A travers John Dube et Wilcocks, le Pr. Chérif Keita fait découvrir l’Afrique du Sud aux Maliens

En partenariat avec les éditions Cauris, l’espace culturel Blonba a consacré une soirée à  Chérif Keita, célèbre réalisateur malien, pour la projection d’un film mémorable. De nombreuses personnalités y ont tenu à  être témoin de l’évènement. Faire découvrir l’Afrique du Sud aux Maliens l’objectif de cette projection était de faire découvrir aux maliens, l’impressionnant talent de cet jeune aventurier malien, qui au départ, s’est persuadé du rayonnement de la culture universelle. Parti du principe que « nul n’est prophète chez soi », l’homme s’est lancé dans une vaste aventure mondiale qui l’a conduit (dès l’age de 18 ans) aux Etats-Unis d’Amériques. Plus tard, ses pas le guideront dans la République Zoulou, l’Afrique du sud. Dans son chef d’œuvre, le réalisateur fait l’apologie, et démystifie les origines profondes de deux familles sud-africaines qui se sont fait distinguer à  travers des valeurs humanistes rares : les familles Wilcocks, et Dube. Le public venu nombreux à  Blonba était visiblement fasciné de la production de Chérif Keita. En fait, voilà  un homme dont la passion l’a conduit au bien delà  du microcosme malien.Comme toutes recherches, l’homme n’a pas hésité à  descendre dans les tranchées pour s’abreuver dans l’immense culture sud-africaine. Chérif Keita a merveilleusement rapproché l’Afrique du sud des autres nations, dont principalement les Etats-Unis d’Amérique. Et mieux, il s’est dit, au départ, inspiré par l’anecdotique expérience de son père. Le réalisateur a démontré dans son œuvre le rôle prépondérant que John Dube a joué dans l’implantation de l’ANC. En effet, C’’est John Dube qui fut le tout premier président (de 1912 à  1917) de ce légendaire parti politique sud-africain. Après avoir cartonné au pays Zoulou, les films ont connu un foudroyant succès à  travers le monde, à  travers de nombreuses distinctions. De longues années de recherche Ces réalisations sont l’œuvre de longues années de recherches entamées en 2006. Celui que toute l’Afrique du sud appelle « le Zoulou malien » aura appris aux citoyens sud-africains un pan important de leur histoire. Quand je commençais à  découvrir les familles Dube et Wilcocks, comme une toison de neige, un grand changement spirituel est survenu dans ma vie. « Ce sont les dieux quoi ont guidé mes pas vers l’Afrique du sud. A travers cette réalisation, J’entend marquer, avec énergie, mon adhésion à  la vision de liberté et d’humanité. Et je suis plus qu’heureux d’avoir établi le lien de similarité entre ces deux familles et la mienne ». Le réalisateur indiquera que sa production a eu de nombreuses retombées politiques et sociales. En effet, de la réalisation du film, il s’en est sorti de grandes décisions politiques en Afrique de sud. Pour sa part, la directrice des éditions Cauris, Mme Dramé Kadiatou Konaré, saluera l’enthousiasme qui a caractérisé le réalisateur dans les différents compartiments de ses recherches. Selon Mme Dramé, Cherrif joue véritablement un rôle de passerelle entre l’Afrique du Sud et les Etats-Unis. Celui qu’elle appelle « le Pasteur de culture » est, dit-elle, un citoyen du monde qui joue merveilleusement son rôle. Pour le Pr Keita, c’est simple : « Cette histoire me fait communier avec l’esprit de son père, dont le décès coà¯ncidait miraculeusement avec son séjour sud-africain. J’ai compris que son défunt père avait quelque chose de commun avec John Dube. C’’est pourquoi J’ai entamé des recherches qui au bout du compte m’ont donné raison ». Agé de plus de 50 ans, Chérif Keita a derrière lui, 12 années de carrières dans la réalisation.