L’eau pour tous, la mobilisation générale des acteurs

Après avoir marché dans la matinée dans le cadre de la « marche mondiale pour l’eau et l’assainissement », C’’est sur les berges du Fleuve Niger que les différents acteurs du secteur se sont retrouvés pour une mobilisation de masse, le samedi 19 mars. Ils étaient tous là , organisations membres de la coalition nationale, les services techniques de l’Etat, les ONG internationales menées pour la circonstance par Water Aid Mali. C’’est un public nombreux, majoritairement composé de femmes et de jeunes qui a fait le déplacement du Palais de la Culture Amadou Hampaté BA. Le président de la Coalition nationale pour l’Accès à  l’Eau potable, l’Hygiène et l’Assainissement, Dounantié Dao a, dans son adresse au public, rappelé l’importance de la célébration du 22 mars institué journée mondiale de l’eau depuis 1993. Pour lui, il s’agissait d’attirer l’attention des gouvernants et des populations sur le défi majeur de la gestion efficace et efficiente de l’eau. Encore aujourd’hui, « des milliers de personnes marchent parfois plus de 6 km pour avoir accès à  de l’eau potable. Alors qu’ailleurs d’autres disposent de cette ressource et la gaspillent. Cette injustice doit être corrigée si l’on veut parler d’un développement réellement durable et surtout équitable. Il a appelé les partenaires de la coalition a redoublé d’efforts pour que le Mali mais le monde tout entier puisse atteindre l’OMD qui concerne l’accès à  l’eau. A sa suite les représentants de Plan International au Mali et de Water Aid ont rappelé que le Mali a connu d’énormes avancées ces dernières années. M. Thimbo de Plan a ainsi tenu a félicité tous les acteurs dont les actions ont permis de garantir à  une eau saine à  des milliers d’enfants dans les zones les plus défavorisées du pays. Quand à  Fatoumata Haà¯dara, représentante de Water Aid Mali, le plus gros reste à  faire. En effet, si l’accès universel à  l’eau potable est un rêve réalisable au regard de ce qui a été mis en œuvre, l’assainissement reste encore le parent pauvre du secteur. Or, selon elle, l’un ne saurait aller sans l’autre. Il faut souligner que le taux de couverture en eau frise les 70% alors que celui de l’assainissement arrive à  peine à  25%. La directrice nationale de l’Hydraulique a pour sa part fait part de l’engagement renouvelé des autorités maliennes pour la réalisation des OMD. En s’exprimant au nom de sa structure et de la Direction Nationale de l’Assainissement, du Contrôle des pollutions et nuisances, elle appellera les différents partenaires mais aussi la population à  faire de sorte qu’au Mali, l’eau et l’assainissement soient bien partagés. C’’est dans une ambiance bonne enfant que s’est déroulé cette activité. La troupe Djiguiya, Master Soumi, Astan Kida, et Baba Salah ont usé de leur art pour faire passer des messages de sensibilisation et de conscientisation.

Accès à l’eau et à l’assainissement : l’ONG Wateraid repense sa stratégie

Relever le défi de l’eau et de l’assainissement l’eau et l’assainissement constitue l’un des secteurs o๠les Etats africains font un maximum d’efforts pour améliorer les conditions de vie des populations. Avec des fortunes diverses certes, car le bilan global des actions dans le secteur, au sortir de la dernière Assemblée générale des Nations unies tenue en septembre 2010 à  New York, reste en deçà  des attentes. Et C’’est pour contribuer à  l’amélioration de la situation sur le terrain, notamment en Afrique de l’Ouest, qu’une importante rencontre de WaterAid, ONG intervenant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, se tient depuis hier à  Ouagadougou. l’accès à  l’eau et à  l’assainissement reste un grand défi en Afrique de l’Ouest, au regard des efforts qu’il faut encore fournir pour faire de ces produits de base une réalité pour la majorité des populations de cette partie de l’Afrique. Selon Mariame Dem, directrice régionale de WaterAid, le taux d’accès à  l’eau potable y est de 40%. Le taux est de 32% pour ce qui est de l’accès à  l’assainissement. Certes, ce ne sont là  que des indicateurs au niveau régional, mais ils reflètent dans une certaine mesure la réalité dans chaque pays considéré. Des situations diverses pour un même enjeu Le Mali par exemple est à  71,7% de taux d’accès à  l’eau potable, et à  21% en ce qui concerne l’accès à  l’assainissement. Le Burkina n’est pas très loin du Mali, mais doit encore faire des efforts pour être à  son niveau. Il y a des disparités d’un pays à  un autre au sein de l’espace CEDEAO, mais la nécessité d’améliorer l’offre en matière d’accès à  l’eau et l’assainissement s’impose à  tous les Etats. Et C’’est pour prendre justement en compte cette nécessité et trouver ensemble de meilleures stratégies en vue de contribuer à  booster les indicateurs dans le secteur, que les managers de WaterAid sont depuis hier, 4 octobre 2010, en conclave à  Ouagadougou. Les participants viennent de 7 pays de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit du Nigeria, du Niger, du Mali, du Ghana, du Liberia, de la Sierra Léone, et du Burkina. Pour la représentante-résidente de WaterAid Mali, Fatoumata Haà¯dara, cette réunion de Ouagadougou est d’une importance capitale en ce sens qu’elle va permettre aux participants d’avoir une dynamique d’équipe, de partager les bonnes pratiques, de prendre des décisions utiles en vue de relever les défis dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Des responsables au siège de WaterAid à  Londres prennent également part à  la présente réunion de Ouaga. Ce sont notamment Jerry Adam, directeur du département de l’effectivité des programmes, et Alan Machin, responsable de la collecte des fonds. D’ici à  2015 WaterAid va travailler à  mobiliser 100 millions de livres sterling pour la réalisation de programmes dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.