winston Tubman, lui reprochant notamment d’avoir échoué à  réconcilier le pays. La stabilité et la paix actuelles au Liberia ne sont pas attribuables à  Mme Sirleaf, mais à  la présence internationale et à  l’énorme et coûteuse force de la Minul, a-t-il dit. Par ailleurs, l’opposition l’accuse de n’avoir pas réglé le problème du chômage qui touche près de 80% des Libériens. Les critiques à  son encontre sont nombreuses : Entre les accusations de versement de pots de vin et son soutien à  des chefs de guerre comme Charles Taylor au début des années 1990 avant qu’elle ne devienne présidente. Winston A.Tubman et Ellen Johnson-Sirleaf sont tous deux issus des classes sociales les plus élevées. Le premier est néanmoins libérien d’origine américaine, neveu de l’ancien président du gouvernement de transition Gyude Bryant (2003-2006) et actuellement en poste à  l’ONU. Pour la presse locale, l’ambiance préélectorale rappelle celle des guerres civiles, entre les véhicules blindés devant les ministères et des blessés en détresse réclamant de l’aide. Les violences étaient présentes pendant toute la campagne et sont devenues omniprésentes après l’attribution du prix Nobel.

Elections : Polémique autour de la suppression du vote par témoignage

C’’est l’une des principales décisions prises par l’exécutif national au titre de sa réunion hebdomadaire de ce mercredi 5 octobre. Sur présentation du ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales, le Conseil des ministres a adopté le projet de loi portant modification de la loi électorale du 4 septembre 2006, relative à  la loi électorale. Au titre de cette modification, au total 7 décisions concernent ladite loi. Mais celle qui retient l’attention des observateurs, C’’est surtout la suppression du vote par procuration. Le gouvernement justifie la présente décision par le souci d’assurer «Â plus de transparences et de crédibilité » dans le déroulement des élections. La décision qui fait polémique La présente décision au Conseil des ministres intervient dans un contexte o๠notre pays s’apprête à  organiser des élections référendaires, présidentielles et législatives de 2012. On comprend alors, le débat suscité par la question, tant au sein de la classe politique, qu’au sein de l’opinion publique nationale. l’argumentaire soutenu par le gouvernement ne semble pas convaincre certains observateurs. Dans les partis politiques aussi qu’au sein de l’opinion, l’on s’interroge sur le bien fondé de cette nouvelle décision. Qui ne permet plus à  certaines couches sociales d’accomplir ses devoirs de citoyens. C’’est le cas par exemple des personnes infirmes, ou les personnes très âgées, dépourvues de capacités de mobilité leur permettant de rejoindre les bureaux de vote. Pourtant, remarquent les détracteurs de la nouvelle loi, ils sont citoyens comme tout le monde, et ont les mêmes droits de vote que les personnes valides. A cette partie de la population, il faut également penser aux réalités des familles dites de culture islamique, dont les contraintes ne permettent pas aux femmes de sortir du cadre de leur foyer. On les appelle communément les familles à  forte croyance religieuse selon lesquelles la place de la femme, C’’est dans la maison. Parmi ces familles, il y a par exemple la famille du Chérif de Nioro de Sahel, qui représente un fort potentiel électoral à  cause de nombre de membres de sa famille. Dans cette grande famille de chefferie religieuse dans le cercle de Nioro, on estime à  une centaine le nombre de personnes susceptibles de voter. Il s’agit donc véritablement d’exemples de familles qui existent au Mali, qui ont aussi leur droit de vote. La nouvelle loi ne permettra point à  ces couches d’exprimer leur voix pour le candidat de leur choix. Comme pour dire que dire que la décision de la suppression du vote par procuration reste un sujet à  polémique.

Présidentielle nigérienne : premiers résultats attendus ce lundi

Alors qu’une crise post-électorale met la Côte d’Ivoire au bord de la guerre civile, les Nigériens ont voté samedi 12 mars dans le calme pour se choisir un président civil après un an de pouvoir militaire. Gousmane Abdourahamane, le président de la Commission électorale avait affirmé samedi qu’il allait proclamer les résultats globaux provisoires au « plus tard dimanche soir », ajoutant que le taux de participation tournait autour de « 35 à  38% ». « Je suis satisfait que les opérations de vote se soient déroulées dans le calme le plus absolu », avait-il assuré, saluant « la volonté » du chef de la junte, le général Salou Djibo de voir le scrutin se dérouler dans de bonnes conditions. Mais il a finalement indiqué dimanche à  la télévision que les résultats globaux provisoires seraient « proclamés lundi », sans plus de précision. « Il faut que la Céni proclame les résultats le plus rapidement possible pour éviter que les esprits ne s’échauffent des les deux camps », estime de son côté le journaliste indépendant Amadou Daraye. L’opposant Issoufou l’emporte à  une écrasante majorité dans la capitale, selon les résultats partiels proclamés dimanche par la Commission électorale. Il totaliserait plus de 75.000 voix contre 27.000 pour son rival, selon les résultats des cinq communes de la capitale publiés à  la télévision par le président de la Commission électorale. Niamey est le fief de l’ex-Premier ministre Hama Amadou, arrivé troisième avec 19% au premier tour de l’élection et qui avait décidé de soutenir Issoufou à  ce second tour. La Céni a fait état d’un taux de participation entre 24 et 35% dans la capitale. La menace Al Qaà¯da Quelque 6,7 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes au Niger, pays important producteur d’uranium mais classé parmi les plus pauvres du monde, qui doit également faire face à  la menace croissante d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). Le chef de la junte depuis le coup d’Etat militaire de février 2010, le général Salou Djibo, a symboliquement ouvert le vote à  Niamey. « Si nous réussissons ce scrutin si honorable, nous aurons accompli ensemble cette démocratie qui servira d’exemple à  l’Afrique », a-t-il indiqué. Après avoir voté à  la mairie de Niamey, les deux candidats se sont dit chacun persuadés de remporter le scrutin. « Je suis très confiant, la politique n’est pas un jeu d’arithmétique, tous les compteurs sont remis à  zéro après le premier tour du scrutin, donc je ne vois pas pourquoi je ne passerais pas », a déclaré Seà¯ni Oumarou aux journalistes. « Nous allons gagner cette élection, j’ai bénéficié de soutiens importants dont celui de l’ancien Premier ministre Hama Amadou (19%), je pense que les reports de voix seront tous aussi importants », a de son côté clamé Mahamadou Issoufou. A la demande du chef de la junte, les deux candidats ont promis qu’ils « accepteront » les résultats. Issoufou favori Le pays va tourner la page du putsch qui avait renversé le président Mamadou Tandja, après dix ans de pouvoir et une grave crise née de sa volonté de se maintenir au-delà  de son second et dernier quinquennat légal. Les deux finalistes ont des profils radicalement différents: M. Issoufou a été l’éternel adversaire du chef de l’Etat déchu et détenu depuis un an, alors que M. Oumarou est l' »héritier » autoproclamé de M. Tandja, dont il fut Premier ministre. Arrivé en tête (36%) au premier tour, M. Issoufou part favori grâce au soutien de M. Amadou. M. Oumarou (23%) bénéficie pour sa part du ralliement de l’ex-chef de l’Etat Mahamane Ousmane (8%). Le vainqueur devra « beaucoup travailler. Le pays a souffert, il doit rendre le Niger crédible à  l’extérieur et nous sortir de la misère et des crises alimentaires », indique Tankari Tiémogo, commerçant, 51 ans. Pour Moussa Mahama, un artisan de 25 ans, le président élu « doit d’abord +cogner trop fort+ sur les terroristes (d’Al-Qaà¯da) qui ont fait fuir les touristes étrangers ». Cette ancienne colonie française, indépendante depuis 1960, est devenue, avec le Mali et la Mauritanie, l’un des terrains de prédilection d’Aqmi, qui y a multiplié les rapts d’Occidentaux. En janvier, deux jeunes Français avaient été enlevés en plein centre de Niamey. Les otages avaient été tués lors d’un opération de sauvetage manqué menée par des forces françaises en territoire malien.

Commune IV : Moussa Mara récupère son fauteuil de maire

Ce matin, vers 9 heures, on ne savait pas qui de Moussa Mara, du parti YELEMA ou de Alfousseni Kanté, candidat de l’Adema PASJ, allait diriger la future équipe municipale de la Commune IV pour les cinq années à  venir. Le regroupement favorable à  Moussa Mara, comptait théoriquement 29 conseillers tandis qu’ Alfousseini Kanté de l’Adema pouvait lui compter sur 12 conseillers. Cela veut dire que l’écart était grand. Malgré tout, le duel s’annonçait serré et l’attente expliquait la présence massive des militants à  la mairie de la commune IV. Les supporters de Moussa Mara, étaient les plus nombreux à  se mobiliser, et avaient déjà  fait monter la pression avant le déroulement du vote. Les forces de l’ordre massivement déployées sur le lieu ont elles tenu les curieux à  distance. Le vote a commencé vers 9h00 après vérification des mandats des conseillers par le représentant du gouverneur du district de Bamako. Cette fois-ci, les 41 conseillers étaient présents. A l’issue du vote, Moussa Mara a été élu avec une majorité écrasante de 28 voix contre 13 pour son adversaire Alfousseini Kanté. Samuel Diarra de l’URD a lui été élu 1er adjoint, tandis que le poste de 2è adjoint est revenu à  Mamadou Kanouté du MPR. Les 3è, 4è et 5è adjoints sont respectivement Mody Sacko du PDES, Sirima Badjili et Issa Sidibé de YELEMA. Aussitôt le décompte des voix achevé, la nouvelle de l’élection de Moussa Mara s’est répandue dans tout Bamako et ses militants sont descendus dans la rue pour manifester leur joie. Nous y reviendrons.

Présidentielle en Guinée : La CENI propose le vote pour dimanche

C’’est dimanche dernier que devait se tenir le second tour du scrutin présidentiel en Guinée. Avant ladite date, de nombreux problèmes se sont succédés. Parmi lesquels, le changement du président de la commission électorale de l’époque, Louncény Camara demandé par Cellou Dalein Diallo. Le vainqueur du premier tour, l’ancien premier ministre et président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) accusait Louncény Camara d’être à  la solde d’Alpha Condé. Ce dernier est l’adversaire politique de Cellou Dalein. Plusieurs manifestations ont alors opposé les partisans des deux candidats finalistes. Avec plus d’une trentaine de blessés et quelques morts, le général Sékouba Konaté a jugé urgent d’intervenir. Ainsi à  cinq jours du scrutin, il nommera par décret, le général malien Chiaka Toumani Sangaré à  la tête de la CENI. Un candidat de consensus Présent en Guinée depuis quelques mois au compte de l’organisation internationale de la francophonie (OIF), la nomination du général Sangaré a été acceptée par les deux camps. Spécialiste des élections et précédemment Délégué général aux élections au Mali, le général a une parfaite expérience du terrain. Dès sa nomination, Toumani Sangaré a rencontré les deux partisans de l’UFDG de Cellou Dallein et du rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d’Alpha Condé, le conseil national de transition (CNT), la société civile et tous les acteurs du monde politique guinéen. l’objectif était de proposer un report du scrutin du 24 octobre dernier. Il obtiendra gain de cause avec toutes les parties en jeu avec un report sine die du scrutin. Cela dit, ce mardi 26, le président de la CENI a proposé que le second se déroule dimanche prochain 31 octobre. Décision finale de Sékouba Konaté Le général Konaté devrait confirmer ou infirmer la date dans les heures qui suivent. Mais, le camp de Cellou Dallein Diallo se montre réticent face à  cette nouvelle date et demande une semaine de plus. C’’est ce même parti qui avait demandé le renvoi Louncény Camara sous peine de ne pas se présenter au vote. l’UFDG prétexte qu’il faut encore un peu de temps pour que les derniers réglages puissent se faire. Mais le RPG d’Alpha Condé se dit prêt à  aller aux urnes ce dimanche sans condition. La décision finale appartient au général Sékouba Konaté. Le général Sangaré explique que cette date a un certain nombre d’avantages pour la Guinée. Il estime notamment que cela facilitera la disponibilité du matériel électoral, ainsi que celle des 50 000 agents électoraux formés il y a à  peine une semaine. Donc, moins de dépenses pour organiser le scrutin.

Code de la famille : vers un vote du texte et la légalisation du mariage religieux ?

Au menu de ce nouveau texte relatif au code de la famille et des personnes du Mali, la reconnaissance du Mariage religieux, titre le journal l’Indépendant de ce mardi. Il faut dire que jusqu’alors, celui-ci n’avait pas une très grande valeur au Mali, malgré son passage obligatoire pour tout prétendant à  l’Union sacrée. Et le Mali était l’un des rares pays de la sous-région à  ne pas reconnaà®tre une valeur légale au mariage religieux à  l’inverse du Sénégal par exemple. Mais avec le tollé suscité par la promulgation du code le 3 Aout dernier, les musulmans du Mali, avaient vivement manifesté contre les nouvelles dispositions, et le président de la république avait du renvoyer le texte, en seconde lecture. Cette fois, C’’est l’honorable, Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée Nationale, lui-même qui ouvre les débats. Avec l’instance du Haut conseil islamique du Mali, pour des concertations décisives. «Â Il s’agissait surtout de sortir des malentendus et des procès d’intentions pour parvenir à  concilier les impératifs de l’état républicain avec certaines de nos valeurs traditionnelles », plaide l’honorable. Il faut rappeler que le Mali est un pays à  90% musulman et que désormais, toute décision politique concernant la famille, ne peut plus être prise sans l’aval des religieux de ce pays. C’’est donc à  raison de deux séances par semaine entre députés de l’Assemblée et membres du Haut conseil, que des modifications vont être apportées au nouveau code de la famille, pour un vote définitif ? Vers la légalisation du mariage religieux Ce sera donc l’une des mesures phares du nouveau texte. Beaucoup de Maliens ont adhéré à  ce type d’union sans juger urgent de faire l’union civile qui lui protège les droits de la femme par ailleurs. « Comment le peuple pourrait-il s’opposer à  cela, dans un pays musulman comme le notre ? », s’interroge Malick, un traditionnaliste convaincu. Mais qu’adviendra-t-il alors de la valeur de l’union civile s‘il est permis à  un homme de contracter plusieurs mariages religieux légalisés ? En outre, seront supprimés l’adoption-filiation, et des changements interviendront quant aux droits de succession, des mesures qui visent à  renforcer l’institution familiale au Mali. « Le Mali est un pays de valeurs et de traditions, et nous ne nous laisserons pas détourner par des influences occidentales », jugeait un religieux haut placé de ce pays il y a quelque temps. Un avis largement suivi par des milliers de manifestants au stade du 26 Mars l’an dernier. Si le code de la famille concerner d’abord les citoyens, les Maliens, l’on ne saurait le détourner à  des fins d’instrumentalisation politique ou de manipulation des masses, dans le but d’asseoir une suprématie, religieuse ou autre au Mali. Qu’à  cela ne tienne, les députés ont encore du pain sur la planche !

Guinée : Plus de 4 millions d’électeurs ont voté ce dimanche

Premier scrutin libre et paisible Cette élection il faut le dire, est la première libre depuis l’indépendance du pays en 1958. Tous les guinéens de l’intérieur, aussi bien que l’extérieur du pays, attendaient ce jour avec impatience. Les craintes concernant la bonne tenue du scrutin à  la date indiquée et sans bagarre, ont vite été balayées d’un revers de main. 24 candidats pour une place Ayant le choix entre 24 candidats dont une seule femme, la plupart des électeurs étant à  leur première participation à  un scrutin présidentiel, sont arrivés depuis 6 h du matin dans les différents bureaux de votes. Cependant, les votes n’ont commencé qu’à  8h dans certains lieux et un peu plus tard dans d’autres bureaux. Conakry aussi bien les autres villes et villages du pays, étaient envahies par une foule nombreuse. Tout le monde voulait voter coûte que coûte. Ces sorties massives démontrent à  quel point les guinéens étaient en manque d’une vraie démocratie. C’’est assez impressionnant la discipline et le calme qui régnaient dans une foule aussi nombreuse. Et malgré tout, chaque citoyen a voté dans le calme et la sérénité sans heurts ni insultes comme le craignaient beaucoup. Vote au palais présidentiel Vers 10h, heure locale, le général Sékouba Konaté s’est acquitté de son devoir de citoyen. Il a en compagnie du président de la commission électorale nationale indépendante, voté au palais présidentiel à  Conakry. Ben Sékou Sylla de la CENI et le chef de l’Etat, n’ont pas caché leur joie face à  l’intérêt du peuple de Guinée pour cette élection. Le président de la CENI estime ce scrutin exceptionnel puisque, aucun incident n’ayant été signalé ni dans la capitale, ni dans les régions. En plus de tout, C’’est la première fois qu’une CENI organise un tel scrutin dans le pays de Sékou Touré. Les résultats provisoires de ce premier tour sont attendus pour ce mercredi 30 juin, c’est-à -dire, dans deux jours. Ces premiers résultats mettront en scène, deux candidats parmi lesquels, les guinéens feront le choix de leur futur président.

Togo : dans l’attente des résultats de la présidentielle

Scrutin à  la normale Dès la fermeture des bureaux de vote hier, le dépouillement a commencé. Aucune indication n’est disponible pour l’instant sur le taux de participation des 3,4 millions de Togolais convoqués à  aller accomplir leur devoir de citoyens. Ils devaient choisir entre sept prétendants celui qui devra prochainement habiter le palais présidentiel, détenu en ce moment par le candidat sortant, Faure Gnassimbé Eyadema. Cette journée était assez importante pour les Togolais qui assistent au comptage public des bulletins de vote. Aucun délai n’a été donné pour l’annonce des résultats. Les forces de sécurité en appellent donc à  la vigilance jusqu’à  la proclamation du vainqueur du scrutin du 4 mars 2010 qui s’est déroulé en présence de près de 80 observateurs internationaux. Ils n’ont signalé pour l’instant, aucune plainte de la part des candidats en lice. Il y a néanmoins quelques incidents mineurs à  l’intérieur du pays relatés par le ministre de la sécurité. Le prédisent de la commission électorale a dû rappeler les conditions de vote pour les électeurs voulant frauder. Les candidats restent donc assez vigilants sur les différentes étapes de cette présidentielle. l’on restera attentif à  la transmission des résultats du dépouillement, leur transmission, et au calcul des votes. A ce sujet, RFI signale que, «l’UFC, l’Union des Forces de changement, le principal parti d’opposition s’est dit inquiet de l’opacité du système de transmission des résultats. Initialement tous les résultats devaient être transmis par un système satellite financé par les Nations unies.» Aujourd’hui ce ne serait plus le cas.

Présidentielle gabonaise : l’annonce des résultats sème le trouble

La voix des urnes était attendue depuis mercredi soir. Des milliers de personnes s’étaient d’ailleurs rassemblées devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), o๠ils ont passé toute la nuit sans obtenir aucun résultat. Parmi eux figuraient l’opposant Pierre Mamboundou, candidat de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), élu avec 25,22% des suffrages et André Mba Obame, candidat de l’Alliance pour le Changement et la Restauration (ACR), élu avec 25,88% des suffrages. Libreville et Port-Gentil sous haute tension Après la proclamation des résultats ce jeudi, des mécontents se sont révoltés en menant des casses un peu partout dans la capitale, avec des dégradations de voitures, des barrages dressés ça et là . Non loin de là , à  150 km, le Consulat de France à  Port-Gentil a été brûlé et la prison centrale attaquée, entraà®nant la fuite de plusieurs détenus. Signalons que Port Gentil est le fief de l’opposant Pierre Mamboundou qui a d’ailleurs été grièvement blessé après avoir reçu un coup de crosse sur le visage, pendant que les policiers essayaient de disperser les manifestants. Le Secrétaire d’Etat à  la coopération de la France, Alain Joyandet, appelle au calme et assure que tous les ressortissants de France au Gabon, seront protégés. Il leur recommande de rester chez eux. Au lendemain des élections, les trois favoris s’étaient tous autoproclamés Président de la République. Ces déclarations n’ont pas arrangéles choses. Il fallait donc s’attendre à  ces troubles. C’’est d’ailleurs après ces déclarations que la présidente par intérim, Rose Francine Rogambé a demandé à  tous les candidats qui ne seraient pas élus, d’être de bons perdants. Certains s’accordent à  dire que le retard pris pour la sortie des résultats, est fait sciemment, dans le but de truquer les résultats en faveur du candidat du parti au pouvoir le PDG d’Ali Ben Bongo. Le parcours d’un homme Alain Bernard Bongo est devenu Ali Ben Bongo en 1973, après sa conversion à  l’Islam. Premier fils de son père et de la célèbre musicienne gabonaise Patience Dabani, il est né le 9 février 1959 à  Brazzaville (Congo). Après des études secondaires à  Neuilly-Sur-Seine (France), il a suivi des études supérieures à  l’Université de la Sorbonne (Paris). Ali intègre le PDG en 1981 et devient à  29 ans, Ministre des Affaires Etrangères du Gabon en 1988. l’année suivante, il est élu député de Bongoville, une province du pays. En 1999, il revient au gouvernement en tant que Ministre de la Défense jusqu’à  sa récente démission du Gouvernement pour se présenter aux élections de dimanche dernier. Après la proclamation des résultats, l’heureux élu a déclaré : « Je serai le Président de tous les Gabonais et je respecte mes concurrents car ils ont contribué à  l’expression de la démocratie ». Par ailleurs, les partisans de Pierre Mamboundou et André Mba Obame affirment que Bongo fils n’a pas gagné à  la régulière. Ils n’ont pas caché leur mécontentement.

Présidentielles au Gabon : les dés sont jetés

Pour une bonne tenue de ces élections, les autorités gabonaises ont jugé nécessaire de fermer les frontières terrestres et maritimes, jusqu’à  la nuit du mardi au mercredi prochain. Près de 300 observateurs internationaux ont été accrédités pour le suivi strict des élections. l’un des favori de ces élections est le fils de l’ex président, Ali Ben Bongo, candidat du parti démocratique gabonais (PDG), parti au pouvoir depuis une quarantaine d’années. Ali Bongo est seul face à  une opposition divisée, et risque fort de remporter cette élection. Sur les vingt trois (23) candidats de départ, dont trois représentantes de la gente féminine, cinq (5) se sont ralliés à  l’ancien ministre de l’intérieur et ancien proche d’Ali Bongo, André M’ba Obame. Casimir Oyemba se désiste Néanmoins, d’autres candidats sont dans la course dont, l’opposant historique Pierre Mamboundou. Ce dernier est d’ailleurs l’un des seuls à  pouvoir se vanter de n’avoir jamais servi sous Bongo père. Egalement, Casimir Oyemba, 67 ans, et grand homme politique connaissant tous les petits rouages de la vie politique gabonaise, mais qui a retiré sa candidature ce matin même et sans donner aucune consigne de vote. Fin ou continuation du règne des Bongo ? l’enjeu de ces élections est de taille, car, elles ne se déroulent que sur tour Allons-nous assister à  un changement de radical de politique avec la fin du règne des Bongo ? Ou simplement, la dynastie Bongo se maintiendra toujours à  la tête de ce petit pays d’Afrique après plus de quarante (40) ans de pouvoir ? Plus de 813.000 électeurs devront décider du sort prochain de leur pays et choisir leur futur président qui devra briguer un mandat de 7 ans. Par ailleurs, une vingtaine d’intellectuels gabonais lancent un appel au calme, quelques soient les résultats, afin de préserver la paix et la quiétude dans le pays. Une élection sous haute tension Ces craintes sembleraient-elles indiquer que l’issue des élections est déjà  connue ? Bongo fils est le favori de cette course. Il a des soutiens de presque toutes les couches sociales. La jeunesse surtout lui a manifesté dès les premiers instants son soutien indélébile. Elle qui n’a jamais eu l’occasion de voter réellement. Y compris ici au Mali o๠les partisans du PDG ( le parti d’Ali Bongo) sont très actifs. Les gabonais sont-ils réellement prêts pour un changement de régime. Le départ brusque d’Oumar Bongo Ondimba, ne leur a certainement pas laissé le temps de se préparer à  un changement après 41 ans passées avec le même homme. Qui est Ali Bongo ? Mais, qui est vraiment Ali Bongo Ondimba ? A-t-il les mêmes visions et les mêmes points de vue que son père ? La question suscite beaucoup d’interrogations surtout que l’on ignore comment sera la politique extérieur de ce pays. Le Gabon, on le sait, est un partenaire historique de la France. La politique France-Afrique a été longtemps maintenue et dirigée d’une main de fer par papa Bongo. Elle sera certainement vue d’une autre manière par le futur président du pays.

Pour ou contre le code des personnes et de la famille au Mali ?

En effet, des voix s’élèvent de plus en plus pour clouer au pilori le nouveau code des personnes et de la famille voté le 3 Aout à  l’Assemblée Nationale. Des islamistes de poids (proches de milieux fondamentalistes) voient dans les imperfections du texte une brèche pour s’agiter. Un code qui crée une vive polémique : ceux qui sont contre Des acteurs politiques comme Modibo Sangaré de l’UNPR, Mamaye Kassogué du parti PARI, projettent une marche de protestation et de dénonciation du nouveau code pour le 22 Août prochain. La quasi-totalité des personnes interviewées ont déploré l’attitude des députés pour avoir voté cette loi. Face cette tension qui fait de méfiance, les populations n’entendent pas rester bouche bée. Lors du micro trottoir que nous avons réalisé ce vendredi dans quelques « Grins », certaines familles n’ont pas manqué d’exprimer leur profonde déception d’une part et leur satisfaction d’autre part. Pour beaucoup, ce nouveau code va affecter les valeurs traditionnelles, religieuses, facteurs de stabilité et cohésion sociale. Surtout la part du code qui affirme que :« la femme ne doit plus obéissance à  l’homme » mais que « les deux conjoints doivent se vouer un respect mutuel » et qui fait déjà  l’objet de polémique chez les citoyens. On le sait le Mali est un pays très conservateur et dont il est difficile de faire évoluer les moeurs, par le simple vote d’un texte à  l’Assemblée Nationale. Un code soumis à  la volonté européenne ? Drissa Traoré, assureur dans une agence de la place, rencontré à  Sogoniko, déverse sa bile sur le gouvernement: « le gouvernement fait tout pour charmer l’opinion internationale contre la volonté des citoyens. Le Mali a adopté cette loi sous le dictat de l’Union européenne, Att n’a pas le choix sinon il sera privé des milliards de la communauté internationale, qui pleuvent sur lui et ses proches collaborateurs députés. » Toujours amer : « Maintenant le code a été voté par les députés et il reste la loi contre l’excision et la peine de mort » martèle t-il. Convaincu les députés procéderont sous peu de temps au vote de la loi contre l’excision et la peine de mort ». Sidiki Tangara médecin traditionnel et phytothérapeute pense que ce code entraà®nera l’effritement des valeurs traditionnelles dans la mesure ou les femmes seront libres comme le vent et n’auront plus besoin de respecter leur mari « Ceux qui ont voté ce code n’ont fait que dévaloriser les femmes, puisque ils ignorent que les femmes dans notre société ont été plus respectées que celles d’occident. Elles détiennent les secrets de leurs maris, parce que elles ont accepté d’être femmes, c’est-à -dire rester derrière leur mari » argue-t-il. Amadou Sylla assis devant sa boutique au grand marché de Bamako laisse exploser sa colère contre tous ceux qui ont voté cette loi :  » le contenu de ce code est contraire aux lois fondamentales de la religion musulmane. Dans le coran, il est écrit noir sur blanc que Awa (Eve) est issue de la côte de Adama (Adam). Ce qui veut dire que cette soumission de la femme à  son mari est un fait de Dieu. Mme Konta Fatoumata Sidibé, ménagère de son état n’approuve pas ce code. Selon elle la force d’une femme réside dans la soumission à  son mari. « Si ce nouveau exige que les femmes ne doivent plus respecter leur mari, cela signifie moins d’enfants enfants bénis. On ne peut trouver plus tranché que le témoignage de cette femme, l’argument religieux se confondant avec le fait traiditionnel, tout en donnant lieu à  des interprétations diverses… Ceux qui sont pour…le code Djenèba est secrétaire de direction dans une société. Elle pense que ce code est bienvenue dans la mesure ou les hommes considèrent les femmes comme des marchandises, les marient et les divorcent quand ils veulent et comme ils veulent. « La nature a été injuste envers la femme car dans toutes les sociétés du monde, C’’est la femme qui est reléguée au second rang par les hommes ».  » Auparavant dans la société indienne, le chef de famille a le droit de vie et de mort sur sa fille célibataire ». Salif Guindo est enseignant, il pense que ce code n’est pas contre l’autorité suprême des hommes, mais le moment n’était pas propice pour voter ce code. » Il fallait d’abord procéder à  une sensibilisation pour changer la mentalité, et que les gens puissent adhérer à  ses idéaux avant le vote ».

Vote du nouveau code malien des personnes et de la famille

Le vote a eu lieu lundi soir aux environs de 23 heures à  l’Assemblée nationale du Mali, en présence de nombreuses femmes, responsables d’ONG, d’associations et la société civile pour l’équité et la promotion de la famille. Le débat a été vif entre les députés qui ont réalisé 114 amendements au texte initial dont 3 que le gouvernement a rejeté, en raison de fautes de ponctuation et erreurs grammaticales. En revanche, les députés ont rejeté en bloc tous les amendements proposés par Me Mountaga Tall, élu de Ségou et ancien vice Président de l’Assemblée en conformité avec les us et coutumes, mais aussi à  cause de la religion musulmane, pratiquée par 90 % de maliens. Les autres commissions de travail dans le sillage de celles des lois constitutionnelle, avaient appelé à  voter le projet de loi portant code des personnes et de la famille. Les innovations du code Par rapport à  l’ancien texte, le nouveau code de la famille comporte quelques innovations de taille, selon l’avis de la commission lois de l’Assemblée Nationale, saisie au fond pour l’étude dudit projet de loi :« le projet de code des personnes et de la famille, a conservé pour l’essentiel les dispositions du code du mariage et de tutelle de 1962. Il a aussi apporté un véritable renouveau du droit de la famille et des personnes en comblant certaines vides juridiques. En effet depuis l’indépendance, le Mali n’avait jamais légiféré en matière successorale. Des avant projets avaient préparés, mais jamais soumis au gouvernement. Le 7ème livre du projet de code consacré aux successions propose un véritable droit commun des successions, prenant en compte les proclamations constitutionnelles ainsi que les conventions internationales ratifiées par le Mali et applicables à  tous de façon égale. Ce nouveau code rétablit l’égalité entre le garçon et la fille d’une part et d’autre part, entre l’enfant naturel et légitime, qui héritent des biens laissés. Dispositions de l’usufruit Les nouvelles dispositions donnent un meilleur statut au conjoint qui en plus de son droit d’usufruit, recueille tout ou une partie de la succession et bénéficie d’un droit d’occupation meuble au moment de l’ouverture de la succession et d’une attribution préférentielle de l’exploitation agricole et du local à  usage professionnel. Les pratiques coutumières conservées Le projet de loi ne rejette pas pour autant les pratiques coutumières. C’’est à  ce souci que répond le droit d’option pour toute personne vivante, souhaitant l’application du droit musulman, du droit canonique ou de toute autre coutume. La question a été largement discutée par les deputés, quand on sait que le droit musulman ignore l’existence de l’enfant naturel. Ne lui reconnaà®t en conséquence aucun droit à  succéder à  ses auteurs, sauf la possibilité pour ceux-ci de lui léguer jusqu’à  un tiers de leurs biens. Définition des rites matrimoniaux Le projet définit les fiançailles et sanctionne leur rupture fautive par une condamnation à  des dommages intérêts. En matière de droits et devoirs respectifs des époux, le projet de loi dans un souci d’égalité entre hommes et femmes, a supprimé le devoir d’obéissance au mari qui pesait sur la femme et astreignait les deux époux à  contribuer aux charges du ménage, même si cette obligation demeure inégale, le mari assumant à  titre principal les charges du ménage et gardant aussi le titre de chef de famille. Ce code ne signifie pas que les femmes ont gagné leur combat, surtout dans la réalité quotidienne. Il s’agit surtout de l’intérêt des maliens d’abord, a rappelé un député.