Paix en Centrafrique: « les artistes ont leur mot à dire »

Les artistes ont « leur mot à  dire », a affirmé le chanteur sénégalais à  l’AFP lors de l’enregistrement de la chanson. « Quand il y a des événements (comme les violences en Centrafrique) (…) la musique nous permet de prendre des raccourcis » pour parler à  un large public, poursuit-il. « Nous pouvons participer à  amener la paix dans ce pays qui nous est si cher, (…) la population là -bas va écouter et nous sommes prêts aussi à  aller leur parler » en cas de besoin, a-t-il déclaré. « Je n’arrive même plus à  en parler tellement je suis meurtrie, a affirmé Idylle Mamba. C’’est vrai que je vis depuis un moment déjà  à  Douala [Cameroun], mais J’ai toute ma famille qui est restée là -bas. Je suis née là -bas, J’ai grandi là -bas et je n’ai jamais vu ça. On avait des voisins musulmans. Moi, dans ma famille, ma sœur est mariée à  un musulman. Et C’’est important, C’’est nécessaire, que l’on essaye de se pardonner » a t-elle indiqué. Par ailleurs, l’ancien ministre sénégalais de la culture s’est dit affligé par les images de Centrafrique qu’il a vues montrant « des musulmans et des chrétiens se battre dans un même pays, (sur) une même terre ». S’adressant aux Centrafricains, il tient à  dire que « ce n’est pas un obstacle d’avoir des religions différentes, c’est plutôt une richesse ». Il s’est également dit prêt à  se rendre dans le pays.

Youssou se présente

« J’ai favorablement à  vos demandes, je suis candidat à  la présidentielle de 2012. C’’est vrai je n’ai pas fait d’études supérieures, mais la présidence ce n’est pas un métier : C’’est une fonction ». Ainsi s’adresse le tout nouveau candidat à  la présidentielle sénégalaise, Youssou Ndour, chanteur-vedette et grand patron de presse. Le 26 février prochain, le premier tour des élections présidentielles se dérouleront dans un climat tendu, avec le président sortant Me Abdoulaye Wade qui se représente malgré de nombreuses oppositions. Youssou Ndour, également président d’un mouvement citoyen créé en 2010 et baptisé « Fekke ma ci bollé » (« Je suis là , donc, j’en fais partie » en langue nationale wolof), est né en octobre 1959 dans le quartier populaire dakarois de la Médina dans une famille modeste. Sa carrière internationale (20 albums au total) et ses nombreuses réalisations, un studio, une société de production, une société de micro-crédit, une fondation caritative et un groupe de presse, Futurs Médias créé en 2003, autant de réalisations, le tout dans son pays, en ont fait l’une des personnalités les plus influentes dans son pays et sur le continent. « J’ai beaucoup appris à  l’école du monde car celui-ci est une vaste école, J’ai rencontré les plus grands décideurs de ce monde et C’’est une faveur que J’exploiterai pour accroitre les investissements étrangers. Après mon accession à  la magistrature suprême, tout au long de mon mandat, je mettrai l’accent sur le secteur agricole afin que l’autosuffisance alimentaire devienne une réalité. Sur le secteur énergétique pour que la lumière soit a la disposition de tous. Et sans oublier la crise casamançaise qui sera une priorité pour mon gouvernement. Bref, je veillerai à  ce que tous nos atouts naturels soient exploités. J’entend par là  la pêche, le tourisme mais aussi l’artisanat. Et tout cela sera régi par un seul principe: l’homme qu’il faut à  la place qu’il faut ! » Sa candidature est saluée par les jeunes en particulier qui se reconnaissent dans cet homme qui malgré son envergure internationale et sa fortune, que l’on dit colossale, souhaite à  présent de mettre au service de son pays. Une vingtaine d’autres personnalités, essentiellement de partis politiques et de la société civile, sont candidats pour le scrutin, dont, le chef de l’Etat sortant Abdoulaye Wade. Le Conseil constitutionnel doit décider fin janvier de la validité des candidatures à  la présidentielle qu’il aura reçues.