Distribution des cartes NINA: affluence à Yirimadio

La distribution des cartes NINA (numéro d’identification nationale) continue. A Yirimadio, environ 300 cartes sont distribuées tous les jours. Malgré tout, certaines personnes ne reçoivent pas ce document. Il est 8 heures, dans la cour de l’école fondamentale de Yirimadio (ancien village), des tables sont disposées devant les salles de classe. Une équipe de trois personnes entourée pour la plupart par des citoyens maliens venus récupérer leur carte NINA. « Ton nom de famille commence par quelle lettre » demande l’agent, « Il commence par T, C’’est Traoré » répond un monsieur un bout de papier bleu et blanc à  la main ; « Il faut aller en face, là  o๠il y a les escaliers » lui explique Boubacar Sidiki Kah, agent de distribution de la carte NINA. « Tous les jours, nous distribuons environ 300 cartes et souvent même plus. Du 28 juin (ndlr début de la distribution) à  aujourd’hui (7 juillet), nous avons distribué 2497 cartes » ajoute-t-il. Un jeune homme d’une trentaine d’années s’avance, sa carte à  la main. « Mon épouse a retiré sa carte il y a deux jours. C’’est ce qui m’a encouragé à  venir chercher la mienne. Je viens de l’avoir, je suis content. Le vote est un acte citoyen et je crois que J’irai voter » argue Seà¯ny Danté, ressortissant de la région de Ségou et résidant actuellement à  Yirimadio. Les cartes sont classées dans des boà®tes numérotées tel que cela se présente sur la liste électorale. « Je suis contente car l’opération est rapide. Dès que J’ai dit mon nom et mon prénom, ils ont cherché sur la liste, un autre membre de l’équipe a cherché ma carte dans une boà®te. Tout se passe dans la transparence selon moi. Dans ma famille, tout le monde n’a pas encore sa carte mais ils sont tous mobilisés. Je suis contente et fière d’avoir ma carte NINA car J’irai voter, C’’est très important. Nous voulons un retour de la paix dans notre pays » explique Tary Coulibaly, une femme âgée de 37 ans. « Moi J’habite à  Sirakoro Méguétana, J’ai eu ma carte ici à  Yirimadio. Je voulais retirer celles de mon épouse et de mes enfants mais leurs noms ne sont pas sur les listes ici. Je vais aller les chercher à  Sirakoro» explique Moussa Kanté, avant d’enfourcher sa moto. A l’entrée de l’école, deux agents de sécurité sont assis sur des chaises. Les électeurs vont les va-et-vient. Certains repartent le sourire aux lèvres, d’autres ne sont pas contents. « Depuis deux jours, je fais le tour de toute la ville je ne retrouve mon nom sur aucune liste. J’ai été récensé à  Faladié, je suis allée là  bas, ils n’ont pas vu et ici non plus. Les agents de Yirimadio me demandent de retourner à  Faladié une fois de plus » se plaint Bouréà¯ma Samaké. « Souvent, il y a des omissions. Moi-même je n’ai pas encore eu ma carte. J’ai été enrôlé à  Magnambougou, je n’ai pas retrouvé ma carte là  bas, je suis parti chercher à  Sokorodji et Dianéguéla sans succès. Selon mon coordinateur, d’autres cartes doivent arriver très bientôt. La distribution des cartes continue jusqu’au 27 juillet (veille du premier tour de l’élection présidentielle ndlr) » explique Moussa Coulibaly, contrôleur des agents de distribution des cartes NINA à  l’école fondamentale de Yirimadio. l’horaire fixé pour l’opération est de 8h à  18h. « Ici, nous commençons et terminons aux heures indiquées. C’’est au début que C’’était difficile de respecter ces horaires. Car C’’est un seul véhicule de la mairie qui faisait la navette pour remettre les cartons aux agents. Dès que nous avons constaté que cela pose problème pour le respect de l’heure, ce sont les chefs d’équipe qui sont dorénavant chargés d’aller déposer et récupérer les cartes au commissariat de police car les cartes ne doivent pas être stockées dans les domiciles des agents » éclaircit M.Coulibaly. Pendant que les uns se réjouissent de l’obtention de leurs cartes NINA, les autres se plaignent de ne l’avoir pas reçu; un groupe de personnes se fait distinguer car elles ont reçues deux cartes NINA.

L’Asacoyir : Un CSCOM pas comme les autres à Bamako

«Â Le plus difficile n’est pas de devenir le meilleur mais de le rester ». Le centre de santé communautaire de Yirimadio bat tous les records en matière de performance sanitaire. Il devient ainsi, le premier centre distingué sur la rive droite de Bamako pour sa qualité de services. A titre d’exemple, les Consultations généralistes de 2003 à  2010 sont passées de 3372 à  27 721. Et celles prénatales de 720 à  2416 sur la même période. Laciné Timbiné, président de l’association de santé communautaire de Yirimadio, ASACOYIR, dévoile les prouesses de l’association «Â de 2003 à  aujourd’hui, l’ASACO est passé de 6 membres de personnel à  18. Il y a 8 ans, le service fonctionnait environ 5 à  6 heures par jour, aujourd’hui, le service est opérationnel 24h/24. Nous possédons aujourd’hui deux motos et une ambulance. Le centre est aussi passé de 7 à  30 lits d’observation.» La cérémonie de remise du label Ciwara du CSCOM de Yirimadio était présidée ce jeudi par le ministre de la santé Diallo Madelaine Ba. Elle a décoré le président de l’ASACOYIR, le médecin chef du centre de santé de la commune 6 ainsi que le président de la Fédération nationale des associations de santé communautaires FENASCOM avec des pins Ciwara. Une somme 250 000 francs CFA a également été remise au président de l’ASACOYIR pour aider son association. Pour la ministre de la santé Diallo Madelaine Ba, bien des drames peuvent être évités grâce à  l’utilisation des services de santé de qualité «plusieurs études sur les services de santé ont démontré que les taux élevés en matière de morbidité et de mortalité infantile, juvénile et maternelle sont essentiellement dus à  la non utilisation des services de santé de qualité par les populations ».  Le programme «Â kénéya Ciwara » est entièrement financé par l’USAID depuis 2006, date de sa mise en oeuvre. Le premier CSCOM primé était celui de Dangassa, localité située dans le Mandé en 2006. C’’est une distinction qui revient au meilleur centre de santé communautaire pour ses performances tant au niveau de la qualité du service rendu qu’au niveau de l’accueil. Depuis 2006, trente-quatre (34) CSCOM se sont vus décerner ce prix à  travers tout le Mali. Mme Bethanne Moskov, représentante de la directrice de l’USAID Mali, présente à  la cérémonie encourage le lauréat en ces termes «Â en plus de l’hôpital national du Mali, votre CSCOM, avec son label «Â CIwara d’or », constitue une précieuse opportunité pour faire de votre cité le miroir d’une population en parfaite santé, totalement acquise à  son développement. Le plus difficile n’est pas de devenir meilleur, mais de le rester ». De nos jours, l’ASACOYIR dispose de plus de dix (10) partenaires intérieurs et extérieurs. En plus de l’USAID ; World Vision, le FMI et l’association Dèmèsso France, entre autres, accompagnent le centre dans ses travaux. Le CSCOM de Yirimadio est premier sur quatre autres nominés dans le district de Bamako à  savoir l’Asaco de Faladié suivie de celle de Sogoniko, Sénou et Missabougou clos la liste.

Logements sociaux : les « mauvais payeurs » risquent l’expulsion

Les bénéficiaires de ces logements, qui n’ont pas respecté les obligations contractuelles, se verront retirer leurs logements par l’administration et sous instruction du président de la république. Celui qui ne respecte les obligations contractuelles risque l’exclusion de son logement, c’est-à -dire les « mauvais payeurs ». Mme Gakou Salamata Fofana, ministre du logement, à  travers l’office malien de l’habitat (OMH) multiplie les missions de recouvrements afin de connaitre la situation des impayés. Tout une semaine, la mission était sur le site des logements sociaux. Les sites concernés pour le recouvrement des mensualités sont entre autres: les 740 logements sociaux de N’Tabacoro, les 330 logements de Yirimadio SEMA, les 76 logements sociaux de SEMA ; les 160 logements sociaux de Sébénikoro. Il s’agissait pour la mission de faire le point des impayés au 31 octobre 2010, de procéder aux régularisations nécessaires et aussi à  l’expulsion des bénéficiaires en retard de payment. Situation des recouvrements Pour le site des 740 logements sociaux de N’Tabacoro, les impayés s’élèvent à  26 970 445 FCFA. Avec les actions de recouvrement et d’expulsion, il a été récupéré 22 118 691 FCFA. Reste un montant de 4 851 754 FCFA à  la date du 31 octobre 2010. En ce qui concerne le Site des 330 logements sociaux de Yirimadio SEMA, les impayés s’élèvent à  10 831 417 FCFA. Et précisément ce sont les bénéficiaires domiciliés à  la BMS. Là -bas, les actions de recouvrement et d’expulsion ont permis de récupérer 5 789 839 FCFA. Il reste toutefois un montant d’impayés de 5.041 578 FCFA. Selon les notes qui nous été soumises, ces impayés concernent 12 bénéficiaires dont les logements ont été scellés. Quant au site des 160 logements sociaux de Sébénicoro, les impayés s’élèvent à  3 645 604 (Bénéficiaires domiciliés à  la BMS ). Les actions de recouvrement ont permis de récupérer 2 820 604 FCFA. Il reste un montant de 825 000 FCFA qui concerne essentiellement 1 bénéficiaire dont le logement a été scellé. Enfin pour le site des 76 logements sociaux de Samé, le montant réclamé était de 441 770 FCFA. Totalement recouvré suite aux actions d la mission. Ainsi, sur 41 889 236 FCFA, la mission a permis de recouvrer 31 170 904 FCFA soit un taux de recouvrement de 74%. A noter que cette mission a permis d’une part à  l’Office Malien de l’Habitat, à  la BHM et à  la BMS de récupérer des arriérés de logements sociaux, d’autre part elle a permis aux bénéficiaires de comprendre que le non respect des obligations contractuelles peut entraà®ner le retrait du logement par l’administration.