Karim Wade, la peine de trop

Difficile d’accepter la lourdeur de la peine infligée à  Karim Wade. Difficile de constater que le juge n’y est pas allé de main morte en maintenant l’ancien ministre d’Etat dans les liens de la détention pour quatre bonnes années encore. C’’est dur puisque même à  son ennemi on ne doit pas souhaiter la prison. A quoi bon servir son pays ? Karim Wade n’est pas n’importe quel sénégalais ! Nous ne soutenons ni son combat ni ses idées mais tout comme les juges et la famille de Maky Sall nous utilisons allégrement les réalisations des Wade en débarquant à  Dakar. De 1960 à  2000, aucun président n’a réussi à  faire autant que Wade au Sénégal. En quarante ans de pouvoir socialiste, aucun président n’a eu une vision similaire à  celle des Wade. l’adage veut qu’on offre tout à  qui l’on veut mais qu’on confie des responsabilités à  des hommes de confiance. Le père a confié énormément de responsabilités à  son fils qui « a bien travaillé » quoi qu’on lui reproche. Macky Sall est élu pour une transition douce entre deux générations et l’amorce de ruptures majeures dans la conduite des affaires au Sénégal. Condamner Karim Wade est une jurisprudence dans un pays o๠jamais une peine aussi lourde n’a été retenue contre un bandit à  col blanc. Condamner Karim Wade est un gage de bonne gouvernance pour le pouvoir en place. Condamner Karim Wade est un signal fort adressé à  tous ceux qui manipulent l’argent du contribuable sénégalais. Macky Sall est élu pour assainir la scène politique sénégalaise. Il vient de respecter ses engagements portant sur l’obligation de reddition des comptes. En cela, il mérite les félicitations et la reconnaissance de son peuple. Le temps de la justice passée, vient le temps de la politique et il revient à  Macky Sall de gracier le fils de son ex-mentor. Il a le temps de le faire. Aujourd’hui ou demain. l’essentiel est de faire preuve de magnanimité et de grandeur. Le Sénégal ne veut pas d’une justice des vainqueurs. Condamner Karim Wade et protéger Madame Awa Ndiaye épinglée pour avoir acheté des cuillères à  50 000 francs l’unité ne grandit pas le président Sall.

Karim Wade en lice pour 2017

Journaldumali.com : A trois jours du verdict du procès Karim Wade, le pouvoir de Macky Sall vous suspecte de vouloir rendre le Sénégal ingouvernable. Qu’en est-il réellement ? Modou Diagne Fada : Je voudrai évoquer le cas de maitre Amadou Sall, grand avocat, ancien ministre d’Etat, un des plus grands responsables actuellement bien en vue. Il a été arrêté et jeté en prison à  la surprise générale dans un pays o๠la liberté d’expression et d’opinion est consacrée. Il y a une panique généralisée au sommet de l’Etat. Le régime actuel procède par des écoutes téléphoniques, de soupçons et d’informations selon lesquelles le Pds s’apprêterait à  mettre le Sénégal à  feu et à  sang à  partir de la banlieue pour faire des arrestations tous azimuts et arbitraires. Les organisations des droits de l’homme ne doivent pas laisser la situation pourrir. Journaldumali.com : Est-ce à  dire que même si Karim Wade est condamné, le Pds ne réagira pas ? Modou Diagne Fada : Le Pds n’est pas un parti violent, d’ailleurs son leader Abdoulaye Wade disait « ne jamais accepter de marcher sur des cadavres pour accéder au palais de la république ». C’’est le régime de Maky Sall qui veut nous faire passer pour des violents. Tout ce qui tient debout dans notre pays est le fruit du travail du président Abdoulaye Wade et de son régime, nous n’allons pas trois ans plus tard vouloir détruire le Sénégal. Pour rappel, C’’est le Pds qui a construit le Sénégal. En trois ans d’opposition, nous avons organisé plusieurs manifestations qui ne se sont jamais terminées dans la violence. Les acquis démocratiques menés par le peuple sénégalais ne doivent pas être remis en cause parce que Macky Sall et son régime sont là . l’idée de mettre le chaos au Sénégal ne nous effleure pas. Notre ancrage sociologique ne nous le permet pas. Journaldumali.com : De par votre trajectoire et votre légitimité, êtes-vous candidat à  la candidature pour 2017 au nom du Pds ? Modou Diagne Fada : C’’est vrai que ma trajectoire me prédestine à  toute compétition au sein du Pds mais J’ai décidé, par option, de céder la voie à  d’autres frères et sœurs de parti qui présentent un bon pedigree. Quand la bataille à  la succession de Wade à  la tête du Pds sera lancée, J’aviserai. Journaldumali.com : Karim Wade est-il candidat ? Modou Diagne Fada : Karim Wade, d’après les informations en ma possession de puis Dakar, est candidat à  la candidature. Il veut porter les couleurs du Pds pour la prochaine élection présidentielle. Je crois que dans le contexte actuel o๠il est victime, il est candidat, il doit être candidat. Le régime l’a élevé au rang de challenger du président Maky Sall. Au Sénégal, tout détenu politique jouit d’une sympathie de la population et à  ce titre, Karim Wade doit être candidat. Le moment venu, je dirai si je le soutiens ou pas mais il a la casquette idéale pour compétir au nom du Pds car il fait face à  une justice instrumentalisée dans un procès politique o๠l’on cherche à  condamner un adversaire politique d’o๠notre volonté de combattre l’injustice.

7 ans de prison pour Karim Wade

Le parquet sénégalais a requis ce mardi sept ans de prison ferme et plus de 380 millions d’euros d’amende contre Karim Wade, devant une juridiction sénégalaise anti-corruption. Le procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI, une cour spéciale), Cheikh Tidiane Mara, a requis « sept ans de prison ferme, 250 milliards de franc CFA d’amende » (plus de 380 millions d’euros) contre Karim Wade et l’application de l’article 34 du code pénal sénégalais qui prévoit une interdiction de droits civiques d’un prévenu condamné. Il a en outre réclamé une confiscation des biens de Wade. Karim Wade, arrêté en avril 2013, est jugé avec une dizaine de prévenus, « des complices » de son enrichissement illicite, selon l’accusation. Il est accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes du temps o๠il était conseiller puis ministre de son père. D’après la défense, son patrimoine est d’environ deux millions d’euros, gagnés pour l’essentiel quand il était trader en Europe avant de travailler auprès de son père, qui a dirigé le Sénégal de 2000 à  2012. Depuis le 20 janvier et l’expulsion par le président de la Cour d’un avocat de la défense, les avocats des accusés boycottent le procès estimant que « la messe est déjà  dite et que l’on est dans le cadre d’une parodie de justice. Et nous refusons de nous associer à  une parodie de justice ». Dénonçant un manque de respect à  l’égard des avocats, les conseillers de Karim ne comptent pas assister aux plaidoiries, laissant leurs clients livrés à  eux-mêmes face à  la cour. Plusieurs manifestations, dispersées par la police, ont été récemment organisées à  Dakar par une coalition de l’opposition pour réclamer la libération de l’ancien ministre. Les partisans de Karim Wade ont régulièrement accusé le président Macky Sall de vouloir le condamner pour l’empêcher de se présenter à  la prochaine élection présidentielle prévue en 2017, ce dont le pouvoir s’est défendu.

Sénégal : le procès de Karim Wade s’ouvre

Un « prisonnier politique ». Voilà  comment s’est décrit, pour ses premiers mots à  la barre, Karim Wade, le fils de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, dont le procès pour enrichissement illicite s’est ouvert jeudi 31 juillet à  Dakar. Dans une salle comble du palais de justice de la ville, l’audience a débuté en présence de la mère de Karim Wade, Viviane Wade et de nombreux responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), sa formation et celle de son père, qui a dirigé le Sénégal pendant douze ans (2000-2012). Une fortune colossale En détention préventive depuis avril 2013, Karim Wade est accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes du temps o๠il était conseiller puis ministre de son père. Selon l’accusation, cette somme se trouverait aujourd’hui dans des paradis fiscaux, dont Monaco et Singapour. Mais, d’après les avocats de Karim Wade, près de la moitié de cet argent correspond à  un compte à  Singapour dont il est d’ores et déjà  prouvé qu’il n’appartient pas à  leur client. Selon la défense, son patrimoine est d’environ 2 millions d’euros, somme gagnée pour l’essentiel quand il était trader en Europe avant de devenir conseiller puis ministre de son père. Le procès devrait aussi permettre d’en apprendre davantage sur les « complices » présumés de Karim Wade. Parmi eux figure Ibrahima Abdoukhalil Bourgi dit « Bibo », homme d’affaires sénégalais d’origine libanaise qui a bénéficié en juin 2013 d’une mesure de liberté provisoire pour raisons médicales.

Wade, le retour

Il était 07h30GMT quand Abdoulaye Wade accompagné de son épouse Viviane et des membres de son cabinet, a quitté l’aéroport d’Orly, direction Dakar. Attendu dans l’après midi aux environs de 14h, il recevra sans doute un accueil chaleureux de ses sympathisants avant de rallier le siège du parti démocratique sénégalais (PDS) sur VDN. Le meeting organisé à  la place de l’Obélisque cette après midi ayant été interdit par le pouvoir qui craint des troubles à  l’ordre publique. A son agenda, une visite à  Touba est prévue auprès du khalife général des mourides, ce jeudi. Elle sera suivie d’autres auprès des différents chefs religieux du pays. Un nouveau front de l’opposition Le Président sénégalais Macky Sall va faire face à  un deuxième front, car l’ancien chef de l’Etat Sénégalais se pose en défenseur des droits et opposant, comme par le passé. Abdoulaye Wade rentre en effet pour donner un élan qu’il espère décisif à  son parti et rassembler la familiale libérale en vue des élections locales prévues le 29 juin. Il s’agira aussi pour lui de soutenir aussi son fils dont le procès doit se tenir théoriquement d’ici deux mois. Anticipant le retour d’Abdoulaye Wade, un autre opposant et de retour au Sénégal. Idrissa Seck, ancien Premier ministre de Wade est rentré dimanche après six mois d’absence. Il a le premier ouvert le feu contre Macky Sall, déclarant notamment que « traque pour traque, pourquoi ne serait-il pas traqué lui aussi pour son enrichissement illicite ». En tant qu’ancien chef d’Etat, M. Wade aura droit à  certains privilèges à  son arrivée à  Dakar, comme l’accès au salon d’honneur et à  des agents de sécurité, a annoncé Souleymane Jules Diop, responsable de communication du président Macky Sall. Mais attention, précise Jules Diop, « s’il vient pour semer le trouble au Sénégal, il trouvera face à  lui, les forces de l’ordre », avant de s’exclamer : « Combien d’allers-retours Senghor et Diouf ont fait au Sénégal ? Ils n’ont jamais dérangé leur successeur ! En tant qu’ancien chef de l’Etat, il a des droits. Il a aussi des devoirs ». Loin d’être une simple visite, Abdoulaye Wade effectue un retour définitif dans son pays, confiait mardi l’un des proches de l’ancien président du Sénégal.

21-24 Mars: du « Jazz à Gorée »

L’à®le de Gorée va abriter du 21 au 23 mars 2014 la première édition de son Festival jazz. Les organisateurs ont voulu un programme riche et varié pour un public qu’ils espèrent nombreux. Au total, onze artistes venus du Sénégal, du Mali, de la Côte d’Ivoire, de la France, de la Martinique et des Etats-Unis vont se produire à  l’ancien palais du gouverneur de Gorée. Il s’agit de Thione Seck, Habib Faye, Oumou Sangaré, Stanley Clarke, Mario Canonge, et Malcolm Braff. à‰change et mélange « Le jazz à  Gorée a été imaginé dans l’esprit de sa dimension historique. L’à®le est le lieu d’expression des arts en général et du jazz en particulier. Le festival, en plus de sa ligne de programmation internationale, s’inscrit dans une démarche totalement inclusive, avec une digne représentation des artistes locaux et régionaux », explique Alioune Wade, directeur du Festival. Les organisateurs misent sur une capacité d’accueil maximale comprise entre 2.000 et 3.000 personnes. Alioune Wade résume le concept de ce festival en deux mots: échange et mélange. Sous ce rapport, le festival sera organisé sur 5 jours avec une programmation alternant performances d’artistes locaux en première partie et productions d’artistes internationaux en tête d’affiche, pour un total de 10 concerts. En parallèle des ateliers / Master-Classes, des rencontres avec le public du festival seront organisées tous les après-midis en présence des artistes programmés, sous forme de talks, selon des horaires à  déterminer. Ces rencontres constitueront une occasion pour le public de découvrir le travail des artistes, leur personnalité, engagement et sensibilité musicale. Le festival, initié par la société de production Crescendo, est motivé par « la nécessité et le besoin de consacrer les influences musicales ouest africaines sur les musiques du monde en général et du jazz en particulier ». Il était initialement prévu fin 2013 mais des difficultés dans l’organisation avaient poussé le promoteur à  le repousser.

Gastronomie : Expérimentez la cuisine nouvelle de Sally Wade…

Chez elle, un petit musée moderne. Des tableaux d’artistes aux murs, des teintures en bogolan et des sièges en fer forgé travaillé. Salimata Wade a l’âme d’une artiste. Avec ses dreadlocks et son sourire neige, elle séduit par une grande chaleur. La même chaleur qui provient de la cuisine o๠elle concocte et mijote toutes sortes de plats pour ses clients. Lauréate du prix Harubuntu 2012 (là  o๠il y a de la valeur en langue kirundi) dans la catégorie Entreprenariat », Sally Wade crée la Compagnie du Bien Manger en 2008. A l’origine, un constat : les dégâts dans la population sénégalaise des maladies métaboliques comme le diabète, l’hypertension ou encore l’obésité. Si Sally Wade s’est mise aux fourneaux, C’’est après avoir traversé une grande épreuve physique : « J’en pouvais plus, je travaillais des heures par jour et je mangeais n’importe quoi. Un matin, mon corps a dit stop et je n’ai pas réussi à  me lever ce jour là Â… ». Malade du stress, malade d’une époque o๠la performance se mesure à  l’argent que vous gagnez ou faà®tes gagner aux autres, Sally Wade a été une working-girl acharnée au travail. Son médecin lui prescrit alors des traitements. Mais elle sent que cela ne suffit pas. Et un beau jour, Sally Wade, retrouve l’envie, la motivation, et se met à  cuisiner : « J’ai aimé ça. J’ai commencé à  revoir mon alimentation, à  comprendre que nous mangions tout le temps la même chose, les produits importés de l’occident, avec les maladies en plus, alors qu’au Sénégal, nous avions des produits incroyables. » Beignets de haricots, couscous et ditakh nectar… Le niébé ou haricot, les tubercules, les plantes, les feuilles comme l’oseille, les confitures, Sally, aujourd’hui chercheuse et enseignante à  l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, crée, tente une pizza à  base de feuilles d’oseille ( habituellement utilisés pour faire du bissap). La cuisine, moléculaire, expérimentale devient une passion, pour celle qui passe plusieurs heures dans sa cuisine à  épurer la gastronomie africaine et à  lui donner une saveur différente : « Nous mangeons trop gras, trop salé, trop sucré et pas assez varié ». « Nous sommes devenus des consommateurs effrénés de la culture moderne ! Nous mangeons les produits dont l’occident ne veut plus et qu’il déverse en Afrique… », explique la jeune femme, qui nous présente des plats succulents et sans matière grasse. Des beignets de haricots au goût authentique, du couscous avec de la sauce aux feuilles et poisson séché, un plat de thieb blanc, agrémenté de légumes colorés et d’un énorme crabe qui rappelle le goût de l’océan ». l’idée, C’’est aussi de moderniser cette cuisine africaine vue comme abondante… En dessert, Sally nous présente du « thiakri » ou « déguè », une recette plutôt traditionnelle mais au goût nouveau : la semoule de mil, brassée et mélangé à  du lait caillé frais, des raisins sec, a très peu de sucre mais convainc. Suivra la version « Ngalakh », avec de la poudre de pain de singe et de l’arachide pilé…. Des mets succulents, qui ravivent le palais mais ne font pas de mal. Ce qu’on mange détermine notre bien-être… Bon ! Sally ne nous révélera pas tous ses secrets, mais elle continue ses expériences derrière les fourneaux aidée de ses cuisinières, d’une nutritionniste et même d’un psychologue. « Ce qu’on mange détermine notre bien-être. Nous ne prenons même plus le temps de mastiquer, de savourer nos aliments, il y a un problème là  ! », s’exclame celle qui est devenue guérisseuse d’âme ou plutôt d’estomac. Repérée par le jury du Prix Harubuntu qui décerne aux créateurs d’idées des trophées chaque année, Sally Wade, a été désignée lauréate 2012 du Prix Harubuntu lors du sommet Africités de Dakar en Décembre 2012 dans la catégorie Entreprenariat. Pour l’instant, la Compagnie du Bien Manger, de Sally en est encore à  ses débuts. Difficile en effet de faire changer les mentalités, de convaincre les africaines, d’arrêter les bouillons cubes, mais Salimata Wade y croit et cuisine pour des particuliers… Son rêve C’’est aussi de transmettre cette cuisine, créative à  d’autres, en Afrique, de provoquer une véritable révolution gastronomique sur tout le continent.

Sénégal: Karim Wade devant le juge

Ce mercredi 17 avril 2013,Karim Wade a été présenté devant le Procureur spécial près la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite), Alioune Ndao. De sources judiciaires, Karim Wade devrait être inculpé ce mercredi sur la base de l’article 163 bis du Code pénal et risque jusqu’à  10 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’au double du montant de l’enrichissement illicite. Le Procureur Alioune Ndao a fini de rédiger son réquisitoire introductif,et va saisir la Commission d’instruction de la dite Cour. C’’est pour obtenir un mandat de dépôt qui mènera Karim Wade vers la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss (centre de Dakar). De sources judiciaire, Karim Wade et ses complices arrêtés au même titre que lui (Cheikh Diallo, Pape Mamadou Pouye, Pierre Agboba, Alioune Samba Diassé, Ibrahima Khalil alias Bibo Bourgi et Mbaye Ndiaye) seront inculpés ce mercredi compte tenu de l’article 163 bis du Code pénal qui reprend la loi 81-53 du 10 juillet 1981 portant Cour de répression de l’enrichissement illicite, avant d’être placés sous mandat de dépôt à  la prison de Rebeuss. Au bout des 6 mois que va durer l’instruction préparatoire, Karim Wade pourrait écoper les peines prévues par la loi 81-53 du 10 juillet 1981, soit un emprisonnement de 5 à  10 ans et une amende au moins égale au montant de l’enrichissement illicite et pouvant être porté au double de ce montant (694 milliards FCFA ou 1388 milliards FCFA : 1 milliard d’euros ou 2 milliards d’euros). Cette loi stipule que le délit d’enrichissement Illicite est constitué lorsque sur simple mise en demeure, le mis en cause se trouve dans l’impossibilité de justifier l’origine licite des ressources qui lui permettent d’être en possession d’un certain patrimoine ou de mener un train de vie sans rapport avec ses revenus légaux. Rappelons que Karim Wade avait jusqu’au 15 avril 2013 pour justifier sa fortune estimée à  694 milliards FCFA (1 milliard d’euros). Les 3000 pages de preuves fournies par Wade-fils n’ont pas convaincu le Procureur spécial près la CREI qui a ordonné sa garde-à -vue le même jour, le 15 avril 2013.

Sénégal : Karim Wade à nouveau convoqué par la police

Karim Wade doit être auditionné ce jeudi matin à  10 heures par les gendarmes à  la section de recherche qui mènent l’enquête sur les auteurs présumés d’enrichissement illicite. Le fils de l’ex-chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade, ex-ministre de l’Energie, des Infrastructures et du Transport aérien est finalement arrivé à  Dakar, en provenance de la France. Pour le moment, on est au stade de l’enquête, aucune information judiciaire n’est ouverte. Les gendarmes cherchent à  vérifier d’o๠vient son patrimoine. Il est question, selon l’un de ses proches, de plusieurs centaines de millions de Fcfa sur un compte en banque, mais aussi de villas à  Dakar, d’un ou plusieurs appartements en France, ainsi que de plusieurs voitures. Au terme de leur enquête, si les gendarmes descellent des indices graves et concordants montrant que sa fortune provient de détournements de fonds, son dossier sera transmis au procureur spécial près de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, qui décidera de la suite. Pour ses proches, le fils Wade est accusé de choses dont il ne sait rien. Dans le magazine panafricain Jeune Afrique en kiosque cette semaine, il déclare ne pas connaà®tre le dossier et les charges retenues contre lui « … Et c’est bien ça le problème. Les seules questions que l’on m’ait posées jusqu’ici sont relatives à  l’acquisition d’une voiture ou d’un appartement ». Ses détracteurs pensent au contraire que le fils Wade serait au C’œur du système d’enrichissement mis en place sous le régime de son père Abdoulaye Wade. Karim Wade e dit prêt à  répondre à  toutes les accusations. Le fils de l’ex-président n’est pas le seul à  être concerné par cette enquête. D’autres membres de l’ancien régime sénégalais seront également auditionnés ce 15 novembre. Parmi eux : Madické Niang, Samuel Sarr, Oumar Sarr, Abdoulaye Baldé et Tayibou Ndiaye, Doudou Diagne. D’après le procureur Alioune Ndao, «personne n’est au dessus de la loi, et que, même les marabouts rendront compte s’ils sont interpellés». Une déclaration qui fait suite aux propos du président Macky Sall qui, le jour de la célébration de la fête de l’Aà¯d-el-kébir, avait promis de restituer tous les fonds détournés par l’ancien régime d’Abdoulaye Wade. Ces fonds sont estimés à  plus de 400 milliards de FCFA. La situation prend de l’ampleur au point o๠après un long séjour en France, Abdoulaye Wade, l’ex-président sénégalais, a décidé d’interrompre son déplacement pour rentrer au Sénégal vendredi prochain. Il dénonce l’agression du gouvernement à  l’encontre de son entourage.

Les Sénégalais votent ce dimanche pour choisir leur futur président

De l’autre, son ancien Premier ministre Macky Sall, largement soutenu par les partis d’opposition et par de nombreuses organisations de la société civile. Au premier tour, Abdoulaye Wade était arrivé en tête avec 34,81% contre 26,58% pour Macky Sall. Deux hommes différents mais une ressemblance : un esprit de conquête hors du commun. Portraits croisés et stratégies des deux candidats. Pour les partisans du président, ce deuxième tour oppose l’original, entendez Abdoulaye Wade, à  la copie, comprenez Macky Sall. Pour les supporters de l’ancien Premier ministre, cette dernière manche, C’’est avant tout la revanche d’un banni, d’un homme tombé en disgrâce pour avoir commis un crime de lèse-majesté en convoquant Karim, le fils d’Abdoulaye Wade devant les députés. C’’est à  partir de ce mois de novembre 2008, o๠il perd son poste de président de l’Assemblée nationale que Macky Sall entre dans l’opposition. Lui qui a grandi dans le sillage de son père politique, va s’en écarter brutalement. Et l’on constate que tout sépare ces deux hommes. l’âge d’abord, Abdoulaye Wade a quasiment un demi siècle de plus que Macky Sall. Sept campagnes présidentielles derrière lui et douze ans à  la tête du pays. Le physique également. Le premier est longiligne, le second est tout en rondeur doté d’un physique débonnaire. Le style : Abdoulaye Wade bouillonne, impose sa parole, tandis que Macky Sall écoute et apprécie le calme. Mais ils possèdent un commun une même volonté de fer. Wade l’a prouvé en imposant sa candidature pour un troisième mandat contre vents et marée. Macky Sall l’a montré en sillonnant en solitaire durant près de trois ans le pays profond à  la conquête des électeurs. Deux hommes différents mais une ressemblance ; un esprit de conquête hors du commun Les stratégies des deux candidats l’instant de vérité est enfin arrivé pour le président sortant Abdoulaye Wade et son challenger, l’ancien Premier ministre Macky Sall. Après avoir obtenu le ralliement des douze candidats malheureux du premier tour, Macky Sall, a mis à  profit ses meetings pour tenir un discours d’unité, et apparaà®tre aux côtés de ses nouveaux alliés dans leurs fiefs : Ousmane Tanor Dieng à  Mbour et Louga, Moustapha Niasse à  Kaolack ou encore Idrissa Seck à  Thiès. l’équation du deuxième tour pour l’ancien Premier ministre est assez simple : si les reports de voix se font correctement, compte-tenu du score de ses alliés, il peut bénéficier d’un potentiel de 65% des suffrages. Pour tenter d’inverser la tendance, le président sortant, Abbdoulaye Wade, s’est pour sa part lancé avec ses alliés dans une campagne de proximité. Il a tenté au cours de ces deux semaines de mobiliser ceux qui pouvaient contrecarrer de tels reports de voix vers Macky Sall : les chefs religieux, les responsables locaux des partis, les « porteurs de voix » de manière générale. l’opposition accuse Abdoulaye Wade d’avoir distribué beaucoup d’argent pour rallier ces soutiens. Le camp présidentiel dément. Le président sortant s’est enfin efforcé de mobiliser les abstentionnistes, persuadé, que s’il n’avait pas gagné dès le premier tour C’’est parce que ses électeurs n’étaient pas allés voter. l’opposition est persuadée de son côté que la mobilisation des abstentionnistes (48,42% au premier tour) creusera encore l’écart entre Macky Sall et Abdoulaye Wade. Etat d’esprit des Sénégalais Si les quatre semaines qui avaient précédé le second tour avaient été marquées par de nombreuses manifestations émaillées de violences faisant au moins 6 morts et 150 blessés, rien de tel ne s’est produit dans l’entre-deux- tours, malgré quelques incidents. Dans quel état d’esprit sont les Sénégalais, à  quelques heures du vote du second tour ? Reportage à  Dakar de notre envoyée spéciale.

Sénégal: En attendant le 25 mars…

Le second tour de la présidentielle sénégalaise se déroulera le 25 mars prochain. C’’est la commission électorale nationale autonome (Cena) qui a fait cette annonce ce lundi 05 mars. Le scrutin avait été précédemment annoncé pour le 18 Mars. Mais le camp de M. Wade a déposé samedi un recours sur le vote du 1er tour dans un département du sud du Sénégal auprès du Conseil constitutionnel. Ce dernier dispose d’au maximum cinq jours pour l’examiner et publier les résultats définitifs. Selon la Constitution, le second tour a lieu le troisième dimanche suivant cette publication. Quelle que soit la décision du Conseil sur le recours du camp présidentiel, portant sur des votes dans des bureaux du département de Bignona, il ne devrait pas changer de manière significative le résultat du premier tour qui s’est déroulé le 26 février. Coalition « Tout sauf Wade » C’’est l’entre deux tours, période des alliances et des compromis. Et les tractations vont bon train et les annonces de ralliement tombent les unes après les autres. Ainsi, du côté de l’opposition, le challenger de Me Wade se frotte les mains. Il a d’ores et déjà  reçu la déclaration de soutien du M23, regroupements de partis et d’associations qui ont juré de barrer la route au candidat sortant. Ce dernier, malgré sa nette avance sur ses 13 opposants du 26 février dernier a donc du souci à  se faire. En effet, les principaux candidats à  cette présidentielle, Moustapha Niasse, Cheikh Tidiane Gadio, Ousmane Tanor Dieng ont annoncé qu’ils battront campagne aux côtés de Macky Sall afin de «mettre fin au règne d’Abdoulaye Wade et pour qu’il soit mis un terme à  l’affaissement des institutions », comme l’a déclaré Jean-Louis Corréa, porte-parole de la coalition « Luy Jut Jotna » . Il a par ailleurs appelé « Macky Sall à  mettre en place un large front républicain et citoyen qui va permettre définitivement dans ce pays de mettre de côté le rêve fou de dévolution monarchique du pouvoir ». Wade tout seul ? Idrissa Seck a focalisé ces derniers jours l’attention des sénégalais. Allait-il réédité sa volte face de l’entre deux-tours de 2000 o๠il avait soutenu contre toute attente Abdoulaye Wade ? «Si Idy ne veut pas que les Sénégalais voient en lui, la personnification de la tortuosité en politique, alors, il doit soutenir et appeler à  soutenir Macky Sall lors du second tour», déclarent les observateurs de la scène politique sénégalaise. Désormais, sa position est connue. l’ancien poulain de Wade a en effet annoncé hier qu’il soutiendrait Macky Sall. « J’ai réaffirmé un principe que J’avais énoncé depuis très longtemps sans équivoque. Principe selon lequel J’accorderai mon soutien au candidat de l’opposition le mieux placé et ceci sans conditions », a rappelé, hier, le candidat de la Coalition, « Idy4président ». Il a souligné que ce «principe ne peut pas faire l’objet d’un marchandage ». Idrissa Seck a également a rappelé « le devoir de concentration du candidat Macky Sall sur ce qui l’attend ». En tout cas, le Vieux n’entend pas se laisser pousser dehors. Il l’avait annoncé au lendemain de la proclamation des résultats du premier tour, il va «explorer toutes les possibilités d’entente avec d’autres forces politiques». Il entend aussi faire la cour aux 4% de sénégalais qui se sont abstenus lors du premier tour. Pour ce faire, une nouvelle stratégie a été mise en place. Abdoulaye Wade a mis le paquet sur les marabouts et autres chefs religieux, et sa coalition travaille sur les « 1 million d’électeurs qui sont capables d’investir dans le combat » pour inverser les choses le 25 mars prochain. Quant on sait qu’en politique, tout est possible, que les alliés de cette nuit peuvent devenir les pires adversaires de demain matin, il ne reste plus qu’à  attendre le début de la campagne pour savoir vraiment qui est avec qui. Et encore…

Abdoulaye Wade :  » Tout est encore possible, victoire ou second tour »

Le dimanche dernier, Wade n’avait pas pipé mot face à  la ribambelle de journalistes postés devant son bureau de vote. Les huées essuyées de la part des militants de l’opposition étaient passées par là . C’’est finalement hier que le président sortant est sorti de son mutisme à  travers une adresse à  la nation. Une occasion saisie par le président Abdoulaye Wade pour rendre hommage au peuple sénégalais pour son comportement exemplaire pendant le scrutin. «Â A l’épreuve des faits, vous avez, une fois de plus, démontré la vitalité inépuisable du génie de notre peuple », a-il-il indiqué. Selon Wade, sur les résultats de 282 collectivités locales, soit la moitié, il est crédité de 32,17% contre 25,24% pour son poursuivant direct, qu’il n’a pas cité, C’’est à  dire Macky Sall. Dans son adresse il a fléchi sa position en évoquant pour la première fois l’éventualité d’un second tour. «Â Tout est encore possible : victoire ou second tour ». Mieux Abdoulaye Wade a annoncé la possibilité de futures alliances dans la perspective d’un éventuel second round. Une prise de position qui vient conforter celle de la presse sénégalaise qui, au regard des premiers résultats tombés la nuit même du scrutin, avait conclu à  un inévitable deuxième tour Wade-Macky. Pour une bonne partie de la presse sénégalaise, cette déclaration sonne comme un aveu d’impuissance et témoigne de la confusion déjà  perceptible au palais, prémices d’une fin de règne. En effet un deuxième suppose que l’opposition va apporter son soutien au candidat le mieux placé à  savoir Macky Sall. Un remake donc de la présidentielle de 2000 qui avait vu Wade accéder au pouvoir grâce à  une alliance contre Abdou Diouf au second tour . La perspective d’une alliance entre Wade et un parti de l’opposition est pour le moment écartée . Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng respectivement troisième et quatrième pour le moment ont déjà  réitéré leur volonté de soutenir le challenger de Wade. Exit Wade ? Moussa CAMARA à  Dakar

Sénégal : Vers un second tour Wade-Sall ?

l’opposition sénégalaise applaudit et parle d’un camouflet pour le régime. Car, selon toute vraisemblance, Me Abdoulaye Wade sera contraint de revoter dans quinze jours pour le second tour de la présidentielle qu’il avait annoncé remporter haut la main dès ce 26 février. Au lendemain du scrutin qui s’est déroulé dans le calme, C’’est le nom de l’ancien Premier Ministre, Macky Sall, qui revient comme challenger potentiel du « Vieux » (surnom d’Abdoulaye Wade, 86 ans). « Les chiffres en notre possession indiquent qu’un second tour est inévitable. Nous avons gagné les plus grands départements du Sénégal » dont l’agglomération dakaroise, a déclaré Macky Sall, l’un des principaux candidats de l’opposition à  cette présidentielle. Les choses s’annoncent serrées au regard des premiers résultats partiels qui mettent les deux adversaires au coude-à -coude, créditant Me Wade de 34 à  36% » tandis que Macky Sall tournerait autour de 33%. « Le second tour, une perte de temps » Les résultats provisoires officiels devraient être communiqués mardi au niveau départemental et vendredi au niveau national, selon la Commission électorale nationale autonome (Céna). Selon Abdou Latif Coulibaly, un des responsables de la campagne de Moustapha Niasse, autre poids lourd de l’opposition, la tendance c’est 30% pour Wade, 26% pour Macky et 20% pour Niasse ». Pas de précipitation ! affirme-t-on dans le camp Wade o๠l’on se veut serein. « On est en train de collecter les résultats et rien ne permet de dire qu’il y aura un deuxième tour », a déclaré à  l’AFP El Hadj Amadou Sall, un des responsables de la campagne du président Wade. Selon lui, les derniers résultats en sa possession portaient sur « 8% à  9% » des votes et « il n’y a pas de tendance lourde ». La pilule d’un second tour sera difficile à  avaler pour Abdoulaye Wade. Déjà , ce dimanche 26 février, le président sénégalais sortant a vécu un long moment de solitude. Il s’est fait hué alors qu’il allait voté dans son bureau de Dakar. La scène a tellement déplu à  Gorgui qu’il a quitté les lieux, abandonnant sa carte d’électeur et sa pièce d’identité ainsi que des dizaines de journalistes qui espéraient recueillir ses impressions. Désaveu confirmé quelques heures plus tard avec les résultats provisoires de ce bureau o๠il a été battu Moustapha Niasse. Celui qui avait déclaré qu’un second tour serait un sérieux revers et « une perte de temps et d’argent » pour le pays risque de retrouver face à  lui toute l’opposition sénégalaise en rangs serrés derrière M. Sall, si les tendances se confirment. Le « Tout sauf Wade », slogan du M23 qui avait promis de s’unir derrière le candidat le mieux placé en cas de second tour. Rappelons que le premier tour s’est déroulé dans le calme sur toute l’étendue du territoire sénégalais et qu’aucun incident majeur n’a été relevé par les quelques 3000 observateurs présents. Tous ont salué la « maturité politique » du peuple sénégalais qui s’est déplacé à  plus de 60% pour voter après une campagne électorale émaillée de violences qui ont fait de 6 à  15 morts.

Appel à tous les démocrates africains contre le coup d’Etat constitutionnel de Wade !

Le Conseil constitutionnel sénégalais a le 27 Janvier 2012 considéré la candidature de Wade aux élections présidentielles du Sénégal comme valide. Cette validation a été confirmée dans la nuit du 29 au 30 janvier par le rejet de tous les recours contre cette candidature illégale, illégitime, immorale. Il s’agit là  d’une décision inique et indigne d’une institution dont le rôle est de protéger la démocratie et les libertés publiques. Il faut rappeler que le Président Wade, 86 ans officiellement, après deux (2) mandats, soit 12 ans à  la tête de l’Etat souhaite briguer un troisième mandat de sept (7) ans (devant expirer quand il aura 93 ans !) alors que la constitution de 2001 qu’il a lui-même fait voter (modifiée plus de 17 fois en 11 ans) limite les mandats à  deux (2). Au-delà  de la forfaiture juridique, C’’est une dérive politique de plus, un naufrage moral pour un homme qui pourtant, un temps, a été le porte-voix des espoirs de la jeunesse sénégalaise. Le débat s’est déplacé sur le terrain politique bien avant cette décision que l’histoire rangera sans doute dans les poubelles bien remplies du droit constitutionnel africain. Par cette crise, qui est la marque des régimes finissant, Wade offre aux sénégalais une opportunité historique de refonder une société démocratique nouvelle et durable. Pour ce faire, le peuple sénégalais tout entier doit se lever, comme un seul être et faire front à  ce hold-up constitutionnel, qui prépare un coup d’Etat électoral, prélude à  la dévolution monarchique du pouvoir au rejeton Wade. Le Sénégal sera-t-il en mesure de relever ce défi qui ne peut que le grandir ? Les propos de l’avocat sénégalais Mbaye Dieng, il y a prés de 20 ans, soulignant que «Â chaque peuple supportera son sort aussi longtemps qu’il ne pourra y mettre fin » sont d’une terrible actualité. J’ose espérer que le Sénégal, en particulier sa jeunesse, saura être à  la hauteur des enjeux car «Â  il est (…) des circonstances o๠le respect de soi exige de prendre le risque de ne pas survivre (…) pour être digne de vivre » (J. Attali). Dans ce combat dont l’issue incertaine peut être grave pour notre sous-région, le Sénégal a besoin de tous les africains et en particulier du peuple voisin du Mali, peuple fier, digne et héritier des grands empires et qui fait sa révolution. Il n’y a pas de doute que le peuple frère du Mali, malgré ses difficultés actuelles, sera aux cotés du peuple sénégalais qui a tant besoin de sa vigueur révolutionnaire afin de pouvoir terrasser l’hideux monstre anti-démocratique qu’est devenu Abdoulaye Wade. C’’est cette Afrique nouvelle que tous les patriotes s’engagent à  construire ensemble. Et ce n’est pas un hasard, si le Mali et le Sénégal ont été le même pays et ont encore la même devise : un peuple, un but, une foi ! Momar Mbengue, un sénégalais vivant au Mali Bamako, le 22 Février 2012

Campagne électorale au Sénégal : La montée de violence

La semaine écoulée, la deuxième de la campagne électorale de la présidentielle du 26 février prochain, a été tendue au Sénégal entre les protagonistes. En face une opposition qui compte faire flèche de tout bois pour contraindre le président sortant Abdoulaye Wade à  retirer sa candidature, lequel reste droit dans ses bottes et se dit confiant à  rempiler dès le premier tour. Regroupée au sein du M23 (regroupement des partis de l’opposition et de la société civile), l’opposition a décidé de faire front commun en focalisant son programme de campagne sur le retrait de la candidature « inconstitutionnelle » de Wade, à  l’exception de l’ancien premier ministre Macky Sall, qui a décidé de faire cavalier seul. Mercredi dernier, une manifestation de l’opposition à  la place de l’indépendance (centre de Dakar) a été empêchée par la police à  coup de gaz lacrymogènes. Déjà  le 7 février dernier, une première manifestation de l’opposition, qui allait de l’Université Cheikh Anta Diop au ministère de l’intérieur a été stoppée net par un imposant dispositif policier au niveau de la Poste de la Médina. Toujours à  Dakar la police a vigoureusement dispersé, jeudi dernier, un rassemblement des rappeurs mouvement Y’en a marre à  la place de l’Obélisque. Le mouvement voulait y faire un Fanaane (passer la nuit en wolof) pour demander le départ de Wade. Trois leaders du mouvement et plusieurs manifestants on été arrêtés par les policiers. Répondant aux gaz lacrymogènes, les jeunes manifestants ont jeté des pierres, déchiré des portraits de Wade et brûlé des pneus dans les rues. l’opposition a remis ça à  la place de l’indépendance le vendredi dernier. Beaucoup de blessés, dont des journalistes, ont été déplorés. Des bombes lacrymogènes sont tombées dans la ‘’Zawiya ». El Hadji Malick Sy. « Cette profanation » a eu le don d’irriter les occupants des lieux et des fidèles Tidiane qui ont posé des actes de violences à  travers le pays. On a frôlé la catastrophe de la semaine à  Ngueniène, près d’une centaine de kilomètres de Dakar, ville natale du socialiste Ousmane Tanor Dieng, candidat de la coalition Bennoo Ak Tanor. Le cortège du président sortant Abdoulaye Wade a été accueilli par des brassards rouges et des projectiles. Si le candidat des Forces alliées ( Fal 2012) est sorti indemne, la vitre latérale de sa voiture 4X4 a volé en éclats et un membre de son parti a été blessé à  l’arcade sourcilière . Il n’en fallait pas plus pour provoquer l’ire de Goorgui (le vieux) qui a taxé Ousmane Tanor Dieng de fasciste et les habitants de la localité de sauvages. Cette semaine, qui va boucler la boucle de la campagne électorale s’annonce houleuse, avec de chaudes empoignades en perspective.

Sénégal: Pari réussi pour le M23

Le Mouvement du 23 juin (M23) regroupe des représentants de l’opposition et de la société civile sénégalaise. Après la validation de la candidature du président Abdoulaye Wade par le Conseil Constitutionnelle le dimanche 29 janvier dernier, il a appelé la population à  manifester pour protester. Appel entendu puisqu’ils étaient plus de 10 000 selon les organisateurs à  s’être rassemblés place de l’Obélisque. Le M23 s’est félicité ce mercredi du « succès » de sa manifestation contre la candidature du chef de l’Etat Abdoulaye Wade à  l’élection présidentielle. Notre capacité de mobilisation n’a pas été démentie, le mouvement a mobilisé au maximum, a estimé le porte-parole du M23, Abdoul Aziz Diop. « Nous avons atteint tous nos objectifs », a expliqué le porte-parole. « Nous voulions d’abord prendre la place de l’Obélisque, de gré ou de force. Il y a eu reculade du gouvernement qui a autorisé la manifestation, et donc la place a été prise ». « Ensuite, nous avons relevé le test de la mobilisation », a –t-il ajouté. Le M23 a également promis une « nouvelle stratégie » face à  la « répression » des autorités. Un comité de crise (du M23) devrait se réunir ce mercredi pour évaluer la suite à  donner à  la manifestation. « Mais nous allons désormais développer une stratégie qui tienne compte de la répression menée par le gouvernement », a prévenu le porte-parole du M23. Deux morts et des blessés Du côté de la présidence sénégalaise, on minimise les chiffres avancés par le M23. Dans un communiqué, elle estimé que la manifestation du M23 n’a rassemblé que « 2.500 participants environ ». « Cela prouve encore une fois que les Sénégalais sont plus que jamais déterminer à  soutenir le Président Wade », précise le communiqué. La manifestation a été endeuillée. Mamadou Diop, un jeune étudiant, est décédé mardi après avoir été renversé par un véhicule lors de la dispersion par la police du rassemblement. Une jeune fille a également succombé à  ses blessures, renversé elle aussi par un camion, en marge de la manifestation.e Ce mercredi, la ville est calme et la police est déployée dans tous les quartiers.

12 millions de sénégalais, et moi et moi et moi…

Tout porte à  le croire. La leçon de Tandja, Gbagbo et tous les autres avant eux n’a pas servi à  tout le monde. Pendant que certains se retirent après avoir apporté leur pierre à  la construction de leurs pays, ceux en qui les peuples fondaient de l’espoir prennent un malin plaisir à  leur planter un couteau dans le dos. « La seule certitude que J’ai, C’’est de continuer », déclarait il y a peu le président sénégalais qui rêve, semble-t-il, à  avoir une fin de règne à  la Bongo ou autre Eyadema. Le vieux lion, Me Wade, a changé. Celui dont tout le monde plaignait le sort quand il dormait en prison il y a une quinzaine d’années, le même Wade fait aujourd’hui dormir des opposants en prison… Abdoulaye Wade qui criait « sopi » (alternance, changement), ne veut plus aujourd’hui en entendre parler et est prêt à  tout pour rester sur le fauteuil tant d’années convoité. Le vieux briscard de la politique sénégalaise, parvenu au pouvoir après tant d’années de lutte, de manifestations et de grève, refuse aujourd’hui à  ses compatriotes le droit de faire valoir leur liberté d’expression et de lui dire « on ne veut plus de toi, dégage ! » Comme un Tandja, Wade se pose en « homme de la situation », le seul à  même de conduire à  terme les « chantiers » enclenchés sous son règne, le plus budgétivore de toute l’histoire du Sénégal. Comme un Gbagbo, il refuse d’entendre les voix discordantes et risque de se retrouver acculé… Est-ce donc la malédiction de l’ «opposant historique» ? Le nouvel épisode du feuilleton démocratique africain ne fait en tout cas que conforter ceux qui pensent qu’il ne faut pas donner le pouvoir à  quelqu’un qui l’a trop longtemps chercher. Me Wade, ne faites pas fi des principes que vous avez défendu ! Ne les laissez pas salir vos mains avec le sang des sénégalais ! Pensez à  ces 12 millions de personnes qui vous ont fait confiance, qui ont mis leur espoir en vous ! s’il vous plait, ne leur faites pas vivre les heures noires qui ne sont déjà  que trop nombreuses sur le continent ! Me Wade, vous avez fait beaucoup de choses positives pour le pays. Devenez un sage, quelqu’un vers qui on se tourne pour demander conseil, chercher conciliation… Me Wade, ne devenez pas, de grâce, le fossoyeur de ce Sénégal pour lequel vous vous êtes naguère tant battu !

Abdoulaye Wade : Et pourquoi pas 2019 ?

C’’est au site sénégalais en ligne DakarActu.com que le président sénégalais sortant, candidat à  sa propre succession a fait cette déclaration. « J’ai été élu en 2000 sur la base de la Loi fondamentale de 1963. Après mon élection, j’ai fait adopter une nouvelle Constitution. Tout le monde sait que la loi régit le présent et l’avenir, mais ne rétroagit pas. C’est un principe général de droit ». « Depuis que l’article 27 instituant le septennat a été adopté en 2008, il n’y a pas eu d’élection. Mon premier mandat sous l’empire de ce nouveau texte est celui qui démarre en 2012. Je peux même légalement me présenter une autre fois en 2019. Les juristes sérieux le savent et l’ont écrit », dit-il. « Nul ne connait la Constitution mieux que moi » Tout juste après son élection, le présidnet Wade avait fait procéder à  une révision constitutionnelle en 2001 instituant un quinquennat renouvelable une fois. Il est ensuite réélu en 2008, pour sept ans après le rétablissement du septennat en 2008, à  la suite d’une nouvelle réforme constitutionnelle. Pour ses opposants, il se présente à  un troisième mandat illégal, mais ses partisans affirment que le décompte doit se faire à  partir de la première réforme constitutionnelle de 2001 instituant le quinquennat et qu’il s’agit donc d’un second mandat conforme à  la Constitution. « La Constitution, c’est moi qui l’ai rédigée, tout seul » et « nul ne la connaà®t mieux que moi », affirme M. Wade dans son entretien à  DakarActu. « J’ai tout au plus sollicité des avis de juristes quand j'(en) ai terminé la rédaction », ajoute-t-il. En ce qui concerne la question de l’âge, Me Wade refute cet argument. Il déclare se sentir dans les dispositions physiques et intellectuelles de servir son pays. Craintes de violences C’est en principe demain, vendredi, que le Conseil constitutionnel publiera la liste des candidats retenus à  la présidentielle dont le premier tour est prévu le 26 février. La possibilité « légale » pour M. Wade de représenter en 2019 – à  l’âge 92 ans – n’avait jusqu’alors jamais été publiquement évoquée par ses partisans et elle risque d’exacerber les tensions déjà  vives au Sénégal depuis plusieurs mois. Le gouvernement a d’aileurs interdit les manifestations, de jeudi, dernier jour de dépôt des candidatures, jusqu’à  lundi. Mais le Mouvement du 23 juin (M23), regroupant les partis d’opposition et la société civile qui jugent la nouvelle candidature de Wade anticonstitutionnelle, a décidé de braver cette interdiction « illégale » en appelant à  manifester demain vendredi à  Dakar.

Elections au Sénégal: Le camp Wade en campagne à Bamako

Du 6 au 8 janvier derniers, Bamako a vibré au rythme de la « Téranga » à  travers les journées culturelles et sportives de la Fédération des associations sénégalaises du Mali. Par cette importante manifestation, les Sénégalais du Mali entendaient « renforcer davantage la cohésion et l’unité au sein de leur communauté ». Mais au-delà  du caractère festif de cet évènement, se cachent bien des intentions dans le cadre des prochaines élections présidentielles. Une atmosphère de campagne Placées sous le haut patronage du président sénégalais Abdoulaye Wade, ces journées ont enregistré la présence de plusieurs hauts dignitaires du régime sortant. C’’est le ministre de l’extérieur qui effectuera « spécialement » le déplacement de Bamako au nom du président, non moins candidat du PDS (Parti démocratique sénégalais). l’envoyée spéciale du chef de l’Etat sénégalais avait à  ses côtés l’ambassadeur du Sénégal au Mali, le conseiller spécial du président Wade, etc. Les présentes journées sénégalaises au Mali interviennent à  moins de deux mois de l’élection présidentielle du 26 février prochain dans ce pays. Et le coup de communication a réussi pour les lieutenants d’Abdoulaye Wade, qui n’ont pas été avares sur les mots dans leur discours pour avoir l’adhésion des militants de la Fédération des associations sénégalaises. C’’est chose faite depuis ce samedi 7 janvier à  l’annonce du soutien des trois organisations membres de la Fédération à  la candidature du président Wade. Il s’agit notamment de l’Union des Sénégalais du Mali, l’Association de la communauté sénégalaise et la Convention des Sénégalais du Mali. Donner la victoire à  Me Wade La représentante de la Communauté sénégalaise au Mali est formelle dans son intervention. Mme Awa Dabo a appelé tous les Sénégalais vivant au Mali à  « resserrer les rangs derrière le président Wade à  l’occasion de l’élection du 26 février prochain ». La tribune de la cérémonie d’ouverture des présentes journées a offert l’occasion pour elle de promettre d’élire le président sortant dès le premier tour en comptant bien sur les 100% des voix des Sénégalais au Mali. Cet appel n’est pas tombé dans l’oreille du sourd, au regard du tonnerre d’applaudissements qui l’a accompagné dans la salle. Mme Awa Dabo a regretté « ne pas pouvoir ramener Me Wade à  ses 35 ans pour qu’il reste longtemps à  la tête du Sénégal afin de bâtir davantage le pays et d’égaler Paris et New York ». Le ministre sénégalais de l’extérieur n’a pas tardé à  enfoncer le clou. Elle s’est mise à  dépeindre les actions menées par le président Wade et dévoiler quelques grandes lignes de la future politique de celui-ci vis-à -vis des Sénégalais de l’extérieur. « Wade sera élu sans problème. Qu’il sache que la communauté sénégalaise au Mali le soutient quoi qu’il arrive » ont affirmé pour leur part de nombreuses participantes à  cette manifestation. Il n’ ya donc pas de doute, la communauté sénégalais au Mali roule pour Wade. Mais ce soutien lui suffira-t-il à  tenir tête à  des concurrents sérieux comme Ousmane Tanor Dieng, Youssou N’dour, Idrissa Seck ou encore Moustapha Niasse ?

Fièvre à Dakar

23 décembre 2011. l’ambiance est tendue dans la capitale sénégalaise Dakar, qui accueille deux événements politiques importants. Ce vendredi se tiennent en effet deux congrès aux objectifs totalement opposés. Le parti au pouvoir organise un « Congrès d’investiture » pour valider la candidature de Wade. Au même moment, le Mouvement du 23 juin tient un « congrès du peuple » pour dire non à  cette même candidature. Les deux camps s’observent en chiens de faà¯ence et les observateurs craignent plus que jamais des débordements. Les entreprises ont fermé et libéré leurs employés par crainte de violences. La ville s’est vidée et la tension est perceptible au niveau des quartiers généraux des partis. Déjà  hier, la mairie de Sicap-Mermoz-Sacré C’œur et le domicile du maire Barthélémy Dias, qui est de l’opposition (PS) ont été attaqués ce jeudi par un groupe de nervis. Le maire réputé avoir la gâchette facile n’a pas hésité à  tirer sur les assaillants. Bilan: un mort côté nervis et trois blessés par balle. «J’ai tiré deux coups en l’air, C’’est ce que dit la loi, le reste, J’ai ouvert le feu sur les gens. Je reconnais avoir touché trois personnes, J’espère qu’elles ne sont que blessés, si elles sont mortes je présente mes condoléances anticipés à  leur famille. Comme Abdoulaye Wade a dit Œil pour Œil dans pour dent, je lui souhaite la bienvenue au Far West», déclare Dias. Démocratie en danger A moins deux mois de la présidentielle, ce regain de violence fait craindre le pire aux observateurs de la vie politique sénégalaise. Jamais le pays n’avait été aussi près du chaos. Entre le pouvoir et son leader qui refusent de renoncer à  une candidature jugée irrecevable et grosse de danger pour la stabilité du pays, une jeunesse qui a fait du Y en a marre son cri de guerre, une opposition déterminée à  se battre pour le respect de la constitution, il y a fort à  craindre que la vitrine démocratique tant adulée ne se fissure. Le président de la Ligue sénégalaise des Droit de l’Homme, Me Assane Dioma Ndiaye appelle les sénégalais à  la retenue, car le contexte actuel fait planer sur le pays « le syndrome ivoirien ou encore libérien ». « Nous avons toujours eu à  faire des alertes précoces. Il faut que les Sénégalais arrêtent de penser que notre pays est à  l’abri de la violence. Parce que nous faisons face à  une crise démocratique. Si l’Etat n’arrive plus à  assurer la sécurité de tous, les citoyens sont obligés d’assurer leur propre sécurité», a-t-il déclaré à  la presse ce jeudi 22 décembre. Agé de 85 ans, Abdoulaye Wade est au pouvoir depuis 2000. Il a été réélu en 2007 pour cinq ans et se représente pour un nouveau mandat de sept ans après une modification de la constitution rétablissant le septennat.

Présidentielle 2012 : Wade persiste et signe

Le combat s’intensifie entre le pouvoir et la société civile au Sénégal. à‰chaudée par l’engagement de la rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) contre un troisième mandat, la présidence du Sénégal entend retirer à  l’ONG son statut d’observateur électoral. Le porte-parole de la présidence a opposé une nouvelle fin de non-recevoir aux revendications du Mouvement du 23 juin (M23), qui demande au chef de l’Etat de renoncer à  se présenter. Serigne Mbacké Ndiaye a assuré le 4 octobre 2011 qu’Abdoulaye Wade serait bien candidat à  l’élection présidentielle de 2012, sous les couleurs du PDS, et que sa candidature serait déposée le moment venu. Il a également démenti tout plan B pour une autre candidature au sein du parti au pouvoir. Le pouvoir du président sénégalais Abdoulaye Wade veut empêcher la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), ONG qu’il considère partisane, d’observer l’élection présidentielle de 2012, a annoncé hier mardi 4 octobre, Serigne Mbacké Ndiaye, porte-parole de la présidence. La Raddho mène un combat contre le pouvoir d’un côté et de l’autre dit: Je veux être observateur, c’est inacceptable, a déclaré M. Ndiaye, qui a rang de ministre, lors d’une rencontre avec la presse à  Dakar. Il est hors de question que la Raddho soit observateur, a-t-il ajouté, estimant qu’il faut que les règles du jeu soient respectées et il faut des gens neutres pour assurer la supervision du scrutin. l’objectif du Raddho est de faire échouer une candidature de Wade à  la présidentielle, qu’ils jugent anticonstitutionnelle. Ils ont donné à  Wade un ultimatum, fixé à  fin octobre, pour qu’il renonce à  concourir. La légitimité de son éventuelle participation à  la présidentielle doit être tranchée en janvier 2012 par le Conseil constitutionnel. s’il n’obtient pas satisfaction, le M23 menace de multiplier les manifestations de rue. On ne peut pas retirer une candidature qui n’a pas encore été déposée au Conseil constitutionnel, a répondu le porte-parole de la présidence. Le président de la République est garant de l’ordre et de la sécurité et aucune perturbation ne sera tolérée, a-t-il affirmé. La Raddho et son président Alioune Tine sont à  la pointe du combat mené contre un nouveau mandat du président Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 2000, candidat à  sa propre succession à  la présidentielle de 2012 dont le 1er tour est prévu le 26 février. La Raddho observe les élections au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest depuis 1993.

Dors en paix  » Tonton Wade »

Il n’y allait pas de main morte pour prodiguer conseils et avis tranchés en matière de télévision; C’était un expert. Djibril Wade, notre tonton, tu nous manques déjà . Il a donc tiré sa révérence ce 30 septembre 2011. A tunis, loin des siens, de cette télévision à  laquelle il a tant donné et de sa terre natale du Sénégal… Tonton Wade comme on l’appelait à  Africable, avait la passion de l’image au coeur.  » La télévision, c’est ma vie, je lui ai tout donné! » Et nous répétions :  » La télévision, c’est sa femme. » La voilà  veuve aujourd’hui. De ces longues heures au bureau, Djibril Wade, ancien Directeur des programmes d’Africable Télévision, ne les voyait point passer; Il pouvait y rester jusqu’à  minuit, sa petite télévision allumée le volume très haut, les journeaux jonchant son bureau, un ou deux projets en lecture, le cerveau en ébullition. Des synopsis, un concept en gestation, il lui fallait créer la dynamique Africable. Des idées oui, il en avait. Et des idées, il en aurait eu encore et encore. Pour ma part, j’ai eu l’honneur de travailler quelques mois avec ce passionné et je me souviens de cette première rencontre à  l’hôtel Salam de Bamako. Un grand monsieur, teint noir, donnant des ordres aux techniciens, moins agités que lui. Ah Mame Diarra Bousso, la sénégalaise, me lança t-il, avant de s’en retourner au four et au moulin. Il taquinait mais traquait le moindre détail, une caméra mal placée, le son mal réglé, un micro ouvert, rien n’échappait à  l’oeil avisé de Tonton Wade, que les techniciens écoutaient avec respect. Si la passion du travail bien fait était un sacerdoce pour lui, conseiller était un autre devoir. On retiendra donc de lui cet aspect farouche de sa personnalité, notamment la jeune génération, qui pliait devant ses exigences, même si lui même se remettait toujours en question face aux nouvelles tendances de la télé new-age. En Afrique, l’expérience des aà®nées prévaut toujours ! Celle de Djibril Wade était renommée. De Dakar à  Libreville, en passant par Abidjan ou Addis, l’homme était une référence et, qui est passé dans son bureau d’Africable à  Bamako le confirmera. On n’en ressortait jamais sans un mot avisé. Eteignez l’écran. Dors en Paix, Tonton Wade !

Me Wade, docteur honoris laïus

La presse sénégalaise a donné le ton au lendemain de l’allocution télévisée du chef de l’Etat. « Wade sert une comédie électorale », « Wade, le show et l’effroi », « Wade rate sa sortie », « Wade refuse de changer », « Fausses solutions pour vrais problèmes », tels sont les titres de Une des grands quotidiens privés. Seul Le Soleil, journal pro-gouvernemental, se montre plus mesuré. Le ton est le même au niveau de la classe politique qui se frotte les mains de cette sortie d’un président que tout dessert ces derniers temps mais que rien ne semble pouvoir dévier de son ambition de rester à  la tête du pays. Très sûr de lui, il a proposé aux sénégalais une présidentielle anticipée et maintenu sa candidature à  un nouveau mandat. Le show auquel se sont livrés ses sbires pendant plus de 5 heures avant qu’il ne prenne lui-même la parole est digne des républiques bananières, contre lesquelles lui-même s’est battu des décennies durant. C’’est en effet devant son gouvernement et des élus et personnalités acquis à  sa cause, dont une vingtaine a longuement chanté ses louanges qu’il s’est adressé «aux enfants de la Patrie». La douche froide Si certains avaient espéré que les récents évènements fassent revoir ses positions à  Me Wade, ces derniers ont dû bien être déçus. Le «vieux» ne semble pas avoir perçu les messages cryptés des sénégalais qui en ont ras-le-bol et qui sont descendus dans les rues pour le dire. Pour lui, le problème entre lui et ses compatriotes est une affaire de «communication». Le très impopulaire « ticket » qui a tout déclenché « n’a pas été bien compris ». Il va encore plus loin d’ailleurs, sur de son fait. Me Wade propose à  l’opposition sénégalaise, «si elle est si sûre de gagner» d’organiser des élections anticipées dans les 40 jours. Notre confrère éditorialiste du journal «Sud», écrit que Wade « fait montre d’une désinvolture qui agresse ses concitoyens ». Si « l’opposition est pressée et certaine » de l’emporter, « je peux envisager une élection présidentielle anticipée, si cela est nécessaire pour la cohésion sociale et la concorde nationale », a déclaré le chef de l’Etat. Il a également réaffirmé sa candidature au scrutin présidentiel, anticipé ou à  la date prévue du 26 février 2012. Deux paroles Le Secrétaire général du parti socialiste, M. Ousmane Tanor Dieng estime que «le discours de Abdoulaye Wade n’a aucune espèce de valeur pour le peuple sénégalais qui le connaà®t». Selon lui, Me Wade a prononcé deux discours différents. « Ce que Wade a dit en Ouolof (langue nationale) est totalement différent de ce qu’il a tenu en français », a-t-il remarqué avant de relever, au micro de lma Rfm (chaà®ne privée) les énormes erreurs de l’auteur du discours. «A la fin de son discours en français, il indique qu’il a le droit de se dédire et que les promesses n’engagent que ce qui y croient», a-t-il noté. Sur les élections anticipées évoquées par le président Wade, Tanor Dieng rappellera que si tel devait être le cas, il reviendrait au président du Sénat de les organiser. «Lorsqu’il parle d’élections anticipées, il doit savoir que pour qu’il y ait une élection anticipée, il doit d’abord démissionner pour laisser le président du Sénat organiser les élections. Par ailleurs il estime qu’il n’y a aucun sérieux dans l’appel au dialogue de Me Wade. «Sur le dialogue, tout ce qu’il dit n’est pas très sérieux. Il sait très bien que lui et moi, lorsqu’on organisait le dialogue politique sous Diouf (Abdou Diouf, ancien président, ndlr), ça ne se passe pas dans la place publique», conclut-il. Une chose est sure, Me Abdoulaye Wade a raté une occasion de renouer avec son peuple. Lui, le chantre de la démocratie, est en train de perdre définitivement le crédit qu’il avait aux yeux de ses concitoyens et des observateurs étrangers. En s’écoutant parler et en refusant obstinément, avec l’aide certaine de ses conseillers, d’ouvrir ses oreilles pour entendre les appels des sénégalais, il s’est offert un bon show télé mais a rendu encore plus amère la pilule.Il aurait sans doute mieux fait de suivre ce proverbe de la sagesse bambara qu’assurément on retrouve chez lui : «quand ce que tu as à  dire ne vaut pas mieux que le silence, tais toi !»

Constitution: Wade fait marche arrière

La société sénégalaise est en ébullition depuis plusieurs jours et ce jeudi a été particulièrement chaud. à€ Dakar, la mobilisation anti projet de loi s’est transformée en émeutes, les policiers sont intervenus brutalement et ont interpellé de nombreux manifestants qui avaient répondu à  l’appel du mouvement de jeunes « Y en a marre ». Même à  Paris, l’ambassade du Sénégal a été brièvement occupée par des opposants. En cause : la volonté du chef de l’à‰tat Abdoulaye Wade d’instaurer un vice-président élu ; et surtout, le « ticket » formé par le candidat à  ce poste et celui à  la magistrature suprême, qui pourrait remporter l’élection avec seulement 25 % des voix, seuil qualifié de « minimum bloquant » en cas d’absence de majorité absolue au premier tour. Pas question pour les sénégalais de cautionner ce qu’ils appellent un « coup d’état » de la part de celui qui a été longtemps une figure de proue de la démocratie sénégalaise. Dans huit mois, les sénégalais devront choisir leur président. Abdoulaye Wade l’a clairement annoncé, il sera candidat. Mais le « vieux » sait très bien qu’il risque fort de ne pas venir à  bout des cinq ans de pouvoir si jamais il était réélu. La réforme constitutionnelle aurait donc pour objectif d’assurer son élection et le passage du pouvoir à  son fils après son départ. Le texte prévoit en effet qu’en cas de vacance du pouvoir, le président sera remplacé par le vice-président qui aura toutes ses prérogatives – y compris celle de nommer ou révoquer le nouveau vice-président. Le super-ministre Karim deviendrait donc, par cet ingénieux tour de passe-passe, super-président. La dérive ? De chantre de la démocratie, Abdoulaye Wade est-il en train de devenir fin dictateur ? l’opinion publique sénégalaise le lui reproche en tout cas. Des projets gigantesques pas compris par les populations qui souffrent de coupures intempestives d’électricité et d’une inflation galopante à  la reformulation de la constitution sur-mesure, le vieil avocat est en train de rêver à  un destin à  la « Oumar Bongo » ou « Eyadéma ». Mourir au pouvoir et laisser le pouvoir à  son fils. « Aujourd’hui, j’ai tous les pouvoirs, mais je vais partager mes pouvoirs avec le vice-président », a déclaré l’actuel président de la République du Sénégal à  l’ouverture de la VIe conférence nationale de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) du Parti démocratique sénégalais (Pds) pour expliquer son projet. « Avec cette phrase, qui sonne le glas de la démocratie sénégalaise, le président de la République nous promet son enterrement en bonne et due forme, si le Congrès vote son projet de loi constitutionnelle d’élection du président et du vice-président » déclare Fatou Kiné Camara Docteure d’Etat en Droit Secrétaire générale du Cosef (Conseil sénégalais des femmes) Secrétaire générale adjointe de l’Ajs (Association des juristes sénégalaises. Mais Wade se défend : « à‡a, c’est un progrès démocratique ». Avancée ou pas, il l’aura finalement retirée. Il aura fallu lui tordre la main avec des affrontements intenses qui ont opposé manifestants de l’opposition aux forces de l’ordre. Le ministre de la justice, Cheikh Tidiane Sy a annoncé le retrait de cette mesure aux députés peu après l’ouverture de la séance plénière o๠elle devait être adoptée. Le président Wade « a pris en considération vos préoccupations » et « a pris bonne note » de toutes les réactions, « il m’a chargé de retirer ce projet de loi », a déclaré le ministre, l’air grave, suscitant des applaudissements nourris. Entretemps, les manifestations auront fait des dizaines de blessés dont Alioune Tine, président de la Rencontre africaine des droits de l’Homme, à  la pointe de la contestation contre le projet de réforme constitutionnelle. Il se trouvait en compagnie de l’ancien ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio lorsqu’il a été attaqué par des présumés hommes de main d’un responsable du parti présidentiel. Les sénégalais semblent désormais décidés à  ne plus avaler les couleuvres sans broncher. Le début de la révolution…du tiéboudienne ?

Wade laisse tomber son ami Kadhafi

C’’est ce qu’on appelle un lâchage en règle. Connu pour être l’un des alliés inconditionnels de Mouammar Kadhafi en Afrique subsaharienne, le président Abdoulaye Wade tourne le dos au Guide libyen. Le président du Sénégal a reconnu jeudi 19 mai 2011 le Conseil national de transition (CNT), en rébellion ouverte contre le régime de Tripoli, comme «opposition historique et légitime» chargée de préparer la mise en place d’institutions républicaines à  travers des élections libres et démocratiques. La délégation libyenne, reçue au palais présidentiel à  Dakar, était composée d’Ali Zeidan, membre du CNT et envoyé spécial de son président, et de Mansour Sayf Al-Nasr, également membre du CNT, chargé de la coordination des relations avec la France, ainsi qu’un certain… Bernard-Henri Lévy. Même s’il s’est fait très discret et s’est refusé à  toute déclaration devant la presse, le philosophe le plus médiatique de France, qui a joué un rôle important dans la décision du président Nicolas Sarkozy d’intervenir militairement en Libye, a convaincu Wade de lâcher le Guide. Redoutable animal politique, Wade n’a pas eu besoin de chercher loin pour trouver une explication à  ce qui, vu de Tripoli, ressemble à  un coup de poignard dans le dos en affirmant «rester fidèle à  une position qui a toujours été la [sienne] bien avant [son] accession à  la magistrature suprême, lorsque des chefs d’Etat faisaient appel à  [sa] médiation pour dialoguer avec les opposants plus habitués à  créer des mouvements de libération armés à  l’étranger au lieu de mener une opposition interne». Et comme pour enfoncer un clou de plus dans le cercueil de son ex-ami, Abdoulaye Wade a déclaré qu’il a pris «bonne note du fait que, pour le CNT, toute solution d’avenir passe par le départ de Mouammar Kadhafi», ce qu’il a déjà , lui-même, conseillé à  ce dernier, «considérant que le processus engagé est irréversible». Virage à  180° Cette prise de position de Wade apparaà®t comme un virage à  180 degrés. En effet, quand le régime de Tripoli a commencé à  réprimer dans le sang l’insurrection libyenne, le président sénégalais Abdoulaye Wade et son homologue guinéen Alpha Condé, après un entretien téléphonique commun avec Kadhafi, avaient jugé utile d’exprimer leur «solidarité et celle des peuples sénégalais et guinéen avec le peuple libyen contre toute atteinte à  ses acquis concrétisés par la révolution du 1er septembre 1969 et son guide au profit du peuple libyen et des peuples du continent africain». Vraisemblablement, avec la tournure que prennent les événements en Libye, avec un Guide affaibli par les bombardements de l’Otan et les défections en série de piliers du régime, Wade, qui a souvent eu le nez creux, a compris peut-être que l’heure était venue de prendre ses distances avec un allié très encombrant. Wade-Kadhafi: des relations en dents de scie Wade a toujours entretenu des relations très ambiguà«s avec le régime libyen. Dans les années 80, alors farouche opposant au régime du président Abdou Diouf, Wade avait été inculpé pour «atteinte à  la sûreté de l’Etat» dans le cadre de l’affaire dite des «armes libyennes». En clair, on lui reprochait de vouloir renverser le pouvoir de l’époque avec l’appui d’un «Guide» qui passait pour être un expert en déstabilisation. Ainsi, une fois arrivé au pouvoir en 2000, C’’est naturellement que Tripoli a été l’une des premières destinations du président Wade, qui comptait beaucoup sur la manne financière libyenne et un Guide réputé très généreux avec ses amis. Mais las de voir le robinet à  pétrodollars couler à  flots, Wade avait profité en 2001 d’une maladresse commise par Tripoli pour provoquer un clash en accusant les autorités libyennes de s’adonner à  un trafic de mannequins sénégalaises. Quelques gros chèques plus tard, Wade s’était calmé et la lune de miel avec la Libye s’était poursuivie. Au point que par le biais du Fonds libyen d’investissement, le Guide, qui s’est entre temps proclamé «roi des rois d’Afrique», avait promis d’ériger à  Dakar la «tour Mouammar Kadhafi», estimée à  250 millions de dollars, censée être la plus élevée en Afrique de l’Ouest. Mais là  aussi, malgré la pose en grande pompe d’une première pierre, la capitale sénégalaise attend toujours son World Trade Center.

Sénégal-Côte d’Ivoire : Ouattara et Wade, une amitié au grand jour

Le président ivoirien Alassane Ouattara est arrivé jeudi après-midi à  Dakar, o๠il a été chaleureusement accueilli par son homologue sénégalais Abdoulaye Wade. La visite, sa première comme chef d’à‰tat, doit durer moins de vingt-quatre heures. Son premier voyage à  l’étranger comme président ivoirien, Alassane Ouattara l’a réservé au Sénégal d’Abdoulaye Wade, o๠il est arrivé jeudi vers 17 h 30 (locales et GMT), après avoir décrété un deuil national de trois jours dans son pays. Comme lors du voyage précédent qu’il a effectué à  Dakar, début novembre 2010, entre les deux tours de la présidentielle, Ouattara a emprunté l’avion du président sénégalais, qui est venu cette fois l’accueillir à  l’aéroport. L’accolade entre les deux hommes a été longue et chaleureuse. Puis, main dans la main, les deux chefs d’à‰tat se sont rendus dans la salle de réception de l’aéroport sous les yeux de plusieurs centaines de militants du Parti démocratique sénégalais (PDS), le parti de Wade. Le soir, un dà®ner officiel a été donné par le président du Sénégal en l’honneur de son homologue ivoirien. Les deux hommes doivent se voir en tête à  tête vendredi matin au siège de la présidence, à  Dakar. Ouattara devrait ensuite s’adresser à  la presse avant son départ à  la mi-journée. Grand soutien Ainsi est exposée au grand jour l’étroite amitié entre Wade et Ouattara, le premier ayant grandement soutenu le second au moins pendant les cinq mois de crise électorale. Seul président africain à  réagir publiquement à  l’arrestation de Laurent Gbago, le 11 avril, Abdoulaye Wade s’était exprimé deux jours plus tard en qualifiant la chute de l’ancien président de « très bonne chose ». Et mardi dernier, la présidence sénégalaise avait annoncé la « visite d’amitié » de Ouattara en évoquant les liens traditionnels ayant toujours existé entre les peuples ivoirien et sénégalais. Mais Wade a été autant porté à  soutenir Ouattara par amitié et affinités idéologiques – tous deux appartiennent à  l’internationale libérale – que par franche mésentente avec Laurent Gbagbo [voir ici un résumé de leurs relations], dont les militants ont souvent pris pour cible les Sénégalais vivant en Côte d’Ivoire. Une communauté qui compte plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont certaines ont été victimes des violences postélectorales. (avec AFP)

Prix Kéba MBAYE pour l’éthique : Me Wade rend hommage à Amadou Toumané Touré

Il a indiqué que « la simplicité, l’effacement de l’auguste juge sont une leçon à  enseigner aux jeunes». Le président Amadou Toumani Touré, qui a reçu, samedi dernier, au théâtre national Daniel Sorano, le 1er prix Kéba Mbaye pour l’éthique, a offert sa récompense aux enfants du Mali et du Sénégal. « J’ai décidé de partager le prix en deux parts : la première ira aux enfants du Sénégal et la deuxième aux enfants du Mali», a-t-il déclaré. Ce prix est décerné tous les deux ans par la Fondation Kéba Mbaye, un éminent juge sénégalais, décédé il y a quelques années. La récompense est constituée d’une médaille, d’un trophée, d’un diplôme et de 10.000 euros (6,5 millions de francs Cfa). Le président malien se dit très honoré et profondément touché de recevoir cette distinction qui porte le nom de l’illustre disparu qu’il considère comme un «père spirituel». «Dans ma vie de soldat et d’homme d’Etat, J’ai collectionné les médailles, mais ce prix Kéba Mbaye occupera une place particulière dans ma galerie», a-t-il indiqué, ajoutant que «la simplicité et l’effacement » de l’éminent juge sont «une leçon à  enseigner aux jeunes». Amadou Toumani Touré a indiqué que la cérémonie de remise du Prix Kéba Mbaye prolonge la longue liste des événements qui permettent aux Sénégalais et Maliens de célébrer la fraternité et les liens multiples qui unissent les deux pays dont le juge Kéba Mbaye est un artisan de cette construction fondée sur le sang entre les deux pays. «Lui le natif de Kaolack, dans le Saloum, a lié son destin à  une fille de Ségou (Mali), a-t-il souligné. D’ailleurs, pour rendre hommage à  celle-ci, il a confié avoir emmené dans sa délégation, Sékouba Kouyaté, le célèbre joueur de Ngoni, un instrument traditionnel de musique pour rendre hommage à  l’épouse du défunt juge, originaire de Ségou (République du Mali). Auparavant, Me Sidiki Kaba a dressé, dans une présentation ponctuée d’applaudissements nourris, le parcours élogieux du lauréat. Tout commence, souligne-t-il, le 26 mars 1991, date à  laquelle Amadou Toumani Touré s’est révélé au monde en dirigeant l’opération militaire qui a mis fin au régime de Moussa Touré. Elu président du Comité de réconciliation nationale, il est porté, le 29 mars, à  la tête du Comité de transition pour le salut du peuple. «Il conduit avec bonheur la transition qui durera 14 mois et engrange des résultats probants pour la jeune démocratie malienne, en particulier la tenue de la Conférence nationale dans le temps record de 15 jours qui produira des textes d’une importance capitale tels que : le projet de constitution, le code électoral, la charte des partis, l’Etat de la nation», indique Me Sidiki Kaba. Et d’ajouter sur un ton admirateur : «grâce à  ses talents d’organisateur méthodique et rigoureux, le calendrier des échéances électorales pour la mise en place des institutions de la 3e République est respecté dans le calme et la sérénité». Amadou Toumani Touré a, selon Me Sidiki Kaba, consolidé l’indépendance de la magistrature par l’adoption d’un statut de la magistrature garantissant l’inamovibilité des magistrats du siège, appuyé l’éclosion de la presse libre. Le président malien, après avoir transmis le pouvoir aux civils, montre une autre facette de lui, en sillonnant le continent pour prêcher la paix dans les foyers de tension comme le Rwanda. Ce parcours exemplaire, a-t-il ajouté, a justifié le choix porté sur le lauréat. «Le bilan de votre action humanitaire, politique et éthique est élogieux», a-t-il dit, soulignant que le chef de l’Etat du Mali est «resté sobre avec l’argent», plus encore qu’il a une «éthique du pouvoir», reflétant son attachement aux valeurs millénaires de son pays. A la fin de la cérémonie, Me Abdoulaye Wade a offert deux camions frigorifiques aux femmes de Bandiagara (Mali). Une annonce accueillie par des applaudissements.

Sénégal: Karim Wade, un fils très sollicité

La nomination par le président sénégalais Abdoulaye Wade de son fils Karim au ministère de l’Energie qu’il cumule avec d’autres postes dans les domaines de la coopération internationale, les transports aériens, les infrastructures est un signal inquiétant confirmant la volonté du chef de l’Etat d’en faire son successeur, jugeaient mardi, 5 octobre dernier, la presse et l’opposition à  Dakar au Sénégal. Cette nomination, après plusieurs jours de manifestations spontanées de colère dans tout le Sénégal pour protester contre les innombrables coupures d’électricité, couplées à  une pénurie de gaz, a fait l’effet d’une bombe dans un pays à  la tradition démocratique bien ancrée. Ainsi, Karim Wade, 42 ans, est devenu le ministre de la terre, des airs et de la mer, selon les médias locaux car ses fonctions sont vastes et surtout portent sur des secteurs clés. Ce dernier prend une ascendance qui dérange, à  un peu plus d’un an de l’élection présidentielle prévue début 2012. En échange de l’Energie, Karim Wade cède l’aménagement du territoire à  sa collègue des Transports terrestres, la ministre Nafy Diouf Ngom. La tempête sociale qui a éclaté avec la dernière vague de délestages a donc emporté Samuel Sarr, le désormais ex-ministre de l’énergie. La SENELEC (Société Nationale d’Electricité) peinait encore à  prendre son envol, malgré des centaines de milliards de francs CFA d’investissements depuis l’année 2000 et un ambitieux programme de 520 milliards de francs CFA (793 millions d’euros) pour la période 2008-2015. Samuel Sarr, qui avait soutenu financièrement le président Wade quand ce dernier était dans l’opposition, ne se retrouve pas pour autant à  la rue. Le limogé sort par une porte dorée: Il devient ministre d’Etat, conseiller financier du président de la République. Ce jeu de chaises au sein du pouvoir provoque la colère de l’AFP, l’Alliance des Forces de Progrès. Selon Hélène Tine, la porte-parole de ce parti d’opposition, Samuel Sarr devrait en effet d’abord rendre des comptes sur sa gestion du ministère. «Nous ne pouvons pas comprendre, a-t-elle déclaré à  RFI, qu’on se lève un beau matin pour dire qu’on l’a nommé ministre d’Etat conseiller financier du président et qu’on donne l’énergie à  quelqu’un d’autre.» La porte-parole du Parti socialiste, Aissata Tall Sall s’interroge sur les raisons qui ont conduit au choix du fils du président. Elle évoque des arrière-pensées liées à  la présidentielle de 2012. Du côté de la majorité présidentielle, le porte-parole adjoint de la «Cap 21», Makhtar Gueye, suggère à  l’opposition qu’elle devrait saluer cette mesure, car elle avait -dit-il- demandé le départ de Samuel Sarr. « On est en train d’essayer quelqu’un d’autre qui vient à  peine de s’installer, estime le porte-parole, mais de grâce donnons-lui au moins le temps de faire ses preuves » Une rude épreuve que devra relever Karim Wade, conseiller personnel de son père Abdoulaye Wade et en même temps, président de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique.

Lutte contre la désertification en Afrique : La grande muraille verte comme issue de secours ?

Un ambitieux projet de développement En 2005, onze pays d’Afrique subsaharienne, face aux défis environnementaux dus aux changements climatiques et aux nombreux impacts de la désertification, ont décidé de réagir suite à  une idée du président sénégalais Abdoulaye Wade. C’’est ainsi que lors du sommet des chefs d’Etat de la CEN-SAD tenu en 2005, onze pays ont mis sur pieds, ce projet transcontinental ‘Grande Muraille Verte’. Cette muraille s’étendra sur une superficie de 7000 km de long et 15 km de large du Sénégal à  Djibouti, en passant par toute la zone sahélienne. Ce vaste projet qui permettra à  court, moyen et long terme de lutter contre la pauvreté et contribuer au développement durable, n’est cependant pas facile à  réaliser. En effet, les Etats devront faire preuve de solidarité et faire en sorte de coordonner leurs actions face à  la lutte contre la sécheresse sur le plan national et régional. Les meneurs du projet discutent à  N’Djaména Lors de la tenue de la 13e journée mondiale de lutte contre la désertification le 17 juin dernier, les chefs d’Etat ayant effectué le déplacement de N’Djaména (Tchad), ont discuté des différentes méthodes de mise en œuvre du projet. Ils estiment être conscients de la grande sécheresse qui gagne de plus en plus de terrain au Sahara. La mort permanente des animaux due à  cette cruelle sécheresse, a des effets sur les nombreux changements climatiques et la désertification. Il est donc urgent de mettre en place, une unité de gestion dans chaque pays, au sein des ministères de l’environnement et de l’agriculture de chaque pays. C’’est d’abord un combat national, avant d’être sous-régional. Si la volonté y est, et si les actions sont menés comme il faut, il est certain que des solutions seront trouvées pour éradiquer ce mal qui fragilise de nombreux foyers. Sécheresse grandissante au Mali La sécheresse touche depuis quelques mois maintenant, le nord du Mali et s’étend au sud, notamment dans la région de Kayes o๠des cadavres d’animaux jonchent les abords des routes. Il y a quelques semaines, ce sont une vingtaine d’éléphants qui mourraient de soif dans le Gourma (Tombouctou). En allant un peu plus au nord-est, des milliers de moutons et bœufs affaiblis, sont rachetés et redistribués aux populations nécessiteuses par le comité international de la croix rouge (CICR). Le président local du CICR, Mohamed Ali explique qu’ « avec la sécheresse, les bêtes n’ont plus à  manger, à  boire. Alors le CICR achète les animaux les plus faibles physiquement, les tue et distribue la viande aux populations nécessiteuses. L’éleveur est gagnant puisqu’il a de l’argent, les populations aussi ». Signalons que dans le nord du Mali et celui du Niger, le CICR achète plus de 38.000 têtes de bétail à  plus de 10.000 familles d’éleveurs et d’agriculteurs, touchées par l’insécurité alimentaire et de la sécheresse. La grande Muraille Verte, un rêve bientôt une réalité ? Cet énorme projet qui vise à  bouter la misère hors du continent et à  démontrer que le sahel peut lui aussi devenir vert, est vivement pris à  C’œur par les gouvernements africains, conscient de sa nécessité et de sa pertinence. Même si certains écologistes n’y croient pas, le projet a déjà  commencé ses phases préliminaires au niveau de chaque pays et tous ont déjà  ratifié l’accord de mise ne œuvre. Et touut dernièrement, à  la Quinzaine de l’environnement du Mali, le ministère proposait que chaque Malien plante un arbre du Cinquantenaire. Belle idée pour une cause universelle !

Réunion de reconstitution des ressources de l’IDA 16 : le Mali accueille les bailleurs de fonds

La rencontre de Bamako se tient à  quelques mois de l’échéance fixée pour l’atteinte des objectifs du millénaire. Pendant 3 jours, le Mali sera la capitale financière des Etats à  faible revenu, notamment ceux de l’Afrique. Plusieurs raisons préside au choix du Mali. En effet, les interventions de l’IDA couvrent tous les secteurs clés du developpement économique et social. Mieux, l’Association a investi plus de 2, 5 milliards de dollars US dans l’économie malienne, contribuant à  améliorer les conditions de vie des populations. Dans sons allocution, le ministre de l’Economie et des finances, Gouverneur de la Banque mondiale pour le Mali, a rappéllé que l’IDA demeure la source principale d’aide multilatérale au développement de l’Afrique « tant par son capital d’expertise et conseils, que par sa capacité de mobilisation de ressources financières.». Sur le plan économique, dira-t-il, « les similitudes sont grandes entre le Mali et ses pays frères d’Afrique : faible niveau d’industrialisation, monoculture d’exportation, très faible niveau d’intermédiation financière ». Pour le ministre, l’ampleur des défis de développement du Mali est saisissante : 43, 7% (taux de prévalence de la pauvreté en 2009), 59, 8 ans (l’espérance de vie), 96 décès pour 1 000 naissances (le taux de mortalité infantile). Fort de ce qui reste à  faire dans le cadre du developpement, le ministre Touré a plaidé afin que l’IDA améliore son aide. Contexte oblige ! Les trois chefs d’Etats, après avoir parlé des réalisations faites sur la base de l’aide de l’IDA dans leurs pays respectifs, ont fait l’inventaire des besoins toujours croissants de leurs pays. Le président Wade, dans ses propos, n’est pas passé par quatre chemins pour expliquer que la croissance des pays développés est intimement liée au développement des pays pauvres. « Notre développement est une composante de la croissance des pays développés » dira-t-il. Pour ATT, l’aide de l’IDA devra se muer en investissementS dans les milieux ruraux. Tout comme le président Wade, ATT a insisté sur le développement des infrastructures. l’IDA à  la rescousse des pays pauvres Dans les perspectives de coopération, l’Association internationale de développement (IDA) accordera une part importante au secteur des Mines. Ainsi, elle entend stimuler la recherche et l’inventaire minier et diversifier les ressources minières à  travers la mise en œuvre du Programme africain d’appui à  la gouvernance dans le secteur minier (PAAGSM). Notons que l’IDA est le partenaire privilégié des pays à  faibles revenus dans le processus de développement économique et social. Créée en 1960 pour suppléer la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) dans la mission du groupe de la Banque mondiale de promouvoir le développement économique, elle vise à  réduire la pauvreté en accordant des dons et des financements concessionnels aux pays pauvres. Toutefois, ces prêts et dons sont destinés à  financer des programmes en vue de stimuler la croissance économique, d’atténuer les inégalités et d’améliorer les conditions de vie des populations dans ces pays. l’IDA intervient dans des secteurs clés tel que l’énergie et l’eau, l’agriculture, l’environnement, le transport, l’artisanat et le tourisme, le développement industriel… Dans les perspectives de la coopération, l’IDA accordera une part importante au secteur des Mines. Elle projette de stimuler la recherche et l’inventaire minier et diversifier les ressources minières à  travers la mise en œuvre du Programme africain d’appui à  la gouvernance dans le secteur minier (PAAGSM).