AQMI reconnaît la mort d’Abou Zeid

C’est l’agence rivée mauritanienne en ligne ANI qui a publié le communiqué d’AQMI. Pour la première fois, Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) y confirme qu’un de ses chefs, l’Algérien Abdelhamid Abou Zeà¯d, a été tué lors de combats dans le nord du Mali. Est également cité dans le texte mis en ligne ce dimanche, un autre chef d’unité combattante, le Mauritanien Mohamed Lemine Ould El-Hassen dit Abdallah Ac-Chinguitty. Ils sont « morts sur le champ de bataille en défendant la Oumma et la charia islamiques  » dans le nord du Mali, selon le communiqué à  l’Agence Nouakchott Information (ANI), qui a toujours publié des textes d’Aqmi sans jamais être démentie. Aucune date n’a été précisée par l’organisation islamiste dans ce communiqué intitulé « Condoléances et félicitations ». Selon le Tchad et la France, dont des militaires ont pourchassé des jihadistes dans le nord du Mali depuis janvier, Abou Zeà¯d a été tué fin février dans l’Adrar des Ifoghas (extrême nord-est malien). AQMI a perdu deux « hauts cadres » Abou Zeà¯d était considéré comme l’un des chefs les plus radicaux d’Aqmi. Quant à  Mohamed Lemine Ould El-Hassen animait des conférences et sermons dans les camps d’Aqmi, et était considéré comme « l’idéologue religieux » de l’organisation jihadiste. Il en avait été porte-parole avant d’être nommé en novembre 2012 à  la tête de la katiba (unité combattante) Al-Fourghan en remplacement de l’Algérien Yahya Abou El Hamame. Ce dernier avait été désigné en octobre 2012 comme successeur d’un autre Algérien, Nabil Makhloufi dit Nabil Abou Alqama pour coiffer toutes les unités combattantes d’Aqmi au Sahel et au Sahara. Toujours dans le même communiqué, Aqmi met en garde la France contre la poursuite de « ses réjouissances pour la mort » de responsables jihadistes et la menace de « conséquences sans tarder ».

Mali. Abou Zeid est bien mort dans les combats au nord du Mali

Le 1er mars, le président tchadien Idriss Déby affirmait déjà  que ce chef d’Aqmi (Al-Qaà¯da au Maghreb islamique) était tombé dans le nord Mali o๠soldats français, tchadiens et maliens combattent les insurgés. Qui des Tchadiens ou des Français ont tué Abou Zeà¯d ? Abdelhamid Abou Zeid serait donc tombé «lors des combats menés par l’armée française dans l’Adrar des Ifoghas au nord du Mali, à  la fin du mois de février.» L’à‰lysée affirme que «cette disparition de l’un des principaux chefs d’Aqmi marque une étape importante dans la lutte contre le terrorisme au Sahel». Début mars, un jihadiste d’Aqmi, cité sous couvert d’anonymat par une agence mauritanienne d’informations en ligne, confirmait l’annonce du Tchad de la mort d’Abou Zeà¯d. Cependant, le jihadiste expliquait qu’Abou Zeid aurait été tué «par un bombardement aérien français dans les montagnes» des Ifoghas «et non par les Tchadiens» qui étaient «à  plus de 80 kilomètres» au moment du bombardement. Depuis l’annonce par le président tchadien de la mort d’Abou Zeid, la France était restée très prudente. Au moins cinq ressortissants français sont toujours otages d’Aqmi. Le 10 mars, Aqmi affirmait avoir tué un sixième otage, Philippe Verdon, enlevé au Mali en novembre 2 011. Sa mort n’a toujours pas été confirmée par Paris. Il s’agirait du premier otage français exécuté depuis le début de l’intervention française au Mali. Un chef radical d’Aqmi Abou Zeid est issu des groupes islamistes qui ont terrorisé l’Algérie dans les années 1990. Lui et Mokhtar Belmokhtar, chef fondateur du groupe des «signataires du sang» dont le Tchad revendique la mort depuis le 2 mars, ont été les maà®tres d’œuvre de l’implantation d’Aqmi au Mali, au Niger et en Mauritanie. Ils y ont commis de nombreux enlèvements et exécutions d’Occidentaux, attentats ou tentatives d’attentats, et s’y sont livrés à  divers trafics, dont celui de la drogue. En juin 2009, son groupe avait kidnappé le touriste anglais Edwin Dyer. Selon plusieurs témoins, c’est Abou Zeid en personne qui aurait égorgé l’otage. Chef islamiste aux multiples enlèvements Abdelhamid Abou Zeid, un Algérien de 46 ans, de son vrai nom Mohamed Ghdiri, était l’auteur de l’enlèvement des sept employés d’Areva et de Satom, dont cinq Français, sur le site d’Arlit au Niger, en septembre 2010.

Mali: la mort d’Abou Zeid semble se confirmer, doute sur celle de Belmokhtar

La mort d’Abdelhamid Abou Zeid, un des chefs au Mali d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique, semblait se confirmer lundi, l’armée française la qualifiant de « probable » et un membre d’Aqmi l’ayant admise. Celle d’un autre dirigeant jihadiste, Mokhtar Belmokhtar, était en revanche beaucoup plus incertaine. La mort au cours de combats dans le nord-est du Mali d’Abou Zeid et de Belmokhtar dit « Le Borgne », tous deux Algériens, avait été annoncée par le Tchad en fin de semaine dernière. Sous couvert d’anonymat, un jihadiste d’Aqmi a lui aussi déclaré lundi qu’Abou Zeid était bien mort mais il a démenti le décès de Mokhtar Belmokhtar, selon l’agence mauritanienne d’informations en ligne Sahara Médias (privée). Abou Zeid a été tué « par un bombardement aérien français dans les montagnes » des Ifoghas (nord-est du Mali) « et non par les Tchadiens » qui étaient « à  plus de 80 km » lors du bombardement, affirme ce jihadiste qui a l’habitude d’écrire pour des sites jihadistes, selon Sahara Médias. Il a en revanche démenti la mort de Mokhtar Belmokhtar, « pour la simple raison qu’il se trouve dans la région de Gao (dans le nord du Mali, mais plus au sud du massif des Ifoghas) o๠il mène les combats contre l’ennemi ». « Il est bien vivant, il n’a pas été tué par les Tchadiens », dit le jihadiste cité par Sahara Médias. Selon lui, Mokhtar Belmokhtar va publier « une déclaration dans un proche avenir pour démentir les allégations mensongères du président tchadien (Idriss Deby Itno) renégat ». La mort d’Abou Zeid, annoncée par le président tchadien, est « probable » mais la France n’a pas de « certitude » faute d’avoir récupéré le corps, a de son côté déclaré le chef d’état-major des armées françaises, l’amiral Edouard Guillaud. Concernant Belmokhtar, il a dit être « d’une extrême prudence ». Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, issus des groupes islamistes qui ont terrorisé l’Algérie dans les années 1990, ont été ensuite à  la tête de leurs katibas (unités combattantes) respectives les maà®tres d’oeuvre d’Aqmi au Mali, o๠ils se sont implantés, au Niger et en Mauritanie. Ils y ont commis de nombreux enlèvements et exécutions d’Occidentaux, attentats ou tentatives d’attentats, s’y sont également livrés à  divers trafics, dont celui de la drogue. Belmokhtar a quitté Aqmi fin 2012, pour créer son propre groupe, « Les signataires par le sang », dont la première action d’envergure a été une prise d’otages massive et sanguinaire en janvier sur un site gazier du sud de l’Algérie, In Aménas. « Casser les reins d’Aqmi » « Nous sommes en train de casser les reins d’Aqmi et ça, c’était bien l’objectif tel qu’il nous avait été fixé par le président de la République », François Hollande, a assuré l’amiral Guillaud. Il a précisé qu’une « organisation industrielle du terrorisme » avait été découverte dans le nord-est du Mali, citant « plus d’une cinquantaine de caches dans des maisons, des hangars ou des grottes », « plus d’une dizaine d’ateliers de fabrication y compris de bombes dans l’un des ateliers », « vingt bombes artisanales en cours de fabrication simultanément ». Concernant les sept otages français détenus par des groupes islamistes que l’on pensait être dans le massif des Ifoghas, l’amiral Guillaud a reconnu que l’armée française ne savait pas o๠ils se trouvaient. « Il est possible qu’ils aient été déplacés, pas forcément vers un autre pays », a-t-il dit. Le président Hollande avait affirmé début février à  Bamako que les forces françaises au Mali étaient désormais « tout près » des otages français. Quinze otages français sont retenus en Afrique, dont au moins six au Sahel par Aqmi, un septième ayant été enlevé au Mali par un autre groupe islamiste armé, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Les familles de quatre otages au Sahel ont estimé lundi que leurs proches ne seraient pas sauvés par les opérations militaires et ont appelé le gouvernement français à  « négocier » avec Aqmi. « La France doit donner à  Aqmi des signaux clairs montrant une volonté de négocier, en lien avec les sociétés Areva et Vinci », estiment dans un communiqué les familles des quatre otages enlevés le 16 septembre 2010 par Aqmi dans le nord du Niger, à  Arlit, un site d’extraction d’uranium de la société française Areva. Ces développements coà¯ncident avec la visite de quelques heures lundi à  Bamako du ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, la première d’un haut responsable occidental au Mali depuis celle, le 2 février, de François Hollande. Le Royaume-Uni contribue par une aide logistique à  l’offensive contre les islamistes armés au Mali, menée depuis le 11 janvier par l’armée française, alliée à  l’armée malienne et celles d’autres Etats africains, dont le Tchad. Cette visite « souligne la volonté du Royaume-Uni de travailler avec ses partenaires internationaux pour aider le Mali et les (autres) pays de la région à  lutter contre le terrorisme et à  rétablir la sécurité » au Mali, a souligné M. Hague à  son arrivée.

Abou Zeid, mort ou vif?

C’’est dabord la chaà®ne de télévision algérienne Ennahar qui l’a évoqué hier dans la matinée. La nouvelle se répand rapidement sur les médias, en l’occurrence français. Abou Zeid aurait été tué dans un raid de l’armée française il y a déjà  plusieurs jours. Mais pour l’heure, rien ne permet d’affirmer avec certitude que le chef d’AQMI au Sahel n’est plus de ce monde. l’information n’est « ni confirmée ni démentie » à  ce stade par le ministère de la Défense à  Paris. Les autorités françaises affirment qu’elles « ne savent tout simplement pas » si l’information est exacte, qu’elles « cherchent » à  la vérifier et mettent en garde contre toute possibilité d’erreur ou de manipulation. Du côté des autorités algériennes, on ne fait également fait aucun commentaire. Alors qu’en est-il vraiment ? Des médias occidentaux annonçaient ce jeudi avoir eu confirmation de l’information auprès de sources au sein du MNLA (Mouvement de Libération Nationale de l’Azawad) qui contrôle la zone de Kidal au nord de laquelle cette organisation « collabore » avec les forces françaises et tchadiennes. Mais le mouvement a démenti il y a quelques heures avoir confirmé cette nouvelle. C’’est donc le flou total qui persiste. D’o๠est partie l’info ? Le journal français Le Figaro cite un jeune combattant d’AQMI, rescapé du raid qui aurait tué Abou Zeid. Sedene Ag Hita aurait alors cherché la protection du MNLA et témoigné de la mort du chef d’Aqmi. Selon lui, Abou Zeid et plus de 43 terroristes (de diverses nationalités) auraient été tués le 23 février dernier dans la zone d’Insensa et d’Etagh, devenue le refuge depuis le 20 janvier du gros des troupes de terroristes. Avant de rejoindre Aqmi, Sedene Ag Hita aurait appartenu à  la garde nationale malienne. Une chose est donc quasi sûre, la source de l’information est au sein du MNLA. Alors si elle se révèle fausse, il s’agirait d’une énième manipulation du mouvement indépendantiste touareg pour jouer de son rapport de forces vis-à -vis des forces françaises et tchadiennes. La rumeur pourrait également avoir été lancée dans le but de protéger Abou Zeid et de couvrir sa fuite hors du territoire malien. Mais si l’information est exacte, comment interpréter le silence des français. Selon le journal français le Monde, Paris pourrait vouloir garder une marge de manœuvre sur le terrain pour amplifier leurs gains suite à  la désorganisation de l’adversaire que la mort d’Abou Zeid déclencherait inévitablement ainsi que pour accentuer leur recherche des otages français. La mort d’Abou Zeid changerait effectivement la donne dans le camp des djihadistes.

L’armée française ne confirme pas la mort d’Abou Zeid

Abou Zeid, l’un des chefs de katiba les plus puissants d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), et qui détient les quatre otages français enlevés à  Arlit, au Niger, aurait été tué. Selon cette source, la date exacte de sa mort remonterait aux tous derniers jours. Abou Zeid, selon une source proche du milieu du renseignement, aurait été tué, ainsi qu’un groupe important de ses hommes. Des frappes aériennes ont eu lieu dans la zone d’Etagho, à  quelques dizaines de kilomètres d’Aguelhoc (au nord de Kidal), combinées avec une offensive terrestre de troupes françaises, tchadiennes et de quelques auxiliaires locaux. Certains de ces auxiliaires ont été employés pour poser des dispositifs de guidage des tirs. Quarante-trois hommes de la katiba d’Abou Zeid seraient morts avec lui, ce qui témoigne de la puissance des frappes. La zone est connue des services de renseignement, des otages suisses y avaient été du reste détenus à  une époque, avant d’être libérés à  la suite de négociations. C’est l’un des endroits les plus difficiles de la région de l’Adrar de Tigharghar, dont cette partie escarpée forme la porte d’entrée en venant de la ville voisine d’Aguelhoc. « UNE PORTE DE SORTIE » Ces derniers temps, un nouveau cycle de tentatives de négociations avait eu lieu pour essayer d’obtenir la libération des otages français détenus par Abou Zeid. Des émissaires ont tenté de raviver des canaux de communication qui avaient été couronnés de succès dans le passé. L’un de ces émissaires, que nous avons pu rencontrer, faisait état de son espoir de voir les discussions avancer, et disait « attendre un signal » pour faire avancer le processus. Cette tentative de libération des otages, confirmée par une source locale (qui a depuis quitté la région par prudence), n’avait peut-être aucune chance d’aboutir. Selon cette source, « il n’était même plus question de payer une rançon, de toute façon, mais de proposer une porte de sortie à  certains responsables ». Plusieurs sources suivant les dossiers des otages dans la région estiment qu’Abou Zeid avait conservé jusqu’ici ses captifs dans une zone proche de celle o๠il se trouvait. Il n’était pas possible, jeudi soir, de savoir si des otages français avaient été touchés par les frappes qui auraient tué leur ravisseur. Jean-Philippe Rémy – (Envoyé spécial dans le nord du Mali)

AQMI : Abou Zeid refait surface

L’un des dirigeants d’AQMI, Abou Zeid s’est exprimé dans un message vidéo, délivré par l’agence de presse mauritanienne Sahara Médias. Il pointe la France du doigt notamment, en accusant Paris de bloquer les négociations concernant la libération des 4 otages français détenus au nord Mali.