Les cardinaux africains susceptibles de succéder à Benoît XVI

Le pape Benoit XVI a annoncé, le 11 février, sa démission de la tête de l’Eglise catholique romaine. Celle-ci sera effective le 28 février prochain. Dès les heures qui ont suivi, les rumeurs sur les cardinaux favoris à  sa succession ont commencé à  circuler. Notamment chez les bookmakers, qui ont fait des Africains et des Italiens leurs favoris à  la victoire finale. Les regards se tournent vers l’Afrique, qui n’a pas compté de pape depuis 496. Il y a aujourd’hui dix-huit cardinaux —fonction sine qua non pour devenir pape— en Afrique, mais seulement onze ont moins de quatre-vingt ans, condition requise pour voter au concile lors de l’élection du ministère d’évêque de Rome. Il n’y a, en revanche, pas de limite d’âge pour être élu. Le club des dix-huit Voici la liste des dix-huit cardinaux africains éligibles: —Wilfrid Fox Napier, archevêque de Durban (Afrique du Sud) —Peter Kodwo Appiah Turkson, cardinal-prête de San Liborio (Ghana) —Robert Sarah, cardinal-diacre de San Giovanni (Guinée) —Polycarp Pengo, archevêque de Dar es-Salaam (Tanzanie) -John Oneiyekan, archevêque d’Abuja (Nigeria) -John Njue, archevêque de Nairobi (Kenya) -Gabriel Zuber Waiko, Archévêque de Karthoum, (Soudan) -Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa (RD Congo) -Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar (Sénégal) -Anthony Olubunmi Okogie, Archevêque émérite de Lagos (Nigeria) -Antonios Naguib, archevêque émérite de l’Eglise catholique copte d’Alexandrie -Bernard Agré, archevêque émérite d’Abidjan (Côte d’Ivoire) -Françis Arinze, cardinal-évêque de Velletri-Segni, en Italie (Nigeria) -Medardo Joseph Mazombwe, archevêque émérite de Lusaka (Zambie) -Christian Wiyghan Tumi, archevêque émérite de Douala (Cameroun) -Alexandre José Maria dos Santos, archevêque émerite de Maputo (Mozambique) -Alexandre do Nascimento, archevêque émérite de Luanda (Angola) -Emmanuel Wamala, archevêque émérite de Kampala (Ouganda) Lire la suite sur Slate Afrique.com http://www.slateafrique.com/103273/cardinaux-africains-succession-benoit-xvi

Le Vatican secoué par une crise interne !

Le Vatican confronté à  une crise sans précédent… l’affaire des fuites de documents a, depuis janvier dernier, empoisonné le quotidien du Vatican. Ce climat de suspicion s’est soldé depuis samedi dernier par la publication en Italie d’un livre intitulé « Sua Santita » (« Sa Sainteté »). Ce livre reproduit des dizaines de fax et de lettres ultra-secrètes dont le pape est destinataire ou a eu connaissance et que des « gorges profondes » ont ensuite livré à  l’auteur, le journaliste Gianluigi Nuzzi. Ces documents illustrent de nombreux débats internes, par exemple sur les relations avec les autorités italiennes (pressions vaticanes sur les sujets de société, questions fiscales, finances des instituts catholiques), les scandales sexuels chez les Légionnaires du Christ ou encore les négociations avec les intégristes. Ce n’est certes pas le premier scandale qui ébranle l’institution, mais cette fois, « il y a quelque chose d’encore plus profond », car émerge le sentiment d’un « désordre systémique » au sein de l’Eglise catholique, comme l’a déclaré Alberto Melloni. Pour cet historien spécialisé « jamais l’Eglise catholique n’a donné un tel sentiment de désorientation ». Alors qu’une commission d’enquête dirigée par trois cardinaux est au travail au Vatican sur d’autres fuites intervenues en janvier dernier, ce livre a donné lieu à  une réaction furibonde du Saint Siège qui a menacé de poursuites en Italie. Une réaction qui peut surprendre car les documents publiés ne sont souvent pas des surprises, et n’ont en général rien de scandaleux, même s’ils révèlent des tensions entre cardinaux. Le Vatican secoué par une crise interne : le majordome du pape serait l’auteur des indiscrétions Quatre jours après l’arrestation d’une personne « en possession illégale de documents confidentiels », le Saint-Siège a annoncé que le responsable présumé des indiscrétions, en garde à  vue depuis quelques jours, n’est autre que Paolo Gabriele, l’ancien majordome des appartements pontificaux de Benoà®t XVI. Accusé d’avoir divulgué des secrets papaux, il risque trente ans de prison. La justice du Vatican aurait donc débusqué la taupe… « Je confirme que la personne, arrêtée mercredi pour possession illégale de documents confidentiels retrouvés à  son domicile situé sur le territoire du Vatican, est M. Paolo Gabriele, qui reste incarcéré », a indiqué dans un communiqué le père Federico Lombardi, responsable de la salle de presse du Saint-Siège. Techniquement, le petit Etat ne disposant pas de prison, la supposée taupe est actuellement détenue dans une « salle sécurisée » par la gendarmerie vaticane. Si d’aventure Paolo Gabriele était reconnu coupable, ce proche d’entre les proches du souverain pontife, qui jusqu’à  son arrestation mercredi dernier lui servait ses repas, l’aidait à  se vêtir et avait libre-accès aux pièces les plus protégées du Vatican, pourrait passer les trente prochaines années en prison. Au terme d’un mois d’enquête d’une commission spéciale constituée de trois cardinaux, il lui est reproché d’avoir transmis des documents on ne peut plus confidentiels et embarrassants pour l’Eglise catholique à  des médias qui ne se sont pas privés de les rendre publics. Ces pièces, tirées notamment de la correspondance privée de Benoà®t XVI, sont révélatrices entre autres débats internes et sujets sensibles, des négociations entre Rome et « ses » intégristes, des scandales sexuels chez les Légionnaires du Christ, et surtout, sur le terrain financier, de la situation fiscale du Vatican, de la gestion des instituts catholiques et autres affaires de contrats truqués. Pour avoir illégalement détenu des documents appartenant à  un chef d’Etat, Paolo Gabriele risque beaucoup plus gros, a fortiori s’il a agi seul, ce dont doutent certains connaisseurs des arcanes du Vatican, qui avancent dans la presse italienne qu’il n’a probablement été que le pion d’une lutte intestine. Au Saint-Siège, beaucoup ne croient tout simplement pas en sa culpabilité, ou du moins sont apparus stupéfaits. M. Gabriele « aime tellement le pape qu’il ne le trahirait jamais », a ainsi affirmé à  La Stampa, sous couvert d’anonymat, un prélat qui dans le passé a confessé le majordome déchu. D’après son entourage, le pape Benoà®t XVI, qui ne s’attendait certainement pas à  aborder de cette façon la fête de la Pentecôte se serait simplement dit « affligé » et « choqué » du fait que son majordome ait pu le trahir. « L’accusé a nommé deux avocats de son choix (…) et il a eu l’occasion de les rencontrer » et le pourra encore dans « les prochaines phases de la procédure », poursuit le communiqué, qui assure que M. Gabriele, 46 ans, qui vient officiellement d’être inculpé, bénéficie de « toutes les garanties juridiques prévues par le Code pénal et de procédure, en vigueur dans l’Etat de la Cité du Vatican ». « La phase d’instruction se poursuivra tant que la situation au C’œur de l’enquête ne sera pas claire, après quoi le juge d’instruction décidera de l’acquittement ou du renvoi en justice », avait précédemment indiqué le père Lombardi à  la presse. Le Président de la banque du Vatican limogé Première victime du scandale, Ettore Gotti Tedeschi, le président de l’Institut des œuvres religieuses (IOR), autrement dit la banque du Vatican, accusé de « mauvaise gouvernance » a été limogé jeudi. Comment expliquer le spectaculaire vote de défiance jeudi du Conseil d’administration de l’IOR à  l’encontre d’Ettore Gotti Tedeschi, expert de « l’éthique de la finance », dont la nomination en 2009 à  la tête de l’IOR avait laissé espérer l’assainissement des finances du Vatican ? Officiellement, il lui est reproché de « n’avoir pas su remplir certaines fonctions de première importance », en dépit d’avertissements répétés, alors que la situation « se détériorait ». Selon des sources non confirmées, il aurait pu faire connaà®tre lui-même certains documents de travail à  l’extérieur du Vatican, par un souci de transparence. Selon les documents reproduits dans Sua Santita, Gotti Tedeschi demande notamment comment anticiper les probables répercussions de la crise financière sur les finances de l’à‰glise. La chute de cet homme respecté survient à  un moment crucial. Au début du mois de juillet prochain, un groupe d’experts européens doit décider si le Vatican peut rejoindre la liste des à‰tats transparents dans la lutte anti-blanchiment, la « White list ». D’o๠la question de savoir si ce n’est pas un complot systématique pour discréditer le Vatican ? Impliqué dans les années 1980 dans des scandales sulfureux mêlant mafia, loge maçonnique et services secrets, l’IOR a repoli lentement son image sous le pontificat de Benoà®t XVI, en s’efforçant de remplir les critères contre le recyclage de l’argent sale. De nouvelles lois vaticanes ont été adoptées, même si elles sont critiquées car jugées insuffisantes. Le pape allemand, qui a fait de la rigueur une priorité, a créé en 2010 une Autorité d’information financière (AIF), même si beaucoup reste à  faire.

Le dialogue et la paix, urbi et orbi

C’’est à  plusieurs dizaines de milliers de personnes, sur la Place Saint-Pierre, que le Pape a adressé ses vœux de Pâques au monde entier. Benoà®t XVI a parlé en premier lieu du Moyen-Orient, souhaitant « la paix » pour les peuples de la région, plus que « les ténèbres de la division, de la haine et des violences ». Aux jeunes du Moyen-Orient et d’Afrique, le pape a tout particulièrement demandé de « construire une société o๠la pauvreté soit vaincue », ou « tout choix politique soit inspiré du respect de la personne humaine ». Plus précisément, le pape a évoqué la situation en Libye : une nouvelle fois et en termes clairs il a souhaité que « la diplomatie et le dialogue prennent la place des armes », appelant aussi à  ce que les secours humanitaires parviennent sur place. Et puis il a aussi nommé la Côte d’Ivoire, notant l’urgence d’entamer le « chemin de réconciliation et de pardon ». Le pape a souhaité alors la recomposition de « la cohabitation civile » entre les peuples de Côte d’Ivoire. Benoit XVI a également prié pour toutes les victimes de catastrophes naturelles, et particulièrement celles du Japon frappées par un tremblement et un tsunami qui a fait plus de 14000 morts en mars dernier. Appel en faveur des migrants s’adressant au monde entier mais dans une allusion évidente aux pays européens, le pape a encouragé « l’accueil » des « nombreux exilés et réfugiés qui proviennent de différents pays africains ». Des immigrés, a insisté Benoà®t XVI, qui méritent « la solidarité de tous ». Dans ce sens, alors que les côtes italiennes voient affluer de nombreux clandestins, le pape n’a pas hésité à  indiquer que le Vatican encourageait et appréciait le travail de ceux qui se dépensent généreusement pour accueillir les immigrés venus d’Afrique. Des fidèles de tous les âges et de toutes nationalités avaient auparavant assisté à  la messe de Pâques. Pour ceux qui étaient sur la place Saint Pierre, il s’agissait d’un moment très spécial. Après son message, C’’est en 60 langues différentes que le Pape a prononcé ses vœux et bénédictions de Pâques aux fideles. Fidèles qui reviendront certainement encore très nombreux sur la place St Pierre le dimanche 1er mai pour la béatification de Jean Paul II, six ans après son décès. Pâques, C’’est quoi ? Pour beaucoup, la fête de Pâques c’est seulement un week-end prolongé à  passer en famille ou entre amis. En dehors des célébrations, Pâques est l’une des plus dates les plus importantes de la foi chrétienne. Du mercredi des cendres à  la fête de la résurrection 40 jour plus tard, les chrétiens vivent un temps spécial dont le point culminant est la semaine pascale. Du dimanche des Rameaux au dimanche de Pâques, les fidèles revivent la passion, la mort et la résurrection de Jésus, C’’est la semaine Sainte. Dont les trois derniers jours sont les plus riches de sens, il s’agit du Triduum pascal. Triduum signifie “trois jours”. C’est à  dire le dernier jeudi, vendredi et samedi, avant Pâques. Lors de ces trois jours, l’Eglise célèbre l’instauration du sacrement de l’Eucharistie, le soir du Jeudi, o๠Jésus partagea son dernier repas avec les apôtres, quelques heures avant son arrestation. Cette cérémonie se nomme la Cène. Elle est suivie de celle qui rappelle le procès, de la condamnation et la crucifixion, C’’est la Passion. En enfin, dans la nuit de samedi à  dimanche la Résurrection, qui est le fondement de la foi chrétienne. Le jour biblique commençant le soir au coucher du soleil et s’achevant le lendemain soir, le Triduum ne correspond pas à  proprement parler avec “nos jours saints”, qui d’ailleurs sont au nombre de quatre et non de trois : jeudi, vendredi, samedi et dimanche. En fait, le premier jour du Triduum, celui de la Passion, commence le jeudi soir et comprend toute la journée du vendredi jusqu’à  la mise au tombeau. Le deuxième, jour du Tombeau, commence donc vendredi soir et se prolonge jusqu’à  la vigile pascale, samedi soir. Enfin, le troisième jour, jour de la résurrection, commence dans la nuit du samedi au dimanche et comprend tout le dimanche. Joyeuses Pâques !!!