Israël Yoroba Guebo, consultant / Expert média et réseaux sociaux

 Quelle analyse faites-vous du web activisme en Afrique ?

Je trouve qu’il y a une vraie dynamique, qui a pris de l’ampleur avec le printemps arabe. On est passé d’un usage de loisirs à un instrument de dénonciation, de revendication et parfois de lutte. Cette dynamique a été aidée par des outils comme les blogs, qui offrent un média de libre expression, qui, jusqu’à un passé récent, échappait au contrôle des autorités.

 Au Mali, ne pensez-vous pas que les web activistes gagneraient à se regrouper ?

Je ne connais que très superficiellement la webosphère malienne. Je pense qu’il faut travailler à construire une communauté forte. Il nous faut créer des ponts et des connexions sous-régionales, voire continentales, L’exemple d’un pays peut inspirer un autre. Que vaut un web activiste tout seul dans son coin ? Il faut une unité qui sorte parfois du virtuel pour des échanges dans la vraie vie.

La contestation sur les réseaux sociaux est-elle l’avenir pour les différentes luttes ?

L’avenir ? On y est déjà. Après, il faut bien comprendre que les réseaux sociaux ne suffisent pas. Il faut des personnes pour les lire. Des personnes connectées. Dans nos pays francophones, nous avons l’impression que l’on fait exprès pour que le développement d’Internet se fasse au ralenti. Quand toutes les populations seront connectées, alors là, oui, on aura un véritable instrument de contestation à grande échelle. Et cela effraie nos dirigeants.

 

Web activisme au Mali : Entre contestation sociale et menaces sur la toile

Elle a été le point de départ du printemps arabe de 2011, a permis de mettre en lumière les agissements peu reluisants des agences de renseignement dans le monde (Wikileaks) et donné naissance au mouvement « Y en a marre » au Sénégal. De par le monde, la contestation sur le Net a fait ses preuves. Au Mali, elle commence à prendre de l’ampleur et celle-ci inquiète au plus haut point, de sorte qu’on tente de lui imposer une muselière. Censure de Facebook, tentative d’assassinat d’un web activiste et menaces en tous genres, c’est aujourd’hui ce à quoi sont confrontés ces activistes derrière leurs écrans, eux qui dénoncent la situation dans l’espoir de la faire changer.

Dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 juillet, Madou Kanté, plus connu sous l’appellation de « Maréchal Madou » est victime d’une tentative d’assassinat. Une ou des personnes non encore identifiées ont tiré sur le web activiste depuis une voiture, avant de prendre la fuite. Blessé à la poitrine, il est admis à l’hôpital. Après une intervention chirurgicale réussie, ses jours ne sont plus en danger. A l’annonce de l’attaque, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans la rue dans la journée, pour dénoncer cet acte que certains d’entre eux imputent au laxisme du gouvernement. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont posté des vidéos avec le message « Je suis Madou », slogan rendu célèbre après l’attentat de Charlie Hebdo en 2015. Depuis son lit d’hôpital, Madou a lancé un appel au calme, assurant n’en vouloir à personne. Une sortie que ses milliers de partisans n’ont que très peu goûtée, certains pensant qu’il était désormais à la solde du pouvoir.

Accusation que Sam Samabaly, l’un des intimes de Kanté, balaie d’un revers de la main. « Il était en état de choc, on lui a demandé de faire une déclaration pour que la situation ne s’envenime pas, mais il reste et restera toujours le Maréchal, celui qui dénonce et qui se bat pour le peuple. Dès qu’il sera rétabli, il reprendra là où il s’est arrêté » clame-t-il.

Changer la donne C’est ce qu’essaient de faire Madou et tous les autres web activistes maliens. Grâce à sa web chronique « Madou ka Journal », il n’hésite pas prendre à partie des hommes politiques ou des leaders religieux, dans un style à la Ras Bath, tout aussi virulent, le charisme en moins. « La plupart des Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, passent plus de temps sur les réseaux sociaux que sur n’importe quelle autre support de diffusion. Qui plus est, la jeunesse dormante du Mali se retrouve sur Facebook. Nous voulons qu’elle prenne conscience de la situation alarmante du pays et qu’elle participe au changement » prône Samabaly. Sa chronique, il la débute en 2014, mais ce n’est qu’à la fin de l’année dernière, lors des opérations de déguerpissement, qu’elle prend la dimension qu’on lui connait maintenant. Depuis, ses vidéos totalisent en moyenne 70 000 vues, selon Samabaly, et une centaine de groupes Viber et Whatsapp en son nom ont vu le jour.

«Il faut que le web activisme soit lié à des actions qui sont issues d’une profonde réflexion et dont on a mesuré les conséquences. Il faut dissocier l’idée de la personne. Il ne suffit pas de crier dans le vide, il faut proposer des solutions concrètes » explique Dou Niangadou, très fréquent sur Twitter et qui tient également un blog sur lequel il se fait appeler « le polémiste ».

Front commun Evoluant pour la plupart en solo, les web activistes ont présenté un front uni contre la réforme constitutionnelle. Et le résultat a été probant. A leurs appels et à celui de certaines formations politiques, des milliers de manifestants ont pris d’assaut la rue pour protester contre la révision constitutionnelle. Certains faisaient mention de la présence de près de 100 000 personnes, du jamais vu depuis plusieurs années au Mali.

« La moitié des personnes qui sont venues étaient là pour Ras Bath et Madou principalement » affirme Samabaly, mais, « à eux deux seuls, ils n’auraient pas pu mobiliser autant de monde » nuance-t-il. Après cette démonstration de force, le projet a été reporté à une date inconnue, officiellement à cause d’un recours déposé par l’opposition auprès de la Cour constitutionnelle.

Pour les activistes, qui se sont regroupés sous la bannière de la plateforme « An tè a bana », c’est une bataille de gagnée, mais le combat continue toujours. « Nous pouvons faire de grandes choses, une fois unis. Ce n’est pas simple de se rassembler. Nous l’avons fait sur la réforme de la Constitution, car c’est un sujet capital, et, étant des patriotes, nous sommes concernés » explique Kibili Demba Dembélé, administrateur de plusieurs pages contestataires sur Facebook, et très fréquent sur le, très connu, groupe Ali24. « Que nous soyons politiciens ou de la société civile, nous avons constaté que nous avions un dénominateur commun : la révision constitutionnelle. Même si chacun de nous a sa manière de faire. Moi, je suis personnellement allergique aux insultes. Je pose mes actes selon mes convictions profondes » assure Djimé Kanté, web activiste connu pour être celui qui démontait les arguments du gouvernement sur les comptes sociaux lors de la sinistre grève des médecins de mars 2017.

Du bruit dans le vide Mais même si de plus en plus de personnes s’intéressent à la contestation sur le Net, les actions qui y sont menées aboutissent rarement à du concret. « A un moment donné, les conditions d’accueil et de soins étaient de telle nature que l’hôpital Gabriel Touré n’était pas conseillé pour des malades. C’était sale. Il fallait filmer et montrer ces réalités au monde. Nous avons eu des millions de réactions et le gouvernement du Mali a été interpellé, non seulement par les citoyens, mais aussi par la communauté internationale » explique Kanté, qui travaille à l’hôpital Gabriel Touré. Cela a eu pour effet, selon lui, de voir les autorités prendre des dispositions pour essayer d’améliorer la situation, même s’il regrette que les conditions d’hygiène soient toujours alarmantes. « Le jour où Internet sera plus accessible aux citoyens maliens, nous n’aurons plus besoin d’opposition. La démocratie se redressera automatiquement et chacun fera en sorte que les choses changent à son niveau » ajoute-t-il.

Un combat pour une meilleure connexion à moindre coût que mène Fatouma Harber, bloggeuse et web activiste. Depuis Tombouctou, elle ne cesse de dénoncer les agissements du principal fournisseur, Orange Mali, qui ne fait selon elle que du profit sur le dos des Maliens. Depuis 2013, elle a mis en place une association, « #mali100méga », qui tente de faire fléchir la multinationale française, sans succès. Un mur contre lequel Kibili Demba Dembélé, s’est déjà cassé les dents. L’année dernière, il était l’un des instigateurs du boycott d’Orange Mali. A coups de centaines de messages postés sur les réseaux sociaux, partagés et repartagés, il aspirait à ce que son action devienne virale. Raté.

« Ça n’a pas duré. Nous sommes des jeunes, nous avons besoin de financements. Nous n’en avions pas pour tenir tête à Orange. Nous avons donc commencé à nous décourager les uns après les autres, mais j’ai bon espoir que nous pourrons un jour relancer la lutte » concède-t-il.

« Le web activisme est un moyen et non une fin. Il ne suffit pas de dénoncer sur les réseaux sociaux, car ça n’a d’impact que sur des personnes qui se soucient de leur image et de leur réputation. Nous constatons aujourd’hui qu’il y a des personnes qui sont citées dans des scandales mais qu’on n’en tire pas les conséquences. Aucune sanction administrative. Il faut aller au-delà des dénonciations et se servir des réseaux sociaux pour mobiliser, afin d’arriver aux moyens d’expression traditionnels, tels que les manifestations » analyse Tapa Konté, du collectif Mains propres, qui avait occupé les locaux du consulat du Mali en France et obtenu le départ du consul. Une convention avait ensuite été signée avec le gouvernement, mais, des mois plus tard, elle ne serait toujours pas respectée.

Menaces et intimidations Les nombreuses chroniques et messages de ces web activistes commencent à déranger. L’agression de Madou Kanté ne fait que confirmer cet état de fait. Beaucoup d’autres affirment avoir reçu de nombreuses menaces. « Une de nos consœurs a reçu un message d’une personne qui ne maitrisait pas bien le français, pour lui dire d’arrêter son combat, que sa vie en dépendait. Deux jours plus tard, trois hommes en costume se sont présentés à son domicile, mais, heureusement, elle était absente » raconte Kibili Dembélé. « Ces menaces nous encouragent. Cela veut dire que nous tenons le bon bout » assure Kanté. « Des personnes nous appellent, donnent notre positionnement exact et la manière dont nous sommes habillés. Elles nous somment de nous méfier si nous voulons rentrer chez nous entiers » renchérit notre interlocuteur.

 

Sani Web-Vite Pay : le commerce électronique en marche

Pour permettre aux utilisateurs d’Orange Money de faire leurs achats en ligne plus facilement et aussi aux commerçants de rendre plus accessibles leurs produits. Orange Mali a enrichit la gamme de ses services grâce à  l’aide technique de Logineo, société de services en ingénierie informatique avec le service de paiement en ligne dénommé « Sani Web ». Selon Cheick Tall, le commerce électronique est aujourd’hui indispensable au tant que le commerce traditionnel. Il lancera un appel aux Start up du Mali, « nous invitons tous les Start up ayant des idées et des projets de rentrer contact avec nous car nous les écouterons. ». Réunis dans la salle de conférence de DFA Communication, le personnel d’Orange Mali et les invités de marque de Logineo notamment Me Mountaga Tall, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont pris du plaisir à  écouter le déroulement du projet Sani Web à  l’endroit de la population malienne. Ce sont dix-neuf sites de vente qui sont intégrés dans ce nouveau logiciel en ligne. « La sécurité, la rapidité et la garantie de pouvoir être livré chez est l’innovation apportée par Sani web dans ce secteur », a indiqué le chef de projet d’Orange Money.

www.proadiph.org : Les handicapés d’Afrique sur le net

Désormais les fédérations des personnes handicapées de l’Afrique de l’ouest ont leur site web. Le lancement officiel a eu lieu le vendredi dernier à  l’hôtel Colibri au cours d’une conférence de presse. Les conférenciers étaient François Katatchom, président de la fédération Togolaise des associations de personnes handicapées (FETAPH) et Mme Cathy Dimbarre, coordinatrice régionale du projet DECISIPH et Moctar Bah, président de la fédération malienne des personnes handicapées. Ce portail PROADIPH a pour ambition de promouvoir les droits des personnes handicapées et favoriser l’accès à  l’information conformément à  l’article 21 de la convention des Nations-Unies relatives aux droits des personnes handicapées (CDPH). Le Mali pilote le projet Selon Mme Cathy, le site qui héberge les informations fournies par les différents pays sera piloté par le Mali et le Togo. Le portail entend donc faciliter l’accès à  l’information à  tous afin de contribuer à  une meilleure insertion des personnes handicapées au sein de leur société. l’information mise en ligne sera en premier lieu destinée aux principaux intéressés, les personnes handicapées, les organisations de personnes handicapées, mais aussi plus largement au grand public, partenaires au développement et décideurs. Différents types de ressources seront postées sur les handicapés en Afrique de l’Ouest, des ressources médias(photos, vidéos, sons) et des informations sur l’actualité des droits des personnes handicapées sans les pays. « Tous ces contenus se veulent variés sur les types de déficience et être accessibles à  tous, mais aussi aux francophones et aux anglophones d’Afriques de l’ouest ». Le président de la Fédération malienne des personnes handicapées, Moctar Bah a assuré que toutes les dispositions seront prises pour faciliter l’accès des personnes handicapées au portail. Portail réalisé avec le soutien du fonds francophone des inforoutes de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de l’AFD et de l’Union Européenne.

Cinquantenaire de l’indépendance : cliquez sur www.mali50.gouv.ml

Point d’entrée sur les moments forts de l’histoire malienne Le site offre une gamme variée d’informations sur l’évolution politique, économique et sociale du Mali, de 1960 à  nos jours. Le site www.mali50.gouv.ml offre des possibilités de navigation sur les nombreuses pages d’histoire du pays. Il constitue un point d’entrée sur les témoignages, les vécus quotidiens, les moments forts de notre histoire. Ce site  est hébergé à  l’AGETIC’  et il répond  au standard de sécurité requise pour un site dynamique. Toute garantie a été donnée par le directeur général de l’Agetic, Moulaye Haà¯dara, pour l’assistance de l’agence dans le cadre de l’administration et de la maintenance du site, ainsi que pour la formation des gestionnaires de contenus 15 départements ministériels accompagnent la commission Une occasion pour Oumar Hamadoun Dicko pour décliner les sept axes majeurs d’activités prévus dans le programme des festivités. Il a également annoncé que 15 départements ministériels sont retenus pour accompagner la Commission dans l’organisation des festivités. Particulièrement Oumar Hamadoun Dicko a insisté sur les missions que le décret de création assigne à  la commission d’organisation. «Ces missions fondent l’ambition de faire de la célébration du cinquantenaire l’événement majeur de l’année 2010 qui s’étalera sur toute l’étendue du territoire. Par ailleurs des journées de prières et de prêches sont prévues après-demain et le 1er janvier dans le cadre du Cinquantenaire, En prélude à  ces activités, le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Maà¯ga Sina Damba, avait présidé samedi la cérémonie de lancement officiel des activités d’assainissement des lieux de cultes, places publiques et alentours. Cette activité d’assainissement des lieux de culte, places publiques et alentours s’étendra à  tout le pays. Elle permettra à  la capitale et à  d’autres villes d’accueillir les festivités du Cinquantenaire de l’Indépendance dans un cadre sain. Le ministre de la Culture a salué cette initiative du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de Famille, qui va débarrasser la capitale des ordures et autres déchets. L’événement de cette activité d’assainissement s’est déroulé sur le boulevard de l’Indépendance en présence du ministre de la Culture, Mohamed El Moctar, représentant son homologue de la Jeunesse et de des Sports, du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo. Les autorités municipales et administratives de Bamako, les chefs religieux et coutumiers y assistaient

Accès Internet au Mali

Le fait d’envoyer un message à  quelqu’un qui se trouve à  l’autre bout du monde en un laps de temps en y joignant n’importe quel fichier sans pour autant songer à  la poste ou au transport, est un avantage que nous procure l’International Network ou Internet. Depuis les années 1960, les têtes pensantes se bousculaient aux Etats-Unis pour établir cette possibilité révolutionnaire qui n’avait à  l’époque qu’un objectif militaire. Malgré tout,l’ARPANET a été mis à  la disposition des grandes universités du pays de l’oncle SAM. Ce fut donc le début d’une nouvelle expérimentation des structures interconnectées à  travers les machines. La fracture numérique  » Sud-sud » Après quelques années, les grandes puissances se sont partagées cette nouvelle donne. Aujourd’hui la grande différence entre pays développés et moins développés en matière d’équipement et d’accès à  l’Internet, est ce qu’on a appelé « la Fracture Numérique ou le fossé numérique ». Au Mali, l’appropriation de l’Internet est plus qu’une nécessité. Les autorités ont très tôt adhéré à  l’accès à  l’Internet. Mais le paradoxe se situait au niveau du coût de la connexion malgré les avantages que le projet baptisé « Initiative Leiland » a offert à  20 pays bénéficiaires. Le projet a été proposé par le gouvernement américain à  travers l’USAID et C’’est par lui que la Sotelma est parvenue à  installer le « Nœud national » pour la connectivité. De 1997 en 2004, le coût de la connexion demeurait encore exorbitant pour le citoyen moyen. De Kayes à  Kidal, on parle encore de « fracture sud–sud » c’est-à -dire la fracture numérique existant sur un même territoire. l’on se souvient qu’il fallait payer parfois 5000 fCfa pour une heure de connexion dans certains cybers de Bamako. Sans parler du casse-tête qu’on subossait à  essayer de surfer à  partir d’un modem Sotelma ou d’autres fournisseurs d’accès. Ces fournisseurs facturaient parfois les cybers, entreprises ou particuliers, jusqu’à  500 000 fCfa ou plus, pour un mois de connexion. Une pléthore de fournisseurs d’accès : vive la concurrence ! Face à  cette réalité, la connexion était encore un luxe au Mali. C’’est à  l’arrivée d’IKATEL, aujourd’hui Orange, que les choses ont commencé à  se normaliser sous l’effet de la concurrence et malgré les acrobaties de la société civile. De ALI (Accès Libre à  l’Internet) en passant par ILAFIA, WASSA, IKAHOME, l’Internet sur téléphone portable sans oublier la réduction considérable que Orange a apporté aux cybers café connectés sur son réseau…, on peut considérer que dans l’ensemble, la connexion n’est pas toujours pas à  la portée du citoyen lambda. Un coût de connexion variable selon les zones Il y a de quoi être fier, partant de l’initiative du gouvernement qui a fourni certains lycées et seconds cycles en accès Internet et à  moindre coût, environ 100f par heure. Mais le débit de la connexion dans ces établissements laisse à  désirer. Il y a des cybers café qui ont complètement cassé le prix à  300f Cfa l’heure, ou la demi heure à  150f CFA. C’’est le cas du cyber BIC de Niarela ou le Centre Awa Keita de Bolibana. Dans les régions, le coût de la connexion n’est pas encore stable. A Ségou par exemple, le cyber du Meruba fait 600f l’heure tandis que celui de la Sotelma fait 1000f Cfa. A Kidal, le cyber de la maison du Luxembourg coute 500 francs. A noter que le centre de Kidal est subventionné par un bailleur. La présence des Centres Multimédia Communautaire (CMC) et des (CLIC) Centre Local d’Information et de Communication a favorisé la vulgarisation de l’Internet au niveau des populations et a surtout facilité l’accès de celles-ci à  cet outil d’apprentissage. A quand le haut débit partout ? Il est important de souligner que les cybers de la Sotelma et d’Orange- Mali sont actuellement les plus chers du pays. Ils ont pour argument que C’’est dû au fait qu’ils offrent le confort dans leurs cybers en plus d’une connexion haut-débit. N’est-il pas temps pour le Comité de Régulation des Télécommunications de nous édifier sur le terme « Haut débit » ? Parce qu’au Mali, il suffit d’arriver à  126 kilo bits/seconde (unité de mesure de la connexion) pour parler de haut débit. Aujourd’hui, beaucoup d’efforts ont été faits par le gouvernement malien, la société civile et le secteur privé dans l’appropriation de l’Internet. Alors, à  quand le haut débit, version 100 Méga bits ?